Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Nous avons vu les principes du SIM en entreprise, qui collecte l’information interne et externe.
Nous allons maintenant, nous concentrer sur l’information externe :
- L’intérêt de la veille
- Les différents types de veille
- Les méthodes de recherches (push/pull)
- La recherche d’informations juridiques
I – La veille informationnelle
La veille informationnelle est une démarche qui consiste à surveiller l’environnement d’une
entreprise et d’en ressortir des informations pertinentes. Cette surveillance doit se faire de
manière permanente. La veille représente un ensemble de stratégies et de processus
automatisés. Il permet à l'entreprise de rester informée des nouvelles publications dans un
domaine en y consacrant un minimum de temps.
La veille peut s’effectuer sur plusieurs sujets différents, mais il ne faut pas la confondre avec
l’étude de marché.
La veille consiste à rester informé de sur notre environnement commercial, l'objectif principal
est de rester informé des tendances, des développements, des opportunités et des menaces
qui pourraient affecter une entreprise. Elle est proactive, et implique la surveillance régulière
de diverses sources d'informations telles que les médias, les réseaux sociaux, les publications
industrielles, les rapports gouvernementaux, etc.
La veille est souvent utilisée pour la gestion stratégique, la gestion des risques, la prise de
décision rapide et la détection précoce des opportunités ou des problèmes potentiels.
L’étude de marché, elle, a pour objectif de recueillir des données spécifiques et approfondies
sur un marché, un secteur, un public cible ou un produit/service particulier. L'objectif est de
comprendre les besoins, les comportements, les préférences et les attitudes des
consommateurs. Les études de marché sont des projets à court terme et souvent ponctuels.
En résumé, la veille est une activité de surveillance générale visant à rester informé, tandis que
l'étude de marché est une démarche de recherche spécifique visant à obtenir des données
détaillées pour des décisions commerciales précises. Les deux sont essentielles pour une
gestion efficace de l'information dans une entreprise.
Dans une entreprise, la veille peut se faire de deux manières. Ces deux manières de procéder
dépendent d’objectifs différents.
La veille formelle :
• Organisée : La veille formelle est gérée par une équipe ou un département dédié à la
collecte d'informations.
• Structurée : Elle suit un plan de collecte prédéfini en fonction des besoins de l'entreprise.
• Méthodique : Les méthodes de collecte et d'analyse sont standardisées.
• Documentée : Les résultats de la veille formelle sont enregistrés, analysés et diffusés de
manière organisée.
Exemples : Une entreprise peut mettre en place une veille formelle en utilisant des outils de
surveillance automatisée des médias sociaux, en souscrivant à des services d'agrégation de
nouvelles, en effectuant des analyses de la concurrence régulières, etc.
La veille informelle :
La veille informelle est moins structurée et plus flexible. Elle repose sur des pratiques individuelles
ou sporadiques de collecte d'informations. Elle n'est pas nécessairement planifiée ni organisée.
• Non structurée : La veille informelle peut varier d'une personne à l'autre, sans plan
préétabli.
• Souvent individuelle : Elle peut être effectuée par des employés de manière autonome.
• Plus flexible : Les méthodes de collecte et les sources d'information ne sont pas
nécessairement standardisées.
La veille informelle est souvent axée sur des besoins spécifiques à court terme, tels que la
recherche d'informations pour résoudre un problème immédiat.
Exemples : Un employé peut effectuer une veille informelle en suivant des blogs pertinents, en
consultant occasionnellement des sources d'information professionnelles, ou en utilisant des
alertes Google pour être informé des dernières nouvelles sur un sujet spécifique.
Méthodes de recherche non standardisées : Dans la veille informelle, les employés peuvent
choisir les méthodes de recherche qui leur semblent les plus appropriées en fonction de leurs
besoins spécifiques. Un moteur de recherche en ligne pour rechercher des informations
pertinentes, suivre des blogs pertinents, consulter des forums de discussion, poser des questions
à leurs collègues. Il n'y a pas de processus rigide à suivre, et chaque personne peut utiliser les
méthodes qui leur conviennent le mieux.
Sources d'information non standardisées : Dans la veille informelle, les employés peuvent
recueillir des informations à partir de sources diverses et variées en fonction de ce qu'ils
estiment être pertinent : la consultation de sites web, la lecture de revues, la surveillance des
Principales différences :
La principale différence entre la veille formelle et la veille informelle réside dans le niveau de
structuration et d'organisation. La veille formelle est une démarche planifiée, structurée et
gérée de manière formelle par l'entreprise, tandis que la veille informelle est plus décontractée,
flexible et souvent effectuée de manière individuelle.
Dans la pratique, de nombreuses entreprises combinent ces deux approches. Elles mettent en
place une veille formelle pour des besoins stratégiques importants tout en encourageant
également une veille informelle pour permettre à leurs employés de rester informés et de
répondre rapidement à des questions spécifiques.
La veille formelle sera utile à l’entreprise en général dans sa prise de décision stratégique, alors
que la veille informelle sera plus utile à chaque employé de l’entreprise dans son activité
individuelle.
Le maintien d'une connaissance constante de l'environnement est essentiel pour les membres
de l'entreprise, qu'il s'agisse des dirigeants ou des collaborateurs. Pour la direction, la veille est
un outil indispensable pour prendre des décisions éclairées visant à améliorer les performances
de l'entreprise et à garantir sa durabilité.
La veille stratégique :
La veille concurrentielle :
La veille commerciale :
Cette veille permet aux entreprises de prendre les meilleures décisions possibles en matière de
stratégie commerciale et de position.
La veille technologique :
La veille sectorielle :
La veille sectorielle offre aux entreprises l'opportunité de rester au courant des éléments
externes qui impactent un secteur spécifique. Cela inclut le suivi de l'évolution du secteur, de
ses tendances, de son actualité, de ses avancées technologiques, de ses points forts et
faiblesses, ainsi que de sa réglementation, entre autres. En essence, il s'agit d'appliquer diverses
méthodes de veille, mais en se concentrant exclusivement sur un domaine économique
donné.
La veille juridique :
• Gestion des risques : La veille juridique permet d'identifier les risques juridiques potentiels
auxquels une entreprise pourrait être confrontée. Cela peut inclure des menaces telles
que des litiges, des amendes ou des sanctions. En identifiant ces risques à l'avance,
l'entreprise peut élaborer des stratégies pour les minimiser ou les éviter.
• Opportunités commerciales : Les changements législatifs peuvent également créer de
nouvelles opportunités commerciales. Par exemple, de nouvelles lois favorables à une
industrie particulière peuvent ouvrir de nouveaux marchés. Une veille juridique
proactive permet d'identifier ces opportunités et de les exploiter.
• Réputation de l'entreprise : Les questions juridiques peuvent avoir un impact significatif
sur la réputation d'une entreprise. Les scandales ou les affaires judiciaires peuvent ternir
l'image de marque d'une entreprise. En surveillant les développements juridiques, une
entreprise peut agir rapidement pour atténuer les dommages potentiels à sa
réputation.
• Innovation et R&D : Les brevets et les droits de propriété intellectuelle sont des éléments
importants dans de nombreuses industries. Une veille juridique permet de surveiller les
brevets existants et les litiges liés à la propriété intellectuelle, ce qui peut orienter les
activités de recherche et développement (R&D) et les décisions d'innovation.
Pour résumer, la veille juridique permet aux entreprises de rester informées et de prendre des
décisions éclairées pour naviguer dans un environnement en constante évolution sur le plan
législatif et réglementaire. Cela peut avoir un impact significatif sur la manière dont elles
opèrent, se développent et maintiennent leur réputation.
1 – l’étude de l’existant
L'étude de l'existant, dans le contexte de la mise en place d'une veille, consiste à évaluer la
situation actuelle de l'entreprise en ce qui concerne sa capacité à collecter, gérer et utiliser
l'information de manière efficace. C’est une étape primordiale. En effet, cela permet aux
entreprises de définir des sources d'informations pertinentes. Cette étape est cruciale pour
comprendre où se situent les forces et les faiblesses de l'entreprise en matière de gestion de
l'information, ce qui permettra de concevoir et de mettre en place un système de veille
efficace.
Analyse des pratiques existantes : Il s'agit d'examiner les méthodes et les outils actuellement
utilisés par l'entreprise pour collecter et gérer l'information. Cela peut inclure l'examen des
bases de données, des systèmes d'information, des processus de collecte d'informations, des
sources documentaires, etc.
Identification des besoins : Il est essentiel de déterminer les besoins spécifiques de l'entreprise
en matière d'information. Cela peut inclure les types d'informations nécessaires, les domaines
d'intérêt, les objectifs de veille, les parties prenantes impliquées, etc.
Évaluation des ressources : Il faut évaluer les ressources humaines, techniques et financières
disponibles pour la veille. Cela comprend le personnel dédié à la veille, les compétences
existantes, les budgets alloués, les outils informatiques, etc.
Analyse des lacunes : Sur la base de l'analyse des pratiques actuelles et des besoins identifiés,
il convient d'identifier les lacunes ou les points faibles dans le processus de gestion de
l'information. Il peut s'agir de lacunes en termes de compétences, de ressources ou de
processus.
Évaluation des risques : Il est important de comprendre les risques liés à la gestion de
l'information, tels que la sécurité des données, la perte d'informations critiques ou la
désinformation. Cette évaluation permettra de mettre en place des mesures de gestion des
risques appropriées.
Élaboration d'une feuille de route : En fonction des résultats de l'étude de l'existant, il est possible
de développer une feuille de route pour la mise en place de la veille. Cette feuille de route
devrait définir les étapes nécessaires pour améliorer la gestion de l'information au sein de
l'entreprise, y compris la mise en place de systèmes, la formation du personnel et la définition
de processus clairs.
En résumé, l'étude de l'existant est une étape essentielle dans la mise en place d'un système
de veille efficace. Elle permet de comprendre la situation actuelle de l'entreprise en matière
de gestion de l'information, d'identifier les besoins, les lacunes et les risques, et de développer
une stratégie pour améliorer la gestion de l'information et la prise de décision.
Après avoir examiné les besoins en informations, les entreprises peuvent définir le type de veille
qui leur convient le mieux. Il est possible de mettre en place une veille informationnelle en
suivant plusieurs orientations, tout en veillant à ne pas mélanger les différentes formes de veille.
Les orientations de veille identifiées par les entreprises doivent être en harmonie avec leurs
objectifs et leurs ambitions stratégiques. Les entreprises formalisent les types de veille requis
pour chaque entité.
Il faut ensuite définir les différentes sources d’informations que nous allons utiliser. Elles sont très
variées et il est utile de les définir ou de les lister à l’avance.
institutionnelles. Elles sont caractérisées par leur fiabilité et leur crédibilité. Elles incluent
des documents officiels, des rapports gouvernementaux, des études de marché, des
publications académiques, des données financières, des normes, des brevets, des
statistiques officielles, etc. Ces sources sont vérifiables et ont souvent une méthodologie
rigoureuse.
• Sources Informelles : moins structurées et officielles que les sources formelles. Elles
proviennent souvent de réseaux personnels, de discussions informelles, de médias
sociaux, de forums en ligne, de blogs, de conversations non structurées, de rumeurs,
etc. Les sources informelles peuvent contenir des informations non vérifiées, biaisées ou
non confirmées. Elles sont souvent plus subjectives et peuvent varier en termes de
fiabilité. Cependant, elles peuvent également fournir un aperçu rapide des tendances
émergentes et des opinions populaires.
• Les sources internes.
• Les sources externes.
• Les personnes-ressources : experts, spécialistes, consultants, etc…
Mettre en place une veille informationnelle consiste aussi à délimiter le format d'information
souhaité. Il peut s'agir de chiffres clés, d'informations à caractère historique, d'avis d'experts,
d'articles, de podcasts…
Les entreprises doivent chacune avoir un projet clair et réalisable. Pour cela, il faut recenser les
moyens matériels et humains indispensables à cette activité de veille. Sans oublier un budget
dédié prenant en compte le coût des sources d'information payantes et, d'abonnement à
d'éventuels outils et logiciels de veille payants.
Nous pouvons ensuite démarrer la mise en place de la veille. Afin de mobiliser le soutien actif
des collaborateurs, il est essentiel que cette démarche soit participative. Il est nécessaire de
prévoir des initiatives de communication interne, telles que des communiqués ou des réunions
d'information. Ces actions seront donc mises en œuvre en parallèle avec le déploiement de
leur service de veille.
8 – Évaluer la veille
Il est ensuite nécessaire d’analyser l’utilité de la veille et sa pertinence. L'évaluation peut être
réalisée avec la diffusion d'enquêtes de satisfaction auprès des collaborateurs concernés qui
pourront faire part de leurs suggestions et remarques. Cette évaluation peut porter sur tous les
aspects de la cellule de veille : besoins informationnels, produits et services mis en place,
communication, etc.
En évaluant leur activité de veille informationnelle, les entreprises peuvent ainsi modifier la
fréquence de publication de leurs contenus, optimiser leur format ou encore ajouter ou
supprimer un domaine à surveiller.
Méthode "Push" :
La méthode "Push" implique que l'information est poussée vers l'utilisateur sans qu'il ait
spécifiquement demandé cette information. Cela signifie que l'information est transmise de
manière proactive, souvent par des sources ou des canaux prédéfinis.
• Alertes et notifications : Les utilisateurs définissent des critères spécifiques, tels que des
mots-clés ou des sujets d'intérêt, et reçoivent automatiquement des alertes dès qu'une
nouvelle information correspondant à ces critères est disponible. Par exemple, les
alertes Google ou les notifications d'actualités sur les réseaux sociaux sont des formes
courantes de cette méthode.
• Newsletters : Les newsletters électroniques sont un autre exemple de méthode "Push".
Les utilisateurs s'abonnent à des newsletters pertinentes à leurs domaines d'intérêt, et
les informations sont régulièrement envoyées dans leur boîte de réception.
• Flux RSS : Les flux Really Simple Syndication (RSS) permettent aux utilisateurs de suivre les
mises à jour d'un site web ou d'un blog spécifique en s'abonnant au flux RSS
correspondant.
Méthode "Pull" :
• Recherche en ligne : Les moteurs de recherche tels que Google sont des outils
couramment utilisés pour la méthode "Pull". L'utilisateur entre des mots-clés ou des
phrases et obtient une liste de résultats pertinents.
• Bases de données : Les entreprises et les institutions peuvent avoir des bases de
données internes ou externes contenant des informations pertinentes. Les utilisateurs
accèdent à ces bases de données pour extraire les données nécessaires.
• Veille sur les réseaux sociaux : Sur les réseaux sociaux, les utilisateurs peuvent effectuer
des recherches spécifiques pour trouver des informations sur des sujets donnés, des
entreprises ou des personnes.
Dans le cadre de la veille, il est intéressant de mettre aussi en place la veille juridique, pour se
tenir informés des évolutions des réglementations et des jurisprudences. Ces informations sont
parfois plus difficiles à trouver, mais il faut aussi s’assurer encore plus de leur fiabilité.
Recherche en ligne :
Ces bases de données contiennent des textes de lois et de réglementations, des débats
parlementaires, des jurisprudences et d'autres documents législatifs. Elles sont souvent mises à
jour régulièrement pour refléter les dernières modifications juridiques.
Les avocats spécialisés dans un domaine spécifique du droit peuvent fournir des informations
juridiques et des conseils sur des questions spécifiques.
Veille législative :
Les revues juridiques et les bulletins d'information juridique peuvent contenir des analyses et
des commentaires sur des sujets juridiques actuels. Les abonnements à ces publications
permettent de rester à jour.
Les agences gouvernementales publient souvent des informations juridiques, des directives et
des rapports sur leurs sites web. Ces ressources peuvent être utiles pour comprendre
l'application des lois et réglementations.
Il est important de noter que la recherche d'informations juridiques peut être complexe, car la
législation et la jurisprudence évoluent constamment. Il est donc essentiel de s'appuyer sur des
sources fiables et de vérifier régulièrement les mises à jour pour s'assurer que les informations
restent pertinentes et à jour.
• Moteurs de recherche généraux : Des moteurs de recherche tels que Google, Bing et
Yahoo! permettent de trouver une grande variété d'informations en ligne.
• Moteurs de recherche spécialisés : Pour des recherches spécifiques, il existe des
moteurs de recherche spécialisés, par exemple, Google Scholar pour la recherche
académique, PubMed pour la recherche médicale, et DuckDuckGo pour la
confidentialité en ligne.
• Bases de données en ligne : Des bases de données spécialisées comme LexisNexis,
Westlaw, Scopus, et ProQuest offrent un accès à une vaste gamme de ressources, y
compris des articles de journaux, des revues académiques, des documents juridiques
et plus encore.
• Outils de recherche d'images : Des moteurs de recherche d'images comme TinEye et
Google Images permettent de rechercher des images en ligne.
• Réseaux sociaux : Les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn et Twitter peuvent
être utilisés pour suivre des sujets et des experts pertinents.
• Alertes Google : Google Alerts permet de surveiller en continu le web pour des mots-
clés spécifiques et de recevoir des notifications par e-mail lorsqu'il y a de nouvelles
mentions.
• Agrégateurs de contenu : Des services comme Feedly agrègent des flux RSS de sites
web, de blogs et de médias, permettant de suivre facilement les mises à jour de
contenu.
• Services de newsletters : Les newsletters telles que Feedly, Pocket et Flipboard
permettent de recevoir des résumés d'articles et de contenus d'intérêt.
Des logiciels :