Détail

BULLETIN D'INFORMATION TECHNIQUE POUR LA DISTRIBUTION

Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes

L’IMPORTATEUR, UN METTEUR EN MARCHÉ INDISPENSABLE

L
a France compte environ 160 en-
treprises d’importation de fruits et
légumes. Leur importance est ca-
pitale pour la filière puisqu’aujourd’hui,
près de la moitié du volume de fruits et
légumes consommés dans notre pays
est importée ou introduite. Les importa-
teurs et introducteurs approvisionnent
leurs clients en fruits et légumes exo-
tiques et tropicaux, en espèces per-
mettant un allongement du calendrier
de commercialisation ou dont les quan-
tités cultivées en France sont insuffi-
santes. Ils garantissent la diversité de
l’offre at­tendue par les consommateurs.
L’importateur, un expert du
sourcing…
L’importateur fait officiellement entrer,
sur le marché européen, des produits
en provenance de pays tiers et les
commercialise. En tant que « premier
metteur en marché », il est pénale­
ment responsable de la conformité de
ses produits à l’ensemble des règles
commu­nau­taires.
On distingue l'importeur de l'introduc­
teur qui commer­cia­lise en France des
produits d’autres États membres de
l’Union européenne. Ainsi, quand un
opérateur dit « j’importe des clémen­
tines d’Espagne », ce n’est pas tout à
fait juste… Il devrait dire « j’introduis
des clémentines d’Espagne » ! Un opé­
rateur peut donc bien dire « j’importe
des avocats du Pérou » ! Attention, cer­
tains grossistes achètent des avocats
du Pérou à leur fournisseur espagnol :
ils sont alors introducteurs.
La relation privilégiée que l’importa­
teur entretient avec ses producteurs,
sa connaissance fine des zones de
production et sa capacité à « suivre »
un produit selon les saisonnalités des
pays producteurs, font de lui un expert
du sourcing, capable de dénicher les
produits qui répondront aux besoins
de ses clients et d’approvisionner le
marché toute l’année.
… du commerce
international et de la
logistique…
Les transports s’effectuent ma­jo­ri­tai­
rement par voie maritime pour l’im­
portation et par route pour l’introduc­
tion. Certains importateurs possèdent
même leurs propres navires. La très
forte massification du transport mari­
time induit un impact carbone par
kilogramme de produit faible, entre 15
et 20 g de CO2 émis par tonne-km. Le
temps de transit est de plus ou moins
trois semaines pour le Cameroun­ou
la Côte d’Ivoire, deux semaines pour
le Ghana et jusqu’à un mois pour
l’Amérique­du Sud.
Pour proposer des fruits mûrs à point
avec une qualité gustative supérieure,
1 à 2 % des fruits et légumes sont ache­
minés par voie aérienne. L’impact car­
bone est cependant bien plus impor­
tant avec 570 à 1 580 g de CO2 émis
par tonne-km.
Toute livraison comporte des frais et
des risques (accident, avarie, etc.). Il
convient de préciser, lors de la passa­
tion de la commande, qui va les assu­
mer. Si c’est l’importateur qui prend en
Le logistique, le nerf de la guerre
charge les frais de transport, le prix est dit rendu ou franco ;
si c’est le producteur, le prix est dit départ.
Certains importateurs utilisent les Incoterms® (International
Commercial Terms) qui constituent un ensemble de règles
d’usage définissant de manière codifiée les conditions de
livraison des marchandises dans le cadre d'un contrat de
vente. Elles déterminent les obligations réciproques du ven­
deur et de l'acheteur, la répartition des coûts de transport,
ainsi que le lieu de livraison qui représente le point de trans­
fert des risques du vendeur à l'acheteur.
Selon la relation entretenue et la volonté du fournisseur, l’im­
portateur effectue ses achats en « achat ferme », il est alors
dans l’obligation de payer la marchandise au prix indiqué
sur le bon de livraison ; ou à la « commis­sion », en fonction
du prix de vente réel pratiqué et du contrat de commission
signé avec le fournisseur, un pourcentage du prix peut être
destiné au fournisseur. Dans tous les cas, le but de valori­
ser au mieux les produits du fournisseur afin de pérenniser
l’entente à long terme.
… et de la mise en marché…
L’importateur reçoit de la marchandise prête à être commer­
cialisée ou nécessitant d’autres étapes telles que le mûris­
sage, l’affinage, le tri, le calibrage ou le reconditionnement.
Dans tous les cas, avant la commercialisation des produits,
l’importateur les contrôle pour s’assurer de leur sécurité et
de leur qualité.
La qualité de certains produits, comme l’ananas ou la
mangue, dépend beaucoup du mode de transport. Le trans­
port avion permet de récolter les produits à maturité opti­
male mais engendre, dans le même temps, d’importantes
différences de prix. Globalement, un produit transporté par

Action financée par

n° 390 ▪ L’importateur, un metteur en marché indispensable
Janvier-février
▪ L’assortiment fruits et légumes en mars
2023 ▪ Les légumes secs

Les chiffres-clés de l’importation
En 2020, en France, le taux d’autoapprovisionnement est de 51 %, en
intégrant les productions ne pouvant pas être obtenues sur le territoire de
France métropolitaine. Les graphiques suivants présentent les évolutions
des introductions et importations par famille de produit et par pays pour les
20 dernières années.
avion coûte 4 à 5 fois plus cher que transporté par bateau, et
un produit transporté par bateau puis affiné coûte 3 fois plus
cher que le même produit non affiné.
Les clients de l’importateur sont principalement la grande dis­
tribution et les grossistes. En réponse aux attentes sociétales,
les entreprises d’import s’engagent de plus en plus avec leurs
fournisseurs dans des démarches et des certifications pour
garantir de bonnes pratiques sociales et environnementales.

Milliards d’€
Les organisations professionnelles
Milliards d’€ Fruits à coque Fruits à noyau Fruits à pépins En France, les entreprises d’importation sont principalement
5
Milliards d’€ Fruits à coque Fruits à noyau Fruits à pépins
5 Fruits à
Fruits agrumes
coque Fruits àexotiques
Fruits noyau Fruits àrouges
Fruits pépins
5 Fruits agrumes Fruits exotiques Fruits rouges implantées sur la plateforme Saint Charles International à
4 Fruits agrumes Fruits exotiques Fruits rouges Perpignan, à la porte de l’Espagne et du Maroc, sur le Marché­
4
4 d’Intérêt national de Rungis ou à proximité directe des ports
3
3 (Dunkerque, Marseille ou Port-Vendres) et des zones de pro­
3
2 duction comme le Sud-Est pour les produits italiens.
2
2
1
1 La Chambre syndicale des importateurs français de
1
0 fruits et légumes frais (CSIF)
0
Les adhérents de la Chambre syndicale des importateurs
00000000

04 040044

06 060066

09 090099
03 030033

08 080088
05 050055
02 020022

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07 070077
01 01 0011

10 10 1100

14 14 1144

16 16 1166

19 19 1199
13 13 1133

18 18 1188
15 15 1155
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11 11 1111

0
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français de fruits et légumes frais CSIF sont des importa­

Importations et introductions de fruits en valeur
teurs et des représentants de métiers connexes (transitaires,
Milliards d’€ Légumes cultivés pour le fruit Légumes feuillus et à tige ports maritimes, logisticiens). Cela représente près de 80 %
Milliards d’€ Légumes cultivés pour le fruit Légumes feuillus et à tige des volumes d’origine extracommunautaire commercialisés
Milliards d’€ Champignons
Légumes cultivés pour le fruit Légumes à cosse et à tige
Légumes
3,0 Champignons Légumes feuillus
à cosse
3,0 Racines, bulbes et tubercules
Champignons Autres légumes
Légumes frais
à cossefrais sur le marché français.
2,5
3,0 Racines, bulbes et tubercules Autres légumes
2,5 Racines, bulbes et tubercules Autres légumes frais
2,0
2,5
2,0 Le Syndicat national des importateurs/exportateurs
1,5
2,0
1,5 de fruits et Légumes (SNIFL)
1,0
1,5
1,0 Le Syndicat national des importateurs/exportateurs de
0,5
1,0
0,5 fruits et Légumes SNIFL regroupe 73 entreprises de négoce,
0,0
0,5
0,0 import/export de fruits et légumes et est localisé sur la pla­
00000000

04 040044

06 060066

09 090099
03 030033

08 080088
05 050055

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02 020022

07 070077
01 01 0011

10 10 1100

14 14 1144

16 16 1166

19 19 1199
13 13 1133

18 18 1188
15 15 1155
12 12 1122

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teforme Saint Charles International à Perpignan. Véritable

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corne d’abondance de l’Europe, cette plateforme est le lieu

Importations et introductions de légumes en valeur
de transit de la plupart des oranges, clémentines, tomates,
Milliards d’€
Milliards d’€ Espagne Maroc Pays-Bas Belgique courgettes, poivrons, salades en provenance d’Espagne, du
3,0
Milliards d’€ Espagne Maroc Pays-Bas Belgique
3,0 Italie
Espagne Pologne
Maroc Autres pays
Pays-Bas Belgique Maroc et d’autres origines (Italie, Portugal, etc.).
2,5
3,0 Italie Pologne Autres pays
2,5 Italie Pologne Autres pays
2,0
2,5
2,0 Une réglementation stricte
1,5
2,0
1,5 jusqu’en magasin
1,0
1,5
1,0 Les fruits et légumes frais importés sont soumis à au moins
0,5
1,0
0,5 trois niveaux de contrôle de la part des autorités publiques
0,0
0,5
0,0 à leur débarquement, avant d’être dédouanés puis commer­
00000000

0,0
04 040044

06 060066

09 090099
03 030033

08 080088
05 050055
02 020022

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07 070077
01 01 0011

10 10 1100

19 19 1199
14 14 1144

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15 15 1155
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cialisés sur le territoire français et européen. Ces contrôles

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ne sont pas nécessaires pour les fruits et légumes introduits.

Importations et introductions de légumes en valeur Ces contrôles ont pour objectifs :
Milliards d’€
Milliards d’€ – d’éviter l’introduction involontaire d’organismes nuisibles
5,0
Milliards d’€
5,0 aux cultures européennes ;
5,0
4,5
4,5 – de s’assurer que les produits respectent bien les normes
4,5
4,0 de l’Union européenne (norme générale, normes spéci­
4,0
4,0
3,5 fiques, CEE, ONU, etc.) en matière de standards commer­
3,5
3,5
3,0 ciaux (calibre, défauts d’aspect, normalisation, etc.), de
3,0
3,0
2,5
qualité sanitaire (pesticides, contaminants et additifs : les
2,5 produits doivent respecter les limites maximales de résidus
2,5
2,0
2,0 LMR en vigueur dans l'Union européenne), de traçabilité et
2,0
1,5
1,5 d’hygiène et de marquage : le nom complet du pays d’ori­
1,5
1,0
1,0 gine est exigé. Par exemple Nouvelle Zélande, AFS, … une
1,0
0,5 simple mention « import » est verbalisable !
0,5
0,5
0,0 – de vérifier le respect des règles douanières, la plupart des
0,0
produits entrant dans le champ de barrières tarifaires (droits
00000000

04 040044

06 060066

09 090099
03 030033

08 080088
05 050055
02 020022

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07 070077
01 01 0011

10 10 1100

0,0
14 14 1144

16 16 1166

19 19 1199
13 13 1133

18 18 1188
15 15 1155
12 12 1122

17 17 1177
11 11 1111
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de douane, prix d’entrée, contingents…).

Espagne Italie Côte d'Ivoire États-Unis Afrique du Sud Aux contrôles réglementaires s’ajoutent des autocontrôles
Espagne Italie Côte d'Ivoire États-Unis Afrique du Sud
Pérou
Espagne Israël
Italie Marocd'Ivoire
Côte Turquie
États-Unis Belgiquedu Sud
Afrique
Pérou Israël Maroc Turquie Belgique réalisés volontairement par les entreprises d’import avec les
Colombie
Pérou Nouvelle-Zélande
Israël Pays-Bas
Maroc Portugal
Turquie Chili
Belgique
Colombie
Vietnam
Nouvelle-Zélande
Costa Rica
Pays-Bas
Rép. Dominicaine
Portugal
Allemagne
Chili
Autres pays démarches FeL PARTENARIAT® et Démarche Qualité Saint-
Colombie Nouvelle-Zélande Pays-Bas Portugal Chili
Vietnam
Vietnam
Costa Rica
Costa Rica
Rép. Dominicaine
Rép. Dominicaine
Allemagne
Allemagne
Autres pays
Autres pays
Charles. ▪

Importations et introductions de fruits en valeur CLÉMENT AUBERT

 Assortiment Fruits et Légumes en MARS
Fruits Légumes Légende :
L’assortiment est
Nombre de références Nombre de références proposé
Assortiment A B C D Assortiment A B C D selon le type de
GAMMES « BASIQUES » GAMMES « BASIQUES » magasin :
A 
étroit : magasins
Saisonniers Salades (D 3,1 % Q 2,7 %) 4 5 7 9
de proximité,
Fraise (D 10,9 % Q 4,2 %) 1 2 3 5 Laitue, batavia, scarole, frisée, feuille de chêne, Iceberg, mâche
hard-discounters
Clémentine et Mandarine Primeurs 2 3 5 7
1 1 1 1 B large & peu pro­
(D 3,2 % Q 2,9 %) Carotte, navet, oignon, petit pois, mangetout, fève…. fond : spécialistes
Pommes (D 6,8 % Q 8,9 %) 4 5 7 10 Crudités et supermarchés
Golden, Granny, Rouges, Bicolores Avocat (D 3,4 % Q 1,9 %) 1 1 2 2 C large & moyen­
Poires (D 2,0 % Q 2,2 %) 2 2 2 3 Betterave rouge 1 1 2 2 nement profond :
Conférence, Angelys, Williams, Forelle... Chou blanc, rouge 2 2 2 2 spécialistes,
Bananes (D 5,3 % Q 8,5 %) 1 1 2 2 Céleri-rave 1 1 1 1 hypers et supers
Vrac, poids-prix Concombre (D 1,9 % Q 3,0 %) 1 1 1 2 D large & profond :
Agrumes Radis (D 1,6 % Q 1,5 %) 1 1 2 3 spécialistes,
Orange (D 4,8 % Q 7,6 %) Mixtes grands hypermar­
1 2 3 4
Navelate, Valencia late Tomate (D 9,2 % Q 6,6 %) 3 4 6 8 chés
Pomelo (D 0,9 % Q 1,2 %) 1 1 2 3 Carotte (D 2,8 % Q 5,1 %) 1 1 2 3
Citron (D 1,5 % Q 1,3 %) 1 2 2 3 Artichaut (D 1,2 % Q 0,6 %) 1 1 2 3 D = % dépenses
Kiwi (D 2,6 % Q 1,7 %) 1 1 1 2 Céleri-branche 1 1 2 Q = % quantités
Ananas Cayenne, Victoria 1 1 2 2 Champignon de Paris, Les parts de marché
2 2 3 4
GAMMES « SPÉCIFIQUES » (D 1,8 % Q 1,1 %) sont exprimées en
Avant-saison 1 2 4 Chou-fleur (D 0,7 % Q 1,0 %) 1 1 1 2 pourcentage (%) du
Melon, petits fruits rouges Endive (D 2,5 % Q 2,3 %) 1 1 2 3 total des quantités
Contre-saison 1 1 2 3 Fenouil 1 1 1 commercialisées et
Raisin Poivron (D 1,8 % Q 1,2 %) 1 1 2 4 des dépenses des
À cuire ménages en fruits,
Exotiques & rares 1 3 5 10
Asperge (D 4,6% Q 1,6 %) 1 2 3 5 légumes, pommes de
Mangue, fruit de la passion, banane rose, patate douce, banane
Brocoli 1 1 2 2 terre et IVe gamme
figue sucrée, noix de coco…
Chou frisé, nouveau 1 1 2 2 (Source : Kantar
TOTAL 17 23 35 53 Epinard 1 1 Worldpanel, moyenne
Fruits secs 3 5 8 10 Haricot vert, plat 2 3 2018/2019/2020)
Pruneau, raisin, abricot, noix, noisette, amande… Navet 1 1 1 1 10 périodes
Poireau (D 1,2 % Q 1,4 %) 1 1 2 3 d’assortiments sont
Olives en vrac 8 15
Aubergine 1 1 1 1 proposées :
Courgette (D 2,7 % Q 3,1 %) 1 1 1 2 - Janvier-Février
Pot-au-feu 1 1 1 1 - Mars

Univers Les indispensables

Ail 1 2 2 4
- Avril
- Mai
Nombre de références - Juin
Échalote 1 1 2 4
Assortiment A B C D Oignon (D 1,9 % Q 2,7 %) 1 2 2 4 - Juillet-Août
LES BIOLOGIQUES Herbes aromatiques - Septembre
- Octobre
Fruits 4 7 15 Persil, ciboulette, menthe,
basilic, aneth, cerfeuil, - Novembre
Pomme, poire, kiwi, fraise, banane, ananas, mangue, orange, 2 4 7 12
coriandre, estragon, oseille, - Décembre
citron, pomelo…
persil plat, sarriette, sauge
Légumes 6 12 25
Thym, laurier, romarin,
Avocat, aubergine, betterave rouge, carotte, chou, concombre, 1 2 3 4
bouquet garni
courgette, navet, oignon, poireau, poivron, pomme de terre,
GAMMES « SPÉCIFIQUES »
salades, tomates…
LES PRATIQUES Petites salades 1 2 3 4
Trévise, mesclun, cresson, roquette, cœur de laitue…
IVe gamme (D 2,8 % Q 1,0 %)
Mini-légumes & fleurs comestibles 10
Fruits 2 5
Aubergine, courgette, poivron, chou-fleur, artichaut, carotte, navet,
Légumes 5 10 25 35 pensée, capucine
salades, râpés, à soupe, à poêler Exotiques & rares 2 4 6
Ve gamme Gingembre, piment, gombo, chayotte, rhubarbe…
Fruits 5
Champignons 1 2 3
Légumes 2 4 8 12
Lentin, pied bleu, morille, mousseron
Betterave, pomme de terre, endive, flageolet, lentille….
TOTAL 38 53 83 130
Soupes & purées réfrigérées 3 5
Jus de fruits réfrigérés 2 6 15 Pommes
IVe gamme de terre (D 5,6 % Q 14,0 %)

Dépenses Dépenses
P. de terre
De consommation 2 2 3 6
Autres F&L prêts à l’emploi 20 Légumes
Fruits

(préparés
Quantités Quantités sur place, bar à salade)
Type Bintje, type chair ferme
0 20 40 60 80 100 Primeurs 1 2 2 3
Légumes secs 2 4 4 8
Haricot, lentille, fève, pois
Les parts de marché
Dépenses Fruits Légumes PdT IVe

Quantités Fruits Légumes PdT

0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
LES LÉGUMES SECS
S'
ils sont depuis toujours à
la base de l'alimentation
humaine, les légumes secs
occupent aujourd'hui plus que jamais
le devant de la scène. Et pour cause !
Ils possèdent des qualités gustatives et
nutritionnelles remarquables et entrent
dans la composition de nombreuses
recettes traditionnelles ou tendance. Ils
sont aussi très intéressants d’un point
de vue agronomique.
Vers une transition
agroécologique
Peu gourmandes en eau, fertilisants
naturels des sols par leur capacité à
capter l’azote de l’air et nutritives, les
légumineuses contribuent à une agri­
culture et une alimentation diversifiées
et durables.
La grande famille
des légumineuses
Les légumineuses désignent des
plantes dont les graines comestibles
sont contenues dans des gousses. Il
en existe plus ou moins 40 espèces
et 18 000 variétés dans le monde. Les
légumes secs doivent leur qualifica­
tif de « secs » à leur grande capacité
de conservation. Ils se distinguent
ainsi des légumineuses vertes, qui
sont récoltées fraîches, à l’image des
petits pois ou des haricots verts. Ils
se classent en cinq familles : lentilles,
haricots, pois, pois chiche et fèves.
Une production à plusieurs
vitesses
Avec une production de 110 000 tonnes
(+ 10 % chaque année), la France est
le premier producteur européen. Si
la France est quasiment autosuffi­
sante pour certains légumes secs
(lentilles vertes, petits calibres de pois
chiches…), les importations en prove­
nance d’Afrique de l’Ouest, du Maroc ou
du Kenya sont nécessaires, notamment
pour les haricots secs.
Une consommation
en croissance
La crise sanitaire du COVID-19 et le
mouvement de la SlowFood ont en
partie boosté la consommation des lé­
gumes secs en 2020, avec des ventes
à + 78 % certaines semaines. Depuis, la
tendance perdure.
DFL n° 390 ISSN 0758-4334 - Pour tous renseignements contactez par e-mail :
coline.giguet@ctifl.fr
Janvier-février 2023 CTIFL, 97 boulevard Pereire 75017 Paris Tél. 01 87 76 04 00 - www.ctifl.fr
Haricots secs
70 à 80 % des haricots secs consom­
més en France sont importés des États-
Unis, du Canada ou d’Argentine, où ils
sont cultivés comme les céréales. À
l’instar des lentilles, plusieurs haricots
secs bénéficient de SIQO : Mogette
de Vendée (IGP), flageolet vert (Label
Rouge), haricot Tarbais (Label Rouge
et IGP), lingot du Nord (Label Rouge),
coco de Paimpol (AOP), haricot de
Castelnaudary­(IGP). Il en existe aus­
si venu d’ailleurs comme le haricot
Mungo­(Inde) dont les graines, une
fois germées, sont généralement
commer­cia­li­sées à tort sous l’appella­
tion « pousses de soja » ; ou l’Azuki, un
haricot de couleur rouge foncé et au
goût rappelant celui de la châtaigne.
Préparée sucrée, la pâte obtenue après
cuisson sert de base à certaines pâtis­
series comme les mochis.
Pois chiches
Ces dernières années, en France, la
production de pois chiche présente
une croissance notable. Sa production
est passée de quelques centaines de
tonnes à 25 000 tonnes en 2019. La
France produit principalement du petit
calibre et importe les gros de Turquie,
du Mexique et du Canada.
Pois cassés
Il s’agit de petits pois récoltés secs sur
la plante. La France produit et commer­
cialise quelques variétés de pois secs
verts ou jaunes. Les pois d’Angola et
pois du Val sont, quant à eux, importés.
Fèves
Principalement utilisées pour l’alimen­
tation animale, certaines variétés de
fèves sont davantage dédiées à l’ali­
mentation humaine. C’est le cas de
l’Edamame, qui agrémente souvent nos
Poke Bowls. Il s’en cultive en Aquitaine­.
Les fèves sont également produites en
Éthiopie, en Égypte, en Australie, et en
Chine qui fournit les deux tiers de la
production mondiale.
Implantation
Sur les étals, les légumes secs sont
principalement conditionnés en filet
ou en sachet de 500 g. Leur implanta­
tion doit être réalisée en descente et à
proximité de la famille des bulbes secs
© AdobeStock
Principaux légumes secs consommés en France
dont lentilles 29 %, haricots secs 27 %, pois chiches 14 %,
pois cassés 8 %
(ail, oignon, échalote) et des pommes de terre. Ils doivent
être intégrés dans la réflexion de l’implantation et non aban­
donnés dans le dernier recoin du rayon. Animez ces pro­
duits en leur apportant soin et lisibilité. Massifiez­l’offre et
proposez des fiches recettes pour favoriser l’acte d’achat.
Des mises en avant sont possibles pour des thématiques
(houmous, couscous, chili con carne) ou des événements
calendaires (agneau Pascal).
Une longue conservation
Leurs principaux atouts sont leur disponibilité tout au long
de l’année et leur durée de conservation qui dépasse large­
ment les 12 mois, dans un contenant hermétique, au frais, à
l’obscurité et au sec. Pratiques et peu onéreux, ils sont faci­
lement stockables. Ils s’assèchent au fil du temps, ce qui en
augmente le temps de cuisson. Cuits, leur durée de conser­
vation est de trois jours au maximum au réfrigérateur et de
trois mois au congélateur.
Trempage ou pas trempage ?
Certains nécessitent d’être trempés pendant une douzaine
d’heures avant la cuisson comme les haricots, les pois
chiches et les fèves. Ce trempage favorise la digestibilité, di­
minue le temps de cuisson et améliore les valeurs nutritives.
Des bienfaits indéniables
Riches en vitamine B, en provitamine A, en minéraux (fer,
magnésium, sélénium…), en antioxydants, les légumes secs
sont de véritables alliés de notre santé. Il est recommandé
d’en manger deux fois par semaine. Les légumes secs sont
également riches en protéines et sont un substitut idéal à
la viande et à moindre coût. Leurs fibres procurent un sen­
timent de satiété, améliorent le transit intestinal et diminuent
également l’absorption des graisses et du cholestérol. Dotés
d’un indice glycémique faible, les légumes secs apportent
de l’énergie sur la durée. Ils ne contiennent pas de gluten
et peuvent donc être consommés par les personnes aller­
giques ou intolérantes. Associés aux céréales, vous obtien­
drez un plat complet auquel il n’est pas nécessaire d’ajouter
de protéines animales. Les légumes secs ont su au fil des
siècles s’inscrire et s’adapter à notre alimentation de tous les
jours. Face aux enjeux économiques, sociétaux et environ­
nementaux, il est fort probable qu’ils jouent un rôle crucial
dans l’alimentation des prochaines décennies. ▪
STÉPHANE TAPIA, FRANÇOIS HERVY
Directeur de la publication : Alexis Degouy
Responsable de la rédaction : CTIFL
Impression : Chirat - Tél. 04 77 63 25 44
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