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François Leimdorfer
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https://www.cairn.info/revue-langage-et-societe-2007-3-page-69.htm
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&RAN OIS¬,EIMDORFER
,ABORATOIRE¬0RINTEMPS
#.23¬5-2¬ ¬5NIVERSITϬDE¬6ERSAILLES3AINT 1UENTIN EN 9VELINES
FRAN OISLEIMDORFER UVSQFR
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¬2EMONTER¬DU¬DISCOURS¬Ì¬LA¬SOCIÏTÏ ¬EN¬PASSANT¬PAR¬LE¬SENS
Les définitions du « discours » sont, on le sait, nombreuses. Il nous semble
qu’il y a en fait trois manières différentes d’envisager le discours qui peuvent
être tour à tour adoptées, ce qui contribue souvent à une grande ambiguïté.
La première, empirique, consiste à considérer un ou des discours attestés, ce
qui suppose une certaine forme de limitation du (des) discours envisagé(s),
à partir d’un principe, quel qu’il soit (conditions de production, locuteur,
début et fin d’une interlocution, d’une situation par exemple). Cette
approche, nécessaire lorsque l’on veut constituer un corpus, est cependant
problématique dès que l’on envisage une suite de paroles dont les limites
ou dont les normes directrices ne sont pas clairement définissables : des
paroles en situation de travail par exemple (cf. les travaux du réseau Langage
et travail et de J. Boutet). La deuxième perspective constitue le discours
comme un espace langagier, un « plan », un « interdiscours », et permet
d’esquisser les relations entre énoncés proches et lointains ; il faut cependant
faire des hypothèses sur les conditions sociologiques de la production dis-
cursive. Pêcheux en particulier assignait à la sociologie la tâche de clarifier
ces conditions et les liens externes à la situation discursive entre rapports
de force et rapports de sens5 (Pêcheux 1990 : 115, 122, 128). Les rapports
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les situations sociales concrètes et dans un réseau d’actes langagiers et non
langagiers. Elle est cependant plus un horizon théorique qu’un principe
méthodologique, l’analyse concrète devant saisir des discours empiriques
évoqués plus haut ou des interactions en situation. Remarquons dès main-
tenant que la sociologie d’Achard peut s’envisager comme une sociologie
de l’action, sans cependant s’y référer explicitement ni en reprendre les
concepts et les méthodes7. De plus, si Achard place le discours au centre
des structurations et régulations sociales, le social s’inscrit - et donc peut se
lire et s’interpréter – également dans les pratiques non langagières et dans
les matérialités physiques :
La sociologie […] doit supposer que les systèmes qu’elle décrit ont une maté-
rialité. Nous posons l’hypothèse qu’on peut penser cette “matérialité” comme
la dialectique entre deux types d’inscriptions simultanées et complémentaires :
une inscription dans l’environnement physique que le processus social façonne
(architecture, urbanisme, productions techniques, culture matérielle) ; une ins-
cription dans le langage, qui pour être plus abstraite, n’en est pas moins maté-
rielle et pour laquelle le terme de “matérialités discursives” dû à Michel Pêcheux
me semble parfaitement adéquat. (Achard 1989 : 39)
Les points nodaux à considérer ici sont les actes, la construction du sens
(de ce point de vue il partageait la préoccupation de Pêcheux), que ce soit
le sens « sémantique » des énoncés ou le sens des actes pour les sujets. Pour
Achard, le point de vue sociologique doit envisager la dimension sociale du
sens et des actes, même si ces derniers ne peuvent s’y réduire :
6. C’est également la posture de Bourdieu dans ses écrits, par exemple dans Ce que parler
veut dire, p. 14 et ailleurs.
7. Sur la place du langage dans une sociologie de l’action, voir Lahire 2001.
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les processus sociaux ne se clôturent pas sous forme de société globale. La diglossie
[Fishman, Ferguson, Wald] montre qu’il n’y a pas de frontières naturelles aux lan-
gues, le dialogisme montre qu’il n’y en a pas aux sociétés. (Achard 1993 : 84)
¬2EMONTER¬DE¬LÏNONCIATION¬Ì¬LA¬SITUATION¬
ET¬AUX¬PLACES¬SOCIALES
Pour Achard, l’énonciation, en posant un lien entre les énoncés produits,
la situation et le locuteur, permet de faire des hypothèses sociologiques
fondées rigoureusement. Le lien n’est cependant pas direct. L’analyse
linguistique permet de déployer des contraintes à l’interprétation et à la
construction du sens (actes et énoncés), mais ce dernier ne peut être évalué
que dans les interactions et interrelations sociales effectives (proches et
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lointaines, car le sens ne se construit pas que localement, mais s’appuie
sur les savoirs, la mémoire, les discours, etc.) :
Les matérialités discursives reposent sur le fonctionnement langagier. Celui-ci
doit être envisagé comme une sorte de niveau zéro du fonctionnement discur-
sif ; il est ultra-social en ce sens qu’il échappe complètement à la maîtrise du
sujet, et de ce fait a-social en ce qu’il n’est pas en lui-même support de différen-
ciation de places sociales ou d’effet discursif. Ce qui signifie qu’il n’est pas en lui-
même porteur de sens mais seulement de virtualités de sens. On dira qu’il s’agit
d’un fonctionnement formel, et son étude est l’objet propre de la linguistique.
[…] Étudier le discours consiste à mettre en rapport des formes linguistiques et
des fonctionnements en situation. Nous nous intéresserons ici à la dimension
sociale de cette mise en rapport, ce qui suppose que les effets de sens envisagés
comportent des effets qui ne se limitent pas à la réorganisation des matérialités
discursives mais organisent et permettent de comprendre aussi la dimension de
l’inscription physique des processus sociaux. (Achard 1989 : 40)
L’analyse de l’énonciation (par le jeu des déictiques, des anaphores, des
modalités, des déterminations, etc.) permettra de décrire des « places énon-
ciatives » occupées par l’énonciateur, et des « situations » (abstraites, non
sociologiques9), dans la perspective initiée par Benveniste, puis Culioli :
Le point de vue de l’énonciation situe l’énoncé concret dans un espace compris
entre deux points extrêmes : la situation (Sit0) absolument embrayée, dont le
sens est entièrement déterminé par la situation de locution parce que sa signi-
fication ne renvoie qu’à la position singulière de l’énonciateur, et la situation
(SitW) absolument suspendue, où aucun lien n’est maintenu (au niveau de la
signification) entre énoncé et situation. (Achard 1993 : 80)
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ciés au sein d’une communauté. (Achard 1993 : 3)
Si la « place sociale » occupée par le locuteur n’est pas réductible aux places
d’énonciation, elles entretiennent des rapports réciproques. Car « l’énoncia-
teur » et le « locuteur » ne sont pas équivalents mais se correspondent lorsque
le locuteur prend en charge les places énonciatives proposées :
Il faut distinguer entre énonciateurs qui font partie de la signification [au
plan de la langue], et locuteurs qui appartiennent au sens [au plan de la
situation effective]. Il y a interaction sociale lorsque les locuteurs, en prenant
en charge les énoncés, établissent entre eux des rapports conformes à ceux que
l’appareil formel de l’énonciation implique entre les énonciateurs. (Achard
1993 : 78-79)
Plusieurs notions sont ici convoquées : celle de « prise en charge » qui
valide l’interaction (prise en compte, acceptation, distanciation, refus, etc.),
celle de « légitimité » (le droit reconnu à l’existence – objet, personne,
statut, rôle, activité, relation, etc. – ou à occuper une place et à y énoncer),
notion ayant été développée en sociologie par Weber, Habermas, Bourdieu,
entre autres auteurs. La notion de prise en charge permet d’évaluer le pou-
voir des catégorisations sociales (« l’ensemble des opérations par lesquelles les
acteurs différencient les statuts des autres acteurs en fonction de la relation
sociale qu’ils établissent avec eux », Achard et alii, 1996 ) :
La domination se marque par le pouvoir de catégoriser : un discours qui peut
catégoriser des allocutaires ou des tiers, sans en retour reposer sur une catégo-
risation équivalente de son locuteur, exerce sur ceux-ci une domination, dans
la mesure où cette situation apparaît comme “normale”. La catégorisation
apparaît alors comme un acte performatif dont une des conditions de félicité
est de pouvoir passer pour une simple assertion de fait. On pourra alors analy-
ser la relation de pouvoir sous les trois notions de catégorisation, de légitimité
[…] et de production pratique de norme (idem).
ACTUALITÉ DE LA SOCIOLOGIE DU LANGAGE DE PIERRE ACHARD 75
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La sociologie que propose Achard est donc une sociologie des « places
sociales », déterminée – en ceci il n’innove pas – par des statuts et des
rôles, à ceci près que, contrairement à Bourdieu qui conçoit rapports
sociaux et discours en extériorité les uns des autres, les rapports sociaux
étant préalables et déterminants, l’activité discursive crée ou contribue à
créer son propre univers de rapports sociaux et de légitimités. Le point de
vue est structuraliste (un « système des places définies par leur rapport
mutuel ») ; ce système permet « une description des processus sociaux »,
le discours étant lui-même un « processus langagier en tant que processus
social » (1989 : 39-40). On peut cependant regretter qu’Achard n’ait pas
expliqué comment décrire le passage d’un système de places aux processus
sociaux, dans une perspective dynamique.
¬3ITUER¬LOCUTEURS ¬ÏNONCIATEURS¬ET¬ÏNONCÏS¬
DANS¬DES¬ESPACES¬DISCURSIFS
Des structures peuvent être également dégagées à partir de l’analyse
des « formations discursives » : systèmes de répartition et de dispersion
d’énoncés (Foucault 1969 : 52-53) ou systèmes de contraintes et de
possibilités à la production des énoncés (Pêcheux 1975 : 144-145). Pour
Achard, la question de l’organisation sociale des énoncés et des discours
est un élément essentiel de sa problématique et doit figurer parmi les
tâches actuelles de la sociologie :
Du point de vue social, on appelle (à la suite de M. Foucault et de M. Pêcheux)
formation discursive l’organisation des discours, c’est-à-dire l’aspect langagier
des institutions sociales. On distinguera l’organisation institutionnelle et
sociale des formations (que nous appelons “registres discursifs”) et l’organi-
sation par les formes (que nous appelons “genres”). […] La structuration en
registres discursifs correspond donc à une différenciation des lieux et des places
76 FRANÇOIS LEIMDORFER
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droit, de la médecine, du politique, du religieux, des techniques, etc.) à
partir de mises en relation d’activités « voisines » matérielles et langagières.
Ces dernières sont organisées par des pratiques énonciatives et matérielles
régulières (juger, soigner, ordonner, etc.). De plus, l’autonomisation et la
différenciation entre espaces discursifs sont variables selon les sociétés (par
exemple la non différenciation du juridique dans les activités collectives
des sociétés villageoises africaines). Ces champs10, en tant qu’entités, sont
d’autant plus observables qu’ils sont autonomisés, stabilisés, institution-
nalisés et que leurs limites ou leurs frontières, leurs conditions d’accès
(l’enseignement, les droits d’exercice des professions par exemple) sont
socialement définis. Ils sont également d’autant plus observables qu’ils
se particularisent, s’objectivent et se transmettent par des écrits, qui s’ac-
cumulent et qui définissent leurs propres situations abstraites de validité
(par exemple les catégorisations de personnes, de choses, de relations
et de processus dans le juridique). De ce point de vue, il s’agit bien de
« l’organisation institutionnelle et sociale des formations discursives ».
Les registres discursifs opèrent une structuration et une segmentation
du champ social.
Les choses se compliquent si l’on considère ces registres de manière
plus fluide, soit comme des espaces de variation d’un élément, quel qu’il
soit, selon l’usage courant ou littéraire du terme (mis à part le registre en
tant que document) : le registre des émotions, des couleurs, de l’ironie,
de la polémique, etc. ; soit comme des variétés linguistiques appropriées
10. Dont Bourdieu dit qu’ils « se présentent à l’appréhension synchronique comme des
espaces structurés de positions (ou de postes) » (Bourdieu 1980 : 113-114).
ACTUALITÉ DE LA SOCIOLOGIE DU LANGAGE DE PIERRE ACHARD 77
à des situations sociales particulières (Auger 1997 : 238) ; soit enfin que
l’on considère un jeu de registres à l’intérieur d’une situation discursive :
Un discours particulier se trouve toujours à l’intersection de plusieurs registres
dont il assure une articulation particulière. Ainsi, par exemple, le registre du
juridique donne-t-il aux registres de l’écrit et de l’oral des places fortement
différenciées, et le trajet partant de la loi écrite, passant par la citation orale
dans les plaidoiries, et aboutissant aux minutes et au jugement prononcé puis
enregistré, et dont la valeur performative dépend des conditions de l’enregis-
trement montre la complexité de cette articulation. (Achard 1998 : 72)
Le point de vue est alors interne à la situation, et ne pose pas des limites
précises à des ensembles qui restent vagues et divers, tout en pouvant être
– de manière explicite ou implicite – des espaces auxquels les locuteurs
peuvent se référer et dans lesquels ils peuvent se situer. Dans cette pers-
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pective, on peut faire des « hypothèses de registres », et considérer, par
exemple, la passation téléphonique d’un questionnaire comme registre :
cette situation a valeur de registre, sous l’hypothèse que la situation fait partie
d’une série socialement stable, et que l’enquêteur et l’enquêté y reconnaissent
leur place respective. (Achard 1995a : 87)
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sif cet ensemble de contraintes non arbitraires. (Achard 1995b : 8-9)
¬0ERSPECTIVES
De manière synthétique, on peut dire que l’actualité et l’originalité de
la sociologie de Pierre Achard résident tout d’abord dans l’articulation
théorique et méthodologique entre le linguistique et le sociologique, par la
mise en rapport entre l’énonciation, les actes, les places énonciatives et
les places sociales. Elle réside ensuite dans le projet de mise au jour de
registres d’activités et de discours, de leurs clôtures sociales (leurs condi-
tions d’accès) ou de leurs fluctuations et enchevêtrements. Ces registres
peuvent être considérés comme des ensembles discursifs plus ou moins
institutionnalisés ou comme l’aspect langagier des institutions sociales,
avec des contraintes sur l’usage des marques linguistiques.
ACTUALITÉ DE LA SOCIOLOGIE DU LANGAGE DE PIERRE ACHARD 79
Enfin, on a dit plus haut que la sociologie proposée par Achard inclut
la place de l’observateur et la relation d’observation dans la constitution
des données (cf. notamment « le paradoxe de l’observateur », Labov 1976 :
289-290). Achard a esquissé, dans le Rapport Slade et dans un texte qu’il
travaillait au moment de son décès (Fondements de sémantique discursive,
non publié11) une sorte de « sociologie des points de vue ».
De quoi s’agit-il ? Il s’agit de déterminer des « espaces de points de vue ».
Le point de vue n’est pas assimilable à un locuteur-acteur-observateur mais
une place portée par celui-ci. Ces espaces distribuent les points de vue entre
ceux qui « voient » ou « ne voient pas », de manière « stable » ou « instable »
des relations entre signes, énoncés, propriétés sémantiques, objets du monde
ou processus. Les points de vue se caractérisent par le fait qu’ils différencient
ou assimilent ces relations (par exemple des synonymies) régulièrement
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(stabilité), ou encore les voient ou ne les voient pas « plus ou moins » (ins-
tabilité). La stabilité étant ici le fait qu’un même objet ou phénomène est
observé de manière identique par un ou différents locuteurs, lorsque l’on
fait varier – dans certaines limites – les conditions d’observation : temps
(époque), lieu (géographique et social), instruments (dont les concepts),
personne. Achard donne l’exemple d’un sondage d’opinion où les réponses
peuvent être de manière stable positives ou négatives lorsque la forme de
la question posée, la personne de l’interviewer, les temps et lieux changent
légèrement, ou instables si ces conditions sont modifiées (Rapport Slade).
Cette stabilité de points de vue, c’est-à-dire lorsque ceux-ci sont réguliers
et partagés, participe à la constitution sociale du sens. Elle ne doit pas être
confondue « avec la stabilité sociale, qui concerne le fait qu’un individu
ayant des caractéristiques sociales voisines aurait ou non été dans la même
situation de réponse (positive, négative ou instable). » (Rapport Slade).
Repérer ces différents points de vue permet dès lors de répartir, après
analyse, des énoncés et des discours dans une typologie sociologique
fondée sur la construction d’un sens et sur l’espace discursif dans lequel le
locuteur se situe, différente d’une typologie fondée sur des appartenances
sociales12. Resterait à déterminer si ce modèle, qui fonctionne de manière
heuristique sur des positions discursives, peut être appliqué à une analyse
des actes langagiers effectués et des pratiques.
11. Et un modèle d’analyse, le « modèle VOIR », décrit par Sassier 1998 et 2004 : 29-33.
12. On a pu ainsi montrer que des locuteurs dans des entretiens considéraient Saint-
Quentin-en-Yvelines comme un espace urbain englobant, comme un espace assimilé à
son centre-ville, comme un conglomérat de villages, etc., ou variaient leur position ; ces
points de vue permettent de déterminer le centrage du locuteur sur un type d’espace,
espace réel ou imaginaire de relations et d’activités sociales (Leimdorfer 2001).
80 FRANÇOIS LEIMDORFER
2ÏFÏRENCES¬BIBLIOGRAPHIQUES
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— 1986, « Discours et sociologie du langage », Langage et société, n° 37,
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— 1988, « La spécificité de l’écrit est-elle d’ordre linguistique ou discur-
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Éd. du CNRS, pp. 67-76.
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INALF-Klincksieck, pp. 39-51.
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82 FRANÇOIS LEIMDORFER
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Universitaires de Lille, pp. 133-203.
Weber Max, 1971, [1921] éd. 1995, Économie et société, chap. premier, « les
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