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EPIDEMIOLOGIE
o Plus de 30 protéines différentes dans le lait sont potentiellement allergisantes → Les plus
fréquentes : la caséine et la lactalbumine
▪ 80% caséines :
• 18-24 kDa: 29% S1-, 27% Y- ; 10% k-, 8% YS2- ;
• Protéine STABLE →non modifies par la température et responsables d’allergies
persistantes
▪ 20% lactosérum :
• 5% -lactalbumine (14 kDa);
• 10% -lactoglobuline (18kDa);
• 3% IgG
• 1% sérum albumine bovine, traces de lactoferrine.
o Les allergies avec les protéines de la VIANDE de bœuf sont TRES RARES et on pourra donc à
priori continuer de consommer ces aliments même si on a une APLV.
o Il y a des allergies CROISEES entre les protéines du lait de vache et le SOJA dans 8-14% des cas,
surtout chez les enfants avant 6 mois.
SYMPTÔMES
SYMPTÔMES
UNE FORME NON IGE MEDIEE PEUT SE TRANSFORMER EN FORME IgE MEDIEE
→
REALISER UN
DOSAGE DES IgE SPECIFIQUES/PRICK AVANT DE FAIRE UNE REINTRODUCTION !!!
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL = DD DES PLEURS DU
NOURRISSON
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Par fréquence:
• Pleures physiologiques du NN
• Psychologique (angoisse maternelle, trouble relation mère-enfant,
épuisements parental, baby blues, premier enfant ; familles
monoparentales ; vie urbaine ; parents au niveau d’étude élevé Par degré d’urgence
qui ont les deux une activité professionnelle ; absence de • Torsion testiculaire, hernie inguinale étranglée.
soutien ; surinvestissement d’un enfant (« BB de la dernière • Sepsis néonatal, appendicite, méningite
chance ») • PNA (CAVE : T° parfois absente !)
• Coliques du nourrisson, aérophagie • Invagination, volvulus
• Muguet, mycoses, dermite des couches • NEC
• Brûlures de la bouche (biberon au micro-onde) • HTIC
• RGO (suralimentation, tabagisme passif ?) • Maladie métabolique (glacatosémie)
• Constipation, fissures anales • Sténose pylore
• APLV : 0.74% des nnés; +/- IgE médiée; AF atopique, eczéma, • Bébé secoué (fractures, hématomes, brulûres, chute table à
urticaire, RGO, constipation, prise de poids insuffisante, selles langer,…)→ cri « neurologique » aigu, plaintif avec enfant
molles, et parfois eczéma et bronchites sifflantes irritable, hyperesthésique
• Œsophagite (pleurs stridents per et post prandiaux)
• Otite (rare avant 6 mois)
• CE dans œil
• Sd du tourniquet (Cheveux)
• Dilatation pyélocalicielle
• Hirschprung
• Syndromes (Angelmann, Cornelia de Lange, Williams) → signes
dysmorphiques
• Anomalies cérébrales
• Duplication intestins, pancréas annulaire
• Toxiques /aliments maternel (café, piments, autres)
• TSV
• Intolérance au lactose (rarissime→ ballonnement, selles acides =
siège rouge)
• Müschausen by proxy
LABORATOIRE
• FSC :
o Anémie (selon quantité des pertes)
o Thrombocytose (inconstante)
o Eosinophilie (inconstante)
o Elévation des PMN (inconstante)
• Crase :
o TP augmenté → Manque facteur vit.K dépendant.
• Chimie du sang :
o Hypo-albuminémie
o Hyponatrémie
PRICK TEST
Les Patch test dans APLV non IgE-mediée ne font plus depuis 2006 car trop
peu sensibles (même si spécifiques)
DOSAGE DES IgE SPECIFIQUES
• FX5 = mélange d'aliments enfants → lait, blanc d'œufs, morue, blé, arachide, soja
IgE SPECIFIQUES et PRICK TEST
• Se fait lorsque les autres tests (Prick, IgE spécifiques) sont douteux
• Le beurre est l'aliment avec le moins de protéïnes de lait vache → utile comme test
si pas d'anaphylaxie.
• Le test de provocation se fait avec du lait cru (car 75% des APLV supportent le lait
cuit !).
PROTOCOLES
o Régime maternel: pendant 2 semaines (jette son lait) avant de redonner son lait
▪ Pas de lait de vache, œufs, noisettes, cacahuètes, blé…
▪ Effet visible que après un délai allant de 5 jours pour les effets immédiat ( SEIPA) à 1
mois pour les effet retardés (GI et eczéma)
o Laits hydrolysés → formules extensives ped. 2-4 semaines→ si échec formulée extensives
(1-10% des APLV) ou si symptômes sévères → essai lait totalement hydrolysé (avec que des
acides aminés) → si échec formule aa → ce n’est pas une APLV ! NB: on ne débute pas
d’emblée par une formule aa car les évidences du bénéfice dans la littérature sont faible et
le prix est augmenté.
PRISE EN CHARGE
De nombreux travaux rapportent une altération de la croissance staturo-
pondérale chez les enfants APLV
• Protéines: Les produits laitiers représentent, avec les produits carnés, les principales sources de protéines
chez l’enfant → Assurer au moins 700 ml/j de lait 2eme âge entre 6 à 12 mois. La majorité des enfants
allergiques aux protéines du lait de vache tolèrent les viandes de bœuf et de veau (La sérum-albumine
bovine étant partiellement thermolabile, la cuisson réduit son pouvoir allergisant) → peuvent être
introduit sans examen préalable chez les nourrissons APLV.
• Lipides: doivent représenter 40% des apports énergétiques totaux →Chez les enfants « normaux», ces
lipides sont retrouvés dans les huiles végétales et le beurre → en cas d’APLV, seules les huiles végétales
doivent être ajoutées dans les plats des nourrissons.
• Fer: Au moins un biberon par jour de lait de croissance entre 1 à 6 ans pour assurer les besoins en fer car
après 1 an il faut e 100 à 150 g/j de viande rouge est requise pour assurer la totalité des besoins en fer-- >
En pratique, poursuivre la consommation d’au moins un biberon d’hydrolysat jusqu’à ce que l’enfant soit
en mesure d’ingérer 100 à 150 g/j de produits carnés, soit 3 à 6 ans
• Calcium: Besoin quotidiens de calcium de 400-500 mg/j pour nourrissons
Hef: Hydrolyse extensive des protéines
PAA: Formule à base d’aa
Un hydrolysat extensif de protéines du lait de vache (de caséines ou de protéines du lactosérum) ou un hydrolysat de protéine s de riz peut indifféremment être
proposé en première intention.
Réalités Pédiatriques – n° 238_Février 2020
LES « AUTRES » LAITS
o Les réactions croisées quasi-constantes entre les protéines du lait de vache et celles de chèvre, brebis et
bufflonne. Le lait d’ânesse et chamelle sont parfois tolérés mais ne sont pas adaptés aux besoins nutritionnels
de l’enfant.
o Les jus de végétaux « non-modifiés » sont inadéquats et comportent un risque important de malnutrition avec
carences en calcium, vitamine D, glucides, protéines, autres minéraux + possible perturbations
endocriniennes (isoflavones/phyto - œstrogènes soja).
o Les boissons à base de végétaux (amande, riz, noisette, châtaigne, soja) ou de lait d’autres mammifères
(brebis, chèvre, jument) sont inadaptées au plus petits car entraîne des carences nutritionnelles sévères voire
létales → Pour les parents réfractaires aux produits laitiers, les formules infantiles à base de protéines de riz
représentent l’alternative qui permet de respecter leurs croyances.
o Les laits à base de soja sont à réserver aux enfants de > 6 mois en 2ème intention lorsque l’hydrolysat est
refusé par l’enfant car font dans 10% des cas une allergie croisée au soja et ad 47% si allergie non IgE-
médiées
REGIME MATERNEL
• Minimum 2 semaines (pendant les quelles on jette le lait) car les Ag sont
encore sécrétés dans le LM
• Sous régime maternels, les symptômes chez l’enfant peuvent encore durer
14 jours après arrêt d’apport en Ag :
- Pas de produit à base de LAIT de vache, ni lait de chèvres ou moutons.
- Pas de protéines du lait dans les médicaments (ex : FM 85 !)
- Pas de soja car 10-14% des enfants font une réaction croisée surtout s’ils
ont < 6 mois.
- Pas œufs.
- Viande bœuf permise (= les protéines sont différentes)
• Seulement 20% de guérison si poly allergiques → réaliser chez eux une éviction ad
24 mois et penser au Neocate Advance® pour assurer la prise pondérale !
• 70% des enfants avec une allergie alimentaire auront un asthme plus tard → les
surveiller.
PROTOCOLE DE REINTRODUCTION DES
PROTEINES DU LAIT DE VACHE
1. En hôpital, après 6-9 mois d’éviction ET si baisse des IgE spécifiques en dessous des seuils reconnus
2. Si vx veineuse, préparer NaCl 0.9% 500 cc
3. Préparer médicaments anti allergiques sur ordre médical :
Tavegyl® 0,0125 mg/kg
Solu-Médrol® 2 mg/kg (max 60 mg)
Adrénaline 10 mcg/kg