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LA FILLE
Source: http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/heron.htm
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Les Fables choisies mises en vers furent publiées à Paris de 1668 à 1693. La
fable intitulée « La fille » est extraite du Livre VII, dans lequel elle figure en
quatrième position (variable selon les éditions). Elle met en scène une précieuse
trop vaniteuse, épousant à la fin de sa vie un malotru. Cette pièce a
probablement été inspirée du poète latin Martial (V, 17.)
Exercice n° 1 :
1. Lisez le sujet de devoir donné par le professeur à ses élèves (en page 4)
2. Lisez le devoir de l’élève de seconde.
3. Dégagez le PLAN sur lequel cet/ cette élève a construit son commentaire :
Introduction – Développement – Conclusion
Écrivez-le ici :
Exercice 1
Dans quelle mesure peut-on considérer cette fable comme une caricature pleine
de drôlerie ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les procédés
d'écriture de l'auteur.
Mais bien sûr, le fabuliste ne s'arrête pas là : il continue à parfaire la silhouette
psychologique de la jeune femme, en ajoutant à sa toile des défauts qui font
s'envoler ses maigres chances de trouver un bon amant, puisqu'elle est
prétentieuse, hautaine, dédaigneuse, et fière.
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Elle s'égare dans son égocentrisme, que La Fontaine rend encore plus grand
dans sa réplique : « Quoi ? Moi ! Ces gens-là ? L'on radote je pense. À moi les
proposer ! Hélas, ils font pitié ». Cette phrase, prononcée au discours direct par
la précieuse elle-même, témoigne de la taille surdimensionnée de l'ego de cette
demoiselle. Ce procédé, plutôt théâtral, aide l'auteur à nous faire passer l'idée
qu'il se fait de la personnalité de la future mariée.
On a donc là un portrait caricatural très convaincant de la femme à l'époque de
la Préciosité, qui pourrait d'ailleurs être toujours d'actualité.
Tous ces défauts, ces petits traits, ressortent comme peints en rouge sur une
peinture monochrome. Et c'est là que la caricature semble réussie. Elle est
d'ailleurs pleine de drôlerie. Les travers de cette fille sont si présents et si
grossièrement décrits qu'ils rendent le personnage ridicule, sans pour autant lui
faire perdre sa vérité. Ce qui nous donne bien envie de rire !
[...]
Pour conclure, on peut voir dans cette fable une caricature amusante, puisqu'elle
est construite à partir de traits de caractère qui sont poussés à l'extrême. Ce qui
rend le tout grotesque, risible. L'auteur nous montre une image de la femme très
stéréotypée. Et pourtant on pourrait trouver des traits communs avec les
femmes d’aujourd’hui...
Copie de B.J.