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Environnement international :

TD1 – Données de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC/WTO)

Le GATT a été créé en 1947. Son objectif était d’inciter les pays à réduire les tarifs et les barrières
douanières car toutes les barrières sont des entraves au commerce international. C’est un principe
qui a été repris par l’OMC.

L’OMC a été créée en 1995. L’OMC classe ses statistiques en deux boites : commerce des
marchandises et commerce des services. Le commerce des marchandises représente 80% des
exportations mondiales. L’OMC va subdiviser les marchandises en trois éléments :

- Les produits agricoles (10%)


- Les industries extractives (20%)
- Les produits manufacturés (70%)

Figure 1 - Evolution des exportations mondiales de produits agricoles en % (Source : OMC) :

Le graphique illustre les fluctuations interannuelles économiques des exportations mondiales de


produits agricoles.

Globalement, les exportations de produits agricoles n’ont cessées d’augmenter. Tant que le taux de
variation est supérieur à 0, les exportations ne cessent d’augmenter. Sur 50ans d’évolution, c’est
quasiment tout le temps supérieur à 0.

Il y a tout de même sur cette période trois incidents :

- 1974 : Les pays exportateurs de pétrole ont imposé sans négociation une forte augmentation
du prix du baril de pétrole.
- 1982-1986 : Deuxième choc pétrolier lié à la guerre Iran/Irak
- 2009 : Crise financière
-

Figure 2 – Evolution des exportations mondiales des produits des industries extractives en % :

Sur ce graphique, on peut voir que le taux de croissance des exportations mondiales des produits des
industries extractives a plutôt tendance à baisser. Ceci peut être dû au fait que l’on est dans une
transition énergétique, qui nous incite à quitter les industries carbonées, pour aller progressivement
vers les industries non carbonées.

Schumpeter est le premier à parler du rôle des mutations énergétiques (il parle de destruction
créatrice : on détruit pour créer)

Les trois incidents vus ci-dessus ont eu un impact beaucoup plus fort sur les exportations mondiales
des produits des industries extractives.
L’élasticité mesure la réaction du consommateur (de la demande) face à une modification du prix.
(Baisse du prix = augmentation de la demande)

Figure 3 – Evolution des exportations mondiales des produits manufacturés en % :

Dans ce cas, les crises pétrolières n’ont pas eu beaucoup d’impact sur les produits manufacturés.
Mais à l’inverse la crise financière a eu un impact très important sur les produits manufacturés. Ceci
est dû au fait que les produit manufacturés sont des bien transformés d’équipement, qui s’adressent
aux entreprises et aux ménages.

Une partie de l’épargne des ménages a été placée dans des choses hautement rentable mais très à
risque, et avec la crise des subprimes les ménages ont perdus leur épargne. C’est ce qu’on appelle la
thésaurisation : c’est une épargne sous forme liquide sans recours à la banque (on conserve de
l’épargne à son domicile)

Par ailleurs, la tendance de la courbe peut s’expliquer par l’obsolescence programmée par exemple.

Evolution du PIB mondiale en % :

Comment peut-on continuer à produire des richesses alors que les exportations mondiales ont
reculées ?

PIB = C + I + (X - M)

C + I = demande intérieure

X – M = demande extérieur

Keymes a développé une théorie économique : il faut soutenir la demande globale.

Carte du monde page 3 :

L’approche par les exportations ne donne qu’une image partielle de l’environnement internationale.

Les deux leviers stratégiques qui construises l’environnement international sont :

- Les exportations
- Les Investissements Direct à l’Etranger (IDE)
TD2 – Les incoterms :

- Coût d’adaptation aux normes internationales  ISO


- Coût de commercialisation
- Couverture du taux de change (assurance)
- Coût documentaire (DD)
- Coût logistique  Incoterms

Incoterms = International Commercial Termes

Les Incoterms répondent à quatre questions :

- Qui paie le transport et jusqu’où ?


- Qui paie l’assurance et jusqu’où ?
- Qui procède au dédouanement export ?
- Qui procède au dédouanement import ?

Les Incoterms ont été définis par la chambre de commerce internationale (International Chamber of
Commerce). Fondée en 1919. Cette institution est l’unique porte-parole reconnu de la communauté
économique à s’exprimer au nom de tous les secteurs et de toutes les régions.

Au nombre de 11, les incoterms ont été définis pour la première fois en 1936, puis révisé en 1953,
1967, 1974, 1976, 1980, 1990, 2000 et 2010. Leur rôle est de déterminer le plus précisément possible
le transfert des risques liés au transport, le partage des frais et les obligations documentaires lors de
l’échange international du produit.
Les incoterms vont apporter des réponses précises sur les différentes taches logistiques.

Pour les huit premiers incoterms, c’est à l’importateur de payer l’assurance contre le risque.

Pour les trois derniers incoterms c’est à l’exportateur de payer l’assurance.

Il y a 7 incoterms multimodaux (en vert) et 4 incoterms maritimes (en bleu)(conteneurisation


maritime).

EX WORKS : incoterm multimodal.

FCA : l’exportateur s’occupe de dédouanement export et du transport international. C’est un


incoterms de vente au départ et multimodal.

FAS : incoterm qui réparti les tâches. C’est le premier des 4 incoterms maritimes.

FOB : incoterm souvent utilisé.

CFR : Le transport international est désormais payé par l’exportateur. C’est un incoterm de vente au
départ car l’assurance est payée par l’importateur.

CIF : incoterm de vente au départ mais aussi à l’arrivé : l’assurance payée par l’exportateur est
obligatoire, mais c’est certain cas, l’exportateur peut demander à avoir une autre assurance
optionnelle.
CPT : le CPT est au multimodal ce que le CFR est au maritime. Incoterm de vente au départ.

CIP : Incoterm de vente au départ. Le CIP est au multimodal ce que le CIF est au maritime.

DAT : Incoterm multimodal de vente à l’arrivé, c’est-à-dire que l’exportateur paie l’assurance. La
marchandise reste à bord de l’avion tant que l’importateur n’a pas sous-traité le déchargement.

DAP : L’exportateur s’occupe du chargement et du déchargement.

DDP : C’est la symétrie opposée de l’EX WORKS. C’est le seul incoterm sur les 11 qui impose le
dédouanement import à l’exportateur.

A retenir :

- La stratégie d’exportation impose des frais supplémentaires


o Coût d’adaptation aux normes internationales  ISO
o Coût de commercialisation
o Couverture du taux de change (assurance)
o Coût documentaire (DD)
o Coût logistique
- Les incoterms de vente au départ : c’est l’importateur qui supporte les risques
- Les incoterms de vent à l’arrivée : c’est l’exportateur qui supporte les risques
- 4 incoterms maritimes
- 7 incoterms en multimodal
- Les incoterms n’apportent pas de réponse sur le transfert de marchandise.

Procédure de dédouanement :

Le dédouanement a pour principe de déclarer officiellement la sortie du territoire d’une


marchandise.

- Le dédouanement export :
o Pour évaluer la valeur des marchandises qui quittent le territoire économique
national afin d’établir les statistiques du commerce extérieur.
o Il peut avoir des taxes sur l’exportation d’un produit, mais ceci relève de l’exception.
La taxe sur l’exportation relève d’une situation de pénurie. Ceci réduit la
compétitivité prix du produit.
o Généralement, il n’y a pas de taxe sur l’exportation d’un produit.
- Le dédouanement import :
o Pour appliquer le régime douanier affectant la compétitivité-prix, trois règles dans le
cas européen :
 Application d’un tarif extérieur commun avec les pays tiers, hors UE depuis
1958.
 Existence d’accords préférentiels entre l’UE et certains pays : ils sont liés à la
décolonisation, au fait que certains pays sont d’anciennes puissances
coloniales (accords ACP : Afrique, Caraïbes, Pacifique).
 Suppression des droits de douane dans les relations intra-communautaires.
o Le montant des droits de douane dépend de :
 L’origine du produit (différent de la provenance).
 De l’espèce tarifaire : code à 10 chiffres sur la base du SH, de la NC et du
code TARIC (tarif intégré communautaire). Le code douanier/l’espèce
tarifaire permet de tracer un produit (traçabilité).
 La valeur en douane (taxe ad valorem : proportion entre le montant de la
taxe et la valeur) : valeur de la marchandise à la sortie du territoire.

Comment choisir un incoterm ?

- Facteurs :
o Politique commerciale et d’approvisionnement du vendeur et de l’acheteur.
o Le moins d’obligations au vendeur : EXW
o Le mois d’obligation à l’acheteur : DDP
o E et F : limitent les obligations au vendeur
o C et D : limitent les obligations à l’acheteur
TD3 –

4 étapes : base de données du commerce extérieur :

Première étapes : recherche de l’information

- https://lekiosque.finances.gouv.fr/Default.asp
-

Deuxième étape : gestion de la base de données

Troisième étape : construction de graphiques

Quatrième étape : interprétation des résultats

1) Les principales industries exportatrices en 2018 et 2019


2) Les principales industries importatrices en 2018 et 2019
3) La balance commerciale de la France en 2018 et 2019
a. La balance commerciale positive
b. La balance commerciale négative
4) La mesure du commerce inter-branche et intra-branche (inter-branche  avantages
comparatifs = spécialisation = échange de produits différents) (intra-branche  échange de
produits similaires)

Indicateur du commerce inter-branche :

Avantage comparatif du produit i pour le pays j (ACi, j). On se base sur les exportations.
Indicateur de Grubel et Lloyd :

( Xi−Mi)
Bi=1−
( Xi+ Mi)

Situation 1 : Xi = 0 et Mi = 1  Bi= = 0

Situation 2 : Xi = 1 et Mi = 1  Bi = 1

0 Inter dominant 0,5 Intra dominant 1


TD 4 – Financement des investissements à l’étranger et gestion du risque de change :

Partiel d’une heure 30 qui couvre toutes les séances :

- Une étude de cas (contexte de la recherche de vaccin et de l’industrie pharmaceutique à


l’échelle mondiale)
- Un partie introductive qui permet de cerne l’état du commerce extérieur entre la France et
un autre pays (montrer qu’on sait lire un graphique sur la balances commerciale et orienter
les commentaires sur les deux indicateurs vus en cours (inter branches mesuré par l’avantage
comparatif du produit i par le produit j et l’indicateur de ?)
- Une deuxième partie sur la stratégie d’exportation (il faut calculer le cout total pour
l’importateur en fonction de deux incoterms avec trois scénarios) + questions de cours sur les
incoterms. Il faudra s’appuyer aussi sur les 4 P (product, price, promotion, place) (élasticité),
la chaine de valeur de Porter, les études de panel (comment attirer le client et le fidéliser)
- Une troisième partie sur une étude sur la rentabilité de l’investissement direct à l’étranger

41 – Rentabilité d’un projet d’investissement :

Van = Valeur Actualisée Nette

Tri = Taux de Rendement Interne

Comportement du consommateur Comportement du producteur

Quelle est la valeur future d’un revenu actuel ? Quelle est la valeur actuelle d’un revenu futur ?

R0 Revenu actuel Actualisation : actuariat


Donner un prix actuel à un bien/CA que l’on ne
Rt Revenu futur recevra que demain. D’un point de vue
psychologique, nous avons tous une préférence
t Temps pour le présent. Il s’agit de comparer le présent
et le futur.
i Taux d’intérêt
(prix rémunère l’épargne déposé auprès d’une Revenu attendu/actualisé/espéré ; ce revenu est
banque) pour l’entrepreneur le CA ou le montant des
ventes

Rt =R0 ( 1+i )
t Rt
R0 = t
(1+i)

Plus le tôt d’intérêt augment plus le cout est élevé pour l’entrepreneur qui souhaite investir. Donc
l’entrepreneur souhaite une baisse du coût d’intérêt.
Rt
R0 = t Intégrons le montant de l’investissement
(1+i)

(On compare le cout de l’investissement avec ce Chiffre d’Affaire actualisé)

- Valeur actualisée nette


- Taux de rendement interne

Revenu futur ou chiffre d’affaire attendu


Variable connue basée sur une étude de
marché (enquête, données…)
Variable de contrôle (hypothèse basse,
Mesure de la rentabilité moyenne, élevée)

[ ]
n
Rt
attendue du projet VAN =−I + ∑
t=1 ( 1+ i )t

Taux d’intérêt
Variable non connue dans l’avenir
Ce n’est pas une variable de contrôle

Investissement
Variable connue Temps ou période
Variable de contrôle Variable connue donc
une variable de contrôle

Si le taux d’intérêt augmente, la VAN diminue

Il faut donc calculer le taux de rendement internet, c’est-à-dire le TRI

Qu’est-ce que le TRI ?

Le TRI ou taux de rendement interne, est le taux d’intérêt maximal que peut supporter un projet
d’investissement. C’est-à-dire que le TRI annule la VAN,
Exemple :

Une entreprise de fabrication de paddle souhaite investir depuis la France en Nouvelle-Zélande. Deux
projets possibles pour le même montant investi, le projet A innovant (paddle avec foels) et le projet B
non innovant (sans foels)

Hypothèse : le projet doit être rentabilisé sur deux périodes, R1 et R2

Projet A :

Investissement Revenu 1 ou R1 Revenu 2 ou R2 Taux d’intérêt i VAN (Valeur


Actualisée Nette)
100 k€ 0 150 k€ 10% ?

VAN projet A=−100+


[ 0
+
150
( 1+ 0 ,1 ) (1+ 0 ,1 )2
1
]
=24 k €

Projet B :

Investissement Revenu 1 ou R1 Revenu 2 ou R2 Taux d’intérêt i VAN (Valeur


Actualisée Nette)
100 k€ 60 k€ 80 k€ 10% ?

VAN projet B =−100+


[ 60
+
80
( 1+0 , 1 ) (1+ 0 ,1 )2
1
]
=20 , 7 k €

Au taux de 10% le projet A est plus rentable que le projet B.

Testons la solidité financière ou la robustesse de chaque projet en déterminant le TRI, c’est-à-dire le


taux d’intérêt maximal que peut supporter chaque projet :

On procède par tâtonnement (en anglais trials and errors).

Passons de 10% à 20%, premier tâtonnement :

VAN projet A=−100+


[ 0
+
150
]
( 1+ 0 ,2 ) (1+ 0 ,2 )2
1
=4 , 2 k €
Au taux de 20%, c’est le projet B qui
est le plus rentable. Mais les deux
projets restants solides à 20%.
Continuons le tâtonnement.
VAN projet B =−100+
[ 60
+
80
]
( 1+0 , 2 ) ( 1+ 0 ,2 )2
1
=5 ,6 k €

VAN projet A=−100+


[ 0
+
150
( 1+ 0 ,22 ) (1+ 0 ,22 )2
1
]
=0 ,8 k €

VAN projet B =−100+


[ 60
+
80
( 1+0 , 22 ) ( 1+ 0 ,22 )2
1
]=2 , 9 k €

VAN projet A=−100+


[ 0
+
150
]
( 1+ 0 ,23 ) ( 1+ 0 , 23 )2
1
=−0 , 9 k €

VAN projet B =−100+


[ 60
+
80
( 1+0 , 23 ) ( 1+0 , 23 )2
1
]=−0 , 8 k €

Le TRI pour le projet A se situe entre 22 et 23%.

Le TRI pour le projet B se situe entre 24 et 25%.

Par conséquence, le projet B est plus solide financièrement face à une élévation du taux d’intérêt.
Van = Valeur Actualisée Nette

Tri = Taux de Rendement Interne

Soit un revenu R0 épargné au taux d’intérêt i, dans le cas d’un consommateur-épargnant :

t
Rt =R0 ( 1+i )

Si on inverse le raisonnement, on décrit la logique de l’entrepreneur-investisseur :

Rt
R0 = t
(1+i)

Cela permet de répondre à la question suivante : quelle est la valeur actuelle (R0) d’un revenu espéré
perçu dans le futur (Rt)

[ ]
n
Rt
VAN =−I + ∑
t=1 ( 1+ i )t

Projet A :

I R1 R2 i VAN
100 0 150 0.1 24
100 0 150 0.2 4.2
100 0 150 0.21 2.5
100 0 150 0.22 0.8
100 0 150 0.23 -0.9
Le tri est entre 22 et 23% car on passe du positif au négatif

Projet B :

I R1 R2 i VAN
100 60 80 0.1 20.7
100 60 80 0.2 5.6
100 60 80 0.21 4.2
100 60 80 0.22 2.9
100 60 80 0.23 1.7
100 60 80 0.24 0.42
100 60 80 0.25 -0.8
Le tri se situe entre 24 et 25%

On voit qu’à gauche le projet A est plus rentable que le projet B. Puis à droit le projet B devient plus
rentable que le projet A. On appel ce point le point de bascule. (Quand la Valeur Actualisée Nette est
plus élevée, c’est que le projet est plus rentable. Tout dépend du taux d’intérêt (axe des abscisses))

Application :
42 – Gestion du risque de change :

Déplacement de la courbe d’offre

Appréciation : augmentation de la valeur de l’euro par rapport au dollar

Dépréciation : diminution de la valeur de l’euro par rapport au dollar

Dans le cadre d’une appréciation, on augmente le prix de vente de notre produit à l’étranger. La
compétitivité prix diminue. Cela fait perdre des parts de marché aux exportateurs.
La dépréciation améliore la compétitivité prix du produit, c’est une bonne nouvelle pour
l’exportateur.

Il faut de protéger contre la volatilité sur le marché de la monnaie.


Les options pour se couvrir du risque de change :

Dans le cas d’une vente de devises (exportateur), on parle d’un put, avec le droit mais non
l’obligation de vendre les devises au prix convenu.

Dans le cas d’un achat de devises (importateur) on parle d’un call, avec le droit mais non l’obligation
d’acheter les devises au prix convenu.

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