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Cours : La Qualité
Exemple : La qualité de l’eau demandé par les autorités avec un taux de 100 mg/l de chlorure
ne signifie pas que l’eau est de qualité meilleure qu’une eau avec un taux de chlorure de 150
mg/l. En effet, si 150 mg/l sont nécessaires et suffisants la qualité est atteinte.
Remarque : La norme ISO 9000 est un texte international donnant les exigences qui doivent
permettre à tout organisme, de livrer un produit conforme, donnant satisfaction à ses clients.
Le respect de ces exigences permet aux organismes d’obtenir une certification.
II- Définitions
Le sens du terme « qualité », c’est-à-dire que vient immédiatement à l’esprit l’idée de quelque
chose de bon, de bien, de « bonne qualité ». Un produit de bonne qualité est un produit qui
répond aux attentes du consommateur ou du client.
II.1. La qualité
La qualité est l'aptitude d'un produit ou d'un service à satisfaire les exigences spécifiées (Selon
ISO 9000).
Exemple : Un client veut se faire bâtir une maison. Il souhaite pour elle une certaine qualité,
c’est-à-dire un ensemble de caractéristiques propres à le satisfaire. Ces souhaits, plus ou moins
explicites, sont traduits dans un cahier des charges (qualité exprimée), interprétés d’une
certaine façon par l’entrepreneur (qualité comprise), concrétisés par les différents corps de
métiers pour aboutir à une qualité réelle (intrinsèque ?) mais, surtout, à une certaine qualité
perçue par le client à travers le filtre de sa personnalité et de son imagination.
En fin de compte, la plus ou moins grande satisfaction qu’il en retire naît de la confrontation
entre qualité perçue et qualité souhaitée.
II.2. La non-qualité
La non-qualité se caractérise par la non-satisfaction d’un client lors de l’utilisation du produit
qu’il a acheté. La non-qualité engendre des couts supplémentaires à l’entreprise. En effet il
s’avère généralement plus couteux de corriger les défauts ou les erreurs que de « faire bien »
dès le départ. D’autre part, le coût de la non-qualité est d’autant plus important qu’elle est
détectée tardivement.
Le but étant l’obtention des produits correspondant le mieux aux besoins, aux attentes et exigences du
client.
Ce cycle, représenté dans la roue de Deming, est nommé modèle PDCA, afin de désigner les quatre
temps suivants :
Plan : il s'agit de définir les objectifs à atteindre et de planifier la mise en œuvre d'actions,
Act : en fonction des résultats de la phase précédente il convient de prendre des mesures préventives.
Pour simplifier, l’objectif principal de la norme est de faire comprendre et d’inciter les entreprises à ne
pas concentrer leurs efforts sur la phase la plus concrète de ce cycle (« Faire ») mais à les repartir sur
l’ensemble de la boucle : la réalisation du produit doit être réfléchie, surveillé et corrigée. L’obtention
de la certification récompense la mise en place d’une méthodologie reposant bien sur les quatre
éléments de la Roue.
EXERCICE 1 : Positionner les concepts et outils au bon endroit dans la roue de DEMING.
L’objectif de ce chapitre est de présenter les outils couramment utilisés dans le domaine de qualité. Ce
sont des méthodes de résolution de problèmes.
Le BRAINSTORMING
La méthode QQOCQP
Le diagramme D’ISHIKAWA
Le diagramme de PARETO
Le HACCP
L’AMDEC.
II- Brainstorming
C’est une méthode participative qui est basée sur la créativité des participants. Elle doit permettre de
trouver de nouvelles et meilleures idées. L'animateur recueille tous les échanges, sans trop de
contrainte afin de ne pas limiter le processus de réflexion. Le brainstorming est utilisé dans la résolution
des problèmes (recherche d’idées, de causes, de faits, de solutions).
Méthode :
III- QQOCQP
Cet outil consiste à se poser les 7 questions clés pour cerner une situation. Qui, Quoi, Ou, Quand,
Comment, Combien et Pourquoi
L'objectif de cet outil est de recueillir toutes les informations nécessaires en relation à une situation,
un système, un problème... Il permet de poser un problème dans sa complétude.
Il peut être utilisé lorsque l'on veut comprendre un phénomène, un comportement et donner du sens
à un événement.
IV- ISHIKAWA
L’objectif de cet outil est d’analyser toutes les causes possibles d’un effet. Il est souvent utilisé dans le
cadre d'une résolution de problème pour en découvrir la ou les cause(s) racine(s) du problème. Cet
outil permet une représentation structurée de l’ensemble des causes qui produisent ou pourraient
produire l’effet observé d’où l’autre nom de diagramme cause-effet.
Sa représentation graphique est souvent en forme d’arêtes de poisson d’où le nom de diagramme en
arêtes de poisson.
On cherchera les causes en les regroupant selon cinq classes appelées "5M" :
PRINCIPE :
❖ Etape 1 : Décrire clairement l'effet constaté : Utiliser la méthode QQOQCP au besoin pour
décrire "l'effet».
❖ Etape 2 : Faire ressortir les "causes possibles " : Vous pouvez utiliser le Brainstorming pour
identifier un maximum de causes possibles
❖ Etape 3 : Classer les causes dans les 5 catégories.
❖ Etape 4 : Apprécier LA ou LES causes principalement responsables ; pour cela il faut :
o Distinguer les causes contrôlables des causes qui ne le sont pas.
o Déterminer l'impact relatif de chaque cause sur l'effet : Il s'agit de déterminer les
causes probables de l'effet en mettant en évidence leur degré d'influence. Cette étape
peut se faire par un vote
o Sélectionner les causes qui deviendront des leviers d'actions : Les causes ayant un
impact fort et qui sont contrôlables seront retenues pour agir sur l'effet.
❖ Etape 5 : Agir sur LA ou LES causes pour corriger le défaut en donnant des solutions
V- PARETO
Le diagramme de Pareto est également appelé règle des 80/20 ou courbe "ABC".
Le diagramme de Pareto est un graphique à colonnes qui présente les informations par ordre
décroissant et fait ainsi ressortir le ou les éléments les plus importants qui expliquent un phénomène
ou une situation.
Autrement dit, le diagramme de Pareto fait apparaître les causes les plus importantes qui sont à
l'origine du plus grand nombre d'effets. Sachant que 20% des causes sont à l'origine de 80% des
conséquences.
2. Faire une collecte des données ou utiliser des données déjà existantes.
3. Classer les données en catégories et prévoir une catégorie "Divers" pour les catégories à peu
d'éléments.
5. Classer ces pourcentages par valeur décroissante, la catégorie "Divers" est toujours en dernier rang.
L'histogramme peut être complété par "La courbe des valeurs cumulées" dont les points sont
déterminés par l'addition des valeurs de tous les catégories (ou causes) identifiés précédemment,
jusqu'à obtenir 100%.
Ainsi, lorsque les causes correspondant au segment "A" sont traitées, 75 à 80% des problèmes sont
supprimés. Par cet outil, les priorités d'action sont donc rapidement visualisées.
VI- HACCP
HACCP signifie Hazard Analysis Critical Control Point. En français, cela se traduit par système d’analyse
des dangers et points critiques pour leur maîtrise.
Parler de norme HACCP n’est pas exact. Il ne s’agit pas d’une norme au sens français du terme. Les
expressions : méthode HACCP, démarche HACCP, système HACCP sont plus appropriées.
Elle a été mise au point par la NASA dans le cadre du programme spatial Apollo afin de prévenir
et d’éliminer au maximum tout danger biologique, chimique ou physique pour les astronautes. Quitte
à déjeuner sur la lune, autant que la sécurité alimentaire soit parfaitement maîtrisée !
La méthode HACCP repose sur l’identification, l’évaluation et la description des mesures de maîtrise.
Elle repose sur 7 grands principes.
La méthode HACCP permet donc, via ces 7 principes, une vigilance par l’identification des étapes où il
existe un danger de contamination.
VII- AMDEC
La Méthode AMDEC : Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets, et de leur Criticité
La méthode AMDEC est un outil qualité d’analyse préventive permettant d’identifier et de traiter les
causes potentielles de défauts et de défaillance avant qu’ils ne surviennent. La méthode AMDEC est
une méthode rigoureuse de travail très efficace grâce à la mise en commun des informations et
données. Elle est menée en groupe et permet à chaque participant d’y apporter ses propres
expériences et connaissances.
Il existe 3 types d’AMDEC. En effet, la méthode AMDEC peut être mise en œuvre au niveau du
produit, du processus ou des moyens.
• La méthode AMDEC Produit, est mise en œuvre pour vérifier la conformité d’un
produit développé par rapport aux exigences client,
• L’AMDEC Processus, est mise en place pour valider la fiabilité du processus de
fabrication,
• Et l’AMDEC Moyen, est déployée pour vérifier la fiabilité d’un équipement.
Le principe de la méthode AMDEC consiste à recenser toutes les causes potentielles de chaque mode
de défaillance. Ensuite, il est nécessaire d’évaluer la criticité des modes de défaillance. La criticité est
obtenue par d’une triple cotation :
• La Gravité (G) ou sévérité de l’effet du défaut ou de la défaillance,
• L’Occurrence (O) ou fréquence d’apparition de la cause,
• La Détection (D) : probabilité de non-détection de la cause.
Ainsi, l’indice de criticité (C) est obtenu par le produit des trois notes :
Criticité = Gravité x Occurrence x Détection
Plus la criticité est élevée, plus la défaillance est considérée comme importante. Lorsque la criticité
dépasse la limite prédéfinie par le groupe, ce dernier recherche les actions d’amélioration possibles
pour la ramener à un niveau acceptable en jouant sur :
• La gravité par exemple : la gravité d’une fuite de liquide peut être diminuée par la
mise en place d’un bassin de rétention ;
• L’occurrence : en augmentant la fiabilité d’une cuve, robinet, ou en renforçant la
maintenance préventive ;
• La non-détection : en mettant en place des outils de détection, de contrôle ou de
surveillance.
EXERCICE 2 : Positionner les concepts au bon endroit – Classification des dangers (HACCP)
II- Définitions
• Démarche qualité : c’est un outil de changement créant une dynamique de progrès continu
dans le fonctionnement de l’entreprise (qualité interne) et la satisfaction de ses clients (qualité
externe). C’est un processus mis en œuvre pour implanter un système qualité et s'engager dans
une démarche d'amélioration continue.
• Système de management de la qualité SMQ : c’est l’ensemble des actions mises en place par
un organisme qui souhaite avoir une démarche qualité ou d’amélioration continue dans le but
d’augmenter la qualité de sa production et son organisation.
➔ Le management de la qualité est devenu une priorité pour les entreprises, il répond aux
normes ISO 9000 qui concerne les systèmes de management de la qualité et les lignes
directrices pour l’amélioration des performances.
peut s’appliquer au domaine de la construction. La famille des normes ISO 9000 (version 2015)
comporte :
▪ ISO 9001 Version 1987 : exigences les plus basiques pour le fonctionnement du SMQ d’un
organisme.
▪ ISO 9001 Version 1994 : première révision de la norme. A cette période elle était orientée vers
la maîtrise des procédés de production et les actions préventives.
▪ ISO 9001 Version 2000 : elle a intégré de nouvelles exigences, notamment la notion
d’orientation client et d’approche processus.
▪ ISO 9001 Version 2008 : il n’y a pas eu de grandes modifications. En revanche, des précisions
ont été apportées pour une meilleure compréhension des exigences.
▪ ISO 9001 Version 2015 : version actuelle de la norme. Une modification de la structure, une
organisation plus performante, en combinant une approche processus, qui intègre le cycle
PDCA, et une approche par les risques à tous les niveaux de l’organisation.
▪ Orientation client
▪ Leadership
▪ Implication du personnel
▪ Approche processus
▪ Amélioration continue
▪ Prise de décision fondée sur des preuves
▪ Management des relations avec les parties intéressées