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l'économie et la société
Cette partie est traitée par mots-clés associés au titre.
Le pouvoir d'achat du salaire est la quantité de biens et de services que l'on peut acheter avec
une unité de salaire. Son évolution est liée à celles des prix et des salaires.
Source Insee
Revenu disponible
Le revenu disponible d'un ménage comprend les revenus d'activité (nets des cotisations
sociales), les revenus du patrimoine, les transferts en provenance d'autres ménages et les
prestations sociales (y compris les pensions de retraite et les indemnités de chômage), nets des
impôts directs. Source Insee
Valeur ajoutée
On peut distinguer deux facteurs de production essentiels : le capital et le travail. Ces deux
facteurs contribuent à la création de valeur ajoutée au sein des entreprises. L’ensemble de
cette valeur ajoutée est répartie entre la rémunération de ces facteurs et les prélèvements
fiscaux et sociaux.
Une fois la valeur ajoutée fixée, les parts respectives des trois termes (salaires, profit et
impôts) évoluent chacune au détriment des autres. En outre, ces parts sont variables sous
réserve de respecter des contraintes légales connues à l'avance: contrat de travail fixant la
rémunération, politique fiscale.
Courbe de Phillips
La courbe de Phillips est une courbe illustrant une relation empirique négative (relation
décroissante) entre le taux de chômage et l'inflation ou taux de croissance des salaires.
Cette relation s'explique par le fait qu'au-delà d'un certain niveau de chômage, les salariés ne
sont plus en position de force pour exiger une hausse de salaire ; le partage des gains de
productivité s'effectue alors en faveur de l'entreprise.
Elle dérive des travaux de l'économiste néo-zélandais Alban William Phillips mettant en
relation le chômage et la variation des salaires; l'augmentation des salaires est source
d'inflation, car elle accroît les coûts de production des entreprises et celles-ci se voient alors
contraintes de rehausser leurs prix afin de restaurer leur marge bénéficiaire.
Il y a deux interprétations :
• Une interprétation keynésienne selon laquelle il y a un très fort lien entre la croissance des
salaires et l'inflation ;
• Une interprétation monétariste selon laquelle, à long terme, le taux de chômage ne dépend
plus du taux d'inflation. En effet le taux de chômage d'équilibre de long terme est dit naturel
ou bien encore structurel c'est-à-dire qu'il n'est pas dû à des causes conjoncturelles.
Ainsi, pour les monétaristes, à long terme la courbe de Phillips prend une forme verticale.
Elle introduit aussi une explication au niveau de la théorie des salaires : interprétée comme
une relation de cause à effet entre la situation du marché de l'emploi en abscisses et la
variation des salaires en ordonnées, elle pose que plus l'offre excédentaire de travail est
importante (plus le chômage est élevé), plus la croissance des salaires est faible.
• Les déséquilibres sur le marché du travail provoquent certaines évolutions des salaires.
Par exemple, si le chômage baisse alors les salaires vont augmenter.
• Face à cette hausse des salaires, et toutes choses égales par ailleurs (productivité,
charges), les entreprises vont augmenter les prix afin de conserver leurs marges.
Olivier Pastré, Repenser l'économie : L'économie « bottom-up », Fayard, 2013, 153 p. p. 25.
Olivier Blanchard, « The US Phillips Curve: Back to the 60s? », Peterson Institute for
International Economics, janvier 2016