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77-621-80-97
INTRODUCTION
La philosophie pourrait être définie comme une activité consciente et méthodiquement conduite de
production et de mise en forme logique d’idées, de concepts et de représentation, bref une activité qui tente
d’expliquer le réel. Elle privilégie dans sa démarche la remise en question, la pensée critique, l’usage de la
raison et n’a pas la prétention de dire le vrai. Elle a tendance à rejeter les préjugés qui sont un ensemble de
croyances, d’opinions hâtives à priori favorable ou défavorable que le sens commun se fait en fonction des
critères personnels. C’est certes dans cette perspective que notre sujet nous invite à analyser la question selon
laquelle « La philosophie doit-elle en finir avec les préjugés ?». Autrement dit, la philosophie doit-elle renoncer
aux illusions et certitudes dont les hommes vivent ? Dès lors, philosopher, c’est penser par soi-même en
interrogeant librement le monde, pour se construire un savoir et une sagesse. L’attitude du philosophe est-elle
compatible avec les préjugés ? La philosophie est-elle une entreprise de remise en cause de toutes les certitudes
et préjugés ? certains préjugés ne sont-ils pas utiles à la réflexion de l’homme ? Cependant, est-il possible
d’instaurer des croyances, des certitudes et d’y penser juste et bon sans préjugés et ainsi de se libérer des
influences extérieures ? Pour mieux élucider cette problématique, nous allons tenter de répondre à ces
questions. Dans quel contexte la philosophie doit-elle en finir avec les préjugés ? Ces derniers ne peuvent-ils
pas être utiles dans le cadre du déploiement du philosophe ?
DEVELOPPEMENT
Les préjugés qui sont abordés aujourd’hui par notre sujet sont déterminés par notre milieu social, notre
âge, notre sexe, notre entourage, notre temps, notre environnement, nos origines.
Pour supprimer ces préjugés il faut cesser rechercher la vérité et ainsi permettre à l'ignorance de disparaitre au
profit de la raison. Par conséquent, puisque le préjugé relève d'une absence de réflexion, nous pouvons penser
que la connaissance de la vérité devrait éviter les préjugés. Or, l'outil qui permet l'exaltation de la vérité est la
preuve. C’est en ce sens que DESCARTES affirme que « Il fallait que je rejetasse comme absolument faux
tout ce en quoi je pourrais imaginer, le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point après cela quelque
chose à ma créance qui fut entièrement indubitable ». La preuve est ce qui conduit de façon indubitable et
universellement convaincante l'esprit à admettre la vérité d'une proposition ou d'une idée. Le face à face entre
Socrate et Calliclès en est une preuve ; Socrate ne parvient pas à amener Calliclès à penser et à dialoguer
malgré les arguments qu'il avance. On peut donc dire que l'homme se préoccupe peu de la vérité. Les préjugés
ont donc plus de force que la vérité et on peut ainsi se demander si ce n'est pas parce que les préjugés répondent
à nos désirs que parfois la vérité ne suffit pas. Par conséquent, nous serions prisonniers de nos préjugés
puisqu'ils sont l'essence de nos désirs. Ces préjugés ou opinions éloignent donc l'homme de la vérité et de la
raison en plus de l'emprisonner dans une démarche sans réflexion intérieur. Cependant, est-il possible de penser
sans préjugés et ainsi de se libérer des influences extérieures ? Le préjugé est une opinion toute faite, un avis