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PREMIERE PARTIE : GESTION D’UN ETABLISSEMENT SCOLAIRE

INTRODUCTION

Le présent module est élaboré pour répondre à un besoin réel ressenti au niveau
des écoles. Les insuffisances relevées dans les exploitations des rapports d’inspections
administratives et la demande de certains gestionnaires le confirment.

Ainsi, ce module vise le renforcement des capacités des chefs d’établissement du


secondaire en matière de gestion de leurs écoles. Il les aidera à rédiger des rapports
circonstanciés et à contribuer, de manière positive, à l’amélioration de la qualité de
l’enseignement en République Démocratique du Congo.

Outre les chefs d’établissement, les inspecteurs et les conseillers d’enseignement en


tireront aussi profit, car le module aidera beaucoup d’entre eux à réajuster leurs
connaissances en matière de gestion d’une école secondaire et à produire des rapports de
qualité, rarement contestables.

Les inspecteurs du secondaire pourront ainsi, sur la base des rapports réalisés,
entreprendre des actions de formation répondant aux besoins des chefs d’établissement.
L’école, dans son ensemble, en sera le grand bénéficiaire.

Cependant, nous tenons aussi à souligner que les thèmes abordés dans ce
document ne sont pas les seuls à poser problème. Pour contraintes de temps, nous en avons
volontairement limité le nombre. Les autres thèmes feront l’objet d’autres modules lorsque
les possibilités financières le permettront.
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PRESENTATION DES OBJECTIFS

O.T.I

Dans une situation relative au bon fonctionnement d’une école, le chef


d’établissement d’un institut secondaire doit avoir les compétences d’organiser des activités
relatives à la planification, à la gestion des ressources humaines, pédagogiques, financières
et à la gestion du patrimoine en vue de produire une gestion de qualité et surtout atteindre
ses objectifs.

Pour
cela,

CB1 :

Dans une situation relative au bon fonctionnement d’une école secondaire, le chef
d’établissement doit avoir la compétence de planifier ses activités pour une administration
efficace de son école.

(Situations : Plan d’opérations d’un chef d’établissement, la gestion du personnel, les


imprévus, la rentrée scolaire, le temps scolaire, le partenariat, les dossiers
administratifs, les conflits).

CB2 :

Dans une situation relative au bon fonctionnement d’une école secondaire, le chef
d’établissement doit avoir la compétence de réagir par des propositions concrètes aux
productions du professeur lors de ses observations de classes dans les unités pédagogiques
de sa cellule de base et tenir correctement ses documents pédagogiques.

(Situations : Observations de leçons, cellule de base de la formation et de l’encadrement,


documents pédagogiques du chef d’établissement, la gestion des élèves).

CB3 :

Dans une situation relative au bon fonctionnement d’une école secondaire, le chef
d’établissement doit avoir la compétence d’élaborer un budget annuel et de tenir
correctement la comptabilité et le livre de caisse pour une gestion rationnelle des fonds de
son école.

(Situations : Prévisions budgétaires, livre de caisse).

CB4 :

Dans une situation relative au bon fonctionnement d’une école secondaire, le chef
d’établissement doit avoir la compétence de gérer rationnellement les ressources
patrimoniales de l’école.

(Situations : Gestion du patrimoine, Esprit d’initiative et de créativité).


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ACTIVITE 1. QUALITES ET ATTRIBUTIONS D’UN CHEF D’ETABLISSEMENT

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques

A l’issue de cette activité, le (la) stagiaire sera capable de (d’) :

 Enumérer les qualités d’un chef d’établissement ;


 Définir les attributions d’un chef d’établissement ;
 Expliciter les termes meneur, conducteur, attribution, ponctualité.
2. Supports
 Modules, Textes juridiques, Instructions.
3. Méthodes et Techniques
 Exposé, brainstorming, travail en sous-groupe, discussion dirigée.
4. Durée :
5. Déroulement

N° TACHES-ACTIVITES METHODES ET TECHNIQUES DUREE

01 Présenter l’activité et ses activités Exposé 5 minutes

Définir les concepts :


02 Meneur, conducteur, guide, planifier, Brainstorming 10 minutes
coordonner, directives, hiérarchie

Constituer des sous-groupes pour répondre aux


préoccupations suivantes :
03 Travail en sous-groupe 15 minutes
 Les qualités d’un chef d’établissement ;
 Les attributions d’un chef d’établissement.

En plénière :
Présentation de la production de chaque sous-
04 Discussion dirigée 10 minutes
groupe suivie des commentaires des autres
membres et facilitateurs.
Questions/synthèse :
 Quelles sont les qualités d’un chef
05 d’établissement ? Discussion dirigée 5 minutes
 Quelles sont les attributions d’un chef
d’établissement ?
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FICHE TECHNIQUE : LES QUALITES ET ATTRIBUTIONS D’UN C.E.

1. LES QUALITES D’UN CHEF D’ETABLISSEMENT

La qualité primordiale d’un Chef d’Etablissement est celle de meneur et


conducteur d’hommes ; ceci s’ajoute bien entendu aux connaissances pédagogiques,
administratives et morales.

Le rôle de Chef d’Etablissement se situe à quatre niveaux, celui de (d’) :

 Administrateur ;
 Pédagogue ;
 Educateur ;
 Enseignant.

Le Chef d’Etablissement est le centre d’un groupe formé et bien qualifié de


professeurs, de moniteurs tous animateurs pédagogiques d’une communauté appelée :
Ecole.

Le Chef d’Etablissement est celui qui écoute attentivement ce qui vient des élèves et
des parents et expose objectivement à ses collaborateurs les problèmes qui se posent. Il est
le modèle à suivre par sa ponctualité, son honnêteté, sa franchise, son savoir-faire, son
savoir-être, son dévouement, son sens d’équité, ses compétences,… il passera pour guide,
le détenteur des vertus tant morales qu’intellectuelles. C’est lui qui travaille dans l’ordre et
la discipline. C’est l’homme qu’on consulte en toute occasion, car il inspire confiance et
donne des assurances.

a. Educateur : Il doit veiller à ce que l’enseignement dispensé tende à développer chez


l’enfant les valeurs intellectuelles, éthiques et spirituelles : la compétence, la
conscience nationale, la dignité, le souci d’intégrité, de justice et vérité, …
b. Pédagogue : Il encadre d’une manière efficace et adéquate le personnel sous ses
ordres ; le contrôle des documents pédagogiques des enseignants, des élèves,
passage des classes, délivrance des pièces scolaires, horaires, relation avec les
autorités, …
c. Administrateur : Il doit veiller à la tenue des documents administratifs, au respect des
directives et instructions officielles : admission, effectif des élèves, passage des
classes, délivrance des pièces scolaires, horaires, relation avec les autorités, …
d. Enseignant : Il doit effectuer les visites des classes, encadrer et former les
enseignants en baisse de niveau.

2. LES ATTRIBUTIONS D’UN CHEF D’ETABLISSEMENT

Le Chef d’Etablissement est le premier responsable, la plaque tournante de l’école ;


tout dépend de lui, de sa compétence, de sa personnalité et de son savoir-faire. Il est
responsable des élèves, des enseignants et des ouvriers de l’école. Il est chargé de la
gestion courante de l’Etablissement. Il a pour mission de (d’) :

 Planifier les activités annuelles ;


 Coordonner toutes les opérations au sein de l’école ;
 Appliquer les directives de toute la hiérarchie ;
 Arrêter toutes les mesures nécessaires au bon fonctionnement de l’école ;
 Exercer la police de l’Etablissement ;
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 Organiser et de diriger les réunions administratives et pédagogiques ;


 Travailler en harmonie avec le conseil de gestion, le gouvernement des élèves, …
 Veiller au bon fonctionnement de l’internat.
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CB1 :
Dans une situation relative au bon fonctionnement d’une école secondaire, le chef
d’établissement devra avoir la compétence de planifier ses activités pour une administration
efficace de son école.
(Situations : plan d’opération d’un chef d’établissement, la gestion du personnel, les imprévus,
la rentrée scolaire, le temps scolaire, le partenariat, les dossiers administratifs, les conflits)

THEME I : GESTION ADMINITRATIVE

Activité 1 : ELABORATION ET EXECUTION DU PLAN D’OPERATIONS D’UN CHEF


D’ETABLISSEMENT

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifique

A l’issue de cette activité, le Chef d’établissement doit être capable de (d’) :


- Définir les concepts relatifs à la gestion administrative d’une école ;
- Inventorier les différentes activités administratives de l’école ;
- Exécuter chaque tâche en son temps et/ou au moment qui convient ;
- Planifier les activités de l’école ou les opérations à réaliser (entreprendre) sur une
période donnée ou sur toute l’année scolaire ;
- Mettre en œuvre le plan d’opérations établi ;
- Trouver des solutions à des situations nouvelles qui affectent le fonctionnement de
l’école ;
- Rétablir l’équilibre du fonctionnement de l’école chaque fois qu’il est rompu ou
effectué par des événements imprévus ;
- Prendre toutes les dispositions utiles pour réussir la rentrée scolaire ;
- Effectuer toutes les dispositions relatives à la rentrée des classes ;
- Démarrer efficacement et effectivement les cours ;
- Réaliser chaque tâche en son temps ;
- Bien exploiter et utiliser le calendrier scolaire ;
- Bien élaborer et utiliser les horaires des classes ;
- Bien organiser le temps en ce qui concerne les activités parascolaires.

2. Support

- Recueil des instructions officielles.


- Ord. 91-232
- Calendrier scolaire.

3. Méthode et technique : exposé, brainstorming, traval, discussion dirigée


4. Durée : 130 minutes
5. Déroulement

N° Tâches Méthodologie et Durée


technique
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 minutes
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2 Définir les concepts : plan, opération, activité,


chef d’établissement, année scolaire, année civile,
temps scolaire, horaire, grille-horaire, emploi de Brainstorming 15 minutes
temps, gérer les imprévu, calendrier scolaire.
Quand élaborer un plan d’opération ?
En donner l’importance.
3 Constituer des sous-groupes et leur demander de
répondre à ce qui suit :
a) Inventorier les différentes activités du chef
d’établissement en les regroupant en :
- Tâche journalières ;
- Tâches hebdomadaires ;
- Tâche mensuelles ; Travail de groupe 60 minutes
- Tâches trimestrielles ;
- Tâches annuelles.
b) Elaborer le plan d’opération du chef
d’établissement
c) Donner l’importance du calendrier scolaire
d) Citer quelques activités périscolaires
4 En plénière, le rapporteur de chaque sous-groupe Exposé 30 minutes
présente la production de son équipe, suivie des Discussion dirigée
commentaires des membres des autres sous-
groupes et du facilitateur.
5 Question de synthèse
Citez, pour un chef d’établissement :
- Les activités journalières ;
- Les activités hebdomadaires ;
- Les activités mensuelles ; Discussion dirigée 20 minutes
- Les activités trimestrielles ;
- Les activités annuelles
- Quel est meilleur moment d’élaboration du
plan d’opérations du chef
d’établissement ?
- A quoi sert un plan d’opération ?
- Citez quelques activités périscolaires.

B. FICHE TECHNIQUE

1. Définitions :

- Un plan : projet élaborer, comportant une suite ordonnée d’opération destinées à


atteindre un objectif
- Une opération : acte ou série d’actes (matériels ou intellectuels) en vue d’obtenir
un résultat déterminé, attendu.
- Une activité : ensemble d’actes coordonnés et de travaux de l’être humain, une
occupation
- Le plan d’opérations du chef d’établissement : peut être considéré comme
prévision d’opération (occupations, activités) élaborée par le chef d’établissement
pour assurer un bon fonctionnement de son école.
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 Le plan du travail ou d’opération, du chef d’établissement est un projet qu’il


élabore avant la rentrée scolaire. Il précise toutes les actions à accomplir tout
au long de l’année scolaire et il tient compte des impératifs de temps, de
programme et de budget, lequel doit permettre de conduire l’année scolaire à
à bonne fin.

- Journal d’activités ou agenda du chef d’établissement : l’agenda du chef


d’établissement est un carnet qu’il doit tenir pour inscrire chaque jour ce qu’il doit
faire et ce qui est fait réellement.
- Imprévu : ce qui arrive sans qu’on l’ait prévu ; de manière inattendue. Ce sont
également des situations qui ne correspondent pas à ce qui à été envisagé ou encore
ce qui ne se comporte pas de manière ordinaire (programme).
- Gérer les imprévus : c’est gérer les faits ou situations dus au hasard ; qui n’ont pas
été envisagés (prévus). On peut aussi dire que c’est être organisé de telle manière
que les situations inattendues soient gérées.
- Temps scolaire : c’est le moment ou la période réservée aux activités scolaire.
- Horaire : c’est l’organisation et la répartition des heures de travail
- Grille-horaire : c’est l’organisation et la répartition des heures représentées par un
tableau
- Emploi de temps : c’est la répartition dans le temps des tâches à effectuer
- Gérer le temps scolaire : signifie que le moment (le temps) prévu ou programmé
pour les activités scolaires doit être respectée et judicieusement exploitée ou utilisé.

2. Importance

Il est très important que le chef d’établissement élabore son plan d’opérations pour
des raisons ci-dessous :

- Eviter les improvisations, les omissions et le tâtonnement ;


- Assurer l’accomplissement de toutes les activités avec aisance et certitude ;
- Apprécier, ou éventuellement réajuster les moyens de sa politique ;
- Assurer le succès de ses activités.

3. Moment

Le meilleur moment pour l’élaboration du plan d’opérations est le mois d’août de


l’année, soit un mois avant la rentrée des classes.

4. Tâches à planifier

Les tâches que nous énumérons ci-dessous, le sont à titre d’illustration. Leur liste
n’est pas exhaustive. Chaque d’établissement l’enrichira en fonction de son environnement,
de la structure de son école, des réalités et spécificités du milieu et de la qualité de son
personnel, etc.

a) Tâches journalière :

 Contrôle de :
- La propreté de l’école et des sanitaires :
- La ponctualité du personnel et des élèves ;
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- La présence de tous ;
- Traitement des dossiers et du courrier ;
- L’accueil des visiteurs ;
- Etc.

b) Tâches hebdomadaires

- Contrôle des documents pédagogiques des enseignants ;


- Observation des classes ;
- Tenue des réunions (pédagogiques ou administratives).

c) Tâches mensuelles :

 Contrôle de /du/ des :


- Paiement du personnel et des frais scolaires ;
- Calcul de la moyenne des présences ;
- Relevé des absences du personnel ;
- Fonctionnement des U.P ;
- Questions d’interrogations et devoirs
- Organisation des leçons de démonstration ;
- Actualisation de certains dossiers.

d) Tâches trimestrielles

- Préparation de la rentrée scolaire ;


- Rentrée des professeurs ;
- Réunion de la rentrée scolaire ;
- Réfection des salles de classes, entretien des sanitaires, réparation des bancs-
pupitres ;
- Propreté de la cours et des bâtiments ;
- Etablissement des horaires par classe (1èr trimestre) ;
- Etablissement des attributions du personnel (1èr trimestre) ;
- Inscription des élèves ;
- Etablissement des listes par classe (1èr trimestre) ;
- Distribution des fournitures et document aux enseignants (1ère trimestre) ;
- Prévisions des matières (1èr trimestre) ;
- Registre matricules ;
- Prévisions des matières (1èr trimestre) ;
- Registre matricules ;
- Prévisions budgétaires du trimestre ;
- Rapport de la rentrée scolaire ;
- Statistique scolaire ;
- Rapport de fonctionnement de la cellule de base et des U.P. ;
- Rapport de fin du trimestre et palmarès semestriel ;
- Contrôle questions d’examens ;
- Remise de point ;
- Fabrication du matériel didactique ;
- Rapport financière ;
- Rencontre avec les parents ;
- Etc.
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e) Tâches annuelles

- Rapport annuel et palmarès ;


- Bulletins de cotation du personnel ;
- Bulletins des élèves et proclamation des résultats ;
- Sensibilisation et préparation des élèves à ‘Examen d’Etat.

f) Tâches occasionnelles

- L’entretien de la cours et de la classe ;


- La rédaction des notes de services, des communiqués ;
- La tenue (présider) des conseils de discipline ;
- Les réparations et réfections ;
- La participation aux manifestations officielles ;
- L’approvisionnement de l’école en fournitures, en manuels, etc. ;
- L’organisation des loisirs et rencontres cultures.

Remarque : il peut présenter les mêmes tâches par mois

5. Elaboration du plan d’opérations du chef d’établissement

Après avoir enrichi les différentes opérations ci-dessus énumérées, chaque chef
d’établissement, en fonction de son emploi de temps, planifie ses activités, en prévoyant le
moment le mieux indiqué, du moi et/ou du trimestre, pendant lequel, il pourra exécuter la
tâche planifiée. Le tableau ci-dessous peut aider à planifier les différentes opérations.
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Sur la page de garde :

Timbre

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE, SECONDAIRE ET PROFESSIONNEL

Province

Gestion

Dénomination de l’établissement

B.P

Tel.

e-mail

adresse

Au milieu :

PLAN D’OPERATIONS

En bas

Gauche années scolaire : 20……-20 Droite

Fait à…………, le……../……./…….

Sceau de l’école

LE PREFET DES ETUDES

Nom, Post nom et Prénom

Signature
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MODELE D’UN PLAN D’OPERATIONS

Année scolaire 20….- 20….

PERIODES
MOIS SEMAINE OPERATIONS OBSERVATIONS
du…… au …..

AOUT

SEPTEMBRE

Remarque :

Le mois d’août précédant la rentrée des enseignants est le moment propice pour
l’élaboration de ce plan. Le chef d’établissement est seul responsable de l’élaboration de ce
document.

6. Les imprévus

a) Pourquoi gérer les imprévus ?

Les imprévus, les situations inattendues sont inévitables dans nos écoles comme
cela est le cas dans toutes les sociétés humaines.
Certains imprévus, tels que les batailles, les visites intempestives de certaines personnes,
peuvent troubler l’ordre à l’école. Ainsi le chef d’établissement, en sa qualité de premier
responsable de l’école, doit toujours être prêt pour solutionner tout problème éventuel en
vue d’éviter les interruptions ou blocages des activités. En cette matière, il ne perdra pas de
vue qu’il est comme l’entrepreneur, le dépanneur, le négociateur, etc.
Il appartient donc au chef d’établissement d’y apporter des solutions adéquates.

b) Quelques cas d’imprévus possibles

En principe, lorsqu’on envisage une chose, il ne faut pas perdre de vue les autres
solutions possibles.
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 A certains cas d’imprévus, les solutions sont apportées par le règlement intérieur ou
la déontologie. Tandis que dans d’autres cas, le chef d’établissement doit mettre en
jeu certaines de ses facultés psychologiques ou certaines de ses qualités en vue de
trouver des solutions.

Citons-en quelques cas.

 L’écroulement d’un mur d’une salle de classe à la suite d’une tempête.

Solution possible :
- Retirer vite les élèves de cette classe et les abriter dans une autre classe plus
confortable.
- Voir si dans les prévisions budgétaires, le recettes de la rubrique « imprévus »
peuvent permettre de réhabiliter le mur écroulé. Dans le cas contraire, recourir aux
partenaires, par exemple.

 Arrivée inattendue d’une autorité.

Solution :
- Installer vite au bureau pour éviter la curiosité des élèves. Là, au bureau, le chef
d’établissement s’informera de la raison de cette visite et y apportera une solution.

 Un élève pique une crise d’une maladie quelconque.

Solution :
- Le retirer immédiatement de la salle de classe, lui assurer les premiers soins dans
une infirmerie de l’école ou des environs. Si le cas est estimé grave, le conduire dans
un centre hospitalier viable pendant qu’au même moment on informer les parents.

 Un fou fait irruption dans l’enceinte de l’école.

Solution :
- Demander aux enseignants de bloquer les élèves dans les salles de classe, de ne pas
céder à la panique et ne pas provoquer le fou. Entretemps, le chef d’établissement
prend les dispositions ou fait appel aux gents de l’ordre pour évacuer cet élément
perturbateur.

 Le décès d’un membre du groupe/école.

Solution :
- Désigner quelques membres pour préparatifs des obsèques avec la famille du défunt
jusqu’au jour de l’enterrement et garder les autres pour la continuité scolaires.

 L’absence d’un professeur.

Solution : s’arranger pour occuper les élèves pendant les heures du membre absent
- Plusieurs autres cas possibles :
- Cas d’indisponibilité brusque ;
- Cas de maladie ou d’épidémie ;
- Cas de désaccord des agents, cessation de travail ;
- Cas d’une menace venue de l’extérieur envers des élèves ou soi-même ;
- Cas d’une erreur grave commise par soi-même ;
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- Cas d’un problème de l’école porté à l’extérieur ;


- Cas d’élèves qui refusent un professeur pour une raison ou une autre ;
- L’école fait 100 %à l’EXETAT et l’autorité récompense seulement le professeur des
cours d’option et les autres sont mécontents ;
- Deux chefs hiérarchiques vous instruisent contradictoirement ;
- Un parent taxe un professeur de sorcier et cela a crée un grand problème ;
- Vous avez dans l’une de vos classes un enfant génie, il s’ennuie des matières qu’o
enseigne en le traitant d’un niveau trop bas ;
- Cas de flagrance : fille-garçon dans les mêmes installations ;
- Cas d’accident lors de l’apprentissage ;
- Etc.

c) Comportement du chef d’établissement (conduit à tenir)

- Etablir les responsabilités ;


- Sécuriser et rassurer les élèves et le personnel.

7. La rentrée scolaire

La notion de la rentrée scolaire se réfère à celle de l’année scolaire qui, elle, à son
tour, se réfère à l’année civile.

a) Année civile : c’est la période de 12 mois comptant 365 jours ou 366 jours,
commençant le 1èr janvier et finissant le 31 décembre.
b) Année scolaire : c’est la période consacrée aux activités scolaires et qui dure 9 mois
d’enseignement.
En RDC, l’année scolaire va généralement du premier lundi de septembre au 1èr
juillet.
c) Rentrée scolaire signifie la reprise des cours après les grandes vacances ou encore la
période pendant laquelle cette rentrée à lieu.
d) Organiser la rentrée scolaire signifie prendre les dispositions qui s’imposent pour un
bon démarrage de l’année scolaire, une bonne rentrées des classes.

1°. Importance de l’organisation de la rentrée scolaire

La rentrée scolaire est l’un des événements les plus important dans la vie de l’école,
car du sérieux, que le chef d’établissement mettra à l’organiser dépendra la réussite ou
l’échec de l’année scolaire.

Personne n’ignore que les vacances constituent un moment de rupture des contacts
entre les élèves, les enseignants, le personnel administratif et l’école. Pendant ce temps de
rupture, le visage de l’école change souvent : locaux sales, poussées des herbes dans la cour
de l’école, budget et fonctionnement épuisé, etc.

Il est donc impérieux qu’à la reprise des cours, toutes ces situations soient à
nouveau régularisées ; que les outils de travail soient apprêtés pour permettre à l’école de
repartir sur de nouvelles bases.

Voilà pourquoi, il concentre son attention sur l’état de la parcelle, des bâtiments,
des équipements, des moyens d’enseignement, du personnel, des élèves, de l’administration,
de la pédagogie, des finances, des finances, etc.
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2°. Opérations urgentes liées a la rentrée scolaire

Les préparatifs du lancement de la rentrée des classes comportent une variété


d’opérations, citons à titre d’exemple :

- L’inscription de nouveaux élèves et la confirmation des anciens ;


- L’élaboration des prévisions budgétaires ;
- L’élaboration des différents projets à exécuter au cours de l’année scolaire ;
- Les différentes rencontres avec les partenaires éducatifs ;
- La propreté des locaux et de la parcelle de l’école ;
- L’approvisionnement en fournitures de la 1ère nécessité (ex : craie, papier, stylos à
bille, etc.) ;
- La diffusion de certaines directives indispensables au bon fonctionnement de l’école ;
- La tenue de la réunion de rentrée scolaire ;
- La perception des frais scolaires ;
- L’achat des fournitures scolaires et de bureau ;
- L’établissement des emplois de temps ;
- La remise aux enseignants des documents pédagogiques ;
- La prévision d’achat des divers intrants ;
- Etc.

3°. Réunion de rentrée scolaire

C’est une réunion tenue par le chef d’établissement à la rentrée des enseignants.
Elle groupe les adjoints et les enseignants.

A l’ordre du jour de cette réunion, figurent entre autres les points ci-après :
a. Répartition des attributions aux enseignants ;
b. Remise aux professeurs des listes des classes, des documents pédagogiques, des
fournitures, des horaires des cours, des matériels didactiques, de l’inventaire de
classes, etc. ;
c. Certaines directives didactiques et pédagogiques (séminaire de recyclage) ;
d. Révision du règlement scolaire (éventuellement ;
e. Certaines orientations de la hiérarchie ;
f. Dépôt d’un projet d’autofinancement ;
g. Etc.

8. Le temps scolaire

Définition : c’est la période réservée aux activités scolaire.

1°. Pourquoi gérer le temps ?

Le temps scolaire est géré par la mise en application du calendrier scolaire et par
l’élaboration et le respect des horaires sans perdre de vue l’organisation des activités
périscolaires.

En effet, il est difficile d’être utile sans moindre recours adéquat au temps. On ne
perdra jamais de vue que toutes les occupations humaines sont réglées par et dans le
temps. C’est pourquoi,, faire quelque chose, agir dans le délai imparti et à l’endroit prévu est
idéal, tandis que la non exécution ou l’exécution tardive d’une tâche disqualifie l’agent. D’où,
un bon chef d’établissement se doit de travailler à la lumière d’un emploi de temps.
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2°. Pour qui le temps scolaire est-il important

A l’école, le chef d’établissement, ses collaborateurs ainsi que les élèves gèrent
différemment le temps pour atteindre le même but.

 Les exécutants du temps scolaire

a) Le chef d’établissement.

- Il coordonne la gestion du temps pour tout le monde. C’est pourquoi, il doit arriver le
premier à l’école pour préparer la venue de tout le monde (plus au moins 30 minutes
avant) et quitter le dernier (plus ou moins 20 minutes après). Il a ainsi le temps de
vérifier si tout est resté en ordre.

b) Le personnel administratif et technique, collaborateurs du préfet, les surveillants et


les chefs d’ateliers. Ils sont tenus de venir avant et de partir après, comme le chef
d’établissement, car ce sont eux qui sont chargé de l’application et du respect de
l’horaire.

c) Le personnel enseignant

- Dans le cas de l’école secondaire, le professeur est tenue d’arriver à l’heure dans sa
classe. En plus, il lui est recommandé d’être à l’école 15 minutes au moins avant le
début de son cours pour se retremper dans l’ambiance scolaire. Le professeur,
comme l’élève, subit l’horaire établi par le chef d’établissement.

d) Les élèves.

- Ils doivent être à temps, c'est-à-dire que le premier coup de sonnerie ou de sifflet
doit retentir pendant qu’ils sont déjà dans l’école. Ils ne quitteront cette cour qu’au
dernier coup de sifflet indiquant la fin des activités scolaires.
La gestion du temps au sein d’un établissement scolaire n’est pas seulement
journalière, mais elle s’étend sur toute l’année scolaire et se base sur un document
officiel, le calendrier scolaire.

 Le calendrier scolaire

Définition : c’est un document officiel émis par le pouvoir organisateur sur la répartition
du temps scolaire, il détermine :

a) Le nombre de jours de l’année scolaire, de chaque semestre, de chaque période, de


chaque congé de détente et des vacances.
b) Les dates :

- De la rentrée du personnel tant administratif, technique et enseignant que celle des


élèves ;
- Du début et de la fin des périodes du semestre ;
- Des examens et de remise des bulletins ;
- D’établissement des différents rapports ;
- Etc.

c) Les jours de congés légaux ou jours fériés.


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 Les horaires (emploi du temps des classes)

A partir de la grille-horaire officielle qui figure généralement dans le programme, le


chef d’établissement procède à l’élaboration des horaires de classes. Ainsi, pour élaborer un
bon horaire de classe, le chef d’établissement :

- Inventorie d’abord toutes les disciplines prévues au programmes de la classe


concernée ;
- Calcule les heures/nombres de leçons de chaque discipline par semaine ;
- Trace le tableau approprié et affecte les disciplines ;
- Place en début des journées les disciplines qui exigent des équipements spécialisés et
beaucoup d’attention de la part de l’élève ;
- Place vers la fin de la journée des plages-horaires pour des activité dites de
SERNAFOR et des disciplines qui n’exigent pas trop de concentration mentale ;
- Place prioritairement les disciplines qui exigent des équipements spécialisés.

 Les activités périscolaires

Ce sont des activités à caractère éducatif, mais se donnant en dehors du temps


scolaire. C’est le cas de :

- Travaux manuels, ex : les récitals des poèmes ; le chant, le théâtre, les concours
d’éloquence, les expressions corporelles, etc.
- Activités sportives et de loisir, ex : les compétitions de football, de volleyball, de
basketball, les excursions, les visites, etc.
- Exposition et vente des produits fabriqués par les élèves, kermesse.
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ACTIVITE 2 : GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

I. LA GESTION DU PERSONNEL ENSEIGNANT, ADMINISTRATIF ET


TECHNIQUE

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifique

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement doit être capable de (d’) :


- Proposer au recrutement des enseignants, des personnes qui en remplissent les
conditions ;
- Identifier les catégories professionnelles de l’Enseignant, des personnes qui
remplissent les conditions ;
- Identifier les catégories professionnelles de l’Enseignement primaire, Secondaire et
Professionnel ;
- Expliquer les différentes positions administratives d’un agent de carrière des services
publics de l’Etat ;
- Enumérer les autorités compétentes en matière de cotation et signature des bulletins
de cotation ;
- Expliquer à ses enseignants, le régime disciplinaire ;
- Collaborer franchement avec les familles (parents d’élèves) ;
- Impliquer la communauté à la gestion de l’école ;
- Faire rayonner l’action de l’école dans son milieu d’implantation ;
- Identifier des cas des conflits existant dans son école et trouver des stratégies et des
moyens pour résoudre ou minimiser ces conflits ;
- Entretenir des relations de qualité avec ses partenaires.

2. Support : Extrait de :
- Constitution de la République Démocratique du Congo ;
- Statut du Personnel de Carrière des Services Publics de l’Etat ;
- Loi-cadre de l’Enseignement National n°86-005 (R.I.O. pp 14-43) ;
- Ordonnance n°232 du 15 août 1991,
- Recueil des Directives et Instructions officielles ;
- Circulaire n°MINEPSP/CABMIN/001/02126/91 relative aux mesures conservatoires à
prendre par les inspecteurs

3. Méthode et technique : exposé, brainstorming, travail de groupe, discussion


dirigée.
4. Durée : 140 minutes
5. Déroulement

N° Tâches Méthode et Durée


technique
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 minutes
2 Définir les concepts :
Recrutement, personnel de carrière des Service
public de l’Etat, cotation d’un agent, régime Brainstorming 15 minutes
disciplinaire, la carrière, enseignant de carrière,
enseignant de complément, Partenaire, Conflit,
Gérer un conflit.
3 Constituer des sous+groupes pour les tâches ci-
19

après :
a) Citer les textes juridiques auxquels on doit
recourir pour gérer un personnel d’une
école publique.
b) En combien de catégories professionnels
peut-on classer les enseignants ? citez-les.
c) Donner les différents niveaux
d’administration de l’EPSP
d) Donner les critères de recrutement d’un
enseignant
e) Enumérer et expliquer les différentes
positions administratives d’un agent de
l’Etat (dont l’enseignant)
f) Enumérer les autorités habilitées à : Travail d’équipe 60 minutes
- Proposer la cotation des différents cadres
et agents des écoles.
- Attribuer la cote définitive au personnel
des écoles.
g) Enumérer les types de personnes
interdites au recrutement comme
enseignant de carrière.
h) Citer les peines que l’on peut infliger à un
enseignant.
i) Enumérer les autorités habilitées à infligé
chacune des peines à chaque catégorie de
personnel
j) Dans quelles conditions peut-on instruire
un recours ;
k) Citer :
- Les conditions de recevabilité d’un
recours ;
- Les personnes à qui on peut adresser un
recours.
l) Dire l’importance du partenariat avec les
parents
m) Citer quelques altitudes à afficher dans un
bon partenariat
n) Décrire deux conflits entre le chef
d’établissement et un professeur et en
proposer des pistes de solution.
4 En plénière, chaque rapporteur de sous-groupe
présente le travail produit par son équipe, suivi Exposé
des commentaires des membres des autres sous- Discussion dirigée 35 minutes
groupes et du facilitateur.
5 Question de synthèse
Quel personnel peut-on appeler :
 Un enseignant de carrière ?
 Un enseignant de complément ?
Est-ce qu’un chef d’établissement peut exclure un
professeur de l’école ?
Un conseiller d’enseignement, peut-il : Discussion dirigée 25 minutes
- Coter un enseignant ?
20

- Blâme un chef d’établissement de son


réseau ?
Un coordinateur Sous-régional/diocésain, révoque
un enseignant : qu’en pensez-vous ?
A quelles conditions peut-on prendre un recours
en considération ?

B. FICHE TECHNIQUE

1. Définition

- Recruter :
 Engager (des hommes/femmes) pour former une équipe ;
 Amener quelqu’un à faire d’un groupe ;
- Recrutement : le fait d’engager quelqu’un pour devenir membre d’un groupe ;
- Enseignant de carrière : enseignant ayant le titre pédagogique requis pour
enseigner ;
- Enseignant de complément : un enseignant ne détenant pas un titre
pédagogique ;
- Cotation d’un agent : appréciation qualitative des prestations d’un agent pendant
une certaine période (mois, trimestre, année) ;
- Régime disciplinaire : ensemble de dispositions réglementaires qui organisent la
discipline dans un service/une administration donnée ;
- Partenariat : c’est un accord (ou une association) entre des personnes ou des
institutions en vue de mener ensemble une action.
- Partenaire : c’est une personne (physique ou morale) avec qui on est lié pour
mener une action ;
- Communauté : c’est un groupe social dont les membres vivent ensemble ou ont des
biens ou intérêt communs. C’est une collectivité ;
- Gérer le partenariat : il s’agit de gérer des accords associant des personnes, des
institutions ayant des intérêts communs ou en vue d’une action communes ;
- Conflit : antagonisme, opposition des sentiments, d’opinions entre des personnes ou
des groupes des personnes ;
- Gérer un conflit : chercher les voies et moyens pour trouver des solutions
définitives ou atténuer les oppositions des sentiments ou d’opinions entre des
personnes ou des groupes.

2. Textes juridiques et réglementaires qui régissent la gestion des ressources


humaines dans un Service ou une administration donnée.

- La constitution ;
- La Loi-cadre de l’Enseignement national n°14/004 du 11 février 2014 ;
- Le Statut de Personnel de Carrière des Services Public de L’Etat, loi n°16/013 du 15
juillet 2016 ;
- Les Ordonnances 91-231 et 231 et 232 du 15 août 1991 ;
- Le recueil des Directives et Instructions officielles ;
- La circulaire n°MINEPSP/CABMIN/001/02126/91 et son annexe ;
- Le décret-loi n°017-2002 du 03/10/2002 portant Code de conduite de l’Agent public
de l’Etat ;
- Le règlement d’Administration relatif à la Discipline du Personnel de Carrière des
Services Publics de l’Etat.
21

3. Niveaux d’administration

En R.D. du Congo, l’administration des écoles se situe à trois niveaux, ce sont :


- Le niveau central ;
- Le niveau intermédiaire ;
- Le niveau des établissements scolaires et des programmes.

4. Les catégories professionnelles de l’E.P.S.P.

A l’E.P.S.P., tout comme dans les autres Service de l’Administration publique, le


personnel est réparti en catégories, à savoir :

Voir statut des agents de carrière des services publics de l’Etat loi n°16/0136 du 15 juillet
2016 Art.17.

5. Le recrutement

C’est le fait d’engager quelqu’un pour devenir membre d’un groupe, d’un service ou
d’une association. Il répond à besoin en personnel. Il s’agit de faire revêtir l’agent d’un grade
et de l’affecter à un poste organique. Le principe est que : « le grade doit correspondre à
l’emploi ».
Critères de recrutement :
- Tout recrutement doit faire l’objet d’une publicité préalable. Les étapes à suivre
sont :
 L’offre d’emploi ;
 Le dépôt des dossiers ;
 L’étude des dossiers par le chef d’établissement ;
 Le test,
 L’essai probatoire.
- Au cas où le nombre de candidats dépasse celui des emplois à pouvoir, procéder par
concours. Deux catégories de critères sont à exploiter :

a) Les critères techniques

1. La qualification ;
2. L’ancienneté ;
3. L’expérience ;
4. La réussite à un concours ;
5. Le résultat du stage probatoire.

b) Les carrières socio-administratives

1. La nationalité ;
2. La jouissance des droits civiques ;
3. La bonne santé physique et mentale.

 Ne peut être recruté comme enseignant de carrière de l’EPSP, au primaire : EAP,


D3A, D4A, D4N, D6A, D6N à l’enseignement technique et professionnel que le
détenteur d’une des qualifications ci-après : L2, LA, AO, A1, G3, A2, A3.
 la période probatoire est 3 mois pour d’exécution et de 6 mois pour les emplois de
collaboration (cas des enseignants).
22

 Pendant cette période, l’agent doit prouver son degré de conscience, d’aptitude
morale, physique et professionnelle.

6. La carrière

a) Notion ou définition

C’est le parcours professionnel d’un agent, de son engagement à la retraite.

b) Sortes de carrières

Il existe deux types de carrières administratives :

1) La carrière normale hiérarchisée ou normalisée : elle est pour les gents qui peuvent
participer à l’avancement en grade par voie de promotions successives dans la
hiérarchie de grade et d’emploi ;
2) La carrière plane : pour les agents qui en vertu de la nature particulière de leurs
emplois, ont vocation à exercer en permanence le même ordre de fonction :
Exemple : cas du personnel enseignant, celui-ci évolue en échelon.

7. Propositions administratives du personnel

(Voir Statut du personnel de carrière des Services publics de l’Etat)


Tout agent de l’Etat est placé dans l’une des quatre positions administratives ci-après :

1. En activité (art 23)

C’est la position de l’agent qui exerce affectivement les fonctions afférentes à


l’emploi qui lui a été attribué. Elle englobe également les missions officielles, les congés et
absences autorisés par les chefs hiérarchiques compétents, etc. Ex : cas de formation
professionnelle, de perfectionnement. Tout agent en en activité à droit à des congés de la
maladie dûment constatés par un certificat médical, des congés de circonstance qui ne
peuvent être pris qu’au moment de l’événement qui les justifient.

Exemple :

Nature de l’événement Maximum autorisé


Mariage de l’agent 3 jours ouvrables
Accouchement de l’épouse 4 jours ouvrables
Décès du conjoint ou d’un parent de 1èr degré 6 jours ouvrables
Décès du parent et allié proche du 2ème degré 3 jours ouvrables
Déménagement 1 jour ouvrable
Mariage d’un enfant 2 jours ouvrables

NB : L’agent du sexe féminin a droit à un congé de maternité. Sa durée est de 14 semaines


consécutives dont 8 semaines au moins après accouchement.

2. En détachement (art27)

C’est la position de l’agent qui est autorisé à interrompre temporairement ses fonctions pour
occuper un autre emploi
23

NB : le détachement est renouvelable, il rend vacant l’emploi occupé par l’agent qui, du
reste, n’est plus à charge de son administration d’origine.

3. En disponibilité

Elle fait suite à la demande de l’agent. L’agent est mis en disponibilité d’office :
- Pour cause de maladie ou d’infirmité
- Par cas de force majeure, il ne peut rejoindre son poste d’attache administratif
- Pour effectuer, dans l’intérêt du service, des études ou stages de perfectionnement
- Pour des raisons sociales, ex : cas de mutation du conjoint

4. En suspension (art 36)

L’agent qui, d’après des indices suffisamment graves, est présumé avoir commis
une faute, peut être suspendue immédiatement de ses fonctions. Dans ce cas, la suspension,
n’est pas une peine, mais une mesure de prévention dans l’intérêt du service. Sa durée ne
peut excéder 3 mois.

8. Avantages et devoirs des enseignants

a) Avantage sociaux (cfr art 51, 63 de loi n°16/0136/du 15 juillet 2016

1. Allocations familiales : épouse de l’agent et les différentes catégories d’enfants ;


2. Frais médicaux, soins de santé ;
3. Frais funéraires, en cas de décès de l’agent, de son conjoint ou d’un enfant (achat
cercueil et transport), une allocation en fonction du grade qui sera versée à la famille
de l’agent ;
4. Frais d’équipement : octroyé à l’agent au moment de son recrutement ;
5. Octroi des crédits en avance sur le salaire : accordé à l’agent par exemple, pour
achat des meubles et immeubles ;
6. Frais de transport : gratuité de transport pour les courses de services (mises à la
disposition de l’agent, d’un titre ou d’un moyen) ;
7. Indemnité de logement ;
8. Allocation d’invalidité
9. Pécule du Congo.

b) Devoir (cfr Art.107-114 des Statuts du personnel de carrière des Services publics de
l’Etat) Loi n°16/013 du 15 juillet 2016
c) Droit (art 86-106 statut du personnel) Loi n°16/013 du juillet 2016.

L’agent doit servir l’Etat avec fidélité, dévouement, dignité et intégrité.


NB : il évitera tout comportement qui peut porter atteinte à la confiance du public et à la
dignité de ses fonctions.

9. Régime de cotation

La cotation d’un agent est une appréciation qualitative de ses prestations à la fin de chaque
année.
Elle se fait annuellement et est obligatoire. A ce propos, le chef hiérarchique propose
l’appréciation du mérite qu’il estime devoir attribuer à l’agent par l’une des mentions
suivantes : ELITE-TRES BON-BON-ASSEZ BON-MEDIOVCRE « L’autorité qui établit les
24

bulletins de cotation en transmet une copie à l’agent dans un délai de 15 jours. Il est loisible
à l’agent d’introduire, par voie hiérarchique, dans les huit jours de la réception de la copie du
bulletin de cotation, un recours contre l’appréciation du mérite » (Art. 65 du Statut du
personnel de carrière des services publics de l’état, publié dans le journal officiel de la RD
Congo, n°spécial du 15 août 2004)
NB : « Nul ne peut s’opposer à la transmission d’un recours introduit par l’agent sous peine
de sanction disciplinaire ». (Art 65, 2è alinéa).

A qui vient cette tâche (cotation) ? Art 29 de l’Ord. 31-232

Catégorie d’agent Autorité compétent pour Autorité compétente


l’établissement de la pour l’attribution
cotation définitive de la cote
Personnel enseignant, Chef d’établissement Chef de Division provinciale
Administratif et technique de l’EPSP ou son délégué
Agent de commandement Chef de division Provinciale Directeur de Région
de l’EPSP ou son délégué (province) ou son délégué

10. Régime disciplinaire

1. Nature

C’est un ensemble de dispositions qui organisent dans un service ou une institution


donnée.
Tout manquement par un agent aux devoir de son état, à l’honneur ou la dignité de
ses fonctions, constitue une faute disciplinaire. Suivant la gravité des faits, les peines
disciplinaires applicables à l’agent son :

 Le blâme ;
 La retenue du tiers du traitement pour une durée ne dépassant pas un mois ;
 L’exclusion temporaire avec privation de salaire pour une durée ne dépassant pas 3
mois,
 La révocation.

2. Action disciplinaire

a) Ouverture

Certains manquements entrainent l’ouverture d’une action disciplinaire. La


procédure est la suivante :

 Constat de la faute commise, en définir les circonstances, le lieu et la date ;


 Prise de connaissance par l’agent concerné ;
 Ouverture de l’action disciplinaire (par l’autorité qui gère l’agent) ;
 Défense (réponse) de l’agent : délai 20 jours ;
 Décision : soit classement sans suite ou sanction par l’autorité compétente.

b) Clôture de l’action disciplinaire

Toute action disciplinaire doit être clôturée par une décision de classement sans
suite ou par l’application d’une peine dans les 3 mois à dater du jour du dépôt des éléments
de défense par l’agent incriminé. Passé ce délai, l’action devient caduque et l’agent est
25

remplacé dans sa position antérieure par la procédure administrative. La décision de


classement sans suite doit être notifiée à l’intéressé.

3. Qui doit infliger une peine ?

Le tableau ci-après présente l’autorité habilitée à infliger une peine : cfr. Art 26 de
l’Ord. 31-232.

AUTORITE COMPETENTE POUR INFLIGER UNE PEINE

Catégorie d’agents poursuis


disciplinairement

Blâme Retenue du tiers Exclusion


du salaire temporaire

Personnel enseignant, Chef Chef de division Chef de Division


administratif ou technique d’établissement Provinciale de provinciale de
L’E.P.S.P. ou son l’E.P.S.P ou son
délégué délégué

Agent de commandement Chef de division Directeur de Directeur de


provinciale de Région Région (=
l’E.P.S.P. (=province) ou province)
son délégué

Remarque : DES VOIES DE RECOURS

(Ord, n°82-031 du 19 mars 1982 portant règlement d’administration relatif au


régime disciplinaire et aux voies de recours du personnel de carrière des services publics de
l’Etat (modifiée et complétée par l’Ordonnance n°86-125 du 23 avril 1986 modifiant et
complétant l’Ordonnance n°82-031 du 19 mars 1982 portant règlement d’administration
relatif au Régime disciplinaire et aux voies de recours du personnel de carrière de Service
publics de l’Etat.

Chapitre III, Article 18 : en application de l’article 58 du Statut, le droit au recours de


l’agent qui s’estime lésé dans ses droits s’exerce :

 Par la voie du recours administratif, qui suit la voie hiérarchique ;


 Par la voie du recours juridictionnel, auprès des juridictions compétentes.
26

Article 19

(Modifié et complété par l’article 9 de l’Ordonnance n°86-125 du 23 avril 1986 modifiant et


complétant l’Ordonnance n°82-031 du 19 mars 1982 portant Règlement d’administration
relatif au Régime disciplinaire et aux voies de recours du personnel de carrière de Services
publics de l’Etat).

Le premier moyen de recours de l’agent qui s’estime lésé dans ses droits est les
recours dit « administratif », qu’il peut adresser à ses supérieurs pour faire valoir son point
de vue.
Ce recours doit obligatoirement suivre la voie hiérarchique et, en le transmettant,
les différents supérieurs de l’agent sont tenus d’y porter leurs avis et considérations. Ces avis
doivent être portés à la connaissance de l’agent.

Sous peine de nullité, le recours doit être introduit dans les vingt jours de la date
à laquelle l’agent a eu connaissance de l’acte ou de la décision qu’il conteste…

Sous peine de poursuivre disciplinaire, l’autorité hiérarchique qui reçoit un recours


est tenue de la transmettre à l’autorité hiérarchique à laquelle le recours est adressé.

Article 20

Lorsque l’agent s’estime lésé dans ses droits, deux voies de recours lui sont ouvertes, le
recours administratif et le recours juridictionnel.

1) Dans le recours administratif, le recours auprès du département (=ministère) de la


Fonction Publique est subordonné à l’épuisement d’autre voies de recours (recours
gracieux et hiérarchiques). Toutefois, lorsque la mesure qui lèse l’agent a été prise
par le président du Conseil législatif (l’Assemblée nationale) ou les responsables
d’autres services publics de l’Etat, le recours de l’agent est adressé au Département
(ministère) de la Fonction Publique. Dans ce cas, la décision de celui-ci de celui-ci est
prépondérante. La procédure de recours est déterminée par règlement
d’administration.
Le délai de réponse à un recours régulièrement introduit est fixé
respectivement à 30 ou 90 jours.
2) S’il s’agit de réponse à un recours en annulation, l’agent utilisera la voie de recours
juridictionnel auprès des juridictions compétences pour annuler la décision
administrative contestée

Pour être recevable, le recours remplira les conditions ci-dessous :


- Avoir pris connaissance de l’ouverture de l’action et le signer pour réception ;
- Répondre dans le délai prévu ;
- Rédiger sa défense en termes courants et courtois ;
- Eviter les termes injurieux dans sa défense.

Condition de recevabilité d’un recours

- Etre introduit dans les délais réglementaires (8 jours) ;


- Avoir pris connaissance de l’action disciplinaire et signé pour réception ;
- L’avoir rédigé en des termes courtois ;
- Eviter des termes injurieux dans sa défense ;
- Se limiter aux points des désaccords.
27

II. LA GESTION DU PARTENARIAT

Définition :

La gestion du partenariat concerne des accords associant des personnes, des


institutions ayant des intérêts communs pour une action commune.

1) Pourquoi gérer le partenariat ?

Le partenariat se fonde sur le principe selon lequel « l’union fait la force ». là où un


seul individu n’aurait pas réussi, un groupe le peut, surtout si chaque membre s’y implique
fermement. Pour assurer du succès à leurs activités, les partenaires ont besoin d’une
administration forte, sérieuse et responsable.

2) Place du chef d’établissement dans le cadre du partenariat

A l’école, le chef d’établissement semble être le mieux placé pour assurer cette
responsabilité d’autant plus que c’est lui qui maîtrise les réalités de l’école qui font l’objet du
partenariat.

Le chef d’établissement est un « pilote » qui organise toute les relations de l’école
avec les partenaires, les familles, les services publics, les agents économiques et sociaux, les
mouvements culturels, etc.

A. Partenariat avec les parents

i. Justification

L’élève est bien évidemment le premier usager de l’école. Celle-ci dispose à recevoir
les enfants de toutes les familles pour assumer leur développement. Au-delà des élèves, on a
les parents (la famille), les premiers responsables des enfants. Leur implication a un effet
significatif sur la qualité des expériences d’enseignement et d’apprentissage des élèves à
l’école et sur les résultats. Une telle implication est un aspect important de l’école et elle
n’intervient pas naturellement.

ii. Contenu de ce partenariat

Le chef d’établissement et les enseignants sont responsables pour provoquer cette


implication. Sans une coopération entre parents et enseignants, l’enfant ne sera pas
correctement éduqué, car chacun à un rôle à jouer. L’implication des parents comme
partenaires et alliés de l’école suppose donc une participation active et soutenue se
résumant en 3 mots : « coopération, participation et partenariat ».

Ainsi, les éléments essentiels d’un programme d’implication des parents sont :

 Une politique écrite : spécifiant les domaines d’intervention des parents et


identifiant les autorités et les responsabilités des parents. Il sera donc mis en place
un comité composé des représentants du personnel et des parents.
 Un soutien administratif : création d’un climat scolaire incitatif (stimulant, motivant).
28

 La formation : séminaire/formation parents-enseignants dans le contexte


d’implication des parents. Il sera donc question des thèmes du type : responsabilités
des parents, communication entre parents et enfants, gestion des conflits, etc.
 Approche de partenariat : il s’agit de la communication entre l’école et la famille. Il
sera fait usage des moyens divers, à savoir : discussion informelle, échange des
courriers, visites à domicile, etc. en cette matière, la première mission du chef
d’établissement sera organiser l’information des parents en suscitant des contacts
réguliers, des suivi avec les familles. De tels contacts pourront revêtit de
nombreuses formes et les chef d’établissement se doit de consentir un effort
soutenu pour aller vers les parents. D’où ces contacts pourront être :

- Ecrits : grâce au carnet de communication, au carnet des notes ou au bulletin ;


- Oraux : grâce aux réunions regroupant tous les parent d’élèves d’une classe ou de
l’école ;
- Individuels : grâce aux entretiens accordés par les enseignants ou le chef
d’établissement aux parents qui le souhaitent ;
- Institutionnels : si les parents sont regroupés dans une association ;
- Conviviaux : en profitant des fêtes ou des kermesses, ex : exposition des travaux des
élèves, organisation des journées portes ouvertes ;
- Occasionnels : circonstanciels, au hasard, etc.

iii. Avantage de l’implication des parents

1°. Pour l’enseignant :


- Un esprit plus positif entre les parents et l’enseignant ;
- Une relation de confiance entre l’enseignant et la maison ;
- Les enseignants s’appuient sur le soutient des parents ;
- L’amélioration du comportement des élèves ;
- L’allègement de la charge du travail des enseignants.

2°. Pour élève :


- Amélioration de la performance d’apprentissage ;
- Amélioration de la fréquentation ;
- Aide pour l’élimination des problèmes d’apprentissage et de comportement ;
- Renforcement du sens de stabilité émotionnelle.

3°. Pour l’école :


- Appui financier des parents ;
- Réalisation de certains services valables dans l’intérêt de l’école ;
- Amélioration de l’unité et la cordialité de l’éducation ;
- Rentabilité des performances et culture de la bonne réputation de l’école.

iv. Portée de l’implication des parents

Par rapport à leur implication, on distingue quatre types de parents :

 Type 1 (favorable avec participant active).


Ces parents :
- Soutiennent leurs enfants à la maison ;
- Sont très activement impliqués dans les activités de l’école ;
- Peuvent même servir dans les organes de gestion.
29

 Type 2 (défavorable, mais participation active).


Ces parents :
- Sont difficiles à identifier ;
- Peuvent assister aux réunions des parents ;
- Peuvent aussi assister à certaines activités de l’école ;
- Ne donnent pas du soutient à leurs enfants à la maison.

 Type 3 (favorable, mais participation inactive).


Ces parents :
- Soutiennent leurs enfants à la maison ;
- Ne sont pas activement impliqués dans les activités de l’école.

 Type 4 (défavorable et participation inactive)


Ces parents :
- Ne soutiennent pas leurs enfants à la maison ;
- Ne participent pas aux activités de l’école ;
- Ne sont pas impliqués ;
- Sont difficiles à atteindre.

B. Partenariat avec les autres membres de la communauté.

La communauté, comme dit plus loin, est une collectivité. L’école est en relation
avec des services publics, des agents économiques, des mouvements associatifs, le tissu
éducatif local, etc. elle peut donc dans la mesure du possible établir des partenariats avec
eux.

1ère Relation avec le Services publics (Ministère de l’Agriculture, du Développement rural, de


la Santé de l’ESU « INERA »et différents services de l’E.P.S.P.).

Ces relations, pour la plupart des systèmes éducatifs, formalisée par une
réglementation. Mais il est toujours recommandé de conserver une trace écrite.

2ème Relation avec les agents économiques :

- Il s’agit des artisans, des commerçants, d’entreprises environnantes, etc. ;


- Ils aident par exemple à l’accueil des élèves pour des classes-promenades (visites
pédagogiques), des enquêtes relatives à l’étude du milieu, etc.

3ème Relation avec les associations : centre culturels, clubs.

- Il est possible de concrétiser un accord avec le centre culturel, la bibliothèque, le club


sportif, pour faciliter l’accès des élèves à ces organisations.

4ème Relation avec les écoles voisines, surtout celles les plus proches, il y a possibilités
d’organiser le système de jumelage, etc.

5ème Relation avec les associations religieuses, à qui l’Etat a confié la gestion de certaines
écoles.

7ème Relation avec les centres de recherche (locaux et nationaux).

C. Attitudes dans les centres de recherche


30

 Confiance mutuelle dans la sincérité et dans les intentions


 Compréhension mutuelle des potentialités et limites des uns et des autres
 Respect des clauses du contrat
 Encouragement mutuel et assistance
 Coopération sincère, transparente, honnête et crédible.

III. LA GESTION DES CONFLITS

Description de quelques conflits avec pistes de solution


 Le conflit avec système

a) Description

Tout homme peut être en situation conflictuelle avec lui-même d’abord, avec la
communauté ensuite. Ce conflit consiste en gros à faire ce que l’on ne veut pas faire et à
laisser ce que l’on veut faire. Le Chef d’établissement dépend d’un système scolaire
complexe avec lequel, il ne lui est pas toujours facile de s’identifier. Il assiste impuissant
face à la rigidité des structures. Cela provoque en lui une situation de frustration, d’où une
situation de conflit avec lui-même.

b) Piste de solution

Le chef d’établissement doit s’armer de beaucoup de courage, d’humilité et


d’obéissance pour comprendre ses chefs hiérarchiques.

 Le conflit avec les enseignants

a) Description

Un conflit aussi vertical, avec celles et ceux qui sont ses subordonnées. Le chef
d’établissement présente toujours et partout un personnage problématique, ses agissements
avec ses subalternes sont toujours sujets à caution. Cela vaut aussi pour le chef
d’établissement dans ses relations avec les enseignants.

Bien que lui-même soit professeur de formation et souvent issu de ce corps


enseignant qu’il dirige, les professeurs ne l’acceptent plus comme tel et restent convaincus
qu’ils n’ont pas d’ordre à recevoir de personne quand il s’agit de leur spécialité.

Ils ont tendance à tout critiquer : les systèmes scolaires, les conditions de travail et
le fonctionnement de l’établissement où ils enseignent. Mais a eux, il ne faux rien demander
de plus.

b) Piste de solution

Il est vrai qu’il doit essayer de comprendre l’enseignant qui est obligé d’évaluer
devant un public de jeunes souvent difficiles à traiter à cet âge, ce qui peut expliquer en
partie sa très grande sensibilité.

Le chef d’établissement doit rester compréhensif, aimable et tolérant avec ses


professeurs. Il doit lutter contre la démotivation, la résignation, la déception et la dépression
31

de ses enseignants et tout faire pour relancer l’activité et l’enthousiasme de ses


collaborateurs.

 Le conflit avec le personnel administratif et ouvrier

a) Description

Il s’agit d’un conflit que tout chef d’entreprise (chef d’établissement scolaire) peut
avoir avec son personnel. Il peut provenir d’un désaccord ou d’une incompréhension.

Le chef d’établissement ne perdra pas de vue que son personnel est aussi confronté
à des conflits entre eux et avec d’autres intervenant extérieurs.
A titre d’exemple :

- Le secrétaire est confronté aux professeurs, aux élèves et pourquoi pas aux parents
d’élèves et souvent chacun veut avoir de ses services au même moment ;
- Le portier est confronté aux élèves et a d’autres visiteurs qui souvent n’ont pas le
temps de patienter devant la porte.

b) Piste de solution

Le chef d’établissement doit se montrer autoritaire, courageux, juste, impartial,


honnête, tolérant et éviter d’être autocrate.

 Le conflit avec les parents d’élèves

a) Description

Les parents d’élèves sont des partenaires très importants de l’école. Le chef
d’établissement est obligé de collaborer avec eux sans oublier qu’ils sont des partenaires
difficiles qui, pendant toute l’année ne savent même pas ce qui se passe à l’école, mais ils
viennent assiéger les bureaux dès que les résultats ne correspondent pas à leurs attentes,
d’où le conflit.

b) Piste de solution

Le chef d’établissement doit créer au sein de son école une atmosphère propice à
cet apprentissage de la vie en commun. Il doit chercher à responsabiliser les élèves pour leur
donner et leur apprendre les sens de leur responsabilité futures. ,il doit éviter de
marginaliser les jeunes qui échouent, mais leur monter d’autres voies pour sortir de cette
impasse. Il doit établir et maintenir la confiance active avec ses élèves.

Remarque : En outre, le chef d’établissement doit savoir qu’en dehors des conflits ci-dessus
énumérées il rencontrera les conflits avec d’autres partenaires qu’il devra gérer avec la
communauté.
32

ACTIVITE 3 : LA GESTION DES ELEVES

A. Fiche pédagogique

1. Objectifs

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement sera capable de (d’) :


- Définir les concepts : leader, leadership, discipline ;
- Expliquer l’importance, le rôle et la place de l’implication des élèves dans la gestion
d’une école ;
- Exploiter judicieusement les différents aspects de la gestion des élèves ;
- Mettre en œuvre les mécanismes du leadership des élèves dans la gestion d’une
école ;
- Identifier de l’école.

2. Supports :

- Arrêté portant institution des gouvernements des élèves ;


- Fiche technique ;
- Règlement intérieur de l’école

3. Durée : 160 minutes


4. Méthode et techniques : exposé, brainstorming, travail en groupe, discutions
dirigée
5. Déroulement :

N° Tâches Méthode et Durée


techniques
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 minutes
2 Définir les concepts :
- Leader ; Brainstorming 15 minutes
- Leadership ; gérer les élèves ;
- La discipline.
3 Constituer des sous-groupes :
Relever les caractéristiques psychologiques
d’un élève du secondaire en : citer
- Les droits fondamentaux des élèves ;
- Les devoirs fondamentaux des élèves.
Dire comment identifier et encadrer un élève
leader d’une école. Donner : Travail en groupe 60 minutes
- Trois avantages d’une bonne
discipline ;
- Trois qualités d’une bonne discipline ;
- Trois défauts d’une mauvaise
discipline ;
- Trois punitions interdites.
4 En plénière, le rapporteur de chaque sous-
groupe présente la production de son équipe, Exposé
suivie des commentaires des membres des Discussion dirigée 60 minutes
autres sous-groupes et du facilitateur.
5 Questions de synthèse
33

- Citez deux caractéristiques


psychologiques de l’élève du
secondaire. Discussion dirigée 20 minutes
- Comment identifier un élève leadership
dans une école ?
- Donnez quelques droits fondamentaux
des élèves.

B. FICHE TECHNIQUE

I. Définition :

Gérer les élèves : c’est les préparer utilement place dans la communauté, réglementer leur
comportement (conduite) et les outiller en les impliquant déjà dans la gestion de certaine
tâches de l’école.
En d’autre mots : c’est responsabiliser les élèves dans la gestion de certaines activités de
l’école.
Le leadership : c’est la fonction d’un leader, c'est-à-dire la capacité de :
- Choisir une direction, se donner une vision ;
- Mobiliser les gens autour de cette vision ;
- Motiver et inspirer les gens.

Un leader : est une personne distinguée qui prend la tête d’un groupe ou d’un
mouvement.
La discipline : est l’ensemble des règles de conduite imposées aux membres d’une
collectivité pour assurer le don fonctionnement de l’organisation sociale.

II. DROIT ET DEVOIRS FONDAMENTAUX DES ELEVES

Pour mieux gérer les élèves, il faut connaître et comprendre leurs droits et leurs devoirs :

1. Droits fondamentaux des élèves

- Apprendre, demander et connaître ;


- Utiliser et accéder à des facilités de l’école ;
- Savoir et être informé des directives et règles de l’école ;
- Créer des relations appropriées d’enseignement-apprentissage avec les enseignants
et obtenir leur appui ;
- Evaluer leur enseignants ;
- Participer à des activités curriculaires et extracurriculaires.

2. Devoirs fondamentaux des élèves

- Respecter les personnes et les biens ;


- Fréquenter quotidiennement les classes selon l’emploi du temps sans absences
injustifiées ;
- Participer attentivement aux leçons dispensées par les enseignants dans et en dehors
de la classe, faire les devoirs et autres tâches ;
- Exécuter les directives et conseils du chef d’établissement et des enseignants ;
- S’abstenir de l’intimidation, des coups et d’autres violations des droits humains ;
- Utiliser judicieusement les manuels scolaires et d’autres matériels didactiques ;
34

- Coopérer et apprendre ensemble avec les autres élèves ;


- Respecter les enseignants, les autres membres du personnel ainsi que les
condisciples ;
- Participer aux travaux d’entretien et sanitaires de l’école ;
- S’habiller correctement et proprement ;
- Ne pas traîner dans la cour de l’école pendant les heures de classe ;
- Ne pas insulter, ni agresser, ni ridiculiser ou se bagarrer ;
- Ne pas voler, ni tricher lors des examens.

III. IMPLICATION DES ELEVES DANS LA GESTION D’UNE ECOLE

1. Pourquoi s’y intéresser pour nos élèves ?

Aujourd’hui enfants, demain, ils seront des adultes. Ainsi, en vue de former les
élèves et les préparer à remplacer efficacement l’adulte dans la communauté, le plus grand
nombre d’entre eux pourraient déjà impliqués dans les activités scolaires. L’éducation selon
cette vision devrait outiller les élèves à prendre des initiatives et à entreprendre la gestion de
certaines activités. Il faut donc déjà :

- Utiliser les responsables des élèves dans la gestion de certaines activités scolaires ;
- Rendre ainsi les élèves conscient des comportements centrés sur les tâches ainsi que
sur les s relations ;
- Confier aux élèves certains éléments du programme pour qu’ils puissent développer
leurs compétences et aussi en assumer eux-mêmes la responsabilité.

2. Identifié et encadrement du leadership

a) Identification des leaders des élèves

Il est important d’identifier les bons élèves comme majors. Autrement, il serait
pesant pour un élève d’être retenu pour une position, alors qu’il n’est pas en mesure de
l’assumer. Mais, on ne perdra pas de vue que certains qui sont inaptes à assumer la direction
dans un domaine, pourront bien exceller dans un autre comme majors des élèves.
Identifier les majors est un grand défi. Ils dont :

- Considérés comme exemplaires pour les autres élèves ;


- Appelés à prendre des initiatives.

Pour cela, il faut une liste de critères entre autres :


- Avoir l’habilité de communiquer clairement et de façon persuasive ;
- Avoir de bonnes relations interpersonnelles et des capacités d’écoute ;
- Etre accepté et respecté par tus les élèves ;
- Etre solidement motivé au travail pour le bénéfice de tous les élèves ;
- Avoir confiance en soi et monter des potentialités pour le leadership ;
- Avoir du temps et de l’énergie à consacrer au travail même aux heures livre ;
- Avoir des potentialités pour être des modèles pour les élèves.
35

b) L’encadrement des leaders des élèves

Les leaders des élèves doivent être encadrés suivant un programme continu pour
qu’ils puissent effectuer efficacement leurs tâches même s’ils disposent d’un potentiel. Ce
programme d’encadrement devrait viser les besoins des majors et ceux de l’école.

c) Utilisation des leaders des élèves

Le chef d’‘établissement et les enseignants doivent considérer les points suivants


lorsqu’ils veulent utiliser les responsables des élèves à l’école :
- Les attentes propres du major des élèves ;
- Accepter les majors des élèves comme des partenaires-juniors de l’école ;
- L’atteinte des biens dials : ceux des élèves et ceux de l’école ;
- Donner aux majors des élèves une marque d’importance ;
- Créer une culture scolaire des majors des élèves.

IV. DISCIPLINE SCOLAIRE

La discipline à l’école est prescrite pour le comportement qui guide vers de


meilleurs apprentissages. « Avec la discipline, la réussite est possible, sans la discipline, le
chaos est certain ». La discipline s’apprend, elle peut être enseignée et doit être enseignée.
La discipline est le fondement du rendement attendu de l’école.

a) Avantage de la discipline

La discipline scolaire :
- Permet un travail efficace, assure le succès des études et la formation morale des
enfants ;
- Forme le caractère, car elle donne aux élèves des habitudes d’ordre, de régularité, de
ponctualité, de travail personnel, de propreté, de politesse…,
- Maintenir un climat serein et bon esprit à l’école ;
- Rend l’enfant heureux.

1. Qualités et défauts

a) Qualités
La discipline est le respect des autres. Elle doit être :
- Constante ;
- Ferme ;
- Souple ;
- Souple ;
- Bienveillante ;
- Prévoyante ;
- Spontanée ;
- Etc.

b) Défauts

Une mauvaise discipline est :


- Inconstante ;
- Discriminatoire ;
- Malveillante ;
36

- Austère (contraignante) ;
- Etc.

2. Domaine et population cible

a) Domaines

- L’hygiène corporelle, la tenue vestimentaire ;


- La régularité et la ponctualité des élèves et du personnel ;
- Les rentrée, les sorties des classes et les récréations ;
- Les relations avec les élèves, les membres du personnel et autres ;
- La procédure des sanctions disciplinaires ; la tenue des documents et fournitures
scolaires ;
- Le respect des biens ;
- Le climat de travail en sein de l’école ;
- Le silence aux heures des cours ;
- Etc.

N.B : Tous ces point devront faire l’objet d’un règlement intérieur bien concis et adapté,
règlement qui sera lu et commenté devant tout le monde, et qui sera respecté par tous.
Chaque élève doit disposer d’un exemplaire du règlement intérieur signé par lui et par sa
famille.

b) Population cible

Dans une école, tout le monde est concerné par la disciple :


- Le personnel administratif ;
- Le personnel enseignant ;
- Le personnel technique ;
- Le personnel ouvrier ;
- Les élèves ;
- Les autres personnes impliquées dans le fonctionnement de l’école, par exemple, les
parents, etc.

3. Aspect de la discipline

Il y en a principalement deux :

a) La discipline préventive qui utilise le règlement scolaire, indiquant aux élèves et


au personnel leurs devoirs et obstacles à surmonter ainsi que les conséquences du
non respect de ce règlement, elle parvient.
b) La discipline sanctionnelle, persuasives qui recourt aux sanctions positives
(recomposes) et aux sanctions négatives (punitions).

4. Punitions permises et interdites à l’école

a) Quelque punition acceptable :

- La réprimande ;
- La retenue après classe ;
- Les mauvais points ;
- La désapprobation ;
37

- L’exclusion temporaire ;
- Un travail d’intérêt général (balayage, ramassage des papiers, aspersion de la
classe….).

b) Punitions interdites :

- Punition collective ;
- Punitions corporelles (coup, fouet, mise à genoux…) ;
- Punitions faisant recours à l’usage de l’argent etc.

5. Quelques récompenses

- Approbation, encouragement, félicitation,… ;


- Bons points ;
- Eloge ;
- Matériels (cahiers, stylos, livres, autres cadeaux….).
6. Quelques manquements régulièrement commis par les élèves

- Retard ;
- Bavardage ;
- Absence aux cours ;
- Non exécution des punitions ;
- Vol ;
- Langage discourtois ;
- Bataille ;
- Injures publiques,
- Etc.
38

ACTIVITES 4 : LES DOSSIERS ET DOCUMENTS ADMINISTRATIFS TENUE PAR UN


CHEF D’ETABLISSEMENT

A. Fiche pédagogique

1. Objectif spécifiques

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement doit être capable de (d’) :


- Citer les documents administratifs qu’il doit avoir pour mieux administrer son école ;
- Acheter, créer et/ou actualiser différents documents ;
- Mettre chaque chose (dossier, documents) à la place qui convient ;
- Traiter convenablement et efficacement des dossiers ;
- Exploiter judicieusement les documents ;
- Exécuter chaque tâche en son temps ;
- Etablir le rapport de rentrée scolaire ;
- Etablir le rapport de fin d’année scolaire ;
- Etablir les palmarès ;
- Etablir les rapports circonstanciés.

2. Supports : R.I.O.
3. Méthodes et techniques : exposé, questionnement, discussion dirigée, travail de
groupe.
4. Durées : 100 minutes
5. Déroulement

N° Tâches Méthode et Durée


techniques
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 minutes
2 Les participants répondent aux questions ci-
après :
- Que doit faire un chef d’établissement
pour prouver que son école est bien
gérée administrativement ? Questionnement 15 minutes
- Tous les documents administratifs, Discussion dirigée
sont-ils fournis au chef
d’établissement ?
- Qui porte la responsabilité de la tenue
des documents administratifs du chef
d’établissement ?
3 Constituer des sous-groupes qui vont
inventorier les différents documents
administratifs que doit tenir un chef
d’établissement et les classer en :
- Documents de référence ; Travail en groupe 30 minutes
- Dossiers à créer et/ou à actualiser ;
- Citer les éléments qui interviennent
dans l’élaboration du palmarès.
4 En plénière, le rapporteur de chaque sous-
groupe présente la production de son équipe, Exposé 30 minutes
suivie des commentaires des membres des Discussion dirigée
39

autres sous-groupes et du facilitateur.


5 Questions de synthèse
- Citez les documents administratifs que
l’on doit trouver dans une école ;
- Enumérer les dossier/documents que le
chef d’établissement est appelé à Discussion dirigée 20 minutes
actualiser sur le plan administratifs ;
- Parmi les documents administratifs du
chef d’établissement, citez ceux qui
concernent les enseignants.

B. FICHE TECHNIQUE

1. Définitions :

Document : en général, un document est tout ce qui ayant une forme matérielle, porte une
information. Au sens restreint, il se réduit à un écrit servant de preuve, de renseignement ou
encore de témoignage.
Dossier : une farde chemise ou une enveloppe dans laquelle est (ou sont) classé (s) ou
placé (s) un (ou des) document (s) relatif (s) à un agent, un problème, une situation ou un
domaine bien déterminé. C’est encore l’ensemble des pièces relatives à une affaire et placé
dans une chemise.
Gérer un dossier : c’est savoir le constituer, le suivre, le régulariser, l’actualiser, le
conserver, le consulter et les protéger. Ce qui est essentiel consiste à pouvoir y accèder ou
savoir en tirer les bénéfices potentiels, c'est-à-dire savoir l’exploiter :

 Connaître son existence ;


 Savoir ou pouvoir accéder ;
 Savoir le traiter ou tirer ce dont on a besoin ;
 Savoir s’en servir.

Remarque : les termes « tenue » et « gestion » se confondent et on a l’habitude d’utiliser


l’un en lieu et place de l’autre. Le chef d’établissement doit néanmoins bien connaître la
différence entre tenue et gestion des documents. La tenue de documents est leur mise à
jour, tandis que la gestion des documents comprend outre leur tenue, le classement, l’ordre,
l’exploitation et l’arrangement.

- Rapport est un compte-rendu, un témoignage d’une activité menée ou vécue ;


- Etablir un rapport, c’est rendre compte (ou témoigner) de l’exécution d’une
activité, la manière dont elle a été menée ou exécutée :
- Palmarès est un document dans lequel les élèves sont classés suivant leur mérite,
après correction des examens (semestriels, annuels).

2. Documents et dossiers tenus par le chef d’établissement

Pour mieux gérer administrativement son école, le chef d’établissement est appelé à
tenir, à acheter ou recevoir, à initier et/ou à actualiser un certain nombre de documents.

Un chef d’établissement gère l’administration, la pédagogie, les finances, le


patrimoine, etc. cela sous-entend la présence et la tenue des dossiers et des documents
divers. Il doit savoir bien les classer, les disposer afin de pouvoir y accéder facilement, s’en
40

servir, y retirer ce dont il a besoin, etc. ainsi, sans un bon classement, sans un bon ordre,
son travail sera rendu pénible surtout pour des besoins de consultation ou lors des contrôles,
etc.
Voilà pourquoi, le chef d’établissement doit avoir cette compétence, car il va de
l’efficacité de son travail et par surcroît, de sa cotation.

Documents administratifs d’un chef d’établissement

1. Dans la gestion du patrimoine :

 Fiches de contrôle,
 Fiches des inventaires.

2. Dans la gestion de la pédagogie :

 Programmes ;
 Prévisions des matières ;
 Instructions officielles ;
 Dossier des procès-verbaux des réunions pédagogiques, conseil des professeurs et
cellules de base, leçon de démonstration ;
 Attribution des classes ;
 Horaires ;
 Listes des manuels et matériel didactique utilisés ;
 Dossier des devoirs, interrogations et examens ;
 Dossiers des activités préscolaires ;
 Dossiers de contrôle de l’enseignement : dossier de visite des classes, cahier des
rapports, de remarques (contrôle des documents pédagogiques), etc. ;
 Dossier formation/encadrement du personnel ;
 Dossier dévaluation, P.V. de délibération, orientation des élèves ;
 Etc.

3. Dans la gestion de l’administration :

 Loi-cadre, constitution de la RDC, l’enseignement national n°014/004 du 11 février


2014 ;
 Instruction officielles ;
 Calendrier scolaire ;
 Règlement intérieur ;
 Actes juridiques (arrêté d’agrément, ordonnance) ;
 Dossier des remises et reprises ;
 Dossier de communication (notes de service, courrier, affichage, cahier de
transmission, etc.) ;
 Dossier des rapports (de rentrée, de fin d’année, circonstanciés…) ;
 Dossier palmarès (y annexer le manuscrit et les minutes des PV de délibération) ;
 Dossier d’assurance scolaire (Sonas) ;
 Dossier médical ;
 Dossier d’inspection administrative (C2, C1, F1) ;
 Dossier du personnel, mise en place, dossier individuel de l’agent, attributions du
personnel, présences et absences du personnel…) ;
 Dossier des stagiaires ;
 Dossier des élèves, registre d’inscription, registre matricule, dossier individuel de
l’élève, fichier des élèves, liste par classe, registre d’appel ;
41

 Dossier de discipline, PV de conseil de discipline, des registre de sanction, règlement


intérieur ;
 Dossier d’évaluation, PV de délibération (y annexer les manuscrits) ;
 Dossier des pièces scolaires : copie des bulletins, émission des titres, (registres),
retrait des pièces (registres) ;
 Plan du travail et agenda du chef d’établissement ;
 Dossier de partenariat : PV des assemblées des parents et autres ;
 Livre d’or de l’école ;
 Etc.

4. Dans la gestion financière

 Dossier prévisions budgétaires ;


 Cahier de perception des contributions ;
 Dossier comptable : reçu décharges, listing, fiches de paiement, rapport comptable,
livre de caisse, etc. ;
 Dossier autres recettes : cahier d’enregistrement (argent, dons, legs, etc.) ;
 Etc.

3. Etablir des rapports

Le chef d’établissement mène beaucoup d’activités prescrites par l’Etat dans une
institution appelée « école ». il doit rendre compte de ses activités auprès des représentants
de l’Etat pour témoigner qu’il travail effectivement et ce, dans les normes édictées. C'est à
travers divers rapports qu’il rend ce témoignage.

4. Type des rapports

Dans l’exercice de ses fonctions, le chef d’établissement dresse les types des
rapports ci-après :

- Rapport administratif : ayant trait à la gestion de l’école. Exemple : rapport de la


rentrée scolaire, rapport de fin d’année scolaire y compris le palmarès, son annexe ;
- Rapport pédagogique : ayant trait aux enseignements à l’école. Exemple : rapport
sur l’utilisation du matériel didactique, sur l’étude du programme, le respect du
programme ;
- Rapport financier : relatif à la gestion des fonds de l’école. Exemple : rapport
comptable ;
- Rapport circonstancié : relevant des circonstances et des faits particuliers ou
spécifiques relatifs à l’école. Exemple : rapport sur le déroulement d’une enquête, dur
un accident survenu à l’école, etc.

5. Description de quelques rapports

1. rapport de la rentrée scolaire

Ce rapport permet au chef d’établissement de faire l’état des lieux de son école à la
rentrée scolaire, il aura à cerner les problèmes généraux et spécifiques de son école, en ce
qui concerne :
 la parcelle, les bâtiments et l’environnement ;
 les équipements en :
- mobiliers, matériels de travail, ateliers ;
42

- programmes, moyen d’enseignement et de formation ;


 les effectifs par classe conformément aux structures existantes et aux instructions en
vigueur ;
 les personnels (enseignants, techniques et ouvriers), en y indiquant aussi les postes à
pouvoir ;
 les finances de l’école au moment de la rentrée, en établissant les prévisions pour
l’année qui commence ;
 l’administration et la pédagogie en mentionnant le nombre de réunion tenues et à
tenir (périodiquement), les actions de formation et d’encadrement souhaitées
compte-tenu des carences pédagogiques constatées l’année précédente, etc.

2. rapport de fin d’année scolaire

Il reprend les renseignements essentiels ci-après :

 la population scolaire ;
 la fréquentation scolaire (les moyennes) ;
 les élèves admis dans la classe supérieure ;
 les inventaires de l’école :
- locaux,
- mobilier ;
- manuels scolaires et autres auxiliaires pédagogiques ;

 le personnel de l’école ;
 les finances de l’école ;
 les inspections ;
 les visites des classes ;
 les difficultés rencontrées ;
 les solutions apportées ;
 les projets d’avenir.

 Palmarès (annexe au rapport de fin d’année)

Ce document qui classe les élèves d’après les options obtenus aux examens
comporte les rubriques ci-après :

 Les renseignements administratifs :

- Timbre de l’école ;
- Classe ;
- Année scolaire ;
- Nom du professeur responsable de la classe.

 Les rubriques du palmarès :

- Elèves qui passent dans la classe supérieure, avec des colonnes ci-après : n°d’ordre,
nom et post-om des élèves, points obtenus (en %) ;
- Elèves qui doublent la classe (avec les mêmes colonnes) ;
- Elèves qui ont échoué (avec comme colonnes : n°d’ordre, nom et post-nom, motif).
43

3. Rapport circonstancié

C’est un rapport établi à l’occasion de la réalisation d’une activité quelconque


relevant de ses attributions ou lui conférée par la hiérarchie. Le chef d’établissement peut
ainsi estimer nécessaire d’informer sa hiérarchie des conditions dans lesquelles l’activité a été
réalisées, les aspects négatifs et positifs cde l’activité. Il dresse ainsi un rapport dit
circonstancié.

Activité 5 : LA GESTION DU SOCIAL

A. Fiche pédagogique

1. Objectifs spécifiques

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement sera capable de (d’) :


- Adopter les attitudes qui favorisent la vie en commun ;
- Prendre certaines initiatives propres à favoriser la vie sociale de ses agents ;
- Adopter un comportement qui garantit la sécurité et l’espoir des agents ;
- Sensibiliser les agents sur le bien-fondé du social à l’école.

2. Supports : fiche technique


3. Méthode et techniques : exposé, brainstorming, travail en groupe, discussion
dirigée
4. Durée : 115 minutes
5. Déroulement

N° Tâches Méthode et Durée


technique
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 minutes
2 Définir des concepts : le social, vie sociale, Brainstorming 10 minutes
gérer le social
3 Constituer des sous-groupes pour
répondre aux préoccupations suivantes :
- Dire l’importance de la gestion du Travail de groupe 40 minutes
social ;
- Déterminer les responsabilités du
chef d’établissement dans le cadre
du social au sein d’une école ;
- Citer quelques initiatives favorables
au social à l’école.
4 Mise en commun avec le facilitateur. En
plénière, le rapport de chaque sous-
groupe présente la production de son Discussion dirigée 40 minutes
équipe, suivie des commentaires des
membres des autres sous-groupes du
facilitateur.
5 Questions de synthèse :
- Définissez le social ;
- Dites l’importance du social ;
- Donnez les responsabilités du chef
44

d’établissement dans le domaine


social au sein d’une école ; Discussion dirigée 20 minutes
- Développez une initiative favorable
au social dans une école

B. Fiche technique

I. Définition

- Le social signifiait jadis ce qui est favorable à la vie en commun, ce qui est agréable
aux autres, ce qui devait caractériser le comportement d’un individu dans les rapports
avec les autres.
Aujourd’hui, le social porte plus sur les conditions matérielles des travailleurs et leur
amélioration. Ce qui garantis les travailleurs contre certains risques susceptibles de
réduire leur capacité de gain, de menacer leur sécurité, condition primordiale de
réussite de toute œuvre humaine.
- Gérer le social : c’est organiser, initier, assurer des activités rentables pour rendre
la vie sociale du personnel aisée et/ou agréable.

II. Pourquoi gérer le social ?

L’école constitue une société où le chef d’établissement, enseignant, élèves et


autres agent vivent ensemble. Là, ils s’entraident, partagent leurs idées et parfois, discutent,
prennent des décisions et règlent les conflits. La vie y menée est une vie d’interdépendance
et d’interactions. Elle doit être bien organisée pour que l’ordre, la paix et la sécurité y règne.
Cela relève de la responsabilité du chef d’établissement.

III. Responsabilités du chef d’établissement dans le cadre du social

La discipline, l’éducation des élèves dépendent du chef d’établissement, de sa


personnalité, de son savoir-faire et de sa compétence.

C’est pourquoi :
 Vis-à-vis des adjoints, enseignant et autres agents : il faudra créer une ambiance de
collaboration. Savoir faire travailler les agents en commun, reconnaitre et utiliser au
mieux les capacités de chacun, indiquer la place la plus efficace pour l’un comme
pour l’autre, donner à tous le sens de la solidarité et de leur égalité devant la tâche
dont ils sont responsables à des postes différents, voilà ce qui éviterait de créer un
mauvais esprit à l’école, de mécontenter des agent méritants, etc.
 Vis-à-vis des élèves : le chef d’établissement doit connaitre ses élèves, pouvoir bien
vite placer un nom et si possible une histoire sur chaque visage. Il doit profiter de
toutes les occasions (circonstances) pour établir et maintenir le contact avec les
élèves.
NB : L’école étant un groupe social, le chef d’établissement doit se comporter comme un
animateur social, il doit susciter et maintenir le contact avec ses élèves et son personnel.

IV. Quelques initiatives possibles dans le cadre du social

Pour réussir cette tâche, le chef d’établissement doit savoir prendre certaines initiatives. Par
exemple :
45

- Organisation d’une caisse de solidarité à l’école ;


- Organisation d’une mutuelle àà l’école ;
- Ouverture d’une infirmerie à l’école pour les premiers soins ou s’abonner à un centre
de santé ou une pharmacie à proximité de l’école au profit des agents ;
- Ouverture d’un magasin ou d’une cantine pour l’école ;
- Favoriser les initiatives d’autofinancement (jardin, champs, élevage, location des
engins, etc.)
- Etc.
NB : le chef d’établissement laissera la gestion de ces organisations dans les mains du
personnel ou des élèves. Il sera seulement un superviseur.
46

ACTIVITE 6 : LA COMMUNICATION

A. Fiche pédagogique

1. Objectifs spécifiques

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement devra être capable de (d’) :

- Définir les concepts « communication, information » ;


- Distinguer une communication d’une information ;
- Identifier et expliquer les conditions d’une communication efficace et les causes d’une
communication inefficace ;
- S’approprier le processus d’une communication efficace ;
- Organiser des réunions fructueuses ;
- Faire bon usage du tableau d’affichage et notes de service ;
- Rédiger les lettres administratives en respectant les règles d’usage.

2. Durée : 90 minutes
3. Supports : lettres, communiqués, notes de service, correspondances, rapport, PV,
compte-rendu
4. Méthode et techniques : travail en groupe, discussion dirigée.
5. Déroulement de l’activité

N° Tâches Méthode et Durée


technique
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 minutes
2 Définition des concepts : communication, Brainstorming 10 minutes
information, communication efficace.
3 Demander aux participants de réfléchir et
d’échanger sur :
- La différence entre communication
et information ;
- L’identification des conditions d’une
communication efficace et les causes
d’une communication inefficace ; Travail de groupe 30 minutes
- La procédure pour communiquer ;
- Rédiger une lettre administrative,
une note de service, un
communiqué (une tâche par sous-
groupe)
4 En plénière, le rapporteur de chaque sous-
groupe présente la production de son
équipe, suivie des commentaires des Discussion dirigée 30 minutes
membres des autres sous-groupes et du
facilitateur
5 Question de synthèse :
- Qu’est-ce qu’une communication ? Discussion dirigée 15 minutes
- En quoi une communication diffère-
47

t-elle d’une information ?

B. FICHE TECHNIQUE

1. Définitions

- Communiquer : c’est d’une part, transmettre ses idées, ses sentiments à d’autres
personnes, et d’autre part, recevoir en retour les idées et les sentiments des autres.
Cela suppose un échange, une volonté réciproque d’accueil, d’écoute, d’émission et
de réception. Bref, c’est la transaction entre un émetteur et récepteur.
- L’information : consiste à transmettre un message à un destinataire (une personne,
un groupe de personnes ou l’ensemble du personnel). Elle a un caractère linéaire,
c’est-à-dire sans interactions.
L’information peut être :
 Stratégique : relative aux missions, aux objectifs de l’établissement, à ses
réalisations et projets, à ses perspectives d’avenir, à son impact ;
 Organique : en rapport avec le fonctionnement et la cohérence entre les organes
de services, entre les agents ;
 Opérationnelle : ou concernant la description des tâches, les instructions et
directives de travail, les matériels, horaires, méthodes, plans de travail, etc.
- La communication est un processus d’échange d’informations et de compréhension
entre des individus en interaction. Elle est un processus interactif d’informations.
La communication implique la retroaction ou le feedback, la réaction du récepteur du
message transmis pour en informer la réception, manifester à travers cette réaction
l’effet du message sur lui.

La communication peut être :


 Orale, verbale : recourant à la parole ;
 Formelle : comprenant tous les échanges officiels d’informations dans le cadre
des responsabilités et de l’utilisation du réseau officiel de l’établissement ;
 Informelle : officieuse ;
 Une communication verticale ou descendante de la haute hiérarchie vers les
subalternes ou ascendante remontant de la base vers la direction ;
 Horizontale où les informations circulent entre les agents du même niveau de la
structure hiérarchique.

2. Pourquoi se préoccuper de la gestion de la communication au sein de l’école ?

La communication est l’une des caractéristiques capitales de la vie en groupe. Celui-ci peut
se disloquer quand la communication ne se fait plus ou est rompue.
L’école est une entreprise. Pour mieux s’harmoniser, les opinions doivent se comparer. Nos
pères l’ont bien compris ; eux qui ont réalisé et mis au point la palabre. La communication
est le fondement essentiel des relations humaines. Une bonne communication favorise les
échanges et maintient dans la communauté l’ambiance de coopération ouverte.

3. Réussite de la communication

3.1. Réussite

Une communication est efficace lorsqu’elle a atteint son but qui consiste à influencer dans un
certain sens le comportement du récepteur. Il faut que :
48

- Le message atteigne le récepteur et que ce dernier le reçoive entièrement ;


- Le récepteur comprenne le message, c’est-à-dire lui donne la même signification que
son émetteur ;
- Le récepteur réagisse, confirmant ainsi la réception tout en manifestant l’effet produit
sur lui par le message.

Etant donné le nombre important de barrières à la communication, le chef d’établissement


doit l’améliorer. En voici quelques exemples :
- Il doit communiquer à temps pour éviter les supputations et les rumeurs ;
- Il doit connaître l’objectif qu’il poursuit en communication ;
- Il doit connaître le récepteur ;
- Le message que véhicule sa communication doit être clairement formulé : spécifique,
sans passion ni exagération ;
- Son message doit être plus complet possible, sinon les récepteurs tenteront de
combler les parties marquantes ;
- Il doit considérer de quelle manière le message est le mieux transmis. Ceci est aussi
essentiel que le contenu du message lui-même.

3.2. Procédure pour communiquer efficacement

La procédure pour communiquer efficacement comprend quatre étapes :

a) Se préparer à communiquer :
Il s’agit de se poser les quatre questions :
- communiquer quoi ? Quels sont les besoins ?
- Communiquer pourquoi ?
- Communiquer pourquoi ?
- Communiquer comment ?

b) Communiquer à qui ? Quelle est sa personnalité ?


- Quels avantages peut-il tirer de cette communication ?
- Communiquer comment ?

c) Transmettre le message
Il s’agit d’ :
- exprimer le message : dire ou écrire le message de façon concise et concrète,
- expliquer le message : souligner les avantages et les désavantages de chaque
élément et leurs raisons d’être.

d) Solliciter ou donner du feedback et conclure :


Il s’agit de :
- demander la reformulation ou vérifier la compréhension du message ;
- reformuler le message : confirmer la réception et donner sa compréhension du
message ;
- conclure le message :poser la question sur les objectifs traités pour vérifier si les
messages ont bien été assimilés et ont l’approbation de la majorité.

4. Obstacles à la communication

La communication ne peut pas passer lorsque l’émetteur et le récepteur :


- Utilisent des symboles ou des mots qui ont différentes significations ;
- Ont différentes valeurs culturelles ;
49

- Prennent des décisions à la majorité de voix plutôt que de rechercher un consensus ;


- Mêlent des sentiments aux dissensions ;
- Développent des sentiments d’insécurité ;
- Ont des sentiments de supériorité ;
- Font preuve de droit acquis.

Les causes majeures de communication non efficace peuvent être liées :

- Au message : mauvaise saturation du message, utilisation d’un langage non adapté ;


- Au canal de transmission et au contexte ou à l’environnement : les bruits, la distance
entre les interlocuteurs, le niveau d’équipement, la qualité du matériel ou support ;
- A l’émetteur : préparation insuffisante, mauvaise perception et compréhension des
objectifs visés ou des contenus du message, les préjugés et équations personnelles ;
- Au récepteur : manque d’intérêt, préjugés, équation personnelle, dispositions
physiques et psychologiques, cadre de référence, niveau de formation ;
- Au feeback ou rétroaction : malentendus, confusions, interprétation erronée ;
- A l’absence de remédiation.

5. Groupe cible

 Interne : - élèves
- personnel
 Externe : - autorités
- parents
- autres partenaires

6. Stratégies de mise en pratique

Le chef d’établissement procédera par des réunions, par l’affichage des communiqués et la
transmission des notes de service.

1) Réunions

Une réunion est un regroupement, une assemblée de personnes qui échangent sur un sujet.
Elle n’est pas une action qui s’improvise. En général, une réunion se prépare. Il faut pour
cela :
 D’abord répondre aux questions ci-après : communiquer quoi ? Communiquer à
qui ? Communiquer pourquoi ? Communiquer comment ?
 Ensuite, convoquer la réunion ; cette convocation contiendra le lieu précis, l’heure
exacte, la date et l’ordre du jour précis ; elle sera brève (pouvant être lue en
moins de 3 minutes), ce qui permettra aux participants à leur tour de se préparer.

Quand au déroulement, il dépend de la nature de la réunion ; ex : discussion, information,


débat, décision, élection, etc, mais la procédure commune reste :

- L’accueil, présentation des participants, afin d’introduire le dialogue ;


- La présentation des objectifs ;
- La présentation de l’objet de la réunion (le sujet, le thème) ;
- Le traitement du thème ;
- La conclusion.

Remarque : Pour ce qui est de la salle, elle dépend du type réunion.


50

N.B. : La disposition de la salle joue un rôle capital dans la réussite de la réunion et est
fonction du type des réunions.

En définitive, les réunions sont la modalité première du dialogue et de la communication. Il


faut qu’elles deviennent un moyen privilégié d’échange instaurant une communication, non
seulement du haut vers le bas, mais aussi du bas vers le haut. Elles doivent également
favoriser la communication horizontale entre les agents.
Ainsi, les réunions tenues à l’école assurent un certain nombre de fonctions :
- Tenir les agents au courant de tout ce qui se passe à l’école et recueillir leurs
opinions ;
- Créer une bonne atmosphère de travail, facteur fondamental pour la constitution d’un
ensemble ou d’un tout positif ;
- Fournir une soupape de sécurité grâce aux discussions ouvertes.

2) Tableaux d’affichage

C’est un panneau ou valve. Il constitue un bon moyen de communication, d’une part grâce à
la permanence de l’information qu’il présente, d’autre part parce qu’elle permet une lecture
ou une appropriation collective de l’information. Les agents peuvent la commenter entre eux.
Ainsi, pour être plus efficace, le tableau d’affichage doit se situer à des points stratégiques
facilement accessibles à tous. Et en plus de cela, il doit avoir un impact visuel frappant et
immédiat.

3) Notes de service

Elles peuvent être manuscrites, (polycopiées, distribuées ou transmises de l’un à l’autre.


On doit en prendre connaissance (lecture et signature). Pour être efficace, il est préférable
d’adopter une formulation précise, brève et claire, allant tout droit au fait. En faire un usage
modéré.

4) Correspondance administrative

a. La correspondance, qu’est-ce ?

C’est le fait d’entrer en contact, communication avec quelqu’un. C’est aussi, « avoir des
relations par écrit entre deux personnes qui ont échangé des lettres ». transféré dans le
domaine de l’administration, on parle de la correspondance administrative.

b. Type de correspondance administrative

On distingue plusieurs types de correspondances administratives, notamment :

- La circulaire : une lettre administrative à laquelle recourt une autorité pour donner
une instruction à un service donné ;
- La lettre circulaire : qui circule, qui passe de main en main. Lettre qu’on expédie sous
la même forme à plusieurs personnes.
- La note de service : une information précise émise par une autorité pour donner une
instruction à un service donné ;
- Le communiqué : une note de service, mais destinée à une large diffusion, affichée
aux valves à l’attention de toute la communauté.
51

- La lettre est un écrit que l’on adresse à quelqu’un (généralement par poste et sous
enveloppe) pour lui faire savoir quelque chose.
On distingue :
 La lettre ordinaire : dont le contenu est à la portée de tout le monde ;
 La lettre confidentielle : dont le contenu est réservé aux seuls destinataires (à
remettre à mais propres).

c) Quelques exigences relatives à une lettre administrative

Le rédacteur de la lettre administrative est tenu aux recommandations suivantes :


- Concernant la forme :
 Papier blanc ou légèrement teinté
 Lettre dactylographiée ou saisie
 Marge suffisante, spacieuse (1 cm ½ à gauche et à droite)
 Ponctuation correcte
 Il n’est pas indiqué de souligner les mots ou phrases supposés importants
 Indication du mois par son nom.
- Quant au fond :
La lettre ordinaire est adressée à l’autorité chaque fois que c’est nécessaire pour
échange d’informations, de renseignements.
Le numéro doit refléter les indices des autorités du service émetteur.
Ex : MINEPSP/ …

L’objet doit être clairement ressorti dans le coin gauche de la lettre et il doit résumer l’idée
principale de la lettre.

N.B. : Dans une lettre administrative, on ne réserve pas de copie pour information à un
inférieur lorsqu’on s’adresse au chef hiérarchique, sauf s’il s’agit d’un problème qui le
concerne. Le but principal de la copie pour information comme son nom l’indique est
d’informer et surtout de solliciter le suivi par l’autorité supérieure.
Comme dit précédemment, à propos de la lettre confidentielle, les remarques, les
blâmes, les mises en garde de l’autorité hiérarchique aux subalternes sont soumises à
la même procédure. On fera donc tout pour éviter le fuite d’informations.

Remarque : Les lettres anonymes ne font pas partie de la correspondance confidentielle et


elles sont prohibées.

d. Eléments d’une lettre administrative

Il s’agit des éléments essentiels ci-après :

- Le format du papier (A4) ;


- Lieu et date ;
- Le destinataire (la vedette) : son nom, service, B.P ou E-mail, adresse ;
- La formule d’appel (Mr, Mme, Mlle, …) ;
- L’expéditeur ;
- La ventilation (destinataire, copies pour information) : tout dépend de l’objet de la
lettre ; les intéressés selon leurs préséances ;
- L’en-tête de la lettre ;
- Les références : V/Réf : votre référence (le numéro de votre lettre), N/Réf : notre
référence (lle numéro de notre lettre) ;
- Le contenu (disposition) ;
52

- La signature et le sceau.
N.B. : L’original est réservé au destnataire.
Remarque :

- Les paragraphes commencent au milieu ;


- Les n° des lettres vont du 1er janvier au 31 décembre de l’année civile Ex/ de
001/2009 à X/2019 ;
- L’interligne : 1 cm ;
- La séparation des paragraphes : 2 interlignes ;
- Signer n’est pas paraphé.

e. le style

Une lettre administrative ne doit pas être longue ; elle doit être brève et concise. Le sujet
doit être étalé en marge dans l’objet. Il faudra utiliser les termes convenus dans un style
correct sans ambiguïté, sans détour. On évitera d’être bavard et surtout de commettre des
fautes d’orthographe et de grammaire.
N.B. : Les sentiments et la familiarité ne doivent pas être mêlées dans une correspondance
officielle.

f. Formules de politesse

Pour écrire une lettre officielle, il existe une terminologie appropriée quant aux formules de
politesse.
Ainsi, pour écrire :

 Au Président de la République :
- l’en-tête : Monsieur le Président de la République
En-dessous : « Avec nos hommages les plus déférents » ;
- la formule finale : Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République,
l’hommage de notre profond respect ;
 Au premier Ministre
- l’en-tête : A Son Excellence Monsieur le Premier Ministre ;
En-dessous : « Avec nos sentiments de profond respect » ;
- la formule finale : Veuillez agréer, Excellence le Premier Ministre, l’assurance de
mon profond respect ;
N.B. : Eviter le pluriel de majesté « nous, notre, nos, …

 Au Secrétaire Général :
- l’en-tête : Monsieur le Secrétaire Général ;
- la formule finale : veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l’assurance de
ma considération distinguée.
 A un Directeur du Ministère (Directeur chef de service)
- l’en-tête : Monsieur le Directeur ;
- la formule finale : veuillez agréer, Mr le Directeur, l’expression de mes
sentiments distingués ;
 A un religieux :
- l’en-tête : Monsieur le Révérend (pour un abbé …) ;
- Très cher révérend père (pour un supérieur du couvent) ;
- la formule finale : veuillez agréer …, l’hommage de mes sentiments très
respectueux.
 A un collègue :
53

- l’en-tête : Monsieur et Cher collègue ;


- la formule finale : veuillez agréer …, l’expression de mes meilleurs sentiments.
g. la signature

Dans la correspondance officielle, le nom complet de l’expéditeur suit toujours la signature :


- La fonction (en majuscule) ;
- La signature ;
- Le nom (en majuscule).

Remarque :

- Ne pas omettre les références : le numéro et la date de la lettre.


- Si l’agents signataire n’est pas titulaire de la fonction et/ou du grade, il signera a.i (ad
intérim), ici le poste n’est pas vacant : s’il y a délégation de pouvoir, il signera P.O.
(par ordre).
54

CB2 :
Dans une situation relative au bon fonctionnement d’une école secondaire, le
chef d’établissement devra avoir la compétence de réagir par des propositions
concrètes aux productions du professeur lors de ses observations de classes,
dans les unités pédagogiques de sa cellule de base et tenir correctement ses
documents pédagogiques.
(Situations : Observation de leçons, cellule de base de la formation et de
l’encadrement, documents pédagogiques du chef d’établissement).

THEME II : GESTION PEDAGOGIQUE

ACTIVITE 1 : OBSERVATION DE LEÇON

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques :
- lister les différents éléments à observer lors d’une observation de classe ;
- déterminer les moments d’observation de classe ;
- apprécier le respect des étapes d’une leçon par l’enseignant visité ;
- apprécier objectivement la leçon observée ;
- vérifier si l’objectif d’une leçon est atteint.

2. Support : fiche technique


3. Méthode et techniques : Exposé, brainstorming, discussion dirigée, travail de
groupe.
4. Durée : 115 minutes
5. Déroulement :

N° TACHES METHODE ET DUREE


TECHNIQUES
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 min
2 Définir les concepts : visite, leçon et observation. 10 min
3 Constituer des sous-groupes pour les tâches suivantes :
a) Dans une école, quels personnels sont habilités à
observer une leçon d’un enseignant ? Travail de groupe 50 min
b) dans une observation, quels sont les grands
moments d’intervention du chef d’établissement à
chaque ?
c) Que doit faire le Chef d’établissement à chaque
moment de l’observation ?
d) Quels sont les grands aspects à analyser dans
l’observation d’une leçon ? Faites-en un commentaire.
e) Quelle est la dernière activité que le chef
d’établissement doit mener avec l’enseignant avant de
confirmer son appréciation de la leçon ? Donnez-en le
contenu ?
4 En plénière, le rapporteur de chaque sous-groupe Exposé
présente la production de son équipe, suivie des Discussion dirigée 30
commentaires des membres des autres sous-groupes et minutes
du facilitateur.
55

5 Questions de synthèse
Discussion dirigée 20 min
 Quels sont les aspects que le chef
d’établissement peut contrôler avant d’entrer
dans la salle de classe pour visiter en
enseignant ?
 Par quels aspects, le chef d’établissement doit-il
commencer lors de l’échange entre lui et
l’enseignant après la leçon ?
 Que pensez-vous d’un chef d’établissement qui
se met à blâmer un enseignant en classe,
devant les élèves, à la suite d’une erreur
commises ?
 Doit-on laisser un enseignant continuer à
enseigner des erreurs aux élèves ?

B. FICHE TECHNIQUE

OBSERVATION DE LEÇON

1. Définitions :

- Visite : le fait de se rendre un dans un lieu pour procéder à un examen, une


inspection.
- Leçon :
 Enseignement donné par un enseignant, dans une salle de classe pendant 50
minutes.
 Une séquence didactique
 Ensemble d’activités organisées, structurées et dirigées par le maître dans le but
d’amener les élèves à acquérir de nouvelles connaissances.
- Observation : étudie, examen attentif, étude scientifique d’un phénomène sans
volonté de le modifier.

2. Personnes habilitées à observer les classes au secondaire

1. Le chef d’établissement
2. Le conseiller pédagogique
3. Le conseiller d’enseignement (dans les écoles conventionnées)
4. L’inspecteur

3. Les moments d’une observation de classe

Les opérateurs pédagogiques habilités à observer des leçons dans les salles de classes
doivent nécessairement respecter les trois moments ci-dessous pour espérer atteindre les
objectifs poursuivis :

a) Avant la leçon
b) Pendant la leçon
c) Après la leçon.
56

a) Avant la leçon

Le chef d’établissement ou son adjoint prendra le dossier de l’enseignant pour :

- Prélever les renseignements administratifs nécessaires ;


- Lire les remarques et conseils des visites précédentes pour voir s’il a fait des progrès
ou a régressé ;
- Consulter ses prévisions des matières (copies de la direction) pour voir si la matière
qu’il enseignera est celle prévue et si elle est en conformité avec le programme
national. Est-il en retard ou en avance par rapport à ses prévisions ?
- Voir la grille horaire pour savoir si le moment indiqué convient pour visiter
l’enseignant.

b) Pendant la leçon

A cette étape, le chef d’établissement (ou son adjoint) se mettra calmement au fond de la
classe pour observer, avec un œil vigilant et critique, le déroulement de la leçon. Il s’interdira
d’interrompre brutalement l’enseignant. S’il faut le faire, il usera de beaucoup de tact et de
discrétion (sur papier ou par un geste).
57

ACTIVITE 2 : LA CELLULE DE BASE DE LA FORMATION ET DE L’ENCADREMENT

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement doit être capable de (d’) :

- Rappeler la définition d’une Cellule de base ;


- Donner la structure d’une Cellule de base ;
- Décrire le fonctionnement d’une Cellule de base ;
- Donner l’importance d’une Cellule de base ;
- Relever les difficultés rencontrées par une Cellule de base ;
- Proposer les solutions de rémediation à ces difficultés ;
- Sensibiliser ses collègues sur l’importance du fonctionnement d’une Cellule de base
dans leurs écoles ;
- Opérationnaliser la Cellule de base au sein de l’établissement.

2. Durée : 125 minutes


3. Support : outil sur la Cellule de base de la formation et de l’encadrement
4. Méthode et techniques : Exposé, discussion dirigée, travail de groupe et
brainstorming.
5. Déroulement :

N° TACHES METHODE ET DUREE


TECHNIQUES
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 min
2 Définir les concepts :
- formation – encadrement Brainstorming 15 min
- cellule de base de la formation et de l’encadrement
Unité pédagogique – leçon de démonstration – visite
d’encadrement – plage horaire
3 Constituer des sous-groupes pour les tâches suivantes :
a) donner les références juridiques du SERNAFOR
b) citer les activités principales de la cellule de base Travail de groupe 30 min
c) où se tiennent les réunions de formation ? citez
quelques activités à traiter à l’ordre du jour.
d) qui effectue une visite d’encadrement ? En quoi
diffère-t-elle d’une observation de leçon ?
e) Citer les tâches du chef de la cellule de base de la
formation et de l’encadrement.
f) Relever les difficultés rencontrées dans le
fonctionnement de la cellule de base et proposer des
pistes de solution.
g) Constituer la cellule de base d’une école.
4 En plénière, le rapporteur de chaque sous-groupe Exposé 20 min
présente la production de son équipe, suivie des Discussion dirigée
commentaires des membres des autres sous-groupes et
du facilitateur.
5 Chaque participant est invité à constituer la C.B de son Travail individuel 15 min
école
6 Chaque chef d’établissement passe devant les autres Exposé
58

pour expliquer comment il constitué sa C.B.


7 Questions de synthèse

1. Comment peut-on constituer les U.P au primaire ? Discussion dirigée 20 min


2. Qui doit diriger la C.B dans une école ?
3. Là où il n’existe aucun qualifié, combien d’U.P peut-
on constituer ?
4. Donner la différence entre une observation de leçon
et une visite d’encadrement

B. FICHE TECHNIQUE

La Cellule de base de formation et d’encadrement

1. Définitions

- La Cellule de base de la formation et de l’encadrement (CB) est l’école


organisée et structurée pédagogiquement pour répondre aux besoins de formation et
d’encadrement des enseignants.
- Formation : action d’instruire
- Encadrement : action de suivre un personnel que l’on a en charge afin qu’il renforce
ses compétences dans le domaine souhaité.
- Unité pédagogique : regroupement dans une école des enseignants de classes
parallèles ou de classes d’un même degré ou de disciplines apparentées en vue de
résoudre les problèmes de la sous-qualification dans leur école.
- Leçon de démonstration : une leçon donnée, après exploitation d’un outil
de formation en U.P., en vue de résoudre un problème soit scientifique, soit
didactique.
- Visite d’encadrement : visite organisée par le Chef de la cellule de base dans le
cadre des leçons de démonstration ou de leurs applications.

2. structure de la Cellule de base

- Le Directeur d’école est le chef de la Cellule de base. Il est le 1er responsable de son
école en matière de formation et d’encadrement. Dans certains cas, il peut déléguer
ses pouvoirs à son Adjoint ou au Surnuméraire, ou à un enseignant expérimenté.
- Les enseignants regroupés en unité pédagogique (UP) forment la base de la Cellule.
L’Unité pédagogique est soit une séquence d’enseignement de 30 minutes au
primaire, soit un regroupement des enseignants par degré ou par niveau. Elle est
dirigée par un enseignant qualifié, compétent, expérimenté et capable d’assumer les
charges de formation et d’encadrement.

N.B. En cas de carence d’enseignant qualifié ou de moyens didactiques, le chef de cellule de


base peut procéder au jumelage avec d’autres écoles des environs.

3. Fonctionnement de la Cellule de base

- Prévoir une plage horaire de deux séquences de cours consécutives par semaine pour
la réunion de formation et d’encadrement.
- Prévoir une fois par mois une réunion pédagogique générale au cours de laquelle
sera fait le point sur les activités de différentes unités pédagogiques.
59

4. Activités de l’Unité pédagogique

Il y a deux activités principales : la réunion de formation et la visite d’encadrement.

a) Lors d’une réunion de formation, les sujets à traiter peuvent être :


- Elaborer en commun les prévisions des enseignants d’un même niveau ou degré ;
- Exploiter les moyens didactiques disponibles dans l’établissement : programmes
scolaires, manuels, matériels didactiques, documents divers ;
- Examiner l’état d’avancement des enseignements et évaluer les activités
pédagogiques de la semaine écoulée ;
- Répartir et examiner les activités pédagogiques de la semaine ;
- Evaluer les résultats obtenus par les élèves aux devoirs, interrogations, travaux
pratiques, examens, etc. pour rémediation ;
- Guider les enseignants sur la tenue des documents pédagogiques ;
- Etudier les questionnaires d’examens, de tests, d’interrogations et devoirs ;
- Exploiter les outils de formation ;
- Organiser les leçons de démonstration ;
- Inventorier les moyens didactiques disponibles à l’école ;
- Etablir un rapport à chaque activité.

b) Au cours de la visite d’encadrement (visite que le directeur d’école, chef de la cellule


de base, effectue au moins une fois pa pour chaque enseignant), le directeur et
l’enseignant discutent et échangent sur le déroulement de la leçon. Il ne faut pas
confondre la visite d’encadrement et une observation de leçon. Il ne faut pas
confondre la visite d’encadrement et une observation de leçon qui elle, aboutit à une
note que le Directeur attribue à l’enseignant.

5. Tâches du Chef de la Cellule de base

5.1. Au début de l’année scolaire :

- Prévoir et intégrer les activités des unités pédagogiques dans l’horaire


hebdomadaire ;
- Etablir ou actualiser la composition de diverses unités pédagogiques.

5.2. Au cours de l’année scolaire :

- Tenir le dossier contenant :


a) la composition de la cellule pédagogique de base et celle des unités
pédagogiques ;
b) les plages horaires choisies pour les activités de formation ;
c) les classeurs avec les outils de formation ;
d) la liste des outils de formation reçue ;
e) les rapports mensuels de formation et d’encadrement ;
- Gérer les outils de formation en assurant leur conservation et leur circulation dans
l’établissement ;
- Diriger des r

5.3. A la fin de l’année scolaire


60

- Dresser l’état de besoins en matière de formation à partir des observations recueillies


tout au long de l’année scolaire ;
- Apprécier le corps enseignant en fonction, entre autres, de l’auto-formation ;
- Etablir le rapport annuel de la Cellule de base.

6. Outil de formation

C’est un moyen permettant à l’enseignant de compléter, de parfaire et d’approfondir ses


connaissances scientifiques et méthodologiques de base en vue de perfectionner ses
performances didactiques en classe et d’améliorer la qualité de son enseignement.

On distingue deux sortes d’outils :

- L’outil à caractère scientifique ;


- L’outil à caractère méthodologique.

a) L’outil à caractère scientifique :

- Il développe dans une branche donnée un point précis de la manière figurant au


programme d’une année d’études ;
- Il peut aussi être un moyen de développement et conscientisation. C’est
notamment le cas de certains outils de vulgarisation technologique, agricole et
sanitaire, qui dépassent le strict cadre de l’enseignement.
b) L’outil à caractère méthodologique décrit une méthode ou une technique utilisée dans
l’enseignement d’une discipline donnée.

7. Quelques difficultés

- Manque d’outils de formation ;


- Sous-qualification des enseignants ;
- Manque de manuels scolaires.

8. Pistes de solution

- Intensifier le suivi ;
- Disponibiliser les outils ;
- Conscientiser les enseignants.

9. Exploitation d’un outil de formation

L’outil de formation peut être exploité individuellement ou collectivement en suivant la


démarche ci-après :

- Prendre connaissance du titre (sujet de l’outil de formation) tout en se rendant


compte du niveau et la clase pour lesquels il est destiné ;
- Lire cursivement l’outil de formation tout entier ;
- Noter de mémoire les points principaux pour lesquels l’enseignent a reçu une
information neuve ;
- Faire la lecture intensive de l’outil de formation ;
- Noter les points utiles à la matière enseignable aux élèves ;
- Noter les points nouveaux non transmissibles aux élèves, mais utiles à la formation
de l’enseignant ;
61

- Déterminer quand et comment enseigner la matière transmissible aux élèves et


contenue dans l’outil de formation.

 Quand ? Déterminer dans quelle (s) leçon (s) la matière sera vue en se référant aux
programmes et aux prévisions des matières ;
 Comment ? Adapter la matière enseignable de l’outil de formation au milieu de
l’élève, chercher le matériel didactique ou le faire fabriquer.

10. Référence juridique et mission du SERNAFOR

Le SERNAFOR a été créé en 1984 par l’arrêté départemental n°CABMIN/001/0002/84 du 17


mars 1984. Il lui a été assigné la mission de relever le niveau de l’enseignement en luttant
contre la sous-qualification et méthodologique des enseignants.

11. Conclusion

La baisse de la qualité de l’enseignement en RDC est accentuée par la sous-qualification qui


ronge beaucoup nos enseignants, ceci est une réalité qui doit interpeller tout opérateur
pédagogique responsable, notamment les chefs d’établissements scolaires.

La C.B., entant qu’école organisée et structurée pédagogiquement pour lutter contre la sous-
qualification des enseignants, constitue une piste de solution à la la portée de tous. Son
installation et son fonctionnement dans cahque école revêtent un caractère obligatoire.

Chef d’établissement, conseiller d’enseignement et Inspecteur doivent veiller de manière


toute particulière.
62

ACTIVITE 3: DOSSIERS ET DOCUMENTS PEDAGOGIQUES D’UN CHEF


D’ETABLISSEMENT

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques :

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement doit être capable de (d’) :


- Enumérer et expliquer correctement :
 Les documents pédagogiques de référence ;
 Les documents pédagogiques à initier ou à réactualiser.

2. Support : R.I.O.
3. Méthode et techniques : Exposé, questionnement, discussion dirigée, travail de
groupe.
4. Durée : 95 minutes
5. Déroulement :

N° TACHES METHODE ET DUREE


TECHNIQUES
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 min
2 Les participants répondent aux questions ci-après :
- Quelles sont les preuves que le chef Questionnement 10 min
d’établissement peut produire pour qu’il gère
son école sur le plan pédagogique ? Discussion dirigée
- Qui produit ou doit détenir ces preuves ?
3 Constituer des sous-groupes pour répondre aux
préoccupations ci-dessous :
Travail de groupe
Citer les documents pédagogiques que doit détenir un 25 min
chef d’établissement en les regroupant en :
- Documents de référence ;
- Documents à initier ;
- Documents reçus en copie pour prise de
connaissance, suivi ou exploitation.
4 En plénière, le rapporteur de chaque sous-groupe Exposé
présente la production de son équipe, suivie des Discussion dirigée 25 min
commentaires des membres des autres sous-groupes et
du facilitateur.
5 Questions de synthèse

- Citez les différentes gestions du chef Discussion dirigée 25 min


d’établissement.
- En quoi consiste la gestion pédagogique ?
- Citez et expliquer quelques documents de la
gestion pédagogique.
63

B. FICHE TECHNIQUE

Les documents pédagogiques du chef d’établissement

a. Documents de référence

1. Programmes
2. Recueil des directives et instructions officielles
3. Revue « Educateur »
4. Revue de l’Inspecteur
5. Outil : Réunion de la rentrée scolaire

b. Documents à initier ou à actualiser

6. Plan d’opérations
7. Journal d’activités ou agenda
8. Prévision des matières
9. Attribution des enseignants
10. Horaire des cours
11. Liste des manuels utilisés
12. Liste des matériels d’enseignement et des matériels informatiques
13. Questions d’examen
14. Sujets des devoirs/interrogations
15. Copies d’interrogations
16. Copies d’examens
17. Cellule de base de la formation et de l’encadrement
18. Rapport des réunions pédagogiques
19. Rapport du conseil des enseignants
20. Contrôle des documents pédagogiques
21. Visite de classes
22. Rapport sur les leçons de démonstration
23. Rapport sur l’encadrement des sous-qualifiés
24. Rapport sur la formation continue des qualifiés

c) Documents reçus pour information, suivi ou exploitation

25. Inspections pédagogiques (C3)


26. Outils de formation
27. Inspection de la formation (F1)
64

C3B :
Dans une situation relative au bon fonctionnement d’une école secondaire, le chef
d’établissement devra avoir la compétence d’élaborer un budget annuel et de tenir
correctement la comptabilité et livre de caisse pour une gestion rationnelle des
fonds de son école.
Situations : Prévisions budgétaires, livre de caisse).

THEME III : GESTION FINANCIERE

ACTIVITE 1 : PREVISIONS BUDGETAIRES

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement doit être capable de (d’) :

- Définir les concepts : budget, prévisions budgétaires, solde ;


- Gérer les finances de son école en veillant sur le principe sacré de l’équilibre
budgétaire ;
- Tenir correctement la comptabilité de son école ;
- Elaborer correctement les prévisions budgétaires pour une gestion rationnelle des
fonds de son école ;
- Exécuter rationnellement les prescrits budgétaires.

2. Supports : canevas de prévisions budgétaires, Arrêté fixant divers frais.


3. Méthode et techniques : exposé, brainstorming, discussion dirigée, travail de
groupe.
4. Durée : 160 minutes
5. Déroulement

N° TACHES METHODE ET DUREE


TECHNIQUES
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 min
2 Définir les concepts : prévision, budget, solde, prévision
budgétaire, comptabilité, état financier, recouvrement Brainstorming 10 min
des fonds, engagement des dépenses, gestion
comptable.
3 Répondre d’abord individuellement aux questions
suivantes:
- citer les préalables à réunir avant d’amorcer le travail
d’une prévision budgétaire.
- énumérer les sources de recettes d’une école. Travail individuel 15 min
- donner les postes des dépenses dans une école.
- qu’entendez-vous par hiérarchie des dépenses ?
- expliquer l’expression : il faut pondérer les dépenses.
- reproduire le canevas d’une prévision budgétaire.
- qu’entendez-vous par l’exécution du budget et suivi de
l’exécution du budget ?
65

4 Constituer des sous-groupes pour répondre aux Travail de groupe


questions ci-dessus posées. 20 min
5 En plénière, le rapporteur de chaque sous-groupe Exposé
présente leur production, suivie des commentaires des Discussion dirigée 30 min
autres membres et du facilitateur.
6 Chaque participant, au vu de ce qui a été dit, élabore un Travail individuel
projet de prévision budgétaire pour son école sur base 30 min
des données de l’année écoulée.
7 En plénière, quelques chefs d’établissement choisis au Exposé
hasard présentent le projet de leurs prévisions Discussion dirigée 30 min
budgétaires, suivis des commentaires de l’assistance.
8
Questions de synthèse

- Dans une école, à qui incombe la responsabilité de Discussion dirigée 20 min


l’élaboration des prévisions budgétaires ?
- Que signifie « pondérer les dépenses » ?
- Citez les dépenses imposées dans une école.
- Quels conseil peut-on donner à un chef
d’établissement pour que ses P.B. soient réalistes ?

PREVISONS BUDGETAIRES

B. FICHE TECHNIQUE

1. Définitions des concepts

- Gérer : c’est administrer les affaires ou les intérêts d’une entreprise pour son propre
compte ou le compte d’autrui (selon le Petit Robert).
En tant qu’une entreprise, le responsable scolaire est appelé à gérer le temps, le
patrimoine, l’administration, la pédagogie et les finances
- Prévoir : c’est envisager comme probable une chose, une situation ou un événement
à venir.
- Prévision : vient du verbe prévoir qui signifie « voir avant » penser avant sur ce qui
pourra arriver autour de …
- Budget : acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses d’un
service.
 C’est un état prévisionnel contrôlé des dépenses et des recettes d’une entreprise
pendant une période déterminée, cela e fonction des objectifs qu’elle s’est assignés
par rapport au compte de l’exploitation de l’année écoulée.
 NB. Toute école a l’obligation d’élaborer chaque année une prévision budgétaire pour
l’exercice à venir.
- Prévision budgétaire d’une école : acte par lequel sont prévues les recettes et les
dépenses des finances d’une école. Processus d’évaluation des recettes et des
dépenses du budget de l’Etat pour l’année à venir (Grand Dictionnaire encyclopédique
Larousse).
- Comptabilité : c’est l’inscription des opérations comptables (encaissement et
décaissement). En finances, ensemble des techniques d’enregistrement des entrées
et des sorties financières d’une entreprise, d’une administration, d’une association.
- Etat financier : c’est le bilan de la situation des comptes en termes des revenus et
des dépenses.
66

- La gestion financière concerne l’ensemble des activités b (opérations) propres aux


finances (argent de l’Etat) dans une école. Il s’agit de tous les fonds qui entrent dans
une école quelle que soit leur provenance. La gestion financière porte sur les
opérations suivantes :

 L’élaboration des rapports comptables


 Le recouvrement des fonds auprès des contribuables (élèves, personnes privées…), la
récupération des prêts, l’encaissement des fonds provenant de l’autofinancement
 L’engagement des dépenses suivant la prévision budgétaire élaborée : achats, prêts
au personnel, payement des salaires ou primes, réfections et réparations,
constructions des salles.
 La gestion comptable concerne la tenue des documents comptables d’une école. En
effet, tout acte de gestion posé doit être consigné dans un document pour le suivi
par les contrôleurs. Il s’agit des documents suivants :
- Les documents relatifs à la sortie des fonds : le facturier, les fardes des bons de
sortie et des bons de caisse.
- Le document relatif aux recettes et dépenses : c’est le livre de caisse ou journal de
caisse.

2. Elaboration du budget

Le Chef d’établissement devrait inclure une approche de toute l’école dans le projet du
budget, c’est-à-dire toute personne à impliquer dans la mise en œuvre du budget devrait
aussi être impliquée dans son élaboration.

A. Préalables pour l’élaboration d’une prévision budgétaire

1° Objectifs et programme d’action

Il s’agit de fixer les objectifs et les exprimer en termes d’actions à réaliser à court, moyen ou
long terme (importance de l’action, poids de son coût, échéance).

2° Données de base

Il s’agit de rechercher les données qui influeront sur les prévisions, à savoir :
- type de l’école (ordinaire, spéciale, professionnelle…) ;
- structure de l’école ;
- nombre d’enseignants et autres personnels ;
- nombre d’élèves ;
- état des bâtiments ;
- texte légal fixant les frais à payer et leur répartition.

3° Inventaire des besoins

Les besoins, une fois connus et codifiés sur base de ceux de l’exercice écoulé, doivent être
ajustés ainsi que leurs coûts.

- Relever ceux qui étaient sous-estimés ou surestimés.


- Diminuer les dépenses trop élevées.
- Supprimer celles qui n’ont plus de raisons d’être (d’exister).
67

N.B. : Un conseil au chef d’établissement :


 Etre réaliste et rationnel
 Pas de gaspillage pour le prestige.

4° Analyse et sélection des besoins

D’après le plan établi, sélectionner les besoins à satisfaire en les plaçant en fonction des
objectifs à court, moyen ou long terme. Tous les besoins ne doivent pas être satisfaits au
même moment ou en une année.
Les plus important, à court terme et urgents, seront retenus et satisfaits, peut-être, en
totalité tandis que ceux à moyen et long termes trouveront leur réalisation de manière
progressive.

5° Prévision des données du marché

Pour un travail convenable, le chef d’établissement doit préalablement s’informer sur le coût
des articles sur le marché :

- comparer les prix de différentes maisons commerciales ;


- les achats se feront après cette analyse des prix (factures pro forma)
- il s’agit des commandes des travaux, le chef d’établissement comparera les différents
devis qu’il aura soin de rassembler ;
- préférer les maisons sérieuses aux revendeurs dont les articles sont parfois de qualité
douteuse.

B. Etablissement des prévisions budgétaires

Pour l’établissement des prévisions budgétaires en RDC, le troisième trimestre de l’année


scolaire précédente paraît être le meilleur moment. Ainsi, on prendra en considération eux
grands volets : d’un côté les recettes prévisionnelles et de l’autre les dépenses
prévisionnelles.

a) Sources des recettes

Les recettes scolaires proviennent principalement de :

- minerval ;
- frais d’internat, là où il existe ;
- frais de fonctionnement ;
- frais de participation aux évaluations nationales (examen d’état, jurys cycles courts ;
- frais d’assurance (SONAS) ;
- frais d’intervention ponctuelle ;
- apport de l’initiateur ;
- produits de l’autofinancement ;
- dons et legs …
N.B. : il existe aussi des frais techniques et ceux de la formation professionnelle.
68

b) Les dépenses prévisionnelles

Catégories de dépenses, il yen a cinq :

1) Les dépenses d’investissement : elles relèvent du budget extraordinaire et sont


couvertes par les frais d’intervention ponctuelle. Elles visent :
 L’enrichissement du patrimoine scolaire ;
 L’amélioration de l’infrastructure scolaire, tel est le cas de construction des
bâtiments ;
 L’aménagement ou la réfection des locaux et ateliers ;
 L’achat des bancs-pupitres, mobiliers, manuels ;
 L’achat des matériels informatique, etc.

2) Les dépenses d’entretien et de réparation : visent à maintenir constamment les


conditions de viabilité de l’école. Elles sont couvertes par les frais de fonctionnement
et relèvent du budget ordinaire de l’école. Elles ont donc pour but principal :
 La maintenance des locaux et ateliers ;
 Les équipements scolaires ;
 La réparation des bancs-pupitres.

3) Les dépenses de consommation : elles servent à assurer le fonctionnement courant


de l’école :
 Le loyer des bâtiments ;
 La consommation d’eau et d’électricité ;
 L’achat des divers intrants ;
 L’achat des fournitures scolaires.

4) Les frais généraux : ce sont des dépenses relatives aux loisirs (sport, excursion,
cinéma), à l’infirmerie, aux soins d’urgence, aux déplacements de service, à
l’assurance sociale. Elles sont couvertes par les frais de fonctionnement.
5) Les dépenses spéciales : ce sont des dépenses souvent engagées pour accorder des
primes d’encouragement aux personnels enseignants et aux ouvriers, et pour payer le
personnel non encore mécanisé. Elles sont couvertes par la contribution des parents
et relèvent du budget extraordinaire.

C. La hiérarchie des dépenses

L’établissement de la hiérarchie des dépenses est une tâche ardue, car elle suppose une
connaissance parfaite de l’école : son infrastructure, son patrimoine et son fonctionnement
antérieur. C’est cette connaissance objective qui aidera le chef d’établissement à établir cette
hiérarchie, tout en gardant frais en sa mémoire, le plan établi et les objectifs à atteindre.
Suivant que les préalables évoqués ci-haut sont bons ou mauvais, le chef d’établissement
élaborera un budget ordinaire (B.O) pour assurer le fonctionnement, soit un budget
extraordinaire (B.E) pour réhabiliter l’infrastructure.

A titre illustratif,

Pour le budget ordinaire (B.O)


- Consommation : 65%
- Entretien et réparation : 15%
- Frais généraux : 20%
69

Pour le budget extraordinaire (B.E)


- Investissement ;
- Prime d’encouragement du personnel ;
- Paiement du personnel engagé par l’école ;
- Autres dépenses autorisées par les parents…

La pondération des dépenses


Pondérer les dépenses revient à savoir établir les priorités dans les dépenses.

Modèle d’une prévision budgétaire d’une école

RECETTES DEPENSES
N° LIBELLE Taux Montant à N° LIBELLE Montant à
pratiqué percevoir dépenser
01 Minerval (trésor) 50 FC 01 Minerval (Trésor)
Enfants enseignants - -
Autres enfants
50 FC x Nombre Elèves 50 FC X FC X FC
02 SONAS 100 FC 02 SONAS
100 FC x Nombre
Elèves Y FC Y FC
03 Fonctionnement 03 Fonctionnement
- Subvention de l’Etat Z FC Proved
- F.F.E. Enseignant E.E :
- tF.F x Nombre Elèves Z FC tF.F x nombre Elèves N FC
- F.F autres Elèves Z FC A.E
t x Nombre Elèves t x nombre élève N FC
- Autofinancement Z FC
Sous-total Z FC
IPP
Même calcul N FC
SOUS-PROVED
Même calcul N FC
INSPOOL
Même calcul N FC
- Entretien et
réparation N FC
- Fourniture N FC
- Rencontre locale N FC
- Soin de santé N FC
- Assistance sociale NFC
- Loisirs N FC
Sous-total FC
Imprévus FC
Total général YZ FC Total général FC

N.B. : Il est conseillé au Chef d’établissement d’équilibrer ses dépenses avec les recettes.

1. Exécution du budget

Pour une bonne mise en œuvre du budget,


70

1) Le chef d’établissement doit prendre en charge les activités suivantes :


- Collecte de différents types de fonds ;
- Gestion des montants en espèce ;
- Gestion de la comptabilité ;
- Rédaction des rapports financiers.

2) Le chef d’établissement est chargé de la collecte et l’affectation des fonds comme


ceux provenant :
- Des frais scolaires ;
- Des compétitions ;
- Des sponsors.
Ainsi, si vous tentez une caisse, chaque modification de cette caisse, entrée et sortie, doit
être notée dans le cahier (livre) de caisse.

D. Suivi du budget

Il ne suffit pas seulement d’élaborer le budget, mais, il convient également de se rassurer de


sa bonne exécution. Ce qui implique un suivi permanent afin de dégager constamment des
écarts et mener les actions correctives le plus tôt possible.
En outre, le chef d’établissement doit s’assurer que chaque personne qui exécute des
fonctions liées aux finances le fait correctement at aux bons moments.
Pour une bonne gestion, le chef d’établissement ouvrira des fiches pour le suivi de la gestion
du montant de chaque poste de dépenses.

A titre d’exemple :

FICHE : SONAS (Minerval – fonctionnement/entretien – etc) Année scolaire ……..


Date N°document Libelle Montant Montant cumulé
dépensé
71

ACTIVITE 2 : TENUE DES DOCUMENTS COMPTABLES

LE LIVRE DE CAISSE

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques :

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement devra être capable de (d’) :

- Tenir correctement le livre de caisse de l’école ;


- Annuler correctement une erreur d’écriture ;
- Contrôler la tenue si le livre de caisse est rempli par une tierce personne.

2. Supports : T.N et craie, modèle de livre de caisse d’une école.


3. Méthode te techniques : exposé, questionnement, discussion dirigée, travail
de groupe.
4. Durée : 115 minutes
5. Déroulement :
N° TACHES METHODE ET DUREE
TECHNIQUES
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 min
2 Définir les concepts :
- livre de caisse Brainstorming
- libellé
- entrée
- sortie 20 min
- montant annulé
- cahier de perceptions
- reçu
-
Donner l’importance de : Discussion dirigée
- livre de caisse
- cahier de perceptions
3 Constituer des sous-groupes pour les activités ci-après :

a) Citer les différentes rubriques d’un livre de caisse


b) Tracer le modèle d’un livre de caisse et montrer
comment le tenir ; Travail de groupe 40 min
c) Donner un exemple d’annulation d’une fausse
écriture
4 En plénière, le rapporteur de chaque sous-groupe Exposé
présente la production de son équipe, suivie des 30 min
commentaires des membres des autres sous-groupes et Discussion dirigée
du facilitateur.
5 Questions de synthèse Exposé
Discussion dirigée 30 min
- Dans une école, qui porte la responsabilité de la tenue
du livre de caisse ?
- Que faire, en cas d’une erreur d’écriture dans un livre
de caisse ?
- Quand doit-on tenir le livre de caisse ?
72

B. FICHE TECHNIQUE

LIVRE DE CAISSE

1. Définitions :

- Livre de caisse : document dans lequel on inscrit toutes les recettes et toutes les
dépenses effectuées au profit de l’école, chaque fois qu’il y a une opération effectuée
(recette ou dépense).
- Libellé : désignation de l’opération. Ex : achat papiers.
- Entrée : recette, encaissement, montant perçu.
- Sortie : dépense, décaissement.
- Montant annulé :en cas d’écriture avec erreur, il faut annuler cette écriture ; le
montant faussement transcrit est annulé.
- Cahier des perceptions : un cahier dans lequel le chef d’établissement enregistre,
au jour le jour, les noms des élèves, leur classe et le montant versé.
- Reçu : est un document que l’on délivre à l’élève qui a payé l’argent. Il constitue une
preuve de paiement. Il est délivré à l’élève au moment où il verse son argent.

2. Importance du livre de caisse

Le livre de caisse est d’une importance capitale dans la gestion financière d’une école. Il
nous indique :

- Ce que l’on a déjà perçu, au jour le jour et dans l’ensemble (encaisse) ;


- Ce qui a été déjà dépensé (décaissement) ;
- Ce qui est resté dans la caisse (solde).
N.B. : Les différentes opérations du livre de caisse : encaissement, décaissement et le solde
doivent être exactes, exhaustives et fidèle, sans rature ni surcharge.
Le livre de caisse est dans une certaine mesure, le miroir de la gestion comptable d’une
école.

Importance du cahier des perceptions

Ce cahier permet d’enregistrer au jour le jour, les différents montants versés par les élèves.
C’est le document qui permet au chef d’établissement de tenir son livre de caisse, côté
recettes. Il est souvent utilisé en cas de revendications.
Pour plus de facilité, il est conseillé au chef d’établissement d’avoir un cahier des perceptions
pour chaque classe. Il doit être conforme aux reçus remis aux élèves.

3. Rubriques d’un livre de caisse

Le livre de caisse comporte les rubriques suivantes :

a) Date : celle du jour où l’opération est inscrite dans le livre de caisse ;


b) N° de pièce : au niveau de la comptabilité, toute pièce comptable doit recevoir un
numéro pour son classement ainsi et éventuellement, faciliter de la retrouver ;
c) Libellé : la désignation de l’opération à enregistrer ;
d) Débit : montant des dépenses, des décaissements ;
e) crédit : montant de recettes, d’encaissements ;
f) solde : montant qui constitue la différence entre les recettes et les dépenses.
g)
73

4. Types de disposition du livre de caisse

4.1. Disposition classique


Folio n°…….
Mois de :
Date N° pièce Libellé Entrées Sorties Solde

A la fin de l’année ou du trimestre, le chef d’établissement établit un rapport qui a deux


volets :

a) Un rapport comptable, en rapport avec les écritures comptables c’est-à-dire, les


chiffres ;
b) Un rapport financier, en rapport avec les espèces. (argent liquide).

La gestion courante

Pour mieux gérer et éviter les risques des dépassements des montants prévus pour tel ou tel
poste de dépenses, le chef d’établissement est invité à mettre sur pied des fiches à raison
d’une fiche par poste.

Rubriques de la fiche comptable

1. Poste : poste de dépenses


2. Montant : le montant accordé par la prévision budgétaire
3. Année : année scolaire
4. N° pièce : n° de la pièce au livre de caisse
5. Libellé : désignation de l’opération de la dépense
6. Montant : le coût de l’opération
7. Cumul : le total cumulé des dépenses engagées du poste en cause.

Avantage de cette fiche

Elle donne l’évolution des fonds affectés au poste et permet au chef d’établissement d’éviter
le dépassement du montant.

4.2. Livre de caisse auxiliaire des dépenses

N.B. : Ce livre a été mis à la disposition des Ecoles publiques pour la gestion des frais de
fonctionnement.
74

4.2.1. La page de garde

RDC
MINISTERE DES FINCANES
DIRECTION DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE

Dénomination de l’Ecole : ……………………………………………………………..


Adresse de l’Ecole : ………………………………………………………………………
Sous-Division de l’EPSP de : …………………………………………………………..
Division de : ………………………………………………………………………………….
District de : …………………………………………………………………………………..
Province de :………………………………………………………………………………….

LIVRE DE CAISSE AUXILIAIRE DES DEPENSES

Commencé le ………………………………………………….
Clôturé le ……………………………………………………….

4.2.2. Rubriques

Date :
Service : Ecole
Libellé : intitulé de l’opération
N° d’ordre : n° attribué à l’opération aux documents (factures)
Imputation : voir infra
Entrée de fonds : montant reçu
Sortie de fonds : coût de l’opération

4.2. Modèle de remplissage

DATE SERVICE LIBELLE N° IMPUTATION ENTREES SORTIE DE


D’ORDRE DE FONDS FONDS
2/09/08 C.H.B. Frais de 001 40.49 87.660 FC
fonctionnement
(Cpte Hors 1er trimestre 2008 N°
budget) mensuel
jusque fin
du mois
5/09/08 Inst. LIBIKI 15 boîtes de craies 002 41.10 4.500 FC
blanches
12/09/08 Inst. LIBIKI 10 journaux de 003 41.10 25.000 FC
classe
Totaux 87.660 FC 29.500 FC
Encaisse 58.160 FC
Balance 87.660 FC 87.660 FC
ème
7/10/08 C.H.B FF 2 trimestre 001 40.49 87.660 FC
Inst. LIBIKI 002 41.50
Totaux
Encaisse
Balance
75

4.3. Diverses imputations (relatives à une école)

Article Libellé
Littera
41.10 Fournitures et petits matériels du bureau
41.20
41.30 Matériel éducatif, récréatif, culturel et sportif
41.40 Fournitures et outils médicaux, chirurgicaux, pharmaceutiques et vétérinaires,
vaccins.
41.50 Articles et produits d’entretien divers
42.10 Pièces de rechange pour moyen roulant
42.20 Pièces de rechange pour autre équipement
43.10 Fertilisants, engrais, insecticides, désinfectants, éléments et produits chimiques
43.20 Carburants et lubrifiants, bois de chauffage
43.30 Semences
44.10 Alimentations (nourritures, aliments, boissons)
44.30 Vaisselles et ustensiles de cuisine
45.10 Tissus (drapeau, tapis, rideaux)
45.20 Habillement
46.10 Bois
46.40 Matériels de quincaillerie
46.50 Matériaux de couverture : tôles, tuiles, paille
46.60 Ciment, asphalte, sable et argile
51.10 Communication et télécommunication, cartes prépayées et abonnement
Internet
51.20 Poste et correspondance
51.30 Eau
51.40 Electricité
52.20 Impression, reproduction, reliure, conservation
53.10 Transport d’objets
53.20 Affrètement et location de moyens de transport
53.40 Frais de transport pour courses de service
54.00 Location immobilière, d’équipements et matériels
55.00 Entretien et réparation de matériels et d’équipements
55.30 Entretien et réparation d’équipements généraux (matériels éducatifs, récréatifs,
culturels et sportifs).
56.00 Soins vétérinaires et de protection de l’environnement.
57.00 Entretien, décoration et réparation d’ouvrages et d’édiffices.
76

CB4 :
Dans une situation relative au bon fonctionnement d’une école secondaire, le chef
d’établissement devra avoir la compétence de gérer rationnellement les ressources
et le patrimoine de l’école.
(Situations : Gestion du patrimoine, Esprit d’initiative et de créativité).

THEME IV : GESTION DU PATRIMOINE

ACTIVITE : GESTION DU PATRIMOINE

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement doit être capable de (d’) :

- Inventorier et identifier le patrimoine de son école ;


- Gérer rationnellement le patrimoine de l’école ;
- Tenir à jour et correctement les inventaires relatifs ;
- Utiliser le système des fichiers pour sauvegarder le patrimoine de l’école ;
- Suivre le mouvement de stock et programmer les achats pour éviter la rupture ;
- Déterminer tout ce qui constitue le patrimoine de l’école ;
- Protéger les biens, les conserver et les garder en bon état.

2. Support : Modèle de fiche de gestion de stocks


3. Méthode et techniques : Exposé, brainstorming, discussion dirigée, travail de
groupe
4. Durée :105 minutes
5. Déroulement :

N° TACHES METHODE ET DUREE


TECHNIQUES
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 min
2 Définir les concepts : patrimoine, meuble, immeuble,
inventaire, fiche d’inventaire, fiche de contrôle. Brainstorming 20 min

3 Constituer des sous-groupes pour :

a) établir la liste des biens faisant partie du patrimoine Travail de groupe 40 min
b) faire la différence entre : mobilier, équipement et
matériel
c) établir les fiches de leur gestion.
4 En plénière, le rapporteur de chaque sous-groupe Exposé
présente la production de son équipe, suivie de 30 min
commentaires des membres des autres sous-groupes et Discussion dirigée
du facilitateur.
5 Questions de synthèse :
- Qu’est-ce qu’un patrimoine ? Discussion dirigée 20 min
- Quelle différence faites-vous entre un immeuble et un
77

meuble ?
- Que signifie : « le patrimoine est vulnérable » ?
- A qui appartient le patrimoine ?
- Comment appelle-t-on les fiches du patrimoine
affichées dans une salle de classe ?

B. FICHE TECHNIQUE

GESTION DU PATRIMOINE

1. Définitions

- Patrimoine : le patrimoine est l’ensemble de biens meubles et immeubles appartenant


à une communauté, une collectivité, une institution ou un individu. Il est vulnérable,
c’est-à-dire peut se détériorer et se détruire, s’il est abandonné ou mal utilisé, etc.
- Immeuble : un immeuble est tout objet mobile de formes rigides servant à
l’aménagement de l’habitation, des locaux (Petit Robert).
- Fiche d’inventaire : la fiche d’inventaire est une fiche sur laquelle on dénombre les
biens d’un service et leur emplacement.
- Fiche de contrôle : est un document qui dénombre tous les biens sous la
responsabilité d’un individu (par ex : dans une classe).
- Matériel : ensemble d’objets de toute nature (machines, engins, mobiliers …)
- Avoir : biens, possession.

2. Gestion du patrimoine

Pour une bonne gestion du patrimoine, il faut recourir aux fiches d’inventaire et aux fiches
de contrôle.

Le patrimoine est quelque chose de vivant, matériel et dynamique. Il est hérité de ceux qui
ont précédé, les anciens. Il est entretenu et amélioré par les membres de la collectivité. Si le
patrimoine est abandonné, il se détériore. S’il est utilisé, il doit être entretenu. Ainsi une
école est un bien que se dote une collectivité. Une école abandonnée perd sa valeur, mais si
elle est occupée, les responsables doivent l’entretenir.

Le patrimoine appartient à la collectivité, à tous les membres de la collectivité.


Malheureusement, comme il appartient à tous, on a l’impression qu’il n’appartient à
personne, et personne n’en est responsable. C’est donc dire que le patrimoine acquis par
tous, appartient à tous et est à protéger, c’est-à-dire faire de sorte que le patrimoine ne
détériore pas.

Comment gérer le patrimoine ?

Il est possible de protéger le patrimoine en instaurant un système permettant de l’identifier,


de la maintenir et de l’améliorer. Plus le patrimoine est volumineux, plus le système de
contrôle sera complexe. Ainsi, quelque soit le système de contrôle, il est obligatoire d’établir
un inventaire comportant l’identification des biens comprenant l’emplacement du bien et son
état.

L’inventaire consiste donc à faire une revue détaillée et minutieuse, à dénombre les objets
et à les identifier (codifier). Nous pouvons distinguer trois sortes d’inventaires :
78

- L’inventaire permanent : celui qui permet à un gestionnaire à tout moment de


connaître le mouvement des stocks dans le dépôt ;
- L’inventaire intermittent : permet au gestionnaire de contrôler le mouvement des
stocks dans le dépôt, à la fin d’une période (mois, trimestre, semestre, année) ;
- L’inventaire physique ou extracomptable : c’est le fait de compter (palper) la réalité
de stock dans le dépôt.

A. Fiches d’inventaires

1. Le mobilier (ex : table (TA), banc (BA), etc.)

Exemple : Mobilier

Date
N° d’inventaire Type (nature) Emplacement Etat
d’acquisition
TA – 01 Bois 20/08/2007 Bureau du Préfet Bon
Métal 21/09/2008 Classe de 6ème Bon

L’équipement (ex : machine à écrire, photocopieuse, calculatrice, climatiseur, etc.)

Exemple d’équipement : ventilateur


Recto de la Fiche

Date
N° d’inventaire Marque N° série Emplacement Etat
d’acquisition
EQ – 01 COMPAQ 05/01/1997 Direction Bon
EQ – 02 OLIVETTI 15/06/2000 Direction Très bon

Verso de la fiche

Description Référence
Date Entretien/Réparation Coût Observation
machine pièce

2. Matériel : (exemple : portrait d’un personnage, tableau d’affiche, calendrier, rideau, bac à
sable, bac à papier, agrafeuse, etc.)

Exemple de matériel : Fiche 1

Quantité Désignation Etat Observation


10 Rideaux Au secrétariat
06 Bac à papiers Dans chaque classe

3. Fiche d’inventaires/Matériel didactique

Matériel didactique – Labo – Sciences


Quantité Désignation Etat
2 Poids de 5 Kg BON
5 Poids de 1 Kg BON
79

1 Chaîne arpenteur BON


12 Mètres à canne BON
3 Compas TRES BON
1 Sphère HORS USAGE

4. Les manuels scolaires

Exemple : manuels scolaires

Quantité Titre Editeur Etat Observation


6 Calcul 3 CRP BON

5. Fiche d’emprunt des livres de la bibliothèque

Fiche : Emprunt des livres


Date Titre du livre Auteur du Année Nom Date Signature
livre d’édition emprunteur retour emprunteur

Il est à noter que cette gestion incombe au chef d’établissement. S’il désigne quelqu’un
d’autre, ce dernier le fait en son nom.

B. Fiche de contrôle

Parallèlement aux fiches d’inventaire, le gestionnaire doit établir des fiches de contrôle. Ce
contrôle se fait annuellement er permet de connaître tous les biens qui sont disposés dans
un emplacement sous la responsabilité d’un individu. Ces fiches sont utilisées par les
responsables de l’école pour vérifier la disponibilité et l’état des biens.

Exemple :

Date Quantité Désignation Emplacement Etat Observations

C. Fiche de stock

ENTREES SORTIE STOCKS (SOLDE)

DATE QTITE C.U C.T DATE QTITE C.U C.T DATE QTITE C.U C.T
80

D. L’immobilier

Pour l’immobilier, la fiche porte sur :

- La situation : l’emplacement de l’immeuble ;


- Les certificats d’enregistrement ;
- La composition : la description des éléments ;
- La nature de la construction, exemple : bâtiment en béton ;
N.B. : Un bâtiment peut être en état durable, semi-durable ou provisoire ;
- Le service : exemple : approvisionnement en eaux, éléments de l’électricité ;
- Le plan : agencement des locaux ainsi que leur utilité (direction, classe, magasin,
sanitaire) sans perdre de vue l’emplacement des portes et des fenêtres.
81

THEME V : ESPRIT D’INITIATIVE ET CREATIVITE DES ACTIVITES PRODUCTIVES

ACTIVITE : ESPRIT D’INITIATIVE ET DE CREATIVITE DES ACTIVITES


PRODUCTIVES

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques :

A l’issue de cette activité, le chef d’établissement sera capable de (d’) :

- Créer les projets de production pour l’autofinancement de l’école ;


- Entreprendre les activités productives au profit de l’école ;
- Rentabiliser les activités de production là où elles existent.

2. Support : fiche technique


3. Méthode et techniques : exposé, brainstorming, travail en groupe, discussion
dirigée.
4. Durée : 130 minutes
5. Déroulement :

N° TACHES METHODE ET DUREE


TECHNIQUES
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 min
2 Définir les concepts : initier, initiatives, créativité, Brainstorming 10 min
activités productives.
3 Constituer des sous-groupes pour :

a) expliquer l’esprit managérial du chef d’établissement.


b) citer quelques activités productives pouvant être
organisées dans une école secondaire. Travail de groupe 35 min
c) donner l’impact de ces activités sur une école.
d) relever quelques obstacles à l’organisation et à la
réalisation de ces activités.
e) citer quelques stratégies qui favorisent l’esprit
d’initiative et de créativité.
4 En plénière, le rapporteur de chaque sous-groupe Exposé
présente la production de son équipe, suivie des 60 min
commentaires des membres des autres sous-groupes et Discussion dirigée
du facilitateur.
5 Questions de synthèse

- Définissez l’esprit managérial du chef d’établissement Discussion dirigée 20 min


- Citez cinq activités productives réalisables dans une
école.
- Citez quelques stratégies favorables à l’esprit
d’initiative et de créativité.
82

B. FICHE TECHNIQUE

1. Définitions :

- Initier : faire découvrir une science ou une vérité à quelqu’un ou aux autres ; mettre
au courant quelqu’un d’un mystère souvent lié à des cultes ; être le premier à
instruire quelqu’un.
- Initiative : action d’initier quelque chose ; par exemple : initier un projet, initier une
activité, etc.
- Créativité : c’est la disposition ou l’aptitude à réaliser, à inventer, à entreprendre
une activité, à prendre des initiatives. Cette notion fait penser à imaginer, à
construire ou à améliorer les conditions de vie ou de travail. L’esprit de créativité se
manifeste donc par des réalisations et des actes concrets.

La notion de la créativité fait appel à l’autofinancement : la matérialisation d’un programme,


d’un projet moral ou physique. C’est le financement interne.

2. L’esprit managérial du Chef d’établissement

Le Chef d’établissement doit être un homme formé, un cadre créatif, prêt à assumer sa
responsabilité en adoptant des méthodes et techniques de gestion, d’organisation efficace
grâce à ses aptitudes, son génie d’invention. Il est appelé à jouer le rôle de manager et doit,
de ce fait, développer son potentiel créatif afin de contribuer à l’essor et à l’épanouissement
de son école. Il devra compter avec l’imagination créatrice de ses agents, voire même la
favoriser, l’encourager pour une bonne ambiance de travail. Un bon manager doit savoir
prévoir, préparer, organiser, commander, contrôler, coordonner, perfectionner et évaluer.

3. Quelques activités productives d’une école secondaire

Les activités et microprojets ci-après, sont considérés comme petites unités de production,
génératrices des recettes dans une école.
Il s’agit de :
- Cantine scolaire,
- Une bibliothèque scolaire,
- Centre d’informatique (Bureautique et secrétariat publics),
- Jardins potagers scolaires,
- Elevage (volaille, porcherie, …),
- Moulins (maïs, manioc),
- Petite menuiserie,
- Stockage et vente des intrants,
- Atelier de fabrication (d’objets divers),
- Petite boulangerie et pâtisserie,
- Bistrot (vente de boissons sucrées),
- Construction d’une salle d’exposition,
- Décortiqueuse,
- Cordonnerie,
- Centre de formation de la communauté locale (pour moniteurs agricoles,
l’encadrement des fermiers et femmes maraîchères, l’encadrement des éleveurs,
l’alphabétisation,…).
83

En principe, toutes ces activités doivent s’intégrer dans le plan d’organisation du chef
d’établissement en tenant aussi compte de la spécificité de chaque école.

4. Impact de ces activités

Ces activités contribuent :

- A l’amélioration de la formation des élèves sous un aspect pratique,


- Au rayonnement de l’école ;
- A l’amélioration des conditions scolaires ;
- Au climat de convivialité ;
- A la recherche du bien être.

5. Quelques stratégies qui favorisent l’esprit d’initiative et de créativité

Les stratégies qui permettent de contourner ces obstacles sont :


- La formation,
- Le dialogue,
- La collaboration,
- La confiance à l’autre ;
- La co-responsabilité ;
- La tolérance.

Conclusion :

En tant que pilote, le chef d’établissement est le garant du bon fonctionnement de l’école.
Ses compétences, son charisme et son honnêteté lui confère le respect de tous.
Cette situation, ne le met hélas pas à l’abri des remarques et des suspicions de la part de
certaines personnes, aussi est-il important pour lui de faire part, au travers des différentes
réunions qu’il conduit des problèmes concernant la situation pédagogique et financière de
son école. So rayonnement au sein de la société est pour lui l’un des meilleurs atouts.
84

REFERENCES BIBLIGRAPHIQUES

- Journal officiel, statut du Personnel de carrière des Services Publics de l’Etat et


Règlements d’Administration, numéro spécial, Kinshasa, 15 août 2004.
- Journal officiel, La Constitution de R.D.C., numéro spécial, Kinshasa, 2006.
- Journal officiel, n° 15, Loi n° 81-003 du 17 juillet 1981 portant Statut du Personnel de
carrière des Services Publics de l’Etat, Kinshasa, 1981.
- MINSPEP, Recueil des directives et instructions officielles, 3ème édition, ELISCO,1998.
- MINEPSP, Circulaire n° MINEPSP/CABMIN/001/02126/91 portant instructions relatives
aux mesures disciplinaires à prendre par les Inspecteurs de l’Enseignement.
85

DEUXIEME PARTIE : ELEMENTS DE DROIT


86

SOMMAIRE

0. INTRODUCTION
0.1. Définition de concepts de base
A. Eléments de Droit Judiciaire
1. Objet de la Justice
 En matière pénale
 En matière civile
2. Autorité compétente dans le cas d’une affaire
 pénale
 civile
3. La procédure en matière
 pénale
 civile
4. Droits et devoirs du justiciable
B. Eléments de Droit Administratif

CONCLUSION

TABLE DE MATIERE
87

0. INTRODUCTION

Suggestion des thèmes introductifs :

Principe selon lequel « nul ne peut se rendre justice » sous peine de s’ériger lui-
même en transgresseur de la loi et de subir les sanctions conséquentes.

La Constitution a réservé le monopole de rendre la justice et d’instruire les affaires à


des institutions bien déterminées aux Cours et Tribunaux d’une part, aux Parquets
qui s’y sont attachés d’autre part, lesquelles sont animées par des autorités bien
précises.

Il convient donc aux citoyens de savoir comment porter un différend (ou conflit)
devant ces institutions et la manière dont celles-ci examinent et tranchent ces cas.

Pour prévenir l’arbitraire (c’est-à-dire des actes ou comportement en marge de la loi)


et les abus de pouvoir. La loi porte des limites aux pouvoirs des autorités judiciaires,
qu’il convient aux citoyens de connaître pour mieux défendre leurs droits.

0.1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE


a) Droit : Ensemble des règles fixant les conditions dans lesquelles doivent
s’établir les relations dans une société organisée.

b) Droit judiciaire : L’ensemble des règles légales qui gouvernent l’organisation


et le fonctionnement de la Justice.
Il comprend :
 L’organisation judiciaire : Règles de Droit qui déterminent l’autorité
déléguée par le Pouvoir Public qui aura pour mission de rendre justice, de
connaître des procès et de leur donner une solution.
 La compétence des tribunaux :
 La procédure : Le Droit Judiciaire examine comment un procès doit être
porté devant les tribunaux et les règles qu’il faut suivre pour que le litige
trouve sa solution finale afin qu’il soit considéré comme définitivement
tranché. Cette partie du Droit Judiciaire porte le nom de Droit Procédural.

c) Droit Administratif : Il a pour but essentiel de décrire l’organisation des


pouvoirs décentralisés suivant les principes adoptés par la Constitution.
Il étudie les différents services de l’administration. Il organise en outre les
services publics qui assurent des prestations à des particuliers.
 Procès : Instance devant un tribunal sur un différend entre deux ou
plusieurs parties.
 Litige : Contestation en justice.
88

 Accusé : Personne à qui l’on impute une infraction pénale.


 Inculpé : Personne contre laquelle est dirigée une procédure d’instruction.
 Prévenu : Personne qui doit répondre d’une infraction devant la Justice
pénale.
 Partie civile : Partie qui réclame des dommages-intérêts devant une
juridiction répressive contre l’auteur d’une infraction.
 Juridiction civile : Celles qui s’occupent des contestations d’intérêt
purement privé (divorces, héritages, etc.).
 Juridiction pénale : Celles qui concernent les actes mettant en cause
l’ordre et la tranquillité publique.
 Citation : Sommation de comparaître en justice délivrée par un huissier ou
un greffier.
 Officier de Police Judiciaire (OPJ) : Titre conféré par la Loi aux personnes
qui, à des titres divers, ont pour mission de constater les infractions et
d’en livrer à la justice les auteurs.
 Ministère Public : Les Officiers du Ministère Public (O.M.P.) sont des
magistrats établis auprès des cours et tribunaux pour présenter la société
et requérir l’application et l’exécution des lois.
 Saisine : Fait de saisir une juridiction.

A. ELEMENTS DE DROIT JUDICIAIRE

1. OBJET DE LA JUSTICE
a) Objectifs spécifiques :
 Amener les participants à distinguer clairement une affaire pénale
d’une affaire civile ;
 Connaître l’intérêt de cette distinction.

Sur cette liste, demander aux participants d’indiquer les problèmes à caractère pénal
et ceux à caractère civil (selon eux).
Questions introductives :

 Selon vous, quels sont les conflits qui peuvent être soumis à la justice ?
 Selon vous, parmi ces cas, lesquels ont un caractère pénal et lesquels ont un
caractère civil ?
 Selon vous, quels sont les critères qui distinguent une affaire pénale d’une
affaire civile ?
89

AFFAIRE CIVILE ET AFFAIRE PENALE

1. Quelle est la différence entre les deux ?


 Après les débuts dégager des critères de distinction (d’une part des intérêts
strictement privés contre des intérêts publics (=ordre public et bonne mœurs)
et d’autre part, sanctions civiles (restitution et réparation = dommages-
intérêts) contre des sanctions pénales ou peines (ex : emprisonnement,
amende, travaux forcés, peine de mort). Donner des exemples.

2. Quel est l’intérêt de cette distinction ?


 La nature de l’affaire détermine l’autorité compétente pour l’examiner et la
résoudre ;
 Aux affaires civiles s’appliquent les règles de la procédure civile et aux affaires
pénales celles de la procédure pénale.

Schéma n°1

Les conflits qui peuvent être soumis à la justice

Affaires pénales Affaires civiles

 Intérêt général (ordre public, 1. Intérêt privé


bonnes mœurs) ; 2. Violation du Code Civil
 Violation de la loi pénale (contrats et obligations
(=loi assortie de peines) conventionnelles)
 Sanction = peines  Sanction = restitution et/ou
(Emprisonnement, amende, réparation (dommages-
travaux forcés, intérêts
emprisonnement à  Exemples :
perpétuité, peine de mort) 1. Dettes non remboursées à
 Exemple : vol, viol, coups et l’échéance, désaccord entre
blessures volontaires, bailleur et locataire, conflit
assassinat, corruption, sur le partage de l’héritage,
concussion, extorsion, rupture des fiançailles,
adultère, bigamie, abandon divorces, etc.
de famille, etc.

Quelques infractions courantes et leur régime répressif

Partir de la liste élaborée par les participants.


90

Indiquer les éléments (ex : abus de confiance, arrestation arbitraire et détention


illégale, adultère, assassinat, avortement, destruction méchante, diffamation,
divagation d’animaux, épreuves superstitieuses, escroquerie, extorsion, grivèlerie,
injures publiques, menaces, non assistance à personne en danger, stellionat, tapage
nocturne, trafic d’influence, viol, violences et voies de fait, vol, …)

 Souligner qu’une infraction doit être prévue et sanctionnée par une loi pénale
(c’est-à-dire une loi qui est assortie de peines) ;
 Informer que, faute d’une loi pénale, un comportement, même contraire à la
morale, ne peut pas être qualifié d’infraction (ex : la sorcellerie, la prostitution,
le harcèlement sexuel, …).

2. AUTORITE COMPETENTE DANS UNE AFFAIRE CIVILE OU PENALE

Objectifs spécifiques :

 Savoir à quelle autorité judiciaire on peut s’adresser selon qu’on est en face
d’une affaire civile ou pénale ;
 Connaître les modes de saisine de ces autorités ;
 Connaître les pouvoirs dont disposent ces autorités judiciaires ainsi que leurs
limites ;
 Connaître les principaux actes que peuvent élaborer ces autorités et leur
conséquence juridique.

Questions introductives :

 Selon vous, à quelle autorité judiciaire peut-on s’adresser dans le cas d’une
affaire pénale ou dans le cas d’une affaire civile ?
 Selon vous, comment peut-on saisir ces autorités et quels sont les actes que
chacune de ces autorités peut poser pour examiner et trancher le problème
qui lui est soumis ?
 Demander aux participants de citer les autorités judiciaires qu’ils connaissent.
Généralement, ils citent pêle-mêle le Bourgmestre, le Chef de quartier, l’O.P.J,
le Magistrat, l’Administrateur du territoire, le Procureur Général, le Juge, le
Président du tribunal, le Procureur Général de la République, etc.
 Faire le tri avec le concours des participants, pour aboutir à la liste des
autorités judiciaires qui comprend l’Officier de Police Judiciaire (O.P.J),
l’Officier du Ministère Public (O.M.P) ;
 Expliquer que les autorités politico-administratives ne sont pas des autorités
judiciaires sauf si elles sont revêtues de la qualité d’O.P.J.
91

Quelle est l’autorité compétente dans le cas d’une affaire pénale ?

L’Officier de Police Judiciaire assermenté (O.P.J)

 Parler de son rôle ou de sa mission qui est de rechercher les infractions ou de


mener les enquêtes sous supervision du parquet dont il est l’œil.
Conséquence, un O.P.J ne peut pas clôturer un dossier à son niveau, il doit
toujours en faire rapport au parquet qui décidera de l’issue à lui réserver.
 Parler de la manière dont le problème (ou les faits) peut être porté à sa
connaissance par une plainte de la victime, par la dénonciation émanant d’une
tierce personne, en se saisissant d’office (c’est-à-dire de sa propre initiative)
et par réquisition d’information ou ordre d’enquêter émanant d’un magistrat
du parquet.
 Parler des pouvoirs et des actes qu’il peut prendre (convocation, procès-
verbaux de constat d’interrogatoire des suspects, d’audition des témoins,
actant ou enregistrant une plainte de saisie d’objets, de mise en garde à vue,
propositions d’amendes transactionnelles, etc.)
 Insister sur la gratuité des prestations de l’O.P.J, sur les limites de ses
pouvoirs et sur les sanctions auxquelles il s’expose en abusant (violation de
domicile, arrestation arbitraire aggravée par des tortures, coups et blessures
volontaires, concussion, corruption, extorsion, etc.)
 Evoquer la situation de flagrant délit (c’est-à-dire lorsque l’infraction est en
train de se commettre ou vient d’être commise) et souligner qu’en ce cas le
pouvoir de l’O.P.J augment car il peut alors, de sa propre initiative, poser les
actes qui nécessitaient auparavant l’autorisation préalable du parquet,
indiquer, enfin qu’un O.P.J qui abuse de ses pouvoirs ou commet des actes
arbitraires (ex : garde à vue de plus de 48 heures, coups de fouet,
rançonnement, …) peut être poursuivi par le Procureur de la République soit
suite à une plainte d’une victime pour une sanction administrative (retrait ou
suspension de son habilitation), soit pour des poursuites en justice.

L’Officier du Ministère Public (O.M.P)

 Parler de son rôle ou de sa mission (enquêter, instruire une affaire et décider


de poursuivre l’inculpé devant le tribunal ou de classer le dossier sans suite,
superviser le travail des O.P.J, etc.)
 Indiquer la manière dont une affaire peut être portée à la connaissance d’un
O.M.P (plainte, dénonciation, saisine d’office ou rapport d’un O.P.J)
 Faire une liste de ses pouvoirs et des actes qu’il peut prendre à cet effet
(mandat de comparution, mandat d’amener, mandat d’arrêt provisoire, etc.)
et les limites de ces pouvoirs (ex : pour le mandat d’arrêt provisoire = 5 jours
maximum).
92

Le Juge

 Préciser son rôle ou sa mission (dire le droit, trancher les litiges).


 Indiquer comment il peut être saisi d’une affaire (citation à prévenu, citation
directe).
 Parler de ses pouvoirs et actes (ordonnance de mise en détention préventive
pour 15 jours, ordonnance de confirmation de la détention pour un mois
d’abord, de mois en mois ensuite, jugement, …).

Quelle est l’autorité compétente dans le cas d’une affaire pénale ?

 Dire un mot l’incompétence de l’O.P.J et de l’O.M.P en matière civile (ex :


affaire de dette non remboursée à l’échéance, conflit entre bailleur et locataire
dans le cadre de leur contrat, rupture des fiançailles, divorce, etc.), sauf, bien
entendu, le cas d’une conciliation à l’amiable avec l’accord de toutes les
parties en conflit.
 Souligner la compétence de principe du seul juge civil que l’on saisit par une
assignation.
 Parler un peu du cas particulier des affaires qui impliquent des commerçants
(création des tribunaux de commerce) et de celles qui opposent des
employeurs à leurs travailleurs (création des tribunaux du travail et
conciliation obligatoire préalable devant l’inspection du travail).

Schéma 2
Plainte dénonciation
Saisine d’offre
AFFAIRE PENALE OPJ Rapport (note de l’OPJ)

OMP
Plainte dénonciation (Parquet)
Saisine d’offre

JUGE
(Tribunal)

Citation directe Citation directe

Assignation
Requête
93

3. PROCES

Objectifs spécifiques

 Connaître les étapes d’un procès et être capable de le suivre de bout en


bout ;
 Distinguer le rôle de chacune des parties d’un procès ;
 Connaître les voies de recours ouvertes à la partie non satisfaite du procès
(opposition, appel de cassation) ;
 Dégager, à partir de l’expérience vécue ou connue par les participants, les
principales étapes d’une affaire civile et d’une affaire pénale ;
 Identifier les parties au procès et le rôle de chacune d’elle.

Questions introductives :

 Selon ce que vous avez vécu ou vu, comment se déroule un procès ?


 Quelles sont, selon vous, les parties au procès pénal et quel rôle jouent-
elles ?
 Quelles sont, selon vous, les voies qu’on peut emprunter pour obtenir la
réformation (modification) ou l’annulation d’une décision judiciaire avec
laquelle on n’est pas d’accord ?

a. Comment se déroule le procès en matière pénale ?


 Identifier les parties qui interviennent au procès pénal selon que le juge a
été saisi par le biais du parquet, c’est-à-dire par une citation à prévenu
(juge, O.M.P, prévenu, partie civile et civilement responsable) ou
directement par l’une des parties, par une citation directe (juge, O.M.P,
partie citée, partie citante, civilement responsable, …)
 Décrire les grandes étapes du procès (appel du rôle, constatation de la
comparution des parties, vérification de la régularité des procédures,
lecture des préventions ou charges portées contre l’accusé, instruction de
l’affaire, réquisition du Ministère Public, plaidoirie des parties, prise en
libère de l’affaire, prononcé du jugement)
 Examiner les voies de recours ouvertes aux parties pour obtenir une
éventuelle réformation ou l’annulation d’une décision judiciaire qui leur
semble injuste ainsi que les délais pour exercer ces recours.
94

Schéma n°3

Procès pénal (Tribunal siégeant en matière pénale)

Juge pénal (tranche)

O.M.P. Greffier

Postule des dommages-intérêts


Se défend
Se défend

Partie civile qui réclame Prévenu Civilement responsable


une réparation
Ou (qui paie les dommages
Ou intérêts dus par son
Cité employé, son élève, son
Citant enfant ou son pupille
=l’accusé
Qui a directement saisi le
Tribunal sans passer par le
Parquet

Comment se déroule le procès en matière civile ?

Question introductive :

 Avez-vous déjà assisté (ou vu à travers la télévision) à un procès civil ? si oui,


quelles en étaient les grandes étapes ?
 Selon vous, quelles sont les parties à un procès civil ? quel rôle joue chacune
de ces parties (ou acteurs) ?

Objectifs spécifiques :

 Connaître les étapes essentielles d’un procès civil ;


 Etre capable de suivre et de comprendre le déroulement d’un procès civil ;
 Comprendre le rôle de chaque acteur d’un procès civil ;
 Etre capable d’informer son entourage sur le déroulement d’un procès civil ;
 Connaître quelques voies de recours pour obtenir la réformation ou
l’annulation d’un jugement avec lequel on n’est pas d’accord (opposition
appel, cassation) ;
 Identifier les parties qui interviennent au procès civil (juge, O.M.P,
demandeur, défendeur) ;
95

 Décrire les grandes étapes du procès civil (appel des affaires inscrites au rôle,
enregistrement de la comparution des parties examen de la régularisation des
actes de procédure, renvoi à une date future des affaires qui ne sont pas
prêtes, avis du Ministère Public, prise en délibéré de l’affaire et prononcé du
jugement) ;
 Examiner les possibilités de recours qui s’offrent à la partie qui souhaite
obtenir la réformation ou l’information d’une décision judiciaire qui ne le
satisfait pas ainsi que les délais pour exercer ces recours.

Schéma n°4

Procès civil (Tribunal siégeant en matière civile)

O.M.P JUGE CIVIL GREFFIER


(Tranche)

Postule une restitution Se défend


Ou une réparation

DEMANDEUR DEFENDEUR

4. LES DROITS ET DEVOIRS DU JUSTICIABLE

 Examiner les droits et devoirs du justiciable devant chaque autorité


judiciaire, c’est-à-dire à chaque étape de la procédure (devant l’O.P.J,
devant l’O.M.P et devant le juge) ;
 Relever le fait que souvent les droits reconnus aux justiciables
correspondent aux limites portées aux pouvoirs des autorités judiciaires ;
 Mentionner l’évolution de la qualité de l’accusé par rapport à l’évolution de
la procédure c’est-à-dire suspect ou auteur présumé de l’infraction devant
l’O.P.J, inculpé devant l’O.M.P et prévenu devant le juge.

Les droits

Objectifs spécifiques :

 Amener les participants à connaître les droits des justiciables devant


chaque autorité judiciaire ou chaque étape de la procédure judiciaire ;
 Les participants doivent être capable de nommer correctement le
justiciable en rapport avec l’étape de la procédure à laquelle il se trouve.
96

Questions introductives :

 Quels sont les droits du justiciable à chaque étape de la procédure (devant


l’O.P.J, devant l’O.M.P et devant le juge) ?
 Veuillez indiquer comment le justiciable est dénommé à chaque étape.

Droit du plaignant

 Droit de porter plainte ;


 Droit d’être entendu ;
 Droit à l’ouverture d’une enquête ;
 Droit à la gratuité de la procédure devant l’O.P.J et devant l’O.M.P ;
 Droit de postuler ou de renoncer à l’indemnisation ;
 Droit de mettre fin à l’action publique (ou aux poursuites pénales) dans des
cas très limités tel que l’adultère et la grivèlerie ;
 Droit de se faire assister ou représenter par un avocat ou par un défenseur
judiciaire à toutes les étapes de la procédure ;
 Droit d’exercer les voies de recours (appel, cassation) contre les décisions
judiciaires qui lui porte préjudice ;
 Droit de citer des témoins pour soutenir ses allégations ;
 Droit de s’adresser directement soit à l’O.M.P, soit au juge.

Droit de l’auteur présumé de l’infraction ou suspect (devant l’O.P.J)

 Droit à la présomption d’innocence tant que sa culpabilité n’a pas encore été
établie par un jugement définitif et ce, même s’il a été pris « la main dans le
sac » (en flagrant délit) ;
 Droit de se défendre et d’être écouté ;
 Droit d’être traité avec dignité
 Droit à l’intégrité physique (pas de tortures ni de services corporels et
autres) ;
 Droit aux visites de sa famille, aux soins médicaux et aux aliments s’il est mis
au cachot ;
 Droit de se faire assister par un avocat ou par un défenseur judiciaire de son
choix ;
 Droit de citer de témoins pour sa défense ;
 Droit d’être entendu dans la langue de son choix ;
 Droit à la gratuité de la procédure devant l’O.P.J ;
 Droit d’accepter ou de refuser de payer une amende transactionnelle lui
proposée par un O.P.J ;
 Droit de porter plainte à son tour contre le plaignant qui l’a accusé faussement
(dénonciation calomnieuse) ;
 Droit de poursuivre en justice un O.P.J qui abuse de ses pouvoirs (arrestation
arbitraire et détention illégale, concussion, extorsion, etc.) ;
97

 Droit de prendre connaissance du contenu des procès-verbaux avant


d’apposer sa signature ;
 Droit de demande à l’O.P.J de justifier sa qualité d’O.P.J (montre sa carte
d’O.P.J avant de répondre à ses questions ou même de l’accompagner ;
 Droit de faire observer l’incompétence de l’O.P.J lorsqu’il s’agit d’une affaire
civile (ex : dette non remboursée à l’échéance, conflit autour d’un contrat de
bail, désaccord sur le partage de l’héritage, etc.).

Droit de l’inculpé (=devant l’O.M.P)

 Droit à la présomption d’innocence ;


 Droit d’être traité avec dignité ;
 Droit d’être entendu dans la langue de son choix ;
 Droit de prendre connaissance des procès-verbaux avant d’y apposer sa
signature ;
 Droit d’obtenir le changement d’un O.M.P qui fait preuve de partialité et la
désignation d’un autre magistrat du parquet pour poursuivre l’instruction de
l’affaire ;
 Droit de solliciter la liberté provisoire s’il est placé en détention ;
 Droit d’être assisté par un avocat ou un défenseur judiciaire de son choix ;
 Droit de faire valoir l’incompétence de l’O.M.P en cas d’une affaire civile.

Droit du prévenu (=devant le juge)

 Droit à la présomption d’innocence ;


 Droit à un procès équitable ;
 Droit de se défendre et d’être écouté par rapport à ce qui est reproché ;
 Droit d’être entendu dans la langue de son choix ;
 Droit de se faire assister par un avocat ou un défenseur judiciaire de son
choix ;
 Droit de solliciter une assistance gratuite par un avocat s’il est indigent ;
 Droit d’être assigné ou cité devant son juge naturel, c’est-à-dire devant le
tribunal qui est désigné selon les règles impartiales de l’organisation et de la
compétence judiciaires ;
 Droit de récuser un juge, c’est-à-dire de réclamer le changement d’un juge
dont il doute de l’impartialité à cause de ses relations de parenté, d’alliance ou
d’amitié avec la partie adverse ;
 Droit au double degré de juridiction, c’est-à-dire de recourir à une juridiction
supérieure pour solliciter la réformation ou annulation d’un jugement qui ne le
satisfait pas.
98

Droit d’assigner le juge devant la Cour Suprême de Justice (prise à partie)


lorsque celui-ci rend sciemment un « mauvais jugement » ou commet une
grossière erreur…

Droit prisonnier (ou le condamné qui purge sa peine) :

 Droit d’être traité dignement ;


 Droit aux soins médicaux, à l’alimentation et aux loisirs ;
 Droit aux visites familiales et amicales conformément à l’horaire établi par les
autorités pénitentiaires ;
 Droit de solliciter sa libération conditionnelle dans les conditions prévues par la
Loi ;
 Droit de conférer (parler) avec son avocat ou son défenseur judiciaire en
dehors de tout témoin ;
 Droit au secret de sa correspondance avec son avocat ou son défenseur
judiciaire.

Schéma n°5

JUSTICIABLE AUTORITE JUDICIAIRE


(Accusé)

AUTEUR PRESUME DE O.P.J


L’INFRACTION

INCULPE O.M.P

PREVENU JUGE

Les devoirs

Objectifs spécifiques :

 Amener les participants à connaître les devoirs des justiciables à chaque


niveau de la procédure judiciaire.

Questions introductives :

 Quels sont les droits du justiciables à chaque étape de la procédure ?


99

Devoirs du plaignant :

 Devoir de dire la vérité au risque d’être lui-même poursuivi en justice pour


dénonciation calomnieuse ;
 Devoir de fournir les preuves de ce qu’il affirme ou prétend et ce, en vertu du
principe selon lequel « actori incumbit probatio » (c’est-à-dire la charge de la
preuve incombe à celui qui agit ou accuse).

Devoirs de l’auteur présumé de l’infraction (ou suspect) :

 Devoir de répondre à la convocation régulière émanant de l’O.P.J ;


 Devoir de collaborer à la manifestation de la vérité en ne posant aucun acte
susceptible d’entraver le bon déroulement de l’enquête ;
 Devoir d’exécuter tous les mandats légaux dont les O.P.J ou les agents des
forces de l’ordre sont munis (ex : mandat d’amener, mandat de perquisition,
etc.) ;
 Devoir de respecter l’O.P.J agissant dans le cadre de ses attributions.

Devoirs l’inculpé :

 Devoir d’obtempérer au mandat de comparution régulier lancé par l’O.M.P ;


 Devoir de collaborer à la manifestation de la vérité en répondant avec
sincérité aux questions de l’O.M.P ;
 Devoir d’exécuter tous les mandats légaux émis par un O.M.P (mandat
d’amener, mandat de perquisition, etc.) ;
 Devoir de respecter l’organe de la Loi qu’est le magistrat du parquet.

Devoirs du prévenu :

 Devoir de collaborer à la manifestation de la vérité en répondant aux


questions du juge et en versant au débat toute pièce susceptible d’éclairer le
tribunal ;
 Devoir de respecter le juge et le tribunal, et de ne pas perturber le bon
déroulement des audiences.

Devoirs du prisonnier :

 Devoir de se conformer au règlement intérieur du centre pénitentiaire ;


 Devoir d’exécuter sa peine, après l’épuisement de toutes les voies de recours.
100

CONCLUSION

 Rappeler l’importance de la connaissance des règles de la procédure judiciaire


par le citoyen en vue de mieux se défendre contre l’arbitraire et les abus de
pouvoir de certaines autorités et même politico-administratives ;
 Relever le fait qu’une bonne connaissance de règles de la procédure permet
également à toute personne de mieux assurer personnellement la défense de
ses intérêts en justice.

Source : Vade Mecum, Formation à l’animation du Droit, comment organiser une


formation aux notions élémentaires de Droit ? Tome I justice RCN et
Démocratie, janvier 2004.
101

TROISIEME PARTIE : ENVIRONNEMENT


SCOLAIRE
102

SOMMAIRE

CHAP. 0 INTRODUCTION

CHAP. I ENVIRONNEMENT

A. Eléments principaux
1. L’environnement géographique et physique
2. L’environnement social
3. L’environnement administratif
4. L’environnement politique

B. Autres éléments
1. Environnement à risques
2. Environnement à risques de contamination
3. Environnement comportant des éléments dangereux
4. Environnement polluant
5. Environnement disposant d’éléments fondamentaux à la vie
103

CHAP. 0. INTRODUCTION

L’école, puissant levier et moteur de tout progrès, est un moule pour


façonner des citoyens utiles à la société.

Sans sa structure et son fonctionnement, elle subit les influences de son


environnement. Son environnement multisectoriel doit retenir l’attention des
opérateurs pédagogiques dans leurs projets d’implantation des établissements
scolaires pour que ceux-ci atteignent les objectifs assignés.
104

CHAP. I. ENVIRONNEMENT D’UN ETABLISSEMENT SCOLAIRE

Dans les lignes qui suivent, nous relevons un certain nombre de facteurs
environnementaux qui influent effectivement sur la structure et le fonctionnement d’un
établissement scolaire.

A. ELEMENTS PRINCIPAUX

1. Environnement géographique et physique


 L’implantation de l’école a des effets déterminant sur sa structure, son
fonctionnement et son organisation ;
 Les écoles en centre-ville manquent souvent d’espaces extérieurs et l’accès à
certaines structures (sportives notamment) est problématique. Mais l’accès à d’autres
centres de ressources est facile : bibliothèque, musées… abords de ces écoles
souvent dangereux : sensibilisation aux règles de la sécurité routière ;
 Les écoles de périphérie : peu de possibilités d’être en contact avec un
environnement « naturel » : sorties avec moyen de transport ;
 Ecole rurales : activités de découverte de la nature plus faciles. Mais environnement
culturel souvent pauvre ;
 Les écoles rurales souffrent de manque d’enseignants qualifiés d’où la nécessité des
écoles de proximité.

2. L’environnement social

La composition sociologique d’une population scolaire dépend directement de la


sociologie du milieu d’implantation.

 En centre-ville, souvent familles aisées ;


 Ecoles en périphérie cumulent souvent les difficultés sociales, économiques et
culturelles donc scolaires

Attentes et représentations de l’école très différentes

3. L’environnement administratif

L’état garde toutes ses compétences en matière :

 De recrutement, formation, nomination, rémunération des personnels dans les écoles


publiques ;
 L’agrément des écoles, les contrôles et la formation dans les écoles privées ;
 D’enseignement : définition des cursus, des programmes, des examens, des
concours, des diplômes…
 Les écoles sont en relation directe et fréquente avec l’équipe de la circonscription
dont elles dépendent (un inspecteur, des conseillers pédagogique) ;
 L’école est aussi amenée à avoir des relations avec :
o La justice et la police : violence, agressions ;
o Les services de santé ;
105

o Les services sociaux ;


o Les centres culturels, les centres de loisirs ;
o Les associations de parents.

4. L’environnement politique

 Les instructions, programmes, orientations directives, lettres ou discours ministériels


désignent des priorités, des lignes directrices ;
 Mais il y a aussi des politiques de province. Un gouvernement peut déterminer des
priorités pour sa province en matière scolaire.

B. AUTRES ELEMENTS ENVIRONNEMENTAUX

1. Environnement à risque

 Terrain accidenté ;
 Terrain exposé aux inondations ;
 Terrain exposé aux éruptions volcaniques.

2. Environnement à risque de contamination de certaines maladies

 Sanatorium ;
 Léproserie,…

3. Environnement comportant des éléments dangereux

 Central nucléaire ;
 Prison ;
 Site d’hébergement des malades mentaux.

4. Environnement polluant

 Usine de gaz toxique ;


 Atelier de constructions ;
 Débit de boissons ;
 Marché ;
 Grand-routes ;
 Eglise,…

5. Environnement disposant des éléments fondamentaux à la vie

 Voies d’accès ;
 Eau potable ;
 Energie électrique.
106

N° SOURCE ARTICLE MATIERE


Art 51 Avantages sociaux
Art 52-54 Allocations familiales
Art 55 Frais médicaux et soins de santé
Art 56 Indemnité de logement
Art 57 Allocation d’invalidité
Art 58 Frais funéraires
Art 59 Frais d’équipement
Art 60 Crédits et avance sur traitement
Loi N°16/013 du 15 juillet 2016 portant Statut des Agents de Art 62 Frais de transport et voyage
01
Carrière des Services Publics de l’Etat. Art 86-106 Des droits
Art 116-117 Des devoirs
Art 115-116 Incompatibilité
Avantage accordés après la cessation définitive
des services
Art 117-118 Allocation de fin de carrière
Art 119-125 La pension
Art 126-132 La rente de suivie
Art 133-139 L’honoranat et éméritat
Art 1-2 Ouverture d’une action disciplinaire, autorité
compétente droit à l’information de l’agent
incriminé, devoir d’informer la fonction publique.
Art 4 Droit de réponse de l’agent incriminé dans les 20
jours qui suivent
Ordonnance n°22-031 du 19 mars 1982 relatif au Règlement Art 5 Décision de classement sans suite
02 d’Administration relatif au Régime Disciplinaire et voies de Art 6 Droit de l’agent au recours
recours du Personnel de Carrière des Services Publics de l’Etat Art 8 L’obligation de l’autorité hiérarchique de la
clôturer le dossier disciplinaire leur transmis
Art 11-17 Existence d’un conseil de discipline siégeant à la
fonction publique
Art 18-23 Voies de recours de l’agent lésé
107

Art 2-3 Bulletin de cotation, modèle, procédure de la


cotation et de l’autorité compétente
Ordonnance n°32-032 du 19 mars 1982 relatif au Règlement
Art 4-5 Droit de recours de l’agent et délai
03 d’Administration sur la cotation et avancement en grade du
Art 6 De l’apprentissage définitif
Personnel de Carrière des Services Publics de l’Etat
Art 7 De l’avancement en grade
Art 11 Des grades de l’agent
Instructions relatives aux mesures à prendre par les inspecteurs Liste des fautes disciplinaires retenues.
04 de l’enseignement. Circulaire n°MINEPSP/CABMIN/001/02126/91
du 21/09/1992
Art 21 Avancement en échelon
Art 31-34 Prime des fonctions spéciales plus prime
Ordonnance n°91-231 du 15/08/1991 relatif au Règlement d’itinérance.
05
d’Administration relatif au Corps des Inspecteurs de l’EPSP Art 34 Réduction ou exemption des frais scolaires des
enfants légitimes.
Art 31 L’éméritat.
Art 21 Avancement en échelon (allant jusque 9
Ordonnance n°91-232 du 15/8/1991 relatif au Règlement
échelons).
06 d’Administration relatif au Personnel des Etablissements Publics
Art 20 Réduction ou exemption des frais scolaires des
d’Enseignement Maternel, Primaire, Secondaire et Professionnel
enfants légitimes.
Annexe à la circulaire n°MINEPSP/CABMIN/001/02126/91 du 21-09-91

Liste des fautes disciplinaires retenues :

A. Au personnel de direction des écoles

N° Libelle de la faute disciplinaire Mesures conservatoires Sanction


1 Condamnation définitive à 3 moi minimum Suspension Révocation
2 Faux en écriture Suspension Révocation
3 Usage de faux Suspension Révocation
4 Corruption/Conclusion Suspension Révocation
5 Viol Suspension Révocation
6 Vol des biens de l’école Suspension Révocation
7 Outrage et violence Suspension Révocation
8 Attentat à la pudeur Suspension Révocation
Exclusion temporaire avec
9 Détournement de l’argent Restitution, suspension
privation de salaire
10 Ivresse publique Suspension Exclusion temporaire
11 Provocation à la désobéissance Suspension Exclusion temporaire
12 Attentat aux mœurs Suspension Exclusion temporaire
13 Coups et blessures Suspension Exclusion temporaire
14 Refus d’exécuter les ordres Retenu du 1/3 salaire
15 Détournement de la main d’œuvre Retenu du 1/3 salaire
16 Usage abusif et inconscient des biens Retenu du 1/3 salaire
17 Injures publique Retenu du 1/3 salaire
18 Coups et blessures simples Blâme
19 Indiscrétion Blâme
Sorties sans motifs valables et sans
20 Blâme
autorisation
21 Défaut de communiquer l’information Blâme
22 Communication fausse information Blâme
109

B. AUX ENSEIGNANTS ADMINISTRATIFS DES ECOLES

N° Libellé de la faute disciplinaire Mesure conservatoire Sanction


1 Faux et usage de faux Suspension Révocation
2 Corruption-conclusion Suspension Révocation
Destruction ou subtilisation des documents ou
3 Suspension Révocation
matériels
4 Attentat à la pudeur (miens) Suspension Révocation
5 Coups et blessures graves Suspension Révocation
6 Rébellion, outrage et violences Suspension Révocation
7 Vol des biens Suspension Révocation
Excès de pouvoir et intervention dans le Exclusion temporaire
8
domaine ne le concernant pas avec pr. Sal.
9 Refus d’exécuter les ordres Retenus du 1/3 sal.
10 Négligence dans l’application des instructions Retenus du 1/3 sal.
Exécution des travaux pour le compte des tiers
11 Retenus du 1/3 sal.
sans autorisation
12 Indiscrétion sur des faits mineurs Retenus du 1/3 sal.
Imprudence causant accident (manque de
13 Retenus du 1/3 sal.
bonne surveillance)
Utilisation du personnel ou élèves à des travaux
14 Retenus du 1/3 sal.
privés
15 Indiscrétion sans gravité Blâme
16 Coups et blessures simples Blâme
17 Défaut de communiquer l’information Blâme
18 Diffamation Blâme
19 Mauvaise usage de documents Blâme

NB. : En exécution de présentes instructions, l’Inspecteur se contente de l’ouverture


de l’action disciplinaire dont il confiera la suite aux gestionnaires.

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