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4- Sur lequel des êtres et des créatures fabuleuses qu’il a rencontrés êtes-vous curieux d‘en savoir plus ?
8-Analyse d’image
CONRAD Von Hohenfels, issu d’une famille de nobles allemands, arrive en cours d’année dans la
classe de HANS. Il impressionne les autres élèves et les professeurs. Hans espère qu’ils vont devenir
amis.
Trois jours plus tard, le 15 mars- je n’oublierai jamais cette date-, je rentrais de l’école par une
douce et fraîche soirée de printemps. Les amandiers étaient en fleur et le ciel était bleu pastel et vert
d’eau. J’aperçus Hohenfels devant moi. Il semblait hésiter et attendre quelqu’un. Je ralentis le pas mais il
me fallait continuer mon chemin. Quand je l’eus presque rattrapé, il se tourna et me sourit. Puis d’un
geste étrangement gauche et encore indécis, il serra ma main tremblante. « C’est toi, HANS ! » demanda-
t-il, tout à coup, je me rendis compte, à mon soulagement, qu’il était aussi timide que moi et, autant que
moi, avait besoin d’un ami.
[ Je ne puis guère me rappeler ce que CONRAD me dit ce jour là ni ce que je lui dis mais je savais
que ma vie ne serait plus morne et vide], cette nouvelle amitié la rend pleine d’espoir et de richesse pour
tous deux. Quand je le quittai enfin, je courus sur tout le chemin du retour. Je riais, je parlais tout seul,
j’avais envie de crier, de chanter, et je trouvai très difficile de ne pas dire à mes parents combien j’étais
heureux . Je sentai que toute ma vie avait changé.
I. Compréhension de l’écrit :
2- De quoi parle-t-il ?
4- Durant quelle saison se déroule cette rencontre ? Trouvez deux indices qui le prouvent.
7- Parmi ces titres, lequel conviendrait à ce texte ? a- Naissance d’une amitié b- Retour au collège c- Ami ou ennemi.
8- Le mot encadré dans le texte est-il employé au sens propre ou au sens figuré ? Précisez puis employez l’autre sens dans une phrase
personnelle.
11- Soulignez les adjectifs de couleur et faites les accords nécessaires : -Le ciel était bleu pastel et vert d’eau.
1) La Fontaine dit à propos de l’amitié : « Un ami véritable est une douce chose » Partagez –vous ce point de vue ? Répondez en un
paragraphe en puisant des mots de la liste suivante : accord- hostilité- sympathie- antipathie- durable- précieuse- ennuyer- écouter-
désaccord- bienveillant- méchant- vaniteux- généreux- compréhensif…)
2) Un nouvel élève arrive dans votre classe en cours d’année. Racontez son arrivée en mettant en avant ses qualités ou ses défauts et
en exprimant vos sentiments à son égard. (voici quelques mots qui peuvent vous aider : discret- silencieux- fascinant- drôle- chahuteur-
sûr de lui- attentif- généreux…)
Critères de réussite : .-Précisez quand arrive le nouveau (matin ,soir,date…) . - Dans quelles circonstances (cours ,situation des élèves…)
-Décrivez son aspect physique (son âge , son comportement…). - Réactions des élèves et vos propres sentiments
Collège privé « l’AVENIR » Année scolaire 2017/2018
Devoir surveillé N°2 Niveau 2AM(5è)
de français
8-La phrase interrogative directe soulignée dans le texte est-elle Partielle ou totale ?
II/ L’écrit :
Cette fable a été écrite en 1678. Comme dans la plupart de ses fables, Jean de la Fontaine raconte une histoire qui se conclut par une morale.
Qu’est- ce qu’un véritable ami pour toi ?Explique-le en quelques lignes (4 à 5) (l’importance de l’amitié).
Collège « LES BOURGEONS » Année scolaire 2023/2024
Une conversation s’est engagée entre Phileas Fogg et ses amis du Reform Club lors
Texte : Le pari de Phileas Fogg d’une partie de whist (partie de cartes qui se joue à 4, deux contre deux).
La jeune Fantine, qui a eu une enfant hors mariage a été abandonnée par son compagnon. Alors elle a
confié sa petite Cosette à un couple d’aubergistes, les Thénardier. Elle revient à Montfermeil, sa ville natale, pour trouver un travail
Telle était la situation du pays, lorsque Fantine y revint. Personne ne se souvenait plus d'elle. Heureusement la porte de la
fabrique de M.Madeleine était comme un visage ami. Elle s'y présenta, et fut admise dans l'atelier des femmes. Le métier
était tout nouveau pour Fantine, elle n'y pouvait être bien adroite, elle ne tirait donc de sa journée de travail que peu de chose,
mais enfin cela suffisait, le problème était résolu, elle gagnait sa vie.
Quand Fantine vit qu'elle vivait, elle eut un moment de joie. Vivre honnêtement de son travail, quelle grâce du ciel! Le
goût du travail lui revint vraiment. Elle acheta un miroir, se réjouit d'y regarder sa jeunesse, ses beaux cheveux et ses belles
dents, oublia beaucoup de choses, ne songea plus qu'à sa Cosette et à l'avenir possible, et fut presque heureuse. Elle loua une
petite chambre et la meubla à crédit sur son travail futur; reste de ses habitudes de désordre.
Fantine gagnait trop peu. Ses dettes avaient grossi. Les Thénardier,lui écrivaient à chaque instant des lettres dont le
contenu la désolait et dont le port la ruinait. Un jour, ils lui écrivirent que sa petite Cosette était toute nue par le froid qu’il
faisait, qu’elle avait besoin d’une jupe de laine, et qu’il fallait au moins que la mère envoyât dix francs pour cela. Elle reçut la
lettre, et la froissa dans ses mains tout le jour. Le soir, elle entra chez un barbier qui habitait le coin de la rue, et défit son
peigne. Ses admirables cheveux blonds lui tombèrent jusqu’aux reins.
5- Les Thénardier, étaient-ils honnêtes avec Fantine ? Relevez du dernier paragraphe une phrase justifiant votre réponse.
8- Récrivez le passage suivant en remplaçant « mouchoir »par « mouchoirs », « mains »par « peau », « index »par « doigts ».
Un large mouchoir bleu, plié, masquait lourdement sa taille. Elle avait
les mains hâlées et toutes piquées de taches de rousseur, l’index durci et
déchiqueté par l’aiguille. C’était Fantine.
Le pire, si Martine y réfléchissait, c’est que c’était elle qui avait enclenché le processus en lui offrant tout le matériel et
l’abonnement à Gold-Sport, deux ans plus tôt pour son anniversaire…
Et quand elle voulait être sincère, elle arrivait à s’avouer qu’elle avait une idée derrière la tête en choisissant ce cadeau : le retenir à la
maison, samedis soir et dimanches après-midi tout au long de la saison footballistique. Le couper de toute cette bande de supporters
assoiffés qui lui volait ses week-ends. Elle le revoyait qui déballait la parabole, plus heureux encore que le gamin qu’elle imaginait,
agenouillé près du sapin de Noël devant son premier vélo. Ils avaient passé deux jours entiers à déterminer le meilleur angle de réception,
puis à installer la coupole sur le toit du pavillon, à régler la monture polaire motorisée afin de capter aussi bien le satellite Astra
qu’Eutelsat . Régis, qui déprimait dès qu’il fallait changer le sac de l’aspirateur ou nettoyer le filtre du lave-vaisselle, se révéla un pilote
hors pair dans la conduite du numérique. Les caractéristiques des décodeurs Vidéocrypt et Syster n’eurent plus de secrets pour lui, de
même que les signaux oscillants, les angles d’azimut satellitaires, les Puissances Isotropes Rayonnées Equivalentes ou l’activation des
circuits de champ ! Il se mit à parler une langue dont elle perdit rapidement la grille de décryptage, où il était question de « source duo-
bloc », de « réchauffeurs souples », de « doublement de câble coaxial » , de « polariseur mécanique… !
Ils ne s’adressèrent plus la parole qu’en de rares occasions, entre deux retransmissions. Le plus souvent elle dormait, quand il
venait se coucher, gavé d’émotions. Un an plus tard, c’est lui qui lui fit un cadeau : la première parabole fut rejointe par sa sœur presque
jumelle afin de détecter les signaux d’autres satellites évoluant plus à l’est ou plus à l’ouest. Au lieu de suivre les péripéties d’un match
P.S.G.-Auxerre sur le plastique froid des fauteuils du Parc, Régis pouvait assister, confortablement installé sur son canapé, en direct aux
matchs de championnat d’Indonésie, de Colombie, de Chine, se tenir au courant, heure par heure, du goal-average2 de la troisième
division camerounaise, vibrer aux tirs au but d’une finale amateur disputée au fin fond de la Finlande.
Le budget consacré aux abonnements atteignait maintenant celui du loyer. Le quatrième décodeur, une merveille permettant de
compresser les images3, de les stocker sur vidéodisques tout en regardant un autre programme, arriva dans le salon débordant
d’électronique pour le deuxième anniversaire de l’abonnement à Gold-Sport. Martine fit une ultime tentative pour renouer le dialogue
avec Régis en lui apportant son habituel plateau-repas. Il lui fit signe de se taire, de la main, absorbé par le ralenti séquentiel4 qu’il venait
de programmer sur une antique lucarne5 de Platini dans un but italien. Elle traversa le jardin, sortit l’échelle double du garage pour aller
l’appuyer contre l’arrière du pavillon.[ Parvenue sur le toit, elle vint se placer à genoux entre les deux paraboles] dans lesquelles, pour
qu’il l’entende enfin, elle se mit à hurler son désespoir.
Didier Daeninckx, « Solitude numérique », Passages d’enfer, 1998 (nouvelle intégrale)
1 Astra, Eutelsat : satellites permettant de recevoir la télévision.
2 Goal-average : au football, la différence pour une équipe entre le nombre de buts marqués et le nombre de buts encaissés.
3 Compresser les images : réduire la taille des images des matches de football pour les stocker sur des supports numériques.
4 Ralenti séquentiel : images diffusées à un rythme lent pour mieux observer une action de jeu au football ou dans un autre sport.
5 Lucarne : au football, but marqué dans l’angle supérieur formé par les poteaux de but.
I/ Compréhension de l’écrit :
1) Ce texte est-il un récit narratif ou un récit descriptif?
2) Qui en est l’auteur ?
3) Qui sont les personnages dans ce texte ?
4) Qu’achète Régis à Martine et en quelle occasion ?
5) Quelles sont les conséquences de cet achat ?
Sujet 1
Sujet 2
Les travers de la société renvoient aux défauts des hommes (l'hypocrisie, l'égoïsme, la méchanceté, la violence,
etc.) et de la société même. Dénoncer ces travers, c'est les critiquer pour mieux les comprendre, pour mieux les
combattre.
p. 84 • Lexique Le vocabulaire du changement
– ex/é (étonnant) ;
– sur (surprenant).
Les autres termes peuvent être positifs ou négatifs selon les exemples évoqués à l’oral par les élèves, ce qui permettra d’en
souligner le sens plus large.
c. On veillera à ce que les phrases proposées respectent la connotation du terme choisi en plus d’en éclairer le sens.
Par exemple : cette rencontre imprévisible a totalement bouleversé la vie de François Seurel ; la réaction des enfants face à
Jean-Paul Sartre est déconcertante par rapport au regard maternel ; la rencontre de No a suscité chez Lou un espoir inouï…
5. Les incertitudes de ce classement seront l’occasion de cerner le sens des mots en évoquant des situations précises les
illustrant. On ne cherchera donc pas une réponse unique. Les noms exprimant...
un vif intérêt pour quelqu’un inclination, attrait, attirance (+ affection, attachement, tendresse,sympathie…)
un sentiment d’admiration pour quelqu’un estime (+ attrait…) une relation harmonieuse affinité, amitié, accord, fraternité
(affection, attachement, tendresse, bienveillance, estime, sympathie)
une relation très forte inclination, amitié, attachement, tendresse, fraternité… (+ affection attirance…)
6. a. et b. Bonheur Malheur joie, félicité, plaisir, béatitude, bien-être, satisfaction, ravissement, délices, contentement, extase,
euphorie, douceur, sérénité, enivrement, gaieté, paix, enchantement, allégresse. affliction, chagrin, douleur, peine, tristesse,
ennui, désespoir, morosité, mélancolie, tourment.
c. Joyeux, affligé, chagriné, peiné, satisfait, triste, ravi, désespéré, morose, content, euphorique, serein, mélancolique,
tourmenté, enivré, gai, enchanté.
7. 1. Sauter de joie. 2. Mourir d’ennui (seul mot commençant par une voyelle). 3. Combler de joie/satisfaction/allégresse.
4. Plonger dans le chagrin/désespoir/tourment (seuls mots correspondant au déterminant). 5. Éprouver une attirance
irrésistible. 6. Entourer de tendresse/douceur…
b. Ceux qui qualifient une personne : renfrogné, chagriné, bougon, grincheux, grognon, boudeur.
p. 85 • Orthographe
1. 1. Je croyais pouvoir vaincre tous les ennemis de la Terre. 2. À la maison, nous dînions à huit heures. 3. Je lisais tous les
soirs avec grand-père puis nous jouions aux cartes. 4. L’heure des repas était immuable, mais les plats préparés par maman
variaient souvent.
2. À la maison, je dînais à huit heures. 3. Nous lisions tous les soirs avec grand-père puis je jouais aux cartes. 4. Les heures
des repas étaient immuables, mais le plat préparé par maman variait souvent.
5. Mes grands-mères, voulant me plaire, confectionnaient de bons gâteaux. 6. Leurs/ses (selon que la phrase est considérée
comme la suite de la précédente ou indépendante) tartes aux fraises plaisaient à tout le monde.
3. 1. Je pus enfin aller au lycée. 2. Je pris le bus. 3. Ma mère me conduisit jusqu’au portail ; mon coeur bondit de joie. 4. La
sonnerie fit se rassembler les élèves.
On emploie un « s » à la fin d’un verbe au passé simple après le sujet « je ». On emploie un « t » après un sujet à la troisième
personne du singulier (équivalent de « il » ou « elle »).
4. a. Je regardai mon voisin avec intérêt mais il ne daigna pas me jeter un regard. Il me tourna même le dos. J’essuyai une
larme et tentai de cacher ma déception.
b. Pierre continua à suivre le cours et posa des questions au professeur. Moi, je n’osai pas le faire. Je n’eus pas le courage de
lever le doigt. J’écoutai et apportai une attention aiguë au cours. Pierre fit un résumé qu’il dicta à toute vitesse.
5. Les élèves entrèrent en classe ; ils se bousculaient tous. Le nouveau restait dans son coin. J’eus pitié de lui et lui parlai :
arrivé depuis peu, ce fils de fermiers ne connaissait personne. Je lui proposai de devenir mon ami.
7. Je déjeunais chez mes grands-parents tous les jeudis. Après le repas, bon-papa somnolait dans un fauteuil et je jouais sous
la table à des jeux silencieux. Il s’en allait. Alors, bonne-maman faisait avec moi des parties de dominos, de bataille.
8. a. Les deux temps verbaux utilises sont le passe simple (produisit, fit, s’évanouirent, reçut) et l’imparfait (se trouvait,
admirais, enviais, etait, etait, avait).
b. Le passe simple sert a exprimer des actions importantes, de premier plan. L’imparfait sert à évoquer une situation de
second plan ou a decrire.
9. M. Ollivier promit de me ≪ suivre ≫. Je guettais son regard pendant les cours ; il ne parlait que pour moi, j’en étais sur ;
je crus (c’est le choix de Sartre) / croyais (possible aussi) qu’il m’aimait, je l’aimais, quelques bonnes paroles firent le reste :
je devins sans effort un assez bon eleve.
Mon grand-pere grommelait en lisant les bulletins trimestriels, mais il ne songeait plus a me retirer du lycee. En cinquieme,
j’eus d’autres professeurs, je perdis mon traitement de faveur.
2. La ≪ couardise ≫ est la ≪ lachete ≫ car il est dit qu’il lutte contre elle en sortant dans la nuit et se considere comme indigne des compliments
1. Mme Lepic confie la mission d’aller « fermer les poules » (l. 19-20), c’est-à-dire d’aller enfermer les poules dans le poulailler pour la nuit.
2. Poil de Carotte éprouve de la peur, de l’orgueil en entendant les compliments de ses frère et soeur, une peur qui se manifeste physiquement en
sortant dans le jardin, et enfin une vraie fierté d’avoir accompli cette « mission ». On observe que le reste de la famille ne reconnaît absolument pas
ses sentiments et lui manifeste une terrible indifférence. On peut aller plus loin en faisant imaginer aux élèves le sentiment qu’il va éprouver après la
dernière phrase de la mère et en voyant l’indifférence générale face à son « exploit ».
b. La famille est égale à elle-même : l’égoïsme des autres enfants se poursuit dans la décision finale de la mère qui doit satisfaire tout le monde (on
pourra évoquer le rôle du père, comme un fantôme pourtant présent), sauf le héros.
4. Mme Lepic ne semble pas aimer son fils cadet ; d’abord parce que son surnom n’est pas forcément flatteur, parce qu’elle ne traite pas ses enfants à
égalité, parce qu’elle le vouvoie au moment de lui donner l’ordre de se dépêcher (l. 28), le menace d’une gifle s’il n’obéit pas (l. 36), semble ensuite se
moquer de sa peur du noir quand elle hausse les épaules (l. 38) et parce qu’elle décide arbitrairement de lui confiercette corvée quotidiennement (l.70
1. Le contexte kabyle est évoqué par les noms des personnages et du cimetière, les histoires racontées par la tante (par exemple la référence
au sultan), et plus largement par les superstitions évoquées à partir de la ligne 27 (par exemple « l’outre des morts »).
2. Les récits ont le pouvoir de créer un monde imaginaire, loin des préoccupations incompréhensibles des parents du narrateur, de lui donner dans ce
monde un rôle glorieux aux côtés des héros de ces histoires, de faire découvrir la morale, le bien et le mal. Ils lui font vivre des émotions : le rire, la
tristesse compatissante face aux malheurs des héros, et la peur.
3. Les superstitions sont les croyances, les légendes transmises par les anciens, qui sont en particulier liées à ce qui entoure la mort. Les superstitions
transmises par sa tante ont fortement impressionné le narrateur et ont été source de beaucoup de peurs enfantines, voire de terreurs, qui se
transposent de la fiction à sa vie réelle.
4. Les récits de la tante ont ainsi transmis des peurs qui se sont prolongées jusqu’au présent du narrateur. Mais il y a puisé également toute une
atmosphère de rêves qui l’a accompagné dans un monde difficile (comme le suggère l’allusion à la pauvreté dans le titre) et une capacité à se créer lui-
même un monde rêvé, ce qui explique en partie la vocation d’écrivain de l’auteur si l’on considère que ce livre est en partie autobiographique, comme
cela est dit dans le paratexte.
1. La narratrice demande a ses parents d’heberger la jeune SDF qu’elle a rencontree. Ses parents sont d’accord pour la recevoir, ce qui est un premier
pas vers l’acceptation. On peut en effet considerer que c’est un signe favorable que la mere de Lou, si eteinte normalement, accepte d’emblee cette
rencontre et n’ecarte pas la demande de sa fille. Le pere acquiesce, surpris de l’attitude ouverte de sa femme.
2. Lou s’est preparee comme pour ecrire un devoir argumentatif, en faisant un plan en trois parties, pour un argumentaire precis. Elle a suivi en cela ce
qu’elle a appris au lycee, sans doute en cours de francais. Elle a prepare ses notes, de facon a pouvoir suivre sur son cahier les points importants de sa
demonstration, et elle s’est entrainee devant sa glace. Elle choisit egalement le bon moment, celui ou sa mere est enfin disponible, et annonce son
intention de demander a ses parents quelque chose d’important.
3. Entre les lignes 39 et 54, les phrases sont de plus en plus longues, faites de nombreuses propositions juxtaposees, ce qui exprime le developpement
puis l’emballement du discours de Lou, qui avoue avoir oublie son argumentaire et se laisser emporter par l’enthousiasme pour son projet. Elle parle
de plus en plus vite, sans s’arreter, avec l’envie de convaincre ses parents, de pouvoir enfin aider No, et aussi la peur de ne pas se faire comprendre ni
ecouter jusqu’au bout. Elle pense d’ailleurs au conte de Boucle d’or, qui reflete l’image inquietante d’une intruse dans la maison, et veut lutter par ses
mots contre cette inquietude qu’elle prete a ses parents.
4. Lignes 54 et 55, les phrases redeviennent simples et tres courtes. Cela forme un point final au discours et produit un effet d’attente quant a la
reponse des parents.
5. Cette demande va modifier l’equilibre de la famille et sans doute obliger la mere de Lou a changer de comportement et a reprendre sa place de
mere. Cela peut d’une certaine maniere creer une nouvelle fratrie. C’est peut-etre aussi nouveau pour Lou d’oser exprimer son engagement en
demandant une chose de cette importance a ses parents, une chose qui est susceptible d’avoir un impact sur toute la famille. C’est en cela qu’on peut
parler de roman d’apprentissage : en se confrontant a ses parents, Lou apprend a exprimer ses choix et ses emotions.
Lecture
1. Le narrateur est d’abord en admiration devant les autres enfants qui provoquent ses exclamations : ≪ comme ils etaient forts et rapides ! Comme ils
etaient beaux ! ≫ (l. 3-4). Il attend d’etre un tant soit peu integre dans leur groupe dans une attitude soumise (l. 8 : ≪ j’aurais abandonne mes
privileges ≫). Il souffre donc de leur indifference et de l’image de lui qu’ils lui renvoient, une image devalorisante, celle d’un ≪ gringalet ≫ qui suscite
l’indifference. Son desir de s’integrer s’explique par sa solitude d’enfant unique, et sa souffrance est due a l’image qu’il decouvre de lui, tres eloignee
de celle que sa famille lui a construite (l. 4-6 : ≪ intelligence prodigieuse ≫, ≪ savoir universel ≫, ≪ musculature athletique ≫, ≪ adresse spadassine
≫).
b. Le narrateur fait l’apprentissage de la cruaute des enfants entre eux, de la force du groupe, donc de la vie en societe, qu’il connait tres peu puisqu’il
a ete eleve protege par sa mere et son grand-pere, comme le dit le paratexte.
3. Le narrateur adulte insiste sur son physique peu avantageux en utilisant les termes de ≪ gringalet ≫ (l. 13) et de ≪ format reduit ≫ (l. 18) : il
montre sa petitesse et sa fragilite physique, aux antipodes de l’image qu’il avait de lui avant cette confrontation avec le regard de ses pairs.
4. La mere apprecie que son fils soit petit, a la fois parce que cela reflete l’heredite paternelle (l. 17 : ≪ je tenais de mon pere, voila tout ≫) et parce
que cela maintenait son fils dans un ≪ premier age prolonge ≫ (l. 19) qui convient visiblement a son instinct maternel tres protecteur. Elle eprouve de
l’amour (l. 20 : ≪ elle poussait l’amour ≫) et de la compassion pour son fils dont elle devine les souffrances devant l’indifference des autres enfants.
Elle est alors indignee et cherche a l’aider en proposant d’intervenir aupres des autres meres et en le poussant a aller vers les autres. Devant le refus
du fils, elle renonce et reste solidaire de sa peine.
5. La derniere phrase signifie que la mere renonce comme le fils a tenter un rapprochement avec les autres enfants et prefere s’eloigner du groupe
dans lequel l’integration n’a pas pu se faire. La fin de la phrase, avec l’adverbe ≪ toujours ≫, signale que ce type de scene s’est repete, ce qui explique
le sentiment d’exclusion partage par la mere et le fils. En lui tenant la main, la mere reprend alors son attitude protectrice, celle-la meme qui le
maintient dans le cocon familial, loin de ses pairs.
1. C’est la solitude qui caracterise la vie du heros avant l’apparition de Meaulnes : a cause de sa maladie articulaire, il peine a suivre ses camarades
dans leurs activites et jeux, il est donc souvent seul, lit jusqu’au soir et parait egalement silencieux en famille.
b. Le nouveau venu est appele par ses camarades ≪ le grand Meaulnes ≫. Selon le narrateur, Meaulnes est silencieux mais charismatique car les
grands eleves cherchent tous a l’impressionner par leurs anecdotes, leurs recits ; il y a une sorte d’emulation entre eux pour s’attirer les rires de
Meaulnes et faire partie de son cercle.
3. a. La vie du narrateur change car il n’est plus solitaire dans l’ecole apres la fin des cours, il assiste maintenant aux echanges entre les grands eleves
et peut meme les suivre parfois quand ils suivent tous Meaulnes dans le village.
b. Le passe simple apparait dans le texte. Il exprime une serie d’etats ou d’actions qui viennent interrompre le cours des choses jusque-la exprime
surtout a l’imparfait.
c. Entre Meaulnes et les autres eleves s’etablissent des relations assez desequilibrees d’influence du premier sur les seconds, presque une relation de
maitre a disciples. Ils l’entourent, le prennent comme juge de leurs propos, le suivent quand il leur donne l’ordre de partir.
Lecture d’image
1. Sur le photogramme, on voit les deux personnages principaux en plan moyen. Ils avancent vers le spectateur en poussant leurs velos et semblent
entrer dans une propriete cossue au vu des piliers et de la grille du portail. Ils marchent d’un meme pas et sont paralleles, mais le narrateur parait plus
jeune, par sa coiffure et sa tenue. Meaulnes a le regard qui porte loin, comme vers l’horizon, vers ses reves et son avenir, alors que le narrateur
regarde Meaulnes, ce qui traduit l’admiration qu’il porte a son aine. Il semble attendre sa reaction…
2. Cette image traduit bien l’influence de Meaulnes sur les autres eleves, dont le narrateur. L’aspect enigmatique du personnage est egalement
respecte, comme son decalage par rapport aux autres. Mais on ne sent pas dans ce photogramme la sourde inquietude qui est sous-tendue par
certains propos du texte : l’anticipation de la fin de la tranquillite du narrateur, de l’ecroulement de son monde. Les deux bicyclettes symboliseraient
plutot la liberte de mouvement, celle qui manquait tant au narrateur avant l’arrivee de Meaulnes, qui coincide avec sa guerison.
3AM
La maison bizarre
La nouvelle de S. C. Bille correspond à la définition que Todorov donne du fantastique. En effet, le début de la nouvelle donne une vision réaliste du
monde décrit qui ressemble à notre monde : une maison dans laquelle va emménager une famille. Puis, l’histoire bascule brutalement dans l’étrange et le
bizarre avec cette visite des « coulisses » de la maison. L’étrangeté persiste puisque la fin de la nouvelle ne permet pas au personnage ni au lecteur de
trancher entre une explication rationnelle des faits (la narratrice a rêvé) et l’acceptation du surnaturel dans le réel (la maison est « à double fond »).
• Cette nouvelle invite à réfléchir sur la vie intérieure, l’inconscient et l’intime. Le trésor des mots
1. a. et b. Les modalisateurs exprimant le doute sont :
Verbes (+ modes et temps verbaux) et formes verbales lexicalisées Adverbes
« paraît-il » (l. 37)
« paraissait » (l. 59) peut-être l .89
« il m’eût été bien difficile de dire […] »
« je n’en étais pas sûre » (l. 90)
« semblait » (l. 91)
Écriture Les procédés d’écriture employés par S. C. Bille que l’élève pourra réutiliser pour décrire la scène dessinée par Mordillot sont :
– la création d’un cadre spatio-temporel fantastique et d’une atmosphère étrange grâce aux adjectifs et aux compléments du nom ;
– l’utilisation de verbes et adverbes de modalisation ;
– l’utilisation de phrases interrogative et exclamatives.
Exemple
Jamais je n’avais remis de lettres aux propriétaires de la maison en haut de la colline. D’ailleurs, jamais je n’avais vu personne entrer ou sortir de
cette maison à part une vieille bonne sourde et muette. On aurait pu la croire inhabitée mais il se disait dans les environs qu’une dame âgée y
logeait avec sa petite-fille. Un soir, alors que la nuit tombait, une lettre arriva portant la mention « URGENT ». Elle était adressée à Mme N.
Igmatique, « Maison en haut de la colline ». J’enfourchai mon vélo et, empli de la plus vive curiosité, je me dirigeai vers la maison. Qu’allais-je
y découvrir ? Peut-être rencontrerais-je la mystérieuse propriétaire ? L’escalier vermoulu grinça sous mes pieds quand je gravis les marches. Il
semblait n’avoir pas été emprunté depuis longtemps. Il m’eût été bien difficile de dire si c’était la peur ou l’excitation qui faisait battre mon
coeur quand je m’apprêtai à frapper à la porte. Mais au moment où mon poing allait heurter le bois, il ne rencontra aucune résistance. La maison
s’était volatilisée ou plus exactement métamorphosée en une nuée d’oiseaux noirs qui croassèrent en se dispersant !
Histoire des arts
◗ La Dame à la licorne, une tapisserie mystérieuse
A. La tapisserie a été découverte par Prosper Mérimée au château de Boussac en 1841. Prosper Mérimée est un écrivain, historien et archéologue
français, auteur de nouvelles célèbres comme Carmen, La Vénus d’Ille, Colomba, etc. Il fut inspecteur général des monuments historiques.
B. Une licorne est un animal merveilleux, poétique, onirique qui ressemble à un cheval avec une corne au milieu du front. La légende dit que
seule une jeune vierge peut capturer une licorne.
C. L’un des mystères de la tapisserie est sa signification, l’identification de ce qu’elle représente. On pense que les six panneaux de La Dame à
la Licorne sont des allégories des cinq sens, c’est-à-dire des figures féminines qui incarnent les cinq sens. Le sixième panneau serait une sorte de
synthèse des cinq autres, représentant peut-être la perfection, la totalité, l’amour, ou encore un sixième sens par lequel le sujet fait retour sur soi
et qu’on appelait le « coeur » à la fin du Moyen Âge.
D. Les images de cette tapisserie ont un double sens puisque ce sont des allégories. Cette polysémie de l’image, à la fois narrative et symbolique,
à la fois objet esthétique et apologue sur l’homme, peut contribuer à créer une atmosphère fantastique. Par ailleurs, le fantastique sollicite les
sens, notamment la vue, l’ouïe, le toucher, comme dans la nouvelle. Enfin la notion de sixième sens relève de l’étrange, de l’indicible, qui sont
proches du fantastique.
p. 80 • Lexique
b. Parmi les adjectifs relevés, ceux qui sont synonymes de « singulier » : surnaturel, bizarre, irréel, insolite, anormal, curieux.
2. a. Les deux intrus parmi les adjectifs suivants : net et précis.
b. Un temps brumeux régnait dans la vallée. Venant de la rivière, on entendait un imperceptible souffle comme si une voix presque inaudible
appelait au secours. Tout à coup, une lueur vaporeuse traversa le chemin devant moi et je vis une forme indescriptible.
3. Ces mots appartiennent au champ lexical de la mort.
4. a. Ces mots expriment une perception du monde confuse, peu distincte.
b. La lune avait l’air inquiétante derrière son halo argenté. Une étrange vapeur montait des marais dans les dernières lueurs du soir. Un
brouillard opaque masquait le bois dont les arbres rendus invisibles semblaient gémir.
L’expression de la peur
5. a. une peur de faible intensité : appréhension, crainte, trac, inquiétude ; une peur de forte intensité : anxiété, effroi, angoisse, phobie,
épouvante, affolement, frayeur, horreur, inquiétude, panique, peur, terreur.
b. C’est la première fois que cet écolier arrive au collège : il éprouve une certaine appréhension. Sylvie a la phobie des araignées : elle ne peut
supporter d’en voir une chez elle. Beaucoup d’acteurs ont le trac avant de monter en scène.
6. a. Qui provoque la peur : effrayant, effroyable, inquiétant, horrible, terrible.
b. Qui éprouve de la peur : apeuré, craintif, effrayé, inquiet, horrifié, terrorisé.
7. effroi : effrayer • horreur : horrifier • inquiétude : inquiéter • peur : apeurer • terreur : terrifier, terroriser.
8. 1. La créature était terrifiante à voir avec ses longs cheveux noirs. 2. Le souvenir de cette apparition le terrorise encore des années après. 3.
Ne terrifie pas ces visiteurs avec ces histoires de fantômes !
9. Manifestations physiques de la peur éprouvée par le personnage : engourdissement, sensation de froid glacial, palpitations cardiaques, genoux
vacillants.
10. Des manifestations physiques de la peur : avoir le souffle coupé • avoir la gorge serrée, nouée • être cloué sur place • se sentir paralysé •
rester paralysé, pétrifié • avoir la chair de poule • perdre contenance • hurlant d’horreur • tremblant comme une feuille • être trempé de sueur •
se trouver sans voix.
11. Des manifestations physiques de la peur : claquer des dents • le front moite, en sueur • les cheveux dressés sur la tête • sentir le sang battre
dans les veines / les veines gonflées • le coeur battant à tout rompre • les jambes flageolantes • les mains moites / crispées / tremblantes.
12. a. Les adjectifs qui caractérisent le visage de quelqu’un qui a peur : blême, livide, pâle, blafard.
b. Les adjectifs retenus désignent la couleur blanche.
c. Lorsqu’une personne a peur, son sang se retire des extrémités de son corps et donc celui-ci blanchit.
reparu, se serait éclipsée encore. Ces intermittences sinistres auraient probablement tenu un va-et-vient de l’enfer. Cela se serait entrouvert, puis
se serait refermé.
p. 81 • Orthographe
La conjugaison du conditionnel
1. a. ferait, seraient, oseraient, entrerait, chercherait.
b. On trouve ces terminaisons à l’imparfait de l’indicatif.
c. Le radical isolé pour les formes « entrerait » et « chercherait » ressemble à l’infinitif du verbe.
d. Les formes « ferait » et « seraient » proviennent de verbes irréguliers.
2. Les formes verbales en gras sont constituées de l’auxiliaire avoir conjugué au présent du conditionnel et du participe passé du verbe.
3. a. Ils s’arrêteraient. Ils regarderaient la maison. Elle serait toute noire. […] La masure, de son côté, semblerait les regarder. Elle aurait, dans
cette vaste obscurité muette, deux prunelles rouges. Ce seraient les fenêtres. La lumière s’éclipserait, reparaîtrait, s’éclipserait encore. Ces
intermittences sinistres tiendraient probablement un va-et-vient de l’enfer. Cela s’entrouvrirait, puis se refermerait.
b. Ils se seraient regardés. Ils auraient regardé la maison. Elle aurait été toute noire. […] La masure, de son côté, aurait semblé les regarder. Elle
aurait eu, dans cette vaste obscurité muette, deux prunelles rouges. C’auraient été les fenêtres. La lumière se serait éclipsée, aurait
p. 81 • Grammaire
L’expression du doute fantastique : les modalisateurs
4. a. l’emploi du conditionnel : D ; b. l’emploi de phrases interrogatives : A ; c. l’emploi d’indéfinis : C ; d. l’emploi de tournures
impersonnelles : B ; e. l’emploi de subordonnées de comparaison : E.
5. Tout à coup le feu parut prendre un étrange degré d’activité ; une lueur blafarde illumina la chambre et je vis que ce que j’avais pris pour des
peintures était la réalité ; car on aurait dit que les prunelles de ces êtres encadrés remuaient ; leurs lèvres s’ouvraient-elles et se fermaient-elles ?
Je n’entendais rien que le tic-tac de la pendule et de la bise d’automne comme si un fantôme avait sifflé par la fenêtre. Une terreur
insurmontable s’empara de moi. La pendule sembla sonner onze heures.
O U T E R E R T E L G X T
1. a. Recherchez le plus de mots possible (horizontalement/ verticalement)
en lien avec le surnaturel et le fantastique N S A I R R E E L H E B E
H A L L U C I N A T I O N
T L I N S O L I T E F O U
E F A N T A S T I Q U E R
1. a. Recherchez le plus de mots possible (horizontalement/
S A O S S V U G B A T C E verticalement) en lien avec le surnaturel et le fantastique
I N E P E A R L I N E U V
T T S E M M N V Z O T R E
A O P C B P A D A R R I N
T M R T L I T O R M A E A
I E I R E R U U R A N U N
O U T E R E R T E L G X T
N S A I R R E E L H E B E
T L I N S O L I T E F O U
E F A N T A S T I Q U E R
S A O S S V U G B A T C E
I N E P E A R L I N E U V
T T S E M M N V Z O T R E
A O P C B P A D A R R I N
T M R T L I T O R M A E A
I E I R E R U U R A N U N
O U T E R E R T E L G X T
N S A I R R E E L H E B E
H A L L U C I N A T I O N
E F A N T A S T I Q U E R
S A O S S V U G B A T C E
I N E P E A R L I N E U V
T T S E M M N V Z O T R E
A O P C B P A D A R R I N
T M R T L I T O R M A E A
I E I R E R U U R A N U N
O U T E R E R T E L G X T
N S A I R R E E L H E B E
T L I N S O L I T E F O U