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Quelles actions de prévention et quelles organisations pour

un vieillissement réussi ?
Pierre-Henri Bréchat, Thomas Vogel, Alain Bérard, Jean Lonsdorfer, Georges Kaltenbach,
Marc Berthel
Dans Santé Publique 2008/5 (Vol. 20), pages 475 à 487
Éditions S.F.S.P.
ISSN 0995-3914
DOI 10.3917/spub.085.0475
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Quelles actions de prévention
et quelles organisations
pour un vieillissement réussi ?
What prevention programmes and which organizations
are needed to support healthy ageing?

Pierre-Henri Bréchat (1), Thomas Vogel (2), Alain Bérard (3), Jean Lonsdorfer (4),
Georges Kaltenbach (5), Marc Berthel (6)

Introduction
Nos sociétés occidentales connaissent un vieillissement qui va encore
s’accentuer dans les années à venir. Développer des actions de prévention
pour les personnes âgées afin d’augmenter leurs capacités fonctionnelles et
leur permettre de retarder, voire de diminuer, les conséquences des maladies
chroniques, tout en assurant les hospitalisations, est devenu un défi qui doit
être relevé [29]. Les personnes âgées demandent aux pouvoirs publics de
tout mettre en œuvre pour bénéficier d’un « bien-vieillir » [54] ou « vieillisse-
ment réussi ». Notre système de santé est en train d’évoluer pour prendre en
charge les pathologies chroniques et aiguës des personnes âgées tout en
développant des actions de prévention. La pratique régulière des activités
physiques et sportives, la prévention contre l’alcoolisme, le tabagisme, l’obé-

POLITIQUES
sité sont associées à une diminution de la mortalité des patients dont ceux
atteints de pathologies chroniques : diabète, hypertension artérielle, mala-
dies cardiovasculaires, cancer du côlon et maladie d’Alzheimer. Comment
peut-on définir « la personne âgée » ? Qu’est-ce que le « vieillissement
réussi » ou le « bien-vieillir » ? Quelles données factuelles permettent de
prouver l’utilité des actions de prévention pour ce « vieillissement réussi » ?
Quel bilan à 10 ans peut être fait de ces actions et des avancées organisa-
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tionnelles ? Pour apporter des éléments de réponse à ces questions, nous
proposons dans un premier temps une revue de la littérature professionnelle
et scientifique et, dans un second temps, de développer l’exemple d’une réa-
lisation à potentialité organisationnelle future.
Santé publique 2008, volume 20, n° 5, pp. 475-487

(1) Praticien hospitalier spécialiste en santé publique, service de santé publique et économie de la santé,
groupe hospitalier Lariboisière Fernand-Widal, assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), 2 rue
Ambroise Paré, 75475 Paris cedex 10, France ; en mobilité au pôle de gériatrie, hôpital de la Robertsau, Hôpi-
taux Universitaires de Strasbourg, (HUS), 83 rue Himmerich, 67091 Strasbourg cedex, France ; Chercheur asso-
cié du Laboratoire d’analyse des politiques sociales et sanitaires (Lapss) de l’École des hautes études en santé
publique (EHESP), avenue du Professeur Léon Bernard, 35043 Rennes cedex, France ; Chercheur associé du
Laboratoire de droit médical et de la santé (EA-1581), Université Paris 8, 2 rue de la Liberté, 93526 Saint-Denis
cedex 02, France.
(2) Praticien hospitalier en gériatrie, service de soins de suite et de réadaptation gériatrique, pôle de gériatrie,
hôpital de la Robertsau, HUS, 83 rue Himmerich, 67091 Strasbourg cedex, France.
(3) Médecin spécialiste de santé publique, économiste de la santé, dir ecteur médical du Réseau de Santé
Paris-Nord, 3/5 rue de Metz, 75010 Paris, France.
(4) Professeur Emérite des Universités, consultation de l’aptitude physique du senior (CAPS), pôle de géria-
trie, hôpital de la Robertsau, HUS, 83 rue Himmerich, 67091 Strasbourg cedex, France.
(5) Professeur des Universités, Praticien hospitalier en gériatrie, hôpital de la Robertsau, HUS, 83 rue Himme-
rich, 67091 Strasbourg cedex, France.
(6) Professeur des Universités, Praticien hospitalier en gériatrie, chef du pôle de gériatrie, hôpital de la
Robertsau, HUS, 83 rue Himmerich, 67091 Strasbourg cedex, France.

Correspondance : P.-H. Bréchat Réception : 14/12/2007 – Acceptation : 02/06/2008


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Prévention et « vieillissement réussi » : une revue de la littérature


Définition de la personne âgée
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne devient
âgée à partir de 60 ans. En France, c’est également cet âge qui a été retenu
pour l’obtention de certaines prestations comme l’Allocation personnalisée
d’autonomie (APA). Cette définition de la vieillesse exclusivement basée sur
l’âge de l’état civil a le mérite de sa simplicité mais demeure souvent remise
en question, notamment par les gériatres. [6, 53]. Trois arguments sont avan-
cés. Premièrement, on ne devient pas « vieux » subitement à 60 ans, la
vieillesse est un processus progressif. Deuxièmement, les grandes probléma-
tiques gériatriques comme la dépendance, la perte d’autonomie, la démence
et la polypathologie sont peu fréquentes à 60 ans mais le deviennent après
70 ans. Enfin, la population des sujets de plus de 60 ans est hétérogène et
les actions préventives et organisationnelles vont être différentes en fonction
de « l’état physiologique » et des comorbidités présentes : ainsi le jeune
senior de 65 ans, en bonne santé pourra profiter en premier lieu de campa-
gnes de promotion de la santé par la pratique d’activités physiques et spor-
tives (APS) pour prévenir par exemple les pathologies cardiovasculaires [56].
À l’inverse, l’octogénaire qui aura dépassé son espérance de vie, potentielle-
ment polypathologique voire dépendant, pourra bénéficier de la filière géria-
trique et de ses unités spécialisées dans les secteurs sanitaires et médico-
sociaux (services de soins de suite et de réadaptation – SSR, hôpitaux de
jour, centre de jour, hospitalisation à domicile – HAD) ou des structures
d’hébergement (établissement d’hébergement des personnes âgées dépen-
dantes – EHPAD) et unité de soins de longue durée redéfinis en soins médico-
techniques importants – SMTI) [45].
Le « vieillissement réussi » ou le « bien vieillir »
Objet d’une littérature abondante, la notion de « vieillissement réussi », ou
de son synonyme « bien vieillir », est à l’origine d’un changement de menta-
lité face au vieillissement qui désormais n’est plus considéré comme un
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déclin inévitable [8, 46, 47]. Il s’agit aussi d’un changement conceptuel dans
l’approche de cette dernière période de la vie : la maladie et les déficits ne
sont plus mis au premier plan, mais au contraire la santé réapparaît en pre-
mière ligne. Ainsi, ce concept positif du « vieillissement réussi » ne se limite
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pas à l’absence de pathologie ou à la compression de la morbidité sur la der-


nière partie de l’existence ; il englobe en une approche multidimensionnelle
des éléments tant fonctionnels, cognitifs, thymiques, psychologiques que
sociaux et économiques. La définition précise de ce vieillissement dit réussi
reste encore débattue [20, 55] mais elle se rapproche de la définition de la
santé proposée par l’OMS, un « bien être physique, social et mental de la
personne ».
Modalités et efficacité des actions préventives dans le cadre d’un vieillissement
réussi
Pour les personnes âgées, une prévention individuelle peut se concentrer
principalement sur la maladie, la vulnérabilité, les accidents (traumatismes
non intentionnels), les complications iatrogènes et les problèmes psycho-
sociaux [4]. Certaines mesures préventives (primaire, secondaire et tertiaire)
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POUR UN VIEILLISSEMENT RÉUSSI ?

s’appliquent à toutes les personnes âgées [4]. La prévention primaire est


l’ensemble des moyens mis en œuvre pour empêcher l’apparition d’un trou-
ble, d’une pathologie ou d’un symptôme. Elle peut comprendre des vaccina-
tions et des actions de promotion de la santé pour permettre aux personnes
âgées de choisir des comportements favorables à leur santé, comme la pra-
tique d’activités physiques et sportives (APS) [4].
Les effets préventifs de l’activité physique chez les personnes âgées ne
sont plus à démontrer. Il y a une décennie déjà, Périé H. et Jeandel C. avaient,
dans un ouvrage collectif, décrit toutes les répercussions physiologiques et
psychologiques des APS en gérontologie [43]. Pourtant, en France et à
l’étranger, les programmes de promotion de la santé par les APS sont nom-
breux et disparates, leurs objectifs demeurent imprécis et leurs résultats res-
tent mal évalués. Ainsi, dans leur récente méta analyse Baker M.-K. et al. [2]
insistent sur le faible nombre des programmes à activités multiples bien pon-
dérées, et posent le problème des objectifs visés (renforcement musculaire,
endurance cardiorespiratoire, souplesse et équilibre), des protocoles utilisés
(intensité, durée, faisabilité, gestion des risques [41]) et de l’évaluation des
résultats obtenus. Pourtant, le gain en nombre d’années supplémentaires
sans maladie cardiovasculaire ou le nombre d’années de vie gagnées selon
le niveau d’activité physique, a été prouvé par les épidémiologistes sur la
base des données de la Framingham Heart Study [26]. Des régimes alimen-
taires peuvent être proposés en même temps que des programmes d’APS
[60]. Pour Welleman N.-S. et al., l’évaluation peut porter sur le taux de satis-
faction et les changements de comportements favorables à la santé suite à
ces actions [60].
Henrard J.-C. et Ankri J. rappellent que les programmes proposés depuis
20 ans avaient des résultats peu probants [29]. Cela pose la question de la
pertinence, des modalités et de l’efficacité des actions préventives dans le
cadre d’un vieillissement réussi ainsi que de la qualité des évaluations. Les
enjeux des évaluations qui constituent l’un des axes de construction des pro-
grammes nationaux de prévention [27] et ce dans un contexte économique
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contraint, sont importants.
Les objectifs et les modalités des actions doivent être précisés [2, 9]. Les
évaluations doivent être plus sélectives quant aux types de populations choi-
sies, plus structurées et avec des indicateurs permettant de mesurer l’impact
du programme [29]. Des études médico-économiques doivent notamment
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être développées [15]. Il est nécessaire d’aller au-delà des taux de satisfac-
tion [31], degré de motivation de l’usager pour poursuivre l’action, diminu-
tion des symptômes dépressifs et du stress [61], en favorisant des
évaluations prouvant l’efficacité et l’efficience des actions. Ces évaluations
doivent aussi prendre en compte l’ensemble des changements comporte-
mentaux favorables à la santé [49], les environnements des populations de
personnes âgées [31, 49] et leurs spécificités [41, 56].
En définitive, nous retiendrons les recommandations générales proposées
par Blain H. et al. [9] pour le maintien « en forme » du senior : un programme
personnalisé associant échauffement, exercice d’endurance et contre-
résistance, régulièrement réévalué. Un contrôle, voire une supplémentation
nutritionnelle ; et enfin le développement de ces APS dans un environnement
ludique et à valorisation sociale.
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Bilan à 15 années des actions et avancées organisationnelles


La prise en charge globale des besoins de santé de la population par des
offres articulées en un continuum « prévention et consultation, ambulatoire,
soins, médico-social et social, sécurité sanitaire, réseau de santé, enseigne-
ment et recherche » par priorité et par territoire de santé, se met en place
progressivement depuis une quinzaine d’années. Pour les priorités de santé,
les programmes nationaux de santé (PNS), les objectifs de la Loi relative à la
politique de santé publique (LRPSP) et les conférences régionales de santé
(CRS). Pour la prévention, les programmes régionaux de santé (PRS), plans
régionaux de santé publique (PRSP) et groupements régionaux de santé
publique (GRSP). Pour les soins : trois générations de schémas régionaux
d’organisation sanitaire (SROS) se sont succédées [39]. Pour le médico social
et le social, nous avons l’exemple des schémas départementaux pour per-
sonnes âgées (SDPA) et les schémas sociaux [33].
Les directions régionales et départementales des affaires sanitaires et
sociales – DRASS et DDASS (ministère en charge de la santé) mettent en
œuvre les PRSP-GRSP avec la préfecture de région (ministère de l’intérieur).
L’agence régionale de l’hospitalisation – ARH (ministère en charge de la
santé et Assurance maladie) met en œuvre les SROS (pour les établissements
de santé publics et privés). Les collectivités territoriales mettent en œuvre
des planifications médico-sociales et sociales [33]. Les Unions régionales des
caisses d’assurance maladie (URCAM) et les Unions régionales des médecins
libéraux (URML) sont venues soutenir ces dispositifs.
Dans les années 90
Au niveau national, des PNS ont été élaborés et mis en œuvre comme ceux
« pour les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer et maladies
apparentées » et « de prévention et d’organisation des soins pour les person-
nes âgées fragiles » [10].
Ces programmes ont pu être pris en compte au niveau régional : la priorité
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« vieillesse » a été retenue dans les CRS de 7 régions sur 26 et 5 d’entre elles
l’ont mise en œuvre par un PRS ; la priorité « dépendance » a été retenue
dans les CRS de 11 régions et 6 d’entre elles l’ont mise en œuvre par un PRS
[10]. La priorité « personnes âgées » est retenue par une région lors du SROS
de première génération (SROS I : de 1991 à 1999) et par 16 régions lors du
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SROS de deuxième génération (SROS II : 1999 à 2004). Les schémas dépar-


tementaux pour personnes âgées ont été mis en œuvre.
Dans les années 2000
Au niveau national, la LRPSP du 9 août 2004 ne prévoit pas de chapitre
d’objectifs consacré spécifiquement à la population des personnes âgées.
Des objectifs et des indicateurs les concernent, comme par exemples :
Alzheimer (objectif n˚ 63), ostéoporose (82), dénutrition du sujet âge (98),
chutes des personnes âgées (99), consommation médicamenteuse chez des
personnes âgées (100) [21]. Le PRSP, qui fédère les PRS, est créé. Les PNS
« solidarité – grand âge » et « bien vieillir » (2003-2005 et 2007-2009) ont été
mis en œuvre par les ministères en charge de la santé et en charge des per-
sonnes âgées.
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POUR UN VIEILLISSEMENT RÉUSSI ?

Ces objectifs et programmes ont pu être pris en compte au niveau régional :


s’ils peuvent l’être dans les PRSP qui se mettent en place avec leur GRSP, la
population « personnes âgées » est une thématique obligatoire des SROS de
troisième génération (SROS III : 2006-2011). Le SROS III tente de fédérer
autour d’une filière gériatrique et gérontologique territorialisée : des offres
de prévention (PRS et PRSP) ; de soins (services de court séjour gériatrique,
SSR, unité mobile de gériatrie – UM, HAD), médico-sociales (EHPAD, foyer
logement, foyer soleil, maison de retraite) et bientôt sociales (aides à domi-
cile, services de maintien à domicile). Des « instituts du vieillissement » peu-
vent venir favoriser les échanges, formations et travaux de recherches entre
professionnels, chercheurs et décideurs. Au niveau local ou de territoires de
santé, des réseaux de santé, des SDPA et des centres locaux d’information et
de coordination gérontologique (CLIC) peuvent venir soutenir ces offres pour
répondre aux besoins de santé des personnes âgées.
Concernant les réseaux de santé en gérontologie, la circulaire DHOS/O2/
O3/UNCAM/2007/197 du 15 mai 2007 relative au référentiel d’organisation
national des réseaux de santé « personnes âgées » précise leurs missions :
favoriser la coordination autour de la personne de plus de 75 ans de tous les
acteurs médicaux, paramédicaux, sociaux et médico-sociaux, tout en privilé-
giant une prise en charge à domicile dès lors que les conditions de qualité et
de sécurité sont remplies. Outre le repérage des personnes en difficulté, la
mise en place d’un plan personnalisé de soins et un plan d’aide (aména-
gement de l’habitat, portage de repas, etc.), les réseaux gérontologiques
doivent également mettre en œuvre des actions d’information et d’éducation
pour la santé ainsi que de prévention (dépistage de troubles pouvant entraîner
une décompensation de l’état de la personne âgée). Certains réseaux de
santé en gérontologie peuvent disposer d’un médecin gériatre venant réaliser
à domicile une évaluation de la personne âgée afin de détecter les troubles
précoces des fonctions supérieures, coordonner les services de maintien à
domicile (services de soins infirmiers pour personnes âgées, hospitalisation
à domicile, etc.), et si nécessaire de faire hospitaliser la personne âgée. Ces
réseaux sont rares. Nous pouvons citer l’exemple du réseau gérontologique
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du pays de Saint-Malo « Géront’Emeraude ».
Des regroupements de financements sont tentés dans le domaine de la pré-
vention avec le GRSP. Les autres dispositifs financiers restent disparates [7].
Au niveau local, des expérimentations dans des municipalités (sites pilotes
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locaux) du programme national « bien vieillir », de promotion de la santé et


du bien-être par l’alimentation et l’activité physique et sportive, ont pu être
développées de 2003 à 2005.
La filière gériatrique est aujourd’hui une organisation visant essentielle-
ment à répondre à des problématiques médicales nécessitant une prise en
charge curative et encore peu à la prévention : l’existence d’une thématique
obligatoire dans les SROS III concernant la population âgée est plus un gage
sur une organisation sanitaire orientée surtout vers le mode du diagnostic et
du traitement d’une ou deux pathologies existantes. Si des liens existent
dans certaines régions entre SROS III et PRSP-GRSP, les actions de préven-
tion sont laissées au bon vouloir d’acteurs locaux, dans une enveloppe con-
trainte et en compétition avec d’autres actions de prévention pour des
populations différentes. Les unités spécialisées (SSR, UM, HAD, CLIC, etc.)
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sont peu tournées vers la prévention, mais beaucoup plus vers une réponse
par des aides adaptées aux besoins de la personne, par l’intermédiaire d’un
projet de vie. Même s’il existe des exemples de PRS efficaces [5] ou de SROS
introduisant davantage d’équité différentielle dans un territoire donné [12],
les dispositifs et les acteurs restent multiples et peu visibles. Les travaux
d’articulation et de mise en cohérence pour un continuum logique restent un
objectif important et d’avenir. Même si depuis une quinzaine d’années, des
actions de prévention ont été mises en œuvre, comment les promoteurs
d’actions de prévention s’y retrouvent-ils ? Des propositions d’amélioration
du dispositif de planification en santé pour un vieillissement réussi peuvent-
elles être faites ?

Potentialité organisationnelle future : l’exemple strasbourgeois


et la nécessaire unification des acteurs
L’exemple de la prise en compte du déterminant de santé « activité physique
et sportives » pour un « vieillissement réussi »
Le vieillissement s’accompagne de diverses modifications physiologiques
et. notamment d’une diminution de la consommation maximale en oxygène
( VO2 max) de l’ordre de 10 % par décennie et donc des capacités fonction-
nelles à l’effort
. des seniors (50 ans et plus) [50]. Les répercussions de cette
baisse de la VO2 max sur l’aptitude physique du senior et donc sur sa qualité
de vie vont dépendre
. étroitement de sa « forme physique » initiale [17] : par
exemple, la VO2 max d’un senior de 70 ans très entraîné peut être de valeur
similaire à celle d’un sujet sédentaire âgé de 20 ans [62]. Par ailleurs les con-
séquences de l’arrêt du sport, d’une diminution de l’activité physique, d’une
augmentation de la sédentarité, ou d’une pathologie immobilisante sont bien
établies chez le senior. Ces évènements favorisent la sarcopénie liée à l’âge
et accentuent le déconditionnement musculaire ; ceci peut induire une
dépendance pour les activités de la vie quotidienne menaçant le maintien à
domicile avec le risque d’une entrée en EHPAD. Ainsi en raison de la séden-
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tarisation, les altérations physiologiques dues au vieillissement sont majo-
rées et/ou accélérées et peuvent favoriser et aggraver certaines pathologies :
cardio-vasculaires (hypertension artérielle, maladie athéromateuse) [3, 16,
32], métaboliques (intolérance aux hydrates de carbone, dyslipémies, syn-
drome métabolique) [23, 34], ostéo-articulaires (ostéoporose) [24], carcinolo-
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giques [38, 52, 58], cognitives, comme la maladie d’Alzheimer, même si


certains résultats demeurent contradictoires [25, 30, 36, 51]. A contrario, les
bénéfices des activités physiques et sportives ont été démontrés chez le
senior, tout particulièrement sur le plan cardiovasculaire et métabolique [18,
23, 35, 48, 50, 56, 59]. Pour la santé, les méfaits de la sédentarité et les bien-
faits de l’activité physique sont donc bien admis chez le senior.
Répondant à un souci croissant du médecin traitant, il a été proposé un
programme visant à renforcer le développement d’une activité préventive
(prévention précoce) agissant comme un moyen de « remise à niveau » de la
forme physique des seniors à partir de l’âge de 50 ans. C’est en effet pour la
plupart d’entre eux l’étape de la fin de leur parcours professionnel mais aussi
celle de l’ouverture vers une vie aux activités diverses, et notamment physi-
ques. L’endurance – c’est-à-dire la moindre fatigabilité aux efforts d’intensité
QUELLES ACTIONS DE PRÉVENTION ET QUELLES ORGANISATIONS 481
POUR UN VIEILLISSEMENT RÉUSSI ?

moyenne mais prolongés et/ou répétés, et une bonne récupération après


l’effort – constitue le fondement d’une meilleure qualité de vie. Les ajuste-
ments cardiorespiratoires et métaboliques à ces sollicitations conditionnent
l’aptitude physique de la personne : d’où l’élaboration d’un programme
court, personnalisé, apportant rapidement un mieux-être objectivé par des
critères quantifiables. Pour ce faire, les pratiques de réentraînement à l’endu-
rance ont été adaptées aux seniors. C’est dans ce contexte, sous l’impulsion
de la commission interministérielle « activités physiques et sportives, santé
publique, prévention des conduites dopantes » du ministère en charge de la
santé [1] et de partenaires (assurances maladies obligatoires et complémen-
taires – AMO et AMC, conseils généraux, établissements de santé, mairies),
que la consultation de l’aptitude physique du senior (CAPS) est mise en
œuvre depuis 2005 en Alsace, Franche-Comté et Midi-Pyrénées [13, 57].
L’objectif de la CAPS est de proposer :
1) une évaluation initiale de l’aptitude physique du senior incluant une
exploration fonctionnelle cardiorespiratoire à l’effort (EFCR) ;
2) un Programme d’Endurance Personnalisé sur ergoCycle (PEP’C)
consistant en 18 séances de pédalage de 30 min sur 9 semaines ;
3) une évaluation en fin de programme des principales grandeurs de l’EFCR
initiale ;
4) une orientation ultérieure vers des associations où se poursuivra l’APS
[57].
La méthodologie détaillée de cette étude pilote a fait l’objet d’une publica-
tion spécifique [57]. Ses résultats préliminaires [57] montrent que la CAPS
permet d’obtenir une majoration d’au minimum 30 % de la charge d’endu-
rance. Ce programme court apporte en 9 semaines des gains comparables à
ceux obtenus lors de programmes plus longs. Ces résultats sont probable-
ment obtenus grâce à la personnalisation des charges à partir du bilan de
l’EFCR ; ce dernier représente aussi pour les seniors un préalable de sécurité
incontournable. Ce programme redonne au senior les capacités pulmonaires,
cardiovasculaires et musculaires nécessaires pour pratiquer des APS dans
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des conditions de plaisir et sans incident ; ainsi encouragé, le senior sera à
même de poursuivre une APS et gagnera en qualité de vie et en autonomie.
Une étude médico-économique simultanée est en cours d’exploitation.
Pourtant, malgré diverses tentatives, cette action de prévention évaluée sur
la base de protocoles cliniques [57], peine à faire partie de PRSP-GRSP, SROS
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III, réseaux de santé et SDPA ; il fut d’ailleurs de même pour d’autres pro-
positions d’actions pour le déterminant de santé activités physiques et
sportives [19].
Ces exemples montrent qu’il reste difficile d’intégrer des actions territoria-
les de prévention aux dispositifs de santé publique régionaux actuels. Les
promoteurs de telles actions souhaitent pourtant participer à un projet
d’intérêt général. Ils demandent aussi de pouvoir bénéficier d’un pilotage et
d’un suivi de leurs actions et d’une coordination avec les autres promoteurs
d’un vieillissement réussi. Ce pourrait être là les plus-values apportées aussi
par les responsables des PRSP-GRSP, SROS III, réseaux de santé et SDPA, à
moins que les partenaires comme les AMO et AMC continuent de s’en char-
ger. N’arrive-t-on pas à une limite de l’organisation actuelle qui pourrait favo-
riser un accroissement des inégalités de santé ?
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Conclusion : le défi pour un vieillissement réussi peut être


l’occasion de faire de nouvelles propositions organisationnelles
Afficher les actions, responsabiliser, évaluer, mais aussi donner de la cohé-
rence tout en stimulant innovations, changements de comportements et de
pratiques sont des enjeux prioritaires du dispositif actuel qu’il reste à rendre
efficace, voire efficient.
Au niveau territorial, un « centre de prévention pour un vieillissement
réussi » qui va être offert par une AMC (groupe ARPEGE) au pôle de gériatrie
des hôpitaux universitaires de Strasbourg peut être une expérience à suivre.
Il propose une CAPS, bientôt des consultations de prévention contre l’alcoo-
lisme, le tabagisme et l’obésité ainsi que des ateliers mémoire et équilibre.
Ce centre est un guichet unique [11] proposant à l’usager un ensemble visi-
ble et cohérent d’offres de qualité dans un continuum prévention-soins-réa-
daptation-médicosocial-social-enseignement-recherche. Ce centre suit les
exemples du « centre d’hygiène social » du Professeur Jacques Parisot de
Nancy [40] et de « l’espace partagé de santé publique » de l’hôpital Saint-
Roch à Nice [37].
Au niveau régional, nous pourrions fédérer nos offres de prévention, soins,
médico-sociales, sociales pour un « vieillissement réussi » au sein d’une
même priorité (thématique) qui pourrait être portée par les SROS III ou la
future agence régionale de santé (ARS) [14, 44] ; comme cela est réalisé au
Québec avec les régies régionales de la santé et des services sociaux
(RRSSS) et leurs centres de santé et de services sociaux (CSSS) qui fédèrent
les centres locaux de services communautaires (CLSC) et les centres d’héber-
gement de soins de longue durée (CHSLD). Les offres concrètes de soins et
de préventions devront s’organiser hors de la structure ARS. Cet ensemble
favoriserait le rassemblement et l’émulation des professionnels afin de
mieux soigner, accompagner, chercher, enseigner (Université du troisième
âge) et innover. Une prise en compte des aidants (familiaux et autres) [42] et
un système d’information qualitatif et quantitatif de la filière gérontologique
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[22, 28] pourraient par exemple être favorisés.
Le niveau national peut soutenir cette cohérence par la mise en place d’un
programme national de santé (PNS) interministériel pour un vieillissement
réussi complémentaire du « plan Alzheimer ». Il fédérerait les nombreuses
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actions passées et en cours. Ses objectifs seraient : de développer les offres


de prévention, comme la CAPS, pour évaluer les aptitudes de l’usager et ses
potentialités, augmenter ses capacités fonctionnelles, retarder ainsi, voire
diminuer, les conséquences des maladies chroniques ; réduire les hospitali-
sations et diminuer les remboursements de soins (hospitalisations, médica-
ments, etc.) ; augmenter la qualité de vie et l’autonomie des personnes
âgées. Ce PNS donnerait les objectifs, indicateurs et moyens à la thématique
obligatoire « vieillissement réussi – personnes âgées » que mettront en
œuvre PRSP-GRSP, SROS, actions médico-sociales et sociales, réseaux de
santé. Il associerait les partenaires financiers locaux, régionaux, nationaux et
européens. Une banque de données comprenant des expériences innovantes,
des actions validées et des articles professionnels et scientifiques pourrait
être constituée et être accessible par Internet. Ces offres seraient regroupées
pour proposer un « guichet unique » d’offres de prévention à l’usager [11] ;
QUELLES ACTIONS DE PRÉVENTION ET QUELLES ORGANISATIONS 483
POUR UN VIEILLISSEMENT RÉUSSI ?

rassembler professionnels et usagers pour chercher, innover et enseigner ;


fédérer partenariats, financements, évaluation et système d’information.
La prise en charge globale des besoins de santé de la population pour un
« vieillissement réussi » par des offres articulées en un continuum
« prévention, ambulatoire, soins, médico-social, social, sécurité sanitaire,
réseau de santé, enseignement et recherche » du national au territoire de
santé, reste un objectif d’avenir. L’organisation du système de santé est trop
cloisonnée ; elle doit être plus lisible, efficace et efficiente [14, 44]. Il faut
continuer à fédérer les professionnels et les acteurs, à développer des
actions faisables, adaptables, évaluées et suivies. Des informations, forma-
tions, échanges de connaissances et de savoir-faire peuvent être encouragés
au niveau régional et national. Des incitations fortes, tant politiques que
financières, à la mise en place d’action de prévention sont nécessaires. C’est
ainsi que nous pouvons espérer apporter les réponses qui émergent
aujourd’hui et qui seront primordiales demain pour un « vieillissement
réussi ».

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