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Cours : Comptabilité Générale

Professeur : MWAYILA KABIBU Henry


Assistant : Gerry BAOLIMO EKENDA

0. Introduction
On distingue 2 types d’objectifs à savoir :
 Objectif principal
 Objectif spécifique

1. Objectif principal
A la fin de ce cours, l’étudiant (e) qui a suivi le cours systématique sera
capable de :
 Comprendre les états financiers annuels
 Elaborer les états financiers annuels 3 verbes
 Publier les états financiers annuels

a. Les états financiers annuels


Dans les états financiers annuels, on distingue 4 éléments à savoir :
 Le bilan
 Le compte des résultats
 Le tableau de flux de trésorerie
 Les notes annexes
NB : Tous ces 4 éléments constituent des documents qui peuvent être des
papiers ; de tableau informatisé (Excel et autres) autrement appelé produit
comptable, ils ont une obligation légale. Les états financiers annuels ont une
obligation légale.
2. Objectif spécifique
Au terme de ce cours, l’étudiant (e) qui systématiquement suivi le cours doit être
capable de tenir ou connaitre le document comptable tel que (livre ou document
comptable) et ses livres constituent les piliers de la comptabilité.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Q/ Quelle est la différence entre le document comptable et le produit
comptable ?
R/ Le document comptable est un document que l’on utilise durant l’année
tandis que le produit comptable est un rapport d’une entité ou rapport de fin
d’année.
Q/ Qu’entendez-vous par les états financiers annuels ?
R/ Les états financiers annuels est un rapport d’entités ou rapport de fin d’année
(produits comptables).
On distingue 4 types des livres d’entreprise à savoir :
 Le livre général
 Le grand livre
 La balance générale des comptes
 Le livre d’inventaire

2.2. Droit = SYSCOHADA


A la fin de ce cours, nous allons comprendre selon l’OHADA (Organisation
pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) que le SYSCOHADA
(Système Comptable), vient du mot SYSCOA (Système Comptable Ouest
Africain) classe dans le compte en deux natures à savoir :
 Le compte de bilan : il sert à déterminer la situation patrimoniale de
l’entreprise et dans la situation patrimoniale, l’on trouvera l’avoir et les
dettes de l’entreprise.
 Le compte de gestion : il sert à détermine les résultats génèrent par
l’entreprise à fin de l’exercice comptable, tel est sa finalité. Il a une durée
d’environ 12 mois.

2.3. L’approche fonctionnelle


Au terme de ce cours, l’étudiant (e) doit comprendre que les éléments du
patrimoine de l’entreprise sont enregistrés ou inscrites selon l’approche
préconisée le Droit OHADA, cette approche s’appelle approche fonctionnelle.
L’approche fonctionnelle c-à-d les éléments doivent être enregistrés selon 3
fonctions (cycles) à savoir :
 Fonction de financement f(x) ou cycle financement
 Fonction d’investissement f(x) ou cycle d’investissement
 Fonction d’exploitation f(x) ou cycle d’exploitation

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a) Fonction de financement f(x) ou cycle financement
Il enregistre l’origine des ressources qui permettent le lancement, l’acquisition
des équipements nécessaires pour la mise en œuvre de la mission de l’entité.
3. Source de financement
On distingue 3 sources de financement à savoir :
 L’autofinancement (être autonome financièrement)
 Love money (l’argent provient des parents)
 Banque (bailleur de fond)

b) Fonction d’investissement f(x) ou cycle d’investissement


Ici on aperçoit l’acquisition de l’outil de production (meuble, maison,
matériel de transport, etc.) en d’autre terme il enregistre l’utilisation-acquisition
(ou l’emploi) proprement dite des avoirs fixes acquis grâce aux ressources
susmentionnées (le nom, la manque, les terrains, les équipements, etc.)
c) Fonction d’exploitation f(x) ou cycle d’exploitation
Elle tient compte de l’ensemble des activités liées à l’achat, la vente, la
créance, les dettes, etc. de l’entreprise. En passant par le recouvrement des
créances, de paiement des dettes, les entrées et les sorties d’argent (trésorerie).
NB : Tous les éléments du cycle d’exploitation ont une durée de vie de plus de
12 mois d’où il est appelé élément durable.

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Chapitre 1. Générale sur la comptabilité et sur l’entreprise

Section 1. Généralités sur l’entreprise et celle de l’entité


La comptabilité générale s’adresse à l’entreprise, celle-ci joue un rôle
essentiel dans les mécanismes économiques d’un pays. En tant qu’entité, il
importe d’expliquer les notions essentielles et de maitriser le rôle, les moyens et
les classifications de l’entreprise. Il convient de prime abord, d’expliciter les
deux concepts qui y sont usités à savoir : l’entreprise et l’entité

1.1 . La notion de l’entreprise


a) Qu’entendez par une entreprise ?

L’entreprise est la cellule de base (unité) économique, autonome


financièrement, organisée durablement, regroupée des hommes et des femmes
ayant des règles de fonctionnements et d’objectifs ou se combinent les facteurs
de productions afin de créer de biens et services, de les vendre sur le marché
dans le but de réaliser un profit.
L’économie est une discipline qui étudie la production, la distribution de
consommation des biens et service. La distribution est un procède qui consiste
d’un produit jusqu’au consommateur. Partant de cette définition, nous pouvons
mettre en évidence les aspects suivants :
 Une entreprise est autonome et financièrement indépendante
Elle veut tout simplement dire que l’entreprise produit sous sa propre
responsabilité. A l’entrepreneur qui est reste une tierce personne vis-à-vis de
l’entreprise, de la traiter comme une individualité.
 Une entreprise produit
Elle prend en amont du processus de productions, les facteurs, en
l’occurrence, le travail, le capital et les facteurs naturels tels que les minerais,
l’eau, le soleil, etc. (inputs), les ménages et en fait en sortir les outputs c-à-d les
biens ou les services consommables.
 Une entreprise produit pour le marché
Elle vend les biens et services qu’elle produit à des consommateurs.

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 Une entreprise recherche le profit car sa survie en dépend
Ici, avant de vendre ses biens et services sur le marché, une entreprise dépense
de l’argent en achetant certains biens et services lui permettant de réaliser sa
production ou ses prestations. Ainsi lorsque cette entreprise lancera ses biens et
services sur le marché, elle les vendre à un prix supérieur aux dépenses
effectuées afin de gagner un surplus d’argent, cela constitue son profit.
Les principaux agents économiques sont : les entreprises et les ménages
Q/ Qu’entendez-vous par un service de l’emprunt ?
R/ C’est un mécanisme qui assure les deux étapes dont l’amortissement et
l’intérêt.
Q/ Qu’entendez-vous par la maturité ?
R/ C’est la durée ou la période d’emprunt
Q/ Qu’entendez-vous par l’autonomie financièrement ?
R/ C’est se prendre en charge ou être indépendant financièrement d’où on
produit sous sa propre responsabilité autrement dit elle permet de recouvrir
l’emprunt engagé.
a) L’amortissement (remboursement du capital)
Par exemple lorsqu’une personne fait un emprunt de 100.000.000
Emprunt : 100.000.000 100 000 000
n (durée) : 5 ans = 200. 000
5
i (intérêt) : 5%

b) l’intérêt (rémunération de l’intérêt)


Ici la personne qui a emprunté devra chaque année effectue l’exercice suivante :
100.000 X 5% autrement dit 100.000 X 0,05 = 50.000
NB : Amortissement + Intérêt = Annuité c-à-d 200.000 + 50.000 = 250.000
Sa durabilité ou le cycle d’exploitation (l’utilisation est au-delà de 12 mois).
L’entreprise est créée dans le but de la continuité d’exploitation du durable tout
simplement car on ne peut pas crée une entreprise dans l’intention de vouloir la
ferme du jour au lendemain.

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c) Les facteurs de production
Par définition, Les facteurs des productions sont des éléments qui entre dans la
fabrication des biens et services. En économie, on distingue 3 facteurs de
production à savoir :
 Le capital financier (moyen financier qui permet la production)
 Le capital matériel (moyen matériel qui permet la production)
 Le capital humain (ceux qui conçoive et qui fixer les objectifs)
Le capital humain : c’est l’ensemble des hommes et des femmes qui
travaillent dans l’entreprise pour l’orientation de conception.
Le travail (l’ensemble des mains-œuvres) et les ressources naturelles
(pétrole, l’eau, la terre, etc.) existent dans le but de créer les biens et services.
Lorsqu’on fait référence aux biens, on fait allusion aux produits tandis que
lorsqu’on fait référence aux services, on fait allusion à la société de facturation
qui produit un service.
Q/ Qu’entendez-vous par la facturation ?
R/ C’est le fait de vendre sur le marché
Du point de vue marketing et économique, les offreurs et les demandeurs ont
pour objectif ultime de faire le bénéfice.
d) La recette
La recette est synonyme de chiffre d’affaire qui signifie l’ensemble des quantités
vendus par l’entreprise multiplie par le prix de chaque unité (prix unitaire).
NB : La recette ne pas nécessairement un bénéfice par contre pour obtenir un
bénéfice il faut soustraire la recette avec les dépenses engagés pour observe s’il
y a des bénéfices ou pas.
Q/ Pourquoi une entreprise recherche le bénéfice ?
R/ Tout simplement pour lui permettre de s’autofinancer pour pouvoir recouvrir
à l’emprunt et pour lui permettre de rémunérer les propriétaires juridiques de
l’entité (le salaire des propriétaires juridiques sont les dividendes) ;
les propriétaires juridiques sont autrement appelés associes ou actionnaires.

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1.1.2. Les rôles de l’entreprise
On distingue 3 rôles essentiellement reconnus à toute entreprise à savoir :
 Le rôle économique
L’entreprise produit des biens et services pour satisfaire les besoins du
marché. Les entreprises versent les impôts sur le bénéfice qu’elle paie à l’Etat
qui contribue au développement économique de la société en général de 85%
dont sur l’enseignement, la santé, la défense, la sécurité, les routes, les rails, etc.
 Le rôle social
L’entreprise distribue des revenus c-à-d elle verse des salaires au personnel,
des impôts à l’Etat et des dividendes aux propriétaires juridiques ou aux associes
ou actionnaires, grâce auquel on construit des écoles et des centres de santé, etc.
Ce qui fait tourne l’économie et la société en général.
 Le rôle financier
L’entreprise collectée l’épargne des agents économiques en surplus financier
en capacité de financement pour financer les besoins des agents économiques en
besoins de financement en d’autres termes certains entreprises jouent le rôle
d’intermédiation financière comme les banques et les autres institutions
financières.
L’intermédiation financière : c’est lorsque les entreprises particulières (banque
et institution financière) collectent l’épargne des agents économiques en
capacité des financements pour financer les besoins des agents économiques en
besoin des financements.
Ces trois rôles (économique, social et financier) sont importants et
permettent à la société de tourner efficacement au profit de la majorité de la
population. L’entreprise n’est donc pas seulement un moyen de gagner de
l’argent mais aussi une institution qui développe directement ou indirectement
l’environnement dans lequel elle fonctionne.
Q/ Qu’entendez-vous par le mot « à terme » ?
R/ C’est la date de l’échéance

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1.1.3. Les moyens de l’entreprise
L’activité de l’entreprise nécessité la combinaison de plusieurs facteurs de
production et on distingue 4 types de moyens (facteurs de production) à savoir :
 Les moyens financiers
Ce sont les fonds disponibles en caisse en banque ou dans les Centres des
Chèques Postaux (CCP) de l’entreprise.
 Les moyens matériels
Il s’agit des éléments corporels ou tangibles en d’autre terme ce sont des objets
que l’on peut toucher.
 Les moyens immatériels
Il s’agit des éléments incorporels ou intangibles en d’autre terme ce sont des
objets que l’on ne peut pas toucher. Il peut s’agir de (du) :
- Nom commercial qui est reconnu par le public par exemple : l’opérateur orange
- Brevet d’invention de la marque par exemple : Coca-Cola, Fanta, etc.
- L’achalandage : C’est la force d’attirer les clients potentiels passants par
l’emplacement, la présentation, la réputation, etc.
- Les fonds de commerce représente l’ensemble des objets corporels et
incorporels qui permettent à l’entité d’attirer la clientèle (l’emplacement des
magasins, le logo et des couleurs, les clients qui ont l’habitude d’acheter les
biens et services de l’entité, etc.)

 Les moyens humains


C’est l’ensemble des personnes qui travaillent dans l’Enterprise et
perçoivent une rémunération en contrepartie.
1.1.4 Les formes d’entreprise
On distingue deux catégories d’entreprise sous double aspect à savoir :
 Les entreprises à but non lucratif
Ce sont des entreprises qui ne visent nullement le profit (bénéfice)
autrement dit ce sont des ASBL, ONG ou des Association sans but lucratif.
 Les entreprises à but lucratif
Ce sont des entreprises qui visent le profit (bénéfice).
L’investissement est l’acquisition de l’outil de production (meuble, mobilier,
matériel de transport et autres).

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Dans ce second point de vue, nous sommes conduits à distinguer les entreprises
selon les critères suivant :
 Le statut juridique
On fait allusion à la notion de propriété des capitaux des entreprises selon la
qualité de propriétaire
 Le secteur d’activité
 La taille de l’entreprise
1.1.4.1 Les types d’entreprise selon leur statut juridique
On distingue 2 types d’entreprise selon leur statut juridique à savoir :
a) Les entreprises privées
Ce sont celles qui appartiennent exclusivement à des particuliers autres
termes, les capitaux investis dans ces entreprises appartiennent exclusivement
aux particuliers, exclusion faites à l’Etat et aux collectives publiques par
exemple : Orange et Rawbank. Les entreprises privées peuvent revêtir plusieurs
formes, notamment :
 Les entreprises sociétaires
Ce sont celles constituées par plusieurs personnes appelées actionnaires ou
associes et ce pour la mise en commun d’un capital social. Nous pouvons citer
les variétés suivantes de personnes morales à savoir :
- La Société en Nom Collectif (SNC)
C’est la société dans laquelle il y a au moins deux associés qui revêtent la
qualité de commerçants et répondent « indéfinitivement et solidairement aux
dettes sociales » elle n’a pas de capital social minimum exigé.
Q/ Qu’entendez-vous par la part social ?
R/ C’est une fraction du capital
Données
Par exemple une part social est de 400.000FC
La valeur nominale est de 100%
400.000 FC
N (nombre de part social)
La valeur nominale d’une part est de 5.000 FC

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Résolution
400 000
N (nombre de part social) = = 800 parts sociales
5 000

Ces parts sociales doivent distribue à 4 associes à savoir :


300 100
- Justice : 300 parts la distribue sera par pourcentage N = = 35,5 % (1)
00
200 100
- Clémentine : 200 parts la distribue sera par pourcentage N = = 25 % (2)
00
150 100
- Délicia : 150 parts la distribue sera par pourcentage N = = 18,75 % (3)
00
150 100
- Glet : 150 parts la distribue sera par pourcentage N = = 18,75 % (4)
00

Q/ Qu’entendez-vous par la liquidation ?


R/ C’est un processus qui consiste à ventre l’entité en cas de faillite.
NB : Après analyser, l’Etat laisse un délai de 12 mois pour pouvoir s’acquitter
de toute charge mais aussi de pouvoir liquide l’entité.
Par exemple on propose :
- La vente vaut 200.000
- La créance vaut 100.000
- La trésorerie vaut 300.000
- Le total est de 600.000 mais la dette sociale est de 700.000
Dans ce cas, on fera appelé à tous les actionnaires ou associes pour pouvoir
l’argent de façon équitable pour pouvoir rembourse la dette sociale
- La Société en Commandite Simple (SCS)
C’est la société dans laquelle il y a deux catégories d’associes : d’une part ou
un plusieurs associés qu’on appelle « commandites » sont chargées de la
gérance, indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales et d’autre
part, un ou plusieurs associes responsables des dettes sociales dans la limite de
leurs apports appelés « commanditaires ». Le capital est divisé en parts sociales.
- La Société à Responsabilité Limitée (SARL)
Elle est constituée d’un ou plusieurs personnes (associes) responsables des
dettes sociales à concurrence de leurs apports. Le capital social est représenté
par des parts sociales.

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- La Société par Actions Simplifiée (SAS)
C’est la société dans laquelle qui est créée par un ou plusieurs associes
autrement appelés actionnaires. On appelle Société par Actions Simplifiée
Unipersonnelle (SASU) si elle est constituée par un seul associé. Aucun capital
minimal n’est exigé. Elle ne peut pas faire appel public à l’épargne. La
responsabilité des associes est limitée à leurs apports.
- La Société Anonyme (SA)
Ces sont des sociétés de capitaux dont le capital social est minimum de
200.000$ en cas d’appel public à l’épargne ou de 200.000$ dans le cas contraire.
Le capital social est représenté par des actions et peut varier au cours de la vie
sociale de l’entité. Les actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu’à
la concurrence de leurs apports.
 Les entreprises individuelles
Ce sont celles qui appartiennent à une seule personne. C’est le cas par
exemple des petits commerces et des entreprises artisanales. Ici les biens de
l’entreprise se confondent avec ceux du propriétaire ou du créateur. Créée et
dirigée par une seule personne, l’entrepreneur. Ce type d’entreprise n’a pas de
propriétaire-associe. La responsabilité de l’entrepreneur est illimitée sur
l’ensemble de tous ses biens (la notion de capital personnel est très floue) par
l’entreprise SOKIN.
b) Les entreprises publiques
Ce sont des entreprises dont les capitaux appartiennent exclusivement à
l’Etat, aux collectivités publiques ou à un groupe d’Etat par exemple RTNC
c) Les entreprises parapubliques
Ce sont des entreprises dont les capitaux appartiennent à la fois à l’Etat et à
des personnes privées. Elles sont appelés entreprise mixtes par exemple
l’entreprise MIDEMA
1.1.5. Les types d’entreprise d’après le secteur d’activité
Dans le secteur d’activité on distingue 4 types d’entreprise à savoir :
a) Les entreprises du secteur primaire
Elles ont pour activité principale l’agriculture, la pêche et l’élevage et
l’exploitation Forester par exemple : SEBO (Société des Elevages du Bandundu
Occidental)

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b) Les entreprises du secteur secondaire
Il s’agit des entreprises industrielles dont l’activité principale est la
transformation des matières premières en produits semi-finis ou finis par
exemple CIMENKAT (Cimenterie du Katanga).
c) Les entreprises du secteur tertiaire
On y trouve généralement, les entreprises commerciales ou de distribution
dont l’activité principale consiste à acheter les marchandises et à les revendre
sans aucune autre transformation. On parle de vente de l’état. Dans ce secteur,
on distingue 2 entreprises de secteur tertiaire à savoir :
 Le secteur tertiaire des services
Il englobe les entreprises telles que les banque (tel que la Rawbank), les
compagnies d’assurance, etc.
 Le secteur tertiaire de sécurité
Ce sont celles qui ont pour activités d’assurer la sécurité des biens et des
personnes par exemple : les activités de milice, des activités de vigile, des
activités de police et des activités d’armée.
Q/ Qu’entendez-vous par l’entreprise commerciale ?
R/ Ce sont des entreprises qui consiste à vendre en état un produit ou biens sans
le transforme.
Q/ Qu’entendez-vous par la stratégie merchandising ?
R/ C’est l’ensemble des techniques qui permet à l’entreprise d’accroitre, la
rentabilisé dans son point de vente afin de faire écoule son produit.
d) Les entreprises du secteur quartenaire
Ce sont celles qui vendent les produits et objets connectés avec un service
associé (conseil, application) qui apportent des connaissances (recherche, NTIC,
enseignement, etc.) pour la résolution globale du problème d’un consommateur
par exemple : Orange-Money, l’accessibilité aux résultats des examens d’Etat ;
L’entreprise Apple, vent des appareils (Iphones) qui sont connectés au IOS et
pour accéder à ces iphones il faut un compte Cloud qui permettre d’avoir des
applications.
NB : Les entreprises mixtes : ces sont celle qui réalisent des opérations
appartenant à plusieurs secteurs d’activités.

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1.1.6 Les types d’entreprise d’après leur taille
Il n’existe pas une définition uniforme de la taille des entreprises. Chaque
environnement utilise des critères qui lui sont propres. C’est ainsi qu’une PME
(Petite et Moyenne Entreprise) dans un pays donné peut être considéré comme
une grande entreprise dans un autre pays. Quelle que soit la classification
donnée, on fait souvent référence aux critères de volume de vente ou chiffre
d’affaires, de l’effectif des employés. Dans l’Union Européenne par exemple est
considéré comme (CORHAY et MBANGALA en 2010).
Parmi les entreprises d’après leur taille, on distingue 4 sortes d’entreprise à
savoir :
 Le micro entreprise
C’est une entreprise qui regorge ou rassemble de 0 à 9 personnes employées.
 Les petites entreprises
C’est une entreprise qui regorge ou rassemble de 10 à 49 personnes employées.
 Les moyennes entreprises
C’est une entreprise qui regorge ou rassemble de 50 à 249 personnes employées.
 Les grandes entreprises
C’est une entreprise qui regorge ou rassemble plus de 249 personnes employées.
Remarque : le SYSCOHADA désigne par le vocable « entité » toute entreprise
individuelle, sociétaire ou coopération publique ou privée, civile ou
commerciale avec ou sans but lucratif, régie par le droit comptable OHADA.
1.2. La notion de l’entité selon le système comptable OHADA
Une entité est un ensemble d’une ou plusieurs personnes physiques ou
morales e d’éléments corporels ou incorporels permettant l’exercice d’une
activité économique qui poursuit un objectif propre.
Par activité économique, il faut entendre toute activité, civile ou
commerciale produisant des biens ou des services marchands ou non marchands
exercée dans un but lucratif ou non lucratif.

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Encadré 1.1 : Les sociétés civiles versus sociétés commerciales
Une société civile est société constitue par des associes ayant une forte
relation entre eux, soit parce que leurs intérêts sont intimement liés, soit parce
qu’ils collaborent effectivement et personnellement à la poursuite du but social
(fort intuitu personnae). Les activités de nature civile sont entre autres :
- L’agriculture
- Les professions intellectuelles ou libérales (avocats, médecins, etc.)
- L’immobilier
Les sociétés commerciales sont constituées dans le but de rassembler des
capitaux pour exploiter un commerce ou une industrie. Ici, le capital prime sur la
personnalité des associes. Les titres de propriété représentant les capitaux sont
appelés « actions » (plus rarement parts sociales) et sont plus facilement
transmissibles que dans une société civile. Dans la plupart des cas, les
actionnaires des sociétés commerciales ne sont responsables qu’en fonction du
montant de leur apport.
Section 2 : Généralité sur la comptabilité
La comptabilité permet l’élaboration des documents comptables de la
synthèse qui fournissent des informations financières très utiles, susceptibles de
satisfaire les besoins de multiples utilisateurs. Elle constitue aussi un instrument
efficace de contrôle, de prévision et d’aide à la décision, ce qui laisse
directement entrevoir la multiplicité des formes de la comptabilité qui peuvent
exister.
2.1. Le type des comptabilités
L’information comptable peut prendre plusieurs formes et provenir de sources
diverses selon les objectifs et les attentes de différentes auteurs. On distingue
deux types de comptabilité à savoir :
a) La comptabilité publique
Elle est celle qui basée sur les recettes et des dépenses de l’Etat et des
collectivités publiques (provinces, villes, districts, territoire, etc.)
b) La comptabilité privée
Elle est celle qui s’occupe de recensement et l’enseignement des
informations relatives à la situation financière d’une entité privée (société,
entreprises, universités, hôpitaux, églises, etc.)

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NB : Partant de cette typologie, il convient de signaler que seule la comptabilité
privée fera l’objet de la suite de ce manuel. Généralement, on divise la
comptabilité privée en
1.1. Les branches de la comptabilité privée
On distingue 4 branches de comptabilité privée à savoir :
- La comptabilité analytique d’exploitation
- La comptabilité prévisionnelle
- La comptabilité des sociétés
- La comptabilité générale ou comptabilité financière
2.1.1. La comptabilité analytique d’exploitation
Autrement appelée « comptabilité de gestion » ou encore « comptabilité des
couts » la comptabilité analytique d’exploitation est celle qui a pour objet
suivant :
a) De déterminer les couts des biens et services acquis ou de produits par
l’entité permet ainsi l’évaluation des stocks et de l’immobilisation
produite par l’entité et la détermination des résultats par produits ou
service par groupe de produits ou par groupe de service, d’activités, etc.
b) De fournir des informations nécessaires à l’analyse et contrôle des couts
ainsi qu’à la prise des décisions
Par exemple : L’entreprise Délicat vend de CAKE
Les éléments Les valeurs brutes La clé en %
Farine 300Fc =17,6 %

Sucré 100Fc =17,6 %

Lait 400Fc =17,6 %

Salaire versé 500Fc =17,6 %

Eau de l’électricité 400Fc =17,6 %

Cout de production 1700Fc


La publicité et transport 300Fc

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Le cout de production est l’ensemble des frais décaissent par l’entité pour
produire un bien.
Le cout de production + la publicité et transport = (1700Fc + 300Fc = 2000 Fc) ;
le 2000Fc est le prix de revient (c’est le prix sur base de laquelle l’entreprise
applique une marge bénéficiaire).
Le prix de vente = 2000Fc + 500Fc = 2500Fc
Pour baise le pourcentage, il faut payer les employés par échéance de la durée
du travail (par la voix proportionnel)
2.1.2. La comptabilité prévisionnelle ou budgétaire
Elle permet à l’entité de fixer certains critères afin de déterminer si ses objectifs
ont été atteints ou non mais également de comparer ses dépenses et ses recettes
prévues (budgétées) aux dépenses et aux recettes réelles perçues.
La comptabilité prévisionnelle est la réalisation de prévision budgétaire.
Par exemple l’entreprise Mandrundru compte lancer une nouvelle marque de
Smartphone dans la durée de deux ans, trois mois
- Fin Janvier 2020, les frais de développement et de publicité prévue est de
200.000.000Fc
- Fin Janvier 2021, lancement effectif du Smartphone sur le marché
150.000.000Fc
Travaillez, demandez, commentez sur l’état de la réalisation de cette entreprise
Résolution : Cette entreprise est efficace mais aussi efficiente. Elle est efficace
tout simplement parce que les objectifs fixés sont atteints. Elle est aussi
efficiente parce qu’elle a atteint ses objectifs à moindre cout (elle est inférieur au
cout par rapport au délai prévu)
2.1.3. La comptabilité des sociétés
La comptabilité des sociétés est l’ensemble des traitements comptables
régissant les opérations spécifiques aux sociétés. Elle fait partie intégrante de la
comptabilité générale. En effet, les traitements de la comptabilité des sociétés
utilisent les mêmes supports que ceux de la comptabilité générale.

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Les principales opérations que l’on rencontre dans tous les types de sociétés
sont les suivantes :
- Les opérations de constitution ;
- Les opérations de répartitions des bénéfices (dividende) ;
- Les opérations de modification du capital (augmentation ou diminution du capital) ;
- Les opérations de dissolution et liquidation (c’est quand les entités sont confinées
tel que Equity Bank et BCDC), de fusion et de consolidation (le fait de présenter les
états financières annuels) autrement c’est la fermeture de l’entreprise).
Durant la fermeture de l’entreprise, son achat est présenté les états financières
annuelles
NB : la comptabilité analytique d’exploitation n’est pas obligatoire ; la
comptabilité prévisionnelle ou budgétaire n’est pas obligatoire par contre la
comptabilité générale est obligatoire car elle permet d’établir la situation
patrimoniale, elle permet également à déterminer la dette et les avoirs.
2.1.4 La comptabilité générale
Autrement appelé par « la comptabilité financière » la comptabilité générale a
pour objet à savoir :
- D’établir la situation patrimoniale de l’entité
- De déterminer le résultat de l’entité et ses composantes par nature
- De fournir les informations nécessaires à l’accomplissement de certaines
obligations
Prise au sens large, la comptabilité générale comprend les deux formes de
comptabilité à savoir la comptabilité générale, traditionnellement appelée à tort
ou à raison, comptabilité et la comptabilité des sociétés.
2.1.3. Délimitation des contenus entre la comptabilité générale et la comptabilité des sociétés

Bien que le Droit comptable ne fait pas la distinction entre ces deux formes,
certaines estimes encore utile d’en délimiter les contenus respectifs :
 La comptabilité générale
Prise au sens strict, elle enregistre les opérations commerciales et financières
de l’entité avec les tiers autre que les associes et les obligataires. Ces opérations
concernent : les achats de biens et services ; les ventes de marchandises et des
produits finis ; les prestations des services ; les relations avec les personnels ; la
naissance et l’extinction des dettes et créances résultant des opérations susvisées
paiements, encaissements, opérations de crédit, engagement des charges, etc.

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 La comptabilité des sociétés
Elle enregistre des opérations financières de l’entité avec ses associés et ses
obligataires. Ces opérations concernent les différentes phases de l’existence de
la personne morale à savoir :
- La naissance : constitution et opération connexes
- La vie : mouvement du capital (augmentation, réduction, amortissement)
affectation du résultat, relations financières avec les associes, les gérants
entreprises apparentées, emprunts obligataires ;
- La mort : la liquidation et opérations connexes
2.2. Définition de la comptabilité
La comptabilité peut être définie comme un système d’organisation de
l’information financière permettant de saisir, classer et enregistrer des données
de bases chiffrées, de fournir après traitement approprie, un ensemble de l’entité
et du résultat ainsi que dégagé à la date de la clôture. Elle joue multiples rôles
pour le fonctionnement harmonieux de l’entité dont :
 Le rôle d’outil de communication d’information
 Le rôle d’outil de mesure
 Le rôle d’outil de gestion et un instrument de contrôle
 La comptabilité est une obligation légale
2.2.1 La comptabilité est un outil de communication d’information
La comptabilité est un outil de communication d’information parce qu’elle
permet à l’entité d’établir les états financiers qui contiennent les informations de
finances attendus par plusieurs utilisateurs extérieurs et internes (associes). En
d’autres termes, la comptabilité ne crée pas de richesse. Son principal objectif
est de fournir les informations financières utiles, fiables et pertinentes à un large
éventail d’utilisateurs pour la prise de décisions ; deux groupes d’utilisateurs
sont intéressés par ces informations à savoir :
 Les utilisateurs internes (propriétaires, actionnaires, administrateurs, etc.)
 Les utilisateurs externes (banquiers, clients et fournisseurs, etc.)
2.2.2 La comptabilité est un outil de mesure
Toute action humaine est dirigée vers le but (résultats) et s’exprime par des
moyens. La comptabilité mesure la valeur des moyens et des résultats de l’entité.
Elle convertit en monnaie les évènements une entité qui modifie ce qu’elle
possède, de gagner ou perdre dans le cadre de ses activités.

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2.2.3 La comptabilité est un outil de gestion et un instrument de contrôle
La comptabilité est un outil de gestion et un instrument de contrôle parce
que les fonds et les biens de l’entité n’appartiennent pas forcement à ceux qui les
gèrent (patrons-dirigeants d’entreprise). Les propriétaires ou actionnaires
adhèrent des membres qui ont le savoir si la comptabilité permet de savoir de
quelles ressources l’entité à bénéficie et comment elles ont été utilisées. Les
différents partenaires doivent pouvoir être assurés que l’entité est ou sera
capable d’honorer ses engagements.
2.2.4 La comptabilité est une obligation légale
La tenue d’une comptabilité résulte d’obligations juridiques, sociales ou
fiscales. Elle produit aussi les informations pour la comptabilité nationale. D’où
l’article 2 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l’Information
financière (AUDCIF) du système comptable OHADA stipule que : « toute entité
est soumise aux dispositions du présent Acte Uniforme et doit mettre en place
pour l’information externe et pour son propre usage, une comptabilité générale
conformément au présent Acte Uniforme »
Ici, elle joue un rôle juridico-légal en d’autres termes, l’obligation est faite
aux entités de tenir les comptes et les livres comptables conformément aux
dispositions du code de commerce aux règles fiscales, tout en conversant la
traçabilité de ses différentes opérations (preuves).
2.2.5 L’objectif juridique et social de la comptabilité financière
Ceci permet de comprendre que la comptabilité générale a un objectif
juridique et social dans la mesure où les informations qu’elle produit sont par
nature destinées principalement à des utilisateurs externes de l’entité. C’est en
cela qu’elle se distingue de la comptabilité de gestion qui a pour objectif d’aider
les décideurs de l’entité au niveau interne dans la prise de décisions en
fournissant des informations par destination.
2.2.6 L’objectif ultime de la comptabilité générale : les états financiers annuels
Le principe de base de la comptabilité consiste à enregistrer tous les
évènements ou flux économique à travers les écritures comptables. L’écriture
comptable enregistre les flux commerciaux, économiques ou financiers à l’intérieur
des comptes. Cet enregistrement se fait dans un livre journal et après les écritures
sont reportés dans un grand livre. La balance présente la liste des comptes avec la
situation de chacun. Elle permet de dresser les états financiers : le bilan, le compte
de résultat, le tableau des flux de trésorerie et les notes annexes.

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2.2.7 L’importance des états financiers
Les états financiers annuels produits par la comptabilité générale constituent
un important moyen de communication qui fournit aux parties concernés par
l’entité des informations sur la valeur et les performances de celle-ci. Parmi ces
parties concernées, on peut citer :
- Les actionnaires (associes) propriétaire juridiques de l’entité ;
- Les managers de l’entité et les salariés ;
- Les clients et les fournisseurs ;
- Les banquiers en tant que bailleurs de fonds ;
- L’Etat garant de la nation
- L’environnement, etc.
2.2.8 Notion de flux en comptabilité
Les flux sont des mouvements des biens et services se produisant à un
moment donné (date) dont chaque flux à une valeur au point de départ et au
point d’arrivée. La comptabilité enregistre tous les éléments économiques
modifiant le patrimoine de l’entité, tant qu’en valeur qu’au volume par lorsque
l’entité ADO a acheté une quantité des marchandises le 20 Février à crédit pour
un montant de 1.000.000 ; le paiement par virement banque des honoraires d’un
avocat. On distingue 5 types de flux à savoir :
a) Les flux réels
Les flux réels concernent les mouvements des biens matériels et physiques
par exemple cartons de savons ; le 22 Février N, la société ADO a acheté à la
société Apple à crédit 200 pièces d’iPhone qui vaut 5.000.000
- Montant : 5.000.000
- Flux matériel ou bien matériel : IPhone
- Point de départ : la société ADO
- Point d’arrivé : la société Apple

b) Les flux financiers


Les flux financiers concernent les mouvements d’argents par exemple
le 22 Février N, la société ADO paye les honoraires de ses conseillers juridiques
dont le montant estimé à 2.000.000
- Montant : 2.000.000
- Flux matériel ou bien matériel : les honoraires
- Point de départ : la société ADO
- Point d’arrivé : les conseillers juridiques

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c) Les flux quasi-réels
Les flux quasi-réels représentent le mouvement de services par exemple
lorsque l’on reçoit un patient dans une clinique, diriger vers un médecin
spécialiste qui établir un diagnostic en contrepartie de payer ce service ;
lorsqu’un avocat procure un conseil à son client en contrepartie d’être rémunère
pour son service rendu.
d) Les flux internes
Les flux internes concernent l’entité elle-même dans ses composantes
par exemple le 22 Février l’entité ressort 500.000 pour pouvoir ses employés.
e) Les flux externes
Les flux externes concernent en même temps l’entité et ses partenaires.
Par exemple Le 22 Février N (année en cours), l’entité ADO a contracté un
emprunt de 2.000.000 à la banque remboursable après 2 ans donc l’emprunt est
de 2 million. Apres le délai écoule, il versera la somme de 4 million à la banque.
2.3 L’historique de la comptabilité
La comptabilité remonte de l’Antiquité. L’histoire la situe vers 2800 avant
Jésus-Christ en Egypte vers 200 ans avant Jésus à Babylone, etc. Elle est
aperçue dans les grandes civilisations anciennes à partir du moment où celles-ci
avaient réuni trois éléments essentiels au fonctionnement de cette technique à
savoir : l’existence de l’écriture, du papier ainsi que de la monnaie.
2.3.1 Les trois formes historiques de comptabilité
D’après Pierre GARNER, trois formes de comptabilité coexistant au 18 ème
siècle à savoir :
- La comptabilité par recettes et par dépenses ou comptabilité simple ;
- La comptabilité par débit et par crédit ou la comptabilité à partie simple ;
- La comptabilité à partie double.
2.3.1.1 La comptabilité par recettes ou dépenses (comptabilité simple)
Autrement appelée par « la comptabilité de caisse » ou la comptabilité
simple consistait encore à utiliser un seul compte qui était le compte
« 57 Caisse » dont les recettes sont enregistrées à gauche et les dépenses à droite
et se caractérise par l’absence de la notion du « débit » et du « crédit ». C’est
dans cette comptabilité que tient encore aujourd’hui une bonne ménagère et que
tiennent également les services des Finances publiques, raison pour laquelle
cette dernière est aussi appelé par « compatibilité publique ».

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Par exemple : voici les opérations réalisées par Faiza, détentrice d’une papeterie
à Lingwala au cours du mois de Janvier N
- Le 03/01/N : la situation initiale à la caisse : 500.000Fc (actif)
- Le 05/01/N : Faiza achète du papier : 40.000Fc (passif)
- Le 10/01/N : Faiza vend des stylos : 100.000Fc (actif)

Travail demandé : dressez l’état de la caisse de Faiza à date du 31/01/N


Compte 57 Caisse
Date Opérations ou libellés N° pièce Recettes Dépenses solde
03/01/N Situation initiale ou trésorerie - 500.000 - 500.000
05/01/N Achat papier A001/01 - 40.000 460.000
10/01/N Vente de stylos B002/01 100.000 - 560.000
31/01/N Solde de la situation de la caisse 560.000

Formule de la recette (chiffre d’affaire) = Quantité (volume) X Prix unitaire (prix unitaire de pièce
vendu
NB : la comptabilité de caisse suit la règle du droit constaté c-à-d qu’elle est
basée sur la seule constatation des recettes et des dépenses qui s’enregistrent au
moment de l’encaissement et de décaissement. Le résultat (le bénéfice ou la
perte) est la différence constatée entre les recettes et les dépenses.
Par conséquent, cette comptabilité a des inconvénients.
 Les inconvénients de la comptabilité
Cette comptabilité présente deux grands inconvénients à savoir :
- Elle ne donne pas de position des tiers (fournisseurs, clients et autres)
- Elle ne permet pas d’établir un bilan et de dégager ainsi le résultat
Le SYSCOHADA prévoit un Système Minimal de Trésorerie (SMT) destiné
aux très petites entreprises. Ce système repose sur l’établissement d’un état de
recettes et de dépenses dégageant le résultat de l’exercice (recette nette ou perte
nette).
2.3.1.2 La comptabilité par débit et par crédit ou comptabilité à partie simple
Cette comptabilité vient remédier sur les insuffisances de la comptabilité
simple d’où l’on ajoute au compte unique qui est le compte « 57 caisse » des
comptes nominatifs par chacun des tiers avec lesquels l’utilisateur réalisait des
opérations à terme des comptes des clients, des débiteurs et des créditeurs, un
peu plus tard les comptes tels que marchandises, immeubles, matériels, de
terrain, etc.

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Encadré 1.1 : Les mentions sur le débit et sur le crédit
Les mentions « débit » et « crédit » sont tirées des racines latines à savoir
a) Le débit
Le terme « débiteur » vient du terme latin « debitum » qui signifie quelque
chose que l’on doit. On enregistrait les sommes prêtées ou retirées par l’autre au
débit. Ainsi « débit » signifiait « doit » c-à-d celui à qui on a prêté doit.
b) Le crédit
Le terme « créditeur» vient du terme latin « creditor» qui signifie faire
confiance à quelqu’un. On enregistrait les sommes reçues en dépôt. Ainsi
« crédit » signifiait « confiance » c-à-d celui qui confiait son dépôt avec
confiance.
C’est le développement du crédit qui amené la création des comptes des
personnes : quand un tiers doit de l’argent, sa dette est inscrite dans une fiche
appelé « debitor » lorsque c’est l’inverse, la créance est inscrite dans une fiche
appelé « creditor »
Au début, ces deux mentions se mettaient différemment à gauche ou droite
au-dessus d’un compte et ce n’est qu’à l’époque du professeur Moine,
mathématicien de nationalité italienne de Lucas Bartolomes Pacioli en 1494
dont la paternité de la comptabilité est toujours attribuée que le « débit » sera
fixé à gauche et « le crédit » à droit
Le débit Le crédit
C’est ici, que l’on dépose ou garde son C’est ici, que l’on doit de l’argent à
argent volontairement sans contrainte quelqu’un ou à une banque

Par exemple (1) : Dans l’hypothèse où on pose la question de savoir où doit-on


mettre les débits, à droite ou gauche ? Tout en supposant que Mbevo doit de
l’argent à l’entité. Auparavant, cette opération devrait se matérialiser par une
fiche appelée « Mbevo » et toute somme remise à Mbevo devrait être enregistrée
en entrée (+) dans la fiche et ses remboursement devrait être enregistrée en
sortie (-) dans la même fiche.
Cette technique a une limite : faire une opération avec des (+) et des (-) s’avère
complique d’où l’idée de scinder la fiche « Mbevo » en deux, chacune de ces
fiches ne comprenant que les nombres de même sens c-à-d la première fiche est
appelé « Mbevo debitor » en d’autre terme signifie que « Mbevo doit »
et la seconde fiche est appelé « Mbevo créditor » en d’autre terme signifie que
« Mbevo fait confiance »

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En concret ou en Application : Voici les opérations réalisées par la Banque
Alpha et son client Mbevo :
- Le 20 Janvier N : l’entité à prête à Mbevo une somme de 1000Fc
- Le 20 Janvier N : Mbevo a remboursé une valeur de 100Fc
- Le 28 Janvier N : Mbevo a versé 50Fc
- Le 30 Janvier N : Mbevo emprunte 20Fc supplémentaires
Travail demande : dressez la fiche Mbevo à la date du 31 Janvier N et dégagez
le solde de sa situation vis-à-vis de sa banque sachant que la comptabilité
d’Alpha.
FICHE MBEVO

Mbevo
Au début (+) 1000
(-) 100
(-) 50
(+) 20
Solde (+) 870 (Mbevo a prêté Alpha de 870 c-à-d Alpha est créancier et Mbevo est débiteur)

Ensuite Débiteur Créancier

(+) 1000 (-) 100


(+) 20 (-) 50
(+) 1020 (-) 150

Mbevo
Enfin Débiteur Créditeur
(+) 1000 (-) 100
(+) 20 (-) 50
1020 Solde : 870 150

 Les inconvénients de la comptabilité à partie simple


La comptabilité à partie simple n’utilise que les comptes d’un seul ordre à
savoir : les comptes de situations dont on pourrait déterminer le résultat en
faisant la différence entre la somme des soldes des comptes des avoirs et la
somme des soldes des comptes des dettes c-à-d la déterminations du résultat par
la formule du bilan

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2.3.1.3 La comptabilité à partie double ou comptabilité générale
Elle constitue la forme la plus développée de la comptabilité et se caractérisé par
(1)
L’utilisation combinée en deux groupes à savoir :
- Les comptes de bilan qui déterminent la situation nette de l’entité en
faisant la différence entre les avoirs et les dettes de l’entité ;
- Les comptes de gestion qui déterminent le résultat réalisé par l’entité à
une période donnée en faisant la différence entre le montant encaissé
(produit) et le montant décaissé (les charges).
(2)
Elle est aussi caractérisée sur le fait qu’une opération est enregistrée
simultanément au moins dans deux comptes dont l’un est débiteur et l’autre est
créditeur pour le même montant.
Par exemple : Le 02 Février N, le client Lofundu règle sa dette de 200.000Fc en
espèce à son créancier au nom de Mandrundru
Analyser de l’opération
(1)
Lofundu règle la dette dont la somme est de 200.000F, car cc dernier vient de
s’acquitter d’une partie de sa dette vis-à-vis de Mandrundru (la dette diminue)
(2)
Mandrundru a encaissé la somme de 200.000Fc (la caisse augmenté)
NB : La comptabilité à partie double est une comptabilité d’engagement
(matching) qui suit la règle du Droit réel. Celle-ci stipule que tous les éléments
du patrimoine de l’entité doivent être enregistrés, y compris les créances et les
dettes qui ne sont pas encore encaissées ou payées.
La recette et les dépenses sont comptabilisées dès qu’elles sont gagnées ou
engagées ; les évènements sont enregistrés dès qu’ils surviennent et non au
moment des encaissements ou des décaissements. La connaissance de cette règle
est essentielle pour comprendre la comptabilité. Donc, le système comptable
OHADA est celui de la comptabilité d’engagement.
Mandrundru Lofundu
Vendeur Acheteur
Fournisseur Client
Créancier (celui qu’on doit) Débiteur (celui qui doit)
En d’autres termes, les opérations, des transactions sont enregistrés à la date
de leur survenant et de non en marche des encaissements ou décaissement.

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Section 3 Appréhension des concepts comptables de base du SYSCHOHADA
Nous examinerons les concepts suivants :
 Le système comptable
 Les normes comptables
 Le plan comptable

3.1 Le système comptable


Le système comptable est un ensemble organisé qui englobe tous les moyens
et procédures de saisie, de recherche et de traitement d’information permettant
les objectifs fixés par la comptabilité. Il revêt deux caractéristiques majeures qui
le distinguent des autres systèmes d’information :
 Le système comptable ne rend compte que des transactions capable de se
réduire et de s‘exprime en unités monétaires par exemple La RDC, la
monnaie de transaction c’est le franc congolais ;
 La comptabilité occupe une fonction de support et se situe en aval de
toutes les autres fonctions de l’entité.
3.2 Les normes comptables
Ces sont des règles par le régulateur comptable de manière à permettre au
système comptable de produire des informations comptables sures, fiables,
sincères qui répondent aux exigences de l’économie. Ces règles portent sur :
 La préparation et l’élaboration des états financiers annuels : le bilan, le
compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie et les notes annexes ;
 La tenue de la comptabilité à travers les livres comptables : le livre-
journal, le grand livre et la balance générale des comptes ;
 La classification des comptes en 8 classes ;
 La présentation des états financiers annuels, etc.
3.2.1 La normalisation
La normalisation est dès lors définie comme étant « l’adoption d’une
terminologie de règles communes de la production de documents de synthèse
(où états financiers annuels) identiques d’une entité à une autre ».
Le simple fait de normaliser la comptabilité, c’est édicter les normes
d’applications générales dans le but de supprimer les différences ou variantes de
peu d’intérêt général (simplifier) ; ce qui permet d’unifier les méthodes et des
produits comptables (les états financiers annuels, les méthodes d’évaluation.)

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Et conduit à la spécifier dans les textes de caractère général, légal
règlementaire ou professionnel par exemple l’IASC (International Accounting
Standards Committee).
3.2.2 Les objectifs de la normalisation
D’après le système comptable, la normalisation comptable a pour objectif de
définir les principes et les règles dans le but d’harmoniser les pratiques
comptables et d’assurer la comparaison des informations comptables dans le
temps et dans l’espace. Le domaine de la comptabilité vise les normes ayant un
caractère objectif ou des principes généraux à savoir, la régularité, la sincérité et
l’image fidèle.

L’harmonisation La comptabilité
des pratiques comptables des informations comptables

La relative temporelle et spatiale

3.2.3 La durée l’exercice comptable


L’exercice comptable dure 12 mois, il coïncide avec l’année civile.
La durée de l’exercice est exceptionnellement inferieure à douze mois lorsque le
premier exercice comptable commence au cours du 1er semestre de l’année
civile ou du 1er Janvier (année N). Dans ce cas, la date de clôture de ce premier
exercice est fixée au 31 Décembre de cette même année. Cette durée est
exceptionnellement supérieure à 12 mois pour l’exercice débutant au cours du
second semestre de l’année civile car le premier exercice, sa clôture va
intervenir le 31 Décembre de l’année suivante (année N+1). Concrètement ceci
est mieux expliciter dans deux hypothèses à savoir :
1er hypothèse
Dans cette hypothèse, on suppose que l’entité Alpha est créée à la date du 1 er
Janvier 2021, nous comprenons que cette date figure au premier semestre de
l’exercice comptable 2021. Par conséquent, l’entité Alpha est contrainte à
clôturer ses comptes le 31 Décembre 2021.

01/01/N 31/12/N
1er semestre

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2ème hypothèse
Dans cette hypothèse, on suppose que l’entité Alpha a été lancée leurs activités
au quatorzième jour du mois de Juillet 2021 (il s’agit ici du 2ème semestre de
l’année). Dans ce cas, l’exercice comptable de notre entité ira du 14 Juillet 2021
au 31 Décembre 2022, date dans laquelle interviendra la clôture de l’exercice.

01/01/N 31/12/N
14/07/N
er
.
1 semestre 2ème semestre

3.2.4 En cas de cessation des activités


En cas de cessation des activités, toute la période de liquidation est comptée
pour un seul exercice comptable moyennant l’établissement des situations
annuelles provisoires.
S’il survient entre 31/12/N et le 30/04/N+1, un évènement important qui
influence négativement le résultat de l’exercice comptable clos au 31/12/N et
ont les signes précurseurs ont été observés à cette date, l’entité doit intégrer
l’impact de cet évènement dans le résultat de l’exercice clos au 31/12/N/ Par
contre, s’il n’a été observé aucun indice de cet évènement au 31/12/N, l’entité se
limite à le signaler dans l’annexe aux états financières de l’exercice N.
3.3 Le plan comptable
Le plan comptable se réfère à l’ensemble des règles d’évaluation pour la tenue
de la comptabilité et de l’élaboration des états financiers. La liste des comptes,
dont toute entité a besoin pour classer les opérations réalisées en constitue un
des principaux éléments. Le plan des comptes ou la liste des comptes présente la
nomenclature comptable en vigueur dans un système comptable donné,
obéissant à une codification homogène du moins en ce qui concerne la
classification des comptes à savoir :
 Le premier chiffre est réservé à la classe des comptes par exemple le
chiffre 1 qui est réservé aux ressources durables (capitaux propres,
provisoires pour des risques et charges, des dettes à plus d’un) ;
 Le deux premiers chiffres sont réservé à un compte spécifique donné
(compte principal) par exemple « 10 capital » ; « 11 réserves. »

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3.3.1 L’organisation comptable
Cette organisation est à la fois matérielle et fonctionnelle.
 L’organisation matérielle de la comptabilité
L’organisation matérielle de la comptabilité repose sur un certain nombre des
supports parmi lesquels figurent :
- Un manuel d’organisation comptable c-à-d que c’est un document qui
reprend toutes les règles et les procédures à respecter en vue de la
compréhension du système comptable ;
- Un plan comptable ce dernier doit être adapté à la spécificité de l’entité ;
- Des documents comptables : le livre journal, le grand livre, la balance
générale des comptes et les notes annexes (notions qui seront développés
tout au long de cette première partie).

 L’organisation fonctionnelle de la comptabilité


Elle consiste à enregistrer chronologiquement au jour le jour ou
périodiquement toutes les opérations dans les livres comptables prescrits par le
système comptable en vigueur. Ces livres constituent des documents utiles pour
la traçabilité, la fiabilité et le contrôle des informations comptables saisies,
enregistrées et synthétisées : le livre-journal, le grand livre, la balance générale
des comptes, les livres d’inventaires, etc.
3.3.2 Les systèmes d’enregistrement comptable
Il sied de noter qu’il y a deux systèmes ont fait leurs preuves pour
enregistrer les informations comptables à savoir :
 Le système classique
 Le système centralisateur
 Le traitement comptable informatisé (ajoute par l’informatique)

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3.3.2.1 Le système classique
Ce système, tel qu’il est illustré dans la figure 1,2 es adapté aux entités de
petite taille ou de taille moyenne et consiste en la tenue d’un journal ou l’on
enregistre :
 Les opérations au jour le jour à partir de document de base appelée pièces
comptables ;
 Ensuite, ces opérations sont reportées de manière périodique dans les
comptes don l’ensemble forme le grand-livre ;
 La balance générale du compte périodique et les états financiers sont
établis à partir des informations tirées du grand livre.
3.3.2.1.1 Les documents de base ou pièces comptables
Ils désignent tout élément objectif, archivable et susceptible de donner des
informations complètes de nature à permettrez une écriture comptable. Les
informations nécessaires sont entre autres à savoir :
 Les noms des personnes physiques ou morales impliques dans la transaction ;
 Les montants des transactions
 Les dates des transactions ou de la production des pièces ;
 Les modalités de règlement des transactions : espèces, cheque, crédit, etc.
Ces pièces peuvent être : la facture, le bon de commande, le chèque, la pièce
de caisse, le bon de livraison, etc. C’est à partir de ces pièces que l’on établit
enfin, les documents de synthèse en cours ou en fin d’exercice.
Figure 1.2 Schéma classique de la tenue de la comptabilité OHADA

Les pièces justificatives


La comptabilisation

Journal Le grand livre La balance générale Les états financiers

Le report - Le bilan
- Le compte de résultat
- Le tableau des flux de trésorerie
- Les notes annexes

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Le point de départ de l’enseignement comptable est l’exercice d’une pièce
comptable. Cette pièce peut-être un bon de commande, un bon de livraison, une
facture, un chèque, etc. Dès sa réception par le comptable de l’entité, ce dernier
enregistre les informations y figurant dans le document comptable appelé
« Journal ou livre journal ». Un peu plus tard à la fin de la journée par
exemple, toutes les informations contenues dans le livre journal sont reportées
au grand livre. A la fin d’une période donnée (généralement le mois, le trimestre
ou semestre), ses informations sont consignées sur la balance générale des
comptes où leurs soldes débiteurs ou créditeurs sont dégagés. Ces sont ces
soldes qui vont servir de base à l’élaboration des « états financiers annuels ».
3.3.2.1.2 Le livre journal
C’est un document comptable sur lequel on enregistre les écritures
comptables journalières de l’exercice comptable. C’est le document de saisie et
de synthèse de base des transactions de l’entité avec elle-même et avec les tiers.
En effet, l’entité peut procéder au regroupement de toutes les opérations de
même nature, réalisées en un même lieu au cours d’une même journée e ce su
base d’une pièce justificative unique. Une écriture comptable qu’on appelé
également un article est composée de :
- La date de l’enregistrement ;
- L’imputation comptable c-à-d l’enregistrement du montant au débit ou au
crédit du compte ;
- La référence souvent appelée « libelle » de la pièce justificative par exemple
la facture, le chèque, etc. ;
- Les deux colonnes des montants : une des comptes débités et l’autre des
comptes crédités.

LIVRE JOURNAL
Le numéro Les numéros Les numéros - La date de l’opération
chronologique des comptes des comptes - L’intitule des comptes Le montant Le montant
de la série débités crédités - Le libellé (objet) de l’opération débité crédité

Remarque : Le journal est un document obligatoire, tenu sans ratures ni


surcharges, ni transport en marge. Après le livre journal, on reporte ces écritures
comptables dans les comptes du grand livre après avoir été coté et paraphé par
une autorité administrative compétente. Les totaux des débits doivent être égaux
aux totaux des crédits.
L’expression « passer un article ou une écriture au journal, signifie
enregistrer un fait comptable dans le livre journal. On distingue deux articles à
savoir : les articles simples et les articles composés.

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 Les articles simples
Un article est simple c’est lorsqu’il y a qu’un seul compte débiter et un seul
compte créditer (Cfr. la figure 1.3, l’opération n°2 du 25/03/N)
 Les articles composés
Un article composé lorsque plusieurs comptes sont débités et plusieurs
autres sont crédités (Cfr. La figure 1.3, l’opération n°1)
 Les expressions « A reporter » et « A nouveau »
A la fin de chaque page remplie, on totalise séparément les débits et les
crédits. Ces totaux doivent être égaux. Ils sont inscrits dans les colonnes
correspondantes des montantes des débits et crédits, précèdes (dans la colonne
du libelle) des termes « A reporter » à la page clôturée et « A nouveau » au
début de la page suivante ; ces deux expressions sont illustres sur la figure 1.3
3.3.2.1.3 Le grand livre
C’est un document comptable regroupant l’ensemble des comptes du bilan
d’ouverture ainsi que ceux des opérations de la période (les comptes du bilan +
les comptes de gestion) contenues dans le livre journal. Les éléments reportés de
chaque opération sont :
 Le numéro et l’intitulé du compte par exemple « 52 Banque » « 01 Achat
marchandise »
 La date, l’intitulé et le numéro de pièce justificative de l’opération : la
preuve que l’opération a bien été effectuée par exemple la facture, le reçu
de paiement, etc.
 Le montant de l’opération et son sens (au débit ou au crédit) ;
 La date et la page du journal où l’écriture se trouve doivent être
mentionnées, pour retrouver aisément le libellé dans le journal. Le travail
matériel de report est effectué périodiquement avec ordre et méthode pour
éviter les erreurs.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Figure 1.3 L’illustration des expressions : « A reporter » et « A nouveau »

Livre journal, page Livre 1


N° Débit crédit Libellés date Débit crédit
22/02/N
1° 601 L’achat, l’état des marchandises, TVA récupérable 30.000
445 Les fournisseurs banquent la facture n°0150 10.000
401 15.000
521 25.000
25/03/N
2° 401 Fournisseurs à caisse 10.000
571 Fournisseur à décaisse 10.000
A reporter 50.000 50.000

Livre journal, page 2


N° Débit crédit Libellés dates Débit crédit
A report
ou 50.000 50.000
A nouveau

Interprétation ou concrètement
Voici les opérations qui ont généré ces écritures comptables (ou articles) :
Le 22/02/N : L’entité acheté un stock des marchandises pour un montant de
30.000F. Une partie de cette marchandise est réglée par la voie bancaire, 25000F
est l’autre à crédit c-à-d le vendeur lui accorde un délai de paiement.
L’entité supporte également la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 10.000F
Le 25/03/N : l’entité paye au fournisseur (l’entité qui lui précédemment vendu
les marchandises à crédit) une somme de 10.000F puisée de la caisse.
NB : La figure 1.4 présentera comment ces écritures comptables peuvent être
reportées au grand livre.

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Nous pouvons citer quelques formes du grand livre à savoir :
(1)
Un registre cousu : c’est là où chaque compte dispose d’un nombre de pages
fixés à l’avance (Cfr la figure 1.5) dont les inconvénients peuvent être :
 Le maniement difficile en cas de nombreux comptes ;
 L’impossibilité de prévoir le monde exact de page à consacrer à chaque compte
 Le devoir d’ouvrir un nouveau registre à chaque fois que les pages d’un compte
sont épuisés.
(2)
Un registre à feuilles mobiles : c’est là où les pages sont non reliées avec
possibilité d’intercaler d’autres feuillets en cas de besoin. Les inconvénients ne
manquent pas dont le risque le plus imminent est la fraude.
Figure 1.4 L’illustration du grand livre
Nom de l’entité : Orange
Grand livre : Exercice comptable N
Intitulé du compte : caisse centrale Numéro du compte : 571
Le sens de l’imputation soldes
Date Le libellé ou description Les pièces
de l’opération justificatives Débit Crédit Débit Crédit
11/02 La situation initiale Livre de caisse 500.000 500.000
13/02 La vente de marchandises Facture n°00154 100.000 600.000
18/02 L’achat de fournitures Facture four n°32 50.000 550.000
22/02 Le paiement personnel Liste de paie N 350.000 200.000
Solde du mois de Février 200.000
(3)
Des fiches individuelles classées dans une boite rectangulaire appelée
« ficher » et il a pour inconvénient : le risque de vol, de déclassement ou de
perte. Pour limiter ces risques, il est conseillé de verrouiller le ficher.
Figure 1.5 Le grand livre registre en forme de T

(1)
Grand livre/ Registre cousu Débiteur Crédit
200.000 200.000
300.000 350.000
SC : 200.000 300.000

700.000 700.000

Débiteur Crédit
50.000
(2) 500.000 350.000
Grand livre/Tracé en forme de T
100.000
SD : 200.000
SC : Solde créditeur
SD : Solde débiteur 600.000 600.000

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3.3.2.1.3 La balance générale des comptes
C’est un document comptable récapitulatif dans lequel tous les comptes du
grand livre sont présentés, après sommation de chacun à la clôture de l’exercice.
Pour chaque compte, la balance générale présente :
 Le solde débiteur : l’ouverture de l’exercice ;
 Le cumul depuis l’ouverture de l’exercice des mouvements débiteurs et
cumul des mouvements créditeurs. Il s’agit de tenir compte des
« mouvements » des comptes débités et ceux des comptes crédités ;
 Le solde débiteur ou le solde créditeur à la date de clôture ;
Graphiquement, une balance générale des comptes peut contenir, a minima, 6
colonnes par rapport au niveau de détails exigés par le régulateur OHADA (Cfr.
1.6) :
- 2 colonnes des soldes d’ouverture ;
- 2 colonnes des mouvements ;
- 2 colonnes de soldes de clôture de la période
3.3.2.2 Le système centralisateur
Dans le système centralisateur, les opérations sont triées, classées et
regroupées par nature et enregistrées dans des journaux auxiliaires ou
divisionnaires au jour par exemple le journal divisionnaire des ventes, le journal
divisionnaire des achats, de trésorerie, etc. Par période, l’entité procède à la
centralisation c-à-d au versement des écritures figurant dans les journaux
auxiliaires dans un journal appelé journal général, avec report dans le grand livre
général. Dans tous le cas, ce système utilise les mêmes supports comptables.
Ce système a été motivé par la division du travail comptable pour gagner du
temps, tout en améliorant la gestion de grandes entreprises car dans celle-ci le
besoin d’information est énorme. Il devient impossible d’enregistrer, au jour le
jour dans un seul journal et par un seul comptable, toutes leurs opérations. D’où
l’importance du système centraliser qui fait ce travail en séquence et par
plusieurs comptables.

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Les soldes d’ouvertures Mouvements Soldes
N° de série Numéro et intitulé (Début de la période) de la période de clôture
du compte (Au cours de la période) (fin de la période)
Débit Crédit Débit Crédit Débit crédit
1 10 Capital 100.000 100.000
2 24 Matériel 200.000 100.000 300.000
3 31 Marchandises 100.000 250.000 200.000 150.000
4 40 Fournisseurs 50.000 30.000 100.000
5 41 Clients 250.000 120.000 150.000 100.000 300.000
6 52 Banques 350.00 250.000 200.000 400.000
7 52 Banques 100.000 130.000 60.000
8 60 Achat 30.000 400.000 450.000
9 70 Ventes 180.000 20.000 440.000 600.000
10 80 Autres charges 20.000 80.000 140.000 80.000

Les montants des écritures des journaux auxiliaires sont ensuite reportés
dans les grands livres auxiliaires avant de les reporter dans le grand livre général
des comptes collectifs et généraux. A la fin de chaque mois au moins, l’entité
fait la centralisation : elle somme les journaux auxiliaires, puis repend leurs
totaux dans le journal général. Ainsi pour chaque période, les écritures des
journaux auxiliaires sont résumées en raison d’un seul article par journal.
3.3.2.3 Le système journal grand livre ou système américain (SCA)
Il consiste à tenir, sur le même livre, sur le journal général et le grand livre.
Les opérations sont enregistrées dans le journal et sur les mêmes lignes, elles
sont reportées au grand livre. Il a trois colonnes pour le journal général : date,
libelle (objet) et les flux mais il a autant de colonnes des débits et de crédits qu’il
y a des comptes du grand livre ouverts par l’entité.
Ce système a l’avantage de la simplification de la passation et du report des
opérations mais, il a un gros inconvénient, d’être trop encombrant pour les
entités qui ont beaucoup de comptes.

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Chapitre 2. Le système OHADA (SYSCOHADA)
Le système comptable OHADA (SYSCOHADA) est régi par l’Acte
Uniforme Relatif au Droit comptable et à l’Information Financière (AUDCIF).
Cet acte a défini :
 Les dispositions applicables aux entités ou groupes d’entité
 Les dispositions applicables aux comptes consolidés et aux comptes combinés
 Les dispositions finales ;
 Les dispositions pénales ;
 Le système comptable OHADA.
2.1 Dispositions générales applicables aux entités ou groupe d’entités
1. Champ d’application du SYSCOHADA
Toute entité doit enregistrer les mouvements des valeurs et rendre compte à
qui de droit (selon la loi ou ses statuts). Le système comptable OHADA
s’applique aux entités soumises aux dispositions de droit commercial, aux
entreprises publiques, aux parapubliques ou d’économie mixte, aux coopérations
et plus généralement aux entreprises produisant des biens ou des services
marchands ou non marchands, à but lucratif ou à non but non lucratif, à titre
principal ou accessoire.
2. L’exception à l’application du SYSCOHADA
Sont exclues de cette liste, les entités soumises aux règles de la comptabilité
publique ou celles assujetties à des plans comptables spécifiques tel que la
banque, les institutions de micro-finance, les établissements financiers et les
compagnies d’assurance.
2.1.1 Principaux utilisateurs des états financiers annuels et leurs besoins respectifs
1. Les dirigeants, les organes d’administration et de contrôle et les différentes
structures internes
Les dirigeants sont responsables de la préparation et de la présentation des
états financiers annuels. Ils sont naturellement intéressés par l’information
contenue dans ces états. En effet, bien que destinés principalement, à fournir des
informations qui répondent aux utilisateurs externes, les états financiers annuels
peuvent, dans une certaine mesure, se révéler utiles aux dirigeants et ce,
notamment dans ce cas des petites et moyennes entités qui ne disposent souvent
que de moyens limités pour pouvoir produire des informations répondant à leurs
besoins spécifiques de gestion.

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2. Les fournisseurs de capitaux
Les investisseurs qui fournissent les capitaux à risque ainsi que les préteurs
sont concernés par le risque inhérent à leurs placements et crédits alors que les
autres bailleurs de fonds tels que les organismes octroyant des subventions
cherchent à savoir si l’entité a atteint les objectifs qui lui ont été assignes
justifiant ainsi les ressources et autres avantages qu’ils ont mis à sa disposition.
Figure 2.1 Les utilisateurs des états financiers annuels (EFA)

Les utilisateurs des états financiers annuels (EFA)

Les utilisateurs internes Les utilisateurs externes

Les dirigeants, les organes d’administration Les investisseurs de capital à risque, les organismes de subvention
et de contrôle
Les associes, les actionnaires, les investisseurs
Les membres du personnel et syndicats Les banques commerciales et autres preteurs financiers
L’Etat, les banques centrales et centrale des bilans

Les fournisseurs et autres créanciers à moins d’un an

Les clients et autres groupes d’intérêt

3. Les associes et les investisseurs


Les personnes qui apportent sont concernées par le risque inhérent à leurs
investissements et par la rentabilité qu’ils produisent. Elles peuvent être classées
en trois catégories à savoir :
 Les associés des petites sociétés de capitaux dont le besoin d’information
comptables est sans doute autant « économique » que financier et qui
s’intéressent de près aux aspects de « gestion » de leur société donc à sa
structure économique, à ses performances d’exploitation tout autant qu’à
la formation d’un seul résultat net.
 Les associés de grandes sociétés, le plus souvent cotées à une bourse de
valeurs. Ces demandeurs d’états financiers sont plus sensibles aux aspects
financiers qu’aux aspects économiques et de « gestion » de l’entité. Ils ont
besoin d’informations pour les aider à déterminer quand ils doivent
acheter, conserver, vendre leurs titres.

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Ils sont également intéressés par des informations qui leur permettent de
déterminer la capacité de l’entité à payer des dividendes (Pay out ratio ou taux
de distribution des dividendes) ;
4. Les banques commerciales et autres préteurs
Les banques et autres préteurs sont intéressés par une information qui leur
permet de déterminer si leurs prêts et les intérêts qui sont liés seront payés à
l’échéance. Leur attente en matière d’information comptable se suite donc
principalement au niveau de la solvabilité de l’entité (immédiate et à terme) et
celui de sa pérennité à horizon au moins égal à la durée des prêts consentis.
5. Les banques centrales
Les banques centrales des Etats de l’espace OHADA, sont directement
concernées par le contenu et la qualité des états financiers des entités de leur
zone, entités qui reçoivent l’essentiel des crédits distribués par le système
bancaire.
6. L’Etat et son administration fiscale
L’Etat est également une importante partie prenante à l’information financière
au moins à trois titres à savoir :
 Du point de vue fiscal, l’Etat est directement intéressé par la conception et
le contenu des états financiers annuels. A travers l’administration fiscale,
il veut se pouvoir en informations (fiscale, statistique et économique)
auprès de l’entité, sur base de calcul d’une multitude d’impôts et taxes tels
que la TVA, l’impôt sur les bénéfices ;
 Du point de vue statistique, l’Etat est un utilisateur direct des informations
fournies par les états financiers tant pour la statistique générale que pour
la comptabilité nationale ;
 Du point de vue de son action économique, l’Etat a besoin de connaitre la
réalité économique des entités des différents secteurs avant de définir sa
politique économique et budgétaire.

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7. Les centrales des bilans
La centrale des bilans, est un organisme qui centralise les informations
structurés issues de la liasse comptable des entités. Elle a pour rôle principal la
collecte, l’analyse et la diffusion d’informations financières et comptables
agrégées par secteurs d’activité dans chaque Etat et surtout pour chacune des
zones communautaires de l’espace OHADA.
L’obtention d’agrégats « méso-économiques » c-à-d par secteur, c’est en
effet de la plus grande utilité pour l’entité elle-même, comme pour leurs divers
partenaires. La connaissance des caractérisés de structure doit permettre aux
entités de faire des analyses comparatives indispensables à la formulation
d’opinions fondées sur la qualité de leur gestion et partant à des prises de
décisions pertinentes.
8. Les membres du personnel : les salaries et les syndicats
Les membres du personnel et leurs représentants sont intéressés par une
information sur la stabilité et la rentabilité de l’entité qui les emploie.
Ils sont également intéresses par le partage de la valeur ajoutée et des
informations qui leur permettent d’estimer la capacité de l’entité à leur procurer
une rémunération, des avantages en matière de retraite et des opportunités en
matière d’emploi.
9. Les fournisseurs et autres créanciers à moins d’un an
Les fournisseurs et autres créanciers sont intéressés par une information qui
leur permette de déterminer si les montants qui leur seront payés à l’échéance.
Les fournisseurs et autres créanciers sont vraisemblablement intéressés par
l’entité pour une période plus courte que les préteurs, à moins qu’ils dépendent
de la continuité de l’entité lorsque celle-ci est un client majeur. Ils peuvent aussi
être intéressés par le patrimoine pour savoir si des garanties réelles peuvent être
offertes.
10. Les clients et les autres groupes d’intérêts
Les clients sont intéressés par une information sur la continuité de l’entité en
particulier lorsqu’ils ont des relations à long terme avec elle ou bien qu’ils en
dépendent.

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Les autres groupes d’intérêts sont notamment les organismes professionnels
et de défense d’intérêts, la presse spécialisée et les médias, les chercheurs, les
divers organes et associations et le public en général. Ces groupes veulent savoir
si l’entité travaille pour l’intérêt des membres de la communauté qu’ils
représentent ou dont ils défendent les intérêts. Ils sont notamment intéresses par
les tendances et les évolutions récentes du développement de l’entité et des
conséquences de ses activités sur le développement économique et social et sur
l’environnement en général.
L’analyse des préoccupations des différents utilisateurs montre que plusieurs
besoins sont communs ou même en étant différents peuvent être satisfaits par les
mêmes informations. Pour assurer la pertinence d’une information financière
destinée à diverses « parties prenantes » l’information contenue dans les états
financiers doit être fournie de façon « consensuelle » sans fondamentalement
privilégier certains utilisateurs par rapport à d’autres. Il s’agit donc d’une
information multiplie (aux divers partenaires économiques), dans le cadre d’une
pertinence partagée.
2.1 La centrale des bilans
La centrale des bilans collecte et diffuse les états financiers annuels de la
quasi-totalité des personnes morales opérant en RDC. Ces données font aussi
l’objet d’une exploitation à des fins statistiques et d’analyser financière. La
centrale des bilans a deux missions principales à savoir :
 Collecter et publier les états financiers annuels des entités. Les états
financiers annuels correspondent à la situation financière des entités et
comportent notamment un bilan, un compte de résultats, un tableau des
flux de trésorerie ainsi qu’une note annexe ;
 Etablir des statistiques par secteur à partir des états financiers annuels
standardisés.
La centrale des bilans représente l’unique organisme pouvant fournir des
informations de nature comptable sur une entreprise spécifique.
2.1.2 Les principes comptables fondamentaux du SYSCOHADA
Ils tirent leur légitimité de leur reconnaissance par les acteurs du monde
comptable. Ce sont les postulats et conventions comptables qui sont
couramment regroupes sous le terme générique de principe comptables comme
le montre la figure 2.2 ci-dessous. On distingue dix principes dont cinq érigés en
postulats et les cinq autres considérés comme des conventions.

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Figure 2.2 Les principes comptables fondamentaux

Les principes comptables fondamentaux


(SYSCOHADA)

Les postulats comptables Les conventions comptables

Le postulat de l’entité La convention de coût historiques


Le postulat de la comptabilité d’engagement La convention de la prudence

Le postulat de la spécialisation des exercices La convention de régularité et transparence


Le postulat de la permanence des méthodes La convention d’importance significative
Le postulat de la prééminence de la réalité La convention de la correspondance
économique sur l’apparence juridique de bilan clôture-bilan d’ouverte

2.1.2.1 Les postulats comptables


Les postulats sont des principes acceptés sans démonstration mais cohérents
avec les objectifs fixés. Les postulats retenus pour définir le champ du modelé
comptable du système comptable OHADA sont les suivant :
1. Le postulat de l’entité (entity)
Il s’agit d’une hypothèse fondamentale portant sur la relation entre d’une
part, la personne morale (entité) ou le groupe et d’autre part, son ou ses
propriétaires (exploitant, associes, actionnaires, membres).
En effet, l’entité est considérée comme étant une personne morale ou un
groupe autonome et distinct de ses propriétaires et de ses partenaires
économiques. La comptabilité financière est fondée sur la séparation entre le
patrimoine de l’entité et celui de ses propriétaires. Ce sont les transactions de
l’entité et non celles des propriétaires qui sont prises en compte dans les états
financiers annuels de l’entité.
2. Le postulat de la comptabilité d’engagement (matching)
Les effets des transactions et autres évènements sont pris en compte dès que
ces transactions ou ces évènements se produisent et non pas au moment des
encaissements ou des décaissements (paiements). Ces effets sont enregistrés
dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des exercices
auxquels ils se rattachent par exemple : le 13/03/N la société Ntoto vend ses
marchandises à son client Olive à crédit dont la somme revient à 2.000.000 FC

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L’information financière ainsi établie, renseigne les utilisateurs, non
seulement sur les transactions passées ayant entrainé des flux de trésorerie mais
également sur des obligations et autre évènement entrainant des encaissements
et des décaissements futurs. Ce postulat est la conséquence du droit réel qui
s’oppose au droit constaté
En pratique, ce postulat consiste à enregistre toutes les pièces justificatives
au jour d’établissement de celle-ci :
 Les factures d’achat et de ventes sont comptabilisées à leur date de
facturation ;
 Les encaissements et décaissements sont comptabilisés à leur date
d’émission (ou date d’effet) ;
 Les salaires et les charges sociales sont comptabilisés à chaque fin du
mois ;
 Les déclarations de TVA sont comptabilisées en fonction de leur
périodicité (mois, trimestre ou année)

3. Le postulat de la spécialisation des exercices


Ces postulats signifie que la vie de l’entité est découpée en périodes appelées
« exercices comptables » à l’issue desquels sont publiés dans états financiers
annuels.
A cet effet, il faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges
qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice), et ceux-là seulement en
d’autres termes, Les exercices comptables sont indépendants les uns les autres
par conséquent, les produits de charges d’exercice comptable ne peut être
rattache qu’à cet exercice exclusivement.
D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours
d’un exercice, toutes les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus
doivent déterminées et rattachées à ce même exercice.
L’exception : « les charges de période ». Ce raisonnement ne peut s’étendre
à toutes les charges, car certaines ne peuvent être rattaches à aucun produit
détermine et constituent des « charges de période ». L’exemple type est
constitué par les frais d’administration générale de l’entité. Le respect de ce
postulat est assuré par le biais de comptes dits de régularisation qui permettent
d’ajuster les produits et les charges dans le temps.

4. Le postulat de la permanence des méthodes

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Ce postulat exige l’utilisation d’un même référentiel comptable et donc des
mêmes méthodes d’évaluation et de présentation des états financiers annuels
d’une période à l’autre en d’autres termes, ce postulat est l’utilisation de
procédure de même méthode d’évaluation même thermologie dans le temps et
dans l’espace enfin de générer les états financiers annuels identiques et
comparables.
On peut cependant déroger à la fixité des méthodes si un changement
exceptionnel est intervenu dans la situation de l’entité ou dans le contexte
économique, industriel ou financier et que le changement de méthodes fournit
une meilleure information financière compte tenu des évolutions intervenues.
En effet, la comptabilité et la cohérence des informations comptables au
cours de périodes successives implique la permanence des méthodes
d’évaluation et de présentation.
Le traitement comptable des changements de méthodes :
En cas de changement de méthodes ou de référentiel comptable : il est
exigé de donner l’information dans les notes annexes et de calculer, de façon
rétroactive, l’effet après impôt de la nouvelle méthode comme si celle-ci avait
été appliqué ;
En cas de changement d’estimation (des créances douteuses de la durée
d’amortissement, de l’obsolescence des stocks) et des modalités d’application :
l’exigence est donnée d’enregistrer l’incidence du changement correspondant à
l’exercice en cours dans les comptes de l’exercice ;
En cas de changement d’option fiscale (reprise d’amortissement dégressif,
reprise de provisions) : l’exigence d’imputer les incidences de ce changement
sur l’exercice en cours et les exercices ultérieurs ;
En cas d’erreurs commises et découvertes sur l’exercice en cours :
l’exigence de corriger les éléments erronés avant l’arrêté des comptes par
inscription en négatif (extourne les écritures) et passer ensuite à l’écriture
exacte.
En cas d’erreurs sur un exercice antérieur : cette erreur doit faire l’objet
d’une information dans les notes annexes. La correction d’une erreur
significative commise au cours d’un exercice doit être opérée par l’ajustement
(redimensionnement) des capitaux propres d’ouverture (augmentation ou
diminution du report à nouveau).

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5. Le postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence
juridique
Selon ce postulat, pour que l’information représente d’une manière
pertinente les transactions et autres événements qu’elle vise à représenter, il est
nécessaire que ces transactions et évènements soient enregistrés et présentés en
accord avec leur substance et la réalité économique et non seulement selon leur
forme juridique.
Les quatre applications du principe
Le système comptable OHADA opte pour une application limitée de ce
postulat comptable. Les quatre applications (au lieu de cinq applications dans
l’ancien référentiel comptable) qui sont faites du principe de prééminence de la
réalité su l’apparence sont les suivantes :
(1)
L’inscription à l’actif du bilan (comme si l’entité en était propriétaire) des
biens détenus avec clause de « réserve de propriété ». L’effet de la « clause de
réserve de propriété » du contrat de vente est de diffère le transfert de la
propriété du bien à l’acheteur jusqu’à la date du paiement intégral du prix
(principal et les intérêts) ;
(2)
L’inscription à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre
d’un contrat de location acquisition (coté preneur) et d’une créance de location
financement (coté bailleur). Ces dispositions sont limitées aux contrats de crédit-
bail, de location-vente ou tout autre contrat de location assortie d’une option
d’achat dont le preneur est raisonnablement certain d’exercer ;
(3)
L’inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore
échus ou honorés ;
(4)
L’inscription dans les « charges de personnel » du personnel facturé par
d’autres entités (personnel intérimaire).
Dans ces quatre cas, les conséquences comptables de ces solutions sont les
suivantes :
(1)
L’inscription au passif en contrepartie des valeurs d’actif, des comptes de
dettes financières spécifiques (crédit-bail et location-vente, réserve de
propriété, …) de dettes de trésorerie (crédits d’escompte …) ;
(2)
L’inscription dans les charges et les produits des éléments
correspondants : dotations aux amortissements, des charges financières
(crédit-bail, location-vente), charges de personnel (personnel intérimaire).

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2.1.2.2 Les conventions comptables
Les conventions comptables sont destinées à guider le comptable dans
l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états
financiers annuels. Elles ont un caractère de généralité moins grand que les
postulats comptables et peuvent varier d’un pays ou d’un espace géographique à
un autre. Les conventions comptables servant de guide pour l’élaboration des
états financiers annuels du système comptable OHADA sont les suivantes :
 La convention du cout historique
 La convention de prudence
 La convention de régularité et de transparence
 La convention de la correspondance bilan de clôture-bilan d’ouverture
 La convention de l’importance significative
1. La convention du cout historique (cost principe)
La convention du cout historique consiste à comptabiliser les opérations sur
base de la valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles
variations de son pouvoir d’achat. Elle repose sur le principe de la stabilité de
l’unité monétaire qui doit permettre d’additionner des unités monétaires de
différentes périodes sans dénaturer l’information comptable.
Ainsi donc, à leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entité, la valeur des
actifs est déterminée dans les conditions suivantes à savoir :
 Les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur cout d’acquisition ;
 Les actifs produits par l’entité sont comptabilisés à leur cout de production ;
 Les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
 Les actifs acquis par voie d’échange sont comptabilisés à la valeur actuelle
des actifs reçus, sauf si cette valeur actuelle ne peut être estime de façon
fiable. Dans ce cas, les actifs sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs
donnés en échange.
NB : Le choix du cout historique se justifie par le fait que la valeur d’origine
constitue une information vérifiable reposant sur une évidence. Si l’inflation est
importante, on réévalue l’information pour ajuster la valeur historique des
immobilisations corporelles ou financières.

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Les conditions de conventions de cout historique (cost principe)
- Des biens acquis à titre onéreux ;
- Comptabilisation au cout d’acquisition ou au cout direct d’achat ;
Exemple : La société TOMBONGO
Prix d’Achat (PA) : 200.000.000
Transport par voie maritime (port) : 20.000.000$
La douane : 20.000.000$
Commission : 5000$
Le prix de vente sera de 245.000.000 (cout direct d’acquisition pour utiliser mais
il va vendre le cout direct d’achat)
NB : Un bien acquit à titre gratuit est évalué à sa valeur actuel sur le marché et si
à la fin de l’exercice comptable, la valeur actuelle est inférieur à la valeur nette
comptable d’un bien dans ce cas l’entité doit constituer une provision car elle
servira à diminuer le résultat
Q/ Qu’entendez-vous par port ?
R/ C’est le frais payé pour le moyen de transport
Q/ Qu’entendez la soulte ?
R/ C’est la somme que l’on a une personne qui se trouve favorisé dans un
partage dans l’échange, doit payer à un autre pour rétablir l’égalité
La thermologie relative à l’évaluation des actifs immobilisés
Une même immobilisation peut être évaluée à raison de plusieurs valeurs
différentes. On en distingue à savoir :
La valeur d’origine (VO) : le cout d’acquisition du bien ou cou de
fabrication de celui-ci si l’entité l’a produit elle-même ;
La valeur nette comptable (VNC) : la valeur d’origine moins les
amortissements pratiques sur les immobilisations (cumul des amortissements) ;
La valeur d’usage : le montant des gains que l’entité pourra réaliser en
utilisant l’immunisation. Ainsi, une immobilisation peut avoir une valeur vénale
très faible alors que sa valeur d’usage est élevée (la machine est « unique » car
elle ne sert qu’à cette entité : personne d’autre en voudrait) ;

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La valeur actuelle (ou réelle) : c’est la valeur effective sur le moment du point
de vue du marché, lorsque l’on compare la valeur vénale et la valeur d’usage, la
valeur actuelle correspond à la plus élevée des deux.
A la clôture de chaque exercice, pour les besoins de l’inventaire, l’entité doit
vérifier si la valeur actuelle de chaque bien n’est pas devenue inferieure à sa
VNC. Si c’est le cas, elle doit constater la dépréciation du bien sous la forme
d’une provision. Il faut donc la corriger afin que le bilan corresponde à la
réalité. Cependant, l’écart doit être significatif (pas besoin de passer une
provision pour quelques francs).
Exercice : L’amortissement
On constatation de perte de valeur soit par :
 L’usure (l’utilité)
 L’obsolescence (progrès technique)
Années Valeur d’Origine Annuité Cumul ou perte Valeur Nette Comptable
2020 245.000.000 49.000.000 49.000.000 196.000.000
2021 245.000.000 98.000.000 98.000.000 147.000.000
2022 245.000.000 147.000.000 147.000.000 980.000.000
2023 245.000.000 196.000.000 196.000.000 490.000.000
2024 245.000.000 245.000.000 245.000.000 0
NB : à la fin de l’exercice comptable, la valeur actuelle est inférieure à la valeur
nette comptable d’un bien
La Valeur Nette Comptable = Valeur d’Origine – Cumul/perte
L’annuité = Valeur d’Origine ÷ les années
La Valeur d’Origine = annuité X des années

Q/ Qu’entendez-vous par le postulat ?


R/ C’est la théorie non démontrable
Q/ Qu’entendez-vous par une compagnie leasing ?
R/ C’est une compagnie de location d’acquisition
Q/ Qu’entendez-vous par la levée d’option ?
R/ C’est la particularité de la compagnie de location d’acquisition

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Q/ Qu’entendez-vous par la redevance ?
R/ C’est un pourcentage de prix d’acquisition
Q/ Qu’entendez-vous par la notion réévaluation ?
R/ C’est lorsque l’Etat sollicite un coefficient

La dérogation au principe du cout historique : la réévaluation


Lorsque les déformations dues à l’inflation deviennent trop fortes, le
système comptable OHADA a prévu, le recours à la réévaluation qui peut être
libre ou légale.
La réévaluation libre (1062) : Généralement sans avantages fiscaux car
l’augmentation des capitaux propres résultants de la réévaluation est considéré
par le fisc comme un « bénéfice » imposable.
La réévaluation légale (1061) : organisée par une loi interne des Etats parties, et
notamment sous le bénéfice d’avantage fiscaux (neutralité fiscale ou écart de
réévaluation peu ou faiblement imposable ; amortissements fiscaux calculés sur
les montants réévalués, etc.).
Le système comptable OHADA précise la technique de la réévaluation qui
porte exclusivement sur les immobilisations corporelles et financières. Le calcul
des valeurs réévaluées peut se fonder :
- Soit sur une méthode indiciaire, par utilisation d’indices officiels dans la
limite des valeurs actuelles ;
- Soit sur une méthode de couts actuels (recherche des valeurs des
éléments).
Exemple : le 11 Février 2000 ans, les maisons à MBUDI se vendait à 2500$
dont la circonférence est de 20/10
Actif Passif
Terrain 2500$

Réévaluation : 2500 x 1,8 = 4500


4500 – 2500 = 2000$

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2. Convention de prudence (conservatism)
La prudence est l’appréciation raisonnable des faits dans les conditions
d’incertitude afin d’éviter le risque de transfert, sur l’avenir, d’incertitudes
susceptible de grever le patrimoine ou le résultat de l’entité. Par conséquent :
- Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalues, et les passifs et
les charges ne doivent pas être sous-évalués ;
- N’enregistrer les produits que lorsqu’ils sont réellement encaissé mais
comptabiliser les charges dès qu’elles sont envisagées.
La convention de prudence est avant tout dans le contexte socio-économique
de nos entités :
- Est un moyen de protéger et surtout de garder la confiance des tiers ;
- Est un moyen de prévenir toutes distributions de dividende fictif (les plus-
values) susceptible de nuire à l’équilibre financier et l’autofinance de
l’entité.
Le meilleur exemple pour expliquer ce principe est l’exemple des
provisions c’est-à-dire pour être prudente, l’entité doit tenir compte des pertes
probables et constituer ainsi des provisions (mais pas excessives). Le principe
de prudence implique par exemple d’évaluer les éléments de l’actif à leur niveau
le plus faible vis-à-vis de leur cout initial et de passer des provisions pour
déception.
3. Convention de régulation et transparence
Cette convention imprègne tous les textes relatifs à l’information extrême et
préconise :
La notion de régularité : c’est-à-dire la conformité aux règles et procédures
du système comptable OHADA, au plan comptable général OHADA (PCGO), à
sa terminologie et à ses présentations d’états financiers annuels ;
La notion de transparence : signifie que la présentation et la communication
claire et loyale de l’information sans l’intention de dissimuler la réalité dernière
l’apparence ;
Le respect de la règle de non-compensation, dont l’inobservation
entrainerait des confusions juridiques et des économiques négatives et fausserait
l’image que doivent donner les états financiers annuels. Sont uniquement
autorisées les compensations juridiquement en vertu de la loi ou du contrat.

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Le principe de non compensation
La non-compensation désigne l’interdiction de compenser une charge par un
produit ou un passif par un actif même si le flux provient de la même opération
ou de deux entreprises à la fois créanciers et débitrices l’une de l’autre. En
d’autres termes, un élément de l’actif ne peut pas annuel un élément du passif
dans le bilan de l’entreprise. Dans la même logique un produit ne peut pas
annuler une charge dans le compte de résultat.
Ce principe signifie que les entreprises doivent opérer une évaluation
séparée pour chaque opération comptable, même lorsque celle-ci sont
étroitement liées. Ceci pour refléter une image fidèle et sincère l’activité.
En bref, chaque opération est comptabilisée séparément et indépendantes des
autres opérations de leur contexte.
Les champs d’application du principe de la non-compensation
Le principe comptable de non compensation concerne :
- Une entité dont l’un des clients est également un fournisseur. Cette entité ne
peut pas compenser la dette fournisseur d’achat de marchandise avec la
créance de la vente ;
- Les comptes clients débiteurs ne peuvent pas être compensés par des
comptes clients créditeurs ;
- Les plus-values ne peuvent pas compenser les moins-values.
Exemple du principe de non compensation : supposons que deux sociétés
appelés Mandrundru et Makolo na ndeke qui réalisent régulièrement
en partenariat diverses transactions :
- La société Mandrundru vend à crédit une prestation de service informatique
à la société Makolo na ndeke pour une valeur de 100.000 francs hors taxes.
- En parallèle, la société Mandrundru achète à crédit des pièces de rechange
pour véhicule à la société Makolo na ndeke pour une valeur de 50.000 francs
hors taxes
NB : le principe de non compensation interdit à la société Mandrundru de
compenser les deux factures en ne comptabilisant que leur différence, soit une
créance de 50.000 francs (100.000 – 50.000). La société Mandrundru devra bel
et bien comptabiliser :
- Une créance (et produit) pour 100.000 francs
- Une dette (et charge) pour 50.000c francs

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Ainsi, l’activité de la société Mandrundru est fidèlement représentée dans sa
comptabilité
L’exception au principe de non compensation
Le principe comptable de non-compensation peut trouver des exceptions par les
normes comptables IFRS International Financial Reporting Standards). Ainsi, la
compensation d’une créance avec une dette ou la compensation de deux créance
entre les parties est légale lorsque les créances sont réciproques (chaque
entreprise est créancière et débitrice de l’autre). Enfin, un mécanisme de
compensation comptable peut également être décidé par le juge.
4. Convention de la correspondance bilan de clôture-bilan d’ouverture
Appelé également le principe comptable d’intangibilité de bilan
d’ouverture, cette convention stipule que « le bilan d’ouverture d’un exercice
doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent ».l’application de
cette convention comptable signifie que si l’on s’aperçoit que des charges ou des
produits ont été oublies lors d’exercices précédents, il faudra effectivement les
prendre en compte dans le compte de résultat de l’exercice en cours au lieu de se
contenter de corriger son bilan.
Cette convention a pour principale conséquence que l’n ne peut imputer
directement sur les capitaux propres) l’ouverture de l’exercice (N) :
- Ni les incidences (gains ou pertes) des changements de méthode
comptable ;
- Ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient
été omis ;
- Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel
exercice.
Dans le cadre du système comptable OHADA, il a été considéré qu’il
n’existait que deux cas d’imputation possible, directement sur les capitaux
propres, sans « passer » par le compte de résultat :
- Celui de l’incidence d’un changement de méthodes ayant un impact fort
significatif sur les états financiers ;
- Celui de la correction d’une significative.

5. Convention de l’importance significative


Sont d’une importance significative « tous les éléments susceptibles d’influencer
le jugement que les destinataires des états financiers annuels peuvent porter sur
le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entité ».

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La notion de « seuil de signification » est avant tout, le fruit d’une appréciation
subjective et ne saurait être ramenée à une dimension exclusivement
quantitative ; elle implique au contraire, une étude au cas par cas en fonction des
particularités de l’entité.
Quelques critères à retenir sur le caractère de l’importance significative de l’information

Si la notion de « importance significative » n’est pas exclusivement liée à un


critère quantitatif, ce dernier peut, sur un plan pratique, aider à sa mise en
œuvre. A titre indicatif, on peut considère qu’une information quantifiée sur le
plan financier a un caractère significatif dès lors que l’une au moins des
conditions suivantes est remplie :
 Lorsque le poste que cette information explique ou précise représente un
certain pourcentage du total du bilan par exemple « 401 fournisseurs,
dettes en comptes » dot la valeur se situe entre 5 et 10 % au moins ;
 Lorsque la partie de variation de poste expliquée par l’information
représente entre 10 et 20 % du montant total du poste ;
 Lorsque le montant considère représente plus de 10% du bénéfice net.
Les critères qui peuvent être retenus sont par exemple, le résultat des
activités ordinaires, le résultat net, le chiffre d’affaires, les capitaux propres. La
nature de l’information en cause peut présenter un caractère qualitatif qui
conduira également à mention dans les notes annexes.
2.13. Les états financiers annuels SYSCOHADA
Les états financiers annuels du SYSCOHADA s’élaborent à la fin de chaque
exercice comptable. Leur nombre varie selon la taille et/ ou le secteur d’activité
de l’entité. Ce référentiel distingue deux systèmes comptables :
- Le système normal (SN)
- Le système minimal de trésorerie (SMT)
Dans le système normal, l’entité doit produire quatre états financiers à la fin
de chaque exercice comptable : le bilan, le compte de résultat, le tableau des flux
de trésorerie et les notes annexe aux états financiers. Y sont assujetties les
entités dont le chiffre d’affaires Hors Taxe est égal ou supérieur à FCFA
100.000.000 = CDF 275.936.319,36 = US$ 176.262,0 au taux de change du 04 Septembre 2018

Dans le système minimal de trésorerie (SMT), l’entité produit trois états


financiers annuels : le bilan, le compte de résultat et les notes annexes. Ce
système est réservé aux entités dont le chiffre d’affaires Hors Taux annuel est
inférieur aux seuils suivants :

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 Soixante (60) millions de FCFA ou l’équivalent dans l’unité monétaire ayant
cours légal dans l’Etat partie les entités de négoce ;
 Quarante (40) millions de FCFA ou l’équivalent dans l’unité monétaire
ayant cours légal dans l’Etat partie, pour les entités artisanales et assimilées ;
 Trente (30) millions de FCFA ou l’équivalent dans l’unité monétaire ayant
cours légal dans l’Etat partie, pour les entités de services.
2.1.4. Les règles d’évaluation et comptabilisation des éléments des états financiers
2.1.4. La valeur d’entrée (VE)
La valeur d’entrée d’un actif quelconque dans le patrimoine d’une entité se
fonde généralement sur la convention du cout historique. Celle-ci s’entend en
règle générale, comme le cout réel d’acquisition ou cout réel de production, net
de la TVA récupérable pour les entités assujetties à la TVA ou TTC pour celles
non assujetties à la TVA.
Il y a cependant des cas particuliers qui concernent la valeur d’entrée d’une
immobilisation :
Le cout réel d’acquisition d’une immobilisation : il équivaut au prix d’achat
net de remises et des rabais commerciaux, d’escompte de règlemente et des
taxes récupérable + les frais accessoires d’achat. A cela s’ajoutent le droit
d’enregistrement, les honoraires, les frais d’acte, les commissions, les couts de
démantèlement et d’enlèvement ainsi que le cout de financement de leur
acquisition. Le cout réel d’acquisition accepte quelques cas particuliers :
 Les biens apportes par les propriétaires juridiques (participation) : ils sont
évalués à la valeur d’apport ;
 Les biens acquis à titre gratuit : ils sont évalues à leur valeur actuelle ;
 Les biens échangés sont évalues à la valeur de celui des deux biens
échangés dont l’estimation est la plus sûre (avec ou sans soulte).
Le cout réel de production d’une immobilisation, pour les biens produits
par l’entité pour elle-même est formé :
 Du cout d’acquisition des matières premières et fournitures utilisées pour
cette production. On inclut égalent les charges indirectes dans la mesure
où elles peuvent être facilement rattachées à la production de ce bien ;
 De l’estimation initiale des couts relatifs au démantèlement,
à l’enlèvement de l’immobilisation et à la remise en état du site.
Q/ Qu’entendez-vous par le port ?
R/ C’est le frais que l’on paye pour le moyen de transport

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Q/ Qu’entendez-vous par soulte ?
R/ C’est la somme que celui se trouve favorisé dans le partage, dans un échange
doit payer un autre pour rétablir l’égalité.
Le cout réel d’acquisition d’une marchandise, d’un’ matière première ou
d’un service est formé :
 Du prix d’achat des remises, rabais et ristournes et des taxes récupérables,
sauf les escomptes de règlement. En effet, ces derniers sont des produits
financiers et ne peuvent être déduits du prix d’achat ;
 Des frais accessoires rattachables directement à l’opération d’achat.
NB : Les couts d’emprunts (paiement des intérêts par exemple) nécessaires au
financement ou à la production d’un actif qualifie (immobilisation incorporelle,
corporelle ou stock) font partie du cout du bien lorsqu’ils concernent la période
de production de cet actif, jusqu’à la date de son acquisition ou la date de sa
réception définitive. Un actif qualifie est une actif qui exige une longue période
de préparation avant de pouvoir être utilisé ou vendu.
La ventilation d’un élément d’actif immobilisé corporel. L’entité ventile le
montant d’une immobilisation corporelle en ses significations dès lors que :
 Ces éléments sont dissociables ;
 Ces éléments ont une utilisation différente ;
 La durée d’utilité de chaque élément peut être évalue de façon fiable et qu’il
est significatif par rapport au cout total de l’immobilisation considérée.
Si toutes ces conditions sont remplies, chaque élément de l’immobilisation
considérée doit être comptabilisé séparément dès son acquisition ou son
remplacement. Sont concernés que : les bâtiments et autres ouvrages, les avions,
les bateaux, les camions, les autocars, les bus, les véhicules blindés de transport
de fonds, certains matériels et outillages des entités industrielles, minières,
agricoles, hospitalières et pétrolières.
Le cout de chaque révision et inspection majeures et régulières d’une
immobilisation corporelle :
 Ce cout est comptabilisé dans la valeur comptable de l’immobilisation
corporelle, comme composant à titre de remplacement, pourvu que les
critères de comptabilisation soient remplis.
 De comptabiliser la valeur comptable résiduelle du cout de la précédente
révision.

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2.1.4.2. La valeur actuelle (VA)
La valeur actuelle est une valeur d’estimation du moment qui s’apprécie en
fonction du marché et de « l’utilité du bien pour l’entité » est déterminée dans
le cadre de la continuité d’exploration ou d’utilisation qui préconise que l’entité
est normalement considérée comme étant en activité c.-à-d. comme devant
continuer à fonctionner dans un avenir raisonnablement prévisible.
Néanmoins, lorsque l’entité manifeste l’intention ou quand elle se trouve
dans l’obligation de se mettre en liquidation (mettre fin à ses activités) ou de
réduire sensiblement des activités, sa continuité n’est plus assurée et l’évaluation
DDE ses biens doit être considérée
Application 2.1. La valeur actuelle
Une machine achetée à 10.000.000 F il y a de cela 3 ans. La durée d’utilité
estimée à 5 ans, le prix d’acquisition actuel sur le marché est de 14.000.000 F.
Quelle en est sa valeur actuelle ?
Résolution
L’amortissement annuel : la valeur d’acquisition ÷ par la durée d’utilité
L’amortissement annuel : 10.000.000 ÷ 5 = 200.000 F
Le cumul des amortissements linéaires : 3⁄5 X 10.000.000 = 6.000.000
La proportion du cumul d’amortissement sur la base de la valeur
d’acquisition : 6.000.000 ÷ 10.000.000 = 0,6 ou 60%
La valeur actuelle de la machine après 3 ans d’dualisation sur le marché :
40% X 14.000.000 = 5.600.000.000 F
La valeur d’inventaire est la valeur actuelle à la date de clôture d’exercice. La
valeur d’inventaire est comparée à la valeur d’entrée (ou valeur d’origine)
figurant au bilan.
 Si la valeur d’inventeur est supérieure à la valeur d’entrée, la valeur
d’entrée est maintenue dans les comptes (sauf en cas d’exception prévue
par le législateur) ;
 Si la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur d’entrée,
l’amoindrissement de cette valeur est constaté de façon distincte sous la
forme d’un amortissement (perte de valeur définitive) ou d’une provision
pour dépréciation (perte de valeur réversible)

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NB : à la date de l’inventaire, si la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur
d’entrée, les normes américaines préconisent la comptabilisation d’une perte en
déduction de cout des stocks (et non une provision pour dépréciation).
2.1.5. La dates d’arrêté des comptes et d’autorisation de la publication des états financiers

Les états financiers annuels doivent être arrêtes au plus tard quatre mois
après la clôture des comptes. S’il survient des évènements impactant
significativement sur la situation réelle de l’entité après la clôture de l’exercice,
mais avant la date d’autorisation de la publication des états financiers, l’entité
doit les intégrer dans les états financiers de l’exercice clos, ceux qui donnent lieu
à un ajustement pour confirmer les circonstances qui existaient à la date de
clôture de l’exercice comptable (par exemple la faillite d’un client qui confirme
la perte d’une créance).
Ne doivent par contre pas être intègres dans les états financiers de l’exercice
clos, des évènements juges importants et indispensables à la connaissance du
lecteur des états financiers, survenus pendant cette période mais qui n’ont
aucune relation avec les éléments existants à la date de clôture de l’exercice
comptable. Toutefois, de tels évènements doivent signales dans l’état annexé de
l’exercice clos (par exemple un tsunami qui emporte une partie de l’usine.)
La date d’autorisation de la publication des états financiers correspond à :
 Celle d’approbation des comptes par l’assemblée générale des
associes/actionnaires ;
 Celle de publication des états financiers pour les entreprises individuelles ;
 Celle d’approbation des comptes par le Ministère de tutelle pour les
entreprises publiques.
2.1.6. Les méthodes des comptes
L’évaluation des comptes se fait en cours et à la fin de l’exercice comptable.
 Pendant l’exercice comptable, cette évaluation se fonde sur la convention
du cout réel historique ;
 A la fin de l’exercice comptable, c’est la valeur actuelle ou la valeur
qu’on utilise. En principe, la valeur d’inventaire n’intervient que
lorsqu’elle est inférieure à la valeur de l’actif ou du passif considéré. Dans
le cas contraire, on garde la valeur historique. La dépréciation constatée
est enregistrée dans un compte d’amortissement ou de provision pour
dépréciation.

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2.1.6.1. L’évaluation du stock
Les stocks (marchandises, matières premières, les en-cours, les produits finis
et résiduels) sont évalues unité par unité ou catégorie. A la sortie du stock ou
l’inventaire à la fin de la période comptable :
 Les biens matériellement identifies et individualisés autrement appelé
« corps certain » (par exemple les boites de sardines, les téléphones
portables) ainsi que ceux qui ne sont pas interchangeable, sont évalues
article par article à leur cout d’entrée (prix d’achat + frais accessoires
d’achats : transport, douanes, etc.) ;
 Les biens interchangeables (ou fongibles) non identifiables (Cfr. encadre
2.2), après leur entrée en stock, sont évalues :
- Soit considérant que le premier bien entré est le premier bien sorti,
méthode dite « PEPS » (Premier Entré, Premier Sorti, « FIFO » en
anglais « First In, First Out ») ;
- Soit à leur cout moyen pondéré d’acquisition ou de production
Encadre 2.2. Les biens fongibles ou biens non individualisés/interchangeables
La fongibilité est la qualité appliquée à des marchandises ou à des matières
qui n’étant pas individualisées, ne sont pas désignées dans un contrat que par
leur espèce et leur quantité par exemple : une tonne de charbon, de farine, etc.
Cette spécificité a pour conséquence le fait que celui qui détient une matière
fongible pour le compte d’un tiers par exemple en emprunteur, n’est obligé de
restituer que la même quantité de la même espèce sans qu’on puisse lui faire
grief de ne pas rendre la chose qui lui avait été remise. On imagine mal qu’une
personne puisse exiger de banquier qu’il lui restitue les mêmes billets et les
mêmes pièces de monnaie que ceux qu’il avait versés lors de la constitution du
dépôt correspondant.
Quelques exemples de biens fongibles
Ainsi, les biens fongibles ne peuvent être déterminés que par leur nombre,
leur poids et leur mesure, et peuvent être employés indifféremment les uns les
autres. Sont des biens fongibles :
- Du sable, de l’eau, du gazole, des céréales voire même des billets de
banque qui bien qu’identifiables sont des biens fongibles ;
- Les titres de participation ou de placement de même nature émis par uen
même entreprise sont fongibles ;
- Les stocks de marchandises, de matières ou de produits finis, non
identifies individuelles sont fongibles.

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