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LES RELATIONS AU SEIN DE LA PHRASE COMPLEXE

Pour savoir si une phrase est simple ou complexe, il suffit de repérer combien
de verbes conjugués elle contient.
- Si elle n’en contient qu’un, la phrase est simple.
- Si elle en contient plusieurs, la phrase est complexe.

I. LA STRUCTURE D’UNE PHRASE COMPLEXE

Une phrase complexe est une phrase qui contient plusieurs propositions, c’est-
à-dire plusieurs ensembles groupe nominal (nom) + groupe verbal (ensemble
de mots dont un verbe conjugué est le noyau)
Pour analyser la phrase complexe :
- On compte le nombre de verbes conjugués qu’elle contient ;
- On observe comment ces verbes sont reliés.
Trois façons de relier les propositions existent en Français :
- La juxtaposition : les propositions ne sont pas reliées par des mots
(asyndète) ;
- La coordination : les propositions sont reliées par des mots de
coordination (adverbes ou conjonctions) (parataxe) ;
- La subordination : les propositions sont reliées par des conjonctions de
subordination simples ou composées (hypotaxe) ;

II. LES TYPES DE PROPOSITIONS DANS UNE PHRASE


COMPLEXE

A. La proposition indépendante
La proposition indépendante ne dépend d’aucune proposition et aucune ne
dépend d’elle. Elle est liée aux autres propositions par un élément de
ponctuation ou un mot de coordination.
Ex : Je mange une pomme, il me regarde.

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B. La proposition principale
La proposition principale est une proposition dont dépend(ent) une ou plusieurs
autre(s) proposition(s) qui ne peu(ven)t pas exister sans elle.
Ex : Il me regarde tandis que je mange une pomme.
C. La proposition subordonnée
La proposition subordonnée dépend d’une autre proposition et ne peut pas
exister sans elle.
Ex : Il me regarde tandis que je mange une pomme.

III. LA NATURE DE LA PROPOSITION SUBORDONNEE


On distingue les propositions subordonnées en repérant la nature du mot qui les
introduit :
- Si c’est une conjonction de coordination, il s’agit d’une subordonnée
conjonctive, complétive ou circonstancielle ;
- Si c’est un pronom relatif, il s’agit d’une subordonnée relative (qui joue le
rôle d’un adjectif).

A. La proposition subordonnée conjonctive complétive

Elle est introduite par une conjonction de coordination. Elle est un complément
essentiel qui ne peut être déplacé ou supprimé facilement. Elle complète le verbe
de la proposition principale. Elle est l’équivalent d’un nom et peut être COD,
COI ou COS.
Ex : Je pense que tu es fou.

B. La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle

Elle est introduite par une conjonction de subordination.


Elle est un complément qui peut être déplacé ou supprimé facilement.

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Elle indique les circonstances (temps, lieu, but, manière, conséquence,
hypothèse, etc.) du procès (action ou état) désigné par le verbe de la proposition
principale. Elle est l’équivalent d’un adverbe.
Ex : Il me regarde tandis que je mange une pomme.

C. La proposition infinitive
Elle est l’héritière d’une construction latine particulière.
- Son verbe est à l’infinitif ;
- Elle n’est pas introduite par une conjonction de subordination ;
- Le sujet de l’infinitif est distinct du sujet de la proposition principale ;
- Elle est le plus souvent introduite par un verbe de perception ;
- Elle fonctionne comme un complément essentiel du verbe de la
principale.

Ex : Il regarde son frère manger une pomme.

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