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MEDECINE INTERNE
« Au moment d'être admise à exercer la médecine, je promets et je jure au nom de DIEU d'être
fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses
éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur
autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions.
J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur
intégrité ou leur dignité.
Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de
l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs
conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour
forcer les consciences.
Admise dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me sont confiés.
Reçue à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas
à corrompre les mœurs.
Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront
demandés.
J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.
Que DIEU, les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis
fidèle à mes promesses ; que je sois déshonorée et méprisée si j'y manque ».
3
Plan de l’ouvrage
- Abréviations
- Questions
- Questions - Réponses
- Lecture
- Bibliographie
4
Questions
5
QUESTIONS
1. A quoi correspond l’anagramme SADAM ? A quel syndrome correspond-il ?
8. Quels sont les critères retenus dans le Five Factor Score (FFS) revisité de 2009
9. L’atteinte rénale au cours de Kawasaki est une complication rare. Elle concerne
moins de 1 % des cas : décrivez-la (principales caractéristiques)
10. Quels sont les 2 types d’anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles
(ANCA) ?
6
14. Selon l’AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé)
/ ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) quelles sont les circonstances ou un
traitement ambulatoire d’une thrombose veineuse profonde (TVP) est récusée ?
17. Citez 4 circonstances ou vous recherchez une Non Alcoholic Fatty Liver Diseases
(NAFLD) » ou « stéatoses hépatiques métaboliques ») ?
19. Quelles sont les méthodes non invasives d’évaluation des différents paramètres
de la stéatose hépatique métabolique (fibrsose, inflammation)
22. Quelle est la triade qui caractérise le syndrome des 3 A ou syndrome d Algrove ?
25. Quelles sont les 3 entités nosologiques regroupées sous le terme d’IMID (Immune
Mediated Inflammatory Diseases)
26. Quel est l’intérêt principal des critères de classification « classiques » des maladies
inflammatoires ?
29. Indépendamment de l’étiologie quelles sont les sites les plus sensibles au
traitement au cours d’une amylose AL ?
31. Quels sont les 04 groupes à risque de développer une toxémie gravidique ?
7
33. Quelles sont les principaux objectifs du traitement de la toxémie ?
34. Quelle est la triple action attendue des inhibiteurs calciques dans la toxémie
sévère ?
36. Quelle est la cause de mort la plus fréquente dans les éclampsies ?
41. Quels sont les nerfs les plus souvent atteints au cours des vascularites à ANCA ?
46. Quels sont les critères modifiés de la Mayo Clinic qur lesquels repose le diagnostic
du syndrome de Tako-tsubo
49. Au cours des endocrinopathies auto-immunes les antigènes reconnus par les auto-
anticorps concernent divers constituants de l’organisme. Précisez en 3 et illustrer par des
exemples
8
50. Citer 3 anticorps associés à des néphropathies auto-immunes
52. Quelles sont - dans l’ordre de risque croissant- les 4 principaux facteurs de risque
des artériopathies oblitérantes des membres inférieurs (AOMI) ?
56. A combien est estimée l’incidence d’une HTAP après un accident post-embolique ?
63. Quels sont les examens que vous pratiquez en cas de suspicion d’une
mucopolysaccharidose ?
66. Quelles sont les 4 urgences qui peuvent émailler l’évolution d’un anévrisme de
l’aorte abdominale ?
9
67. Selon les avis d’experts et indépendamment de la taille sur quel argument peut
être posé l’indication chirurgicale d’un anévrisme de l’aorte abdominale?
68. Que peut montrer l’imagerie du rachis en regard d’un anévrisme de l’aorte
abdominale (AAA) ?
70. Quelles sont les quatre formes cliniques du pyoderma gangenusum (PG) ?
71. Trois grands groupes de pathologies sont associées au pyoderma gangensum (PG)
: lesquelles ?
73. Un seul test permet de confirmer avec certitude le diagnostic de syndrome PAPA :
lequel ?
74. Citer 4 arguments sur lequel se base le choix thérapeutique d’un pyoderma
gangrenusum (PG) ?
77. Quels sont les principaux facteurs de risque qui interviennent dans l’apparition du
diabète de type 2 ?
81. Quels sont les 3 critères d’évaluation du degré de sténose carotidienne par écho-
Doppler couleur ?
82. Précisez les trois mesures principales des critères vélocimétriques dans
l’évaluation d’une sténose carotidienne
10
83. Citez 4 Limitations des critères vélocimétriques (facteurs influençant la mesure des
vitesses)
96. Quels sont les critères diagnostiques de la pustulose sous -cornée ‘PSC’ (Lutz et al ).
98. En cas d’intolérance aux sulfones quelles sont les alternatives thérapeutiques
d’une pustulose sous-cornée ?
99. Selon Moisson et al quelles sont les trois (3) formes individualisées de
l’hidradénite neutrophilique eccrine ?
11
100. Une maladie maligne est présente dans plus de 90 % des cas d’hidradénite
neutrophilique eccrine ‘’HNE.’ Citez- les par ordre de fréquence décroissant
103. Quelle est la pathologie - non néoplasique- la plus fréquente de la clavicule avant
20 ans ?
107. A quels groupes d’affections sont intégrées les ostéites chroniques non
bactérienne ou Chronic Non-Bacterial Osteomyelitis ‘CNO’ type l’ostéite chronique
multifocale récurrente ‘OCMR’ et SAPHO (synovite, acné, pustulose, hyperostose et
ostéite)
108. Que montre la biopsie osseuse dans les ostéites chroniques non bactérienne
débutantes ? Dans quelles circonstances est-elle indiquée ?
110. La céruléoplasmine est une glycoprotéine migrant dans la zone des alpha2
globulines de l’électrophorèse protéique. Ses rôles physiologiques sont multiples : Citez
en 2
114. La SAA (Sérum Amyloïde A) est une protéine de la phase aiguë de l’inflammation :
Quels sont ses principaux intérêts en pratique clinique ? (4 réponses requises)
12
115. En cas d’HTA résistante dans quelles situations préconisez-vous une
hospitalisation ?
117. Les atteintes cutanées de plusieurs natures qui ont le point commun de régresser
spontanément et de pouvoir récidiver lors d’une autre poussée de la maladie
caractérisent les maladies auto-inflammatoires : Illustrer par 4 exemples (précisez le type
de lésions cutanées et la/les maladie(s) auto-inflammatoire(s) associée(s).
118. Citez 2 signes ORL associés aux maladies auto-inflammatoires (MAI) et précisez les
MAI impliquées
119. les cryopyrinopathies, qui sont associées à des mutations du gène de la cryopyrine
(NLRP3) et comporte 3 entités cliniques : Lesquelles ?
120. Les fièvres récurrentes héréditaires sont associées à des mutations de gènes
codant des protéines impliquées dans l’immunité innée qui peut s’activer de façon
inappropriée et aboutir à la formation en excès de molécules responsables de fièvre et
notamment l’interleukine 1b. Citez en 4 en précisant les mutations génétiques.
128. Quels sont les principaux signes neurologiques associés à une carence en cuivre ?
13
130. Quelle est la triade qui caractérise l’acéruloplasminémie ? A quel mécanisme ses
signes cliniques sont-ils rattachés ?
130. Dans l’estimation des sténoses carotidiennes par angioscanner, quelles sont les 4
principales sources d’erreur selon NASCET et ECST ?
131. Citez 4 effets indésirables observés au cours des arthrites chroniques juvéniles
soumises à une biothérapie
135. Avant l’initiation d’un traitement par méthotréxate ou tociluzimab pour une
arthrite chronique juvénile (AJI) dans sa forme systémique active, quel bilan pré-
thérapeutique préconisez-vous ?
137. Quel est le virus le plus souvent impliqué dans les gastroentérites virales
(pédiatrie)?
146. Le rein est le site principal de la production de l’érythropoïétine ‘Epo’ (85- 90%)
mais il n’est pas exclusif. Quel est l’autre organe principal de synthèse de l’Epo?
149. Quel intérêt est rapporté dans la co-prescription du fer à l’érythropoïétine (Epo)
dans la prise en charge d’une anémie en oncologie ?
150. Citez 4 échelles d’évaluation du myélome multiple (MM) et précisez leurs intérêts
151. La maladie de Madelung se caractérise par une brièveté du radius, incurvé associé
à un cubitus long. Cette association est responsable d’une subluxation postérieure du
cubitus et d’une importante limitation articulaire : Citez en 4 étiologies
153. Rappeler les deux modalités possibles de substitution de l’aspirine lorsqu’un geste
chirurgical ou biopsique est requis
160. Citez 4 facteurs de risque (ou groupes de personnes à risque) de développer une
HTAP
161. Citez les principales atteintes cardiaques décrites dans la maladie de Behçet
15
165. Quelles sont les deux thérapeutiques que vous utilisez en association à la
corticothérapie et aux immunosuppresseurs (azathioprine) devant une poussée sévère de
myasthénie ? Rappelez-en brièvement le protocole et l’intérêt
167. Selon l’étude, de type observationnel, ayant randomisé les profils lipidiques de
300 000 patients au Danemark, au Canada et aux États -Unis non-jeûneurs» et
«jeûneurs» quels sont les taux moyens des paramètres biologiques obtenus à 1 à 6
heures après un repas ?
168. Selon l’étude, de type observationnel, ayant randomisé les profils lipidiques de
300 000 patients au Danemark, au Canada et aux États -Unis «non-jeûneurs» et «jeûneurs
» quels sont les nouvelles normes de laboratoire des différents parametres
170. Citez 4 précautions que vous prenez lors de la prescription d’une cycline
172. Dans environ un tiers des cas un contexte pathologique est associé à une
hémophilie acquise : Citez en les 3 principales
175. Au cours de l’infection VIH un taux lymphocytes CD4 inférieur à 200/mm3 quelles
prophylaxies primaires instituez-vous?
180. Trois affections sont induites par une intolérance au gluten : lesquelles ?
16
181. Cinq (05) critères sont requis par l'OMS pour justifier un dépistage général d’une
affection donnée dans la population générale : Citez-les
183. Quelle durée de traitement par HBPM préconisez-vous en cas de MTEV confirmée
objectivement au cours d’un cancer ?
185. Les verrues, encore appelées papillomes viraux, sont des lésions cutanées
bénignes, c'est-à-dire sans gravité, correspondant à des excroissances de peau. A quelle
infection sont –elles liées ?
187. Les facteurs déclenchant d’une crise migraineuse sont variables et individuels :
Citez en 4
188. Trois acteurs sont impliqués dans la survenue de la crise de migraine : Citez-les?
Comment interagissent-ils ?
189. Sur quelles thérapeutiques se base la prise en charge d’une crise migraineuse ?
190. Citez 4 armes thérapeutiques dont vous disposez pour agir contre une douleur
neuropathique
196. Le diagnostic d’une verrue est essentiellement clinique Dans quelles situations des
biopsies peuvent s'avérer nécessaires ?
17
197. La résistance aux antirétroviraux (ARV) est liée à la sélection de quasi-espèces
virales comportant des mutations dans les gènes de la transcriptase inverse ou de la
protéase lorsque la réplication virale persiste en présence de l’antirétroviral. De quels
facteurs dépend la sélection de résistance ? Comment prévenez-vous cette résistance
aux ARV ?
200. Quelles sont les 2 affections à rechercher lors de la survenue d’hallucinations très
précoces (dès les premiers mois de l’instauration de la dopamine) chez un parkinsonien ?
209. Citez 3 notions simples sur lesquelles se base la notion d’hypertension artérielle
pulmonaire ‘HTAP’ génétique ?
210. Selon les registres américain et français à combien est estimée la fréquence des
d’hypertension artérielle pulmonaire ‘HTAP’ familiale ?
18
212. Citez 4 caractéristiques du gène BMPR2 principal gène responsable de
l’hypertension artérielle pulmonaire ‘HTAP’ familiale
215. L’anévrisme aortique est considéré comme une pathologie à risque moyen à faible
d’accident embolique artériel : Citez 4 facteurs de risque prédictifs d’emboles artériels à
rechercher à l’écho-doppler cardiaque transthoracique ‘ETT’ voire transœsophagienne
‘ETO’
218. Citez un exemple ou l’ETO peut être prise à défaut par rapport à l’ETT ?
221. Des anticorps anti-mitochondries ‘AAM’ sont parfois détectés en l’absence de tout
signe biologique ou histologique de cirrhose biliaire primitive ‘CBP’ : illustrer par 04
exemples :
222. Des anticorps anti-nucléaires (AAN) sont présents chez 25% à 70% des patients
atteints de cirrhose biliaire primitive ‘CBP’. Deux types d’AAN ont une forte spécificité (>
90%) pour la CBP : Citez-les
224. Citez 5 causes de cholangite destructrice non suppurée des canaux inter-lobulaires
19
225. Quels sont les critères de Paris retenu pour le diagnostic d’HAI quand le
diagnostic de CBP a été établi (au moins 2 critères doivent être présents dans cette
recommandation)
228. La dactylite est une tuméfaction uniforme d’un doigt ou d’un orteil caractéristique
des spondyloarthropathies et présente dans 16% à 48% des rhumatismes psoriasiques ou
elle est considérée comme un indicateur clinique de sévérité par certains auteurs :
Que traduit-elle ?
239. A Quoi correspond le modèle à quatre (04) quadrants proposé par une équipe de
rhumatologues et de dermatologues de Skokie et de Chicago dans le psoriasis? Sur quels
items repose ce modèle ?
240. Décrivez brièvement les différents quadrants (04) proposés par une équipe de
rhumatologues et de dermatologues de Skokie et de Chicago pour la prise en charge
thérapeutique combinée de l’atteinte cutanée et articulaire du psoriasis.
20
242. Parmi les complications rhumatologiques de l’acromégalie des déformations
rachidiennes sont décrites : Citez en 4 expressions cliniques
243. L’espérance de vie d’un acromégale est réduite de 10 ans environ : Citez 04
principaux facteurs prédictifs de morbi-mortalité
254. L’atteinte inflammatoire des enthéses est une des lésions caractéristiques des
spondyloarthropathies. Des atteintes symptomatiques de ce territoire sont observées
chez 20 à 40% des patients atteints d’un rhumatisme psoriasique. A quoi correspondent
ces enthéses ? Citez en 4 sites
21
260. Citez les principaux facteurs prédicteurs du syndrome cardio-rénal chez les
patients atteints d’insuffisance cardiaque (5 réponses requises)
261. Citez les 2 atteintes oculaires possibles qui peuvent être liées à la maladie de Fabry
267. Comment sont définies les impatiences observées en pathologie veineuse ? Quel
en est le principal diagnostic différentiel ?
268. Le SRI ou Systemic Lupus Erythematosus Responder Index est un index composite
qui évalue l’efficacité des traitements dans le lupus systémique : sur quels outils de
mesure validés repose-t-il ?
271. Que mesure le SLEDAI (Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index)?
22
276. Citez 3 principaux modes de présentation clinique d’une embolie pulmonaire
279. Quelles sont les 3 lésions que vous recherche à l’échographie de la main, du
poignet et du pied dans la polyarthrite rhumatoide ? Décrivez-les briévement.
283. Citez les 3 formules pour estimer la fonction rénale et rappeler leurs définitions et
leurs limites respectives
284. Le diagnostic de néphropathie diabétique peut être retenu s’il existe une
macroalbimunurie ou si en présence d’une microalbiminurie, il existe une rétinopathie
diabétique associée. De ce fait une néphropathie non diabétique doit être
systématiquemment évoquée en présence de certains éléments cliniques : citez en 05
287. Sur quels éléments cliniques repose le diagnostic d’une polyradiculonévrite aigue ?
288. Trois (03) examens complemmentaires sont indispensables à réaliser devant une
polyradiculonevrite aigue : Lesquels ? Que mettent-t-ils en évidence ?
289. Selon McKhann quels sont les 04 facteurs de mauvais pronostic d’une polynévrite
aigue ?
290. Au cours du diabète, une atteinte rénale autre que la glomérulopathie daibétique
peute étre présente avec une fréquence vaiant selon les études de 8 à 71% : Quelles en
sont les principales étiologies de ces atteintes rénales ? (4 réponses requises)
291. Quels sont les parametres qui sont étudiés dans l’équation MDRD pour
l’estimation du débit de filtration glomérulaire (DFG)
292. Citez au moins deux (02) arguments qui attestent que la créatinémie ne peut
constituer un bon marqueur du DFG
23
293. Quels examens sanguins demandés vous en cas de DFG inférieur à 45 ml/mn ?
294. Deux causes sont principalement recherchées chez un patient diabétique en cas
de survenue d’une HTA résistante malgré un traitement médical bien conduit chez un
patient initialement bien contrôlé. Lesquelles ?
295. Citez 4 effets pléiotropes observés avec l’empaglifozine (antidiabétique, type anti -
SGLT-2).
296. Il est recommandé de contrôler les taux d’anticorps anti-HBs chez les patients
vaccinés atteints d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) - soumis à
des immunosuppresseurs ou à une biothérapie- pour au moins de quatre raisons
majeures : Lesquelles ?
298. Citez 04 situations cliniques ou la réalisation d’un Pet-Scan est rendue impossible
300. Citez les 4 principales limites de la tomographie par émission de positon ou TEP
(PET-scan en anglais) au 18 FDG (F 18-2 fluorodéoxyglucose) couplée au scanner (PET C/T)
en (onco)-rhumatologie en particuliers.
24
Questions-Réponses
25
1. A quoi correspond l’anagramme SADAM ? A quel syndrome correspond-il ?
SADAM : initiales de Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l'Appareil Mandicateur
Le syndrome de Sadam est un dysfonctionnement musculaire au niveau de la
mâchoire mandibulaire. Il touche l’articulation entre l’os temporal et la
mandibule (ou maxillaire inférieur) et implique un dysfonctionnement
musculo-squelettique de cette articulation (trouble musculaire, dislocation ou
lésion du ménisque situé entre les mâchoires) se traduisant par une douleur
locale.
7. En appliquant le Five Factor Score (FFS) au cours d’une vascularite à ANCA à combien
est estimé le risque de décès à 5 ans lorsque le FFS est ≥2 ?
50% (comparativement pour un FFS à 0 le risque estimé de décès à 5 ans est de
12% et le FFS à 1 le risque de décès à 5 ans est de 25%).
8. Quels sont les critères retenus dans le Five Factor Score (FFS) revisité de 2009
Age > 65 ans
Insuffisance rénale (créatinémie > 150 umol/L)
Atteinte gastro intestinale spécifique
Cardiomyopathie spécifique
Absence atteinte ORL : + 1 (en cas de la granulomatose avec polyangéite (GPA) et
de la granulomatose éosinophilique avec polyangéite (EGPA)
9. L’atteinte rénale au cours de Kawasaki est une complication rare. Elle concerne
moins de 1 % des cas : décrivez-la (principales caractéristiques)
Elle se manifeste par une hématurie microscopique, une protéinurie modérée, et
parfois une insuffisance rénale.
Les lésions histologiques sont caractérisées par une inflammation non spécifique
avec une nécrose fibrinoïde associée à une composante œdémateuse
importante.
L’atteinte transmurale est parfois la cause d’anévrysmes artériels
27
10. Quels sont les 2 types d’anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles
(ANCA) ?
Les anticorps anti-myélopéroxydase (MPO)
Les anticorps anti-protéinase3 (PR3)
14. Selon l’AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé)
/ ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) quelles sont les circonstances
ou un traitement ambulatoire d’une thrombose veineuse profonde (TVP) est
récusée ?
Insuffisance rénale sévère avec une clearance à la créatinine <30ml/mn
Patients nécessitant un traitement anticoagulant et présentant une pathologie à
risque hémorragique
Environnement psycho-social, géographique et médical ne permettant une prise
en charge médicale optimalisée
TVP proximale avec un syndrome obstructif sévère ou de localisation ilio-cave
28
Les embolies pulmonaires avec choc hémodynamique, état hémodynamique
instable
17. Citez 4 circonstances ou vous recherchez une Non Alcoholic Fatty Liver Diseases
(NAFLD) » ou « stéatoses hépatiques métaboliques ») ?
Chez un patient ayant :
o Un diabète
o Un syndrome métabolique
o Une cytolyse inexpliquée / élévation des GGT
o Une hyperferritinémie
o Une stéatose échographique
19. Quelles sont les méthodes non invasives d’évaluation des différents paramètres de
la stéatose hépatique métabolique (fibrsose , inflammation)
Pour la stéatose : Echographie, tests sériques, Controlled Attenuation Parameter
(CAP)®
Pour l’inflammation : Tests sériques (kératine 18…)
Pour la fibrose : Tests sériques, Fibrotest®, Fibromètre S® et le NAFLD fibrosis
score (http://nafldscore.com/), élastométrie hépatique: Fibroscan® <8 kPa : pas de
fibrose sévère, >9,5 kPa : fibrose significative probable
29
20. La présence d’une stéato-hépatite est prédictive de façon indépendante de
l’apparition de certaines affections. Citez en 4 d’expressions extra-hépatiques.
Diabète de type 2
Maladie cardio-vasculaire
Atteinte rénale chronique
Cancer colorectal
Autres association fréquente :
o Syndrome des apnées/hypopnées obstructives du sommeil (SOAS)
o Hypothyroïdie
o Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
o Ostéoporose
22. Quelle est la triade qui caractérise le syndrome des 3 A ou syndrome d Algrove ?
Achalasie
Alacrymie
Adrenal insuffisiency (insuffisance surrénalienne) : inconstante
25. Quelles sont les 3 entités nosologiques regroupées sous le terme d’IMID (Immune
Mediated Inflammatory Diseases)
Maladies auto-immunes
Maladies auto-inflammatoires
Affections Inflammatoires de mécanisme Indéterminé (affections
iatrogènes, paranéoplasiques….) dont le mécanisme n’est pas auto-
immun.
26. Quel est l’intérêt principal des critères de classification « classiques » des maladies
inflammatoires ?
30
L’intérêt n’est pas tant diagnostique (car pris en défaut dans les formes
débutantes par exemple) mais ils permettent de définir des groupes homogènes
de patients pour des études cliniques et pour l’évaluation des thérapeutiques.
29. Indépendamment de l’étiologie quelles sont les sites les plus sensibles au traitement
au cours d’une amylose AL ?
Foie > Rein > cœur > macroglossie
31. Quels sont les 04 groupes à risque de développer une toxémie gravidique ?
Terrain obstétrical : nulligestes, nulliparité ou grossesses multiples
Age extrêmes : primipares jeunes et primipares âgées
Affections chronique : HTA, Diabète, pathologie rénale
Antécédents de pré-éclampsie individuels ou familiaux (mère, grand-mère)
Obésité (IMC > 30)
Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Maladie auto-immune
Changement de partenaire sexuel ou insuffisance à l'exposition du sperme de son
partenaire (port prolongé du préservatif).
31
32. Citez 2 des principales indications de l’interruption de la grossesse dans la toxémie
gravidique
Éclampsie imminente
Dysfonctionnement de plusieurs organes maternels
Souffrance fœtale ou toxémie survenant après 34 SA
34. Quelle est la triple action attendue des inhibiteurs calciques dans la toxémie sévère ?
Baissent la PA maternelle
Diminuent le vasospasme cérébral
Améliorent la circulation rénale.
36. Quelle est la cause de mort la plus fréquente dans les éclampsies ?
A. La cause de mort la plus fréquente dans les éclampsies est l’hémorragie
intracérébrale. Le risque est important si la PAM > 140 mm Hg (traitement
parentéral en urgence).
37. Un mimétisme moléculaire entre antigènes infectieux a été suggéré dans la génèse
des vascularites à ANCA. Quels sont les 2 exemples qui les illustrent ?
1. Mimétisme moléculaire entre antigènes staphylococcique et amibiens et la
protéine complémentaire de la PR3 (cPR3), Staphylocoque doré et GPA
(maladie de Wegener);
2. Infections à colibacilles : production d’‘auto-anticorps dirigés contre LAMP
(lysosome associated membrane protein)
32
Triade du syndrome de Blau :
o Polyarthritis
o Uveitis
o Dermatite Granulomateuse (granulomes sans nécrose caséeuse)
Mutations NOD2/CCARD15
41. Quels sont les nerfs les plus souvent atteints au cours des vascularites à ANCA ?
Membre inférieur : nerfs sciatiques poplités externes (péroniers communs) et
péroniers latéraux
Membre supérieur : nerfs ulnaires et médians
33
Chondrite des cartilages du nez : douleurs de l’arête nasale, ensellure nasale
(saddle nose), perforation de la cloison nasale
Obstruction nasale, sinusite, hyposmie, rhinorrhée séro-hémorragique, rhinite
croûteuse, épistaxis itératif par atteinte de la muqueuse naso-sinusienne
Otite moyenne séreuse, mastoïdite, hypoacousie….
46. Quels sont les critères modifiés de la Mayo Clinic qur lesquels repose le diagnostic du
syndrome de Tako-tsubo
1. Hypokinésie, akinésie ou dyskinésie transitoire apicale du ventricule gauche, avec
ou sans atteinte médiane
o Anomalies dont l’atteinte régionale s’étend au-delà d’une distribution
vasculaire épicardique.
o Un déclencheur de stress est fréquent mais pas toujours présent.
2. Absence de maladie coronarienne obstructive ou signes angiographiques de
rupture aiguë de la plaque d’athérome.
3. Anomalies électrocardiographiques récentes (élévation du segment ST et/ou
inversion de l’onde T) ou modeste élévation de la troponine cardiaque.
4. Absence de :
o Myocardite.
o Phéochromocytome.
34
regroupées sous le vocable de APS-2 (Auto-immune Polyglandular Syndrome, type
2).
49. Au cours des endocrinopathies auto-immunes les antigènes reconnus par les auto-
anticorps concernent divers constituants de l’organisme. Précisez en 3 et illustrer par
des exemples
1. Principaux constituants : enzymes, hormones ou leurs précurseurs et des
récepteurs membranaires :
2. Exemples :
o Enzymes : thyropéroxydase dans les thyroïdites, décarboxylase de l’acide
glutamique (GAD) et tyrosine phosphatase (IA-2) dans le diabète de type 1,
21 hydroxylase dans insuffisance surrénale, 17 hydroxylase et P450-
enzyme clivant de la chaine latérale dans la ménopause précoce,
H+/K+ATPase et facteur intrinsèque dans l’atrophie gastrique de Biermer,
transglutaminase dans la maladie coeliaque ;
o Hormones et précurseurs : thyroglobuline (thyroïdopathies), insuline et
proinsuline (diabète de type 1) ;
o Récepteurs : récepteur de la TSH (maladie de Basedow), récepteur de
l’acétylcholine (myasthénie), récepteur sensible au calcium
(hypoparathyroïdie).
35
L’angiosome est une unité anatomique composite, pluritissulaire (peau, tissu
sous-cutané, fascia, muscles et os) vascularisée par un vaisseau principal et
correspondant à un territoire cutané unique.
Le corps humain est composé d’une quarantaine d’angiosomes
Pied et cheville : comptent 5 angiosomes qui correspondent aux trois
principales artères de la jambe.
Intérêt du concept d’angiosome : Plusieurs études ont démontré l’importance
de revasculariser l’artère alimentant l’angiosome correspondant au territoire
ischémique, que le mode de revascularisation soit chirurgical ou endoluminal.
52. Quelles sont - dans l’ordre de risque croissant- les 4 principaux facteurs de risque
des artériopathies oblitérantes des membres inférieurs (AOMI) ?
Intoxication tabagique
Diabète
Dyslipidémies
Hypertension artérielle (HTA).
56. A combien est estimée l’incidence d’une HTAP après un accident post-embolique ?
Incidence d’une HTAP après épisode d’embolie pulmonaire aigu : ≈ 4 %
Pengo V, Lensing AWA, Prins MH, Marchiori A, Davidson BL, Tiozzo F, Albanese P, Biasiolo A,
Pegoraro C, Iliceto S, Prandoni P : Incidence of chronic thromboembolic pulmonary hypertension
after pulmonary embolism. N Engl J Med 2004 ; 350 : 2257-64.
37
o Standeven K, Grant PJ, Carter AM, Scheiner T, Weisel JW, Ariens RAS : Functional analysis
of the fibrinogen Thr312Ala polymorphism: effect on fibrin structure and function.
Circulation 2003 ; 107 : 2326.
63. Quels sont les examens que vous pratiquez en cas de suspicion d’une
mucopolysaccharidose ?
Mise en évidence de la présence en forte quantité dans les urines des deux
mucopolysaccharides qui s’accumulent, le dermatane sulfate et l’héparane
38
sulfate. Comme ils ne sont pas dégradés, ils sont rejetés dans les urines à
un taux anormalement élevé.
Mise en évidence de l’absence (ou du déficit) en enzyme alpha-L-
iduronidase.
La mesure des taux de dermatane sulfate et d’héparane sulfate se fait en
laboratoire spécialisé sur un échantillon d’urine. Si ces taux sont anormalement
élevés, le laboratoire analysera l’activité de l’enzyme dans un prélèvement de
sang ou de peau. Si l’enzyme est peu ou pas active du tout, le diagnostic de
MPS de type I est confirmé.
Mutation génétique anomalie (mutation du gène IDUA responsable de la
fabrication de l’alpha-L-iduronidase identifiée par biologie moléculaire
Dans les lysosomes, l’alpha-L-iduronidase a pour rôle de dégrader des déchets
(mucopolysaccharides) appelés dermatane sulfate et héparane sulfate.
66. Quelles sont les 4 urgences qui peuvent émailler l’évolution d’un anévrisme de
l’aorte abdominale ?
Rupture
Ischémie des membres inférieurs (blues toes ou syndrome des orteils bleus)
Fistule
Crises hyperalgiques
67. Selon les avis d’experts et indépendamment de la taille sur quel argument peut
être posé l’indication chirurgicale d’un anévrisme de l’aorte abdominale?
Apprécier le diamètre d’amont de l’anévrisme de l’aorte abdominale (AAA), si le
diamètre de l’AAA dépasse 1.5 ce diamètre l’indication opératoire est justifiée.
68. Que peut montrer l’imagerie du rachis en regard d’un anévrisme de l’aorte
abdominale (AAA) ?
Erosion vertébrale (par la coque de l’anévrisme de l’aorte abdominale AAA)
39
69. Quelle est la triade clinique qui caractérise le syndrome de Klippel-Trenaunay ?
Hypertrophie des tissus osseux et mous
Angiomes cutanés
Veines variqueuses
70. Quelles sont les quatre formes cliniques du pyoderma gangenusum (PG) ?
PG ulcéreux
PG pustuleux
PG bulleux
PG superficiel granulomateux végétant
73. Un seul test permet de confirmer avec certitude le diagnostic de syndrome PAPA :
lequel ?
Test génétique révélant une mutation du gène PSTPIP1.
74. Citer 4 arguments sur lequel se base le choix thérapeutique d’un pyoderma
gangrenusum (PG) ?
1. Avis d’experts (absence de recommandations) : corticothérapie est le traitement
de référence du PG et le traitement de 1ère intention.
2. Sur le type du PG : PG débutants, ou peu évolutif (antibiotiques type dapsone,
clofazimine, minocycline, sulfasalazine...) et thalidomide, en première intention.
Le PG superficiel granulomateux végétant répond aux antibiotiques .
3. En cas de cortico-résistance : association d’antibiotiques (dapsone, clofazimine,
minocycline, sulfasalazine...) et thalidomide, en 1ère intention.
40
4. En fonction des affections associées au PG : sulfasalazine (en cas de PG associé à
une MICI), thalidomide (association à une maladie de Behçet), immunoglobulines
(IgIV) (si hypogammaglobulinémie).
77. Quels sont les principaux facteurs de risque qui interviennent dans l’apparition du
diabète de type 2 ?
Age
Surpoids et obésité
Environnement : sédentarité, alimentation riche en glucide à l’indice glycémique
élevé, lipides.….
Statut socio-économique
Prédisposition génétique
Stress
41
78. En général, la prise de la tension artérielle par méthode conventionnelle soit
par le patient lui-même soit par le médecin/une infirmière est suffisante. Citez 4
circonstances ou un enregistrement continu sur 24 heures (holter) peut être utile :
Suspicion d’une résistance au traitement antihypertenseur
Suspicion de « white coat hypertension » ou « effet blouse blanche » pour
obtenir des valeurs dans le milieu normal
Valeurs tensionelles inconstantes
Suspicion d'hypertension nocturne
Suspicion d'hypotension sous traitement4
Dysfonction autonome
Risque cardio-vasculaire élevé
81. Quels sont les 3 critères d’évaluation du degré de sténose carotidienne par écho-
Doppler couleur ?
Critères vélocimétriques
42
Surface résiduelle mesurée transversalement
Diamètre résiduel mesuré longitudinalement
On peut également mesurer la surface par planimétrie mais la correspondance avec les
mesures en diamètre et la corrélation avec les autres méthodes d’imagerie sont difficiles
82. Précisez les trois mesures principales des critères vélocimétriques dans l’évaluation
d’une sténose carotidienne
Pic de vitesse systolique (PVS)
Vitesse en fin de diastole (VTD)
Rapport PVS carotide interne (CI)/carotide commune (CC)
- Le PVS dans la carotide interne à l’endroit le plus serré de la sténose est un bon
paramètre, facile à obtenir
- Le PVS dans la carotide interne à l’endroit le plus serré de la sténose est un bon
paramètre, facile à obtenir
83. Citez 4 Limitations des critères vélocimétriques (facteurs influençant la mesure des
vitesses)
Anomalies hématologiques (anémie sévère)
Hyperthyroïdie
Diminution du débit cardiaque
Arythmie
Anomalies hémodynamiques distales (MAV, sténose intracrânienne serrée)
Modifications hémodynamiques controlatérales (vol sous -clavier, occlusion
carotidienne)
- Le Rapport des vitesses PVS CI/PVS CC n’est pas influencé par ces différents
facteurs
43
o Cérébrale antérieure (A1)
o Cérébrale moyenne (M1 et M2)
o Cérébrale postérieure (P1)
44
89. Sur quelles bases repose la prise en charge thérapeutique du syndrome de Plummer
et Vinson ?
Supplémentation en fer
Dilation instrumentale de l’œsophage
Surveillance endoscopique au long cours car risque accru de cancer du carrefour
aérodigestif supérieur (dépistage d’un carcinome épidermoïde de l’œsophage et
du pharynx).
Une situation d’hyper débit et/ou d’hyper pression peut être responsable d’une dilatation
globale du vaisseau sans altération initialement des propriétés mécaniques de la paroi (Loi
de Laplace). Elle est globale et non focale sans perte de parallélisme
(mégadolichovaisseau) et ne se complique pas habituellement de rupture, dissection ou
thrombose contrairement aux anévrysmes.
Le diamètre maximal de l’anévrysme doit être évalué avec une double obliquité
permettant d’être parfaitement dans l’axe du vaisseau. Un gating cardiaque peut se
discuter pour s’affranchir des artéfacts de battement.
96. Quels sont les critères diagnostiques de la pustulose sous -cornée ‘PSC’ (Lutz et al ).
Éruption pustuleuse avec conservation de l’état général
Pustules flasques à hypopion
Absence d’antécédent ou de signe associé de psoriasis
Histologie : pustule aseptique sous-cornée sans spongiose
Bonne réponse à la dapsone
46
Sulfapyridine peut également être utilisée en 1ere intention à la dose de 1 à 3 g/j.
Dermocorticoïdes de niveau II : habituellement efficaces mais sont le plus souvent
utilisés au stade aigu, ne dispensant pas d’un traitement de fond de la maladie.
98. En cas d’intolérance aux sulfones quelles sont les alternatives thérapeutiques d’une
pustulose sous-cornée ?
En cas de mauvaise tolérance ou de résistance aux sulfones, situation plus
fréquente lorsqu’une gammapathie monoclonale est associée, d’autres
alternatives thérapeutiques sont représentées par :
o Corticoïdes par voie orale, sont utilisés à forte dose : habituellement
moins efficaces que la Disulonet.
o Rétinoïdes qui inhiberaient la migration des neutrophiles. Leur intérêt est
cependant discuté puisque, si plusieurs cas de bonne efficacité sont
rapportés avec l’étrétinate un essai avec l’isotrétinoïne n’a pas montré
d’efficacité.
o Photothérapie par PUVAthérapie ou UVBthérapie (bande étroite ou
bande large). Diverses associations de ces traitements (dapsone-étrétinate,
dapsone-PUVA, réPUVA...) ont également été rapportées.
o Méthotrexate
99. Selon Moisson et al quelles sont les trois (3) formes individualisées de l’hidradénite
neutrophilique eccrine ?
Les trois formes cliniques reposent selon l’extension des papules :
o Forme centrale touchant la tête, le cou et le tronc
o Forme périphérique qui atteint les extrémités des membres
o Forme disséminée.
100. Une maladie maligne est présente dans plus de 90 % des cas d’hidradénite
neutrophilique eccrine ‘’HNE.’ Citez- les par ordre de fréquence décroissant
Leucémies :
o Leucémies aiguës myéloblastiques
o Leucémies aiguës myélomonocytaires
o Leucémies aiguës d’autres types (promyélocytes, lymphocytes) : rares cas
o Leucémie lymphoïde chronique (cas unique dans la littérature).
Maladie de Hodgkin
Cancers solides (testicule, poumon, sein, ostéosarcome)
47
Agonistes du GLP-1
Metformine
Inhibiteurs de la DPP-4
Inhibiteurs de la SGLT2
Insuline et analogues de l’insuline
103. Quelle est la pathologie - non néoplasique- la plus fréquente de la clavicule avant
20 ans ?
Ostéite chronique multifocale récurrente ‘OCMR’
OCMR : pathologie non néoplasique la plus fréquente de la clavicule avant 20 ans
Elle est la 1ère cause d’atteinte du tiers médial de la clavicule tous âges confondus
Elle n’est pas un site d’ostéomyélite à la différence des autres localisations des
OCMR
Au cours de l’OCMR on note l’absence d’atteinte de l’articulation sterno-
claviculaire, de la 1ère articulation sterno-costale et l’absence d’ossifications des
ligaments costo-claviculaires, contrairement au SAPHO.
Atteinte de la clavicule représente 20% à 30% des localisations d’OCMR (contre
63% dans le SAPHO de l’adulte).
48
105. Citez 4 médicaments habituellement utilisés dans le traitement d’une ostéite
chronique multifocale récurrente ‘OCMR’
Anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS)
Corticothérapie : en cures courtes en cas d’échec aux AINS
Bisphosphonates : Pamidronate (1 à 4 cycles)
Anti-TNFa : Infliximab
Methotréxate
107. A quels groupes d’affections sont intégrées les ostéites chroniques non
bactérienne ou Chronic Non-Bacterial Osteomyelitis ‘CNO’ type l’ostéite chronique
multifocale récurrente ‘OCMR’ et SAPHO (synovite, acné, pustulose, hyperostose et
ostéite)
Spondyloarthropathies : les CNO ont d’abord été rapprochés des
spondylarthropathies (association fréquente avec le psoriasis, l’acné, les MICI).
Maladies auto-inflammatoires polygéniques : les résultats d’études génétiques
récentes suggèrent que les CNO appartiennent plutôt au groupe des maladies
auto-inflammatoires.
108. Que montre la biopsie osseuse dans les ostéites chroniques non bactérienne
débutantes ? Dans quelles circonstances est-elle indiquée ?
Résultats de la biopsie osseuse dans les ostéites chroniques non bactérienne
débutantes : lésions d’ostéite subaiguë non spécifique
o Initialement, les infiltrats inflammatoires (polynucléaires neutrophiles
principalement) s'associent à des signes de résorption osseuse
o Plus tardivement, l'infiltrat cellulaire est cerclé de fibrose irrégulière et de
signes de néoformation osseuse, avec hyperostose
o A un stade avancé de la maladie des lésions pseudo-pagétiques avec de
l'os hypertrophique mais inactif et une fibrose de la moelle osseuse
Indications de la biopsie dans les ostéites chroniques non bactérienne : reste
souvent indispensable pour éliminer une tumeur osseuse ou une ostéomyélite
bactérienne en cas de lésion unique et de ce fait elle peut être évitée en cas
d’atteinte multifocale, de lésions cutanées typiques, d’évolution>6 mois
permettant le diagnostic d’ostéite chronique multifocale récurrente ‘OCMR’.
49
Clavicule:
o Compression par l'hypertrophie osseuse de la paroi thoracique antérieure
des veines axillaires ou sous-clavières associée ou non à une thrombose
Os longs:
o Inégalité de longueur des membres inférieurs due à la fusion prématurée
des cartilages de croissance
o Déformations métaphyso-épiphysaires prédisposant à des arthropathies
dégénératives précoces
Vertèbre:
o Cyphose et scoliose secondaire au tassement vertébral
o Fractures de fatigue sur un os déminéralisé par l’inflammation chronique
Mandibule
o Hypoesthésie du nerf alvéolaire inférieur et perte dentaire prématurée
o Extension possible à l'articulation temporo-mandibulaire, responsable
d'une limitation de l'ouverture buccale
Bassin
o Risque accru de spondylarthropathie avec sacro-iléite à l’âge adulte
Métatarses et phalanges :
o Fusion prématurée des cartilages de croissance
110. La céruléoplasmine est une glycoprotéine migrant dans la zone des alpha2
globulines de l’électrophorèse protéique. Ses rôles physiologiques sont multiples :
Citez en 2
Transporteur du cuivre
Intervient aussi dans la synthèse du collagène et dans le métabolisme du fer.
Protéine de l’inflammation : elle augmente dans les infections aiguës et
chroniques, les syndromes inflammatoires associés à des affections rhumatismales
ou dermatologiques.
111. Citez 4 situations de diminution de la céruléoplasmine
Maladie de Wilson
Dénutritions sévères
Néphropathies
Hépatites chroniques
114. La SAA (Sérum Amyloïde A) est une protéine de la phase aiguë de l’inflammation :
Quels sont ses principaux intérêts en pratique clinique ? (4 réponses requises)
1. Protéine de l’inflammation :
Elévation de la SAA peut être très rapide au cours de l’inflammation.
Etat inflammatoire subclinique : la SAA s’élève dans les états
inflammatoires subcliniques (avantage sur les autres protéines
de l’inflammation type CRP ou ferritine).
Pathologies inflammatoires chroniques et élévation soutenue de la SAA :
polyarthrite rhumatoïde, spondylarthropathies, maladie de Still, psoriasis,
maladies autoinflammatoires comme la maladie périodique, la maladie de
Behçet ou le syndrome TRAPS. Mais aussi dans certains cancers, comme la
maladie de Hodgkin.
2. Intérêt diagnostic et pronostic : le dosage de la SAA a un intérêt diagnostic mais
aussi de suivi thérapeutique notamment dans la prise en charge de la fièvre
périodique ou d’autres pathologies inflammatoires chroniques (risque d’amylose
en cas de non contrôle de l’inflammation attestée par la persistance de taux
élevés de SAA).
3. SAA est liée à l’amylose AA : étant le précurseur de la protéine AA, une élévation
prolongée dede SA la SAA par un état inflammatoire ou infectieux chronique, peut
provoquer des dépôts extracellulaires de protéine AA dans de nombreux organes,
notamment au niveau rénal.
4. Syndrome appendiculaire et pseudo-chirurgicaux : l’élévation de la SAA couplée
avec des signes cliniques abdominaux pourrait avoir une valeur prédictive dans les
syndromes appendiculaires pour éviter des laparotomies inutiles (maladie
périodique).
5. Facteur prédictif de la survenue d’incidents cardiovasculaires : la SAA serait un
marqueur plus spécifique que la CRPus dans la maladie coronaire.
51
Et si on retrouve une atteinte aiguë d’un organe cible
117. Les atteintes cutanées de plusieurs natures qui ont le point commun de régresser
spontanément et de pouvoir récidiver lors d’une autre poussée de la maladie
caractérisent les maladies auto-inflammatoires : Illustrer par 4 exemples (précisez le
type de lésions cutanées et la/les maladie(s) auto-inflammatoire(s) associée(s).
Eruptions urticariennes: cryopyrinopathies
Eruptions maculo-papuleuses : dans le déficit en mévalonate kinase
Aspect de pseudo-érysipèle : le plus souvent au niveau des chevilles dans
la fièvre méditerranéenne familiale (FMF)
Aspect de pseudo-cellulite dans le TRAPS (rétro-orbitaire)
118. Citez 2 signes ORL associés aux maladies auto-inflammatoires (MAI) et précisez les
MAI impliquées
Surdité dans les cryopyrinopathies
Pharyngite dans le PFAPA
119. les cryopyrinopathies, qui sont associées à des mutations du gène de la cryopyrine
(NLRP3) et comporte 3 entités cliniques : Lesquelles ?
Urticaire familiale au froid
Syndrome de Muckle Wells
Syndrome chronique infantile neurologique, cutané et articulaire (CINCA).
120. Les fièvres récurrentes héréditaires sont associées à des mutations de gènes
codant des protéines impliquées dans l’immunité innée qui peut s’activer de façon
inappropriée et aboutir à la formation en excès de molécules responsables de fièvre
et notamment l’interleukine 1b. Citez en 4 en précisant les mutations génétiques.
La fièvre méditerranéenne familiale (FMF) est le plus souvent associée à la
présence de deux mutations dans le gène MEFV (MEditerranean FeVer).
Le déficit en mévalonate kinase est lui le plus souvent associé à la présence de
deux mutations du gène MVK.
52
Le diagnostic de TRAPS requiert la présence d’une mutation dans le gène
TNFRSF1A, sachant qu’il existe des variants dont la signification précise n'est pas
encore clairement établie comme le R92Q.
Les cryopyrinopathies des maladies autosomiques dominantes associées à
différentes mutations d’un seul gène NRLP3 (NOD-like receptor containing a pyrin
domain 3).
La fièvre périodique liée à des mutations de la protéine NLRP12 est associée
comme son nom l’indique à des mutations du gène NLRP12.
Le déficit génétique en inhibiteur de l’antagoniste du récepteur de l’Interleukine
1b (DIRA) est une maladie débutant tôt dans l'enfance, de transmission
autosomique récessive liée à des mutations homozygotes du gène ILRN entraînant
une absence de sécrétion de l’antagoniste du récepteur à l’Interleukine 1 (IL1RA)
qui habituellement inhibe l’interleukine 1b.
Le syndrome PAPA (Pyogenic arthritis, Pyoderma gangrenosum and Acne) est lié
à des mutations du gène PSTPIP1 qui code une protéine appelée CD2-BP1 (CD2-
binding protéine 1).
Le syndrome de Blau, ou granulomatose systémique juvénile familiale : maladie
auto-inflammatoire autosomique dominante liée à des mutations du gène
NOD2/CARD15.
Le syndrome de Nakajo-Nishimura, parfois également appelé fièvre périodique
japonaise, proche du syndrome CANDLE « chronic atypical neutrophilic
dermatosis with lipodystrophy and elevated temperature » décrit en Espagne.
Dans ces deux syndromes, des mutations du gène PSMB8, qui code la sous -unité
b5i de l’immuno-protéasome ont été identifiées
130. Quelle est la triade qui caractérise l’acéruloplasminémie ? A quel mécanisme ses
signes cliniques sont-ils rattachés ?
Triade clinique de l’acéruloplasminémie
o Rétinopathie dégénérative (93%)
o Diabète (89%)
o Symptômes neurologiques : Ataxie, dystonie, mouvements
choréiques tremblement, syndrome parkinsonien, atteinte
cognitive……
Mécanisme : symptômes observés en rapport avec l’hémosidérose
généralisée
56
135. Avant l’initiation d’un traitement par méthotréxate ou tociluzimab pour une
arthrite chronique juvénile (AJI) dans sa forme systémique active, quel bilan pré-
thérapeutique préconisez-vous ?
Bilan biologique : fonctions rénale et hépatique, NFS et plaquettes
Bilan à la recherche d’un foyer infectieux
Optimiser la situation vaccinale :
o Compléter en amont vaccins vivants importants comme ROR, varicelle
o Vacciner et faire rappel régulier pour DTP, hémophilus, pneumocoque,
méningocoque C, grippe
o Autres vaccins conseillés : hépatite B, papillomavirus et selon situation
géographique/voyages
Education : s’assurer de la bonne information/éducation parents/patient
137. Quel est le virus le plus souvent impliqué dans les gastroentérites virales
(pédiatrie)?
Rotavirus
57
140. Quels sont les 2 principaux groupes d’affections associés au syndrome
myasthénique de Lambert-Eaton ‘SMLE’ ?
Cancer :
o Cancer du poumon à petites cellules : 50% des SMLE
o Autres cancers : sein, colon, estomac, vésicule biliare, rein, vessie,
adénocarcinome du poumon, pancrés, prostate, tumeurs carcinoides intra-
thoraciques, syndromes lymphoprolifératifs …….
Maladie auto-immune : 25% des SMLE
o Thyroidites, maladies d’Addison, vitiligo, anémie de Biermer, lupus discoïde,
lupus érythémateux systémique, polyarthrite rhumatoïde, syndrome de
Sjôgren, diabète de type 1, sclérodermie, maladie coealiaque, psoriasis….
58
144. Citez 3 étiologies spécifiques au cours de la mucoviscidose de douleurs
abdominales
Mucocèle appendiculaire : obstruction de la lumière appendiculaire par du
mucus ; les douleurs sont de type appendiculaire.
Syndrome d’obstruction intestinale distale (SOID) : équivalent de l’iléus méconial
soit une obstruction de siège iléo-caecal par des matières impactées et du mucus,
se traduit par des douleurs de la fosse iliaque droite et une distension abdominale.
Colopathie fibrosante (exceptionelle) décrite chez de jeunes enfants prenant des
doses excessives d’extraits pancréatiques.
59
Malabsorption, malnutrition et état marastique
Anémie hémolytique : lymphomes, LLC, cancers de l’ovaire
148. Au cours du traitement de l’anémie en cancérologie par érythropoïétine
(Epo), plusieurs facteurs prédictifs précoces de non réponse à la 2 ème semaine ont
été décrits : Citez en 4
Un taux d’érythropoïétine sérique supérieur à 100 mU/ml
L’absence d’élévation du taux du récepteur soluble à la transferrine
Un taux de ferritine sérique supérieur à 400 ng/ml (>400ng/ml)
L’absence d’élévation du taux d’hémoglobine <0.5 g/dl
Déficit en fer préexistant au traitement par Epo et non suffisamment corrigé
60
postérieure du cubitus et d’une importante limitation articulaire : Citez en 4
étiologies
Post-traumatique (alors le plus souvent unilatérale)
Dysplasique (cadre des exostoses multiples)
Génétique : dyschondrostéose, néphropathie et brachydactylie de type C
Idiopathique
61
156. Sauf contre-indications sur quelles drogues repose le socle du traitement du
patient coronarien ?
Aspirine, bétabloquant et statine. Un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC)
est associé largement chez le coronarien diabétique et en cas de FES <40%
En cas de contre-indication à l’aspirine le traitement antiagrégant plaquettaire
sera assuré par le clopidogrel.
En cas de contre-indication aux bétabloquants : la substitution se fera par des
anticalciques bradycardisants, sauf si la fraction d’éjection systolique (FES) du
ventricule gauche (VG) est franchement altérée.
En cas de contre-indication ou d’intolérance de statines : règles hygiéno-
diététiques rigoureuses et cholesteramine
Le clopidogrel est préféré à l’aspirine an cas d’AOMI ou insuffisance circulatoire
cérébrale
Les anticalciques dihydropyridines seront associés au traitement de base lorsque
persiste une HTA et/ou lorsque la réponse anti-ischémique n’est pas suffisante
sous monothérapie bêtabloquant
62
o Pemphigus
o Vitiligo
o Autres…….
161. Citez les principales atteintes cardiaques décrites dans la maladie de Behçet
Les atteintes cardiaques touchent les trois tuniques et les coronaires:
o Myocardite : troubles du rythme ;
o Endocardite : valvulopathie aortique ou mitrale, endocardite
fibroblastique parfois compliquée de thrombus intra-cavitaires ;
o Péricardites : inaugurales, récidivantes. Elles ont été décrites
associées à une coronaropathie.
o Coronaropathie : possible avec anévrysmes et thromboses
compliqués d’infarctus du myocarde, d’hémopéricarde et/ou de
mort subite.
63
Atteinte marquée des muscles respiratoires ; dyspnée, réduction de la capacité
vitale (CV) de plus de 40% (>40%)
Score myasthénique au- dessous de 50/100 (<50)
165. Quelles sont les deux thérapeutiques que vous utilisez en association à la
corticothérapie et aux immunosuppresseurs (azathioprine) devant une poussée
sévère de myasthénie ? Rappelez-en brièvement le protocole et l’intérêt
Plasmaphérèses : 2 à 3 séances sur 7 à 10 jours ; épuration des anticorps
pathogènes ; contre –indiquées en cas d’infections ; effet transitoire.
Immunoglobulines G intra-veineuses (IgGIV): 0.4g /kg/jour sur 3 à 5 jours soit
1g/kg sur une journée (J1), perfusion lente sur 6 heures, bonne hydratation,
surveillance de la fonction rénale ; effet transitoire.
64
167. Selon l’étude, de type observationnel, ayant randomisé les profils lipidiques
de 300 000 patients au Danemark, au Canada et aux États -Unis « non-jeûneurs »
et « jeûneurs » quels sont les taux moyens des paramètres biologiques
obtenus à 1 à 6 heures après un repas ?
Les taux ne varient pas significativement du point de vue clinique :
o Triglycérides : +0,3 mmol/l
o Cholestérol Total : -0,2 mmol/l
o LDL-c :-0,2 mmol/l
o ‘Remnant cholestérol’ : + 0,2 (taux de cholestérol non lié aux
particules LDL et HDL constituant un facteur déterminant du risque
d'accident ischémique cardiaque).
o Non HDL-c : -0,2
Les taux d’HDL-c, des apolipoprotéines A et B et ceux d’autres lipoprotéines
ne sont pas affectés par le fait de manger ou pas avant leurs dosages.
De même, les concentrations plasmatiques des lipides varient de manière
similaire au cours de la journée, que l'on soit à jeun ou pas et restent
comparables dans ces deux situations vis-à-vis de la prédiction du risque
cardio-vasculaire.
La seule situation qui nécessite un dosage à jeun est celle d'une
triglycéridémie supérieure à 5 mmol/l chez un patient non à jeun.
65
o À jeun, le seuil anormal des TG est ≥ 1,7 mmol/l.
o En postprandial, la concentration de triglycérides qui met en jeu le
pronostic vital, en rapport avec un risque de pancréatite, est fixée à plus de
10 mmol/l.
170. Citez 4 précautions que vous prenez lors de la prescription d’une cycline
Vérifier l’interaction médicamenteuse :
o Potentialise l’action des anti-vitamines K
o L’action des cyclines peut être réduite en cas de prise d’un anticonvulsivant
o Respecter délai de deux (2) heures en cas de prise d’un pansement
gastrique
Photoprotection : du fait de l’effet photosensibilisant des cyclines
Grossesse : par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser les
tétracyclines pendant le 1er trimestre de la grossesse. A partir du 2ème trimestre de
grossesse, les tétracyclines sont contre-indiquées, en raison du risque de
colorations des dents de lait du fœtus.
Allaitement : En cas de traitement aux tétracyclines, l’allaitement est déconseillé.
172. Dans environ un tiers des cas un contexte pathologique est associé à une
hémophilie acquise : Citez en les 3 principales
Maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde ‘PR’ et lupus érythémateux
systémique ‘LES’…..)
Hémopathies
Tumeurs solides
66
Patients âgés de plus de 65 ans (2/3 des cas)
Femmes au décours du péripartum : 1 à 4 mois après l’accouchement le plus
souvent
Patients porteurs de maladies auto-immunes
Patients souffrant d’hémopathies malignes ou cancers
Patients porteurs de certaines affections dermatologiques
67
Hémopathies malignes : la présence d’immunoglobuline monoclonale dans le
sérum d’un patient peut être associée à :
o Hémopathie lymphoïde :
Myélome multiple ‘MM
Macroglobulinémie de Waldenström
Leucémie lymphoïde chronique ‘LLC’
Lymphome non hodgkinien ‘LNH’ d’histologies diverses.
Amylose : rare, secondaire à la synthèse d’une chaîne légère (exceptionnellement
lourde) monoclonale d’immunoglobuline, rarement associée à une prolifération
maligne (myélome, macroglobulinémie de Waldenström).
MGUS : ou gammapathie monoclonale de signification indéterminée, ‘MGUS’ ou
Monoclonal gammapathy of undetermined significance; ce diagnostic est retenu
devant une affection asymptomatique et après exclusion de toutes les autres
causes de gammapathies monoclonales ; représente 50 % des situations cliniques.
Il est actuellement possible de doser les chaînes légères libres (CLL) k et l dans le
sérum, en utilisant le test Freelite® (société The Binding Site, Birmingham, Royaume -
Uni). La détection des complexes antigènes/anticorps se fait soit par technique
néphélémétrique, soit par technique turbidimétrique. L’évaluation du dosage sérique
des ‘CLL’ a été demandée par l’Intergroupe francophone du myélome.
180. Trois affections sont induites par une intolérance au gluten : lesquelles ?
Maladie cœliaque
Dermatite herpétiforme
Ataxie au gluten
181. Cinq (05) critères sont requis par l'OMS pour justifier un dépistage général
d’une affection donnée dans la population générale : Citez-les
Détection précoce peut être difficile sur une seule base clinique
68
Doit être une pathologie répandue et causant une morbidité significative
dans l'ensemble de la population
Tests doivent être hautement sensibles et spécifiques
Traitement doit être disponible
Si elle n'était pas reconnue, la maladie pourrait entrainer des
complications difficiles à contrôler.
185. Les verrues, encore appelées papillomes viraux, sont des lésions cutanées
bénignes, c'est-à-dire sans gravité, correspondant à des excroissances de peau. A
quelle infection sont –elles liées ?
Elles sont liées à l'infection de la peau par un virus appelé « human
papillomavirus » ou HPV dont il existe de nombreux types différents.
190. Citez 4 armes thérapeutiques dont vous disposez pour agir contre une
douleur neuropathique
Antiépileptiques (certains)
Antidépresseurs : tricycliques et inhibiteurs de la recapture de la
sérotonine’IRSN’
Neurostimulation somesthésique
Agoniste alpha 2 : l’agoniste alpha 2 peut réduire la libération de la noradrénaline
par les terminaisons sympathiques post-ganglionnaires en stimulant les
récepteurs alpha 2 qui inhibent l’ouverture des canaux calciques voltage
dépendant. La clonidie agit aussi dans la moelle en inhibant directement la
transmission nociceptive.
La trans epidermic nerve stimulation ou TENS : stimulateur transcutané qui active
des fibres myélinisées de gros calibre et de bas seuil d’excitabilité dont les
projections collatérales font synapses avec des inter-neurones inhibiteurs sur les
voies afférentes nociceptives. Il renforce l’action inhibitrice des grosses fibres sur
les petites fibres
En traitement adjuvant :
o Anti-inflammatoires (composante inflammatoire comme par exemple à la
phase précoce des douleurs post-zoostériennes) mais ne constitue qu’un
appoint.
o Antalgiques des différents paliers (I, II et III) en complément des
traitements spécifiques à la douleur (composante nociceptive)
o Myorelaxant : douleur neuropathique liée à spasticité musculaire
o Relaxation et thérapies de soutien
o Anesthésiques locaux (patch ; crème, infiltration locale et bloc
anesthésique)
71
192. Les neuromédiateurs expliquent une partie des mécanismes de la douleur
neuropathique : Citez en un
Glutamate
196. Le diagnostic d’une verrue est essentiellement clinique Dans quelles situations des
biopsies peuvent s'avérer nécessaires ?
En cas de lésions atypiques
En cas de lésions ulcéreuses qui pourraient être confondues avec certaines
formes de cancers. Exemples d’une verrue plantaire siège d'une ulcération
chronique. Ou d’une verrue péri-unguéale ulcérée ou modifiant l'ongle.
73
Les symptômes « psychotiques » : hallucinations (≈25%), idées délirantes……
200. Quelles sont les 2 affections à rechercher lors de la survenue d’hallucinations très
précoces (dès les premiers mois de l’instauration de la dopamine) chez un
parkinsonien ?
Affection psychiatrique associée
Autre diagnostic que celui de la maladie de Parkinson : démence à corps de Lewy
74
o Systèmes des neurotransmetteurs cholinergiques (dysfonctionnement de
la transmission cholinergique (déficitaire) au niveau cortical
Mise en jeu des mécanismes du rêve dissocié du sommeil à l’origine d’une
hyperexcitabilité du cortex visuel associatif
Rôle potentiel des thérapeutiques
Mauvaise acuité visuelle : constitue un facteur favorisant non spécifique des
hallucinations visuelles du parkinsonien
75
207. Citez 3 signes négatifs qui caractérisent la périartérite noueuse (PAN) et la
différencie des vasculaires à ANCA
Absence de glomérulonéphrite
Absence de manifestations pulmonaires
La PAN n’est pas habituellement associé aux ANCA (≤5% des patients)
209. Citez 3 notions simples sur lesquelles se base la notion d’hypertension artérielle
pulmonaire ‘HTAP’ génétique ?
Notion d’HTAP familiales (premier cas décrit aux USA en 1950, registres américain
et français …).
Identification sur le chromosome 2 du principal gène responsable de l’HTAP
familiale, le BMPR2, qui code pour une protéine, membre de la famille des
récepteurs du TGF-ß qui intervient dans le développement harmonieux des
vaisseaux pulmonaires.
Rôle –démontré sur le plan expérimental – de la protéine BMPR dans le
remodelage vasculaire pulmonaire.
210. Selon les registres américain et français à combien est estimée la fréquence des
d’hypertension artérielle pulmonaire ‘HTAP’ familiale ?
Registre américain : 6.4%
Registre français : 3.9%
76
212. Citez 4 caractéristiques du gène BMPR2 principal gène responsable de
l’hypertension artérielle pulmonaire ‘HTAP’ familiale
Il est localisé sur le bras long du chromosome 2
Il code pour une protéine la BMPR2 de la superfamille du TGF-ß qui intervient
dans le développement des vaisseaux pulmonaires (remodelage vasculaire
pulmonaire)
Une mutation germinale du BMPR2 entraine, dans des conditions particulières
(facteurs de risque imparfaitement élucidés) une prolifération de la paroi
vasculaire à l’origine de l’augmentation des résistances artérielles pulmonaires et
à l’HTAP
Une mutation du gène BMPR2 est associée à environ 75% des formes familiales
(registre français de l’HTAP)
La mutation du BMPR2 est identifiée dans environ 20% (11 à 40%) des HTAP
dites idiopathiques (registre français de l’HTAP) soit environ 8% des HTAP
apparemment sporadiques.
Il a dans le registre de l’HTAP plus de mutants BMPR2 apparemment
sporadiques qu’avec une histoire familiale (Sztrymf et coll, 2008)
La présence de la mutation BMPR2 est associée à un phénotype plus sévère
d’HTAP
La mutation BMPR2 est associée à la survenue à un âge plus jeune de l’HTAP
215. L’anévrisme aortique est considéré comme une pathologie à risque moyen à faible
d’accident embolique artériel : Citez 4 facteurs de risque prédictifs d’emboles artériels
77
à rechercher à l’écho-doppler cardiaque transthoracique ‘ETT’ voire
transœsophagienne ‘ETO’
Ulcère pénétrant
Plaques ≥ 4 mm (facteur de risque d’AVC indépendant de la fibrillation auriculaire
‘FA’ et de l’athérome carotidien
Plaques non calcifiées >4 mm : risque d’accident vasculaire cérébral ischémique
‘A’CI' X 35 par rapport aux plaques <4 mm (le risque est moindre si les plaques
sont calcifiées)
Thrombus
Kizer, JR et al. N Eng J Med 2005 ; 353-2361-72 et Cabanes L et al. JASE 2002 ; 15 :
441
218. Citez un exemple ou l’ETO peut être prise à défaut par rapport à l’ETT ?
Thrombus de prothèse mécanique mitrale sur le versant ventriculaire peut ne pas
être vu en ETO et être évident en ETT !
78
219. La maladie de Rendu-Osler-Weber, aussi appelée Télangiectasie hémorragique
héréditaire (THH), est une dérégulation de l'angiogenèse conduisant à des dilatations
artério-veineuses avec Deux conséquences cliniques majeures : Lesquelles ?
Télangiectasies cutanéo-muqueuses hémorragiques
Shunts viscéraux.
221. Des anticorps anti-mitochondries ‘AAM’ sont parfois détectés en l’absence de tout
signe biologique ou histologique de cirrhose biliaire primitive ‘CBP’ : illustrer par 04
exemples :
1. La séroprévalence des AAM dans la population générale évaluée à 0,5%
des donneurs de sang lorsqu’un test sensible (ELISA) est utilisé.
2. Hépatite virale C
3. Maladies auto-immunes : Hépatite auto-immune ‘HAI’, Sclérodermie,
Syndrome des anti-phospholipides ‘SAPL’, Anémie hémolytique auto-
immune’AHAI’
4. Dysglobulinémie
5. Consommation de papavérine.
222. Des anticorps anti-nucléaires (AAN) sont présents chez 25% à 70% des patients
atteints de cirrhose biliaire primitive ‘CBP’. Deux types d’AAN ont une forte spécificité
(> 90%) pour la CBP : Citez-les
1) AAN avec fluorescence membranaire cerclée (« rim-like »), dirigés
contre les pores nucléaires et correspondants dans 50% des cas à des anti-
gp210 lorsqu’ils sont spécifiquement recherchés par ELISA
2) AAN avec fluorescence en « gros grains » (« dot blot ») intranucléaires
correspondant à des anti-sp100 dirigés contre les cores nucléaires. Ces
79
AAN ont une faible sensibilité (≤ 25%) pour le diagnostic de CBP mais
peuvent être présents dans près de 50% des cas de CBP sans AAM. A la
différence des AAM, ils pourraient avoir une valeur pronostique car ils
semblent être plus fréquents dans les formes sévères et évolutives de la
maladie.
224. Citez 5 causes de cholangite destructrice non suppurée des canaux inter-lobulaires
Cirrhose biliaire primitive
Cholangite sclérosante primitive ou secondaire
Sarcoïdose
Hépatite auto-immune
Cholangite médicamenteuse
Cholangite néoplasique (lymphome, mastocytose, hystiocytose)
Hépatite C, B, E
Réaction du greffon contre l’hôte (allogreffe de moelle)
225. Quels sont les critères de Paris retenu pour le diagnostic d’HAI quand le
diagnostic de CBP a été établi (au moins 2 critères doivent être présents dans cette
recommandation)
1) Alanine amino-transférase (ALAT) > 5 x N
2) IgG> 2 x N ou AML ≥ 1/80
3) Hépatite d’interface périportale ou périseptale modérée ou sévère
80
Cancers cutanés
Lymphomes
Complications cardio-vasculaires
228. La dactylite est une tuméfaction uniforme d’un doigt ou d’un orteil caractéristique
des spondyloarthropathies et présente dans 16% à 48% des rhumatismes
psoriasiques ou elle est considérée comme un indicateur clinique de sévérité par
certains auteurs : Que traduit-elle ?
Elle traduit l’inflammation de la gaine des tendons fléchisseurs qui peut être
associée à une ténosynovite ainsi qu’à une synovite
81
Facteurs environnementaux : suspicion d’agents infectieux (bactériens, viraux)
comme facteurs déclenchant et de facteurs traumatiques (à l’instar du
phénomène de Koebner dans le psoriasis cutané).
82
Au niveau gastro-intestinal
o Inhibition des sécrétions de gastrine, acide gastrique, VIP, sécrétine,
cholécystokinine, entéro-glucagon et motiline
o Inhibition de la motricité (gastro-intestinale et biliaire)
o Réduction du flux sanguin splanchnique
o Inhibition des sécrétions biliaires
o Inhibition des sécrétions exocrines gastro-intestinales : pepsinogène,
HCL….
83
238. Citez 4 actions attendues du Ventavis, analogue stable de la prostacycline
disponible par voie inhalée dans le traitement de l(hypertension artérielle pulmonaire
Effet vasodilatateur
o Vasodilatation directe au niveau de la circulation artérielle pulmonaire
avec pour conséquences : amélioration de la pression artérielle
pulmonaire, des résistances vasculaires pulmonaires, du débit cardiaque et
de la saturation de en oxygène
Inhibition du remodelage vasculaire : réduction de l’inflammation et de la
prolifération cellulaire
Effets observés ‘’in vitro’’
o Effet antiagrégant : inhibition de l’agrégation, de l’adhésion et de la
sécrétion plaquettaire.
o Augmentation de la densité capillaire et diminution de l’hyperperméabilité
vasculaire induite par des médiateurs tels que la sérotonine ou l’histamine
dans la microcirculation
o Dilatation des artérioles et des veinules
o Stimulation du potentiel fibrinolytique endogène
239. A Quoi correspond le modèle à quatre (04) quadrants proposé par une équipe de
rhumatologues et de dermatologues de Skokie et de Chicago dans le psoriasis? Sur
quels items repose ce modèle ?
Ce modèle de quatre quadrants correspond à un outil de prise en charge
simplifiée du rhumatisme psoriasique intégrant une double évaluation de la
sévérité de l’atteinte articulaire et de l’atteinte cutanée
Différents items : apprécient la sévérité de l’atteinte cutanée et articulaire du
psoriasis
o Psoriasis limité
o Psoriasis étendu
o Arthrite légère
o Arthrite sévère
240. Décrivez brièvement les différents quadrants (04) proposés par une équipe de
rhumatologues et de dermatologues de Skokie et de Chicago pour la prise en charge
thérapeutique combinée de l’atteinte cutanée et articulaire du psoriasis.
Prise en charge des patients du 1er quadrant
o Psoriasis limité et arthrite légère
o Options thérapeutiques : topiques+/- photothérapie et AINS +/- traitement
de fond conventionnel pour l’atteinte articulaire (sulfasalazine……)
Prise en charge des patients du 2ème quadrant
84
o Psoriasis étendu et arthrite légère : traitement systémique du psoriasis
cutané, AINS pour l’atteinte articulaire
Prise en charge des patients du 3ème quadrant
o Psoriasis limité et arthrite sévère : traitement de fond de l’atteinte
articulaire (méthotréxate) et topiques +/- photothérapie pour l’atteinte
cutanée
Prise en charge des patients du 4ème quadrant
o Psoriasis étendu et arthrite sévère : traitement agressif (méthotréxate et
anti-TNF en second intention)
243. L’espérance de vie d’un acromégale est réduite de 10 ans environ : Citez 04
principaux facteurs prédictifs de morbi-mortalité
Délai du diagnostic
Age
Complications cardiovasculaires et cardio-métaboliques
Hypertension
Contrôle du taux de GH<2.5 μg/l ramène la survie au niveau de celle de la
population normale
244. Quel bilan réalisez-vous devant une acromégalie ?
Clinique : HTA, poids, examen cardiovasculaire, examen neurologique……
85
Bilan biologique : taux hormonal GH et IGF-1, hypophysogramme (fonction
hypophysaire)
Champ visuel
IRM de l’adénome hypophysaire
Autres examens morphologiques : ECG, échographie cardiaque, radiographie
pulmonaire
86
o Chez les patients ne relevant pas d’un traitement chirurgical ou
d’une radiothérapie
o Chez les patients irradiés en attente de l’efficacité de la
radiothérapie
Adénomes hypophysaires non fonctionnels
o 25% des adénomes hypophysaires
o A l’orignie d’une compression intracranienne avec altération du
champ visuel et des céphalées
o Produisent des gonadotropines et la sous-unité α
Adénomes gonadotropes
Adénomes corticotropes au cours du syndrome de Nelson
o 50% des patients surrénalectomisés
o Adénomes sont souvent agressifs
o Syndrome de Nelson associe une mélanodermie, des
concentrations d’ACTH très élevées, macroadénome hypophysauire
chez des patients ayant subi une surrénalactomie bilatérale pour
une maladie de Cushing
87
252. Citez 4 précautions d’emploi recommandées dans le traitement par la
sandostatine ?
Surveillance locale des tumeurs hypophysaires du fait de leur risque d’expansion.
locale et le risque de survenue de complications sévères (altération du champ
visuel)
Contrôle de la glycémie : le traitement par sandostatine peut réduire les besoins
en insuline.
Contrôle par échographie biliaire à 06 mois de l’institution du traitement puis
tous les ans afin de dépister une lithiase de la vésicule biliaire.
Contraception pendant le traitement et pendant les 03 mois qui suivent son arrêt.
254. L’atteinte inflammatoire des enthéses est une des lésions caractéristiques des
spondyloarthropathies. Des atteintes symptomatiques de ce territoire sont observées
chez 20 à 40% des patients atteints d’un rhumatisme psoriasique. A quoi
correspondent ces enthéses ? Citez en 4 sites
Enthéses : zones d’insertion intra-osseuse des tendons, ligaments, fascia et
capsules articulaires
Sites :
o Tubérosité calcanéenne postérieure
o Tubérosité calcanéenne inférieure
o Ceinture pelvienne
o Plastron sterno-costo-claviculaire
88
démyélinisante (latence distale, vitesse de conduction nerveuse, latence d’onde F,
bloc de conduction)
Ponction lombaire : hyperprotéinorachie >0.60 g/l et <10 éléments /mm3
Biopsie nerveuse avec étude des fibres dissociées : signes de démyélinisation-
remyélinisation et/ou infiltrats inflammatoires
89
Angiokératomes : petites lésions rondes de 1 à 4 mm de diamètre, rouge foncé,
rugueux, correspondant à une dilatation des vaisseaux capillaires sanguins
Télangiectasies : dilatations des vaisseaux capillaires habituellement retrouvés au
niveau des extrémités (20% des patients)
Lymphœdèmes des membres supérieurs et des membres inférieurs : apparait
vers la troisième- quatrième décennie chez l’homme (20%) et la quatrième-
cinquième décennie chez la femme (10% des patientes)
260. Citez les principaux facteurs prédicteurs du syndrome cardio-rénal chez les
patients atteints d’insuffisance cardiaque (5 réponses requises)
Plusieurs facteurs associés - de façon indépendante - à la présence d’une
insuffisance rénale chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque ont été
identifiés dans des études menées ces 10 dernières années:
o Age
o Sexe masculin
o Diabète
o Origine ischémique de l’insuffisance cardiaque
o Pression systolique basse
o Réponse neuro-hormonale marquée
o Syndrome œdémateux
o Prescription et le recours à de fortes doses de diurétiques
Les études observationnelles montrent également que, contrairement à une idée
reçue, l’altération de la fonction rénale ne requiert pas obligatoirement une baisse de
la fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG). Dans l’étude CHARM (Candesartan
in Heart Failure: Assessment of Reduction in Mortality and Morbidity), l’incidence de
l’insuffisance rénale était similaire dans les groupes avec FEVG préservée (34 %) ou
altérée (33 %).
Hillege HL, Nitsch D, Pfeffer MA, et al.; Candesartan in Heart failure: Assessment of Reduction in
Mortality and Morbidity (CHARM) investigators. Renal function as a predictor of outcome in a broad
spectrum of patients with heart failure. Circulation 2006;113:671-8.
261. Citez les 2 atteintes oculaires possibles qui peuvent être liées à la maladie de Fabry
Cornée verticillée : dépôt grisâtre dans la cornée de l’œil de forme diffuse ou
linéaire en « moustache de chat » et d’aspect tourbillonnant. Les atteintes
oculaires sont habituellement présentes sur les deux yeux de manière
grossièrement symétrique. Seule la cornée verticillée est à l’origine de troubles
visuels à type d’intolérance à la lumière et une baisse progressive de l’acuité
visuelle.
Cataracte : dépôts au niveau du cristallin donnant un aspect de cataracte er
rayons de roue. La gêne visuelle est discrète et ne justifie qu’exceptionnellement
une chirurgie oculaire réparatrice.
90
262. Sur quels examens repose le diagnostic de la maladie de Fabry ?
Chez l’homme :
o Le dosage de l’activité enzymatique de l’Alpha-galactosidase A ; une
activité nulle ou très abaissée affirme le diagnostic.
Chez la femme :
o Il peut persister une activité résiduelle de l’Alpha-galactosidase A
provenant du chromosome X sain, et de ce fait le dosage n’est pas
contributif.
o Le dosage urinaire du Gb3 (identifie la maladie de Fabry dans 93%). Ce
dosage étant une méthode indirecte du diagnostic il doit être
obligatoirement confirmé par le test génétique.
Autres orientations diagnostiques peuvent être apportées par les biopsies :
biopsies cutanées des angiokératomes (dépôts caractéristiques de Gb3), biopsies
rénales (explorations d’une protéinurie, d’un syndrome néphrotique…) ; ces
examens doivent être complétées et confirmées par l’étude génétique.
91
o Biopsie rénale : parfois requise pour évaluer l’atteinte rénale et la réponse
thérapeutique
Sur le plan ophtalmologique
o AV : recherche d’une baisse de l’acuité visuelle
o Lampe à fente : dépister et/ou surveiller une cornée verticillée, une
cataracte
o FO : tortuosités des vaisseaux (HTA)
Sur le plan ORL
o Audiogramme : dépister et/ou évaluer une surdité bilatérale
Autres : Echelle de la qualité de vie, examens ciblés en fonction des signes d’appel
clinique (digestif, respiratoire…..)
267. Comment sont définies les impatiences observées en pathologie veineuse ? Quel
en est le principal diagnostic différentiel ?
Envie impérieuse de bouger les jambes lors des stations immobiles prolongées
La sémiologie est différente du syndrome des jambes sans repos, le plus souvent
lié à un trouble du métabolisme de la dopamine qui associe aux impatiences des
mouvements involontaires des membres inférieurs et des troubles du sommeil.
268. Le SRI ou Systemic Lupus Erythematosus Responder Index est un index composite
qui évalue l’efficacité des traitements dans le lupus systémique : sur quels outils de
mesure validés repose-t-il ?
Score SELENA-SLEDAI :
92
o Safety of Estrogenes in Lupus Erythematosus : National Assessment
Version of the Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index
o SLEDAI : Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index
BILAG : British Isles Lupus Assessment Group
PGA : Physician’s Global Assessment
SELENA-SLEDAI + BILAG+ PGA = SRI
SRI : critère composite pour permettre d’avoir une évaluation plus complète
271. Que mesure le SLEDAI (Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index)?
Le SLEDAI mesure l’activité de la maladie lupique dans sa globalité lors des 10
jours précédant son évaluation
Calculer du score : on évalue l’activité de la maladie dans les 10 jours précédents
par la présence ou l’absence de 24 manifestations réparties dans 09
organes/systèmes de l’organisme
Le score global obtenu permet de définir l’activité de la maladie et peut varier de
0 à 105 réparti en 5 paliers
o 0 : Absence d’activité
o 1-5 : Activité légère
o 6-10 : Activité modérée
o 11-19 : Activité élevée
o ≥ 20 : Activité très élevée
Un score>05 : est associé à la probabilité d’une instauration de traitement dans
>50%
Une poussée est définie par une augmentation du score >03 points
Une amélioration est définie par une réduction du score >03 points
Une activité persistante est définie par une variation de +/- 03 points
93
Une rémission est définie par un SLEDAI égal à 0
94
En association avec le traitement conventionnel du lupus érythémateux
systémique
Indications :
- Patients adultes avec LES actif (activié élevée) en échec thérapeutique
malgré un traitement conventionnel bien suivi (antimalariques de
synthése, corticosteroides et/ou immunosuppresseurs en fonction des
atteintes spécifiques) ou après intolérance et attesté par la présence
d’anticorps anti-DNA natifs et un taux de complément bas.
- Formes modérées à sévères à l’exclusion des formes rénales et
neurologiques sévères
Modalités et Posologie : 10 mg/kg J0, J14 et J28 puis toutes les 04 semaines en
perfusion IV en 60 mn après prémédication par des antihistaminiques et +/-un
antipyrétique
Arrêt au bout de 06 mois si absence de réponse thérapeutique (évaluation
clinique).
95
279. Quelles sont les 3 lésions que vous recherche à l’échographie de la main, du
poignet et du pied dans la polyarthrite rhumatoide ? Décrivez-les briévement.
Synovites : zone hypoéchogène peu compressible, avec distension de la capsule
articulaire, une hypertrophie synoviale et parfois un signal Doppler puissance.
Ténosynovite : zone hypoéchogène autour du tendon pathologique, avec parfois
un signal Doppler puissance
Erosions osseuses : en pratique, seuls les MCP2 et MCP5, la MTP 5 et la tête
cubitale sont visibles sur quasiment l’ensemble de leur surface articulaire et donc
correctement explorées.Elles doivent systématiquement être constatées sur deux
plans perpendiculaires
283. Citez les 3 formules pour estimer la fonction rénale et rappeler leurs définitions et
leurs limites respectives
Formule de Cockcroff et Gaullt (CG): estime la clairance de la créatinine
o CG ml /mn : 140-âge (années) x poids (Kg) x k /créatinémie (μmol/l) avec
un k =1 .23 pour les hommes et k= 1.04 pour les femmes
o Limites : elle sous-estimme la fonction rénale chez les patients âgés de >75
ans et la surestime chez les patients en surpoids
96
Formule MDRD :
o Estimation directe ddu débit de filtration glomérulaire (DFG) indexé sur la
surfarce corporelle
o Elle est plus précise que l’équation de CG chez le patient âgé et en surpoids
et lorsque le DFG est inférieur à 60 ml/mn/1.73 m2
o Limites : au-delâ de 90 ml/mn /1.73, elle perd de sa précision
Equation CKD-EPI (chronic kidney disease EPIdemiology collaboration)
o Plus précise que la formule MDRD
o Non validée dans tous les pays
Les recommandations et les consensus d’experts préconisent pour le diagnostic de
maladie rénale chronique l’utilisation de l’équation MDRD et un DFG <60 ml/mn/1.73
certifie une insuffisance rénale. Un contrôle à 15 jours d’intervalle permet de confirmer la
chronicité.
284. Le diagnostic de néphropathie diabétique peut être retenu s’il existe une
macroaalbimunurie ou si en présence d’une microalbiminurie, il existe une
rétinopathie diabétique associée. De ce fait une néphropathie non diabétique doit
être systématiquemment évoquée en présence de certains éléments cliniques : citez
en 05
1. Absence de rétinopathie (< 30% des patients diabétiques de type 2)
2. Déclin rapide de la fonction rénale > 10 ml/mn/an
3. Protéinurie d’augmentation rapide ou apparition soudaine d’un syndrome
néphrotique (particulièrement en cas de diabète évoluant depuis moins de 05 ans)
4. Présence d’une hématurie à l’examen du sédiment urinaire
5. HTA sévère ou résistante à une quadrithérapie comportant un diurétique
thiazidique
6. Réduction de plus 30% du DFG dans les 2 à 3 mois suivant l’instauration d’un
traitement bloqueur du syteme rénine-angiotensine
7. Existence d’une maladie systémique associée au diabète (lupus érythémateux
disséminé ou myélome par exemple).
287. Sur quels éléments cliniques repose le diagnostic d’une polyradiculonévrite aigue ?
Installation du déficit en moins de 4 semaines
Déficit moteur et/ou sensitif progressif d’un ou plusieurs membres symétrique
Aréflexie ou hyporéflexie
Atteinte de nerfs crâniens
Dysautonomie
Critères d’exclusion
- Niveau sensitif
- début par des troubles sphinctériens, globe vésical
288. Trois (03) examens complemmentaires sont indispensables à réaliser devant une
polyradiculonevrite aigue : Lesquels ? Que mettent-t-ils en évidence ?
Ponction lombaire et étude du liquide céphalo-rachidien ‘LCR’
o Elévation de la protéinorachie
o Cytologie: < 20 éléments/mm3
Electrophysiologie : EMG (classiquement)
o Allongement des latences distales motrices
o Diminution des vitesses de conduction motrice
o Blocs de conduction
o Latences des ondes F
Immunologie : Anticorps anti-gangliosides
289. Selon McKhann quels sont les 04 facteurs de mauvais pronostic d’une polynévrite
aigue ?
Age > 60 ans
Ventilation mécanique
EMG : Réduction de l’amplitude motrice distale
Etiologies : Infection campylobacter jejuni et CMV
McKhann, 1988; Ho, 1997:
98
290. Au cours du diabète, une atteinte rénale autre que la glomérulopathie daibétique
peute étre présente avec une fréquence vaiant selon les études de 8 à 71% : Quelles
en sont les principales étiologies de ces atteintes rénales ? (4 réponses requises)
Néphropathies vasculaires (avec ou sans sténose des artères rénales)
Nécrose papillaire
Pyélonéphrite
Néphropathie obstructive
Glomérulonéphrites chroniques
291. Quels sont les parametres qui sont étudiés dans l’équation MDRD pour
l’estimation du débit de filtration glomérulaire (DFG)
Les paramètres pris en considération dans la formule MDRD sont :
o Créatininémie (mg/dl)
o Age (années)
o Sexe
o Race
o Constantes
o Variables (X 0.742 si femme)
Rappel de la formule : DFG (ml/mn/1.73 m2) = 186 X créatinémie (mg/dl) -1.154 X
âge (années) -0.203 X 0.742 si femme et X 1.2 si sujet de race noire
292. Citez au moins deux (02) arguments qui attestent que la créatinémie ne peut
constituer un bon marqueur du DFG
La créatinine est un produit de dégradation du muscle squelettique, sa
concentration sérique est très dépendante de la masse musculiare qui peut être
modifiées donc même en absence de pathologie rénale
Le taux de créatinémie varie avec : âge, éthnie, poids, existance d’un déficit
musculaire, régime alimentaire……
La créa tinine n’est pas éliminée uniquement par filtration glomérulaire mais
également par sécrétion tubulaire.
293. Quels examens sanguins demandés vous en cas de DFG inférieur à 45 ml/mn ?
Dosage de la PTH
Dosage de la 25-OH vitamine D
Dosage de la ferritinémie et du coefficient de saturatiion de la ferritine (si anémie)
Recherche des anticorps anti-HBs et anti-HBc et de l’antigène HBs
294. Deux causes sont principalement recherchées chez un patient diabétique en cas
de survenue d’une HTA résistante malgré un traitement médical bien conduit chez un
patient initialement bien contrôlé. Lesquelles ?
99
Recherche d’une cause de résistance :
o Sténose de l’artère rénale
o Glomérulonéphrite infectieuse (particulierement si ulcere chronique du
pied, hématurie, trouble de la vidange vésicale)
295. Citez 4 effets pléiotropes observés avec l’empaglifozine (antidiabétique, type anti-
SGLT-2) :
Baisse de la circonférence abdominale
Baisse de la pression artérielle ‘PA ‘(de 3 à 4 mm Hg)
Absence d’augmentation de la fréquence cardiaque
Augmentation (stable) du HDL
Baisse de l’uricémie.
296. Il est recommandé de contrôler les taux d’anticorps anti-HBs chez les patients
vaccinés atteints d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) - soumis
à des immunosuppresseurs ou à une biothérapie- pour au moins de quatre raisons
majeures : Lesquelles ?
Une primo-infection de l’hépatite virale B ‘HVB’ (problème mondial de
santé publique) et sous immunomodulateurs/suppresseurs peut être
mortelle.
Augmentation du risque de contracter une hépatite B est corrélée à un
taux résiduel d’anticorps anti-HBs inférieur à 10 UI/l.
Diminution des taux d’anticorps anti-HBs est observée dans le temps
Diminution des taux d’anticorps anti-HBs observée chez les patients sous
anti-TNF et sous immunosuppresseurs.
Selon les dernières études et après de multiples ajustements, seuls le
méthotrexate et l’infliximab (doses dépendantes) sont associés à une
diminution des taux d’anticorps anti-HBs
Nécessité de surveiller les anticorps sous immunosuppresseurs, en
particulier sous infliximab et/ou méthotrexate et peut -être de proposer
des rappels vaccinaux en cas de taux inférieurs à 10.
297. Citez quatre (04) particularités de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) du
sujet âgé (>65 ans)
Prédominace des formes associées à une dysfonction diastolique (30% versus
10% dans la popoulation de moins de 60 ans)
Comorbidités : davantage de comorbidités respiratoires et/ou cardiaques
Une valeur de PAPm moins élevée
TTM 6mn : une plus faible distance parcourue au test de marche de 06 mn
Des taux médians de pro-BNP plus élevés
100
Vasculopathie : survenue d’une vasculopathie qui s’apparente à l’HTAP
idiopathique
Maladie veino-occlusive (MVO) : association possible attestée par des lésions
suggestives à l’imagerie montant des épaississements des septa interlobulaires et
parfois des adénopathies médiastinales.
298. Citez 04 situations cliniques ou la réalisation d’un Pet-Scan est rendue impossible
Poids supérieur à 180 kg enraison de la charge limitée de l’appareil
Infection évolutive
Diarrhée
Patients claustrophobes, incontinents ou présentant des mouvements
involontaires
300. Citez les 4 principales limites de la tomographie par émission de positon ou TEP
(PET-scan en anglais) au 18 FDG (F 18-2 fluorodéoxyglucose) couplée au scanner (PET
C/T) en (onco)-rhumatologie en particuliers.
Fausse postivité : certaines tumeurs bénignes musculo-squelletiques sont avides
pour le 18FDG peuvent simuler des tumeurs malignes
Réactions inflammatoires intenses peuvent générer de faux positifs (suivi)
Radiothérapie : attendre 1à 2mois avant PET-scan pour éviter de faux positifs
Les fractures sont hyperfixantes (attendre 3 mois)
Les tassemenst rachidiens peuvent être le siége d’une fixation qui reste modérée
101
Questions à Choix Multiples ‘QCM’
"L'ignorant qui ignore qu'il ignore est plus ignorant que l'ignorant qui
n'ignore pas qu'il ignore." Proverbe musulman
102
QCM
1. Dans les ostéites chroniques : Cochez la réponse juste
1. L’ostéite chronique multiple récurrente ‘OCMR’ et le syndrome de SAPHO
(synovite, acné, pustulose, hyperostose et ostéite) sont probablement 2 entités de
la même maladie se révélant à des âges différents
2. Des auto-anticorps spécifiques sont retrouvés chez les patients atteints de
CNO (Chronic Non-Bacterial Osteomyelitis ou osteite chronique non bactérienne)
3. Il existe des atteintes uni-focales non récurrentes qui ont les mêmes
caractéristiques histologiques que les OCMR, c’est pourquoi le terme de CNO est
préféré
4. Les antibiotiques sont efficaces du fait de la présence de Propionibacterium
acnes dans certains prélèvements au cours des ostéites chroniques
5. La non réponse aux antibiotiques à un mois de traitement est un argument
supplémentaire de diagnostic d’une OCMR
103
4. Une Hypertension artérielle est dite résistante devant : Cochez la proposition juste
1. HTA non contrôlée en consultation et confirmée par une mesure en
dehors du cabinet médical (auto-mesure ou mesure ambulatoire)
2. HTA persistante malgré une stratégie thérapeutique comportant
règles hygiéno-diététiques adaptées, trithérapie anti-hypertensive depuis
au moins 4 semaines à dose optimale
3. HTA persistante malgré une stratégie thérapeutique comportant
règles hygiéno-diététiques adaptées, trithérapie anti-hypertensive depuis
au moins 4 semaines à dose optimale incluant un diurétique
4. Dans l’HTA résistante les patients ont toujours une HTA secondaire
5. Un effet blouse blanche doit toujours être recherché et éliminé
104
3. Il n’existe aucune contre-indication à l’anticoagulation
4. Il n’existe pas d’insuffisance rénale sévère et il n’y a pas de comorbidités
5. Le consentement du patient et de son entourage n’est pas obligatoire
105
E. De corps de Lewy occipitaux.
12. Le syndrome de Nelson est une entité endocrinienne caractérisée par la présence :
Cochez la proposition juste
1. Macroadénome hypophysaire corticotrope souvent agressif
2. Mélanodermie
3. Taux d’ACTH effondré
4. Ne survient que chez des patients ayant subi une surrénalectomie bilatérale pour
une maladie de Cushing
5. Survient dans environ près de 80% des patients surrénalectomie
106
5. Chez la femme le test génétique est impératif car il peut persister une l’activité
enzymatique de l’Alpha-galactosidase A
107
A. Peut survenir tôt dans des l’enfance
B. Touche surtout les Turcs, les Séfarades et les Arméniens
C. Les crises peuvent être déclenchées par le stress et la fatigue
D. Les douleurs abdominales sont quasi-constantes
E. Se complique toujours de vascularite
18. Quels sont les 3 facteurs biologiques prédictifs indépendants de progression vers
la cirrhose, la transplantation ou le décès d’une cirrhose biliaire primitive (CBP). Cochez la
proposition juste.
1. Bilirubine > 17 μmol/l
2. TP < 80 %
3. Présence d’anticorps anti-gp 210+
4. Présence d’anticorps anti-mitochondries type 2 (AMM) ˃/40
5. Phosphatases alcalines > 1,5 x LSN depuis 6 mois
Toutes ces réponses sont justes sauf une laquelle : Cochez la réponse fausse
A. Les syndromes hémolytique et urémique ‘SHU’ non liés aux STEC (souches
d’E. coli productrices de Shiga-like toxines) et sans autre étiologie (drogues,
cancer, greffe de moelle, streptocoque…), sont dits SHU atypiques (SHUa)
B. Les SHUa sont dus à une dysrégulation de la voie alterne du complément
C. Ils sont le plus souvent acquis et non d’origine génétique
D. Le pronostic des SHUa est le plus souvent réservé, avec une évolution vers
l’insuffisance rénale terminale
E. L’eculizumab, un anticorps monoclonal dirigé contre la fraction C5 du
complément, est un traitement privilégié du SHUa
21. Au cours des tumeurs carcinoides les flushes sont : Cochez la proposition juste
1. Est la manifestation la plus fréquente des tumeurs carcinoides
108
2. Leur intensité est toujours intense est au premier plan du
syndrome carcinoide
3. Les flushes se présentent comme un érythème touchant la moitié
supérieure du corps, durant quelques minutes mais ne durent jamais plus
d’une heure et ne sont jamais continus et sont dus exclusivement à une
décharge de sérotonine.
4. Les accès de flush peuvent être déclenchés par les repas ou certains
médicaments.
5. À un stade plus évolué, le flush peut prendre une teinte plus
violacée, et s'accompagner des télangiectasies.
109
24. Sur l’échocardiogramme d’un patient ayant un rétrécissemnt mitral (RM)
rhumatismal, un des signes suivant n’est pas en rapport avec le RM ou ses
conséquences? Cochez la réponse fausse
A. Un aspect en créneau des valves mitrales en TM
B. Une dilatation du VG
C. Un gradient OG-VG élevé
D. Une symphyse commissurale
E. Une dilatation de l’OG
26. L’atteinte cardiaque au cours d’une tumeur carcinoide est : Cochez la proposition
juste
1. Est extemement rare
2. Elle atteint exclusivement le cœur droit et particulierement la valve
pulmonaire
3. Elle nécessite un remplacement valvulaire
4. Elle est bien dépistée par un echodoppler cardiaque
5. Elle est souvent associée à des métastases hépatiques
27. Un tableau de pellagre peut être observé au cours d’un syndrome carcinoide : Il
associe. Cochez la proposition juste
1. Une pigmentation brunâtre péri-orificielle
2. Une pigmentation brunâtre des zones cutanées exposées au soleil
3. Des troubles neuropsychiques
4. Une constipation opiniatre
5. La pellagre est liée à une consommation importante de tryptophane par la tumeur
(pour synthétiser de la sérotonine) au détriment de la synthèse de vitamine PP
28. L’atteinte valvulaire du cœur gauche au cours des tumeurs carcinoides est :
Cochez la propostion juste
110
1. Est estimée à 80%
2. Elle est de type insuffisance valvulaire
3. Elle atteinte de façon préferentielle la valve aortique
4. Elle est volontiers associée à un shunt cardiaque type CIA ou FOP
5. Elle est associée à un syndrome carcinoide sévère
30. Parmi ces anomalies biologiques, laquelle caractérise une insuffisance hépato-
cellulaire ? Cochez la réponse juste
A - Elévation du taux des transaminases sériques
B - Elévation de la phosphatase alcaline sérique
C - Hypercholesterolémie
D - Hypoalbuminémie
E - Abaissement du taux de prothrombine, sans abaissement du taux du facteur V
31. Toutes ces affections gastriques sont précancéreuses sauf une : Cochez la réponse
fausse
A - Hernie hiatale
B - Maladie de Biermer avec atrophie gastrique
C - Polype adénomateux
D - Maladie de Ménétrier
E - Gastrite chronique
32. Sur un abdomen sans préparation le signe le plus caractéristique d'un hématome
rétropéritonéal est la présence : Cochez la réponse juste
A - D'un iléus réflexe
B - D'un pneumopéritoine
C - D'une grisaille diffuse
D - D'une aérocolie
E - D'un effacement des bords du psoas
111
B - Au stade de fibrose
C - Au stade de cirrhose
D - A tous les stades de l'hépatopathie alcoolique
E - Aucune des réponses précédentes n'est exacte
35. Lors des traumatismes de l'abdomen, le viscère le plus souvent touché est :
Cochez la réponse juste
A- Le foie
B - L'estomac
C - La rate
D - L'intestin
E - Le côlon
36. le vaccin HEVAC B utilisé dans le cadre de la vaccination contre l'hépatite à virus B
: Cochez ia réponse juste
A - Est un vaccin viral vivant atténué
B - Est un vaccin viral inactivé
C - Est un vaccin constitué de l'antigène de surface du virus HB
D - Est une fraction glucido-lipido-polypeptidique extraite de la nucléocapside
E - Est une anatoxine extraite du vibrion complet
38. Toutes les affirmations suivantes concernant l'angiocholite sont justes, sauf une.
Laquelle ? Cochez la réponse fausse
A- Les voies biliaires ne sont pas obligatoirement dilatées à l'échographie
112
B - Les hémocultures sont souvent positives
C - Une insuffisance rénale est une complication possible
D - L'ictère est lié à une cytolyse et peut aboutir rapidement à une insuffisance
hépatocellulaire aiguë
E - L'ictère peut être retardé par rapport aux autres signes
39. Toutes les manifestations suivantes peuvent s'observer au cours d'un coma
hépatique au stade 3 compliquant une cirrhose alcoolique, sauf une. Indiquez laquelle :
Cochez la réponse fausse
A - Astérixis
B - Ictère cutanéo-muqueux
C - Angiomes stellaires
D - Crises convulsives
E – Hyperventilation
40. Un sujet victime d'un accident de la voie publique il y a un mois présentait une
contusion de l'abdomen et des fractures des dernières côtes gauches. La radiographie
pulmonaire initialement normale découvre une image hydro aérique basithoracique
gauche. Pour assurer le diagnostic on peut pratiquer : Cochez la proposition juste
1. Un transit œsogastroduodénal
2. Un lavement baryté
3. Une ponction-lavage du péritoine
4. Une ponction pleurale
5. Une échographie basithoracique gauche
113
42. Si certaines de ces manifestations peuvent être observées autant dans la
rectocolite hémorragique que dans la maladie de Crohn iléo-colique, l'une d'elles n'est
rencontrée que dans cette dernière affection : Cochez la réponse juste
A. Une spondylarthrite ankylosante
B. Un érythème noueux
C. Une diarrhée sanglante
D. Une lithiase rénale oxalique
E. Un pyoderma gangrenosum
44. Une ascite riche en protéine Rivalta positif évoque : Cochez la proposition juste
1. Un cavernome portal congénital
2. Une tuberculose péritonéale
3. Une carcinose péritonéale
4. Une surinfection de l'ascite chez un cirrhotique
5. Un syndrome néphrotique aigu
114
46. La première poussée d'ascite chez un cirrhotique doit être traitée par : Cochez la
réponse juste
A- Le régime désodé et les diurétiques
B - Les corticoïdes
C - La ponction concentration réinjection d'ascite
D - Le shunt péritonéo-jugulaire
E - La dérivation porto-cave
47. Une dysphagie peut s'observer dans les situations suivantes, sauf une. Laquelle ?
Cochez la proposition fausse
A - œsophagite peptique
B - Cancer de l'œsophage
C - Varices œsophagiennes de stade 1
D - Mycose œsophagienne
E – Achalasie
48. Peuvent être associés à un ulcère duodénal les éléments suivants sauf un. Lequel ?
Cochez la proposition fausse.
A - Un autre ulcère duodénal
B - Un ulcère gastrique
C - Une duodénite érosive
D - Une atrophie du fundus
E - Une antrite érosive
50. Dans la maladie cœliaque, la portion de l'intestin grêle qui comporte de façon
précoce et constante des lésions d'atrophie villositaire, est : Cochez la réponse juste
A - L'intestin grêle proximal
B - L'iléon
C - L'iléon terminal
D - L'iléon et le côlon droit
E - Aucune des propositions précédentes n'est exacte
51. Parmi les mesures que vous prenez pour réduire le risque de photosensibilité des
gels de kétoprofène (topiques anti-inflammatoires) : Cochez la Réponse fausse
115
A.Arrêter immédiatement le traitement en cas d’apparition d’une réaction
cutanée.
B.Procéder à un lavage soigneux et prolongé des mains après chaque utilis ation du
gel
C.Ne pas exposer les zones traitées au soleil
D.Protéger les zones traitées du soleil par le port d’un vêtement ;
E.Appliquer les gels de kétoprofène sous pansement occlusif.
52. Quels sont les facteurs favorisant l’émergence de maladies infectieuses nouvelles
? Cochez la réponse fausse
A : Réchauffement climatique
B : Développement des transports aériens
C : Développement de la vaccination
D : Multiplicité des prescriptions antibiotiques
E : Surpopulation et promiscuité
53. Parmi les symptômes suivants l'un n'est pas évocateur d'hypoglycémie
aiguë. Lequel ? Cochez la réponse fausse.
A - Signe de Babinski
B - Coma convulsif
C - Transpirations profuses
D - Dyspnée de Küssmaul
E - Cétonurie faible (+)
54. Lors d'une thyroïdectomie totale pour cancer il faut se souvenir que les
parathyroïdes supérieures : Cochez la proposition juste
1. Sont situées à l'intérieur de la gaine thyroïdienne
2. Se trouvent habituellement à mi-hauteur du lobe thyroïdien
3. Entrent en rapport en arrière avec l'artère carotide externe
4. Entrent en rapport en dehors avec le nerf pneumogastrique
5. Sont situées en dehors du nerf récurrent
116
C - La rétinopathie diabétique débute au fond d'œil par un ou des
microanévrysmes. D - La photocoagulation des zones d'hypoxie rétinienne peut
empêcher l'évolution de la rétinopathie diabétique
E - La rétinopathie proliférante correspond à l'apparition de néovaisseaux
rétiniens.
56. Voici 5 affections pouvant être à l'origine d'une baisse brutale de l'acuité visuelle.
L'une de ces affections provoque habituellement un cercle périkératique. Laquelle ?
Cochez la réponse juste.
A - L'hémorragie du vitré
B - La crise de glaucome aigu
C - L'oblitération de l'artère centrale de la rétine
D - La thrombose de la veine centrale de la rétine non compliquée
E - Le décollement de rétine idiopathique
59. Parmi les 5 propositions concernant la myopie, une est inexacte. Laquelle ? Cochez
la réponse fausse
A - Dans la vision éloignée, les rayons convergent en avant de la rétine
B - L'axe antéro postérieur de l'œil est plus petit que chez le sujet emmétrope
C - La myopie peut évoluer au cours de l'adolescence
D - Elle doit être corrigée par un verre concave
E - L'acuité visuelle reste bonne dans la vision rapprochée, sans correction optique
117
B - Une inflammation des glandes de Meibomius
C - Une inflammation étendue du bord libre des paupières
D - Une inflammation du sac lacrymal
E - Une inflammation des points lacrymaux
62. Une cataracte compliquée peut survenir après toutes ces affections oculaires, sauf
une Laquelle ? Cochez la réponse fausse
A - Luxation traumatique du cristallin
B - Myopie forte
C - Iridocyclite
D - Conjonctivite aiguë
E - Décollement de rétine après échec du traitement chirurgical
63. Chez une personne âgée présentant un tableau d'occlusion de l'artère centrale de
la rétine avec une vitesse de sédimentation accélérée, quel diagnostic évoquez-vous ?
A - Maladie de Horton
B - Maladie de Vaquez
C - Micro-angiopathie diabétique
D - Drépanocytose
E - Hypertension artérielle maligne
64. Un malade présente spontanément une brusque baisse de vision sans douleur
oculaire et sans rougeur manifeste, d'un seul œil, alors qu'il est porteur d'un diabète
connu depuis 12 ans. Indiquez parmi les causes suivantes qui vous paraissent
vraisemblables ?
1. Glaucome à angle fermé
2. Hémorragie du vitré
3. Luxation du cristallin
4. Névrite optique aiguë
5. Décollement de rétine
118
65. La crise de glaucome aigu par fermeture de l'angle survient le plus souvent chez
des sujets biométriquement prédisposés. Quelle est la nature de cette prédisposition ?
Cochez la réponse juste
A - Myopie
B - Presbytie
C - Hétérophorie
D - Hypermétropie
E - Astigmatisme
66. A propos du trachome : quelle est la proposition exacte ? Cochez la réponse juste
1. Est une kérato conjonctivite endémique
2. Est provoqué par un parasite
3. Se complique fréquemment d'un entropion-trichiasis
4. Peut être traité par des tétracyclines par voie locale
5. Est une maladie incurable
67. Voici 5 propositions concernant la cataracte, une seule est inexacte. Laquelle ?
Cochez la réponse fausse
A- La corticothérapie générale au long cours impose la surveillance du cristallin
B - Lors de la découverte d'une cataracte strictement unilatérale, de cause
indéterminée, il faut rechercher un corps étranger intraoculaire
C - La myotonie de Steinert se complique habituellement d'une cataracte
D - L'électrorétinogramme sert à apprécier la valeur fonctionnelle de la rétine
quand il existe une cataracte blanche totale
E - L'opération de la cataracte rend l'œil myope
68. Parmi les structures anatomiques suivantes, laquelle (lesquelles) vous parai (ssen)
t être la(les) plus exposée(s) à la toxicité des antipaludéens de synthèse ? Cochez la
réponse juste
A - Cristallin
B - Nerf optique
C - Cellules de la rétine et la cornée
D – Les vaisseaux rétiniens
E - Vitré
69. Quel est parmi les cinq points suivants celui qui caractérise le retentissement sur
l'œil d'un traitement par Amiodarone® (Cordarone) : Cochez la réponse juste
A - Pigmentation vitréenne
B - Hypertonie modérée
119
C - Dépôts cornéens
D - Coloration de l'iris
E - Dépôts cristalliniens
70. Voici 5 propositions concernant la rétinopathie diabétique. Une seule est inexacte.
Laquelle ? Cochez la réponse fausse
A - Une cataracte peut être associée à une rétinopathie diabétique
B - La rétinopathie diabétique est la conséquence d'altérations des capillaires
rétiniens
C - L'apparition de néovaisseaux est liée à une hypoxie rétinienne
D - L'angiographie rétinienne permet de mettre en évidence ou de confirmer
l'existence de néovaisseaux
E - L'équilibration correcte du diabète permet la guérison de la rétinopathie
proliférante
71. Quelle est la lésion le plus souvent responsable de l'exophtalmos pulsatile ?
Cochez la réponse juste
A- Le méningiome de la petite aile du sphénoïde
B - La fistule carotidocaverneuse
C - La thrombose carotidienne
D - La phlébite orbitaire
E - Aucune des propositions ci-dessus
72. armi ces cinq propositions concernant les anomalies du champ visuel et leurs
explorations, une est inexacte. Laquelle ? Cochez la réponse juste
A - Une hémianopsie latérale homonyme (HLH) traduit une lésion des voies
préchiasmatiques
B - La section du nerf optique entraîne une cécité unilatérale
C - L'atteinte des radiations optiques entraîne une quadranopsie latérale
homonymeD - L'atteinte du corps genouillé externe entraîne une hémianopsie
latérale homonyme
E - Une hémianopsie bitemporale peut survenir au cours de l'évolution d'un
adénome de l'hypophyse
120
74. L'épinéphrine est un collyre : Cochez la réponse juste
A - Parasympathicomimétique
B - Parasympathicolytique
C - Sympathicomimétique
D - Myotique
E - Sans action sur la pupille
75. Une diplopie peut être provoquée par toutes les affections suivantes sauf une
Laquelle ? Cochez la réponse fausse
A - diabète
B - sclérose en plaques
C - infarctus bulbaire
D - myasthénie
E - méningite tuberculeuse
76. Quel constituant du sérum déclenche à lui seul la dégranulation des mastocytes ?
Cochez la réponse juste
A- La fraction C1 q du complément
B - Le facteur B
C - L'inhibiteur de la classe C1 estérase
D - Le C3a
E - L'IgE
77. Parmi les médiateurs chimiques de l'inflammation figurant sur la liste suivante,
quel est celui qui dérive d'un précurseur plasmatique ? Cochez la réponse juste
A - Histamine
B - Sérotonine
C - Prostaglandine E
D - Bradykinine
E - Facteur d'inhibition de la migration du macrophage
78. Parmi les vaccins suivants, indiquer ceux sont préparés à partir de micro-
organismes vivants atténués : Cochez la proposition juste
1. Vaccin antivariolique
2. Vaccin antitétanique
3.Vaccin antirougeoleux
4. Vaccin anticoquelucheux
5. B.C.G
79. Tous les vaccins utilisés chez l'homme : Cochez la réponse juste
121
A. Doivent être mélangés à un adjuvant de l'immunité
B.Contiennent des germes vivants
C.Entraînent une immunité contre la toxine produite par le germe responsable de
l'affection
D.Entraînent l'apparition d'une immunité active
E.Toutes ces réponses sont justes
80. Dans la réponse immunitaire à médiation cellulaire deux types de cellules jouent
un rôle déterminant. Ces types de cellules sont : Cochez la réponse juste
A - Des monocytes et lymphocytes
B - Des lymphocytes T et B
C - Des lymphocytes T et les polynucléaires neutrophiles
D - Les polynucléaires neutrophiles et les polynucléaires éosinophiles
E - Les monocytes et lymphocytes T
81. Lequel de ces anticorps est le plus caractéristique du lupus érythémateux
disséminé ? Cochez la réponse juste
A - Anticorps anti nucléaire avec marquage nucléolaire en immunofluorescence
B - Facteur de Hazerick
C - Anticoagulant circulant
D - Anticorps anti-ADN à chaîne simple
E - Anticorps anti-ADN à double chaîne
83. Parmi les fonctions suivantes, le macrophage est capable de : Cochez la réponse
juste
A. Phagocytose
B. Cytotoxicité
C. Présentation de l'antigène
D. Sécrétion des médiateurs agissant sur les Iymphocytes
E. Toutes ses réponses sont justes
122
B - Elle n'est active que sur des lymphocytes T ayant acquis un récepteur
spécifique pour cette molécule
C - Elle est sécrétée par les macrophages activés
D - Elle permet de cultiver in vitro les clones de Iymphocytes T ayant des fonctions
variées
E - Elle est responsable de l'amplification clonale des lymphocytes T dans la
réponse immune
85. Parmi les substances libérées par les Iymphocytes T activés, on relève : Cochez la
réponse fausse
A - Interféron gamma
B - B Cell Growth Factor (BCGF)
C - Interleukine 2
D - Ont une structure chimique primaire proche de la structure d'une
immunoglobuline
E - Interleukine 1
87. Toutes ces propositions suivantes se rapportent aux IgG sauf une : Laquelle ?
Cochez la réponse fausse
A - Ont un poids moléculaire de 150 000 daltons
B - Peuvent se fixer sur les macrophages par le fragment Fc
C - Sont !es immuno-globulines de surfaces prédominantes des Iymphocytes B
D - Sont majoritaires parmi les Ig sériques
E - Peuvent fixer le complément
88. En cas de baisse du complément total, l'activation des voies classique ou alterne
peut être distinguée l'une de l'autre par le dosage : cochez la réponse juste
A. C1q
B. C3
C. C4
D. C1q et C3
E. C1Q et C4
123
89. L'atteinte rénale du Lupus érythémateux disséminé est principalement imputable
à : Cochez la réponse juste
A - Des anticorps anti-membrane basale glomérulaire
B - Une réaction d'hypersensibilité retardée
C - La présence de complexes immuns dans les glomérules
D - L'hypergammaglobulinémie habituelle dans la maladie
E - Un dépôt de chaînes légères d'immunoglobulines
90. Parmi les classes et sous-classes d immunoglobulines suivantes, indiquer celle qui
passe dans la circulation fœtale par transfert placentaire :
A - IgM
B - IgG 1
C - IgE
D - IgA polymérique
E - IgA monomérique
93. Parmi les autoanticorps dirigés contre les antigènes nucléaires suivants, il en est
un qui présente un intérêt tout particulier pour le diagnostic du lupus érythémateux
disséminé, il s'agit des anticorps anti : Cochez la proposition juste
A - Sm
B - RNP
C - Désoxyribonucléoprotéines
D - ADN dénaturé
E - Histone
124
94. Au cours de la détection d'anticorps anti-nucléaires par immunofluorescence
indirecte, l'aspect le plus évocateur de la présence d'anticorps anti-ADN est :
A - Fluorescence homogène
B - Fluorescence mouchetée
C - Fluorescence homogène et mouchetée
D - Fluorescence périphérique (cerclée)
E - Fluorescence nucléolaire
125
99. Quelle est l'immunoglobuline humaine qui ne passe pas le placenta et qui est
capable d'activer la voie classique du complément ? Cochez la réponse juste
A - IgG 1
B - IgG3
C - IgG4
D - IgM
E - IgA
100. Parmi les affections suivantes, quelle est celle qui contre-indique la vaccination
anti-poliomyélitique par virus vivant atténuée par voie buccale ?
A - Diabète
B - Déficit immunitaire
C - Encéphalopathie chronique
D - Protéinurie permanente isolée
E - Asthme
126
QCM avec Réponses Commentées
127
QCM avec Réponses Commentées
1. Dans les ostéites chroniques : Cochez la réponse juste
1. L’ostéite chronique multiple récurrente ‘OCMR’ et le syndrome de SAPHO
(synovite, acné, pustulose, hyperostose et ostéite) sont probablement 2
entités de la même maladie se révélant à des âges différents
2. Des auto-anticorps spécifiques sont retrouvés chez les patients atteints de
CNO (Chronic Non-Bacterial Osteomyelitis ou osteite chronique
non bactérienne)
3. Il existe des atteintes uni-focales non récurrentes qui ont les mêmes
caractéristiques histologiques que les OCMR, c’est pourquoi le terme de CNO
est préféré
4. Les antibiotiques sont efficaces du fait de la présence de Propionibacterium
acnes dans certains prélèvements au cours des ostéites chroniques
5. La non réponse aux antibiotiques à un mois de traitement est un argument
supplémentaire de diagnostic d’une OCMR
128
4. Une Hypertension artérielle est dite résistante devant : Cochez la proposition
juste
1. HTA non contrôlée en consultation et confirmée par une mesure en dehors du
cabinet médical (auto-mesure ou mesure ambulatoire)
2. HTA persistante malgré une stratégie thérapeutique comportant règles
hygiéno-diététiques adaptées, trithérapie anti-hypertensive depuis au moins 4
semaines à dose optimale
3. HTA persistante malgré une stratégie thérapeutique comportant règles
hygiéno-diététiques adaptées, trithérapie anti-hypertensive depuis au moins 4
semaines à dose optimale incluant un diurétique
4. Dans l’HTA résistante les patients ont toujours une HTA secondaire
5. Un effet blouse blanche doit toujours être recherché et éliminé
129
Commentaires : Les formes graves représentent 20 à 30% et l’ablation du thymus est
une arme thérapeutique de la myasthénie. Donc réponses 2 et 4 sont fausses
130
2. La prévalence du diabète augmente avec l’âge (50% à 30 ans et tranche d’âge la
plus concernée est de 15-30 ans)
3. Il est n’influencé par le génotype
4. Il est toujours associé à une insuffisance pancréatique exocrine
5. La présentation clinique du diabète au cours de la mucoviscidose peut être
silencieuse voire atypique comme une exacerbation des infections respiratoires, une
détérioration de la fonction respiratoire…..
Commentaires : La mutation BMPR2 n’est pas toujours associée à une HTAP. Elle
entrainera dans des conditions particulières une prolifération de la paroi
vasculaire) l’origine de l’augmentation des résistances artérielles pulmonaires et à
l’HTAP donc réponse 3 est fausse.
131
Par ailleurs l a mutation BMPR2 est associée au contraire à la survenue à un âge
plus avancé de l’HTAP (36 ans versus 46 ans avec p<0. 0001 selon les données des
registres internationaux).
12. Le syndrome de Nelson est une entité endocrinienne caractérisée par la présence :
Cochez la proposition juste
Macroadénome hypophysaire corticotrope souvent agressif
Mélanodermie
Taux d’ACTH effondré
Ne survient que chez des patients ayant subi une surrénalectomie
bilatérale pour une maladie de Cushing
Survient dans environ près de 80% des patients surrénalectomie
13. Au cours de la maladie de Fabry les moyens diagnostiques sont ; cochez la réponse
juste
Le dosage de l’activité enzymatique de l’Alpha-galactosidase A dont
l’activité nulle ou très abaissée peut suffire pour affirmer le diagnostic de
la maladie de Fabry chez l’homme.
Le dosage urinaire du Gb3 qui est augmenté affirme le diagnostic de la
maladie de Fabry chez la femme
Le diagnostic de la maladie de Fabry doit être obligatoirement confirmé
par le test génétique dans tous les cas et pour les deux sexes.
Les biopsies cutanées des angiokératomes et les biopsies rénales (en cas
de signes d’appel) qui mettent en évidence les dépôts caractéristiques de
Gb3 ne sont que des signes d’orientation vers le diagnostic la maladie de
Fabry
Chez la femme le test génétique est impératif car il peut persister une
l’activité enzymatique de l’Alpha-galactosidase A
Réponses commentées : Le dosage urinaire du Gb3 qui est augmenté chez la femme ne
suffit pas au diagnostic de la maladie de Fabry et il doit être complété par les tests
génétiques dont réponse 2 est fausse ;
Le diagnostic de la maladie de Fabry doit être obligatoirement confirmé par le test
génétique dans tous les cas et pour les deux sexes : cela se fait en pratique courante mais
chez l’homme il est convenu que le diagnostic de la maladie de Fabry peut être d’emblée
132
retenu devant une activité nulle ou très abaissée de l’activité enzymatique de l’Alpha -
galactosidase A. Donc réponse 3 considérée comme fausse
14. Une néphropathie non diabétique doit être systématiquemment recherchée en cas
d’atteinte rénale d’apparition récente chez le diabétique dans les circonstances
suivantes : Cochez la proposition juste
En cas d’apparition secondaire d’un syndrome néphrotique ou d’une
protéinurie d’aggravation très rapide
En absence d’une rétinopathie diabétique
En cas de réduction de plus de 50% du DFG dans les 2 mois de
l’instauration d’un traitement par un bloqueur du système rénine-
angiotensine
En présence d’une hématurie à l’examen du sédiment urinaire
En cas d’apparition de normalisation des chiffres tensionelles chez un
patient hypertendu
16. Le passage aux anti-vitamines K doit être effectué après confirmation du diagnostic
d’une thrombose veineuse profonde dès le 2éme jour et passera par une période de
chevauchement héparine-anti-vit K : Cochez-la proposition juste.
133
1. En préfèrera les anti-vitamines K à durée d’action courte pris le soir
2. Le contrôle INR se fera dès le 3éme jour
3. L’INR cible est habituellement comprise entre 2 et 3
4. La posologie sera modifiée à raison d’un quart de comprimé par tranche en
deçà ou en dessus des valeurs obtenues
5. Dés obtention d’un seul INR dans la zone on arrête l’héparine
18. Quels sont les 3 facteurs biologiques prédictifs indépendants de progression vers la
cirrhose, la transplantation ou le décès d’une cirrhose biliaire primitive (CBP). Cochez
la proposition juste.
A. Bilirubine > 17 μmol/l
B. TP < 80 %
C. Présence d’anticorps anti-gp 210+
D. Présence d’anticorps anti-mitochondries type 2 (AMM) ˃/40
E. Phosphatases alcalines > 1,5 x LSN depuis 6 mois
Toutes ces réponses sont justes sauf une laquelle : Cochez la réponse fausse
A. Les syndromes hémolytique et urémique ‘SHU’ non liés aux STEC (souches d’E. coli
productrices de Shiga-like toxines) et sans autre étiologie (drogues, cancer, greffe
de moelle, streptocoque…), sont dits SHU atypiques (SHUa)
B. Les SHUa sont dus à une dysrégulation de la voie alterne du complément
134
C. Ils sont le plus souvent acquis et non d’origine génétique
D. Le pronostic des SHUa est le plus souvent réservé, avec une évolution vers
l’insuffisance rénale terminale
E. L’eculizumab, un anticorps monoclonal dirigé contre la fraction C5 du
complément, est un traitement privilégié du SHUa
21. Au cours des tumeurs carcinoides les flushes sont : Cochez la proposition juste
1. La manifestation la plus fréquente des tumeurs carcinoides
2. Leur intensité est toujours intense est au premier plan du syndrome
carcinoide
3. Les flushes se présentent comme un érythème touchant la moitié supérieure
du corps, durant quelques minutes mais ne durent jamais plus d’une heure et
ne sont jamais continus et sont dus exclusivement à une décharge de
sérotonine.
4. Les accès de flush peuvent être déclenchés par les repas ou certains
médicaments.
5. À un stade plus évolué, le flush peut prendre une teinte plus violacée, et
s'accompagner des télangiectasies.
135
Réponses fausses : réponse 2 car l’atteinte apparait habituellement tardivement, pour
un volume tumoral élevé et aux stades de métastases hépatiques et la réponse 4 car
l’insufisance cardiaque au cours du syndrome carcinoide est à débit conservé.
26. L’atteinte cardiaque au cours d’une tumeur carcinoide est : Cochez la proposition
juste
1. Est extemement rare
2. Elle atteint exclusivement le cœur droit et particulierement la valve pulmonaire
3. Elle nécessite un remplacement valvulaire
4. Elle est bien dépistée par un echodoppler cardiaque
5. Elle est souvent associée à des métastases hépatiques
136
Réponses : A : 1+2+3 B : 1 +2+4 c : 1+ 2+ 5 D : 2+3+4 E : 3+4+5
Reponses 1 et 2 fausses ; L’atteinte cardiaque représente 50% ; Elle est plus fréquente
au niveau de cœur droit elle n’est pas exclusve le cœur gauche est atteint dans 10%, la
tricuspide est la premiere valve atteinte et non pas la valve pulmonaire
27. Un tableau de pellagre peut être observé au cours d’un syndrome carcinoide : Il
associe. Cochez la proposition juste
1. Une pigmentation brunâtre péri-orificielle
2. Une pigmentation brunâtre des zones cutanées exposées au soleil
3. Des troubles neuropsychiques
4. Une constipation opiniatre
5. La pellagre est liée à une consommation importante de tryptophane par la tumeur
(pour synthétiser de la sérotonine) au détriment de la synthèse de vitamine PP
Réponses fausses : 1 car il n’y a pas de distribution périorificielle des lésions et la réponse
4 car pas il n’y a pas de constipation dans une tumeur carcinoide caractérisée au contraire
par une diarrhée (motrice).
28. L’atteinte valvulaire du cœur gauche au cours des tumeurs carcinoides est : Cochez la
propostion juste
1. Est estimée à 80%
2. Elle est de type insuffisance valvulaire
3. Elle atteinte de façon préferentielle la valve aortique
4. Elle est volontiers associée à un shunt cardiaque type CIA ou FOP
5. Elle est associée à un syndrome carcinoide sévère
29. Tous ces signes cliniques sont caractéristiques d’un syndrome de reflux gastro-
œsophagien sauf un : Cochez la réponse fausse :
A. Pyrosis
B. Régurgitation
C. Signe du lacet (postural)
D. Défense épigastrique
E. Toux nocturne de décubitus
30. Parmi ces anomalies biologiques, laquelle caractérise une insuffisance hépato-
cellulaire ? Cochez la réponse juste
137
A - Elévation du taux des transaminases sériques
B - Elévation de la phosphatase alcaline sérique
C - Hypercholesterolémie
D - Hypoalbuminémie
E - Abaissement du taux de prothrombine, sans abaissement du taux du facteur V
31. Toutes ces affections gastriques sont précancéreuses sauf une : Cochez la réponse
fausse
A - Hernie hiatale
B - Maladie de Biermer avec atrophie gastrique
C - Polype adénomateux
D - Maladie de Ménétrier
E - Gastrite chronique
32. Sur un abdomen sans préparation le signe le plus caractéristique d'un hématome
rétropéritonéal est la présence : Cochez la réponse juste
A - D'un iléus réflexe
B - D'un pneumopéritoine
C - D'une grisaille diffuse
D - D'une aérocolie
E - D'un effacement des bords du psoas
Commentaires : l'hépatite alcoolique aiguë (HAA) survient sur des lésions de cirrhose ;
cependant l'HAA peut survenir à tous les stades de foie alcoolique.
Dans les pays anglo-saxons, l'HAA sur "foie sain" (stéatome) est fréquente.
35. Lors des traumatismes de l'abdomen, le viscère le plus souvent touché est :
Cochez la réponse juste
138
A - Le foie
B - L'estomac
C - La rate
D - L'intestin
E - Le côlon
36. le vaccin HEVAC B utilisé dans le cadre de la vaccination contre l'hépatite à virus B
: Cochez ia réponse juste
A - Est un vaccin viral vivant atténué
B - Est un vaccin viral inactivé
C - Est un vaccin constitué de l'antigène de surface du virus HB
D - Est une fraction glucido-lipido-polypeptidique extraite de la nucléocapside
E - Est une anatoxine extraite du vibrion complet
Commentaire : L'antigène de surface du virus HB, ou enveloppe, est une partie non
infectante du virus.
38. Toutes les affirmations suivantes concernant l'angiocholite sont justes, sauf une.
Laquelle ? Cochez la réponse fausse
A- Les voies biliaires ne sont pas obligatoirement dilatées à l'échographie
B - Les hémocultures sont souvent positives
C - Une insuffisance rénale est une complication possible
D - L'ictère est lié à une cytolyse et peut aboutir rapidement à une insuffisance
hépatocellulaire aiguë
E - L'ictère peut être retardé par rapport aux autres signes
139
39. Toutes les manifestations suivantes peuvent s'observer au cours d'un coma hépatique
au stade 3 compliquant une cirrhose alcoolique, sauf une. Indiquez laquelle : Cochez
la réponse fausse
A - Astérixis
B - Ictère cutanéo-muqueux
C - Angiomes stellaires
D - Crises convulsives
E – Hyperventilation
40. Un sujet victime d'un accident de la voie publique il y a un mois présentait une
contusion de l'abdomen et des fractures des dernières côtes gauches. La radiographie
pulmonaire initialement normale découvre une image hydro aérique basithoracique
gauche. Pour assurer le diagnostic on peut pratiquer : Cochez la proposition juste
1. Un transit œsogastroduodénal
2. Un lavement baryté
3. Une ponction-lavage du péritoine
4. Une ponction pleurale
5. Une échographie basithoracique gauche
140
B. Un érythème noueux
C. Une diarrhée sanglante
D. Une lithiase rénale oxalique
E. Un pyoderma gangrenosum
Commentaires : Les réponses 2 et 5 ne sont pas des causes déclenchantes mais peuvent
être des conséquences possibles.
Pour la réponse 1 - Impose la recherche par NFS et toucher Rectal au minimum.
Pour la réponse 4 - La décompensation ictéro-ascitique d'une cirrhose bien compensée
jusqu'alors peut révéler un carcinome hépatocellulaire (le terme d'adéno cancer est
imprécis)
44. Une ascite riche en protéine Rivalta positif évoque : Cochez la proposition juste
1. Un cavernome portal congénital
2. Une tuberculose péritonéale
3. Une carcinose péritonéale
4. Une surinfection de l'ascite chez un cirrhotique
5. Un syndrome néphrotique aigu
Commentaires : Une ascite riche en protides (>20 g/P) doit faire rechercher une
pathologie maligne ou une tuberculose (essentiellement) et une infection du liquide
d’ascite.
141
Commentaire : Réponse 5 - Cette indication est, au contraire, actuellement en plein
essor. La sphinctérotomie endoscopique permet alors souvent, en
permettant un bon drainage des voies biliaires, de "refroidir" le malade en vue d'une
chirurgie secondaire éventuelle.
46. La première poussée d'ascite chez un cirrhotique doit être traitée par : Cochez la
réponse juste
A- Le régime désodé et les diurétiques
B - Les corticoïdes
C - La ponction concentration réinjection d'ascite
D - Le shunt péritonéo-jugulaire
E - La dérivation porto-cave
Commentaires : Réponse évidente. Les réponses C, D, E - Sont des traitements envisagés
pour les ascites réfractaires au traitement. Actuellement les larges ponctions suivies de
perfusion d'albumine ont un regain d'intérêt, leur tolérance est bonne et elles diminuent
la durée d'hospitalisation.
47. Une dysphagie peut s'observer dans les situations suivantes, sauf une. Laquelle ?
Cochez la proposition fausse
A - œsophagite peptique
B - Cancer de l'œsophage
C - Varices œsophagiennes de stade 1
D - Mycose œsophagienne
E – Achalasie
Commentaire : Quelle que soit leur taille, les varices œsophagiennes n'entrainent jamais
de dysphagie.
48. Peuvent être associés à un ulcère duodénal les éléments suivants sauf un. Lequel ?
Cochez la proposition fausse.
A - Un autre ulcère duodénal
B - Un ulcère gastrique
C - Une duodénite érosive
D - Une atrophie du fundus
E - Une antrite érosive
142
50. Dans la maladie cœliaque, la portion de l'intestin grêle qui comporte de façon précoce
et constante des lésions d'atrophie villositaire, est : Cochez la réponse juste
A - L'intestin grêle proximal
B - L'iléon
C - L'iléon terminal
D - L'iléon et le côlon droit
E - Aucune des propositions précédentes n'est exacte
51. Parmi les mesures que vous prenez pour réduire le risque de photosensibilité des
gels de kétoprofène (topiques anti-inflammatoires) : Cochez la Réponse fausse
A. Arrêter immédiatement le traitement en cas d’apparition d’une réaction cutanée.
B. Procéder à un lavage soigneux et prolongé des mains après chaque utilisation du gel
;
C. Ne pas exposer les zones traitées au soleil
D. Protéger les zones traitées du soleil par le port d’un vêtement ;
E. Appliquer les gels de kétoprofène sous pansement occlusif.
Ne pas exposer les zones traitées au soleil, même en cas de soleil voilé, ou aux UVA en
solarium pendant toute la durée du traitement et deux semaines après son arrêt
(recommanadations de l’ANSM)
52. Quels sont les facteurs favorisant l’émergence de maladies infectieuses nouvelles ?
Cochez la réponse fausse
A : Réchauffement climatique
B : Développement des transports aériens
C : Développement de la vaccination
D : Multiplicité des prescriptions antibiotiques
E : Surpopulation et promiscuité
53. Parmi les symptômes suivants l'un n'est pas évocateur d'hypoglycémie aiguë.
Lequel ? Cochez la réponse fausse.
A - Signe de Babinski
B - Coma convulsif
C - Transpirations profuses
D - Dyspnée de Küssmaul
E - Cétonurie faible (+)
143
Commentaire
D - Cette dyspnée, ample et profonde, est évocatrice d'acidose, et corrélée au degré
de l'acidose. Il s'agit d'un mécanisme de régulation visant à éliminer du C02.
E - On parle de "cétose de jeûne", en rapport avec une lipolyse, elle-même secondaire
à une carence en glucose intra-cellulaire. Il faut donc toujours vérifier l'existence
d'une cétonurie sur des urines fraîches, avant d'injecter un supplément d'insuline
ordinaire.
54. Lors d'une thyroïdectomie totale pour cancer il faut se souvenir que les parathyroïdes
supérieures : Cochez la proposition juste
1. Sont situées à l'intérieur de la gaine thyroïdienne
2. Se trouvent habituellement à mi-hauteur du lobe thyroïdien
3. Entrent en rapport en arrière avec l'artère carotide externe
4. Entrent en rapport en dehors avec le nerf pneumogastrique
5. Sont situées en dehors du nerf récurrent
Commentaire :
Celles-ci se trouvent généralement sur le bord postéro-interne des lobes latéraux du
corps thyroïde, au-dessus du point de pénétration de l'artère thyroïdienne inférieure, au
contact du cartilage cricoïde.
144
55. Parmi les 5 propositions suivantes concernant la rétinopathie diabétique, une
seule est inexacte. Laquelle ? Cochez la réponse fausse
A- La rétinopathie diabétique se rencontre habituellement après 10 à 15 ans
d'évolution de la maladie
B - L'hémorragie du vitré est la complication des microanévrysmes
C - La rétinopathie diabétique débute au fond d'œil par un ou des
microanévrysmes. D - La photocoagulation des zones d'hypoxie rétinienne peut
empêcher l'évolution de la rétinopathie diabétique
E - La rétinopathie proliférante correspond à l'apparition de néovaisseaux
rétiniens.
Commentaire : Les microanévrysmes ne se compliquent jamais d'hémorragies
intravitréennes. L'hémorragie intravitréenne provient des néovaisseaux qui prolifèrent en
avant de la rétine et en avant de la pupille, au cours des rétinopathies ischémiques
étendues.
56. Voici 5 affections pouvant être à l'origine d'une baisse brutale de l'acuité visuelle.
L'une de ces affections provoque habituellement un cercle périkératique. Laquelle ?
Cochez la réponse juste.
A - L'hémorragie du vitré
B - La crise de glaucome aigu
C - L'oblitération de l'artère centrale de la rétine
D - La thrombose de la veine centrale de la rétine non compliquée
E - Le décollement de rétine idiopathique
Commentaire : Seule la fracture de l'orbite peut entraîner une énophtalmie avec diplopie
; les autres propositions n'entraînent qu'une énophtalmie, ou une fausse énophtalmie.
145
4. Hyperparathyroïdie
5. Maladie de Horton (ou artérite temporale)
59. Parmi les 5 propositions concernant la myopie, une est inexacte. Laquelle ? Cochez la
réponse fausse
A - Dans la vision éloignée, les rayons convergent en avant de la rétine
B - L'axe antéro postérieur de l'œil est plus petit que chez le sujet emmétrope
C - La myopie peut évoluer au cours de l'adolescence
D - Elle doit être corrigée par un verre concave
E - L'acuité visuelle reste bonne dans la vision rapprochée, sans correction optique
Commentaire : Chez le sujet myope l'axe antéro postérieur de l'œil est au contraire plus
grand que chez le sujet emmétrope.
146
Commentaire : En effet, la rétine ischémique provoque l'apparition de néovaisseaux
prérétiniens et prépupillaires, se compliquant d'hémorragies intra vitriennes, de
décollement de rétine, et à un stade ultime de glaucome néovasculaire.
62. Une cataracte compliquée peut survenir après toutes ces affections oculaires, sauf
une Laquelle ? Cochez la réponse fausse
A - Luxation traumatique du cristallin
B - Myopie forte
C - Iridocyclite
D - Conjonctivite aiguë
E - Décollement de rétine après échec du traitement chirurgical
Commentaire : La conjonctivite est une affection qui guérit sans séquelle. La myopie
forte, l'iridocyclite, le décollement de rétine (après échec du traitement chirurgical) et
bien sur, la luxation traumatique du cristallin, peuvent entraîner une cataracte
unilatérale.
63. Chez une personne âgée présentant un tableau d'occlusion de l'artère centrale de la
rétine avec une vitesse de sédimentation accélérée, quel diagnostic évoquez-vous ?
A - Maladie de Horton
B - Maladie de Vaquez
C - Micro-angiopathie diabétique
D - Drépanocytose
E - Hypertension artérielle maligne
64. Un malade présente spontanément une brusque baisse de vision sans douleur
oculaire et sans rougeur manifeste, d'un seul œil, alors qu'il est porteur d'un diabète
connu depuis 12 ans. Indiquez parmi les causes suivantes qui vous paraissent
vraisemblables ?
1. Glaucome à angle fermé
2. Hémorragie du vitré
3. Luxation du cristallin
4. Névrite optique aiguë
5. Décollement de rétine
Réponses A : 1+2+3 B : 1+2+4 C : 1+4+5 D : 2+3+4 E : 2+4+5
147
Commentaire : Le glaucome à angle fermé s'accompagne de rougeurs et douleurs.
La luxation du cristallin survient au décours d'un traumatisme. L'hémorragie du vitré et le
décollement de rétine compliquent l'évolution des néovaisseaux prérétiniens proliférant
grâce à une rétinopathie ischémique. La névrite optique aiguë est d'origine ischémique.
65. La crise de glaucome aigu par fermeture de l'angle survient le plus souvent chez des
sujets biométriquement prédisposés. Quelle est la nature de cette prédisposition ?
Cochez la réponse juste
A - Myopie
B - Presbytie
C - Hétérophorie
D - Hypermétropie
E - Astigmatisme
66. A propos du trachome : quelle est la proposition exacte ? Cochez la réponse juste
1. Est une kérato conjonctivite endémique
2. Est provoqué par un parasite
3. Se complique fréquemment d'un entropion-trichiasis
4. Peut être traité par des tétracyclines par voie locale
5. Est une maladie incurable
67. Voici 5 propositions concernant la cataracte, une seule est inexacte. Laquelle ? Cochez
la réponse fausse
A- La corticothérapie générale au long cours impose la surveillance du cristallin
B - Lors de la découverte d'une cataracte strictement unilatérale, de cause
indéterminée, il faut rechercher un corps étranger intraoculaire
C - La myotonie de Steinert se complique habituellement d'une cataracte
D - L'électrorétinogramme sert à apprécier la valeur fonctionnelle de la rétine
quand il existe une cataracte blanche totale
E - L'opération de la cataracte rend l'œil myope
148
Commentaire : L'opération de la cataracte consiste à enlever le cristallin, qui est une
lentille convexe ; l'œil devient donc fortement hypermétrope (l'image se forme
nettement en arrière de la rétine), et doit être corrigé par une lentille convexe (verre de
lunette, lentille de contact ou cristallin artificiel).
68. Parmi les structures anatomiques suivantes, laquelle (lesquelles) vous parai (ssen) t
être la(les) plus exposée(s) à la toxicité des antipaludéens de synthèse ? Cochez la
réponse juste
A - Cristallin
B - Nerf optique
C - Cellules de la rétine et la cornée
D – Les vaisseaux rétiniens
E - Vitré
69. Quel est parmi les cinq points suivants celui qui caractérise le retentissement sur l'œil
d'un traitement par Amiodarone® (Cordarone) : Cochez la réponse juste
A - Pigmentation vitréenne
B - Hypertonie modérée
C - Dépôts cornéens
D - Coloration de l'iris
E - Dépôts cristalliniens
Commentaire : Les dépôts cornéens sont constants après plusieurs mois de traitement.
Ils peuvent être asymptomatiques ou entraîner un éblouissement à la lumière ou à la
perception de halos colorés. Ils sont réversibles dans l'année qui suit l'arrêt du traitement.
70. Voici 5 propositions concernant la rétinopathie diabétique. Une seule est inexacte.
Laquelle ? Cochez la réponse fausse
A - Une cataracte peut être associée à une rétinopathie diabétique
B - La rétinopathie diabétique est la conséquence d'altérations des capillaires
rétiniens
C - L'apparition de néovaisseaux est liée à une hypoxie rétinienne
D - L'angiographie rétinienne permet de mettre en évidence ou de confirmer
l'existence de néovaisseaux
E - L'équilibration correcte du diabète permet la guérison de la rétinopathie
proliférante
149
Commentaire : L'équilibre correct du diabète permet de prévenir l'apparition de la
rétinopathie diabétique proliférante, ou, si elle est déjà installée, peut permettre sa
stabilisation ; mais le meilleur équilibre de la glycémie ne permet pas la guérison de la
rétinopathie diabétique proliférante.
71. Quelle est la lésion le plus souvent responsable de l'exophtalmos pulsatile ? Cochez la
réponse juste
A La méningiome de la petite aile du sphénoïde
B - La fistule carotidocaverneuse
C - La thrombose carotidienne
D - La phlébite orbitaire
E - Aucune des propositions ci-dessus
72. armi ces cinq propositions concernant les anomalies du champ visuel et leurs
explorations, une est inexacte. Laquelle ? Cochez la réponse juste
A - Une hémianopsie latérale homonyme (HLH) traduit une lésion des voies
préchiasmatiques
B - La section du nerf optique entraîne une cécité unilatérale
C - L'atteinte des radiations optiques entraîne une quadranopsie latérale
homonyme D - L'atteinte du corps genouillé externe entraîne une hémianopsie latérale
homonyme
E - Une hémianopsie bitemporale peut survenir au cours de l'évolution d'un
adénome de l'hypophyse
Commentaire : L'hémianopsie latérale homonyme (HLH) traduit une lésion des voies
rétochiasmatiques (corps genouillés) ; la quadranopsie latérale homonyme traduit une
atteinte plus postérieure (radiations optiques). L'atteinte du nerf optique entraîne un
déficit fasciculaire ou une cécité complète.
150
Commentaire : En cas de rétinopathie proliférante, la pan-photocoagulation au laser
permet de détruire les territoires de rétine ischémique, facteur d'entretien indispensable
des néovaisseaux prérétiniens.
75. Une diplopie peut être provoquée par toutes les affections suivantes sauf une
Laquelle ? Cochez la réponse fausse
A - diabète
B - sclérose en plaques
C - infarctus bulbaire
D - myasthénie
E - méningite tuberculeuse
Commentaire : Il n'y a pas au niveau de bulbe de noyau des nerfs oculomoteurs (III, IV,
VI). Par contre, une diplopie peut révéler ou apparaître au cours de l'évolution d'un
diabète, d'une sclérose en plaque, d'une myasthénie ou d'une méningite tuberculeuse.
76. Quel constituant du sérum déclenche à lui seul la dégranulation des mastocytes ?
Cochez la réponse juste
A- La fraction C1 q du complément
B - Le facteur B
C - L'inhibiteur de la classe C1 estérase
D - Le C3a
E - L'IgE
151
77. Parmi les médiateurs chimiques de l'inflammation figurant sur la liste suivante, quel
est celui qui dérive d'un précurseur plasmatique ? Cochez la réponse juste
A - Histamine
B - Sérotonine
C - Prostaglandine E
D - Bradykinine
E - Facteur d'inhibition de la migration du macrophage
78. Parmi les vaccins suivants, indiquer ceux sont préparés à partir de micro-organismes
vivants atténués : Cochez la proposition juste
1. Vaccin antivariolique
2. Vaccin antitétanique
3. Vaccin antirougeoleux
4. Vaccin anticoquelucheux
5. B.C.G
Commentaire : Le vaccin antivariolique est fait à partir de virus vaccinal vivant atténué
ayant une antigénicité croisée avec le virus de la variole. Le BCG et le vaccin
antirougeoleux sont des vaccins faits à partir de bactéries vivantes atténuées pour le
premier et de virus vivant atténué pour le second. Le vaccin antitétanique est une
anatoxine. Le vaccin anticoquelucheux est fait à partir de bactéries tuées.
79. Tous les vaccins utilisés chez l'homme : Cochez la réponse juste
A. Doivent être mélangés à un adjuvant de l'immunité
B. Contiennent des germes vivants
C. Entraînent une immunité contre la toxine produite par le germe responsable de
l'affection
D. Entraînent l'apparition d'une immunité active
E. Toutes ces réponses sont justes
Commentaire :
Tous les vaccins ne sont pas mélangés à des adjuvants et ils ne contiennent pas tous des
germes vivants. Par ailleurs, tous les micro-organismes responsables d'une infection ne
152
produisent pas de toxine. La seule réponse correcte est d'entraîner l'apparition d'une
immunité active.
80. Dans la réponse immunitaire à médiation cellulaire deux types de cellules jouent un
rôle déterminant. Ces types de cellules sont : Cochez la réponse juste
A - Des monocytes et lymphocytes
B - Des lymphocytes T et B
C - Des lymphocytes T et les polynucléaires neutrophiles
D - Les polynucléaires neutrophiles et les polynucléaires éosinophiles
E - Les monocytes et lymphocytes T
81. Lequel de ces anticorps est le plus caractéristique du lupus érythémateux disséminé ?
Cochez la réponse juste
A - Anticorps anti nucléaire avec marquage nucléolaire en immunofluorescence
B - Facteur de Hazerick
C - Anticoagulant circulant
D - Anticorps anti-ADN à chaîne simple
E - Anticorps anti-ADN à double chaîne
Commentaire : Les autres anticorps peuvent se voir au cours du lupus mais sont moins
spécifiques de cette maladie.
83. Parmi les fonctions suivantes, le macrophage est capable de : Cochez la réponse juste
A. Phagocytose
B. Cytotoxicité
C. Présentation de l'antigène
D. Sécrétion des médiateurs agissant sur les Iymphocytes
153
E. Toutes ses réponses sont justes
84. Parmi les propriétés suivantes concernant l'interleukine 2 (ou facteur de croissance
des Iymphocytes T), laquelle est inexacte ? Cochez la réponse fausse
A- Elle peut être assimilée aux lymphokines
B - Elle n'est active que sur des lymphocytes T ayant acquis un récepteur
spécifique pour cette molécule
C - Elle est sécrétée par les macrophages activés
D - Elle permet de cultiver in vitro les clones de Iymphocytes T ayant des fonctions
variées
E - Elle est responsable de l'amplification clonale des lymphocytes T dans la
réponse immune
Commentaire : L'IL2 est une lymphokine active sur les Iymphocytes T possédant des
récepteurs à l'IL2, sécrétée essentiellement par les Iymphocytes T helpers et en beaucoup
plus faible quantité par les Iymphocytes T cytotoxiques activés. L'IL2 est un facteur de
croissance des Iymphocytes T in vivo et in vitro et permet le maintien en culture in vitro
de clones T.
85. Parmi les substances libérées par les Iymphocytes T activés, on relève : Cochez la
réponse fausse
A - Interféron gamma
B - B Cell Growth Factor (BCGF)
C - Interleukine 2
D - Ont une structure chimique primaire proche de la structure d'une
immunoglobuline
E - Interleukine 1
Commentaire : Les Iymphocytes activés libèrent des lymphokines ayant une action sur les
macrophages (MAF, MIF, IFN gamma...), sur les Iymphocytes T (IL2), sur les Iymphocytes B
(BCGF). Par contre, l'IL1 est synthétisée par les macrophages.
154
D - Liée à une pièce sécrétoire
E - Avec quatre sous-classes IgA1 A2 A3 et A4
Commentaire : La forme monomère des IgA est la forme sérique circulante. La forme
sécrétoire de l'IgA est sous forme de dimère comprenant la pièce J et la pièce S. Il n'existe
que 2 sous-classe d'IgA : IgA1 et IgA2.
155
87. Toutes ces propositions suivantes se rapportent aux IgG sauf une : Laquelle ?
Cochez la réponse fausse
88. En cas de baisse du complément total, l'activation des voies classique ou alterne peut
être distinguée l'une de l'autre par le dosage : cochez la réponse juste
A. C1q
B. C3
C. C4
D. C1q et C3
E. C1Q et C4
90. Parmi les classes et sous-classes d immunoglobulines suivantes, indiquer celle qui
passe dans la circulation fœtale par transfert placentaire :
A - IgM
B - IgG 1
C - IgE
156
D - IgA polymérique
E - IgA monomérique
Commentaire : Seules les IgG (IgGI, IgG3, IgG4, et pas les IgG2) passent la barrière
placentaire chez l'homme.
Commentaire : L'histamine agit sur les récepteurs H1 et sur les récepteurs H2. Les
récepteurs H1 sont essentiellement situés au niveau des vaisseaux et des fibres
musculaires lisses pulmonaires. Les récepteurs H2 sont situés sur les cellules pariétales
fundiques. Toutes les réponses sont donc exactes.
93. Parmi les autoanticorps dirigés contre les antigènes nucléaires suivants, il en est un
qui présente un intérêt tout particulier pour le diagnostic du lupus érythémateux
disséminé, il s'agit des anticorps anti : Cochez la proposition juste
A - Sm
B - RNP
C - Désoxyribonucléoprotéines
157
D - ADN dénaturé
E - Histone
Commentaire : C'est l'anticorps avec les anticorps anti-DNA natifs (double brin) qui sont
les plus spécifiques du LEAD.
158
Les réactions immunologiques provoquées de type I sont le choc anaphylactique.
L'anémie hémolytique et la thrombopénie sont des réactions de type 2.
La maladie sérique est un accident immunologique de type 3 selon la classification de Gell
et Coombs.
Un eczéma de contact est une autre réaction potentielle à un médicament est due à une
réaction d'hypersensibilité retardée de type 4 (information supplémentaire, cette
question n’aparait pour ce QCM)
Commentaire
Une cellule infectée par un virus sécrète des interférons qui se fixent sur les
autres cellules non encore infectées à leurs récepteurs spécifiques.
L'interféron induit alors la production de protéines anti-virales qui sont activées
lorsque le virus pénètre dans cette nouvelle cellule.
L'interféron n'empêche donc pas la pénétration du virus dans les cellules, n'est
pas directement virulicide mais induit la synthèse de protéines anti-virales.
159
99. Quelle est l'immunoglobuline humaine qui ne passe pas le placenta et qui est capable
d'activer la voie classique du complément ? Cochez la réponse juste
A - IgG 1
B - IgG3
C - IgG4
D - IgM
E - IgA
Commentaire Les IgG I, IgG3, IgG4 traversent le placenta. Les IgA activent le
complément par la voie alterne. Seules les IgM ne traversent pas le placenta et activent le
complément par la voie classique. Une autre bonne réponse aurait été IgG2.
100. Parmi les affections suivantes, quelle est celle qui contre-indique la vaccination
anti-poliomyélitique par virus vivant atténuée par voie buccale ?
A - Diabète
B - Déficit immunitaire
C - Encéphalopathie chronique
D - Protéinurie permanente isolée
E - Asthme
Commentaires : Les hommes sont 8 fois plus touchés que les femmes ; et la mortalité
après une rupture est de 80%
160
Lecture et Principales Affections
161
Lecture et Principales Affections
162
présence d'anomalies congénitales. Il a également été proposé que des anomalies du
système de coagulation puissent entraîner une thrombophilie et/ou une
hypofibrinolyse et une thrombose veineuse suivie d'une nécrose avasculaire de la tête
fémorale chez l'enfant. Des mutations du gène COL2A1 (12q12-q13.2) ont été
identifiées récemment dans des familles atteintes de nécrose avasculaire de la tête
fémorale et de MLCP. Le diagnostic repose sur des radiographies frontales et latérales
conventionnelles. L'utilisation de la scintigraphie et de l'échographie peut être utile
dans certains cas ainsi que l'IRM dans les premiers stades de la maladie pour
distinguer la MLCP d'autres maladies de la hanche. Le diagnostic différentiel
comprend la dysplasie de Meyer, la dysplasie épiphysaire multiple et la dysplasie
spondylo-épiphysaire. Le traitement consiste à maintenir la tête fémorale dans
l'acetabulum, soit à l'aide d'une attelle soit par intervention chirurgicale (ostéotomie
fémorale ou pelvienne). Une étude récente a suggéré que l'ostéotomie fémorale
donnerait des résultats significativement meilleurs à l'utilisation d'une attelle (en
particulier l'orthèse en abduction de type Scottish Rite). Le pronostic est variable et
est influencé par plusieurs facteurs comme l'étendue de la nécrose de la tête
fémorale et les déformations résiduelles. Plus la tête fémorale est déformée au
moment de la guérison, plus il y a un risque de développer une arthrose plus tard. Le
remplacement total de la hanche au début de l'âge adulte peut être nécessaire dans
certains cas. L'évolution est habituellement meilleure lorsque la maladie est
diagnostiquée précocement. Ola WIIG ; Dernière mise à jour, Mars 2009 ; Orphanet.
Le Syndrome de Muckle-Wells (MWS) est une forme de CAPS qui est provoquée par
des mutations génétiques sur le gène NLRP3 (CIAS1) qui encode la protéine de la
cryopyrine. Le MWS peut être provoqué par une mutation spontanée du gène NLRP3.
La mutation NLRP3 est autosomique dominante. La plupart des familles avec des
CAPS ont habituellement le FCAS ou le MWS, et les membres affectés de la famille
partagent souvent des symptômes ou la sévérité commune. Parfois il peut y a un
niveau variable de l'expression des symptômes de CAPS chez des groupes de famille
nombreuse avec la mutation génétique NLRP3. La plupart des personnes avec le
MWS n'ont pas le même degré de dommages inflammatoire comme dans des patients
de NOMID. Les caractéristiques communes du MWS incluent :
- Eruptions pendant l'enfance
- L'urticaire chronique, récurrente, qui ne provoque pas de prurit présente dans
la petite enfance. Le rash est souvent généralisé et semble semblable aux
rashs vus dans le NOMID et le SFAF.
163
ethnique des patients est l’Europe du Nord, mais non exclusivement. Une réponse de
phase aiguë est présente en crise. La survenue des crises est variable d’un sujet à
l’autre. Les patients ont un risque de développer une amylose AA, en particulier
rénale, hépatique. Le TNFRSF1A soluble est en général bas en intercrise, parfois
normal en crise alors que le TNF est augmenté. Le nombre des récepteurs TNFRSF1A
sur la membrane cellulaire des leucocytes est, en revanche, augmenté. La zone
chromosomique 12p13 comporte des mutations du gène TNFRSF1A, première
situation de reconnaissance de mutations naturelles d’un récepteur du TNF. Le
mécanisme pathogénique chez certains patients est un défaut de libération du
TNFRSF1A membranaire en réponse à une stimulation donnée, réalisant un concept
pathogénique nouveau de maladie provoquée par un défaut de libération d’un
récepteur d’une cytokine. Le TRAPS est comparé aux autres fièvres héréditaires
périodiques, la maladie périodique, le syndrome de Muckle-Wells, l’urticaire au froid
familiale, le syndrome hyper-IgD. Sa place par rapport aux autres rhumatismes
intermittents systémiques est précisée. La colchicine est inefficace et ne prévient pas
les accès. Les corticoïdes sont efficaces, à une dose orale supérieure à 20 mg par jour.
L’hypothèse pathogénique d’un trouble de la libération membranaire du TNFRSF1A
conduit à proposer une action ciblée sur le TNF. 2003 Elsevier SAS.
164
complément liés à une cellule (CB-CAPS, incluant C4d déposés sur les érythrocytes et
les lymphocytes B) pouvait permettre le diagnostic différentiel de lupus systémique
au sein d'autres pathologies auto- immunes. Récemment, une équipe Américaine a
combiné les CB-CAPS avec des auto-anticorps standard de maladies rhumatismales
dans un multitest avec algorithme (MAAA). Elle a constaté que les CB-CAPS avaient
une meilleure sensibilité que les anticorps anti DNA et les faibles taux de complément
sérique (C3-C4) pour le diagnostic de lupus. Dans cette nouvelle étude, l'équipe s’est
donné cette fois pour objectif d'analyser l'utilité du test CB-CAPS MAAA pour
différencier un lupus débutant d'une fibromyalgie. Cent cinquante malades, 75 avec
un LED remplissant les critères ACR et 75 atteints de fibromyalgie primitive ont été
enrôlés prospectivement. Les patients atteints de LED avec syndrome fibromyalgique
secondaire ont été exclus. Tous ont eu un prélèvement sanguin pour déterminer les
CB-CAPS par cryométrie de flux et doser les anticorps antinucléaires (par
immunofluorescence indirecte) ainsi que les taux sériques de C3 et C4. Quatre-vingt
pour cent des malades atteints de LED avaient des anticorps antinucléaires (AAN =,
mais également 33 % des sujets ayant une fibromyalgie (valeur prédictive positive =
2,4, intervalle de confiance à 95 % [IC] 1,7 -3,4 ; valeur prédictive négative = 0,3, IC
0,19-0,48). Vingt-trois des malades avec un LED avaient un C3/C4 bas, comparé à 1 %
de ceux qui souffraient d’une fibromyalgie. Seuls 17 % des patients avec un lupus
avaient des anti-DNA versus 0 en cas de fibromyalgie ; 43 % de ceux avec un lupus
avaient des CB-CAP élevés, versus 4 % des patients atteints de fibromyalgie. Le test
CB-CAPS MAAA s’est révélé avoir une sensibilité de 60 % (IC 48-72) pour le lupus et
une spécificité de 100 %. Un test positif était associé à une forte valeur prédictive
positive et un test négatif à une valeur prédictive négative modérée. Le test CB-CAPS
MAAA peut donc aider au diagnostic différentiel entre lupus et fibromyalgie. Wallace
D J et coll.: Systemic lupus erythematosus and primary fibromyalgia can be
distinguished by testing for cell-bound complement activation products. Lupus Sci
Med., 2016; 3:e000127. doi: 10.1136/lupus-2015-000127. eCollection 2016.
165
éclampsie ou de néphropathie préexistante, une quantification précoce et régulière
doit être instituée. Les autre éléments du diagnostic positif sont cliniques (HTA,
oedèmes, prise de poids). 2) Marqueurs de pré-éclampsie sévère : le retentissement
rénal de la pré-éclampsie peut se traduire par une augmentation de l’uricémie (> 350
umol/L) et de la créatininémie (> 75 umol/L). 3) Marqueurs de HELLP Syndrome
(Hemolysis ELevated enzyme Liver, low Platelts count) : principale complication
(0,5% des grossesses) il associe une cytolyse hépatique avec élévation des
transaminases, une thrombopénie de sévérité variable (considérée comme sévère si <
50 000 G/L) et une hémolyse (HPT effondrée, élévation des LDH et de la bilirubine
libre). Il peut y avoir une dissociation de ce trépied biologique. Des examens
d’hémostase (TP, TCA, fibrineux, +/- facteur V, Dimères) doivent être réalisés en
urgence afin d’anticiper une éventuelle césarienne en urgence pour décollement
placentaire et/ou souffrance fœtale aiguë et apprécier l’impact d’une éventuelle
insuffisance hépatocellulaire, s’ajoutant à la thrombopénie pour favoriser le risque
hémorragique. 4) Marqueurs prédictifs de pré-éclampsie : la majorité des travaux a
concerné des marqueurs dosés en début de grossesse, en particulier les marqueurs
biologiques utilisés pour le dépistage de la T21. Il a ainsi été mis en évidence un risque
relatif significatif en cas d’élévation de l’HCG totale (ou ß HGC totale ou libre), d’AFP
ou au contraire des taux bas de PAPP-A (dépistage combiné du 1er trimestre). Mais
c’est avec l’inhibine A (si > 2,0MoM) que le facteur de vraisemblance est le plus fort.
Malheureusement ce marqueur n’est que peu utilisé dans cette indication en France.
L’association des résultats biologiques avec les mesures des dopplers utérins
permettraient probablement m’amélioration de la prise en charge des femmes à
risque.5) Marqueur pronostic : largement utilisé pour le diagnostic et le suivi de
l’insuffisance ventriculaire gauche, ce peptide semble être aug menté de façon
corrélée au risque de survenue de complications dans la pré-éclampsie. Un seuil à 350
pg/mL, proche de celui de l’insuffisance cardiaque non compensée (400) a été
proposé et des études complémentaires sont en cours pour en confirmer la validité.
6) Examens du post-partum : la surveillance biologique doit permettre d’évaluer la
réversibilité des anomalies biologiques, hématologiques, hépatiques et rénales qui
peuvent être irréversibles. Par ailleurs la survenue d’une pré-éclampsie précoce,
sévère ou itérative doit conduire le clinicien à demander un bilan de thrombophilie
complet pour sa patiente. S’il est positif, l’intérêt d’un traitement anticoagulant
préventif pour les grossesses à venir est à discuter. Si la biologie ne permet
d’apprécier le pronostic fœtal, elle doit donc en revanche être largement utilisée par
le clinicien pour dépister, diagnostiquer et suivre l’évolution de cette affection du 3 ème
trimestre de grossesse. RFL – Avril 2010
166
quarantaine d’angiosomes, dont cinq sont localisés dans le pied et la cheville. Ils
correspondent aux trois principales artères de la jambe. Plusieurs études ont
démontré l’importance de revasculariser l’artère alimentant l’angiosome
correspondant au territoire ischémique, que le mode de revascularisation soit
chirurgical ou endoluminal
167
Le syndrome de MONW (Metabolically Obese Normal-Weight) : L’existence
d’individus de poids normal mais présentant des caractéristiques métaboliques
associées habituellement à l’obésité a été proposée pour la première fois par
Ruderman et al. en 1981, qui les ont nommés « sujets métaboliquement obèses de
poids normal » (MONW). Ces individus pourraient être caractérisés par une
hyperinsulinémie et (ou) résistance à l’insuline, ainsi que par une hypertriglycéridémie
et une augmentation de la pression artérielle malgré un indice de masse corporelle
(IMC) < 25 kg/m2, ce qui pourrait rendre les sujets MONW plus à risque de
développer des maladies cardiovasculaires. Toutefois, peu de données sont
disponibles sur ce groupe de sujets car seulement neuf études ont été publiées sur
cette question. Malgré les différences de critères utilisés pour identifier les sujets
MONW et le petit nombre de sujets généralement impliqués dans ces études, les
résultats indiquent que : (a) la prévalence du syndrome MONW se situe entre 3 % à 45
%, selon les critères utilisés, l’âge, l’IMC et l’origine ethnique ; (b) les sujets MONW
présentent une sensibilité à l’insuline altérée, une plus importante quantité de tissu
adipeux abdominal et viscéral, un profil lipidique plus athérogénique, une pression
artérielle plus élevée et une dépense énergétique liée à l’activité physique plus faible ;
(c) le risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires sont plus élevés
chez les sujets MONW.
168
Maladie de Marfan : Le syndrome de Marfan systémique (MFS) est une maladie
systémique du tissu conjonctif qui se caractérise par une combinaison variable de
manifestations cardiovasculaires, musculo-squelettiques, ophtalmologiques et
pulmonaires. Sa prévalence est estimée à 1/5 000. La maladie touche les deux sexes
indifféremment.Les symptômes peuvent apparaître à tout âge et sont très variables
d'une personne à l'autre y compris dans une même famille. L'atteinte cardiovasculaire
se caractérise par 1) une dilatation progressive de l'aorte s'accompagnant d'un risque
élevé de dissection aortique qui conditionne le pronostic ; la dilatation aortique peut
entrainer une fuite valvulaire aortique; et 2) une insuffisance mitrale qui peut se
compliquer (arythmies, endocardite, insuffisance cardiaque). Les signes squelettiques
sont souvent des signes d'appel et peuvent comprendre une dolichosténomélie
(longueur excessive des extrémités), une grande taille, une arachnodactylie, une
hypermobilité articulaire, une déformation scoliotique, une protrusion acétabulaire,
une déformation du thorax en pectus carinatum ou en pectus excavatum, une
dolichocéphalie en axe antéropostérieur, un micrognathisme ou une hypoplasie
malaire. L'atteinte ophtalmologique comporte une myopie axile qui peut favoriser un
décollement rétinien et un déplacement du cristallin (ectopie ou luxation, signe
caractéristique). Les complications oculaires, essentiellement l'ectopie du cristallin,
peuvent conduire à la cécité. Il peut également exister des signes cutanés
(vergetures), un risque de pneumothorax, et une ectasie durale.Dans l'immense
majorité des cas, le syndrome de Marfan est dû à des mutations du gène FBN1
(15q21) qui code pour la fibrilline-1, une protéine essentielle du tissu conjonctif. Des
formes frontières sont reconnues qui sont notamment secondaires aux mutations du
gène TGFBR2 localisé sur le chromosome 3, codant pour un récepteur du TGF-béta. Le
diagnostic se base sur les signes cliniques et les antécédents familiaux. Cependant, du
fait d'un tableau clinique extrêmement variable entre les patients, le diagnostic est
souvent difficile à établir. Pour l'améliorer, des critères diagnostiques internationaux
ont été établis (les critères de Ghent) basés sur des signes cliniques majeurs et/ou
mineurs. Le diagnostic différentiel inclut le syndrome MASS, le syndrome de
Shprintzen-Goldberg, le prolapsus valvulaire mitral, le syndrome Ehlers -Danlos et
d'autres maladies présentant un anévrysme de l'aorte comme le syndrome de Loeys -
Dietz. Le diagnostic prénatal génétique est possible chez les familles chez lesquelles la
mutation a été identifiée. La transmission est autosomique dominante. Quelques cas
sporadiques ont été rapportés. Une personne atteinte présente un risque de 50% de
transmission de la mutation responsable de la maladie. La prise en charge se doit
d'être multidisciplinaire avec consultation de différents spécialistes (cardiologues,
généticiens, rhumatologues, ophtalmologues, pédiatres et radiologues). Son objectif
est de limiter la dilatation aortique (bétabloquants, limitation des sports) et de
surveiller l'aorte de façon régulière (échocardiographies annuelles) afin de proposer
un remplacement de la racine aortique avant qu'une dissection ne survienne. Des
solutions chirurgicales peuvent également être proposées pour les anomalies
169
squelettiques (stabilisation de la colonne vertébrale en cas de scoliose, réparation des
déformations thoraciques) et oculaires (laser, remplacement du cristallin luxé). Le
traitement est sinon symptomatique. L'atteinte aortique conditionne le pronostic de
la maladie. Avec un suivi régulier et une prise en charge adéquate, les patients
présentent une espérance de vie proche de celle de la population générale puisque
l'espérance de vie a augmenté de 30 ans. G Jondeau (Orphanet, Mars 2010).
170
organes peut entraîner une hypertension intracrânienne, une exophtalmie, un
œdème papillaire, une insuffisance surrénale, des xanthelasmas et des lésions
cutanées papulo-nodulaires. L'atteinte du SNC peut provoquer des syndromes
cérébelleux et pyramidaux, des céphalées, des convulsions, une détérioration
cognitive, des paralysies des nerfs crâniens et des troubles sensoriels. La présence
d'un « manchon aortique » est fréquente. Les artères rénales peuvent aussi être
affectées, entraînant une hypertension artérielle. L'atteinte péricardique peut être
compliquée d'une tamponnade. Une infiltration pseudo-tumorale de l'oreillette droite
est possible. Une dyspnée due à l'infiltration pulmonaire a été rapportée. La fibrose
pseudo-rétropéritonéale est parfois compliquée d'une hydronéphrose bilatérale.
L'étiologie est inconnue, mais on suppose qu'il s'agit d'un trouble réactif ou
néoplasique. Des taux élevés d'interféron-alpha (IFN-a), d'interleukine (IL), d'IL-12, de
la « monocyte chimoattractant protein 1 » (MCP1), et une baisse des taux d'IL-4 chez
les patients atteints de la MEC sont en faveur d'une perturbation associée du système
immunitaire Th1. Des mutations du proto-oncogène BRAF chez 50% des patients ont
été identifiées. La principale caractéristique histologique est une
xanthogranulomatose (infiltration xanthomateuse des tissus avec hystiocytes
spumeux) CD68 positive et CD1a négative. Les radiographies osseuses montrent une
ostéosclérose corticale bilatérale et symétrique des os longs, et la scintigraphie
osseuse au Tc 99m révèle un marquage symétrique et anormal des extrémités
distales, des os longs des membres inférieurs (et parfois supérieurs). Le scanner
abdominal peut révéler des « reins chevelus » (50% des cas). Le diagnostic différentiel
inclut l'histiocytose de Langerhans, la maladie de Rosaï-Dorfman, l'artérite de
Takayasu, la maladie de Wegener, l'hypophysite primitive, l'ostéomyélite multifocale
chronique récurrente, les tumeurs malignes, la neuro-sarcoïdose, les infections
mycobactériennes et les troubles métaboliques. Le traitement de première ligne
repose sur l'administration d'IFN-a standard ou pégylé, à doses élevées (9 millions
d'unités 3 fois / semaine) et pour une durée prolongée en cas d'atteinte du SNC ou
cardiaque. Les bisphosphonates peuvent soulager les douleurs osseuses. La cladribine
peut être prescrite aux patients avec atteinte orbitaire réfractaire aux traitements.
L'anakinra peut être indiqué dans les formes modérées chez les patients où l'IFN-a est
inefficace. Récemment, l'infliximab et le vemurafenib ont été utilisés avec un relatif
succès. La tomographie à émission de positrons est recommandée pour évaluer
l'activité de la maladie. La MEC a un pronostic variable, mais globalement moins bon
en cas d'atteinte du SNC. Avant la mise en place du traitement par IFN-a, Le taux de
survie était de 19,2 mois. Grâce à ce traitement, le taux de mortalité n'est plus que de
26%, et la survie à 5 ans atteint 68 %. J Haroche, Orphanet, dernière mise à jour : Juin
2013
171
branches et en particulier les troncs supra-aortiques et les artères pulmonaires.
L’incidence de la maladie est faible et variable d’un pays à un autre avec une
recrudescence dans le monde asiatique. Le début est juvénile avant 30 ans. La
maladie évolue à bas bruit en deux phases, pré-occlusive puis occlusive. La phase pré-
occlusive n’est souvent retrouvée qu’à posteriori : fièvre inexpliquée, arthralgies,
érythème noueux. Le diagnostic n’est souvent porté qu’à la phase occlusive alors que
les signes inflammatoires peuvent avoir disparu. Les principaux signes d’appel sont:
l’abolition asymptomatique d’un pouls ou la claudication au membre supérieur, une
aniso-tension, une hypertension artérielle du sujet jeune. Parfois le premier signe est
une complication : insuffisance cardiaque, AVC, rétinopathie, insuffisance rénale ou
découverte d’un anévrysme aortique. L’orientation diagnostique est liée au terrain
(femme jeune, caractère pauci-symptomatique des occlusions artérielles). L’examen
écho-Doppler objective des sténoses artérielles longues, régulières et peu échogènes.
Le bilan recherche un syndrome inflammatoire qui traduit une évolutivité et peut être
un argument pour prescrire une corticothérapie, ou une tuberculose. En cas de doute
diagnostique, une biopsie artérielle peut être pratiquée sur une artère occluse à la
recherche de lésions artérielles inflammatoires spécifiques. La biopsie guide
également le traitement car le caractère floride des lésions constatées impose une
corticothérapie (entre 0,5 et 1 mg/kg/jour) alors qu’une fibrose histologique traduit
des séquelles du passé et permet l’abstention du traitement corticoïde. Un traitement
immunosuppresseur peut être nécessaire en cas de cortico-dépendance. Parfois, une
lésion menaçante pour le rein ou le cerveau ou un anévrysme volumineux peuvent
constituer une indication chirurgicale. Quelques cas de dilatations endo-luminales ont
été pratiqués.
172
cas de l'atteinte pulmonaire isolée de l'adulte, un aspect radiologique typique au
scanner thoracique peut suffire au diagnostic. De très nombreux diagnostics se
discutent en fonction des différents tableaux cliniques et radiologiques. La décision
thérapeutique dépend du bilan d'extension, reposant sur des examens simples
(examen clinique, hémogramme, bilan hépatique, radiographies thoracique et
osseuse). Les formes restreintes à un organe relèvent le plus souvent d'un traitement
local. Chez l'enfant, le traitement des formes systémiques repose sur l'association des
corticostéroïdes et de la vinblastine. L'arrêt du tabac s'impose en cas d'atteinte
pulmonaire. En cas de progression de la maladie, des traitements de 2ème ligne sont
proposés dans les centres spécialisés. La prise en charge de l'histiocytose
langerhansienne implique une approche multidisciplinaire médicale du fait du
caractère polymorphe et chronique de la maladie. Le traitement des formes de
l'adulte est moins codifié. Un suivi prolongé est nécessaire pour la détection et la prise
en charge des éventuelles séquelles tardives. Le pronostic vital n'est habituellement
pas mis en cause dans les formes de l'enfant, en dehors des formes hématologiques
résistantes au traitement de première ligne. J Donadieu ; A Tazi, Orphanet, mise à
jour Juillet 2007
Histiocytose de Rosai-Dorfman : est une maladie rare qui fait partie des histiocytoses
non langerhansiennes de type IIb suivant la classification de Chu. Sa forme classique -
décrite par Rosai-Dorfman en 1969- associe une atteinte ganglionnaire cervicale, des
lésions cutanées (nodules cutanés ou sous-cutanés de croissance lente mesurant 1 à 9
cm de diamètre de coloration rouge-brun) apparaissant dans un contexte fébrile avec
un syndrome inflammatoire marqué et une hyperleucocytose. Des localisations extra -
ganglionnaires sont possibles (cutanée, ORL, oculaire, osseuse, glande salivaire,
système nerveux central, etc.). L’origine de cette maladie reste mystérieuse.
L’association avec le virus HHV-6 (Human Herpesvirus 6) est discutée : des antigènes
viraux ont été mis en évidence dans les lésions cutanées ou ganglionnaires. Il est
difficile de savoir si la présence de ce virus est inaugurale ou traduit une réactivation
secondaire. Sa présence est retrouvée de façon plus constante dans les formes
systémiques.
173
spondylarthropathies (association fréquente avec le psoriasis, l’acné, les MICI). Les
résultats d’études génétiques récentes suggèrent que les CNO appartiennent plutôt
au groupe des maladies auto-inflammatoires polygéniques (modèles murins OCMR:
mutation du gène PSTPIP2 sur le chromosome 18, impliqué en pathologie humaine
dans le PAPA syndrome (arthrites stériles et atteinte cutanée), identification de gènes
responsables de pathologies ayant des similarités avec l’OCMR comme le syndrome
Majeed, le chérubisme, le syndrome DIRA, l’ostéolyse familiale expansive, la maladie
de Paget familiale…). Les critères diagnostiques selon KING et al reposent sur la
présence de ≥ 2 lésions osseuses (clinique ou Radio), une évolution de >6 mois
caractérisée par une activité variable de la maladie, sans altération de l’état général
‘AEG’ entre les épisodes de douleur, gonflement et l’absence de réponse à >1 mois
d’antibiothérapie ‘ATB’ et selon MANSON et al sur la présence de 2 lésions
confirmées à la radiographie, la notion de 6 mois de rémissions et exacerbations de
signes et symptômes, de signes d’ostéomyélite à la radiographie et à la scintigraphie,
l’absence de réponse à >1 mois d’ATB et l’absence de cause identifiable. La
localisation des lésions d’ostéite par ordre de fréquence: métaphyse des os longs
(partie distale puis proximale du tibia), bassin, partie proximale du fémur, clavicule,
calcanéum, rachis, côtes, sternum, mandibule, os du crâne… L'atteinte cutanée facilite
le diagnostic si elle est présente au début de la maladie. Elle s’exprime par une
pustulose palmo-plantaire, un psoriasis ou une acné conglobata. Cette atteinte
cutanée survient dans près de 30 % des ostéites chroniques non-bactériennes ‘CNO’
L’évolution de cette affection est fluctuante alternant exacerbations et rémissions
pendant plusieurs années, la maladie pouvant se prolonger à l’âge adulte.
174
Chérubisme : dysplasie fibro-osseuse bénigne de l'enfance, limitée à l'hémiface
inférieure, c'est-à-dire au maxillaire et surtout à la mandibule. La prévalence est
inconnue, mais est probablement inférieure à 1/10000. Les premiers signes
apparaissent entre 6 et 10 ans, avec un gonflement indolore des maxillaires (aspect
boursouflé de la face en visage d'ange) associé à des tumeurs osseuses
multikystiques. Les globes oculaires sont tournés vers le haut, donnant l'impression
que l'enfant « lève les yeux au ciel ». La dentition est anormale au niveau des sites
concernés (agénésies dentaires, non éruption, déplacement, résorption radiculaire) et
les malocclusions sont importantes. La radiologie contribue largement au diagnostic.
Les radiographies montrent de nombreuses images radioclaires multiloculaires bien
définies avec, plus tard, des bords sclérotiques épais. Les lésions osseuses sont
généralement symétriques. Le diagnostic définitif est histologique, montrant à la
biopsie des cellules géantes polynucléées réparties de manière aléatoire, et des
espaces vasculaires ménagés dans un stroma conjonctif fibreux. Les cellules géantes
polynucléées sont positives pour les marqueurs ostéoclastiques spécifiques. Le
chérubisme est héréditaire, autosomique dominant, à pénétrance et expressivité
variables. Il peut être causé par des mutations du gène SH3BP2, qui a été localisé en
4p16.3. Le chérubisme est également rapporté au tableau d'autres maladies comme
le syndrome de Noonan, le syndrome de Noonan « like » (dû à des mutations du gène
PTPN11), le syndrome de Ramon associé à une fibromatose gingivale et la
neurofibromatose de type I. Sans traitement, les signes peuvent régresser, ou évoluer
lentement dans de rares cas. Un traitement conservateur est indiqué. On considère
cependant que la chirurgie (si possible pratiquée après la puberté) améliore la
mobilité des maxillaires et également l'état psychologique des patients : un curetage
avec un remodelage osseux peut être proposé pendant la période de croissance
rapide des lésions; les dents sont préservées le plus longtemps possible.
Cette intervention chirurgicale conduit à de bons résultats immédiats, à un arrêt de la
croissance rapide des lésions résiduelles du chérubisme et peut même stimuler la
régénération osseuse. Dans les lésions élargies, et en cas de risque de fracture
pathologique de la mandibule, une mandibulectomie segmentaire suivie de
reconstruction peut avoir de bons résultats. Des traitements médicamenteux
(calcitonine, interféron alpha) sont en cours d'évaluation. Orphanet, Novembre 2005
175
homozygotes du gène IL1RN entraînent une absence de sécrétion de l’antagoniste du
récepteur à l’interleukine 1 (IL1-Ra) qui habituellement inhibe l’interleukine 1ß.
176
de 1/360.000 au Japon, de 1/300.000 en Europe ; elle est plus élevée en Australie
(1/100.000 à 1/50.000) peut être par effet fondateur. La maladie est liée à l'X
(X.q.13) touchant principalement les garçons; les femmes sont en général
conductrices saines. La maladie se manifeste dans la période
néonatale. La plupart des enfants naissent à terme avec des scores normaux. Des
céphalo-hématomes et des fractures spontanées ont été occasionnellement
observés à la naissance. Dans la période néonatale précoce, un ictère prolongé,
une hypothermie, une hypoglycémie et des troubles de l'alimentation peuvent
être présents. Un pectus excavatum et des hernies, ombilicales et inguinales, ont
aussi été rapportés. Le signe inaugural peut être l'aspect inhabituel des cheveux
clairsemés et ternes à l'âge de 1 à 2 mois. Le cheveu est typiquement
hypo- ou dépigmenté évoque la maille de fer ; il est terne et cassant, notamment
aux zones de frottement. D'autres signes apparaissent : retard staturo-pondéral,
difficultés d'alimentation, vomissements et diarrhée. Une physionomie
particulière peut être observée avec peau pâle, bosses frontales ou occipitales,
micrognathie et visage joufflu. La détérioration motrice est progressive avec
l’apparition de convulsions ; l'hypotonie fréquente en bas âge laisse place à une
spasticité avec faiblesse musculaire. L'évolution est en général sévère. Différentes
formes existent et le syndrome des cornes occipitales en est la plus atténuée (voir
ce terme). La maladie est due à des mutations du gène ATP7A (Xq21.1) codant
une protéine de transport du cuivre, ATP7A (pour Cu2+-transporting ATPase-alpha
polypeptide). Environ 200 mutations ont été rapportées à ce jour. Il n'y a pas de
corrélation évidente entre mutations et évolution clinique. Le diagnostic repose
sur les signes cliniques (notamment l'aspect des cheveux) et il est étayé par la
diminution de la cuprémie et de la céruloplasminémie, à interpréter avec
prudence en période néonatale, car elles sont basses aussi chez le nouveau-né
sain. Dans ces conditions l'analyse des catécholamines plasmatiques (rapport
DOPA/dihydroxyphénylglycol) traduisant un déficit de la dopamine bêta-
hydroxylase peut être le test diagnostique néonatal le plus rapide. Les
radiographies montrent une ostéoporose généralisée, des becs et éperons
métaphysaires des os longs avec réaction périostée et épaississement diaphysaire,
et des os wormiens dans les sutures crâniennes. Le diagnostic
définitif repose sur l'analyse moléculaire. Les diagnostics différentiels sont le
syndrome d'Ehlers-Danlos, le syndrome de Marfan, le cutis laxa, les maladies
mitochondriales, l'ostéogenèse imparfaite (voir ces termes) et l'abus infantile.
Du fait de la grande taille du gène et de la variété des mutations observées, la
détection d'une anomalie dans une famille donnée peut tarder. Un diagnostic
prénatal ou avant la grossesse de la mutation ATP7A dans les familles à risque et
les femmes conductrices hétérozygotes avant la grossesse est conseillé. La
transmission est récessive liée à l'X. Le traitement est essentiellement
symptomatique. La supplémentation parentérale précoce par
177
histidine-cuivre peut modifier l'évolution et certains symptômes en fournissant du
cuivre exogène aux tissus et cupro-enzymes. L'administration orale de cuivre est
inefficace car il n'est pas absorbé. Le pronostic est sombre et le décès survient en
général précocement dans l'enfance. Cependant le nursing soigneux et peut-être
l'administration cuprique peuvent améliorer l'espérance de vie. Lisbeth MOLLER,
Pr Z TÜMER, Orphanet, Dernière mise à jour : Mai 2011
178
CM "essentielle" est de 1/100.000 environ (avec un rapport de 3 femmes pour 1
homme) mais ce terme est maintenant réservé à une minorité de patients atteins
de CM. Deux types de cryoglobulinémie mixte, les CM de type II et III ont été
décrits d'après leurs propriétés immunochimiques. Dans le type II, les complexes
immuns circulants cryoprécipitants sont composés d'immunoglobulines M (IgM)
monoclonales, les auto-anticorps, et d'IgG polyclonales, les auto-antigènes. Dans
la CM de type III, les composants d'IgM et d'IgG sont tous deux polyclonaux. La
cryoglobulinémie de type I appelée cryoglobulinémie simple (voir ce terme) n'est
composée que d'un seul isotype d'Ig monoclonale et représente une maladie
distincte. La CM se caractérise par une atteinte variée de multiples organes
comportant des lésions cutanées (purpura orthostatique, ulcères), une hépatite
chronique, une glomérulonéphrite membrano-proliférative, une neuropathie
périphérique, une vascularite diffuse et, moins souvent, une pneumopathie
interstitielle ainsi que des troubles endocriniens. Dans certains cas, des tumeurs
lymphoïdes ou hépatiques peuvent être de complications tardives. La CM peut
être associée à de nombreuses maladies infectieuses ou immunitaires. Quand elle
est isolée, la CM peut représenter une entité à part, appelée CM "essentielle".
L'étiopathogénie de la CM n'est pas complètement élucidée. Une infection par le
virus de l'hépatite C (VHC) jouerait un rôle causal avec la contribution de facteurs
génétiques et/ou environnementaux. D'autres agents infectieux ou des troubles
immunitaires peuvent être associés à la CM, comme le virus de
l'immunodéficience humaine (VIH) ou le syndrome de Sjögren primitif (voir ce
terme). Le diagnostic repose sur le tableau clinique et les examens de laboratoire.
La présence de cryoglobulines mixtes circulantes, d'un taux de C4 bas et d'un
purpura orthostatique caractérise la maladie. La vascularite leucocytoclasique en
est le signe histopathologique typique : elle touche les vaisseaux de moyen calibre
et plus souvent les vaisseaux de petit calibre ; elle est détectée facilement par la
biopsie cutanée d'une lésion vasculaire récente. Le diagnostic différentiel, très
large, comporte des maladies systémiques, infectieuses et néoplasiques, et
principalement l'hépatite auto-immune, le syndrome de Sjögren, les lymphomes à
cellules B et la polyarthrite rhumatoïde (voir ces termes).Le traitement de
première intention doit porter sur l'éradication du VHC par traitement antiviral
(interféron et ribavirine par exemple). Les traitements à visée pathogénique
(immunosuppresseurs, corticostéroïdes et/ou plasmaphérèse) seuls ou en
association, doivent être adaptés à chaque patient selon la progression et la
sévérité des manifestations cliniques. Parmi les traitements immunosuppresseurs
et/ou immunomodulateurs, l'anti-CD20 (rituximab) est de plus en plus utilisé du
fait de son efficacité et de sa tolérance dans le traitement des complications
majeures de la CM (néphropathie, neuropathie, vascularite sévère, etc.). La
surveillance à long terme s'impose afin d'effectuer une détection et prise en
charge précoce des complications à risque vital. Le pronostic global est plus
179
réservé en cas d'atteinte rénale, d'insuffisance hépatique, de maladies lympho-
prolifératives et de tumeurs malignes. C FerriI ; Orphanet, Dernière mise à jour :
Décembre 2011
Bilan lipidique : le jeûne ne fait plus la loi : Le dogme du jeûne depuis au moins 8
heures avant de réaliser un bilan lipidique de routine ne tient plus. Selon une
étude publiée dans l’European Heart Journal et réalisée sous l'égide de la Société
européenne d'athérosclérose et de la Fédération européenne de chimie et des
laboratoires cliniques, le dosage de routine des taux de cholestérol et de
triglycérides n'exige plus d’être à jeun. L'étude, de type observationnel, a
randomisé les profils lipidiques de 300 000 patients au Danemark, au Canada et
aux États-Unis « non-jeûneurs » et « jeûneurs ». Il en ressort que les taux moyens
des paramètres biologiques, 1 à 6 heures après un repas, ne varient pas
significativement du point de vue clinique : +0,3 mmol/l pour les triglycérides, -0,2
mmol/l pour le cholestérol total, -0,2 mmol/l pour le LDL-c, + 0,2 pour le «
remnant cholestérol » - taux de cholestérol non lié aux particules LDL et HDL -, un
facteur déterminant du risque d'accident ischémique cardiaque, -0,2 pour le non
HDL-c Les taux d’HDL-c, des apolipoprotéines A et B et ceux d’autres lipoprotéines
ne sont pas affectés par le fait de manger ou pas avant leurs dosages. De même,
les concentrations plasmatiques des lipides varient de manière similaire au cours
de la journée, que l'on soit à jeun ou pas et restent comparables dans ces deux
situations vis-à-vis de la prédiction du risque cardio-vasculaire. La seule situation
qui nécessite un dosage à jeun est celle d'une triglycéridémie supérieure à 5
mmol/l chez un patient non à jeun. Du coup, les valeurs seuils des examens de
laboratoires doivent être revues en précisant le statut alimentaire du patient
prélevé. Doivent désormais être considérées comme anormales en postprandial
les valeurs suivantes : triglycérides ≥2 mmol/L, cholestérol total ≥ 5 mmol/l, LDL-
cholestérol ≥ 3 mmol/l, HDL cholestérol ≤ 1 mmol/l, apolipoprotéine A1 ≤1.25 g/L,
apolipoprotéine B ≥1.0 g/L et lipoprotéine (a) ≥50 mg/dL (80e percentile). À jeun,
le seuil anormal des TG est ≥ 1,7 mmol/l. De même, en posprandial, la
concentration de triglycérides qui met en jeu le pronostic vital, en rapport avec un
risque de pancréatite, est fixée à plus de 10 mmol/l. Un LDL
cholestérol > 13 mmol/L doit faire évoquer une hypercholestérolémie familiale
homozygote, tandis qu’un LDL cholestérol > 5 mmol/L plaide en faveur d’une
hypercholestérolémie familiale hétérozygote, et une lipoprotéine (a) > 150 mg/dl
(99e percentile) indique un risque cardio-vasculaire très élevé.
Depuis de nombreuses années, plusieurs pays européens (pays scandinaves
principalement dont le Danemark depuis 2009) n'exigent plus d'être à jeun pour
doser le cholestérol et les triglycérides. Et, depuis 2014, les recommandations du
Nice se basent désormais sur les mêmes standards. Les experts rappellent que le
dogme du jeûne reposait notamment sur les recommandations américaines de
180
2013 qui fixaient le taux de LDL-c à jeun comme référence avant d'instaurer un
traitement par statines. Ainsi que l'équation de Friedewald qui inclut la
triglycéridémie dans son équation. Linda Sitruk.
181
o Diminuer progressivement ou arrêter les traitements antiparkinsoniens qui
peuvent perturber le fonctionnement cérébral (anticholinergiques,
sélégiline, entacapone, amantadine, agonistes dopaminergiques)
o Réduire au minimum nécessaire les doses de L-dopa
o Si ces mesures restent insuffisantes, il pourra être institué un traitement
par clozapine en respectant strictement ses règles d’utilisation. Ce
neuroleptique est aujourd’hui le seul à disposer d’une AMM spécifique
(traitement des troubles psychotiques survenant au cours de l’évolution de
la maladie de Parkinson, en cas d’échec de la stratégie thérapeutique
habituelle). Il existe également des psychotiques dits atypiques capables
de contrôler les hallucinations tout en ayant un impact limité sur la
fonction motrice.
182
démence a révélé qu'entre 1/4 et 1/7 des patients possédaient des corps de Lewy.
Dans les stades précoces, la DCL ne se distingue pas aisément de la maladie de
Parkinson (MP), et elle peut ressembler à la maladie d'Alzheimer (MA) dans de
rares cas. A la différence de la MA, lorsque la DCL apparaît, les patients ne
présentent généralement pas de trouble de la mémoire, mais souffrent plutôt
d'un trouble des fonctions exécutives. Les principales manifestations cliniques
consistent en : 1) un déclin cognitif fluctuant, concernant surtout
l'attention, la conscience, la vivacité et la vigilance ; 2) des hallucinations
(visuelles) ; 3) des symptômes de la MP. Les manifestations en faveur du
diagnostic de la DCL incluent des chutes récurrentes, une inconscience transitoire,
des syncopes, une dépression, des délires systématisés, un trouble du
comportement au cours du sommeil paradoxal et un dysfonctionnement
autonomique sévère tel qu'une incontinence ou une hypotension orthostatique.
La DCL apparaît généralement de manière sporadique. Les facteurs de risque
génétique incluent le locus du gène PARK11 et des mutations du gène de la
glucocérébrosidase, GBA. De plus l'allèle epsilon4 du gène de l'apolipoprotéine E
apparaît plus fréquemment chez les patients diagnostiqués pour la DCL. Le
diagnostic de la DCL nécessite un examen clinique approfondi s'appuyant sur le
consensus international concernant les critères diagnostic cliniques, et sur les
antécédents médicaux du patient. Une tomoscintigraphie d'émission
monophotonique (DAT Scan en TEMP) par injection d'ioflupane révélant une
recapture dopaminergique atténuée des ganglions de la base augmente la
certitude du diagnostic. D'autres caractéristiques suggérant la DCL incluent une
absence d'atrophie temporale en imagerie par résonance magnétique (IRM) et un
trouble du comportement en sommeil paradoxal (électroencéphalogramme, EEG).
L'EEG peut également présenter un ralentissement précoce généralisé de l'activité
de fond avec des transitions anormales au niveau des lobes temporaux, ou un
schéma de burst-suppression dominant au niveau frontal. Une dénervation
sympathique peut être révélée par scintigraphie du myocarde dans de rares cas. Il
peut y avoir un large chevauchement clinique entre la DLC et la MA, ce qui résulte
parfois au diagnostic de la variante à corps de Lewy de la MA. Lorsque les
symptômes de la MP précèdent le trouble cognitif de 12 mois ou plus, la maladie
est appelée démence de la maladie de Parkinson (DMP) et non DCL. Cependant, il
s'agit d'un consensus arbitraire parmi les cliniciens et non d'une définition de la
maladie. L'évaluation rétrospective des antécédents médicaux du patient peut
constituer un problème majeur dans la DCL. Le diagnostic différentiel inclut
également l'hydrocéphalie à pression normale (voir ce terme) (estimée chez
environ 1/10 des patients souffrant de démence). Du fait des implications
thérapeutiques possibles, il est important d'établir un diagnostic précoce de la
DLC. Bien qu'un traitement curatif ne soit pas encore disponible, les inhibiteurs de
la cholinestérase peuvent considérablement soulager les symptômes dans certains
183
cas, malgré l'absence d'essais cliniques à large échelle. La monothérapie par
lévodopa est généralement conseillée pour atténuer les symptômes de la MP.
Les neuroleptiques atypiques permettent de prendre en charge les symptômes et
doivent être utilisée à de faibles doses. La DCL est progressive. L'espérance de vie
est estimée à environ 8 ans après l'âge d'apparition de la maladie, mais celle-ci
peut varier en fonction du phénotype. Claudia Trenkwalder, Orphanet, Décembre
2012
Verrues : Les verrues, encore appelées papillomes viraux, sont des lésions
cutanées bénignes, c'est-à-dire sans gravité, correspondant à des excroissances de
peau. Elles sont liées à l'infection de la peau par un virus appelé « human
papillomavirus » ou HPV dont il existe de nombreux types différents. On distingue
plusieurs sortes de verrues en fonction de leur aspect, de leur localisation sur le
corps et du type de virus HPV responsable. On distingue ainsi principalement les
verrues vulgaires, les verrues plantaires, les verrues filiformes et les verrues
planes.
o Les verrues vulgaires sont des lésions hémisphériques uniques ou
multiples surélevées et dont la taille varie de quelques millimètres à 1 cm.
Elles sont localisées principalement sur le dos des mains et les doigts. Elles
peuvent également se situer en périphérie des ongles et entraîner alors
des anomalies de ces derniers et peuvent être très douloureuses à cet
endroit
o Les verrues plantaires : Il existe deux types de verrues plantaires
Myrmécie qui est une lésion le plus souvent unique, bien
circonscrite, ponctuée de points noirâtres, et parfois douloureux à
l'appui.
Les verrues mosaïques qui sont localisées au niveau de la plante
des pieds, mais aussi au niveau des mains et en périphérie des
ongles, et se présentent sous forme de plaques de peau épaissie
recouvertes de lésions multiples superficielles non douloureuses.
o Les verrues filiformes : situées principalement au niveau du visage, en
particulier autour de la bouche et au niveau des zones de rasage (cou).
Elles sont plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes.
o Les verrues planes : siègent surtout au niveau du visage et sur le dos
des mains. Il s'agit de lésions papuleuses arrondies ou polygonales
(formes géométriques à plusieurs angles) de petite taille, de couleur
chair ou pigmentées, retrouvées par dizaine ou par centaines, sous
forme de plaques ou de stries secondaires au grattage.
o Les verrues génitales ou condylomes : certains papillomavirus
affectent non pas la peau mais les muqueuses, en particulier les
muqueuses ano-génitales, et sont responsables de condylomes ou
verrues génitales. La contamination se faisant
184
essentiellement par voie sexuelle, les condylomes sont considérés
comme une infection sexuellement transmissible
o Verrues et cancer : les HPV responsables des verrues des mains et des
pieds n'entrainent pas de cancer cutané, autrement dit les verrues ne
favorisent pas la survenue de cancer cutané. A la différence des HPV
muqueux responsables du col de l'utérus, les HPV cutanés ne sont pas
directement cancérigènes. En revanche, une verrue plantaire siège
d'une ulcération chronique ainsi qu'une verrue péri-unguéale (autour
de l'ongle) ulcérée ou modifiant l'ongle doivent faire consulter un
dermatologue afin d'éliminer un cancer cutané pouvant prendre
l'aspect d'une verrue. Les causes des verrues
o Causes des verrues : le virus responsable est le virus des papillomes
humains (human papillomavirus ou HPV). Si la responsabilité du
papillomavirus dans la survenue des verrues cutanées est bien établie,
son mécanisme d'action dans la prolifération des verrues est encore
bien mal compris. Il existe environ 120 types d'HPV responsables de
différentes lésions. Il s'agit de virus ubiquitaires, c'est-à-dire qu'on les
retrouve fréquemment à la surface de la peau de nombreux individus
sans pour autant qu'ils entraînent de lésions. On estime ainsi à au
moins 50% la proportion de porteurs sains. A cause d'une effraction
cutanée souvent infime et passant la plupart du temps inaperçue, le
virus va infecter la cellule de l'épiderme ou kératinocyte entraînant
parfois sa prolifération responsable de l'excroissance cutanée.
Certaines maladies fragilisant l'épiderme peuvent aussi favoriser le
développement des verrues.
o Les mécanismes de développement des verrues sont encore mal
élucidés : on ne sait pas aujourd'hui pourquoi ces papillomavirus si
fréquemment présents à la surface de la peau de nombreux individus
vont être responsables du développement de verrues cutanées chez
certaines personnes et pas chez d'autres. Une susceptibilité / un terrain
génétique et/ou immunitaire est (sont) évoqué(es). De même, lorsque
le papillomavirus pénètre dans la cellule épidermique (kératinocyte), il
peut soit profiter de la multiplication normale des kératinocytes et être
ainsi expulsé à la surface de la peau (cycle productif), soit resté à l'état
de latence, c'est-à-dire endormi, au sein du kératinocyte et se réveiller
un jour, à la faveur d'un stress, d'un déficit des défenses de
l'organisme, et entamer alors un « cycle productif ». On ne sait
toujours pas aujourd'hui ce qui conditionne « le cycle productif » ou au
contraire la « latence » et la « résurgence » du virus après plusieurs
années de latence… Enfin, alors que les papillomavirus semblent
spécifiques de l'être humain, le principal réservoir de virus étant
l'homme porteur de verrues, on ne sait pas comment expliquer la
contamination de certains professionnels comme les bouchers ou les
vétérinaires par exemple par manipulation de la viande, de la volaille
ou du poisson.
o Le diagnostic des verrues cutanées est avant tout un diagnostic
clinique. Dans la plupart des cas, il n'y a pas lieu d'effectuer de biopsie
185
ou d'autre examen. Des biopsies peuvent toutefois s'avérer nécessaires
en cas de lésions atypiques ou de lésions ulcéreuses qui pourraient
être confondues avec certaines formes de cancers. Attention aux
verrues ulcérées… Une verrue plantaire siège d'une ulcération
chronique ainsi qu'une verrue péri-unguéale ulcérée ou modifiant
l'ongle doivent faire l'objet d'une biopsie afin d'éliminer une lésion
cancéreuse
186
hémorragiques et les shunts viscéraux. La prévalence varie entre 1/5 000 à 1/8
000. Les signes cliniques habituels sont des épistaxis chroniques et anémiantes,
parfois dès l'enfance, et des télangiectasies cutanéo-muqueuses (de localisations
évocatrices) apparaissant pendant l'âge adulte et augmentant avec l'âge. Les
malformations artério-veineuses (MAV) viscérales sont soit asymptomatiques, soit
entraînent des complications qui donnent une expression très variable à la
maladie : les MAV pulmonaires se déclarent par des abcès cérébraux ou des
accidents ischémiques transitoires, des signes d'hypoxie chronique ou de rupture
hémorragique ; les MAV du système nerveux central peuvent donner des signes
de compression lente ou être hémorragiques ; les MAV hépatiques, longtemps
latentes, ne deviennent cliniquement sévères que dans une petite proportion de
sujets et peuvent se traduire par un hyper débit cardiaque, une hypertension
portale, une hypertension pulmonaire ou par une angiocholite pseudo obstructive
; les MAV digestives, hémorragiques, augmentent avec l'âge et accentuent
l'anémie chronique. La maladie est d'origine génétique et est due principalement
à une mutation d'un des deux gènes ACVRL et ENG, impliqués dans la voie de
signalisation du transforming growth factor (TGF)-bêta. L'homéostasie
angiogénique vasculaire des vaisseaux capillaires est perturbée, entraînant une
néo-vascularisation excessive (télangiectasies et fistules artério-veineuses
successives et évolutives). Dans quelques rares cas, le gène SMAD4 est muté et
entraîne dans ce cas une THH associée à une polypose juvénile (voir ce terme). Le
diagnostic est clinique et repose sur les critères de Curaçao : épistaxis
récidivantes, télangiectasies cutanéo-muqueuses et caractère héréditaire des
signes. Une complication viscérale pulmonaire, hépatique ou neurologique peut
remplacer un signe cardinal. Le test génétique est disponible et permet de
confirmer le diagnostic par identification de la mutation familiale devant des
signes d'appel, y compris viscéraux.Le diagnostic différentiel inclut le syndrome
CREST, l'hypertension pulmonaire artérielle et les télangiectasies héréditaires
bénignes. Le diagnostic prénatal n'est pas conseillé, sauf exception dans la gravité
de la maladie. La transmission est autosomique dominante. La pénétrance est
quasi complète après l'âge de 50 ans.La prise en charge comporte celle de
l'anémie, la prévention et le traitement des épistaxis. La prise en charge des MAV
repose sur leur détection précoce et la possibilité de les occlure, souvent par
radiologie interventionnelle, selon les organes. En cas de maladie hépatique, une
transplantation du foie peut être la seule solution, en attendant la preuve de
l'action et de l'acceptabilité de médicaments antiangiogéniques, anciens comme la
Thalidomide et nouveaux comme les anticorps anti-VEGF (Vascular Endothelial
Growth Factor).En règle générale, les patients ont une espérance de vie normale
mais celle-ci dépend fortement des complications viscérales. Quelques cas de
mortalité pendant la grossesse ont été rapportés chez des patientes non dépistées
pour les fistules artério-veineuses pulmonaires. Orphanet, H Plauchu, Dernière
187
mise à jour : Mai 2010. La maladie de Rendu-Osler : Que doit savoir un
radiologue ? Mis à jour le 03/08/2011 par SFR. Maladie de Rendu-Osler extra-
pulmonaire (chez l'adulte) : du diagnostic au traitement : A Khalil, M Tassart, R
Dorent, X Amiot, C Bachmeyer, MF Carette. L'atteinte vasculaire hépatique dans la
MRO est fréquente. Elle est le plus souvent asymptomatique et peut le rester. La
complication majeure est l'insuffisance cardiaque par hyper débit et l'HTAP. Les
anomalies hépatiques sont dominées par l'hypertrophie de l'artère hépatique, les
télangiectasies, les fistules artério-veineuses (hépato- hépatique ou hépato-portal
ou veino-veineuses porto-hépatique (veine porte – veine hépatique) ; les masses
vasculaires et les hyperplasies nodulaires focales. Les lésions pancréatiques sont
surtout des télangiectasies mais aussi des fistules artério-veineuses. A noter la
fréquence inhabituelle des anévrysmes de l'artère splénique. L'atteinte cérébrale
est primitive (fistules artério-veineuses et télangiectasies corticales) ou secondaire
à une embolie paradoxale (accidents vasculaires ischémiques et abcès cérébraux).
L'atteinte vasculaire médullaire est dominée par les malformations artério-
veineuses. Résumé : L'atteinte sous-diaphragmatique de la MRO est cliniquement
apparente avec l'atteinte du tube digestif (saignement et anémie) ou longtemps
asymptomatique avec l'atteinte des organes pleins (foie, pancréas, rein et rate).
L'atteinte vasculaire hépatique dans la MRO est fréquente, la complication
majeure est l'insuffisance cardiaque par hyper débit suivi par la nécrose biliaire
conduisant à la transplantation hépatique. Les anomalies
hépatiques sont dominées par les télangiectasies (plages de quelque millimètres à
quelques centimètres de prise de contraste précoce au temps artériel
disparaissant au temps tardif de siège préférentiel sous -capsulaire), les fistules
artério-veineuses (artère hépatiques -veine porte, artère hépatique-veine
hépatique) et porto-hépatique (veine porte – veine hépatique), les masses
vasculaires et les hyperplasies nodulaires focales. Un des premiers signes est
l'augmentation du diamètre de l'artère hépatique au-dessus de 6,5 mm. Les
lésions pancréatiques sont surtout des télangiectasies mais on peut aussi observer
des fistules artério-veineuses. A noter la fréquence inhabituelle des anévrysmes
de l'artère splénique. L'atteinte cérébrale dans la MRO est divisée en atteinte
vasculaire primitive (les fistules artério-veineuses et les télangiectasies corticales)
et en atteinte secondaire aux fistules artério- veineuses pulmonaires (embolie
paradoxale: accidents vasculaires ischémiques et les abcès cérébraux) et aux
perturbations hépatiques (hypersignal pallidal). L'atteinte vasculaire médullaire
est dominée par les malformations artério- veineuses.
188
Un titre ≥ 1/40 chez des patients ayant des signes de cholestase peut être
considéré comme significatif. Cette positivité en IFI doit toujours être confirmée
par un test spécifique de reconnaissance d’un ou de plusieurs antigènes
mitochondriaux recombinants qui peut différer selon les laboratoires (ELISA, dot
blot, western blot). Des anticorps anti-nucléaires (AAN) sont présents chez 25% à
70% des patients atteints de CBP. Deux types d’AAN ont une forte
spécificité (> 90%) pour la CBP : 1) AAN avec fluorescence membranaire cerclée
(« rim-like »), dirigés contre les pores nucléaires et correspondants dans 50% des
cas à des anti-gp210 lorsqu’ils sont spécifiquement recherchés par ELISA 2) AAN
avec fluorescence en « gros grains » (« dot blot ») intranucléaires correspondant
à des anti-sp100 dirigés contre les cores nucléaires. Ces AAN ont une faible
sensibilité (≤ 25%) pour le diagnostic de CBP mais peuvent être présents dans près
de 50% des cas de CBP sans AAM. A la différence des AAM, ils pourraient avoir
une valeur pronostique car ils semblent être plus fréquents dans les formes
sévères et évolutives de la maladie. Des anticorps anti-muscle lisse (AML) sont
rarement observés en dehors des cas d’HAI associée (syndrome de
chevauchement). A noter que des AAM sont parfois détectés en l’absence de tout
signe biologique ou histologique de CBP. La séroprévalence des AAM dans la
population générale a été évaluée à 0,5% des donneurs de sang lorsqu’un test
sensible (ELISA) est utilisé. Dans cette situation, il faut rechercher une hépatite
virale C, une autre maladie auto-immune(en particulier HAI, sclérodermie,
syndrome des anti-phospholipides, anémie hémolytique auto-immune), une
dysglobulinémie et une prise de papavérine. Les patients ayant des AAM isolés
sans anomalies des tests enzymatiques hépatiques sont à risque de développer
une CBP et doivent avoir un dosage des PAL une fois par an.
189
cardiaques chroniques (hypertrophie ventriculaire gauche, insuffisance cardiaque,
troubles du rythme…). Enfin, la défaillance des deux organes peut être simultanée
au cours d’une maladie systémique ou métabolique (diabète) correspondant au
type 5. Les études épidémiologiques soulignent la fréquence des syndromes
cardio-rénaux de type 1 et 2 et l’impact particulièrement délétère de l’insuffisance
rénale sur le pronostic à court et moyen terme de l’insuffisance cardiaque. Cette
classification a pour intérêt essentiel de permettre de mieux identifier les patients
et d’aider à la mise en place d’études thérapeutiques. Physiopathologie des
Syndromes Cardio-Rénaux : La physiopathologie des syndromes cardio-rénaux est
de mieux en mieux comprise. La vision classique était une dysfonction systolique
ventriculaire gauche, conduisant à une diminution du flux sanguin rénal. Même si
ce mécanisme a encore un sens en tant que facteur contribuant au syndrome
cardio-rénal, son rôle en tant que composant physiopathologique principal du
syndrome, ou même comme le facteur hémodynamique essentiel sous -jacent, a
été contesté par des découvertes récentes. En termes d’hémodynamique, la place
de la congestion veineuse est de plus en plus retenue, comme le montre
l’augmentation de la pression abdominale. Par ailleurs, la place de mécanismes
neuro-hormonaux est mise en avant en particulier par le biais du système nerveux
autonome, le système rénine-angiotensine-aldostérone, l’arginine vasopressine,
l’adénosine et les médiateurs inflammatoires. Des anomalies de la fonction
endothéliale sont aussi responsables d’une aggravation des lésions, en particulier
par le biais de la diminution des forces de cisaillement. Enfin, l’athérosclérose, la
protéinurie, l’anémie avec des modifications du métabolisme du fer, l’état
nutritionnel et la carence en vitamine D ainsi que des modifications du FGF23
(Facteur de croissance des fibroblastes 23) sont autant de pistes qui permettent
de réfléchir à de nouvelles voies multimodales de prise en charge thérapeutique.
190
réflexes tendineux absents ou diminués. La neuropathie est symétrique et peut
être de nature sensimotrice ou purement motrice. Plus rarement, un
dysfonctionnement des nerfs crâniens et une détresse respiratoire peuvent être
observés. Comme la PIDC, la PDS pourrait être due à une réaction auto-immune,
résultant en une démyélinisation segmentaire pouvant conduire à une perte
axonale concomitante. Le diagnostic repose sur les résultats cliniques et
électrophysiologiques. L'analyse du LCR et les examens histologiques peuvent
permettre de confirmer le diagnostic, mais ne sont pas obligatoires. Quatre
critères diagnostiques permettent d'établir le diagnostic : dysfonction sensorielle
et/ou motrice progressive caractéristique de neuropathies touchant plus d'un
membre avec un (nadir entre 4 et 8 semaines, examens électrophysiologiques
mettant révélant une démyélinisation dans au moins deux nerfs (EMG et étude de
la conduction nerveuse), aucune autre étiologie de neuropathie et pas de rechute
avec un suivi adéquat (en l'absence du dernier critère, une possible
polyradiculonévrite dysimmunitaire subaigüe est diagnostiquée). D'autres critères
de confirmation incluent un taux de protéines élevé dans le LCR et une
démyélinisation segmentaire et multifocale à la biopsie des nerfs (pour les cas de
suspicion clinique) de polyradiculonévrite dysimmunitaire subaigüe où les
examens électrophysiologiques n'ont pu démontrer une démyélinisation). La
dissociation albumino-cytologique dans le LCR est caractéristique et indique
l'implication des racines nerveuses. Dans de rares cas, l'examen du LCR révèle une
pléïocytose lymphocytaire modérée et un taux de gammaglobuline élevé. La
polyradiculonévrite dysimmunitaire subaigüe présente presque les mêmes
manifestations cliniques que la PIDC avec trois exceptions : des antécédents
infectieux plus importants (environ 40% des cas), pas de rechute et un taux de
récupération plus élevé. Le diagnostic différentiel inclut le SGB et parfois quelques
formes de polyneuropathies acquises (gammopathie monoclonale, voir ce terme),
des infections, ou des maladies inflammatoires systémiques ou à médiation
immunitaire, des neuropathies toxiques ou dues à un déficit nutritif).
La plupart des patients répondent au traitement par stéroïdes (prednisone).
Certains cas peuvent nécessiter des immunoglobulines intraveineuses et/ou une
plasmaphérèse. Plus le traitement est précoce, meilleur est le taux de guérison
(total pour 70% des cas et partiel pour 30%, dont certains peuvent évoluer en
PIDC). Quelques rares cas de guérison spontanée ont été rapportés. Orphanet,
J-M VALLAT ; Dernière mise à jour : Décembre 2010
Le syndrome triple A : est une maladie multisystémique très rare caractérisée par
une insuffisance surrénale avec un déficit isolé en glucocorticoïdes, une achalasie,
une alacrymie, une dysfonction autonomique et une neurodégénerescence.
La prévalence est inconnue mais moins de 100 cas ont été rapportés depuis la
première description en 1978.La maladie débute dans la petite enfance ou à l'âge
191
adulte. Quand elle se manifeste dès la petite enfance, l'alacrymie et parfois
l'achalasie en sont les signes indicateurs. Dans l'enfance et à l'adolescence,
l'apparition se caractérise par une achalasie et une insuffisance surrénale. Et à
l'âge adulte, la présentation est majoritairement neurologique avec une atteinte
autonomique et une polyneuropathique. L'alacrymie, quand elle est présente, est
le premier signe clinique et se manifeste dans les premiers mois de vie, mais
l'achalasie du cardia, entraînant une dysphagie, est généralement le premier
symptôme notable menant au diagnostic. L'insuffisance surrénale peut causer une
hypoglycémie et une épilepsie. Les 3 signes cardinaux peuvent ne pas être tous
présents, ou être associés à la dysfonction autonomique et à d'autres
manifestations neurologiques, respectivement à l'origine des dénominations «
syndrome des 2A » et « syndrome des 4A». Les manifestations neurologiques sont
diverses : la dysautonomie résulte en une dyshidrose et une dysfonction digestive,
sexuelle, circulatoire et urinaire ; le syndrome pyramidal et la neuropathie
périphérique entraînent des troubles de la marche et parfois un déficit sensoriel ;
et les déficits bulbaires et faciaux sont responsables de l'insuffisance vélaire, une
amyotrophie de la langue ou une parésie, une dysfonction du muscle orbiculaire
de la bouche et une dysphagie oropharyngée.La maladie est due à des mutations
du gène AAAS (12q13), codant pour la nucléoporine ALADIN. Le diagnostic repose
sur l'examen clinique et le test de la fonction surrénale. Il peut être confirmé par
l'analyse moléculaire.La présence de 2 des 3 signes cliniques (achalasie, alacrymie
ou insuffisance surrénale) étant pathognomique, un autre diagnostic est possible
quand un seul des signes cliniques est observé, par exemple au début de la
maladie. Le diagnostic différentiel inclut aussi d'autres causes d'insuffisance
surrénale, d'achalasie ou d'alacrymie telles que des formes fréquentes
d'hyperplasie congénitale des surrénales (exclues facilement avec le dosage des
précurseurs d'hormones surrénaliennes) et des formes périphériques rares
d'insuffisance surrénalienne congénitale ou d'adréno-leucodystrophie qui peuvent
être associées à des manifestations neurologiques.Le syndrome triple A se
transmet sur un mode autosomique récessif, il y a donc un risque de récurrence
de 25% pour les parents avec un enfant affecté. Le traitement inclut la thérapie de
substitution par hydrocortisone, la dilation oesophagienne ou la myotomie du
sphincter de l'oesophage bas et des gouttes artificielles. Non traité, le syndrome
peut avoir un taux de morbidité élevé et un mauvais pronostic. Un traitement
approprié améliore sensiblement le pronostic.Orpahnet, M Nicolino, Dernière
mise à jour : Avril 2013
192
femmes adultes blanches, entre 40 et 80 ans, mais le syndrome a aussi été décrit
chez les enfants et les adolescents. La dysphagie est généralement indolore et
intermittente ou lentement progressive, limitée aux solides et associée parfois à
une perte de poids. Les symptômes d'anémie (faiblesse, pâleur, fatigue,
tachycardie) peuvent dominer la clinique. D'autres signes sont la glossite, la
chéilite angulaire et koïlonychie. Une splénomégalie et une augmentation du
volume de la thyroïde peuvent être observées. Un des aspects cliniques les plus
importants du syndrome de Plummer-Vinson est son association à des cancers du
tube digestif supérieur. L'étiopathologie du Plummer-Vinson est inconnue. Le
facteur le plus vraisemblablement impliqué est la carence en fer. D'autres facteurs
incluraient la malnutrition, une prédisposition génétique ou un processus
autoimmunitaire. Le syndrome de Plummer-Vinson peut être efficacement traité
par des suppléments de fer et des dilatations oesophagiennes. Dans les cas de
réduction significative du lumen de l'oesophage et d'une dysphagie persistant
malgré les suppléments de fer, l'ablation et la dilatation de la membrane
oesophagienne peuvent s'avérer nécessaires. Les patients doivent être suivis
régulièrement compte tenu du risque de développer un carcinome de l'oesophage
ou du pharynx.Orphanet, G Novacek ; Dernière mise à jour : Septembre 2006
La tache mongoloïde (ou tache mongolique ou tache bleue mongolique) est une
tache de taille variable, de couleur gris-bleu ou gris-marron qui apparaît chez le
nourrisson à la naissance ou plus tard, et disparaît dans le courant de l'enfance.
Elle se situe sur le dos ou les fesses (région lombo-sacrée) et concerne
particulièrement les asiatiques, d'où sa dénomination. Cette lésion est bénigne et
correspond à un nævus pigmentaire (hypermélanose). On a attribué autrefois sa
diffusion à l'expansion des Huns sous Attila, cousins des ancêtres des Mongols (on
retrouve cette "théorie" dans l'expression "tache d'Attila" utilisée encore
aujourd'hui). Elle est effectivement très présente chez les populations asiatiques
actuelles.
193
hypertrophique hypersécretante, la gastrite lymphocytaire ou un cancer infiltrant.
Dans quelques cas, une transmission dominante a été rapportée. L'étiologie est
inconnue, bien que des infections par Helicobacter pilori et des infections par le
cytomégalovirus chez l'enfant aient été rapportées. La rémission spontanée est
rare. Il n'existe aucun traitement établi. Les traitements rapportés comprennent
les anti-cholinergiques, les anti-H2, l'acide traxenamique, les corticoïdes et
l'élimination d'H. pilori. La plupart des rapports font état d'une association avec un
carcinome gastrique dans 10 à 15% des cas. Une gastrectomie totale ou partielle
est généralement réservée aux patients présentant une maladie handicapante et
aux cas chez qui le développement d'un cancer gastrique est craint.Orphanet,
Dernière mise à jour : Janvier 2005.
194
identifiables. Le diagnostic différentiel doit inclure le syndrome de Dubin-Johnson
et le syndrome de Rotor (voir ces termes). Le syndrome est transmis selon le
mode autosomique récessif mais, étant, bénin, le conseil génétique n'est pas
proposé aux familles affectées. La maladie est totalement bénigne et ne nécessite
aucun traitement. Son diagnostic est essentiel pour éviter toutes investigations
inutiles. Des précautions doivent être prises en cas d'administration
d'antimitotiques (comme l'Irinotecan) dont le métabolisme met en jeu la
bilirubine glucuronosyltransférase. Le pronostic est excellent et un suivi médical
n'est pas nécessaire. P Labrune, Orphanet, mise à jour de décembre 2008.
Le syndrome de Sanjad-Sakati (SSS) : est une pathologie très rare caractérisée par
l'association d'une hypoparathyroïdie congénitale, d'un retard statural, d'un
déficit intellectuel, d'une épilepsie, d'une dysmorphie (microcéphalie, anomalies
faciales, oculaires et dentaires) et d'anomalies des extrémités. Sa prévalence est
inconnue. Sa transmission est de type autosomique récessif. Ce syndrome
présente des manifestations similaires à la forme autosomique récessive du
syndrome de Kenny-Caffey (KCS), sans l'ostéosclérose ni les infections récurrentes.
Des analyses de liaisons génétiques ont montré que ces deux pathologies étaient
associées à un haplotype ancestral commun, localisé en 1q42-q43, suggérant
l'existence d'un effet fondateur. De plus, des études récentes ont mis en évidence
que ces deux maladies sont dues à des mutations (délétion, troncation ou
mutation) du gène TBCE (tubulin-specific chaperone E). Ce gène code pour une
protéine chaperonne participant à l'assemblage de la tubuline, protéine du
cytosquelette impliquée dans le trafic cellulaire, la transduction de signaux et la
migration cellulaire. C SEVIN, Orphanet, Dernière mise à jour : Février 2005
195
épisodes récurrents d'urticaire provoqués par une exposition au froid associée à
une fièvre dite de bas grade et des arthralgies.
Signe de Lewis : Détaillée et caractérisée par Sir Thomas Lewis en 1927 dans le
cadre de ses études sur la physiopathogénie des papules qui apparaissent lors
d'une urticaire, la triade de Lewis se manifeste par l'apparition de plusieurs
symptômes spécifiques : une vasodilatation responsable de l'érythème, une
accentuation de la perméabilité vasculaire aboutissant à l'oedème ainsi qu'un
réflexe d'axone conduisant à la dilatation artériolaire avoisinante à l'extension de
l'érythème. Ces signes sont observables concomitamment au frottement de la
surface d'une lésion de la peau.
196
Amylose AL : L’amylose primitive ou amylose AL est le résultat de dépôts
extracellulaires d’immunoglobulines monoclonales (Ig), appelées chaînes légères,
sous forme de fibrilles (principalement isotope lambda) qui se déposent dans les
tissus. La substance amyloïde se présente sous forme de fibres insolubles qui
forment des dépôts au sein d’un ou de plusieurs organes et en altérant
progressivement leur fonctionnement. L’amylose AL est une maladie grave dont
le pronostic est sévère en l’absence de traitement efficace. La présentation
clinique est protéiforme, compte tenu du grand nombre de tissus ou d'organes
pouvant être atteints. Les symptômes les plus fréquents sont l'asthénie et la
dyspnée, qui sont peu spécifiques et peuvent expliquer un retard de diagnostic.
Les organes les plus fréquemment touchés sont les reins, le cœur, le foie et le
système nerveux périphérique. Les manifestations rénales sont les plus
fréquentes et affectent les deux tiers des patients. Elles sont caractérisées par
une protéinurie massive, avec syndrome néphrotique et insuffisance rénale chez
la moitié des patients. L'atteinte cardiaque, présente au moment du diagnostic
chez plus de 50% des patients (conduisant à une cardiopathie restrictive) est la
complication la plus grave et est facteur majeur du pronostic. Le pronostic est
directement fonction de la gravité de l’atteinte cardiaque ; en l’absence de
traitement efficace la médiane de survie est inférieure à 6 mois pour les patients
avec une atteinte cardiaque symptomatique.
197
des premiers éléments du syndrome est très variable, depuis l’enfance
jusqu’à une période tardive de la vie adulte, le plus souvent entre 20 et 40
ans. Les autres composants endocriniens du syndrome peuvent être, un
hypogonadisme périphérique, plus fréquemment ovarien que testiculaire,
et une hypophysite autoimmune, responsable d’une insuffisance
antéhypophysaire dissociée touchant, de façon variable, les secteurs
corticotrope, thyréotrope et somatotrope. Il n’y a pas d’insuffisance
parathyroïdienne. Les manifestations autoimmunes non endocriniennes
sont l’alopécie et la maladie de Biermer, moins souvent que dans le PEA-I,
le vitiligo, la myasthénie, le syndrome de Goujerot-Sjögren, la maladie
rhumatoïde, un syndrome des antiphospholipides primitif, ainsi qu’une
péricardite ou une pleurésie.
o PEA-III : La PEA de type III a été décrite chez des adultes qui ont une
maladie thyroïdienne auto-immune associée à un diabète de type 1, un
vitiligo, une alopécie ou une maladie de Biermer… sans atteinte cortico-
surrénalienne, ni atteinte parathyroïdienne, ni candidose. L’absence
d’atteinte cortico-surrénalienne est donc la seule différence clinique avec
les PEA-II.
o PEA-IV : La PEA de type IV est un syndrome rare associant 2 ou 3
endocrinopa-thies auto-immunes dans une combinaison ne correspondant
ni à une PEA-I, ni à une PEA-II, ni à une PEA-III, à savoir une maladie
d’Addison associée à une ou plusieurs maladies auto-immunes à l’exclusion
des composantes majeures des PEA-I et PEA-II (candidose,
hypoparathyroïdie, thyroïdite et diabète de type 1).
198
déséquilibre à l'aide d'antibiotiques, d'insuline, de corticostéroïdes, de glucose,
de diurétiques, de sérum ou d'autres médicaments, selon les besoins. Plus de 70%
des patients récupèrent, certains complètement, mais des séquelles cérébrales
sont possibles. Encyclopedie Universalis
Stéatose aiguë gravidique : Elle est la seule hépatopathie gravidique pouvant être
responsabled'insuffisance hépatique aiguë quand le diagnostic de SHAG n’est
pasposé, et une interruption de grossesse réalisée précocement. La SHAG est 20
fois plus rare que les manifestations hépatiques de la pré-éclampsie. La lésion
caractéristique de la maladie est une stéatose microvésiculaire des hépatocytes de
la région centro-lobulaire, sans modification de la position centrale du noyau.
L’étiologie de la SHAG est indéterminée, mais un déficit fonctionnel par mutation
d’une enzyme de l'oxydation mitochondriale des acides gras à chaîne longue
(LCHAD) a été rendu responsable d'un certain nombre de cas. De rares cas de
SHAG sévères ont été rapportés après utilisation de substances toxiques pour la
mitochondrie pendant la grossesse (tétracyclines IV, paracétamol, aspirine,
toluène). L’utilisation récente de telles substances doit être recherchée lors de
l’anamnèse de toute patiente suspecte de SHAG. Le début clinique de la maladie
survient le plus souvent après la 28e SA. Il peut être précédé d'une hyperuricémie
et d’une hypertransaminasémie, le plus souvent entre 10 et 25 N,
asymptomatiques pendant plusieurs semaines. Les principaux symptômes
inauguraux sont une polydypsie, souvent supérieure à 3 litres/j, très bien tolérée
et habituellement non signalée spontanément (au moins 50 % des cas), plus
rarement de vagues douleurs abdominales hautes, parfois un prurit (20 % des
cas). À ce stade, nausées et vomissements sont très souvent absents. Le diagnostic
ne repose alors que sur une suspicion clinique. Une hyperuricémie est très
fréquente, tandis que la bilirubinémie, les facteurs de coagulation, la
créatininémie et la leucocytose sont normaux ou à peine altérés. L'échographie
hépatique est habituellement normale. Le diagnostic peut alors être affirmé sur
l’histologie après biopsie hépatique. À ce stade précoce de la maladie, le bien-être
fœtal est normal et l'interruption de la grossesse permet une survie materno-
fœtale de 100 %, au prix d’une prématurité élevée. Toutefois, chez des femmes
pauci, voire asymptomatiques avant 32 SA, et sous surveillance hépatologique et
obstétricale étroite, l’interruption de la grossesse peut être retardée de 2 à 4
semaines tant qu’il n’y a pas de symptômes plus nets (nausées, vomissements), ni
de signes biologiques annonciateurs d’une progression vers l’IHC aiguë. Quand la
grossesse se poursuit en cas de SHAG méconnue ou négligée, la détérioration
clinique et l'aggravation de la fonction hépatique sont inéluctables. En
quelques jours, l’asthénie, l’anorexie, des nausées, des vomissements et l’ictère se
majorent ou apparaissent. L’IHC aiguë est authentifiée par l’ictère, un TP inférieur
à 70 % et une créatininémie supérieure à 90 µmol/L. L'interruption de la grossesse
199
est alors urgente et le pronostic maternel est encore bon. À l’inverse, si la
grossesse n'est pas interrompue très rapidement, l'aggravation de l’IHC aiguë se
poursuit (ascite, encéphalopathie, insuffisance rénale aiguë majorée) et le risque
de décès materno-fœtal devient très élevé. Dans le post-partum des formes
sévères, la réanimation comprend des ocytociques, un remplissage vasculaire
efficace non néphrotoxique, le maintien des facteurs de coagulation supérieur à
60 % de la normale par du plasma frais, la transfusion de culots globulaires et/ou
d’unités plaquettaires, voire d’antithrombine III, en cas d'hé- morragie, et la
prévention et le traitement des surinfections bactériennes par une antibiothérapie
non néphrotoxique. L’IHC aiguë peut continuer de s’aggraver dans le post-partum
et conduire dans des cas exceptionnels à une transplantation hépatique de
sauvetage maternel. La récidive lors d'une grossesse ultérieure est très rare, mais
possible.
200
pronostic à court terme est caractérisé par une excellente récupération clinique
en l'espace de quelques semaines, à condition que les mesures appropriées soient
mises en place durant la phase aiguë de la maladie. L'évolution, bien que
généralement sans heurt, peut être marquée par une rupture du ventricule
gauche, ce qui fait de ce syndrome une cause récemment identifiée de mort
subite. R Anderson, Orphanet, Mise à jour : Juin 2007
201
adénopathies) et des éléments biologiques évocateurs (bi- ou pancytopénie,
altération du bilan hépatique, coagulopathie, augmentation des LDH, de la
ferritine et des triglycérides). Le diagnostic est confirmé par un
examen cytologique ou histologique retrouvant l'hémophagocytose. Ce syndrome
peut être primaire essentiellement chez l'enfant, ou secondaire à diverses
affections, hématologiques, infectieuses ainsi qu'à des maladies auto-immunes
variées. Le pronostic est sombre, avec une mortalité de près de 50 % toutes
causes confondues. Actualités et points forts. Les avancées récentes, grâce
notamment à l'étude génétique des formes héréditaires, ont permis de démontrer
le rôle majeur du lymphocyte T et de certaines cytokines telles que le TNFα dans la
physiopathologie de ce syndrome. Le pronostic des formes primaires de l'enfant a
par ailleurs été transformé ces dernières années par l'allogreffe de moelle,
passant ainsi de 10 % à 66 % de survie à long terme. Perspectives et projets.
Le traitement du SAM secondaire est symptomatique mais dépend aussi de la
pathologie causale (chimiothérapie dans les néoplasies, traitement anti-infectieux
et immunoglobulines polyvalentes dans les infections, traitement
immunosuppresseur dans les maladies auto-immunes). Il reste cependant assez
mal codifié et des études prospectives seraient utiles pour démontrer son
efficacité et en définir les modalités. Les données récentes laissent également
entrevoir de nouvelles options thérapeutiques, ciblant les acteurs -clés de ce
syndrome tels les lymphocytes T et les cytokines impliquées comme le TNFα.
202
la mise en évidence de cristaux de cholestérol soit au fond d’œil (sous l’aspect
d’un petit bouchon blanc caractéristique: plaque de Hollenhorst, 1961), soit sur
une biopsie (cutanée, musculaire, etc.) Le traitement est décevant, les
anticoagulants étant déconseillés. R. Hollenborst, ophtalmologue américain
(1961).
203
des symptômes et de l’éducation thérapeutique du patient. Par exemple, les
patients avec mutations dans le gène GATA2 ont 20 % de risque d’avoir un
lymphœdème primaire congénital et 20 % de risque de présenter une surdité. Par
contre 70 % des patients développeront des condylomes par infection à HPV
(prédisposition génétique aux infections) ou des infections à mycobactéries
atypiques (MONOMAC syndrome). Par ailleurs, 80 à 90 % des patients
présenteront un syndrome myéloprolifératif avec une transformation en leucémie
pour 14 % d’entre eux. Enfin, 1 femme sur 5 environ aura un cancer du sein. Seul
le diagnostic étiologique précis permettra une prise en charge adaptée,
personnalisée. Parfois le lymphœdème que l’on croyait secondaire correspond en
fait à une révélation d’une maladie génétique responsable de lymphœdème
primaire asymptomatique. La réalisation d’une chirurgie va déséquilibrer un état
précaire et révéler la maladie. Par ailleurs, l’étude de gènes responsables de
lymphœdème primaire chez 80 patients avec lymphœdème secondaire du bras
après une chirurgie pour cancer du sein a permis d’identifier 5 % de patients
mutés dans GJC2 à la différence d’un groupe contrôle. L’enquête familiale
rétrospective a identifié systématiquement un apparenté avec lymphœdème
soulignant l’importance de l’interrogatoire familial.
204
ETUDES
Tu veux savoir la difference entre le Maitre et le
Débutant : Le Maitre a échoué plus de fois que le débutant
a essayé.
205
ETUDES
Etude SPRINT : Dans cette étude (New England Journal of Medicine) 9361 patients
avec un risque cardiovasculaire élevé ont été randomisés à des valeurs systoliques
cibles inférieurs soit à 14 soit à 12cmHg. Après une période d’observation médiane de
3.26 ans, il y avait une nette réduction d’un endpoint composé dans le groupe avec
traitement intensif, surtout causé par une réduction d’insuffisance cardiaque (RRR -
38%) de mort cardiovasculaire (-43%) et de mortalité de toute cause (-27%). Il n’y
avait pas d’augmentation de chutes avec blessure sous le traitement intensif. Pour
l’inclusion au moins un des critères suivants était nécessaire : âge ≥ 75 ans,
insuffisance rénale chronique (filtration glomérulaire 20 – 59 ml/min/1.73m2),
infarctus du myocarde, sténose artérielle ≥ 50% ou après intervention artérielle
(coronaires, carotides, artères des membres inférieures), hypertrophie ventriculaire
gauche (ECG ou échographie). Des critères d’exclusion importantes étaient
âge <50 ans, diabète, AVC dans les antécédents, résidence dans une maison de soins.
206
cette étude. Enfin, dans CHARM-Preserved4, le but était d’évaluer l’impact du
candesartan chez des sujets avec dysfonction diastolique (FEVG > 40 % mais classe
fonctionnelle 2-4/4). 3023 sujets ont été inclus et suivis 3 ans. 333 des 1514 sujets
sous candesartan, contre 366 des 1509 sujets sous placebo, ont présenté une issue
primaire (RR 0,89, IC 95 % 0,77-1,03, p = 0,118), même si le traitement diminuait les
hospitalisations pour insuffisance cardiaque de façon significative. Ces études sont
intéressantes sous plusieurs aspects. Dans l’insuffisance cardiaque systolique
symptomatique, l’ajout de candesartan 32 mg/jour au traitement standard semble
diminuer de façon significative la morbidité de l’insuffisance cardiaque, y compris
chez les sujets sous bêta-bloquant (et ce, contrairement aux analyses de sous-groupes
de l’étude Val-HeFT5). Les résultats sont encore plus spectaculaires chez les sujets
sans IECA : on peut dorénavant affirmer que les ARA sont une alternative prouvée
efficace dans le traitement de l’insuffisance cardiaque systolique chez les s ujets
intolérants aux IECA. Dans l’insuffisance cardiaque diastolique par contre, les résultats
sont moins concluants. Les impacts économiques de ces approches seront aussi à
analyser. Reste à savoir comment les experts intégreront ces nouvelles données da ns
l’algorithme du traitement de l’insuffisance cardiaque, compte tenu des nombreuses
études récentes. J Morin, MD, FRCPC, L Lanthier, MD, MSC, FRCPC, Archives 2003,
société québéquoise d’hypertension artérielle.
207
Patients who are unwilling to give informed consent.
Patients who are receiving enzyme replacement therapy other than
Replagal for Fabry Disease
Patients currently enrolled in an ongoing blinded clinical trial in which the
product is considered investigational.
- NUMBER OF SUBJECTS PLANNED AND DURATION OF SUBJECT PARTICIPATION:
There is no predetermined number of patients that must be enrolled into the
outcome survey. Patients who have been diagnosed (biochemically or genetically)
with Fabry disease that consent to participate will be followed for an
undetermined amount of time (i.e., until the sponsor closes the outcome survey
or the patient withdraws consent).
- TREATMENTS ADMINISTERED AND TREATMENT SCHEDULE: Patients consenting
to participate in the outcome survey will either be untreated or treated with
Replagal ERT. It is recommended that patients be followed at increments
determined to be necessary by the treating physician. It is also recommended that
data on all patients be entered into the outcome survey on a bi-annual basis
(every six (6) months). Patients will not be supplied with Replagal at no charge as
a result of participating in the Fabry Outcome Survey (FOS). Patients will receive
Replagal through their participation in ongoing open label clinical trials or
compassionate programs. Additionally, patients may receive commercially
available product.
- SURVEY ASSESSMENT SCHEDULE: It is recommended that patients be followed at
clinically relevant intervals determined by their treating physician. Data collected
is to be entered into the FOS database as soon as possible after physician
assessments.
- SURVEY METHODOLOGY: Observational data will be recorded in the FOS database
based on routine clinical evaluations performed by the treating physician.
- STATISTICAL METHODOLOGY: The statistical analysis of FOS data will be
performed by a bio-statistician designated by Shire HGT and in accordance with
documented company guidelines and standard operating procedures.
- INCLUSION CRITERIA: This registry is open for all patients of all ages, male and
female, with a confirmed diagnosis of Fabry disease.
- EXCLUSION CRITERIA:
- Patients who are unwilling to give informed consent.Patients who are receiving
enzyme replacement therapy other than Replagal for Fabry Disease.
- Patients currently enrolled in an ongoing blinded clinical trial in which the product
is considered investigational.
208
prouvée, angor instable, ou artériopathie périphérique occlusive). Ces patients étaient
âgés de 63 ans en moyenne, et l’effectif comporte 70% d’hommes. L’IMC moyen était
de 30 kg/m2 ; l’HbA1c à 8,07%. On note également que l’étude a été menée par 590
centres, répartis dans 42 pays, mais que les patients européens représentent 41% de
l’effectif. Les patients ont été randomisés en trois groupes, selon des ratios 1 :1 :1
entre l’empagliflozine 10 mg/j, l’empagliflozine 25 mg j, ou un placebo, ajouté à un
traitement optimal. Le critère primaire était un composite associant décès toutes
causes, décès CV, IDM non fatals et AVC non fatals. Le critère secondaire était le
critère primaire plus les hospitalisations pour angor instable. Enfin, le suivi médian a
été de 3,1 ans. Les résultats sont présentés en associant les deux groupes traités par
empagliflozine (10 et 25 mg/j). Le bénéfice de l’empagliflozine sur le critère primaire
et sur les décès cardiovasculaires est cohérent à travers tous les sous-groupes
examinés. Par ailleurs, les deux effets secondaires récemment évoqués avec les
inhibiteurs de SGLT-2, l’acidocétose et les fractures, n’ont pas été observés dans
EMPA-REG. Les infections urinaires, en revanche, sont, comme attendu, plus
fréquentes parmi les sujets traités (6,4% vs. 1% ; p<0,001). A la recherche des
causes du bénéfice : Les auteurs calculent que le traitement de 39 patients Durant 3
ans sauvera une vie. Un résultat qui ouvre certainement un bel avenir à
l’empagliflozine d’une part, et à la recherche sur les mécanismes du bénéfice observé
d’autre part. Un petit effet sur la PA est observé sous empagliflozine (-4/2 mm Hg)
ainsi qu’une perte de poids de l’ordre de 2 kg. Mais ni ces évolutions, ni la faibl e
baisse de l’HbA1c (0,4%) ne rendent compte des résultats de mortalité. Dans les
résultats, rien ne laisse par ailleurs supposer une baisse des évènements liés à
l’athérosclérose. Et a contrario, la réduction des hospitalisations pour insuffisance
cardiaque (RR=0,65) suggère que le bénéfice sur la mortalité CV est à rechercher de ce
côté. Par quel mécanisme ? Il est probable que l’on va se pencher de près sur
l’augmentation de l’excrétion urinaire de glucose, induite par l’inhibiteur de SGLT-2,
en recherchant par exemple des effets osmotiques. L’étude EMPA-REG a été financée
par Boehringer Ingelheim et Eli Lilly. Dans le papier du NEJM, le chapitre consacré aux
méthodes comporte les précisions suivantes : « l’essai a été conçu et supervisé par un
comité comportant des investigateurs académiques et des employés de Boehringer
Ingelheim. Le rôle de Eli Lilly s’est limité au cofinancement de l’essai ».
209
comité lors de sa réunion du 28 juin, n’a été adoptée qu’à une très courte majorité :
12 voix contre 11. Si les panélistes se sont dits « impressionnés » par la
réduction de la mortalité CV et de toutes causes, ils émettent des réserves sur le fait
que ces résultats sont issue d’une seule et unique étude, a fortiori avec une classe
thérapeutique relativement nouvelle sur le marché. D’autres s’interrogent également
sur le mécanisme d’action de la molécule expliquant la réduction de la mortalité. Dans
le document préparatoire mis en ligne par la FDA, les sujets à débattre effectivement
ne manquent pas. Dans EMPA-REG OUTCOME, l’empagliflozine réduit les évènements
majeurs (décès CV, infarctus du myocarde non fatals, AVC non fatals) jusqu’à
atteindre la supériorité par rapport au placebo (RR=0,86 ; IC95% [0,74-0,99] ; p=0,04
pour la supériorité). Mais ce bénéfice est tiré par les décès CV (RR=0,62 ; [0,49-0,77]),
alors que les IDM (RR=0,87 ; [0,70-1,09]) et les AVC (RR=1,24 ; [0,92-1,67]) ne sont pas
significativement réduits par le traitement. De part et d’autre de l’Atlantique, on
s’interroge sur le mécanisme de cette réduction des décès CV sans réduction des IDM
et AVC. Difficulté d’interprétation supplémentaire : comme l’indique la FDA, 124
décès n’ont pas été catégorisés dans l’étude, ce qui représente 27% des décès totaux,
et 40% des décès CV. Ces décès ont été considérés comme décès CV. Comme il s’en
trouve 71 dans le groupe empagliflozine et 53 dans le groupe placebo, cette décision
désavantage a priori l’empagliflozine. Le problème est que si l’on retire ces 124
patients, la puissance statistique s’estompe, et la supériorité de l’empagliflozine sur le
critère primaire disparait (RR=0,90 ; [0,77-1,06]).Pour compliquer encore un peu, si
l’on s’intéresse aux décès CV isolément, la significativité demeure, avec un RR encore
un peu amélioré (RR=0,59 ; [0,44-0,79]). De même pour les décès toutes causes (0,68 ;
[0,57-0,82]). Mais il s’agit là de critères secondaires d’EMPA-REG. Apparemment, les
experts de la FDA ont malgré tout tranché dans le même sens que le comité de
surveillance des données, qui avait interrompu prématurément l’étude au vu des
résultats intermédiaires. Mais les questions restent posées. Et le fond du problème,
sur lequel s’accordent tous les experts européens et américains, est qu’EMPA-REG,
conçue au départ comme étude de sécurité et non d’efficacité, reste à ce jour la seule
étude sur laquelle fonder une décision. Si la FDA entérinait la recommandation de son
comité d’expert, l’empagliflozine deviendrait le premier antidiabétique à se voir
crédité d’un bénéfice sur la mortalité CV (chez les diabétiques à haut risque CV). Mais
il faut espèrer qu’une seconde étude viendra rapidement confirmer EMPA-REG.
Vincent Bargoin, Medscape, 04 Juillet 2016.
210
partie finlandaise de l’étude européenne randomisée multicentrique du dépistage du
cancer de la prostate. Au total, 29 298 hommes ont été divisés en trois groupes en
fonction de leur participation à un, deux ou trois cycles de dépistage, et ont été
appariés à un groupe témoin de 43 151 hommes. Financement : Étude financée par
l’Académie de Finlande et la Société finlandaise du cancer, et par l’hôpital
universitaire de Tampere/ Pirkanmaa. Principaux résultats : 1 514 cas de CP ont été
diagnostiqués dans le groupe dépisté, diagnostiqués au moins 12 mois après leur
dernier dépistage (date de la dernière mesure du PSA ; incidence cumulée, 5,2 %) vs 2
683 cas dans le groupe témoin (6,2 % ; RR, 0,94 ; IC à 95 % : 0,88-1). L’incidence du CP
chez les hommes invités à être dépistés, mais non dépistés, était de 6,3 cas/1 000
années-personnes vs 7,1 cas/1 000 années-personnes pour le groupe témoin. Le
risque de CP après un dépistage était de 11,2 vs 8,1 cas/1 000 années -personnes dans
le groupe témoin ; de 8,9 vs 9,1 cas/1 000 années-personnes pour deux dépistages et
de 4,5 vs 7,9 cas/1 000 années-personnes pour trois dépistages. Une analyse des
cancers de haut grade a montré une réduction de l’incidence uniquement chez les
hommes dépistés deux ou trois fois (2,3 vs 3,2 cas/1 000 années -personnes et 1,5 vs
2,7 cas/1 000 années-personnes, respectivement). Les données pourraient permettre
de préciser le bénéfice et les limites du dépistage pour l’incidence du CP. Pakarainen
T, Raitanen J, Talala K, Taari K, Kujala P, Tammela TL, Auvinen A. Number of
Screening Rounds and Postscreening Prostate Cancer Incidence: Results from the
Finnish Section of the European Randomized Study of Screening for Prostate Cancer
Study. Eur Urol. 2016 Jun 10.
211
la stéatose hépatique non alcoolique, les niveaux les plus élevés de T4 libre (état
d'hyperthyroïdie) allant de pair avec un risque plus faible de NAFLD (OR = 0,42 ; IC95
de 0,28 à 0,63). A l'inverse, les niveaux les plus élevés de TSH (état d'hypothyroïdie)
sont associés à un risque plus élevé de NAFLD (OR = 1,09 ; IC95 de 1,01 à 1,19) et à un
risque accru de NAFLD avec fibrose cliniquement significative (OR = 1,55 ; IC 95 de
1,09 à 2,20). Banoet A et coll. : Thyroid function and the risk of non-alcoholic fatty
liver disease : The Rotterdam Study. J Clin Endocrinol Metab 2016. Publication en ligne
le 7 juin 2016.
212
fonction de l'âge initial a été compris entre 78 985 et 308 378 sujets -années. Après
ajustement selon les covariables les plus significatives, le phénotype coupable a été
associé à un risque élevé de maladie coronarienne à long terme (30 ans), les HRAs
pouvant atteindre des valeurs de l'ordre de 5,0 (IC95 de 1,1 à 21,7). La précocité de la
mise en évidence de ce phénotype a conduit à une augmentation du risque et à
l'accélération de l'athéromatose coronaire dans les deux sexes. Pour ce qui est du
risque global de MCV, les mêmes tendances ont été observées, les HRAs pouvant
atteindre 4,1 (IC95 de 1,2 à 13,4). D'autres définitions du phénotype HCFH ont été
envisagées. Elles ont fait intervenir les antécédents familiaux ou des critères
biologiques différents, plus rigoureux, avec des taux de LDL-C indexés sur l'âge ou
encore la prise en compte d'autres paramètres lipidiques. Dans ces conditions, la
prévalence du phénotype a considérablement diminué, jusqu'à atteindre des valeurs
aussi basses que 0, 2 % à 0,4 %. Ce changement de cap n'a guère affecté le risque de
maladie coronarienne, les HRAs pouvant atteindre 8,0 (IC95 de 1,0 à 61,6). Au sein de
la population générale étatsunienne, il apparaît que le phénotype HCFH, défini par
des taux plasmatiques de LDL-C ≥1,90 g/l, augmente significativement le risque de
maladie coronarienne et de MCV, notamment à long terme. La détection de cette
dyslipidémie souvent méconnue mérite indéniablement d'être encouragée, car elle
constitue un facteur de risque apparemment majeur, accessible à la
pharmacothérapie actuelle. Perak AM et coll : Long-Term Risk of Atherosclerotic
Cardiovascular Disease in US Adults With the Familial Hypercholesterolemia
Phenotype. Circulation 2016 ; 134 : 9-19.
213
de taille > 102 cm pour les hommes, > 88 cm pour les femmes et ratio tour de
taille/taille ≥ 0,53 pour les hommes et ≥ 0,49 pour les femmes) ont également été
évalués. Et des augmentations de prévalence ont été constatées, mais ces paramètres
ne sont pas des facteurs prédictifs de l'existence d'un prédiabète et ne permettent
donc pas de repérer de futurs diabétiques. Au total, si la notion de sujets obèses
métaboliquement sains a très largement été battue en brèche, les sujets non obèses
métaboliquement anormaux existent bel et bien ! Ils sont de plus en plus nombreux
et, hélas, rarement dépistés. Mainous AG III et coll. Prevalence of Prediabetes and
Abdominal ObesityAmongHealthy-WeightAdults: 18-Year Trend. Ann Fam Med
2016; 14: 304-10.
Thymectomie dans la myasthénie : Blalock avait raison…16 Aug 16, JIM, SHARE.
En 1939, Alfred Blalock, le célèbre chirurgien américain qui travaillait alors à
l'Université Vanderbilt, publiait dans les Annals of Surgery le cas d'une jeune
femme atteinte de myasthénie chez qui l'ablation du thymus porteur d'une
tumeur kystique avait permis une rémission de la maladie. Deux ans plus tard le
même Blalock présentait une courte série de patients souffrant de myasthénie
sans thymome dans laquelle la thymectomie avait entraîné une évolution
favorable dans trois cas sur six. A l'époque on en savait très peu sur les fonctions
du thymus, moins encore sur la physiopathologie auto-immune de la myasthénie
et ses relations avec cette glande et le traitement de la maladie se résumait à la
physostigmine dont les effets avaient été révélés au monde par une lettre de
quelques lignes au Lancet en 1934 signée par Mary Walker. Cependant, malgré
leur caractère anecdotique, les publications de Blalock ont conduit à faire de la
thymectomie une pièce essentielle de l'arsenal thérapeutique dirigée contre cette
maladie considérée longtemps comme la seule approche permettant une
rémission durable non spontanée. Un pullover noir, pièce maitresse du protocole :
Mais, bien que largement utilisée depuis plus de 75 ans, l'efficacité et la place
exactes de cette intervention à côté des corticoïdes et des immunosuppresseurs
sont encore débattues faute d'études randomisées si bien que le recours à la
thymectomie dans la myasthénie aurait sensiblement diminué depuis 2000. Pour
combler cette lacune et trancher ce débat, une équipe internationale a initié une
étude multicentrique randomisée d'ampleur inégalée dans cette pathologie rare
(un cas pour 15 à 24 000 habitants). Pour être admis dans l'essai, les patients
devaient avoir entre 18 et 65 ans, souffrir d'une myasthénie généralisée (sans
thymome) de classe II à IV de la Myasthenia Gravis Foundation of America depuis
moins de 5 ans et être porteur à des taux élevés d'anticorps circulants dirigés
contre le récepteur de l'acétylcholine. Cent vingt-six malades répondant à ces
critères ont pu être inclus dans 36 centres entre 2006 et 2012. Ces patients ont
été randomisés entre de la prednisone un jour sur 2 et le même traitement
associé à une thymectomie élargie par voie transternale. Pour respecter l'aveugle
214
(du côté des médecins évaluateurs, les malades étant bien sûr informés du groupe
dans lequel ils avaient été assignés), lors du suivi, après la période postopératoire,
chaque malade devait porter lors de chaque consultation un pullover noir ras du
cou cachant une éventuelle incision transsternale et avaient reçu comme
instruction de ne pas révéler au médecin le groupe auquel il avait été assigné. Ce
simple aveugle particulier a été globalement respecté durant les 9 ans de l'étude
avec seulement, selon le décompte des auteurs, 6 épisodes de lever de
l'aveugle.Une efficacité indiscutable : Les critères de jugement principaux étaient
l'évolution moyenne (pondérée par le temps) sur une durée de 3 ans d'un score
quantitatif de gravité allant de 0 à 39 (Quantitative Myasthenia Gravis ou QMG) et
celle de la dose moyenne nécessaire de prednisone pondérée par le temps sur la
même période de 3 ans. Sur ces deux critères la thymectomie associée à la
prednisone est apparue supérieure à la corticothérapie seule. Le QMG était ains i
de 6,15 dans le groupe thymectomie contre 8,99 avec la corticothérapie seule (p <
0,001) tandis que la dose moyenne de prednisone était de 44 mg un jour sur deux
dans le groupe chirurgie contre 60 mg dans le groupe contrôle (p<0,001). De plus
sur des critères secondaires, la thymectomie a aussi prouvé son efficacité : moins
de recours à l'azathioprine (17 % contre 48 %) et moins d'hospitalisations pour
poussées (9 % contre 37 %). Cette diminution des besoins en corticoïdes et en
azathioprine s'est traduite par une moindre fréquence des effets secondaires liés
aux immunosuppresseurs. Ces résultats favorables ont été constatés dans les 3
sous groupes pré-spécifiés. Bien que l'effet constaté soit relativement modéré,
cette étude, malgré ses limites (simple aveugle notamment), démontre donc pour
la première fois, avec les critères de l'Evidence Based Medicine ‘EBM’, l'intérêt de
la thymectomie associée à la corticothérapie dans ce type de myasthénie en
termes d'efficacité clinique et d'épargne en corticoïdes et en
immunosuppresseurs. Elle rappelle également, que malgré les difficultés
méthodologiques des essais randomisés sont possibles (et souhaitables) en
chirurgie. Il reste encore beaucoup à faire pour prédéterminer les patients qui
tireront le plus de profit de la thymectomie, pour savoir si les techniques de
thymectomie mini-invasives aboutiraient aux mêmes résultats et pour préciser la
place de la chirurgie du thymus à côté des possibilités thérapeutiques offertes
notamment par d'autres médicaments agissant sur l'immunité comme le
micophénolate mofetil ou le rituximab. Wolfe GI et coll: Randomized trial of
thymectomy in myasthenia gravis. N Engl J Med 2016; 375: 511-22.
215
suggère une nouvelle étude, réalisée par une équipe suédoise. Il s'agit d'une étude
de cohorte menée à partir des données des registres nationaux, entre 2006 et
2012, avec un suivi moyen de 5 ans, concernant plus de 187 mille patients de
moins de 75 ans, diabétiques de type 2, sans antécédent cardiovasculaire ni autre
pathologie notable. Les auteurs ont comparé le risque associé à une pression
systolique respectant les actuelles recommandations (< 140 mm Hg) et celui
associé à des niveaux inférieurs de pression systolique.Prendre en compte les
comorbidités : les résultats ne sont pas conformes à ce qui était attendu, puisque
la fameuse courbe en J n'apparaît pas ici. Les patients dont la pression systolique
est la plus basse (110-119 mm Hg) ont en effet un risque significativement
inférieur d'infarctus myocardique non fatal (Hazard Ratio ajusté 0,76 ; intervalle
de confiance à 95 % 0,64 à 0,91), d'infarctus du myocarde (0,85 ; 0,72 à 0,99), de
pathologie cardiovasculaire non fatale (0,82 ; 0,72 à 0,93), de pathologie
cardiovasculaire ,(0,88 ; 0,79 à 0,99) et de coronaropathie non fatale (0,88 ; 0,78 à
0,99), en comparaison avec le groupe de référence (systolique 130-139 mm Hg).
Toutefois, le risque d'insuffisance cardiaque et celui de mortalité toutes causes
suivent quant à eux la fameuse courbe en J. En seconde analyse, il apparaît aussi
que tous les critères comparés suivent « plus ou moins » ce modèle de courbe
quand sont intégrés les patients ayant des antécédents notables. Selon les
auteurs, l'augmentation de la mortalité constatée dans les études
observationnelles (« dans la vraie vie ») avec les seuils les plus bas de la pression
artérielle, dépendrait de la sélection des patients et de la façon dont les
comorbidités sont prises en compte plutôt que du traitement anti-hypertenseur
lui-même. Adamsson Eryd S. et coll. Blood pressure and complications in
individuals with type 2 diabetes and no previous cardiovascular disease: national
population based cohort study. BMJ 2016; 354: i4070.
Quel lien entre diabète de type 2 et cancer colique ? Le diabète de type 2 est
associé à une augmentation du risque de cancer colorectal (CCR) selon de
nombreuses études épidémiologiques dont les résultats ne sont pas cependant
toujours concordants. L'amplitude du risque reste incertaine et ses déterminants
sont imparfaitement connus, qu'il s'agisse, entre autres, de l'âge, de l'ancienneté
du diabète, du sexe, du régime ou encore d'une éventuelle obésité associée. Il
existe aussi une incertitude sur la topographie du CCR, les formes proximales et
distales n'obéissant pas nécessairement aux mêmes facteurs pathogéniques.
C'est certainement sur ce dernier point que les données épidémiologiques sont les
moins nombreuses.Une étude de cohorte prospective de grande envergure
réalisée aux Pays-Bas vient au moins partiellement combler cette lacune. Il s'agit
de la Netherlands Cohort Study on diet and cancer, dans laquelle ont été inclus
120 852 sujets des deux sexes, âgés de 55 à 69 ans en 1986, l'année de début de
l'étude. C'est à ce moment qu'ont été réunies des informations cruciales sur les
216
troubles de la glycorégulation à l'état basal, les facteurs hygiéno-diététiques et les
données anthropométriques au travers de questionnaires remplis par tous les
participants. Le diabète de type 2 a été pris en compte, dès lors que son
diagnostic a été porté après l'âge de 30 ans. Les cas de CCR ont été identifiés à
partir de deux registres nationaux, respectivement le Netherlands cancer registry
and le Dutch pathology registry. Une association significative uniquement chez les
femmes et pour les cancers coliques proximaux. Au cours d'un suivi moyen de
17,3 années, 1 735 CCR ont été diagnostiqués chez les hommes et 1321 chez les
femmes. Le risque relatif, en fait le hazard ratio (HR) spécifique de la localis ation
proximale ou distale des tumeurs en question a été estimé au moyen d'analyses
reposant sur le modèle de Cox appliqué à des comparaisons du type cas -témoins.
A l'état basal, 3,1 % des participants étaient atteints d'un diabète de type 2,
diagnostiqué dans 80 % des cas après l'âge de 50 ans. Les analyses multivariées
effectuées après ajustement en fonction des facteurs de confusion identifiés à
l'état basal ont révélé que le risque de cancer colique proximal était
significativement augmenté en cas de diabète de type 2, mais uniquement chez
les femmes, le HRA correspondant étant en effet estimé à 1,80 (intervalle de
confiance à 95 %, IC, 1,10-2,94).Aucune association significative n'a en revanche
été mise en évidence chez la femme pour ce qui du risque de CCR toutes
localisations confondues, ou encore du cancer colique distal et du cancer du
rectum. Chez les hommes, le diabète de type 2 n'a été associé à aucune
augmentation du risque de CCR, y compris les localisations proximales (HRA = 0,98
; IC, 0,64-1,50). En bref, cette étude de cohorte prospective de grande envergure
qui compte plus de 120 000 participants établit une association significative entre
le diabète de type 2 et le risque de cancer colique proximal uniquement chez les
femmes. L'autre sexe semble échapper à ce risque pour des raisons mystérieuses
sur lesquelles il est bien difficile de se prononcer. L'étude a ses limites
méthodologiques, même si elle est de nature prospective et on ne peut exclure
une faille dans la détection des associations, tant les facteurs de confusion sont
nombreux et pour, certains, difficiles à identifier… Kort S et coll. Diabetes
mellitus type 2 and subsite-specific colorectal cancer risk in men and women:
results from the Netherlands Cohort Study on diet and cancer. Eur J
Gastroenterol Hepatol., 2016; 28: 896-903.
217
l’homme. Ils ont découvert que SBI-477 stimulait la signalisation de l’insuline en
désactivant un facteur de transcription appelé MondoA, ce qui a conduit à une
réduction de l’expression de la protéine interagissant avec la thiorédoxine
(thioredoxin-interacting protein, TXNIP) et de la protéine 4 contenant le domaine
arrestine (arrestin domain-containing 4, ARRDC4), des suppresseurs de la voie de
l’insuline. Les auteurs ont affirmé que la déplétion de MondoA dans les myocytes
reproduisait les effets de SBI-477 sur la captation du glucose et l’accumulation de
lipides dans les myocytes. « Par ailleurs, un analogue de SBI-477 a supprimé
l’expression de TXNIP, réduit les taux de TAG dans les muscles et le foie, amélioré
la signalisation de l’insuline et la tolérance au glucose chez des souris recevant une
alimentation riche en graisses », ont-ils ajouté. Les chercheurs sont arrivés à la
conclusion que les résultats « permettent d’identifier un rôle clé des programmes
ciblés sur MondoA dans le contrôle coordonné de l’équilibre des lipides au sein
des myocytes et la signalisation de l’insuline, ce qui suggère que cette voie
pourrait servir de cible thérapeutique pour l’insulinorésistance et la lipotoxicité ».
Les auteurs prévoient à présent de développer de meilleures molécules pour
inhiber MondoA. Ahn B, et al. MondoA coordinately regulates skeletal myocyte lipid
homeostasis and insulin signaling. J Clin Invest. 2016 Aug 8. pii: 87382. doi:
10.1172/JCI87382. Available from: http://www.jci.org/articles/view/87382. Sanford
Burnham Prebys Medical Discovery Institute. Scientists discover potential avenue to
treating type 2 diabetes at early stages.Newswise. 2016 August 8 [Cited 2016 Augst 10]
Available from: http://www.newswise.com/articles/scientists-discover-potential-avenue-
to-treating-type-2-diabetes-at-early-stages.
218
du traitement. La réponse au traitement était par une diminution d’au moins 30%
de la douleur abdominale et d’au moins 50% des selles molles, durant au moins 2
semaines sur les 4 semaines de suivi. Ces diminutions étaient comparées aux
valeurs basales, avant initiation du traitement. Résultats : 636 patients ont été
randomisés pour recevoir un traitement répété par rifaximine (n=328), à raison de
550 mg, 3 fois par jour durant 2 semaines ou par placebo (n=308).
Significativement plus de patients ont répondu au traitement par rifaximine par
rapport au placebo (respectivement 38,1% vs 31,5%, p=0,03). Le pourcentage de
répondeurs pour les douleurs abdominales a été significativement supérieur dans
le groupe traité par rifaximine vs le groupe placebo (respectivement 50,6% vs
42,2%, p=0,018) mais la différence n’était pas significative entre les deux groupes
en ce qui concerne la réponse sur la consistance des selles (51,8% vs 50,0%,
p=0,42). Des améliorations significatives ont également été observées en ce qui
concerne la prévention des récidives, la réponse durable et la défécation en
urgence. Les taux d’effets indésirables ont été faibles et similaires entre les deux
groupes. Limitations : Cette étude a été sponsorisée par le laboratoire Salix
Pharmaceuticals. À retenir : Cette étude de phase III, a montré que
l’administration répétée de 550 mg de rifaximine durant 2 semaines chez les
patients présentant des symptômeLembo A et al. Repeat treatment with rifaximin
is safe and effective in patients with diarrhea-predominant irritable bowel
syndrome. Published First On Line - Gastroenterology : August 12, 2016. Doi :
http://dx.doi.org/10.1053/j.gastro.2016.08.003.s de SII-D était efficace et bien
tolérée. 22 Aug 16, Univadis Actualités médicales, SHARE.
219
été identifié et 6 075 sujets de référence leur ont été appariés par l'année de
naissance et le sexe. Les données de santé ont été enregistrées jusqu'au
31/12/2012 ; les diagnostics de diabète n'ont été retenus que jusqu'à l'âge de 18
ans. Davantage d'hypothyroïdies et de diabètes de type 1 : Les patients atteints de
MC avaient un risque de diabète augmenté (âge médian de diagnostic 5 ans) :
rapport de risques (RR) de 2,5 (intervalle de confiance à 95 % [IC] 0,94-6,66) mais
le risque ne devenait significatif qu'après 1 an de suivi : RR 3 (IC 1,09-8,25). Le
risque d'hypothyroïdie ultérieure (âge médian de diagnostic 11 ans) était
également accru, indépendamment de la durée du suivi : RR 4,64 (IC 2,88-7,46) et
particulièrement pour les garçons : RR 20 (IC 5,64-70,87), à un moindre degré pour
les filles (RR 3,21 ; IC 1,85-5,57) (P<0,01). Aucune différence de risque par sexe n'a
été enregistré pour le diabète ni selon l'âge du diagnostic de la MC. Le nombre
trop faible d'hyperthyroïdies (n = 6) n'a pas permis d'analyse statistique. En
conclusion, les patients jeunes souffrant de MC ont un risque accru
d'hypothyroïdie et de diabète insulino-dépendant. JIM Actualités médicales, 25
Aug 16.
Canova C et coll.: Celiac disease and risk of autoimmune disorders: a population-
based matched birth cohort study, J Pediatr., 2016; 174: 146-152.
Risque de lymphome chez les sujets traités par anti-TNFα pour polyarthrite
rhumatoïde : Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) ont un risque accru
de lymphome comparativement à la population générale. La communauté
scientifique craint que les anti-TNFα puissent eux-mêmes exacerber ce risque. Or,
l’augmentation du risque de lymphome est induite par l’inflammation, que les anti -
TNF-α cherchent à réduire. Les auteurs de cette publication ont comparé le
risque de lymphome chez des sujets atteints de PR traités par anti-TNFα par rapport à
celui des sujets traités par des thérapies non biologiques, ou disease modifying anti -
rheumatic drugs, plus connus sous l’acronyme DMARDs. Méthodologie : Étude de
cohorte prospective incluant des patients présentant un diagnostic de PR et inscrits au
registre de la British Society for Rheumatology Rheumatoid Arthritis (BSRBR). Ces
patients ont été suivis jusqu’au premier lymphome, jusqu’au décès, ou jusqu’au
30/11/2013. Les taux de lymphome issus des deux groupes (patients traités par anti-
TNFα et patients traités par DMARDs) ont été comparés en utilisant une méthode de
régression de type Cox. Résultats : 11.931 patients traités par anti-TNFα ont été
comparés à 3.367 patients naïfs de traitements biologiques. Durée moyenne de suivi :
8,6 ans pour les anti-TNFα et 6,5 ans pour les DMARDs. 84 lymphomes [IC95% : 70-
109] ont été rapportés dans le groupe de patients traités par anti-TNFα et 30
lymphomes [IC95% :104-220] ont été rapportés dans le groupe de patients traités par
DMARDs. Après ajustement des caractéristiques de base des populations, aucune
différence n’a pu être mise en évidence entre les deux groupes en ce qui concerne la
survenue d’un lymphome au cours du traitement, Hasard ratio (HR)=1,00 [IC95% :
220
0,56-1,80]. Limitations : L’influence cumulative de la polyarthrite rhumatoïde n’a pas
pu être explorée à travers cette analyse. À retenir : Cette étude prospective basée sur
plus de 120.000 patients-années d’exposition aux anti-TNFα ou aux DMARDs n’a pas
mis en évidence de différence de risque de lymphome jusqu’à 8 ans après
l’administration d’anti-TNFα chez des patients atteints de PR. Ces données sont
cohérentes avec d’autres données de la littérature, et laissent supposer que le
principal facteur d’augmentation des lymphomes chez ces sujets serait lié à l’activité
de la maladie elle-même. Une analyse sur le long terme est maintenant nécessaire
afin de confirmer ces données dans le temps. Univadis Actualités médicales, 25 Aug
16
Mercer LK et al. Risk of lymphoma in patients exposed to antitumour necrosis factor
therapy: results from the Britich Society for Rheumatology Biologic Register for
Rheumatoid Arthritis. Ann Rheum Dis. Published Online First 08/08/2016.
221
MEDICAMENTS
222
Médicaments
Fondaparinux : commercialisé par GlaxoSmithKline sous le nom d'Arixtra dans la
plupart des pays, est un médicament anticoagulant. Il s'agit d'un pentasaccharide
composé de cinq unités de sucre, cette séquence de cinq sucres étant dérivée de
la portion de l'héparine qui se lie à l'antithrombine. En se liant à l'antithrombine,
le fondaparinux inhibe le facteur Xa (contrairement au fondaparinux l'héparine de
bas poids moléculaire a en moyenne 15 sucres). Le fondaparinux est administré
quotidiennement par voie sous-cutanée. Il est utilisé pour la prévention de la
thrombose veineuse profonde chez des patients qui subissent une intervention de
chirurgie orthopédique ainsi que pour le traitement de la thrombose veineuse
profonde et de l'embolie pulmonaire. Son utilisation dans le traitement de
l'infarctus du myocarde et de l'angor instable a été évaluée et il est au moins aussi
efficace que l'Enoxaparine, une héparine de bas poids moléculaire dans ces cas.
Par rapport aux héparines (fractionnées ou non), un avantage potentiel du
fondaparinux est que le risque de thrombopénie induite par l'héparine est
substantiellement plus faible. La posologie recommandée de fondaparinux est de
2,5 mg une fois par jour, administrée par injection sous -cutanée. Les indications
sont la prévention de la MVTE (milieu chirurgical, médical), et le traitement de la
thrombose veineuse superficielle spontanée aiguë symptomatique des membres
inférieurs de l’adulte, sans thrombose veineuse profonde associée.
223
L'énoxaparine est injectée par voie sous-cutanée, et non intramusculaire. Dans le
cas d'un IDM avec sus-décalage du segment ST, on préconise une dose
d'énoxaparine injectée par bolus (voie intra-veineuse) relayé pour les doses
suivantes par voie sous-cutanée. La dose recommandée varie selon la personne
traitée et le trouble dont elle est atteinte. Dans quels cas ce médicament est-il
déconseillé ? En cas d’ allergie à l'énoxaparine ou à l'un des ingrédients du
médicament; d’ allergie aux héparines de faible poids moléculaire ou à
l'héparine;d’un saignement actif;d’une anesthésie rachidienne ou épidurale
nécessitant de nombreuses prises d'énoxaparine; d’une thrombocytopénie
présente ou passée induite par l'héparine ou des résultats positifs à une épreuve
de laboratoire évaluant l'agrégation des plaquettes durant un traitement par
l'énoxaparine; d’une réduction de la numération plaquettaire; d’un accident
vasculaire cérébral hémorragique; d’une endocardite infectieuse aiguë ou
subaiguë (infection bactérienne touchant le cœur); d’ un ulcère gastrique ou
duodénal évolutif; de problèmes oculaires imputables au diabète ou à un
saignement; de lésions au cerveau, à la moelle épinière, aux yeux ou aux oreilles
ou en cas d’ interventions chirurgicales de graves désordres de la coagulation du
sang; d'autres troubles ou affections entraînant une augmentation du risque de
saignement; d’une pression artérielle élevée rebelle; d’un trouble rénal ou
hépatique sévères. Les personnes qui ont besoin de doses répétées d'énoxaparine
ne devraient pas recevoir d'anesthésie épidurale ou rachidienne. D'autres agents
peuvent-ils interagir avec ce médicament ? Il pourrait se produire une interaction
entre l'énoxaparine et l'un des agents ci-après : le dextrane; les anti-
inflammatoires non stéroïdiens ou AINS (par ex. l'AAS, l'ibuprofène, le kétorolac);
les anticoagulants oraux (par ex. la warfarine); les antiagrégants plaquettaires (par
ex. la ticlopidine, le clopidogrel, l'eptifibatide); les agents thrombolytiques (par ex.
l'altéplase, la streptokinase, l'urokinase
224
jours dans la prophylaxie de la maladie thromboembolique veineuse a été réalisée
chez 3706 patients à risque thromboembolique veineux considéré comme
modéré, alités pour une affection médicale aiguë depuis 3 jours au plus. Ces
patients âgés de plus de 40 ans présentaient une insuffisance cardiaque (classe
NYHA III ou IV), une insuffisance respiratoire aiguë, une maladie infectieuse ou
rhumatologique aiguë associée à au moins un autre facteur de risque
thromboembolique veineux (âge ≥ 75 ans, cancer, antécédents
thromboemboliques veineux, obésité, varices veineuses, traitement hormonal,
insuffisance cardiaque ou respiratoire chronique, syndrome myéloprolifératif). Les
patients médicaux à haut risque de complication thromboembolique veineuse
(infarctus du myocarde à la phase aiguë, pathologie cardiaque nécessitant un
traitement anticoagulant comme une arythmie ou une pathologie valvulaire,
patients intubés ou ayant fait un accident vasculaire cérébral dans les 3 mois)
n'ont pas été inclus dans l'étude. Le critère principal d'efficacité était l'incidence
des événements thromboemboliques veineux cliniquement significatifs évalués
jusqu'au 21 e jour (+ 3) et définis par la survenue : d'une thrombose veineuse
profonde (TVP) symptomatique, proximale ou distale, confirmée par échographie
Doppler (et phlébographie si nécessaire) ; d'une embolie pulmonaire (EP)
symptomatique fatale ou non fatale, confirmée par scintigraphie de ventilation-
perfusion, angiographie, tomographie, IRM ou autopsie ; d'une TVP proximale
asymptomatique documentée par échographie Doppler (et phlébographie si
nécessaire) ; ou d'un décès subit. L'incidence des événements thromboemboliques
veineux était de 2,77 % (42/1518) dans le groupe daltéparine par rapport à 4,96 %
(73/1473) dans le groupe placebo (différence : - 2,19 ; IC : - 3,57 à - 0,81 ; p =
0,0015), soit une réduction du risque de 45 %. Sur le plan de la tolérance, la
fréquence des hémorragies majeures comme mineures était faible : hémorragies
majeures : 0,49 % (9/1849) dans le groupe daltéparine par rapport à 0,16 %
(3/1833) dans le groupe placebo (RR : 2,98) ; hémorragies mineures : 1,03 %
(19/1849) dans le groupe daltéparine par rapport à 0,55 % (10/1833) dans le
groupe placebo (RR : 1,88 ; IC : 0,88 à 4,04).
225
l’excrétion urinaire de glycosaminoglycanes (héparane sulfate et dermatane
sulfate) et réduction des volumes splénique et hépatique mesurés par
échographie. Un essai international multicentrique en double aveugle contre
placebo a ensuite inclus 45 malades âgés de plus de cinq ans atteints de MPS I. Les
critères primaires d’efficacité étaient la capacité vitale forcée, qui fut
statistiquement améliorée, et le test de marche pendant six minutes lors duquel le
périmètre de marche fut testé avant et après traitement. Pendant la période en
double aveugle de l’essai, le groupe traité par laronidase gagna 19 mètres, alors
que la marche des patients du groupe placebo continua de se dégrader. Après un
an de traitement, la progression du périmètre de marche fut de 41 mètres pour le
groupe traité. Parmi les critères secondaires ou tertiaires analysés , la diminution
de l’excrétion urinaire des glycosaminoglycanes fut confirmée (- 54 % à six mois et
- 65 % à un an) de même qu’une réduction modérée du volume hépatique, une
diminution du nombre d’apnées du sommeil (- six événements par heure à six
mois) et une petite amélioration de la raideur articulaire des épaules. La
laronidase (Aldurazyme®), a obtenu l’autorisation de mise sur le marché aux États -
Unis et en Europe en 2003. Les agences de régulation [Food and Drug
Administration (FDA) et European Medicine Agency (EMA)] ont demandé au
laboratoire d’organiser un registre de surveillance clinique de l’efficacité
thérapeutique au long cours de l’enzymothérapie (MPS I Registry®) et de tester
l’efficacité de la laronidase chez les enfants âgés de moins de cinq ans
précédemment exclus des essais cliniques. En effet, chez les
enfants très jeunes, atteints de maladie de Hurler, l’enzyme ne passe pas la
barrière hémato-méningée et il existe une alternative thérapeutique, la greffe de
moelle osseuse qui, à condition qu’elle soit réalisée très tôt, donne de bons
résultats thérapeutiques mais est accompagnée d’une morbi-mortalité élevée et
pose des problèmes de recrutement des donneurs. À ce jour, la thérapie
enzymatique substitutive est généralement privilégiée au-dessus de deux ans,
tandis que la greffe reste en première intention pour les malades âgés de moins
de deux ans, atteints de la forme sévère de l’affection. Les traitements
symptomatiques améliorent également le pronostic et la qualité de vie des
patients. En Rhumatologie : la kinésithérapie pour
améliorer l’amplitude des mouvements, voire chirurgie orthopédique de
décompression au besoin. Pour la paroi abdominale : cure de hernies, en sachant
qu’elles peuvent réapparaître. Pour le système cardio-vasculaire : un
remplacement valvulaire mitral ou aortique peut être proposé. Pour l’audition :
mise en place de drains transtympaniques, voire d’une prothèse auditive.
Pour la sphère ORL et le tractus respiratoire : amygdalectomie, adénoïdectomie,
kinésithérapie, voire ventilation en pression positive continue.Pour la vision : la
prescription de verres correcteurs, voire greffe de cornée, en sachant toutefois
que les greffons des donneurs finissent généralement par s’opacifier. Pour le
226
système nerveux central : le drainage s’impose en cas d’hydrocéphalie.Pour le
système nerveux périphérique : décompression chirurgicale du nerf médian en
cas de syndrome du canal carpien. Laminectomie en cas de compression
médullaire cervicale. Du fait du rétrécissement de leurs voies aériennes
supérieures, les patients atteints de MPS I sont exposés à des risques majeurs en
cas d’anesthésie, susceptibles de provoquer le décès. Ils devraient donc être
dirigés, pour toute intervention chirurgicale, vers des centres référents.
227
1.5 heure après son administration orale. Sa demi-vie est de l’ordre de 12 heures.
Son élimination est fécale et urinaire. Elle n’a aucune interaction
pharmacocinétique significative avec d’autres antidiabétiques oraux et/ou des
médicaments cardiovasculaires. Sur le plan glycémique, un ensemble d’études
structurées randomisées et contrôlées a mis en relief une grande efficacité, à
moyen et long terme, de l’empagliflozine administrée chez des diabétiques de
type 2 seule ou combinée à d’autres médicaments hypoglycémiants. En
monothérapie, l’empagliflozine aux doses de 10 et 25 mg/j amène, après 24
semaines de traitement, une réduction significative de l’HbA1c, respectivement de
0.74 et de 0.85 %, par rapport au placebo. De plus, dans un sous -groupe de sujets
diabétiques mal équilibrés, elle est plus efficace en termes de diminution de
l’HbA1c que la sitagliptine (Januvia®). En bithérapie, Häring et al. démontrent
également après 24 semaines de suivi une plus grande efficacité de
l’empagliflozine (10 et 25 mg/j) associée à la metformine par rapport à un
placebo. Il est intéressant de mentionner que l’extension temporelle de ces deux
études a permis de retrouver le même bénéfice glycémique après 78 semaines de
traitement. Ridderstrale et al. ont aussi montré, après deux années de suivi,
qu’une bithérapie (metformine – empagliflozine 25 mg) était supérieure en
termes de contrôle glycémique à celle combinant la metformine au glimépiride
(Amarylle®), à la dose de 1 à 4 mg/j. En trithérapie, l’empagliflozine en ajout à
l’association metformine et sulfamides hypoglycémiants réduisait également
davantage l’HbA1c que le placebo. Par ailleurs, un travail récent publié en février
2015 montrait la supériorité d’une trithérapie associant la metformine, la
linagliptine (Trajenta®) et l’empagliflozine par rapport à l’administration de ces
médicaments en mono – ou bithérapie. Enfin, toutes les études ont mis en
évidence sous Jardiance® une diminution des tensions artérielles systolique et
diastolique vs. le placebo ou les comparateurs actifs. Ces observations sont
d’ailleurs en phase avec le travail de Tikkanen et al. qui montraient après 12
semaines de traitement par empagliflozine une réduction significative de la
pression artérielle monitorée pendant 24h par rapport au placebo : sous 10 mg et
25 mg, les tensions artérielles systoliques étaient réduites de 3.34 et 4.16 mmHg
respectivement, et les tensions artérielles diastoliques de 1.36 et 1.72 mmHg. une
perte pondérale significative, de l’ordre de 2.0 à 2.5 kg, a été objectivée par tous
les auteurs sous empagliflozine par rapport au placebo et aux comparateurs actifs
(sitagliptine, glimépiride). L’ajout d’empagliflozine à l’insulinothérapie basale ou
basale-prandiale a également permis une perte de poids du même ordre après
une année de traitement (par rapport à un gain pondéral de 0.34 à 0.70 kg sous
placebo). Les effets secondaires principaux de l’empagliflozine sont ceux décrits
pour les gliflozines en général. Il s’agit essentiellement d’infections urinaires et/ou
génitales.Les infections urinaires concernent essentiellement les femmes (de
l’ordre de 10 à 15% en moyenne). Elles ne surviennent que chez moins de 5% des
228
sujets masculins. Quant aux infections mycotiques génitales, leur fréquence dans
les différentes études se situent entre moins de 1% et 10% des patient(e)s.
Ces infections, urinaires et génitales, sont très modérées et cèdent rapidement à
un traitement conventionnel. Les symptômes liés à la diurèse osmotique et/ou à la
déplétion volémique n’ont été qu’exceptionnellement rapportés (<1%) sous
Jardiance®. Par ailleurs, les hypoglycémies sont rares et attribuées à l’association
aux sulfamides ou à l’insuline. Enfin, dans le champ lipidique, comme pour les
autres gliflozines, une augmentation modeste des taux de HDLcholestérol associée
dans certains cas à une légère augmentation des valeurs de LDL-cholestérol de
l’ordre de 0.15 mmol/l a été rapportée. Place des gliflozines en 2015 dans l’arbre
décisionnel de traitement : Recommandations : L’optimisation glycémique
(HbA1c≤7%) n’est obtenue que chez moins de la moitié des diabétiques de type 2.
Le traitement doit donc encore être intensifié « sur le terrain ». L’empagliflozine
(Jardiance®) est un glucorétique (SGLT-2 inhibiteur) dont l’action sur
l’hyperglycémie (via le rein) est complémentaire à celle d’autres agents
hypoglycémiants. Les résultats démontrent son efficacité en termes de contrôle
glycémique et d’évolution pondérale et tensionnelle. Les gliflozines occupent
aujourd’hui une place à part entière dans la stratégie thérapeutique du diabète de
type 2.
229
parue dans le New England Journal of Médecine. Ce médicament a été autorisé
par l’Agence américaine de réglementation des médicaments et des produits
alimentaires (FDA) contre la diarrhée du voyageur et également dans
l’encéphalopathie hépatique.
230
Quelques Rappels et Calculs
MELD (Model for End stage Liver Disease) : Le score MELD (Model for End-Stage
Liver Disease), ou MELD Score ou MSc, est un système de notation pour évaluer la
gravité d'une maladie chronique du foie. Il a été initialement développé pour
prédire le pronostic vital à trois mois de la chirurgie chez des patients aya nt
bénéficié d'un shunt intra-hépatique par voie transjugulaire. Il utilise les valeurs de
la bilirubine totale sérique, de la créatinine sérique et de l'INR pour prédire la
231
survie. Ce score est également utilisé par le réseau United Network for Organ
Sharing (en) (UNOS) et Eurotransplant pour hiérarchiser la répartition des
transplantations du foie. Il est calculé selon la formule suivante : M E L D = 3, 78 ×
ln (bilirubinemie (mg/dL)) + 11, 2 × ln (INR) + 9, 57 × ln (creatininemie
(mg/dL)) + 6 , 43 . Les remarques suivantes à faire pour ce calcul sont : le score
maximum pour le score de MELD est de 40. Toutes les valeurs supérieures à 40
reçoivent un score de 40 ; si le patient a été dialysé à deux reprises au cours des
7 derniers jours, la valeur de la créatinine sérique utilisée doit être de 4,0 mg·dL-1
; toute valeur inférieure à 1 reçoit la valeur 1 (c'est-à-dire si la bilirubine est à 0,8,
une valeur de 1,0 est utilisée).
232
des cellules tumorales, infectieuses, inflammatoires, du muscle cardiaque et du
cerveau.
233
Cliniquement, elle doit être suspectée devant la triade « douleur, œdème,
cyanose » et son diagnostic confirmé par l’écho-Doppler artério-veineux. Le
traitement n’est pas consensuel mais comporte systématiquement la mise en
place d’une anticoagulation curative ; une prise en charge chirurgicale
endovasculaire veineuse peut se discuter. Il s’agit d’une pathologie rare au
pronostic sombre, qui pourrait cependant être amélioré par un diagnostic plus
précoce.
234
Abréviations
235
Abréviations
- AAA : Anévrysme de l’Aorte Abdominale
- ACJ : Arthrite Chronique Juvénile
- ACTH : Adréno Cortico Trophic Hormone
- AFSSAPS : agence française de sécurité sanitaire des produits de santé
- AIS : Abbreviated Injury Scale
- ALADIN : ALacrima Achalasia aDrenal Insufficiency
- AMM : autorisation de mises sur le marché
- ANCA : Anti-Neutrophil Cytoplasmatic Antibodies pour Anticorps anti-noyau du
polynucléaire neutrophile
- ANSM : Agence Nationale pour la Sécurité du Médicament en France
- APS2 : Autoimmune polyendocrine syndrome type 2
- AOMI : Artériopathie Oblitérante des Membres Inférieurs
- ARN m : Acide Ribonucléique messager
- ARV : Anti-Rétro-Viraux
- ASIA : Anévrysme du Septum Inter Auriculaire
- BILAG : British Isles Lupus Assessment Group
- BMP : Bone morphogenic protein
- BMR2 : Recepteurs des BMP
- BNP : Brain Natriuretic Protein
- BPI : Bactericidal Permeability Increasing
- BSRBR : British Society for Rheumatology Rheumatoid Arthritis
- CANDLE : Chronic Atypical Neutrophilic Dermatosis With Lipodystrophy and
Elevated Temperature
- CAP : Controlled Attenuation Parameter
- CC : Carotide Commune
- CG : Cockcroff et Gaullt
- CHARM : Candesartan in Heart Failure : Assessment of Reduction in Mortality
and Morbidity
- CI : Carotide Interne
236
- CIA : Communication Inter-auriculaire
- CINCA : chronique, infantile, neurologique, cutané, articulaire)
- CKD-EPI : Chronic Kidney Disease - Epidemiology Collaboration
- CLL : Chaînes Légères Libres
- CMV : CytoMégalo Virus
- CNGOF : College National des Gynéco-Obstétriciens Français
- CNO : Chronic Non-Bacterial Osteomyelitis
- CPK : Créatinine Pyruvate Kinase
- CRP : Protein C Reactive
- CYC : Cyclophosphamide
- DFG : Débit de Filtration Glomérulaire
- DIRA : Deficiency of the interleukin-1 receptor antagonist
- DTC : Echo-Döppler transcrânien
- DCL : Démence à Corps de Lewy
- EBM : Evidence Base Medecine
- ECG : Electrocardiogramme
- ECST : European Carotid Surgery Trial
- EGPA : Eosinophilic granulomatosis with polyangiitis pour granulomatose
eosinophilique avec polyangéite
- EMA : European Medicine Agency
- EMG : Electromyogramme
- EP : Echanges Plasmatiques
- Epo : Erythropoétine
- ETT : Echocardiographie Transthoracique
- ETO : Echocardiographie Transœsophagienne
- EULAR : European League Against Rheumatism
- FA : fibrillation atriale
- FDA : Food and Drug Administration
18
- FDG : Fluorodéoglucose
- FGF23 : Facteur de croissance des fibroblastes 23
- FAN : facteurs antinucléaires
- FES : Fraction d’Ejection Systolique
237
- FID : fosse iliaque droite
- FOP : Foramen Ovale Perméable
- FOS : Fabry Outcome Survey
- FR : Facteur Rhumatoïde
- FFS : Five Factors Score
- FEVG : Fraction d’Ejection du Ventricule Gauche
- GGT : Gamma Glutamyl-Transpeptidase
- GH : Growth Hormone
- GM-CSF : granulocyte macrophage-colony stimulating factor ;
- G-CSF : granulocyte-colony stimulating factor ;
- GNRP : Glomérulo-Néphrite Rapidement Progressive
- HAA : hépatite Aigue Alcoolique
- HAS : Haute Autorité de Santé
- HCG : Hormones
- HDL : Hight Density Lipoproteins
- HELLP Syndrome : Hémolyse (H), Elévation des enzymes hépatiques EL
=elevated liver enzymes, Thrombopénie (LP = low platelet count)
- HHV-6 : Human Herpesvirus 6
- HIEAD : Hyper-IgE Autosomique Dominant
- HNE : Hidradénite Neutrophilique Eccrine
- HPV : Human Papillomavirus
- HRP : Hématome rétro placentaire
- HSCF : Hématome Sous-Capsulaire du Foie
- HTA : Hypertension Artérielle
- H.T.P : Hypertension Pulmonaire
- HTAP : Hypertension Artérielle Pulmonaire
- HVB : HépatiteVirale B
- HVC : HépatiteVirale C
- IC : index de Confiance
- IDM : Infarctus du Myocarde
- INF : interféron.
- IFI : Immuno-Fluorescene Indirecte
238
- IG : Index Glycémique
- IGF-1 insulin-like growth factor-1 (littéralement, facteur de croissance 1
ressemblant à l'insuline), encore appelée somatomédine C
- Ig : Immunoglobuline
- IL1 : Interleukine 1
- IMC : Indice de Masse Corporelle
- IMID : Immune Mediated Inflammatory Diseases
- INR : International Normalized Ratio
- IP : Inter Phalangienne
- IPD : Inter Phalangienne Distale
- IRA : Insuffisance Rénale Aigue
- IRC : Insuffisance Rénale Chronique
- IRM : Imagerie par Résonance Magnétique
- IRNS : Inhibiteurs de la Recapture de la Noradrénaline et de la Sérotonine
- IS : immunosuppresseurs
- LAMP : Lysosomal-associated membrane protein
- LCDD : Light Chain Deposition Disease
- LCHAD : Long-chain 3-hydroxyacyl-CoA dehydrogenase
- LDH : Lactate Deshydrogénase
- LDL : Low Density Lipoproteins
- LHCDD : Light Hight Chain Deposition Disease
- LLC : Leucémie Lymphoïde Chronique
- LCR : Liquide Céphalo-Rachidien
- MADSAM: Multifocal Acquired Demyelinating Sensory And Motor Neuropathy
- MAR : Malformations ano-rectales
- MASS : Mitral Aortic Skin ans Skeletal disordrers
- MAV : malformations artério-veineuses
- MCP : Méta-Carpo-Phalangienne
- MCP1 : Monocyte Chimoattractant Protein 1
- MDRD : Modification of diet in renal disease
- ME : Microscopie Electronique
- MEDEX : Melphalan-Dexaméthasone
239
- MELD : Model for End stage Liver Disease
- MFS : Maladie de Marfan Systémique
- MI : Myosie à Inclusions
- MK : Mévalonate Kinase
- MLCP : Maladie de Legg-Calvé-Perthes
- MNAI : Myosites nécrosantes auto-immunes
- MONW : Metabolically Obese Normal-Weight
- MPO : MyéloPérOxydase
- MSA : Méningocèle Sacré Antérieur
- MTP : Méta-Tarso-Phalangienne
- MVTE : Maladie Veineuse Thrombo-embolique
- NAFLD : Non Alcoholic Fatty Liver Diseases
- NASCET : North American Symptomatic Carotid Endarterectomy Trial
- NIH : National Institutes of Health
- NOMID : Neonatal onset multisystem inflammatory disease
- OCMR : Ostéite Chronique Multifocale Récurrent
- OCT : Ornithine-Carbamyl- Transférase
- ORL : Oto-Rhi no-Laryngologie
- PA : Pseudo-Anévrisme
- PAD : Pression Artérielle Diastolique
- PAM : PolyAngeite Microscopique
- PAN : Périartérite noueuse
- PGA : Physician’s Global Assessment
- PAPA : Arthrite Pyogène, Pyodermite gangréneuse et Acné.
- PAS : Pression Artérielle Systolique
- PEAI : Poly-Endocrinopathies Auto-Immunes
- PET-scan : Positron Emission Tomography
- PFAPA: Periodic fever, Aphtous stomatitis, Pharyngitis and Adenitis syndrome.
- PG : Pyoderma gangrenusum
- PR : polyarthrite rhumatoïde
- PR3 : serine Protéinase 3
- PRNC : Polyradiculonevrite Chronique
240
- PSC : Pustulose Sous-Cornée
- PTH : Parathyroid Hormon
- PVS : Pic de vitesse systolique
- QMG : Quantitative Myasthenia Gravis
- RR : Risque Relatif
- RM : Rétrécissemnt Mitral
- RTU : Recommandations Temporaires d’Utilisation
- RVM : Etude de la réserve vasomotrice (RVM)
- SAA : Sérum Amyloïde A
- SADAM : Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l'Appareil Mandicateur
- SAM : Syndrome d ’Activation Macrophagique
- SAOS : Syndrome Apnée Obstructif du Sommeil
- SAPHO : Synovite, Acné, Pustulose palmo-plantaire, Hyperostose, Ostéite
- SAPL : Syndrome des Anti-Phospho-Lipides
- SCOpE SCORE : SCleroderma mOrtality p Eustar SCORE
- SED : Syndrome d'Ehlers-Danlos
- SHAG : Stéatose Hépatique Aiguë Gravidique
- SII-D : Syndrome de l’intestin irritable avec prédominace de diarrhées
- (Score) SELENA-SLEDAI : Safety of Estrogenes in Lupus Erythematosus :
National Assessment Version of the Systemic Lupus Erythematosus Disease
Activity Index
- SFAF : Syndrome familial auto-inflammatoire au froid.
- SLEDAI : Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index
- SMLE : Syndrome Myasthénique de Lambert Eaton
- SPAC : Syndromes périodiques liés à la cryopyrine;
- SOID : Syndrome d’obstruction intestinale distale
- SOPK : Syndrome des Ovaires Polykystiques
- SRI : Systemic Lupus Erythematosus Responder Index
- TCA : Temps de Céphaline Activé
- TEP : Tomographie par Emission de Positon
- TGFß : Transforming Growth Factor Beta
- THH : Télangiectasie hémorrag ique héréditaire
241
- TNFα : Tumor Necrosis Factorα
- TP : Taux de Prothrombine
- TRAPS : Tumor necrosis factor-Receptor-Associated Periodic Syndrome
- TSA : Tronc Supra Aortique
- TSH : Thyreo Stimuline Hormon
- TTM 6mn : Test de Marche de 06 mn
- TVP : Thrombose Veineuse Profonde
- UNOS : United Network for Organ Sharing
- VCI : Veine Cave Inférieure
- VCN : Vitesse de Conduction Nerveuse
- VCS : Veine Cave Supérieure
- VG : Ventricule Gauche
- VTD : Vitesse en fin de diastole
242
Synonymes
C E QUE LES HOMMES VEULENT EN FAIT , CE N’ EST PAS LA
CONNAISSANCE, C ’ EST LA CERTITUDE . B ERTRAND R USSEL
243
Synonymes
Syndrome de Klippel-Trenaunay
Syndrome de Klippel-Trenaunay-Weber
Angiodysplasie ostéodystrophique
Naevus variqueux ostéohypertrophique
Angiodysplasie ostéodystrophique de Klippel-Trénaunay
Maladie de Takayasu
Maladie des femmes sans pouls
Aorto-artérite non spécifique
Syndrome de l’arc aortique
Maladie de Wilson
Dégénérescence hépato-lenticulaire.
Maladie de Rendu-Osler
Maladie de Rendu-Osler-Weber
Télangiectasie hémorragique héréditaire
244
Maladie de Susac
SECRIT Syndrome : Small Infarctions of Cochlear, Retinal and Encephalic
Tissue
RED-M Syndrome : Retinopathy, encephalopathy, deafness associated
microangio - souvent associée à d’autres manifestations cliniques …
Maladie de Fabry
Angio-keratoma Corporis Diffusum
Angiokératome diffus de Fabry
Angiokératose diffuse de Fabry
Angiokératose diffuse universelle
Déficit en alpha-galactosidase A
Maladie d'Anderson-Fabry
Sphingolipidose héréditaire de Fabry
Thésaurismose lipoïdique héréditaire
Syndrome d’Allgrove
Syndrome triple A : Achalasie, Alacramie, insuffisance surrénale (Adrenal
insuffisiency)
Syndrome AAA
Syndrome d'achalasie-addisonisme-alacrymie
Syndrome des 2A
Syndrome des 3A
Syndrome des 4A
Syndrome de Plummer-Vinson
Syndrome de Paterson-Kelly
Dysphagie sidéropénique
245
Syndrome de Kartagener
Syndrome de Siewert
Dextrocardie-bronchiectasie-sinusite
Syndrome d'immotilité ciliaire type Kartagener
Maladie de Ménétrier
Gastrite hypertrophique avec hypoprotéinémie
Gastrite hypertrophique avec perte de protéines
Gastrite hypertrophique géante
Maladie de Gilbert
Cholémie familiale
Hyperbilirubinémie type 1
Syndrome de Wolfram
DMOAD : diabetes insipidus, diabetes mellitus, optic atrophy, and
deafness
Maladie de Verneuil
Hidrosadénite
Acné apocrine
Maladie de Velpeau
La maladie de Castleman
Hyperplasie ganglionnaire angiofolliculaire
Hyperplasie lymphoïde angiofolliculaire
Pseudotumeur de Castleman
Syndrome de Buckley.
Syndrome de Job
Syndrome de Job-Buckley
Syndrome Hyper-Ige autosomique dominant (HIEAD)
247
Quelques triades cliniques
Winston Churchill
248
Liste des triades
associated microangiopathy)
Triade de Virshow
Triade de Charcot
Triade de Menard
Triade de Whipple
Triade de Caroli
Triade de Saint
Triade de Feissinger-Leroy-Reiter
Triade de Trousseau
Triade de Galliard
Triade de Hutchinson
Triade de Gayet-Wernické
249
Triade de Korsakoff
Triade de Carney
Triade de Currarino
intracranienne)
Triade d ’Anthonisen
Triade Parkinsonnienne
Triade de Menière
Triade de Diamond
Triade de Fontan
Triade de Durozier
Triade de Lewis
Trilogie de Fallot
Triade de Gurd
Triade de Dieulafoy
250
Triade de la pellagre ou « syndrome de 3 D »
Triade de Gregg
Triade de Sneddon
Triade de Rigler
Triade de Gyon
Triade de la méningite
Triade acnéique
251
Triade d’une méningococcémie chronique
252
Quelques triades cliniques
253
après ingestion de sucres associée à des troubles neuro-psychiatriques confirme le
diagnostic d’insulinome
Triade de Trousseau : associant une abolition des vibrations vocales, une matité et
une abolition du murmure vésiculaire.
254
Triade de Beck pour la tamponnade péricardique: bruits du cœur assourdis, ont
augmenté de distension jugulaire (JVD) et de l’hypotension.
soi), le monde /l'entourage (ex. le monde est injuste), et l'avenir (ex. avenir sans espoir).
Triade de Carney : est une maladie non héréditaire caractérisée par la présence de
tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST, tumeurs mésenchymateuses
intra-murales des voies gastro-intestinales affectant les cellules de la crête neurale
ou les neurones), de chondromes pulmonaires et de paragangliomes extra-
surrénaliens.
Triade de Currarino : est une maladie congénitale rare caractérisée par la triade
de malformations ano-rectales (MAR, généralement une sténose anale), masse
pré-sacrée (généralement un méningocèle sacré antérieur (MSA) ou un tératome)
et anomalies sacrées (i.e. agénésie partielle ou totale du sacrum et du coccyx, ou
déformation des vertèbres sacrées).
255
Triade de la sportive ou de la femme athléte : est définie par une aménorrhée,
des troubles du comportement alimentaire et une déminéralisation des os chez
les femmes pratiquant une activité sportive importante.
Triade de Van der Hoeve et de Kleyn : Fragilité osseuse, surdité et sclères bleues
256
- Vomissements : faciles en jet à l’acmé des céphalées qu’ils calment
d’ailleurs.
- Troubles visuels : baisse de l’acuité visuelle uni ou bilatérale avec
généralement oedème papillaire au fond de l’œil (stase ou atrophie
optique) il ne faut pas attendre ce stade pour apporter le diagnostique.
257
Triade caractérisant le syndrome de Budd-Chiari : douleur abdominale,
hépatomégalie et ascite.
258
- Malformations oculaires : il s'agit essentiellement d'une cataracte uni ou
bilatérale, d'une microphtalmie, d'une rétinopathie, d'un glaucome ou
d'opacités cornéennes.
- Retard mental.
259
Triade clinique de la maladie de Rendu-Osler : épistaxis recidivantes,
télangiectasies cutanéo-muqueuses et télangiéctasies viscérales (dans un contexte
d’hérédité autosomique dominante).
260
Triade (ou syndrome) de MAJEED : affection auto-inflammatoire caractérisée par
la triade : ostéite récurrente multifocale, dysérythropoïèse, dermatose
neutrophilique de type Sweet.
261
ICONOGRAPHIE
La chute n’est pas un échec. L’échec, c’est de rester la ou on est
tombé
Tache mongoloide
NETose et Athérosclérose
262
ICONOGRAPHIE
NASH : risque évolutif hépatique . Cohen et al. Science 2011
Figure 1 et Figure 2
Figure 1 : Opacification de la cornée chez un malade atteint de MPS I. Source : www.lysomed.be/patient/mps1
Figure 2 : Déformation des doigts en « griffe » chez un enfant atteint de MPS type I.
263
A Mongolian spot, visible on the lower back of a six-month-old Taiwanese baby girl.
15
NETose et athérosclérose
Lumière
Instabilité
de la plaque
TRAIL Protéases
Les NET ciblent la réponse TLR4
interféron de type I (MMP, MPO)
Interféron de type I ROS
TNFα
IL-12
NET
Mur vasculaire
production de l’IFN
Activation des macrophages, neutrophiles et lymphocytes en réponse à l’IFN
D’après Barbarroja N et al., abstr. OP0310, actualisé
Proverbe grec
265
Tableaux
Maladies associées au pyoderma gangrenosum.
266
Maladies associées au pyoderma gangrenosum.
Maladies hépato-gastro-intestinales
- Rectocolite hémorragique
- Maladie de Crohn
- Hépatite chronique active
- Cirrhose biliaire primitive
- Cholangite sclérosante
- Cancer du côlon, tumeur carcinoïde, diverticulose, gastrite, ulcère s gastroduodénaux, polypes
intestinaux...
Maladies rhumatismales
- Polyarthrite progressive chronique séronégative
- Colitis arthritis
- Polyarthrite rhymatoïde
- Spondylarthrite ankylosante
- Arthralgies ou polyarthralgies transitoires, rhumatisme axial et/ou périphérique
Maladies hématologiques
- Gammapathies monoclonales idiopathiques (IgA++, IgG, IgM)
- Syndromes myéloprolifératifs chroniques (leucémies, maladie de Vaquez, splénomégalie
myéloïde, thrombocytémie essentielle)
- Leucémies aiguës (myéloïdes, lymphoblastiques, à tricholeucocytes, lymphoïdes)
- Syndromes myélodysplasiques, myélomes, maladie de Waldenström, lymphomes,
hypogammaglobulinémies congénitales ou acquises, maladie de Biermer, syndrome de la
coagulation intravasculaire disséminée, hémoglobinurie paroxystique nocturne, anémie de
Fanconi, afibrinogénémies...
267
Médicaments décrits comme ayant induit un pyoderma gangrenosum.
- GM-CSF
- G-CSF
- EPO
- Isotrétinoïne
- IFNa-2b
- Propylthiouracile
- Associations de médicaments :
- Azathioprine + prednisone
- Méthotrexate + prednisone
- G-csf + aclarubicine + cytosine arabinoside
- Gm-csf : granulocyte macrophage-colony
268
Critères diagnostiques de pyoderma gangrenosum d’après Von den Driesch.
Critères majeurs
typiques
Critères mineurs
critères mineurs.
269
Classification des Histiocytoses
- Maladie de Letterer-Siwe
- Granulome à éosinophiles solitaire des os
- Syndrome de Hand-Schüller-Christian
- Maladie de Hashimoto-Pritzker
- Xanthogranulome juvénile
- Histiocytome éruptif généralisé
- Histiocytose céphalique bénigne
- Xanthomes papuleux
- Xanthoma disseminatum
- Réticulo-histiocytose multicentrique
- Maladie d’Erdheim-Chester
- Hamartome dendrocytique dermique
- Leucémies monocytaires
- Histiocytose maligne
- “Lymphome histiocytaire vrai“
270
271
Eléments de classification des
myopathies inflammatoires
Auto-anticorps
Auto-anticorps spécifiques des myosites
• Anti-synthétases:
Syndrome des anti-synthétases: polyarthrite, Raynaud, signes cutanés,
pneumopathie interstitielle, myosite
Anti-Jo1 (Muscle), anti-PL7 et anti-PL12 (ILD), anti-KS, anti-OJ, anti-EJ
En commun:
- Caractère aigu, évolution rapide, déficit musculaire sévère, atteinte cardiaque et
troubles de la déglutition fréquents
- CPK très élevées
- Nécrose / régénération sans inflammation
- Résistance aux corticoïdes, combinaison immunosuppresseurs et IVIG
Formes paranéoplasiques si pas d’Auto-Ac
• Dermatomyosites
Anti-Mi2 : pas de cancer, bonne réponse au traitement
Anti-MDA-5 : DM amyopathique, lésions cutanées nécrotiques et pulmonaires
sévères, 46 % de mortalité à 6 mois
Anti-TIF1γ: DM nécrosante et très associée au cancer
Anti-SAE: DM et dysphagie++
Anti-NXP-2: JDM et calcinose
272
Critères diagnostiques des myosites à
inclusions, Griggs et al. Ann Neurol 1995;38:705-13
Clinique
• Début insidieux (>6 mois), patients > 30 ans (> 50 ans en pratique)
• Début proximal et distal, asymétrique avec au moins une des atteintes
suivantes:
- Fléchisseurs des doigts
- Fléchisseurs des poignets (déficit > extenseurs des poignets)
- Quadriceps
Examens complémentaires
D. Critères histologiques:
o Infiltrat inflammatoire endomysial et périnécrotique (Ly T CD8+ et
macrophages)
o Fibres envahies
o Présence de vacuoles bordées contenant:
- Dépots amyloides
- Tubulofilaments en ME
Diagnostic
- MI certaine si tous les critères histologiques
- MI possible si tous les critères cliniques et infiltrat inflammatoire
273
Classification Fonctionnelle OMS de L’HTAP
Nomenclature et classification fonctionnelle des hypertensions
pulmonaires (OMS 1998).
Classe I
Classe II
Classe III
– Patients souffrant d’hypertension pulmonaire, très limités dans leur activité physique.
Ces patients ne sont pas gênés au repos. Les activités physiques mêmes légères induisent
une dyspnée ou une fatigue excessive, des douleurs thoraciques ou des sensations
lipothymiques.
Classe IV
274
Score fonctionnel de la myasthénie (maximum =
100)
· Paralysie oculomotrice
Aucune 10 pts
Ptosis isolé 5 pts
Ophtalmoplégie 0 pt
· Occlusion palpébrale
Normale 10 pts
Diminuée 7 pts
Incomplète avec recouvrement cornéen 5 pts
Incomplète sans recouvrement cornéen 0 pt
· Mastication
Normale 10 pts
Faible 5 pts
Nulle 0 pt
· Déglutition
Normale 10 pts
Difficile 5 pts
Fausse route 0 pt
· Phonation
Normale 10 pts
Nasonnée 5 pts
Impossible 0 pt
275
276
Contre-indications Médicamenteuses dans la Myasthénie
Cas particuliers
- Allopurinol potentialise l’effet de l’azathioprine : il faut réduire la dose des 2/3
- Injection d’iode pour examen radiologique de contraste peut induire une
décompensation aigüe ; elle est déconseillée en cas de poussée
- Vaccinations : retentissement sur la myasthénie mal documenté. La
vaccination contre la poliomyélite, le tétanos et la grippe n’entraînent pas
d’aggravation lorsque la myasthénie est bien contrôlée. Les vaccins vivants
(par exemple polio buccal) sont formellement contre-indiqués chez les
patients sous corticoïdes ou immunosuppresseurs
- Iinterféron alpha peut aggraver voire induire une myasthénie
- Utilisation de patch de nicotine pour le sevrage de l’intoxication tabagique
peut aggraver la myasthénie
- Pour les curarisants, l’usage de molécules non dépolarisantes de dégradation
rapide, comme l’atracurium, est possible
277
Conduite à tenir devant une
myasthénie
278
279
Neuropathies dysimmunitaires
chroniques
Neuropathies dysimmunitaires
280
Echelle de Rankin modifiée (Estimation de déficit, de l’incapacité,
du handicap au cours des polyradiculonevrites)
0 : Pas de symptômes
4 : Incapacité à marcher sans aide, bsesoin d’une aide pour les toilettes
281
ATTITUDE THERAPEUTIQUE CONSENSUELLE POUR LE TRAITEMENT DE L’AMYLOSE AL
Stades Mayo : Stade I : Nt proBNP et Troponine normaux Stade II : Nt pro BNP ou Troponine
augmenté Stade III : Nt pro BNP et Troponine augmentés
Seuil de decision : NT pro BNP : 332ng/L ; BNP : 100ng/L Troponines cTnT : 0.035 μg/L ; hs cTnT :
0.070 μg/L ; cTnT : 0.1 μg/L
Protocoles:
M-Dex : Cycles de 28 jours Melphalan 10 mg/m2/j de J1 à J4 per os (en l’absence d’insuffisance
rénale) + Dexaméthasone 40 mg/j de J1 à J4 per os. (dose de melphalan à adapter en fonction de
la numération à J14)
BMDex : Cycles de 35 jours Velcade 1.3mg/m2 SC J1, J8, J15 et J22 + Melphalan per os 10
mg/m2/j de J1 à J4 (en l’absence d’insuffisance rénale)+ Dexaméthasone 40 mg per os J1 à J4.
VCD : Cycles de 28 à 35 jours suivant la tolérance Velcade 1.3mg/m2 SC J1, J8, J15 et J22 +
Endoxan 300mg/m2 per os (maximum 500mg) J1, J8 et J15 (possible même en présence d’une
insuffisance rénale)+ Dexaméthasone per os 20 mg J1, J2, J8, J9, J15, J16, J22, J23.
Pour les non répondeurs à l’association bortezomib/alkylants ; traitement par lenalidomide -
dexamethasone
Ce référentiel est à adapter en fonction des situations particulières: Insuffisance rénale rapidement
progressive: privilégier un traitement par VCD Atteinte hépatique avec élévation de la bilirubine (rare et de
pronostic rapidement défavorable): privilégier un traitement par VCD Amylose AL associée à un myélome
symptomatique: traitement à discuter au cas par cas, si amylose peu sévère et patient de moins de 65 ans
discuter traitement intensif avec autogreffe Cytogénétique défavorable (del 17p ou t(4;14): privilégier un
traitement contenant du bortezomib et discuter d’un traitement d’entretien
282
Traitement de l’Amylose AL au cours d’une hémopathie lympho-
plasmocytaire à protéine monoclonale IgM
R-Benda : Cycles de 28 jours Bendamustine 90 mg/m2 I.V., J1, J2 Rituximab 375 mg/m2
I.V. J1 Velcade 1.3mg/m2 SC J1, J8, J15 et J22 Les traitements intensifs par melphalan
forte dose (200 mg/m2) avec autogreffe de cellules souches sont particulièrement
efficaces dans les amyloses associées à une IgM monoclonale. Ils doivent être discutés
chez les patients jeunes non répondeurs sans atteinte cardiaque sévère ou autre contre-
indication.
283
Critères diagnostiques pour le syndrome de Marfan
Adapté des critères de Gand (Ghent) De Paepe A et al., Am J Med Genet. 1996 Apr 24; 62(4):417-
26)
284
▪ Bulle Apicale
285
Les nouveaux critères de diagnostic de la maladie de Marfan
286
Bibliographie
«Savoir quand partir prouve ta sagesse.
287
Bibliographie
1. Significant Association Between Adiponutrin and Hepatocellular Carcinoma Risk.
Li HG, et al. Medicine (Baltimore), 2015 Nov. PMID 26632699
2. The Genetic Variant I148M in PNPLA3 Is Associated With Increased Hepatic
Retinyl-Palmitate Storage in Humans. Kovarova M, et al. J Clin Endocrinol
Metab, 2015 Dec. PMID 26439088
3. Linked PNPLA3 polymorphisms confer susceptibility to nonalcoholic
steatohepatitis and decreased viral load in chronic hepatitis B. Pan Q, et al.
World J Gastroenterol, 2015 Jul 28. PMID 26229402, Free PMC Article
4. Influence of the PNPLA3 rs738409 Polymorphism on Non-Alcoholic Fatty Liver
Disease and Renal Function among Normal Weight Subjects. Oniki K, et al. PLoS
One, 2015. PMID 26200108, Free PMC Article
5. PNPLA3 I148M Variant Influences Circulating Retinol in Adults with Nonalcoholic
Fatty Liver Disease or Obesity. Mondul A, et al. J Nutr, 2015 Aug. PMID
26136587
6. RÉFÉRENCE Wallace D J et coll.: Systemic lupus erythematosus and primary
fibromyalgia can be distinguished by testing for cell-bound complement
activation products. Lupus Sci Med., 2016; 3:e000127. doi: 10.1136/lupus-2015-
000127. eCollection 2016.
7. Ridker PM, Danielson E, Fonseca FAH et als. Rosuvastatin to prevent vascular
events in men and women with elevated C-reactive protein [archive], N Engl J
Med, 2008;359:2195-2207
8. Hlatky MA, Expanding the orbit of primary prevention — Moving beyond
JUPITER [archive], N Eng J Med, 2008;359:2280-2282
9. Fellstrom BC, Jardine AG, et al., « Rosuvastatin and Cardiovascular Events in
Patients Undergoing Hemodialysis », N. Engl. J. Med., vol. 360, no 14,avril 2009,
p. 1395–1407 (PMID 19332456, DOI 10.1056/NEJMoa0810177, lire en ligne
[archive])
10. Ridker PM, Pradhan A, MacFadyen JG, Libby P, Glynn RJ, Cardiovascular benefits
and diabetes risks of statin therapy in primary prevention: an analysis from the
JUPITER trial [archive], Lancet, 2012;380:565-571
11. Maggioni AP, Fabbri G, Lucci D, Effects of rosuvastatin on atrial fibrillation
occurrence: ancillary results of the GISSI-HF trial [archive], Eur Heart J,
2009;30:2327-2336
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