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MODULE 5

TOU R D ’ H ORIZON
D ES A L IM ENTS ET
D E L EU RS EF F ETS
S U R LA SA NTE
Nous venons de voir les fondamentaux de Et pour cause ! Ils possèdent des propriétés
l’équilibre alimentaire et d’une alimentation anti-inflammatoires, régulent l’équilibre
saine, qui posent les bases des conseils acido-basique, nous procurent de l’énergie,
nutritionnels à donner en tant que détoxifient notre organisme, boostent notre
naturopathe. Dans ce module, également système immunitaire…
consacré à la nutrition, un aspect essentiel
Chaque famille de fruits et chaque famille de
de la naturopathie, nous allons passer en
légumes possèdent des micronutriments
revue les différents aliments et leurs effets
communs. En tant que naturopathe, il est
sur la santé.
donc important de bien les connaitre afin de
pouvoir conseiller une alimentation variée.
L E S FRU ITS E T
L É GU ME S : LES FRUITS :

L E S P IL IE RS D E • Les fruits à noyau : abricots, cerises,


nectarines, prunes, pêches…
L’A L IME NTATIO N • Les agrumes : mandarines, clémentines,
SA N TÉ oranges, citrons, pamplemousses…
• Les baies et fruits rouges : fraises,

Les fruits et légumes sont les aliments qui framboises, cassis, groseilles, myrtilles…

contiennent les plus grandes quantités de • Les fruits tropicaux : ananas, bananes,

vitamines, de minéraux et d’antioxydants. mangues, noix de coco, fruits de la


passion, papayes…
Ils contiennent des fibres, qui améliorent la • Les fruits à pépins : poires, pommes,
digestion, des macronutriments (glucides, figues, kiwis, dattes, raisins…
lipides et protéines) et des micronutriments • Les melons : melons, pastèques…
(vitamines et minéraux, à l’exception des
vitamines B12 et D).

C’est aujourd’hui largement prouvé, une


consommation quotidienne, et en plus
grande quantité que les autres aliments, de
fruits et légumes est bénéfique pour la santé
et aide à prévenir l’apparition de maladies.
Plutôt que d’être considérés comme des
accompagnements autour de la viande,
comme c’est souvent le cas, on sait
aujourd’hui qu’ils doivent composer notre
alimentation principale.

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LES LÉGUMES :
• Les légumes feuilles : salades, épinards, roquette, choux de Bruxelles, choux kale,
pissenlits, orties, endives, oseille…
• Les légumes fleurs : choux-fleurs, brocolis, artichauts…
• Les légumes fruits : tomates, avocats, concombres, aubergines, olives, courgettes,
potirons, courges…
• Les légumes racines : betteraves, carottes, radis, rutabaga, navets…
• Les légumes bulbes : oignons, ail, poireaux, échalotes…
• Les légumes tiges : asperges, céleri, rhubarbe, fenouil…
• Les légumes tubercules : pommes de terre, patates douces…
• Les légumes pois/grain : haricots verts, pois jaunes, petit pois, maïs…

L E S CHA MP IGNO N S

Ils ne font pas partie des légumes, mais possèdent les mêmes qualités nutritionnelles : ils
contiennent des vitamines (surtout des vitamines du groupe B), des minéraux et des
antioxydants.

Très peu caloriques, les personnes au régime peuvent profiter de leurs bienfaits sans
culpabiliser : en moyenne 80 % d’eau et 10 % de fibres.

L E S L É GU M IN E U S E S

En France, elles ne sont pas très présentes dans notre assiette et sont victimes de certains
préjugés, comme celui de provoquer des ballonnements. Pourtant, elles devraient être
consommées quotidiennement pour leurs nombreuses qualités.

Elles sont une excellente source de protéines végétales, et donc un bon moyen de réduire
notre consommation de viande. Elles sont riches en fibres et en micronutriments.

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Elles ne contiennent presque pas de matières
grasses ou de cholestérol, ont un index
glycémique bas, sont pauvres en calories, bien
qu’elles contiennent souvent des glucides.

Afin qu’elles conservent toutes leurs propriétés, il


convient de les consommer non-préparées et
sèches. Et pour améliorer leur digestion, on
conseille de les laisser tremper une nuit.

Il en existe une grande variété : lentilles, lentilles


corail, pois chiche, haricot rouge, noir, blanc,
cocos, pois cassés, fèves… Elles s’accordent avec
de nombreux légumes et peuvent également être
préparées en purée ou en soupe.

Beaucoup de personnes n’ayant pas l’habitude


d’en consommer régulièrement, le rôle du
naturopathe va d’abord être d’informer les
patients sur les qualités nutritionnelles et les
nombreuses possibilités qui existent avec les
légumineuses.

LE S O LÉAGINE U X E T
LE S GRA INE S

Les oléagineux sont très riches en graisse. Le mot


« oléagineux » vient du latin Oleum qui signifie
« huile » : les oléagineux sont en effet les aliments
végétaux dont on extrait de l’huile. Longtemps
évités pour cette raison, on connait mieux
aujourd’hui leurs vertus pour la santé, et
notamment les vertus des oméga 3,
indispensables à notre organisme, que les
oléagineux et les graines contiennent.

Quelques exemples d’oléagineux courants :


La noix, la noisette, la noix du Brésil, la noix de
cajou, la noix de macadamia, la cacahuète, la noix
de pécan…

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Quelques exemples de graines :
La graine de chanvre, la graine de courge, la graine de chia, le pignon de pin, la graine de lin,
la graine de tournesol…

Toutes les variétés d’oléagineux et de graines n’ont pas les mêmes propriétés, mais leur
richesse en graisses les rend tous relativement caloriques. Ils sont donc une excellente
source d’énergie pour notre corps. Elles sont à modérer chez les personnes qui n’ont que
très peu d’activité physique et qui ne veulent pas prendre de poids, mais à conseiller aux
sportifs. Ils contiennent également des protéines végétales, ce qui est particulièrement
intéressant pour les végans. Ils sont aussi riches en vitamines, en fibres, et surtout en
minéraux.

Grâce à toutes ces propriétés, les oléagineux et les graines contribuent à combattre
l’inflammation et protègent des maladies chroniques, tout en améliorant l’aspect de la peau,
des cheveux et des ongles.

Tout comme les céréales, le naturopathe doit conseiller à son patient les oléagineux et
graines naturels, entiers, non grillés, non salés et non sucrés, pour profiter de leurs apports
nutritionnels. Il doit également conseiller de varier leur consommation, car comme nous
l’avons vu précédemment, ils n’apportent pas tous les mêmes quantités de nutriments.

Si une consommation quotidienne d’oléagineux et de graines s’intègre parfaitement dans le


cadre d’une alimentation saine et équilibrée, il faut faire attention, car ces aliments figurent
en bonne place dans la liste des principaux allergènes. La langue et le palais qui démangent,
les lèvres qui gonflent et une réaction semblable à une allergie respiratoire peuvent être les
premiers et seuls symptômes, mais ce type d’allergie peut être plus grave.

L E S CÉ RÉA LE S

Les céréales ont une très grande valeur nutritive, mais elles doivent être consommées
complètes. En effet, les céréales raffinées ont été dépourvues de leur enveloppe extérieure,
ce qui les prive d’une grande partie de leur valeur nutritive.

Elles doivent donc être consommées naturelles, complètes et non modifiées pour être
bonnes pour la santé. Ainsi, elles contiennent une quantité importante de glucides (source
d’énergie) et une faible quantité, mais non négligeable, de protéines végétales : les
végétaliens devraient d’ailleurs consommer des légumineuses avec des céréales, car leurs
acides aminés sont complémentaires et, ensemble, légumineuse et céréales assurent un
apport complet en acides aminés essentiels.

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Les céréales sont également riches en antioxydants, en vitamines, en minéraux et en fibres.
Dans la famille des céréales complètes, on trouve :
• Le blé
• L’orge
• Le riz brun, rouge ou sauvage
• L’avoine
• Le sorgho
• Le seigle
• Le quinoa
• Le sarrasin
• L’amarante
• Le boulgour
• Le maïs
• Le millet
• Le kamut
• L’épeautre
• Le son

à cause des industriels et de la publicité, de nombreuses personnes ont intégré que les
céréales étaient bonnes pour la santé, mais n’ont pas forcément compris la différence entre
une céréale raffinée et une céréale complète, d’autant plus qu’il existe parfois la mention
trompeuse « complète » sur des emballages. Le rôle du naturopathe est d’expliquer que la
céréale complète est naturelle et non modifiée, et qu’elle perd de sa valeur dès lors qu’elle
est transformée et qu’elle subit des ajouts de substances.

Les céréales doivent être consommées régulièrement, dans des quantités moins importantes
que les fruits et les légumes (elles ne doivent pas constituer la majorité du repas).

L E CA S PA RTICU L IE R D U GLU TE N
Le gluten est une protéine peu digeste qu’on trouve dans certaines céréales, telles que le blé,
l’avoine, l’orge ou l’épeautre. Certaines personnes y sont intolérantes, c’est ce qu’on appelle la
maladie cœliaque. C’est une maladie inflammatoire du tube digestif pour laquelle l’éviction
c’est-à-dire un régime sans gluten assure, la plupart du temps, la guérison.

L’ingestion de gluten induit, chez les cœliaques, une réponse immunitaire dans l’intestin
grêle. Les lymphocytes T réagissent à une des composantes du gluten, ce qui entraîne une
inflammation de la paroi intestinale, générant divers symptômes (douleurs abdominales,
diarrhées, amaigrissement, fatigue…).

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Selon certains médecins (comme les dr Seignalet
et Lagacé, qui ont écrit des livres sur le sujet), il
existerait un grand nombre de personnes qui
n’ont pas d’intolérance au gluten diagnostiquée,
mais une sensibilité.

Selon certaines études, le problème viendrait


d’une protéine nommée gliadine, dont la forme
serait indigérable et entraînerait des attaques
immunitaires qui peuvent créer, à terme,
l’hyperperméabilité intestinale. Deuxième
problème : de nos jours, le gluten est partout !
Non seulement dans les aliments à base de blé,
dans lesquels sa part a été multipliée par 3 en 50
ans, car il a été génétiquement modifié, mais
aussi dans de nombreux produits alimentaires
ultra-transformés comme les sauces, les
condiments, les conserves et plats préparés.

Les personnes intolérantes au gluten, ou qui ont


fait le choix de ne plus en consommer, s’orientent
souvent vers des substituts industriels : des
aliments transformés. Le rôle du naturopathe est
de réorienter ces personnes vers des céréales
complètes et naturelles qui ne contiennent pas de
gluten, comme le riz, le sarrasin, le quinoa, ou le
millet

LA V IA ND E E T L E S
P RO D U ITS D ’O RIGIN E
A NIMA LE

Aujourd’hui, nous savons qu’une trop grande


consommation de produits d’origine animale
(surtout de mauvaise qualité) a des effets
délétères sur notre santé. On considère que ces
e ff e t s a p p a ra i s s e n t l o r s q u e l a q u a n t i t é
consommée dépasse les 35 % de l’alimentation.

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Ceci étant dit, seules les protéines animales aujourd’hui que les protéines du lait de
sont constituées des 8 acides aminés vache sont très indigestes et peuvent causer
essentiels qui ne peuvent pas être des troubles de notre organisme. Il contient
synthétisés par notre organisme. Ils doivent une grande quantité de calcium, mais qui
être apportés par la consommation de est mal absorbé par l’organisme. Le lait de
produits d’origine animale : la viande, la chèvre ou le lait de brebis sont à privilégier
volaille, le poisson, l’œuf, le lait, ou à travers par rapport au lait de vache. Pour les
des compléments alimentaires. personnes qui souhaitent absolument
consommer du lait de vache, il est
On conseillera toutefois de limiter la viande
nécessaire de les orienter vers la
rouge, qui est riche en cholestérol et qui est
consommation de lait cru, non pasteurisé,
un problème écologique majeur (et
biologique et local.
rappelez-vous, dans l’approche holistique,
notre environnement joue un rôle dans Tous les produits d’origine animale
notre santé). contiennent de la vitamine B12, une
vitamine qui intervient dans plusieurs
La volaille est riche en protéines et meilleure
fonctions de l’organisme : la synthèse de
pour la santé si on les préfère labellisées ou
l’ADN, la production des globules rouges, le
bio, nourries au grain et élevées en plein air.
maintien de la gaine de myéline (qui
Les poissons, en plus d’être riches en
protège les fibres nerveuses). Le déficit est
protéines, ont l’avantage, pour certains,
donc élevé chez les végans, qui doivent
d’être riches en oméga 3, et font partie des
prendre des compléments alimentaires pour
rares aliments qui contiennent de la
éviter les carences. La carence en vitamine
vitamine D. Cependant, les gros poissons
B 1 2 p e u t c ré e r d e l a f at i g u e , u n e
contiennent des produits toxiques, il vaut
constipation, des engourdissements, une
mieux privilégier les petits poissons et éviter
perte d’appétit… Les apports conseillés sont
le thon et le saumon.
de 2,4 µg/jour.
Les œufs sont une alternative intéressante à
De manière générale, en ce qui concerne les
la viande. Il faut les préférer bio, provenant
produits d’origine animale, le naturopathe
de poules élevées dans conditions citées
orientera son patient vers la filière
plus haut. Ils contiennent du cholestérol,
biologique, en favorisant les circuits courts.
mais aussi des vitamines A, D et E (dans le
On conseille également de limiter la
jaune), et également de la lécithine, qui
consommation à un seul produit par jour.
favorise l’évacuation du cholestérol par la
vésicule biliaire.

Les laitages peuvent aussi constituer une


alternative à la viande, mais on sait

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L E CA S PA RTICU L IE R D U
LA IT D E VACHE

Les publicités qui vantent les mérites des produits


laitiers ont fait exploser la consommation de lait de
vache et l’argument clé utilisé est l’apport en calcium.
Or, nous venons de voir que le calcium du lait de
vache est très mal absorbé par l’organisme. Le lait de
vache contient du lactose, un sucre qui est très peu
digeste après l’enfance, car nous ne fabriquons plus
de lactase, l’enzyme qui nous permet de digérer le
lactose. C’est pour cette raison que beaucoup de
personnes se sentent lourdes ou ballonnées après
avoir consommé du lait.

Outre le lactose, le lait de vache contient une quantité


importante de béta-lactoglobuline, une protéine
responsable de réactions allergiques, comme
l’eczéma ou les rhinites. Une autre protéine du lait, la
caséine, perturberait fortement la flore intestinale, ce
qui créerait une perméabilité intestinale.

L E S A LGU E S , U NE
A LTE RNATIV E À LA
V IA ND E ?
Les algues contiennent entre 20 et 70 % de protéines.
Parmi elles, c’est la spiruline qui a le taux de protéine
le plus élevé, elle est d’ailleurs plus protéinée que le
b œ u f ! Ra p p e l o n s t o u t e f o i s q u e l a v a l e u r
nutritionnelle des protéines végétales n’atteint pas
celle des protéines animales. Au-delà de leur teneur
en protéines, les algues contiennent des vitamines (D,
E, A, K, C et B), des minéraux (fer, calcium et pour
certaines cuivre, manganèse, magnésium, phosphore
et zinc), des fibres et des antioxydants, le tout en étant
très peu caloriques !

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L E S H U IL E S

La plupart des huiles végétales sont composées à près de 99% de lipides, et quelques
vitamines et acides gras viennent compléter ce pourcentage.

Les acides gras à privilégier sont les oméga 3, car nous consommons déjà trop d’oméga 6.
Les huiles de colza, de noisettes, de soja et de noix contiennent de très bonnes quantités
d’oméga 3 et des quantités d’oméga 6 plus faibles. L’huile d’olive est pauvre en oméga 3 et
6, mais elle est à conseiller parce qu’elle est riche en antioxydants et supporte très bien la
cuisson.

Les huiles sont intéressantes à plusieurs égards. D’abord, les muscles puisent le carburant
nécessaire aux efforts prolongés dans les lipides stockés par notre organisme dans son tissu
adipeux. De plus, les huiles riches en « bons gras » sont indispensables pour nous
approvisionner en vitamines A, D et E, des vitamines qui se stockent dans les graisses et sont
essentielles au maintien d’une bonne vision, d’une belle peau, ainsi qu’à la santé osseuse.
Enfin, notre cerveau étant essentiellement constitué de graisses, les bons gras lui sont
indispensables.

L’important est de bien choisir son huile et la quantité utilisée ! L’huile de palme et l’huile de
coco, par exemple, sont très riches en acides gras saturés, « les mauvais gras », même si
l’huile de coco possède tout de même quelques bienfaits santé intéressants. Avec
modération donc !

L E S H E RB E S E T L E S É P ICE S

Les herbes et épices possèdent de nombreux bienfaits, en plus de donner du goût à nos
plats ! Les personnes qui ont du mal à manger des légumes ne savent souvent pas
assaisonner leurs plats par manque de pratique, ou ont de mauvais souvenirs des légumes
fades de la cantine ! Ajouter des saveurs à des ingrédients est tout le travail des herbes et
des épices, dont il faut mettre en avant les qualités nutritionnelles et gustatives.

La cannelle, par exemple, est considérée comme un « superaliment » tant elle possède un
pouvoir antioxydant puissant. Elle est aussi anti-inflammatoire, stabilise la glycémie et
abaisse le cholestérol. Le curcuma, lui aussi, est considéré comme un superaliment : c’est un
anti-inflammatoire très puissant, qui protège et améliore les fonctions du foie et soulage les
troubles digestifs (il doit cependant être associé au poivre noir pour passer la barrière
intestinale). Le poivre diminue également les troubles intestinaux, améliore les troubles de
l’humeur et possède aussi des propriétés anti-inflammatoires.

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Du côté des herbes, le basilic possède des propriétés antiseptiques et aide à lutter contre les
troubles nerveux. L’estragon est très riche en vitamine C et améliore la digestion. Le persil, quant
à lui, possède des propriétés détoxifiantes et diurétiques en plus d’être un stimulant musculaire
et nerveux.

Nous n’allons pas dresser la liste des propriétés de toutes les herbes et épices, mais voici ce
qu’il est important de retenir :
• Elles sont source d’antioxydants.
• Elles nous aident à consommer moins de sel, moins de sucre, moins de gras et plus de
légumes en donnant du goût au plat.
• Elles participent au contrôle du poids augmentant la dépense énergétique, en élevant la
thermogenèse et activant des métabolismes qui brûlent les graisses.
• Elles régulent la glycémie
• Elles sont anti-inflammatoires.

L E S S U CRE S

Le sucre raffiné, c’est-à-dire le sucre blanc, est à éliminer, car il est toxique pour notre organisme.
Les édulcorants (sucralose, aspartame…) ont les mêmes effets que le sucre raffiné, mais ils ne
sont pas caloriques.

Pour sucrer, il vaut mieux utiliser du sucre intégral, du sirop d’agave, du sucre de coco, du sirop
d’érable, du miel ou de la stévia. Ces sucres ont un indice glycémique plus bas que le sucre
blanc et contiennent des vitamines, des minéraux et des antioxydants.

Peu importe le sucre choisi, la consommation doit rester modérée.

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CU IS S O N :
CO MM E NT P RÉ PA RE R L E S A L IM E NTS ?

Nous l’avons vu dans le module précédent, la cuisson détruit une partie des nutriments.
Consommer les aliments crus est donc préférable pour bénéficier de tous leurs nutriments.
Bien sûr, peu de personnes vont prendre du plaisir à consommer des aliments crus tous les
jours et tout au long de l’année ! De plus, la cuisson rend nos aliments plus digestes et détruit
les bactéries et les germes.

Voyons quels nutriments sont détruits selon le degré de cuisson :


• De 40 à 75 °C : les enzymes digestives disparaissent
• De 60 à 75 °C : la vitamine C est détruite
• De 90 à 95 °C : une partie de la vitamine E et certaines vitamines du groupe B sont
détruites
• À partir de 100 °C : les minéraux et les oligo-éléments sont détruits
• À partir de 110 °C : les vitamines A et D sont détruites

Les modes de cuisson qui font perdre le plus de nutriments sont :


• La cuisson à l’eau si l’eau est jetée
• La cuisson au micro-ondes, car cela déstructure l’aliment
• La cuisson au barbecue, la température est élevée et les parties carbonisées produisent
des substances chimiques cancérogènes
• La cuisson à la cocotte-minute, car elle atteint près de 200 °C
• La friture, car la température et élevée et que ce mode de cuisson entraine la formation de
gras trans

Les modes de cuisson à favoriser sont :


• La cuisson à la vapeur douce (95 °C)
• Les cuissons à l’étouffée
• Le wok
• Le bain-marie
• La cuisson en papillote (avec du papier sulfurisé, car l’aluminium est cancérigène)

Comment rendre les aliments crus plus digestes ?


Pour rendre les aliments crus plus digestes, on peut les consommer en jus ou en smoothie,
utiliser du jus de citron pour « cuire » sans chaleur, ou consommer les graines germées.

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L E S CO M P L É ME NTS A L IME NTA IRE S :
RÉ E L INTE RÊ T O U A RNAQ U E ?

Les compléments alimentaires sont parfois conseillés par les naturopathes. Il faut toutefois les
considérer comme secondaires, car une alimentation saine et variée doit suffire à éviter les
carences.

Cependant, dans certains cas, les supplémentations en compléments alimentaires peuvent


être indiquées.

LA VITAMINE D
Nous l’avons vu, la vitamine D est très peu présente dans l’alimentation. On la trouve dans
certains poissons (le thon, les sardines et maquereaux principalement) et on trouve de la
vitamine D2 en très faible quantité dans certains végétaux (les champignons principalement).
La vitamine D la plus importante pour notre organisme est la vitamine D3, c’est celle-ci qu’il
faut choisir si l’on doit prendre des compléments alimentaires. Bonne nouvelle pour les
personnes qui ne mangent pas ou très peu de poisson : on la synthétise principalement grâce
à l’exposition au soleil.

Si nos bras et nos jambes sont exposés quelques minutes par jour au soleil, nous ne devrions
pas avoir de carence. Mais avec l'âge, la capacité de synthèse de la vitamine D au niveau de la
peau diminue.

D’autre part, en hiver, difficile d’exposer son corps aux rayons du soleil ! Ainsi, pendant les
saisons avec un faible ensoleillement, chez les personnes qui sortent peu, et chez certaines
personnes âgées, une supplémentation en vitamine D3 peut être intéressante, car la carence
est associée à un risque accru de dépression, de fatigue, de faiblesse musculaire, de peau
sèche, de douleurs osseuses, de crampes, d’ostéoporose, ou encore de caries dentaires.

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LA VITAMINE B12
Nous l’avons vu précédemment, les végans
présentent des carences en vitamines B12, car
celle-ci ne se trouve en quantité suffisante que dans
les produits d’origine animale. Les végétariens, eux,
s’ils consomment des œufs et du fromage par
exemple, ne sont pas forcément à risque de
carence.

Les végans doivent se supplémenter en vitamine


B12, car, nous l’avons vu, la carence en vitamine B12
peut créer de la fatigue, une constipation, des
engourdissements, une perte d’appétit… Les
apports conseillés sont de 2,4 µg/jour.

LA VITAMINE C
Prendre de la vitamine C en comprimés le matin est
un grand classique de l’hiver ! Mais est-ce vraiment
utile ?

La vitamine C joue un rôle extrêmement important


dans notre corps : elle est indispensable à
l’absorption de minéraux essentiels, dont le fer,
renforce notre immunité, et contribue à la formation
de nos globules rouges.

La vitamine C étant détruite à la cuisson à partir de


60 °C, les personnes qui ne mangent aucun fruit ou
légume cru sont à risque de carence. Par ailleurs,
d’autres facteurs sont susceptibles d’augmenter le
risque de carence : le tabagisme, la prise de la
pilule contraceptive, et la prise de certains
médicaments.

En corrigeant l’alimentation, on peut très facilement


éviter la carence en vitamine C : le citron ou
l’orange en contiennent beaucoup, le persil et
l’épinard également. La carence en vitamine C
pouvant être très grave, et causer de très nombreux
troubles, la supplémentation sera à privilégier si la
correction de l’alimentation n’est pas possible.

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LE MAGNÉSIUM chlorelle. Rappelez-vous que la vitamine C
La carence en magnésium est assez est indispensable à l’absorption du fer, il
fréquente. Pourtant, elle peut causer des faut donc veiller à ce qu’il n’y ait pas de
troubles plus ou moins importants allant de carence en vitamine C pour que la
la fatigue, à augmentation du stress, des supplémentation en fer soit efficace.
crampes ou des spasmes musculaires
jusqu’à la dépression, l’épilepsie, les LE ZINC
palpitations, l’atteinte du système nerveux Une légère carence en zinc est quelque
central… chose d’assez fréquent. Elle peut causer de
la fatigue, des rhumes à répétition, un
Avant toute supplémentation, le
manque d’appétit, on peut aussi se sentir
rééquilibrage alimentaire est préféré, car il
apathique et irritable.
est plus facile et peut être fait dans le
plaisir ! En effet, le cacao (chocolat noir Les alcooliques, les diabétiques, les
minimum 60 % de cacao), les amandes ou personnes souffrant de troubles rénaux ou
les noix du Brésil en contiennent beaucoup. de troubles de l’absorption digestive et les
Ce sont des aliments qui peuvent constituer personnes atteintes du VIH ont davantage
une bonne collation. Par ailleurs, on trouve de risques de souffrir de cette carence.
de bonnes quantités de magnésium dans
certaines eaux minérales, dans les légumes On va trouver du zinc en grande quantité
verts, dans les fruits de mer, dans les dans les huitres, la viande rouge et les
graines de courge, ou encore, dans la graines de sésame, et en quantités
coriandre. Autrement, le sel de Nigari est moindres dans les légumineuses et dans
un très bon complément alimentaire (à les noix.
utiliser avec précaution).
COMMENT CHOISIR SES COMPLÉMENTS
LE FER ALIMENTAIRES ?
Toute supplémentation en vitamines ou De manière générale, retenez que les
minéraux devrait s’appuyer sur un bilan meilleurs compléments alimentaires sont
sanguin, mais c’est d’autant plus vrai pour le sous forme naturelle, sans additifs,
fer. En effet, une surdose de fer peut être colorants, conservateurs, édulcorants,
très dangereuse. lactose, gluten, ou sucre. Les compléments
les plus naturels se trouveront en
En cas de carence en fer avérée, les
pharmacie-herboristerie ou en magasin bio.
compléments naturels les plus efficaces
sont les compléments à base d’algues,
comme les comprimés de spiruline ou de

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CU RE S E T D IE TE S :
D É TOX IFIE R S O N O RGA NIS M E

La pratique de cures détox et de diètes fait partie des conseils alimentaires que le naturopathe
peut donner à ses patients. Détoxifier son organisme permet d’éliminer les toxines du corps,
d’améliorer le terrain et donc d’améliorer la santé. Pratiquer régulièrement des cures de
détoxification est aussi une manière d’adopter des pratiques alimentaires plus saines.

Nous l’avons vu, les mauvaises habitudes alimentaires font que les toxines s’accumulent dans
notre organisme, qui, à la longue, n’arrive plus à y faire face et à les éliminer. Lorsque c’est le cas,
le foie, les intestins et les reins surchargés fatiguent. Il est alors important de passer par une
détoxification, car cette accumulation de toxines peut provoquer dépression, insomnie, fatigue,
troubles digestifs, prise de poids, douleurs ou maladies chroniques.

Parmi les cures de détoxification, on peut conseiller :


• Le jeûne
• La monodiète
• Les cures de jus de légumes
• Les plantes (nous aborderons ce point dans le Module 6 « Phytothérapie et
aromathérapie »)

LE JEÛNE
Le jeûne est une pratique courante, que certaines personnes font même naturellement. Il
convient cependant de faire bien attention, car un jeûne mal mené peut mettre la personne en
danger. Si le patient suit un traitement médical, il doit demander l’avis de son médecin avant de
débuter un jeûne. Le jeûne « sec » n’est pas recommandé. On peut conseiller des jeûnes allant
de 24h à 3 jours, pour les personnes qui n’ont pas l’habitude de jeûner, en conseillant au patient
de boire 1,5 à 2 litres d’eau pure ou d’infusions.

On recommande généralement d’effectuer le jeûne pendant les périodes de transition du


printemps et de l’automne, mais ce n’est pas une règle absolue.

Le jeûne doit être précédé d’une période préparatoire où on réduit la nourriture afin d’éviter les
effets secondaires. On opte idéalement pour un régime végétarien en évitant les produits
raffinés.

Après le jeûne, on procède à la réintégration alimentaire : cette phase consiste à revenir


graduellement à une alimentation normale.

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LA MONODIÈTE
La monodiète consiste à consommer le même
aliment pendant quelques jours. Souvent, on
conseille des monodiètes de raisin, de banane ou
de riz. Le fait de ne manger qu’un seul aliment
permet d’alléger le travail du système digestif qui
n’a alors que peu d’informations à traiter et se met
au repos.

LES CURES DE JUS DE LÉGUMES


À mi-chemin entre le jeûne et la monodiète, la
cure de jus de légumes frais assure le repos du
système digestif tout en apportant de précieux
nutriments au corps. Elle peut être pratiquée plus
longtemps que le jeûne ou la monodiète, mais il
faut toujours commencer par des cures courtes
d’une journée à 3 jours.

Pour rester dans l’approche holistique, le


naturopathe peut conseiller au patient de profiter
de cette détoxification du corps pour pratiquer
une introspection, faire le point sur sa vie et
prendre du recul, afin que la détoxification soit
globale.

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