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IEVS

Chapitre1 : IEVS EN ENTREPRISE : GENERALITES :


L’approche 5W-1H :
➢ QUOI ?

La Documentation Française a publié un rapport en Février en 1994 qui officialise la


dénomination « intelligence économique »: L’IE peut être définie comme l’ensemble des
actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son
exploitation, de l’information utile aux acteurs économiques.

➢ POURQUOI ? ( but et des enjeux de l’IE ):

La capacité d’accéder aux informations est le déterminant principal dans la compétitivité des
entreprises modernes. Il faut en effet anticiper sur les marchés à venir , appréhender les
stratégies des concurrents, diffuser correctement les infos en interne et donc préserver ses
avantages compétitifs.

Le rapport final de la commission Martre indiquait « le recueil, le traitement et la diffusion


de l’info utile déterminent désormais la compétitivité des entreprises comme la puissance
économique des Etats.

➢ QUI ? (acteurs et coordination de leurs actions) :

On distingue entre trois familles d’acteurs dans l’IE :

-Les observateurs : ils sont chargés de la recherche d’informations. Ceux-ci connaissent les
sources d’information utiles et se tiennent au courant de l’apparition de nouvelles
possibilités, dues aussi bien à l’évolution technologique, qu’à l’extension des domaines
couverts.

-Les experts (analyseurs) : il y a généralement 5 familles de groupes d’experts

• Produits (chercheurs, producteurs, spécialistes marketing…) • Procédés (concepteurs,


producteurs, chercheurs) • Applications (chercheurs, producteurs, …) • Stratégie (
Chercheurs, décideurs…) • Zones géographiques ( Direction internationale)

-Les décideurs : exploitent et interprètent les infos transmises par les observateurs,
transformées en info élaborées par les experts.

➢ Quand ? (la nécessité de capter dès sa naissance l’info et mettre à jour l’IE) :

Il faut viser à être informé avant les autres, et puis transformer l’info brute en une info
élaborée qui pourrait être utilisée par la suite. Puisque cette transformation n’est pas
instantanée, il est donc nécessaire de prévoir un système d’info flash, pour informer
immédiatement la DG lorsqu’un « scoop » est détecté.
Le facteur Temps est également à prendre en compte concernant le choix de la périodicité
des interrogations de bases et banques de données.

➢ Où ?

Il s’agit de la couverture planétaire de l’IE. La couverture de chaque secteur surveillé est


mondiale.

➢ Comment ? (la présentation d’une doctrine, d’une méthode et d’une structure


adaptée à la mise en activité et au contrôle d’un système organisé d’IEVS)

Les recommandations du XI plan ( 1994) sont :

• Diffuser la pratique de l’IE dans l’entreprise

• Optimiser les flux d’infos entre le secteur public et le secteur privé

• Concevoir les banques de données en fonction des besoins de l’utilisateur

• Mobiliser le monde de l’éducation et de la formation

• Prise en compte de l’info informelle, du renseignement.

CHAPITRE2 : DES ENTREPRISES DE L’IEVS EN ENTREPRISE :

I. Les sources d’infos publiées/internet/hors internet :


**Les bases de données brevets sont la source essentielle pour une surveillance
concurrentielle, par ex :

-sites internet INPI, ESPACENET et USPTO;

-hors internet DWPI ( Derwent World Patent Index), réalisé par Derwent à Londres;

-Parmi les autres base de données intéressantes celle de l’OEB (office européen des
brevets); FPAT (French Patents) ainsi que EPAT ( Européen Patents)

**Pour les informations économiques publiées hors internet :

Bases et banques de données économiques - Rapports annuels - Etudes omnibus - Le centre


serveur américain DIALOG.

**Par rapport au renseignement (infos non publiées) :

L’info non publiée se transmettant de bouche à oreille est souvent qualifiée de renseignement et doit
nécessairement compléter l’info publiée.
-Les quatre phases distinctes du cycle du renseignement : Acquisition ( observateurs) /Interprétation
et Appréciation (experts)/Communication(décideurs).

II. Cycle de renseignement Vs IEVS :


1. Selon Bernard Besson et Jean-Claude Possin :

L’information non publiée écrite est une information ouverte, et l’information non publiée
orale est une information fermée.

2. Selon Philippe Baumard :

Si la source délivre l’information de son plein gré, c’est une information ouverte, et si elle ne
le fait pas, c’est alors une information fermée.

3. Information blanche, grise et noire :

La norme expérimentale AFNOR XP X50-053:

-info blanche : information aisément et licitement accessible.

-info grise: info licitement accessible, mais il y a des difficultés dans la connaissance de son
existence ou de son accès.

-info noire: info à diffusion restreinte et dont l’accès ou l’usage est explicitement protégé.

III. Ethique et déontologie :


Selon F.Jakobiak, chaque entreprise mettant en place un dispositif d’IE doit obligatoirement
élaborer une charte d’éthique et de déontologie correspondant à ses objectifs et à son
système propre.

IV. Influence et lobbying :

Définition : Le lobbying est une stratégie menée par une entreprise ou un groupe de
pression (appelé lobby) cherchant à défendre ses propres intérêts auprès des décideurs politiques.
Son action est souvent discrète et indirecte. En exerçant une pression et en jouant de leur
influence sur les décideurs, les lobbyistes visent ainsi à influencer la mise en place de nouvelles
législations qui leur sont favorables.

CHAPITRE3 : IEVS ET KBV :


I. Information et compétence :
-IEVS : c’est l’usage offensif de l’information.

-KM : l’optimisation de la gestion des connaissances.

-Il est utile d’intégrer, dans un dispositif d’IE, des composantes du KM, des techniques, des
méthodes et des logiciels parce que cette intégration nous permettrait d’accroître l’efficacité
de l’IE.

-Selon François Boch-laine : toute décision résulte de la conjonction d’une information et


d’une compétence. Toutefois, il ne faut pas attendre qu’on collecte tous les infos pour
prendre une décision, sinon on risque de perdre face à des concurrents plus rapides.

II. Terminologie du Knowledge Management :


➢ Knowledge Management : Le KM est le processus par lequel les entreprises créent de la
valeur à partir de leurs actifs intellectuels ou fondés sur la connaissance ; Knowledge
management research center (USA).
➢ Datamining : C’est l’ensemble des techniques permettant d’aller puiser des informations
pertinentes stockées dans les entreprises, sous plusieurs formes. Ces archives peuvent être
fort volumineuses et donc, le chercheur d’information pourra renoncer devant l’ampleur de
la tâche, c’est pourquoi le KM s’avère fort utile.
➢ Datawarehouse : C’est un outil d’aide à la décision fondé sur une base de données qui
organise les informations des différents services d’une organisation.
➢ Datamart : C’est un sous-ensemble d’un datawarehouse, il est spécialisé dans un domaine
particulier

III. Des apports des techniques de KBV à l’IEVS :


Les techniques du KM visent une utilisation optimale des informations dans les quatre actions
suivantes :

1. Création d’une base de connaissances : représente pour chaque groupe d’experts, une
structure d’accueil pour leurs informations.
2. Diffusion push-pull : diffusion sélective de l’information externe et interne.
3. Création d’une structure interactive d’échanges : L’importance capitale de l’information
informelle et du renseignement dans l’IE, rend essentielle la création d’une structure
conviviale d’échanges permanents d’informations. Les TIC ont incontestablement un rôle
d’apport essentiel à jouer et la notion de groupware montre son importance primordiale.
4. Utilisation optimale de l’intranet.

IV. Structure d’un système d’IE incluant une activité KM :


On collecte des informations extérieures et internes à l’aide d’un réseau d’experts qui utilise
le KM (Groupware, workflow, diffusion push-pull..) pour prendre des décisions.
V. Aperçu sur les outils actuels du KM :
1. IBM Global Services :
• Knowledge and Content Management : il s’agit de capter l’expertise, de la maintenir
et de la réutiliser.
2. Verity France : Il s’agit de découvrir, d’organiser et de relier.
3. Lotus Software.

VI. Réflexions :
• Comment le KM est utile pour l’entreprise ?

Le KM va au-delà de l’information externe et ajoute la couche "interne" sur les processus générant la
compétence et le savoir humain que l'organisation représente. Le KM, capitalise les expériences,
étalonne les pratiques informationnelles, organisationnelles, productiques et couvre donc la globalité
de la connaissance de l'entreprise. * Innovation et productivité : Le KM et le partage du savoir
constituent un levier d'innovation qui engendre à terme des gains de productivité grâce notamment
à une meilleure circulation de l'information. * Moyen d’anticipation de la perte des savoirs.

• Les freins du KM?

*La conduite du changement : La plupart des expériences menées aujourd'hui échouent en général
car la gestion du changement n'est pas mise en compte.

*Barrières psychologiques : Les entreprises doutent de mettre en place de telles applications à cause
du temps important d’installation et des coûts élevés.

*Les connaissances sont périssables : L'information utile actuellement ne le sera peut-être plus dans
10 minutes, demain ou dans un an.

* Investissement coûteux : Le coût de l’implantation est très élevé, sans parler des coûts cachés :
procédure d'accompagnement technique et managériale.

* Le problème de retour sur investissement : On investit parfois dans des outils ou des logiciels qui
sont trop souvent inadaptés aux problématiques à résoudre.

CHAPITRE4 : IEVS ET PERFORMANCE :


1. Identification de la démarche à suivre avant l’implémentation d’un
dispositif IEVS :
Sensibilisation – Prise de la connaissance de la situation – Définition des enjeux (Diagnostic
des organisations et des pratiques de veille et Recensement des ressources).

2. Identification des FSC avant l’implémentation d’un dispositif d’IEVS :


**Facteurs concernant l’organisation dans sa globalité :
-L’engagement (leadership) des dirigeants

-Identification des besoins en IE

-Implication et motivation des collaborateurs

-Choix du mode d’organisation du système

-Audit de renseignement

**Facteurs concernant le projet d’IEVS :


-Définition du périmètre du dispositif

-Choix d’un champion et constitution d’une équipe solide

-Sensibilisation des membres du périmètre (équipe)

-Formation à la veille des membres de l’équipe

3. Identification de la démarche à suivre pendant l’implémentation d’un


dispositif d’IEVS :
Evaluation des écarts – Traduction en axe de veille – Recommandations ( Infos à collecter,
Hiérarchisation des sources, Proposition d’outils) – Mise en place.

4. Enumération des FCS intervenant pendant l’implémentation d’un


dispositif d’IEVS :
-Traitement synthétique des informations collectées

-Utilisation appropriée des TIC

-Ouverture et flexibilité

-Sécurité et éthique

5. Identification de la démarche à suivre post-implémentation d’un


dispositif d’IEVS :
L’accompagnement se fait par : la diffusion de l’information synthétisée et la mémorisation
du déroulement et des résultats de la veille.

6. Enumération des FCS intervenant post - implémentation d’un dispositif


d’IEVS :
Supports et documents appropriés- Le renseignement est une source partagée - Motivation des
membres de l’équipe travaillant sur le dispositif - L’approche comptable : un piège à éviter

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