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COURS TIC ET VEILLE NUMERIQUE

ANNÉE UNIVERSITAIRE: 2020/2021


TIC et Veille Numérique

I. Définition et objectifs de la veille :

I.1. Définition :

I.2. Objectifs de la veille :

II. Les Types de veille :

II.1- Les facteurs communs

II.2 Les différents types de cellule de veille :

III. Outils de veille :

III.1. Réseaux sociaux (intérêt pour la veille) :

III.2. Agrégateurs de flux RSS (Automatiser la collecte de page web Agrégateurs de


flux RSS) :

III.3. La curation de contenus :

III.4. Les Alertes :

IV. Les méthodes de veille et l’analyse de l’information

IV.1. les méthodes de veille

IV.2. L’analyser de l’information pour fiabiliser la prise de décision

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La veille Numérique
Depuis quelques années, la culture de veille s’implante progressivement au sein de l’entreprise.
Aujourd’hui, elle s’est considérablement développée dans les grandes entreprises, mais reste encore peu
présente dans la majorité des PME-PMI.

En effet, il reste toujours difficile de mobiliser les collaborateurs de l’entreprise (multinationale


ou PME) à la culture de veille et d’échanges de l’information.

Aussi, bien souvent, les décideurs ne sont pas toujours prêts à allouer un budget pour la veille face
à leurs objectifs financiers et commerciaux. Pourtant, la veille est de l’information stratégique et devrait
s’inscrire tout naturellement dans ces objectifs.

I. Définition et objectifs de la veille :


I.1. Définition :
« La veille est une activité continue et à grande partie itérative visant à une surveillance accrue de
l’environnement technologique, commerciale, etc. pour anticiper les évolutions.
Elle se définit comme un processus informationnel par lequel une organisation se met à l’écoute
de son environnement pour décider et agir dans la poursuite de ses objectifs. Ce processus s’insère dans
l’ensemble des systèmes d’informations et vise à permettre aux dirigeants de mieux piloter leurs
entreprises.
On parle donc de veille ou d’intelligence stratégique à partir du moment où une organisation (ou
éventuellement un individu) met en œuvre des dispositifs efficaces afin de collecter, traiter, et diffuser
les informations pertinentes et fiables à la prise de décisions stratégiques pour renforcer sa compétitivité.
Dispositif organisé, intégré et finalisé de collecte, traitement, diffusion et exploitation de
l'information qui vise à rendre une entreprise, une organisation, quelle qu'elle soit, capable de réagir, à
moyen et long termes, face à des évolutions ou des menaces de son environnement, que celles-ci soient
technologiques, concurrentielles, sociales, etc.

I.2. Objectifs de la veille :

A. Dispositif CARD : Comprendre, Anticiper, Réagir, Se développer : Dans l’entreprise


comme dans toute autre structure il y a un besoin d’information. Cette information permet à l’entreprise
d’agir, de réagir, de se positionner et de s’évaluer.
- Le plus souvent, l’information n’est pas acquise de manière ordonnée et structurée.
- Mettre en place un dispositif de veille permet ainsi à l’entreprise une maîtrise de l’information et
une utilisation intelligente de celle-ci.
B. Les besoins informationnels : La complexité des besoins informationnels des
collaborateurs est de différente nature et va déterminer le type et les modalités de la veille : niveaux de
besoins, typologies de l’information, périodicité etc.

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Les besoins informationnels de l’entreprise varient en fonction de son contexte et de l’activité de


ses collaborateurs. Ils ne sont pas homogènes et permanents mais corrélés à une pluralité de facteurs.

Ces besoins sont en partie déterminés par l’abondance des flux informationnels, l’accélération de
leur production et de leur circulation. Ils sont divers et spécifiques à chaque entreprise en fonction de sa
taille, sa stratégie, son objectif et son contexte. Si un département manque d’informations, qu’il éprouve
des difficultés à les obtenir pour assurer à temps son activité et son développement, cette situation va
affecter les autres départements de l’entreprise.

Il est donc important de mettre en œuvre un dispositif de capture et de surveillance de l’information


afin de satisfaire en interne les besoins informationnels des collaborateurs et d’assurer la compétitivité
de l’entreprise.

Résumé : L’implantation d’un dispositif de veille informationnelle va permettre à l’entreprise de:

• Sélectionner les informations pertinentes.


• Choisir ses sources d’information.
• Valider la véracité de son contenu et de sa source.
• Trier l’information de la désinformation.
• Capturer à temps l’information pour agir et réagir.
• Diffuser aux destinataires de la veille une information en adéquation avec leurs besoins
et leurs pratiques.
La veille optimise les ressources internes à l’entreprise, améliore sa productivité et établit des
processus intelligents de traitement de l’information.

II. Les Types de veille :


II.1- Les facteurs communs
Si l’on recherchait l’exhaustivité on pourrait dire qu’il existe autant de types de veille qu’il peut
exister de typologies de besoins ou de profils de destinataires de la veille. Cependant il y a toujours ces
3 facteurs communs :
Facteur n°1 :Le cœur de métier ou l’environnement : Quelles sont les informations dont j’ai
besoin en fonction de mon métier et de mon environnement ? (Au sein d’une même entreprise les besoins
informationnels d’un ingénieur technique ne sont pas similaires à ceux d’un juriste).

Facteur n° 2 : L’axe commercial et/ou stratégique des objectifs de la veille : En fonction de mon
objectif commercial, de quel type d’informations ai-je besoin ? Est-ce que je cherche à évaluer le
niveau de qualité de perception d’une marque, d’un produit ? Est-ce que j’ai besoin d’évaluer le
positionnement des concurrents ? Est-ce que je cherche à repositionner ma stratégie en fonction
d’éventuelles évolutions ?

Facteur n°3 : Le corpus de surveillance : vers quel champ vais-je orienter ma veille pour en tirer
les informations nécessaires ? Est-ce que je cherche à définir et anticiper de nouveaux comportements
sociétaux ? Est-ce que je cherche dans un cas précis à évaluer le risque de recrudescence d’une

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épidémie? Est-ce que je cherche à surveiller ce qui se dit dans les médias et au sein des groupes, réseaux
d’influence sur un sujet, un acteur ?

II.2 Les différents types de cellule de veille :

A. Une veille centralisée dans l’entreprise dans un service dédié en relation avec les pôles
décisionnaires de la structure.
B. Une veille en réseau : un groupe d’employés réalise des veilles sur un sujet particulier,
en plus des activités propres à leur poste, un animateur collecte et centralise ces veilles qu’il rediffuse.
C. Une veille individuelle : réalisée par chaque collaborateur pour ses propres besoins, elle
est parfois diffusée à d’autres collaborateurs de façon informelle.
D. Une veille externalisée réalisée par un prestataire.

Pour déterminer les types de veilles, l’entreprise doit commencer par bien définir ses besoins et
les traduire sous forme d’axes de veilles, le diagramme du veilleur simplifie la définition du besoin en
information.
Le diagramme du veilleur est un moyen de guider la recherche de l’information stratégique En
orientant les efforts du veilleur vers la collecte de l’information utile. Cet outil permet ainsi de ne jamais
perdre de vue les besoins et problématiques.L’entreprise peut utiliser ce diagramme comme suit :
› Identifier l’origine du problème : poser la problématique. Ex. : la réduction des marges d’une
entreprise incite souvent à des actions consistant à augmenter les tarifs, élargir la cible clientèle… En
considérant l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis l’amont jusqu’à l’aval, l’entreprise peut mieux se
rendre compte, le cas échéant, d’une augmentation de son coût de revient, lui-même conditionné par
l’augmentation du coût d’approvisionnement d’une matière première, provoquée par la raréfaction de
moyens de transport de celle-ci du fait de la suractivité d’un pays tiers. Le veilleur pourra travailler sur
les possibilités de diversification des matières premières nécessaires à la réalisation du produit.
› Construire et surveiller des indicateurs stratégiques. Lorsque les problématiques affectant
l’entreprise trouvent une origine récurrente en amont ou en aval de l’axe logistique de l’entreprise, il
peut être aisé de mettre en place une veille stratégique qui garantira l’exploitation de l’information utile.
Ex. : une entreprise créant la majeure partie de sa valeur ajoutée grâce à un contrat d’exclusivité négocié
avec son fournisseur peut mener une veille sur ces deux types d’informations : le nombre de fournisseurs
et le nombre de clients potentiels, puis suivre ce ratio dans le temps afin d’identifier le point de bascule
du rapport de force et préparer au mieux les futures négociations.
› Anticiper l’exploitation de l’information : Avant de lancer une recherche d’information ou une
veille, il est nécessaire de dresser des hypothèses d’exploitation de l’information pour garantir son utilité
concrète. Ex. : avoir l’objectif de comparer le dynamisme de deux sociétés innovantes en termes de
recherche, à travers la comparaison de deux courbes, oriente facilement vers la recherche du nombre de
brevets déposés ou d’articles publiés par année et par acteurs.

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Diagramme du veilleur

La veille mise en place porte principalement sur les points suivants :


Veille concurrentielle : elle est destinée à surveiller l’environnement concurrentiel d’une
entreprise : concurrents, brevets, fournisseurs, stratégies, positionnement sur le marché etc.
Veille sectorielle : elle a pour but de surveiller le secteur économique sur lequel est implantée
l’entreprise.
Veille technologique : elle porte sur l’étude, le suivi, des tendances et évolutions des aspects
techniques et technologiques susceptibles d’influer sur l’activité de l’entreprise : brevets, innovations,
recherche et développement etc.
Veille stratégique : elle englobe différents types de veille, elle est destinée à mettre en avant les
éléments à caractère anticipatoire en vue d’appuyer la stratégie de l’entreprise.
Veille commerciale : étude et surveillance de l’environnement de commercialisation d’un produit
ou d’un service et de leur marché.
Veille juridique : spécifique au domaine du droit. Elle vise à surveiller toute évolution et nouvelle
disposition juridique et ou législative relative au contexte de la structure.
Veille d’image ou veille e-réputation : surveillance de la perception de l’image d’une marque ou
d’une personne.

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Bien entendu, tous les types de veille énumérés ci-dessus peuvent se retrouver au sein d’un même
dispositif de veille de la même manière qu’existent d’autres types de veille : sanitaire, sociétale etc.

III. Outils de veille :


La veille est un travail de longue haleine qui ne donne ses fruits que s’il s’inscrit dans une
perspective de long-terme. Les entreprises les plus ambitieuses suivent une charte fixée au préalable.
Elle sert de feuille de route et détermine les secteurs, le périmètre géographique, les formats des données
ainsi que le processus de veille. Voici quelques outils reconnus pour une veille efficace.

III.1. Réseaux sociaux (quel intérêt pour la veille ?) :


Les plateformes du web social et notamment les réseaux sociaux ont générer de nouveaux
contenus, des usages innovants qui ont à la fois facilité et complexifié la tâche du veilleur et changé la
façon dont ils effectuent la veille digitale.
L’écosystème des réseaux sociaux est très vaste et diversifié et évolue en permanence. À tel point
qu’il devient difficile d’en réaliser une cartographie complète.
Il y a des réseaux sociaux mobiles, autour de la musique ou de la vidéo, pour jouer ou
apprendre….Il y a des réseaux pour piloter sa carrière, pour recruter, afficher son personale (ou son
Professional), publier, communiquer, vendre ; sans compter tous les outils qui tournent autour de ces
réseaux pour analyser (nombre et origine des visiteurs), mesurer l’influence, gérer plusieurs profils,
faciliter la diffusion entre plusieurs comptes, etc
Ils sont privilégiés par les internautes pour partager leurs expériences, recommander des produits
ou des lieux qu’ils ont visités et pour manifester leur mécontentement face à un produit décevant, Les
réseaux sociaux sont également excellents pour surveiller ses concurrents de plus près et voir ce qu’ils
publient, de quelle manière et à quelle fréquence...
Il y a aujourd’hui des réseaux majeurs et quasiment incontournables que les entreprises doivent
surveiller : Facebook, LinkedIn, Twitter…

 Surveiller Facebook:

Facebook est le réseau social le plus utilisé dans le monde avec 2,85 milliards d’utilisateurs; il peut
être utilisé à titre personnel (carrière, entrepreneurs) et par une entreprise qui utilisera une page pour
établir sa présence ;160 millions d'entreprises sont présentes sur Facebook dont 80 millions de PME .il
est massivement utilisé par les marketeurs (agences, annonceurs).il est utilisé par 96% des marketeurs
B2C et 91% des marketeurs B2B.
Le fonctionnement de Facebook repose sur un moteur de recherche sémantique qui lui permet de
savoir quels sont les profils socialement connectés. Cela va lui permettre de proposer des résultats très
personnalisés ; les résultats proposés tiennent compte en effet de ce que le réseau de contacts a
recommandé, ce qui peut en faire un instrument intéressant pour le « profilage » de personnes et la veille
digitale.

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Solutions de veille sur Facebook :


En raison de la structure et du fonctionnement peu ouvert de Facebook, il n’est pas facile d’y
mettre en place une veille. Un marché important de solutions d’écoute des médias sociaux s’est
développée :
Meltwater: offre une solution de veille et analyse de la presse en ligne et écrite, des médias
sociaux et des podcasts, en collectant les contenus et les conversations, elle veille plus de 300 000
sources d'information dans le monde entier, ainsi que des plateformes de médias sociaux comme
Facebook, Twitter,, Instagram, des blogs, des forums, YouTube, etc.

Linkfluence: est une startup française spécialisée dans l'écoute et l'analyse du web social créée
en 2006. Elle est rachetée en 2021 par l'entreprise américaine Meltwater

Mention: est un outil de surveillance des médias sociaux et du Web. L'outil de surveillance des
médias fournit des alertes en temps réel pour le mot clé d'une entreprise et permet aux utilisateurs de
surveiller des millions de sources en temps réel et dans 42 langues

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Les bonnes pratiques


1- il faut faire attention aux contenus privés ; Les solutions automatiser ne surveille que les pages
publiques.
2- faire partie de groupes, notamment professionnels ; C’est un bon moyen de découvrir des
experts, ou des informations avant-première,
3- Faire attention à l’instabilité des solutions gratuites ;
4- analyser de désinformation, ou l’origine d’un buzz ; Il peut être intéressant d’utiliser Facebook
pour remonter à l’origine d’un bad buzz.

Résumé :

 Les type de veille que l’entreprise peut faire sur Facebook sont: Veille e-réputation, Veille
technologique et Veille concurrentielle.
 Intérêt de veille sur Facebook:
- Partage d’articles ou documents.
- Surveillance des pages d’entreprises
- Exploitations des commentaires.
- Annonces de nouveaux produits.
 Surveiller twitter :

Twitter est le réseau social qui se prête le plus à la veille, grâce à ses contenus originaux et à son
caractère ouvert qui favorise la collecte automatisée. Au-delà du web social, Twitter est le meilleur
média d’information en temps réel. Les entreprises s’appuient sur twitter pour :

- Se faire connaître, publier une information, lancer un sondage, informer et s’informer en temps
réel… grâce à la simplicité et à la grande viralité de l’outil.
- Faire une veille (concurrence, marché, sa marque…).
- Toucher des journalistes, des blogueurs, des influenceurs, des leaders d’opinion,
- Toucher une cible internationale. (publier des articles internationaux grâce à Twitter).

La collecte des données sur twitter ce fait à partir : de mots clés ; De modèles d’apprentissage ;
D’un système de géolocalisation, des contenus utiles pour la veille technologique (article de chercheur
tweeter, live-tweete durant les conférence.

Solutions de veille sur twitter

Tweetdeck : Parmi les nombreuses solutions qui permettent d’effectuer une veille sur Tweeter,
Tweetdeck occupe une place particulière ; c’est une application, créée en 2008 par un tiers, qui permet
de consulter et gérer un ou plusieurs comptes Twitter, via une interface graphique composée de plusieurs
colonnes. Elle a été rachetée en 2011 par twitter, et est accessible gratuitement en ligne à tous utilisateur
du réseau.

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L'intérêt de TweetDeck réside dans sa gestion des flux par colonne qui permet de créer un tableau
de bord de veille : les flux de l'utilisateur sont représentés sous forme de colonnes, permettant ainsi
d'avoir plusieurs flux sur le même écran à suivre simultanément ; il est possible de suivre en parallèle
des flux sous forme de:

- colonnes qui représentent le flux d'actualités ;


- favoris de l'utilisateur ;
- flux générer à partir de hashtag ;
- comptes Twitter.
- messages privés, des listes, etc.

Chaque colonne peut être configurée pour filtrer les tweets selon leur contenu et émettre un son à
l'arrivée d'un nouveau tweet dans la colonne. Ainsi, l'utilisateur peut être averti quand il reçoit une
réponse ou un retweet

Inoreader: est un lecteur de contenu conçu pour permettre à l’utilisateurs de suivre ses principales
sources d'information, le contenu vient directement à l’utilisateur, et lui permet d'économiser le temps
et de vérifier chaque site.

C’est une solution intéressante pour surveiller Twitter, dans la mesure où l’on peut à la fois
surveiller des profils, et collecter automatiquement les articles mentionnant un mot clé ou hashtag donné.

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Les bonnes pratiques :

1. Faire attention à la redondance amplifier par les retweets ; Il faut limiter le nombre de profils à
suivre et cibler le profil publiant de l’information de première main.
2. S’abonner aux listes pertinentes qui correspondent à un centre d’intérêt thématique.
3. surveiller les abonnés ou abonnements des comptes pertinents pour identifier de nouvelle
sources.
4. s’appuyer sur les hashtags les plus pertinents pour la veille.
5. s’appuyer sur des applications tierces comme :
- Followerwonk, twittonomy ⤇ identifier et comparer les followers
- Hashtagify,me ⤇ identifier des hashtags
- Socioviz ⤇ identifier les influenceurs
- Warble ⤇ automatiser des alertes à partir des contenus tweeter

Résumé :

 Les type de veille que l’entreprise peut faire sur Twitter sont: Veille e-réputation ,Veille
technologique et Veille concurrentielle
 Intérêt de veille sur tweeter :
- Suivie en temps réel les documents tweetés.
- Suivie de live-tweetts de conférences, salons professionnels.
- Annonces de nouveaux produits.
- Repérage des tendances.
- Suivie des offres d’emplois.
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 Surveiller LinkedIn :

LinkedIn s’impose comme une solution incontournable de veille en ressource humaines, mais
également utiles pour la veille concurrentielle ou commerciale.

Tout comme Facebook LinkedIn reste très fermé et la surveillance ne se fait qu’à travers les flux
d’actualités mis à jour quotidiennement à partir des notifications des profils suivis. LinkedIn n’est pas
qu’une base de CV C’est un outil pour les vendeurs B2B. Il permet de trouver des prospects qui ne vous
connaissent pas, de créer un lien avec eux, de le renforcer jusqu’à créer une rencontre commerciale.

LinkedIn est une base très qualifiée, Chaque membre, pour faire la promotion de ses produits ou
pour trouver un emploi, renseigne son parcours et ses points forts ; c’est le réseau des professionnels,
son moteur de recherche permet d’effectuer des recherches dans les profils, il est doté de nombreuses
fonctionnalités qui donnent des résultats personnalisés en fonction de ce qui peut être plus pertinent pour
chaque membre.

Solutions de veille sur LinkedIn :

La plateforme de blogging Pulse permet aux entreprises de publier des articles liés à un produit,
une actualité, ou à une expertise particulière, tout en agissant en tant qu'outil de veille.

Pulse est un agrégateur de contenus, Il a été racheté en 2013 par LinkedIn et utilisé
comme plateforme de publication de contenu sur LinkedIn réservé aux influenceurs uniquement.

Depuis 2015, tous les membres de LinkedIn peuvent y avoir accès pour publier des articles qui
sont souvent très intéressants et originaux, mais il n’est pas facile de les identifier s’ils n’ont pas été
rédigés par les membres du réseau de l’utilisateur, les experts suggèrent de passer par la recherche
avancée de Google en limitant la recherche au site LinkedIn et en incluant le terme pulse dans l’url. Si
l’on recherche des articles sur la veille stratégique par exemple, on pourra donc entrer la requête
suivante : « veille stratégique » OR « competitive intelligence » site:linkedin.com in url:pulse

La pratique de la veille la plus efficace via LinkedIn consiste à identifier des interlocuteurs
intéressants via des groupes ou des pages, et de mener dans un deuxième temps des entretiens privés.

 Surveiller Instagram :

Instagram, c’est le réseau social de l’image qu’on utilise sur mobile (téléphone mobile,
smartphone). C’est le réseau le plus prometteur tant il est facile à utiliser et provoque l’engagement des
internautes.

C’était un réseau social principalement utilisé par les jeunes sur des thématiques assez féminines :
le luxe, la déco, la beauté, la cuisine, le voyage. Tous les secteurs dont le vecteur de communication est
l’image.

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Aujourd’hui, tous les secteurs investissent ce réseau social. Instagram aide à construire rapidement
une communauté autour de l’entreprise. Les bloggeuses de mode l’ont d’ailleurs très bien compris et
sont massivement présentes sur Instagram, Pour communiquer sur Instagram, il faut avoir une image ou
une vidéo et les #hashtags.

La solution la plus simple pour surveiller les contenus des réseaux sociaux multimédia est de créer
un compte sur chaque réseau, le risque de cette approche est l’éparpillement.

III.2. Agrégateurs de flux RSS (Automatiser la collecte de page web Agrégateurs de flux
RSS) :

Les flux RSS sont un excellent moyen de se tenir informé, ils permettent de suivre l’actualité
provenant de blogs, de sites Web (notamment des sites de presse), mais aussi des moteurs de recherche
d’actualités. Cet outil permet d’avoir en temps réel des résumés de contenu d’information dans un seul
même lecteur de flux RSS ; Les solutions permettant de s’y abonner sont nombreuses et bien souvent
gratuites elles aident le veilleur à :

› Suivre les modifications des pages Web proposant un flux RSS.

› Surveiller l’apparition de mots-clés spécifiques dans l’actualité.

Contexte :

- La mise sous surveillance de flux RSS vient après les étapes de sourcing et de validation des
sources repérées.
- Une page Web (ou un site) à périodicité régulière vous alertant en cas de changements,

Les agrégateurs ou lecteurs de flux RSS1 : Les flux RSS est un fil d’information automatisé, issu
d’un site internet, envoyé de façon continue ou non.

Un agrégateur de flux RSS est aussi appelé lecteur de flux (ou “reader”). Il s’agit, soit d’une
application web, soit d’un service en ligne, soit d’un logiciel, soit d’un module intégré à une messagerie.
Les plus connus sont :

Feedly : est un agrégateur de flux RSS en ligne. Il est accessible par un navigateur internet, et est
également disponible sous forme d'application pour smartphone. Il permet, via une interface web ou une
application mobile, de gérer et personnaliser les abonnements à des flux RSS

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Really Simple Syndication
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Netvibes : Cette application permet de se constituer un site web personnel articulé en module de
veille facile à réorganiser avec la possibilité d’intégrer les flux RSS.

Mode d’utilisation :

Mettre sous surveillance le flux RSS d’un blog :

› Rechercher le logo (RSS ou XML) du flux RSS de la page qui vous intéresse.

› Copier l’adresse du lien correspondant (commande accessible d’un clic droit sur le logo).

› L’intégrer dans votre agrégateur de flux RSS (« collez »).

› Régler les options de surveillance des flux qui vous sont proposées par l’outil que vous utilisez.

Mettre sous surveillance les résultats d’une recherche dans l’actualité :Les flux RSS vont
permettre de mettre en place une veille « radar » 2qui va renforcer la veille ciblée3;

Se rendre sur un moteur de recherche d’actualités.

Exemple :Yahoo :actualités : fr.news.yahoo.com


Google actualités : https://news.google.com/

› Lancer la recherche par mots-clés.

› Classer les résultats par date (« tri par date »).

› Copier le flux RSS présent en bas de page.

› L’intégrer dans l’agrégateur de flux (« collez »).

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Elle se concentre sur des territoires larges, elle utilise Nombreuses sources de surveillance, la Recherche se fait par 13
mots-clés sur tout type de sources
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Elle se concentre sur des territoires connus, elle s’appuie sur la surveillance de sources spécifiques
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III.3. La curation de contenus :


La curation de contenus permet d’organiser et de partager sa veille d’information. Le curateur
recense les différentes publications d’experts et les articles de blogs spécialisés. Puis, il les structure en
vue d‘en rédiger son propre contenu sous un angle éditorial qu’il aura défini. Au final, ces contenus
retravaillés et argumentés sont mis à disposition des internautes sur les plateformes de partage, relayés
sur les réseaux sociaux ou publiés sur le site de l’auteur-curateur.
Elle permet de maintenir à jour ses connaissances pour ensuite rédiger et publier des contenus
pertinents. Cette démarche vise à asseoir son expertise et accroître sa notoriété.
Contexte:
Des millions de contenus sont publiés quotidiennement sur Internet, on estime que chaque minute
passée sur le Web, ce sont: 216M de photos « likées » sur Facebook, 350 000 tweets publiés sur
Twitter,400 heures de vidéos téléchargées sur YouTube, 7M de snaps adressés sur Snapchat, 10 000
images épinglées sur Pinterest……….
Devant une telle quantité de publications, il est nécessaire pour l’entreprise d’organiser sa veille
d’information digitale pour trier et évaluer la pertinence des contenus.
La curation de contenu repose sur quatre actions complémentaires :
› Identifier : suivre l’actualité d’un marché, anticiper les besoins clients, surveiller la
concurrence. Plusieurs techniques permettent de recenser les meilleures sources d’informations
(technique de veille digitale),
› Trier : organiser sa veille par centres d’intérêt en les classant par dossiers thématiques.
› Rédiger : définir un angle éditorial, apporter de la valeur par des informations complémentaires
et des prises de position.
› Partager : cette somme d’information, une fois assimilée, peut être publiée sur son blog ou sur
un site de presse spécialisée ; diffusée sur les réseaux sociaux avec la mise en exergue d’un point-clé du
contenu relayé ; mise à disposition sur des plateformes de partage de contenus (Scoop’It, Storify ou
Paper.Li) ; ou encore être agrégée sous une forme magazine pour en faciliter la lecture (Feedly, Reeder
ou FlipBoard).
Solutions de curation :
Scoop It:
Une plateforme en ligne de curation de contenu proposant à ses utilisateurs de faire leur propre
veille et de partager celle-ci avec d’autres utilisateurs. Créée en 2010, le moteur de cette plateforme
suggère des contenus pertinents en fonction de la présence des mots-clés.

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III.4. Les Alertes :


Les alertes sont un Système d’abonnement permettant de recevoir les dernières publications sur
un sujet et recevoir des informations de nouvelles sources non sélectionnées,
C’est un outil de veille par mot-clé dont les résultats sont envoyés par e-mail ou via un flux RSS.

 Google Alertes: permet de suivre les mentions de mots-clés sur les différents sites web,
y compris les médias sociaux et les blogs, les sites d’actualité, les forums… Cet outil permet également
de garder un œil sur les nouvelles tendances, la e-réputation et celle des concurrents et sur l’indexation
des nouvelles pages. Le moteur de Google Alertes scanne différentes sources d’information telles que
les blogs, les actualités, les vidéos et les discussions. Chaque fois que Google indexe une nouvelle
information sur les mots surveillés, il envoie les liens URL d’article.
https://www.google.com/alerts?hl=fr

Pour créer une alerte, il suffit de vous rendre sur la page http://www.google.com/alerts; Saisissez
les mots clés de votre recherche ; Choisissez le type de résultats que vous recherchez (actualités, blogs,
discussions, vidéos ou tout, ce que je recommande) ; Déterminez la fréquence d’envoi (une fois par jour,
par semaine ou immédiatement, c-à-d chaque fois qu’un événement se passe) ; Indiquez le nombre de
résultats (les meilleurs ou tous les résultats) ; Enfin, sélectionnez le mode d’envoi (par email en
indiquant votre adresse email ou via un lecteur de flux rss ;Validez votre alerte en cliquant sur le bouton
« créer l’alerte » ;Google affiche un aperçu des résultats que vous recevrez par mail sur la droite de
l’écran.

 Giga Alert : fonctionne essentiellement de la même manière que Google Alertes mais il est
basé sur le moteur de recherche Yahoo. Ce logiciel américain est payant (de 3 à 28 euros par mois) mais
offre plus de paramètres de recherche.
 Icerocket : c’est un moteur de recherche en temps réel (pas de résultats datant de plus de 6
mois) permet d’interroger les blogs, Twitter et Facebook pour trouver ce qui circule sur les réseaux
sociaux au moment de l’interrogation
 Newsletter : Une lettre d’information électronique qui envoi l’actualité pertinente à
propos de l’environnement des entreprises ; l’inscription se fait par mail pour recevoir de façon régulière
une sélection des dernières nouveautés publiés sur le site ou une veille effectué sur un sujet.

IV. Les méthodes de veille et l’analyse de l’information

IV.1. les méthodes de veille

A- Méthode push (pousser): faire venir l’info à soi (alertes, flux rss), avec la
méthode push l'information vient à l'usager ; ce dernier enregistre un profil de recherche, qui est relancé
régulièrement et automatiquement. C'est un gain de temps. Mais il faut bien cibler sa demande, pour ne
recevoir que des informations utiles.

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B- Méthode pull (tirer) : aller chercher soi-même les nouvelles informations sur les sites
avec la méthode pull l'usager consulte lui-même les nouvelles informations, par exemple dans ses favoris
ou en feuilletant les sommaires de revues à la bibliothèque ou en ligne.

Cette démarche prend beaucoup de temps, mais a l'avantage de répondre de manière précise à la
demande de l'usager.

IV.2. L’analyser de l’information pour fiabiliser la prise de décision

L’analyse de l’information est une étape importante qui permet de lutter efficacement contre la
surabondance d’informations, de gagner en objectivité, ce terme d’analyse dans le cadre de la recherche
d’information et de la veille correspond à un vaste éventail de besoins.

A- Les facteurs de risque : (analyser la qualité et la fiabilité)

Fake news : Les fausses nouvelles concernent tous les secteurs, en matière de recherche
d'information ou de veille, il sera plus précis de les désigner par deux termes complémentaires :

- « La mésinformation » fausses informations de mauvaise qualité


- « La désinformation » »: information intentionnellement fausse ou réduite visant à nuire.

Les risques sont nombreux, du côté des producteurs d'information comme du côté des veilleurs :

- Les producteurs d'informations, quels qu'ils soient, peuvent créer et diffuser des documents et
données faux, incomplets, en falsifiant des données de recherche afin de confirmer des résultats attendus,
ou en entrant en accord avec des groupes d'intérêt.
- Les veilleurs, le danger peut résider dans des approches trop superficielles d'un sujet : leurs
perceptions des choses peuvent être conditionnée par différents facteurs liés à leurs personnalité (l’âge,
le parcours professionnel, le caractère), mais aussi le niveau de connaissance du sujet et leurs
propensions, parfois, à favoriser ce qui est immédiat.
Les risque de fausse nouvelle peuvent être liés également à la date des contenus trouvés sur le web:
il peut arriver que des dates erronées soient associées, volontairement ou non, à des contenus, par
exemple, un article relativement ancien peut être publié avec une mention de date plus récente. C'est à
l'internaute de recouper l'information, et de s'appuyer sur le contexte pour ne pas être induit en erreur.

Les solutions face à la désinformation :

Face au phénomène mondial de désinformation sont apparues plusieurs plateformes de « fact


checking » et autre « désintox», le célèbre site Hoaxbuster fait la chasse aux hoax, c'est-à-dire les
rumeurs qui sévissent sur la toile.

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La meilleure stratégie, pour éviter d’être victime de désinformation ou de mésinformation, est de


hiérarchiser les sources et de recouper l’information. « Une information sera jugée digne de confiance
si elle a été reprise par au moins deux autres sources jugées fiables »

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B- Les critères de qualité d’une information :

Point de vigilance n°1 : l’auteur

Questions à poser

L’auteur personne physique L'auteur est-il reconnu dans le domaine ? Quelles sont ses
(auteur d’un site, d’un blog. compétences ? Sont-elles clairement énoncées et vérifiables ? Est-il cité
D’une publication. D’un dans d’autres documents ou par d’autres auteurs reconnus ? Peut-on le
article…) contacter ? A-t-on sur lui des éléments biographiques ou
bibliographiques ?

Cas particulier d’un profil Le profil est-il certifié par le réseau social ? Depuis quand le profil
dans les réseaux sociaux existe-t-il ? Peut-on exploiter la photo de profil ? Y a-t-il un lien vers un
site, un blog ? Peut-on géolocaliser l’auteur ? Quels sont le nombre et la
typologie des abonnés ? (Attention, un nombre important d’abonnés
n’est pas une condition nécessaire ni suffisante pour la qualité d’un
profil sur les réseaux sociaux)

L’auteur personne morale( Est-elle clairement nommée ? Peut-on la contacter par téléphone, voie
entreprise, organisation) postale, e-mail ? De quel type d’organisation s’agit-il (institutionnelle,
caritative, scientifique, politique, etc.) ? Y a-t-il moyen de vérifier la
compétence et le sérieux de l’organisation si elle n’est pas connue ?
Peut-on vérifier son existence dans un répertoire d’entreprises,
d’associations ?

Point de vigilance n° 2 : la date


Questions à se poser

Site ou blog Quand le site a-t-il été créé ? Les pages sont-elles faciles à
dater ? Est-ce qu’on l’entretient régulièrement ? Les liens
fonctionnent-ils toujours ? L’information mise à disposition
est-elle à jour ? La date de dernière mise à jour est-elle
indiquée ?

Réseau social Quand le profil a-t-il été créé ? La publication est-elle


régulière ? Si la publication a été interrompue
momentanément, pendant combien de temps et pour quelles
raisons ?

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Point de vigilance n°3 : le contenu


Questions à poser

Le fond Le site propose-il un corpus cohérent et complet ?


L’information est-elle de première main ? Peut-on
remonter facilement au premier émetteur ? Le
contenue du site peut-il susciter une polémique ?

La forme Les contenus sont-ils rédigés en langue correcte ? Y a-


t-il une segmentation logique de l’information ? Sont-
ils en cohérence avec le contenu du site ?

Les contenus multimédias Vérifier l’origine des images et des vidéos.

Point de vigilance n°4 : motivations et audience


Questions à se poser

Les motivations Quels sont les objectifs du site ? L’objectif est-il


promotionnel, commercial, informationnel, politique ?
L’information est-elle fournie gratuitement, comme un
service à la communauté ? Certains éléments sont-ils
payants ? L’information est-elle accompagnée de
publicité sur le sujet ? Ces publicités sont-elles
clairement séparées du contenu des documents ?
Quelles sont les intentions de l’auteur ? Défend-il un
point de vue orienté ? Les informations fournies
relèvent-elles des faits, de l’opinion, de la propagande ?
Quelles sont les sources de financement du site ? Est-il
sponsorisé ? Qui détient les droits ?

L’audience Quelle est l’audience du site ?


S’adresse-t-elle à tout le monde, à des professionnels, à
des universitaires (etc.) ? Le contenu est-il adapté aux
besoins (faire attention aux contenus trop généralistes,
ou parfois trop spécialisés) ?

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Méthode de cotations issues du renseignement

source information

C- Fiable 1- Sure

D- Sérieuse 2- probable

E- Assez fiable 3- vraisemblable

F- Pas toujours fiable 4- douteux

C- peu sure 5- improbable

Exemple : A4 : correspond à une information douteuse venant de source fiable.

C- Analyse de l’information

 L’analyse humaine

la matrice SWOT présente les forces, faiblesses, opportunités et menaces ;

le modèle PESTEL donne une vision globale en identifiant les influences de l’environnement
politique, économique, social, technologique, écologique et légal ;

les 5 forces de Porter déterminent la structure concurrentielle d’un secteur…

Ces méthodes et modèles sont encore beaucoup utilisés dans le monde du marketing et de la
stratégie ;

pour être totalement adaptés à la pratique de la veille ===> d’une dimension prospective

La méthode Delphi est utilisée en prévision économique et se base sur le recueil de l’avis de
plusieurs experts. Plusieurs questionnaires successifs sont soumis, de façon anonyme, aux experts,
jusqu’à obtenir la convergence la plus forte possible entre les avis. Ce modèle, même s’il remonte aux
années 1960, est davantage adapté à la prospective et à l’innovation.

En matière de veille technologique, plusieurs méthodes analysent et mesurent le caractère innovant


d’une technologie.

Le Technology readyness level» (TRL), élaboré par la NASA, est une échelle com posée de 9
graduations qui évaluent le degré de maturité d’une technologie, depuis l’observation du principe de
base jusqu’à sa validation dans un environnement industriel.

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TIC et Veille Numérique

Le cabinet américain Gartner Group publie chaque année le très attendu « Hype Cycle » qui
présentent sa vision des technologies numériques émergentes les plus prometteuses, positionnées selon
un système de deux axes :

- Maturité

- visibilité.

 L’analyse automatisée :

1- L’analyse syntaxique (parsing):

L’analyse syntaxique consiste à faire comprendre la structure d’un texte en langage naturel par
un logiciel appelé « parser ».

Le logiciel a pour tâche d’identifier, pour chaque mot d’une phrase, sa fonction (sujet, verbe,
complément, attribut, etc.) et les relations syntaxiques entre les différents mots de la phrase… et ce en
toutes langues,

L’analyse syntaxique peut être utilisée pour le traitement automatisé de corpus importants de
documents (réponses à des enquêtes, avis exprimés sur les réseaux sociaux…)

2- La classification automatique :

Il s’agit ici de catégoriser automatiquement des objets (pages web. Images, données, etc.) en
utilisant des méthodes statistiques. Les objets sont ainsi regroupés selon plusieurs catégories.

On trouve des applications du clustering dans plusieurs solutions de recherche ou de veille qui
regroupent automatiquement les résultats d’une recherche sur des pages web ou autres corpus. Le
clustering peut permettre de faire apparaitre des tendances: certaines catégories générées par l’analyse
peuvent représenter des signaux faibles ou forts, selon le nombre d’objets qu’elles regroupent.

On peut également faire émerger différents termes plus ou moins récurrents associés à un terme
de la requête et faire apparaître des corrélations parfois invisibles à l’œil nu.

3- Les résumés automatiques :

Il s’agit pour le logiciel de résumé (de réduire) un texte en repérant les phrases les plus importantes.
Ce type d’outil est adapté à des textes assez structurés et argumentés : typiquement, des articles de
presse.

4- L’analyse sémantique

L’objectif ici est d’aller plus loin et de donner à des machines la capacité de comprendre des textes
pour en extraire de l’information pertinente.
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TIC et Veille Numérique

L’analyse sémantique s’apparente à l’intelligence artificielle, dans la mesure où elle se base sur
le sens des mots et non pas seulement sur des comptages statistiques. « L’intelligence » est apportée par
des corpus de base (dictionnaires) ; l’analyse sémantique est utilisée dans le domaine de la fouille de
textes

5- L’analyse du sentiment:

Appelé également analyse de tonalité, le « sentiment analysis » est de plus en plus utilisé par les
plateformes de social media listening ou écoute des médias sociaux.

La tonalité d’une publication sur les médias sociaux, concernant une personne, ou une marque,
sera jugée positive, négative ou neutre », selon la connotation des mots utilisés, ou encore l’expression
des émoticônes associées.

La plateforme Alerti, entre autres, permet de tester l’analyse du sentiment à partir de publications
dans différents réseaux sociaux, obtenues à partir d’une requête mot-clé.

6- L’analyse d’images et la reconnaissance faciale:

Il s’agit donc de savoir décrypter une image et de détecter les photomontages ou images sorties
de leur contexte, ou porteuses de contenu erronées…

L’analyse humaine de l’image permet d’inspecter des détails et de détecter d’éventuelles


manipulations, ou encore d’en vérifier la véracité.

Des solutions automatisées viennent compléter l’action humaine, de algorithmes destinés à lutter
cotre les images truquées

D- Les solutions de DATAVISUALISATION

Comme son nom L’indique, elle consiste à représenter de façon visuelle des jeux de données.

L’objectif de cette forme visuelle est de pouvoir faire « parler les données, en extraire des
tendances, de vérifier des hypothèses, ou tout simplement les rendre plus lisibles, grâce à une véritable
« mise en scène des données.

Enfin, on assiste à l’émergence de solutions très puissantes de visualisation de données, adaptées


au traitement des données issues des réseaux sociaux.

Il existe plusieurs solutions de traitement visuel de l’information. Que l’on qualifie de


datavisualisation ». Certaines solutions sont très classiques et répandues largement, comme les tableurs
qui génèrent des représentations visuelles de données : graphiques, histogrammes Simples d’utilisation
également, les solutions d’infographies permettent de créer des illustrations simples et attractives à partir
d’une combinaison de textes, images, données….

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catégories principe exemples

datavisualisation Représentation visuelle de Les graphiques et diagrammes


données quantitatives

Visualisation d’informations Représentation visuelle Organigrammes, schémas (utilisé par


interactive d’informations issues exemple dans Newsmap)
de documents textuels ou
données

Visualisation de concepts Méthodes d’organisation d’idées,


concepts, planification
Mind mapping, carrés logiques,
diagrammes de Gantt, Pert…

Visualisation de stratégie Représentation visuelle d’une


stratégie à mettre en place, ou
d’une analyse stratégique. Chaine de valeur, Hype cycle «
Quadrant magique », etc. Souvent
utilisés par les cabinets d’analyse

Visualisation de composée Différentes représentations


graphiques regroupées dans un
unique schéma. cartes de connaissance, cartes
d’apprentissage, etc.

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