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EN VUE DE L’OBTENTION DU
D DIPLOME DE LA LICENCE EN AGRONOMIE
AGRONOM
GENERALE
N° d’ordre :
1.2. Généralités sur la foreuse des gousses Maruca vitrata Fabricius .................................. 6
1.2.1. Taxonomie ....................................................................................................................... 6
1.2.2. Origine ............................................................................................................................. 6
1.2.3. Dispersion géographique ............................................................................................... 6
1.2.4. Description ...................................................................................................................... 6
1.2.5. Bio-écologie ..................................................................................................................... 7
1.2.6. Dégâts .............................................................................................................................. 7
i
1.4.1. Aperçu de la région de Maradi ................................................................................... 11
1.4.2. Situation géographique de la région de Maradi ........................................................ 12
1.4.3. Secteur économique de la région de Maradi .............................................................. 12
ii
DEDICACES
Quoi que je fasse ou que je dise, je ne saurai point te remercier comme il se doit. Ton
affection me couvre ta bienveillance me guide et ta présence à mes côtés a toujours été ma
source de force pour affronter les différents obstacles.
A mon très cher père LABO KAOUCEN Issa, qui a toujours été à mes côtés pour me soutenir
et m’encourager.
iii
REMERCIEMENTS
Toutes les Gloires et Louanges sont à ALLAH (SWT), le Tout Puissant et le Miséricordieux,
pour tous les bienfaits dont Il nous a Comblé, sans lesquels ce travail n’aurait pas eu lieu.
A tous les stagiaires du Laboratoire pour leur aide dans la collecte des données ;
A mes sœurs ISSA LABO Ramatoulah, ISSA LABO Rabiatou et ISSA LABO Haoua ;
iv
Mes camarades IDI GARBA Laila, ISSAKA AMADOU Mariama, ABOU ZEIDI ABDOU
Mariam et BOUKARY ABDOU Abdoul Rachid ;
Photo 1 : Larve de M. vitrata à différents stade (gauche) et adulte mâle (au milieu) et femelle
(droite) Source : GEORGEN, IITA............................................................................................ 7
Photo 2 : Dégât de M. vitrata sur une gousse de niébé .............................................................. 8
Photo 3 : Observation sur les gousses et collecte des fleurs au champ (à gauche) et dissection
des fleurs de niébé au laboratoire (à droite). ............................................................................ 21
Photo 4 : Traitement des parcelles avec un pulvérisateur à pression entretenue. .................... 23
v
SIGLES ET ABREVIATIONS
IITA : International Institute for the Tropical Agriculture (Institut International d’Agronomie
Tropicale)
ICRISAT : International Crops Research Institute for the Semi Arid Tropics (Institut
International de recherche sur les cultures en zones semi arides des tropiques)
vi
RESUME
Le niébé, Vigna unguiculata L. Walpers joue un rôle important dans la sécurité alimentaire et
la lutte contre la pauvreté dans la plupart des pays africains. Cependant son rendement est
faible dû à la forte pression des insectes ravageurs en champs. L’objectif de la présente étude
est de comparer l’efficacité de deux biocides contre le pesticide chimique de synthèse : les
extraits aqueux de graines de neem et Beauveria bassiana souche 115. Un essai a été conduit
à la station CERRA de MARADI avecun dispositif expérimental en blocs de Fisher. Chacun
des blocs a été constitué de quatre (4) répétions. Les infestations des organes de la plante par
Maruca vitrata Fab., la production des gousses et le rendement ont été les paramètres suivis
avant et après l’application des biocides. A l’issue de cette expérimentation, le pesticide
chimique de synthèse et les extraits aqueux de graines de neem ont été les meilleurs
traitements. Les infestations des fleurs par M. vitrata ont été 3 à 6 fois moins importantes
comparativement aux parcelles témoins non traitées. Ils ont produit respectivement de 645 et
364 kg/ha soit3 à 5,5 fois celui noté dans les parcelles témoins. Le traitement avec B. bassiana
a permis une réduction des infestations et des dégâts du ravageur, mais le rendement obtenu a
été comparable à celui des témoins. Ces résultats pourront contribuer à la gestion écologique
des principaux ravageurs du niébé.
Mots clés : Vigna unguiculata, Maruca vitrata, grains de neem, lutte biologique, Beauveria
bassiana.
vii
ABSTRACT
Cowpea Vigna unguiculata L. Walpers plays an important role in food security and poverty
alleviation in most African countries. However, its yield is low due to the high pressure of
fieldsinsect pests. The objective of this study is to compare the effectiveness of three biocides:
synthetic chemical pesticide (PACHA 25 EC), aqueous extracts of neem seeds and Beauveria
bassiana strain 115. A test was conducted at the CERRA-Maradi station with an experimental
Fisher blocks design. Each of the blocks consisted of four (4) repetitions. The infestations of
plant organs by Maruca vitrata Fab, pod production and yield were the parameters monitored
before and after the application of biocides. The results of this experiment show that the
synthetic chemical pesticide and the aqueous extracts of neem seeds were the best treatments.
Infestations of flowers by M. vitrata were 3 to 6 times lower compared to the untreated
control plots. They produced 645 and 364 kg / ha respectively, thus3 to 5.5 times higter than
that recorded with control plots. The treatment with B. bassiana reduced the pest infestations
and damage, but the yield obtained was comparable to that of the controls. These results could
contribute to the ecological management of the main pests of cowpea.
Keywords: Vigna unguiculata, biological control, Maruca vitrata, neem seeds, Beauveria
bassiana.
viii
INTRODUCTION
Le niébé, Vigna unguiculata L. Walpers (Fabaceae) est l’une des principales légumineuses
alimentaires produites au monde et particulièrement en Afrique de l’Ouest (Zakari et al.,
2019). D’une production annuelle d’environ 5,59 millions de tonnes pour des superficies
cultivées de plus de 12,61 millions d'hectares (FAO, 2014), l'Afrique de l'Ouest produit à elle
seule environ 83% de la production mondiale (FAOSTAT, 2016). Cette légumineuse joue un
rôle important dans l'amélioration de la qualité nutritionnelle du régime alimentaire de la
population des pays en voie de développement (IITA, 1992).
Une des principales cultures de rente au Niger (Langyintuo et al․, 2003 ; Monyo et al., 2014 ;
Tarawali et al., 2002), le niébé est bien connu pour son aptitude de fixer l’azote de l’air grâce
à une association symbiotique avec les bactéries (Rhizobium sp.) et contribue ainsi à améliorer
la fertilité des sols (Abate et al․, 2012). Le niébé est cultivé dans toutes les régions du pays à
l’exception d’Agadez (PRODEX, 2010) avec des fortes productions dans les régions de
Maradi et Zinder. Sa production est de 2 380 068 tonnes (MA, 2019). Il occupe 48% des
superficies emblavées et représente le troisième produit agricole contributeur au PIB après le
bétail et l’oignon (MA, 2012).
Pour lutter contre ces ravageurs, plusieurs méthodes de lutte ont été préconisées par la
recherche. Au nombre de celles-ci figurent la lutte culturale, la résistance variétale, la lutte
mécanique, la lutte chimique et la lutte biologique (Ouedrago, 2014).
La lutte chimique est l’une des méthodes la plus utilisée par les producteurs (Zakari et al.,
2019). Malgré son efficacité incontestable dans le contrôle des insectes ravageurs, elle
présente des risques énormes sur la santé humaine, animal et de pollution de l’environnement.
Également elle contribue au développement de la résistance chez les espèces et à la
destruction des insectes utiles (Ekesi, 1999 ; Dabiré, 2001).
Les études réalisées dans de nombreuses universités africaines et instituts ont montrées que
les biopesticides permettent de contrôler certains ravageurs en évitant ou en limitant l’emploi
des pesticides chimiques de synthèse (Nazaire, 2011). De nos jours, l’utilisation des plantes
insecticides constitue une méthode alternative de lutte contre les insectes ravageurs (Traore et
al., 2019). Le neem (Azadirachta indica A. Juss) est la plante la plus étudiée (Zakari et al.,
2018, Abdourahamane et al., 2019, Traore et al., 2019 ). Il y a aussi utilisation des
champignons entomopathogènes dans la lutte contre les insectes ravageurs (Mehinto et al.,
2014b ; Douro Kpindou et al., 2012b). Les genres Beauveria et Metarhizium sont les plus
utilisés dans cette lutte (Mehinto et al., 2014a).
Questions de recherche
• Les biopesticides sont-ils plus efficaces que les pesticides chimiques dans la lutte
contre ce ravageur ?
Le document est scindé en trois grands chapitres correspondant aux parties généralités,
Matériel et méthodes et Résultats et discussion. Il s’achève avec la conclusion et les
recommandations.
2
CHAPITRE 1 : GENERALITES ET REVUE
DE LITTERATURE
3
1․1. Généralités sur le niébé (Vigna unguiculata)
1․1․1. Taxonomie
Selon Marechal et al., (1978), rapporté par Singh (1997), cité par Ali (2008), le niébé
appartient à : la classe des dicotylédones, ordre des Fabales, super famille des légumineuses,
famille des Fabaceae, sous-famille des Favoideae, tribu des Phaseoleae, genre Vigna, espèce
Vigna unguiculata (L.) Walp.
1.1.2. Botanique
La couleur des feuilles est un caractère variétal. Le niébé est une plante autogame (2n=22 à
2n=24) avec un taux d’allogamie très faible (moins de 1%) sauf exceptionnellement dans
certaines zones humides de l’Afrique de l’Ouest où, ce taux du fait de la très forte activité des
insectes, peut atteindre 10%. C’est une plante soit de jour court, soit insensible à la
photopériode, dont la floraison peut être groupée ou étalée selon les types de cultivars. Au
cours de cette floraison un plant de niébé peut produire de 100 à 500 boutons floraux dont
seulement 6 à 16% parviennent à donner des fruits murs. Cependant, il semblerait qu’il y ait
une compensation par l’apparition des boutons floraux plus nombreux sur les ramifications
secondaires et tertiaires. Les fleurs apparaissent 33 à 90 jours après les semis selon les
cultivars. Après la fécondation, le remplissage des gousses ne dure que 20 jours (Karimoune,
2010).
1.1.3. Origine
L'origine du niébé, bien que très discutée, serait africaine. En effet, une vaste distribution du
niébé sauvage en Afrique constitue une des preuves, les plus évidentes, sur la présence de
l'espèce sur ce même continent. L'hypothèse la plus soutenue admet que le point de départ du
niébé est l'Afrique occidentale et très vraisemblablement le Nigeria où les espèces sauvages
abondent dans les savanes et les forêts (Karimoune, 2010).
Le niébé est très répandu sous les tropiques et dans de nombreuses régions subtropicales. Il
est une légumineuse à graine importante en Afrique tropicale et est cultivé au sud d'une ligne
allant de la côte ouest à la limite subsaharienne jusqu' en Afrique de l'Est (IITA, 1982). Les
4
sécheresses des années 70 et 84 fut à l’origine l’introduction de l’espèce au Niger (Larwanou
et al., 2012).
Le cycle végétatif complet du niébé peut varier de 70 à 150 jours suivant les variétés cultivées
(ATTA, 2005)
5
1.2. Généralités sur la foreuse des gousses Maruca vitrata Fabricius
1.2.1. Taxonomie
1.2.2. Origine
L’origine de cet insecte reste encore incertaine (Water et Noris, 1987 cité par Karimoune,
2010). En effet, le genre Maruca semble trouver son origine en Asie du Sud-Est (Tamo et al.,
1997). Il fut signalé en Irland de l’Ouest comme l’insecte le plus abondant et le plus
redoutable dans les champs de haricot et niébé (Karimoune, 2010).
De nos jours, il est largement répandu dans les régions tropicales et subtropicales d’Amérique,
d’Afrique, d’Asie et dans les régions pacifiques (Signh et Jakai, 1988). Cet insecte est
distribué dans une grande partie de l’Afrique sub-saharienne.
1.2.4. Description
La larve de M. vitrata Fabricius est une chenille, brun clair, de tête noire, avec des faces
dorsale, latérales et ventrale ponctuées de tâches brun-noir (Singh & Allen, 1979). Les
chenilles peuvent atteindre 16 à 18 mm de long. L’adulte est un petit papillon nocturne
(Laminou, 2015). Il présente un corps brun foncé ; les ailes antérieures sont marquées de
taches blanchâtres alors que les ailes postérieures sont blanc grisâtres avec des marques
sombres aux extrémités. La femelle a un abdomen brunâtre, un peu élargi et évasé et se
termine par un organe génital (orifice). Par contre, le mâle a un abdomen noir gris, filiforme,
spécialement au 4ème et au 5ème segment et se termine par une partie postérieure pointue et une
touffe de poils sur les deux derniers segments.
6
1.2.5. Bio-écologie
Le cycle de l'insecte comprend cinq (5) stades larvaires. M. vitrata a une biologie complexe
due au comportement
ent de l'adulte en relation avec l'accouplement et
et le lieu d'oviposition
(Singh et Jackai, 1988). Le cycle de développement complet s’effectue
s’ ctue en 20 jours à la
température de 30°C (Laminou
Laminou, 2015). Après l’accouplement
’accouplement la femelle pond les œufs qui
sont d'abord
ord translucides et difficilement observables, mais virent à la couleur marron foncé à
la fin du développement embryonnaire qui intervient au bout de 2 ou 3 jours
jou (Karimoune,
2010).
). L’éclosion intervient au bout de 5 jours. Leur développement est optimal entre
e 27 et
32°C (IITA, 1982) mais se trouve ralenti à 22°C et inhibé à 19°C (Jackai et Daoust, 1986), et
la durée du stade larvaire est de 8 à 14 jours (Singh et Jackai, 1985). La chrysalidation
s’effectue dans le sol ou dans un cocon de soie fixé à la plante
pla (Taylor,
Taylor, 1978).
197 L’adulte
émerge de 5 à 7 jours plus tard. L'émergence de l'adulte est favorisée par une forte pluie ou
humidité du sol (Singh et Jackai, 1985). L’alimentation
alimentation a un effet sur les potentialités
biologiques de l'insecte (Atachi et Ahounou, 1995). Selon ces mêmes auteurs, la longévité des
femelles est supérieure à celle des mâles dans tous les cas.
Photo 1 : Larve de M. vitrata à différents stade (gauche) et adulte mâle (au milieu) et femelle
(droite)
1.2.6. Dégâts
La jeune chenille dévore les feuilles, les organes floraux et perfore les gousses.
gousses Une seule
chenille peut détruire plusieurs gousses. Ce qui peut provoquer une diminution substantielle
de la production. On peut reconnaitre les dégâts
dég de M. vitrata grâce à la présence des
excréments des chenilles qui restent accrochés aux fils soyeux tissés sur les fleurs et les
gousses infestées. Les gousses atteintes présentent de larges trous bordés d'excréments.
d'excréments Les
7
dégâts causées par M. vitrata sont estimés en une perte de rendement de 30 à 86% (Attachi et
Ahohuendo, 1989 ; Singh et al., 1990 ; Tamo et al., 2003).
Les dégâts des insectes ravageurs sur la culture du niébé occasionnent des pertes économiques
importantes. Pour cela, des méthodes de luttes sont envisagées.
Elle consiste à l’utilisation des produits de synthèses qui ont pour rôle de tuer le ravageur soit
par contact direct, par inhalation ou par ingestion. C’est la méthode de protection la plus
efficace, mais elle a un coût et elle doit être utilisée à bon escient. Le mauvais usage de ces
produits phytosanitaires ou l’utilisation de produits non homologués peut avoir de graves
conséquences sanitaires et environnementales.
8
1.3.2. Biopesticides
Cette méthode de lutte se base sur l’utilisation des insecticides botaniques. Les dérivés du
neem sont longtemps connus pour leur propriété insecticide en Asie et en Afrique.
L’azadirachtine, la salannine, le meliantriol, etc., agissent sur la physiologie des insectes
interférant sur la croissance, la ponte et la reproduction des pucerons, lépidoptères, punaises et
coléoptères. Le jus des feuilles de papayer (Carica papaya) : l’utilisation des extraits des
feuilles du papayer a été testée pour la protection contre les insectes ravageurs. (Gnago et al.,
2011). L’utilisation du jus de tabac a été aussi montrée efficace contre les pucerons
(Younoussa Rabo, 2021). Beauveria bassiana et Metharizium anisopliae sont utilisés contre
plusieurs ravageurs. Ils sont aussi intéressants en raison de leur facilité de production et des
mortalités assez élevées (entre 80% et 100%) qu’elles peuvent provoquer sur les acridiens au
laboratoire et en conditions de terrain (Mehinto et al., 2014a ; Mehinto et al., 2014b)
Azadirachta indica neem Pucerons, Thrips, Maruca vitrata (Baoua et al., 2012 ; Zakari et
Geyer et punaises. al., 2018, Abdourahamane et
al., 2019, Traore et al., 2019)
9
1.3.3. Neem (Azadirachta indica A. Juss)
• Systématique
Selon Schmutterer, (1995) ; Faye, (2010), le neem appartient à l’ordre des Rutales, sous ordre
des Rutineae, la famille des Meliaceae, sous famille des Melioideae, au genre Azadirachta et à
l’espèce Azadirachta indica A. Juss.
• Origine
• Description de l’arbre
Le neem est une plante verte attrayante avec une multitude de feuilles persistantes. C’est un
arbre à croissance rapide qui peut atteindre 15 à 20 m de hauteur (Schmutterer, 1995), souvent
20 à 30 m (Faye, 2010) et plus rarement 35 à 40 m.
Toutes les parties de l’arbre ont des propriétés insecticides (Vallet, 2006, Faye, 2010). Ce sont
les propriétés insecticides des extraits de neem qui ont été les plus étudiées. Ces activités
insecticides des extraits de neem sont attribuées à la présence dans différentes parties de la
plante de plusieurs composés de la famille des terpénoïdes (Faye, 2010). Dans les graines du
neem l’azadirachtine, la salannine, le meliantriol, sont les substances insecticides qui agissent
sur la croissance, la ponte et la reproduction des pucerons, lépidoptères, punaises et
coléoptères (Rice et al., 1985etSchulter et al., 1985). Les produits extraits des grains du neem
se sont avérés efficaces contre plus de 400 espèces d’arthropodes ravageurs et nématodes des
cultures dans plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et aux États-Unis (Schmutterer, 1995 ;
Musabyimana et al., 2000).
• Systématique
10
Beauveria bassiana anciennement appelé Tritirachium shiotae appartient à la classe des
Sordariomycètes, l’ordre Hypocreales, la famille Clavicipitaceae, le genre Beauveria et
l’espèce B.bassiana (Chamont, 2018).
• Description
C’est un champignon cosmopolite, utilisé comme insecticide. Il vit dans le sol où il parasite
les insectes volants et provoque la maladie appelée muscadine. Les spores du champignon en
germant se développent dans l’insecte jusqu’à la mort de celui-ci. Ensuite le mycélium se
développe à l’extérieur du cadavre et sporule (Roxanne, 2019).
• Toxicité
Le mycète de ce champignon a beaucoup d’avantage et son action insecticide est plus rapide
que d’autres entomopathogènes et sa durée de conservation est longue. Ses effets sur les
insectes et autres organismes non ciblés est nuls à négligeables (Sabbahi, 2008). Il est non
phytotoxique et est inoffensif pour les humains en plus d’être sans danger pour
l’environnement (Roxanne, 2019 ; Faria et Wright, 2001).
Bien que les produits à base du champignon entomopathogène semblent promoteurs, plusieurs
facteurs limitent son efficacité. Il s’agit des facteurs d’ordres biotiques tels que la température,
l’humidité, les rayons UV, etc.de plus les conditions climatiques influencent la physiologie du
champignon, sa capacité à infecter l’hôte, la progression de l’infection au sein de l’hôte vivant
ou mort, la sporulation sur le cadavre, la capacité de dispersion et de survie des conidies
infectieuses mais aussi à la sensibilité ou résistance de l’hôte à l’infection (Roxanne, 2019 ;
Sabbahi, 2008).
La région de Maradi a été créée par la Loi N° 98-31 du 14 septembre 1998 ; son chef-lieu est
Maradi. Elle est située au Centre Sud du pays (Carte 1) entre les parallèles 13° et 15°26’
latitude Nord et les parallèles 6°16’ et 8°36’ longitude Est, et est limitée :
11
• Au Sud par la République Fédérale du Nigeria avec laquelle elle partage une frontière
commune sur environ 150 Km (Figure 1). Figure 1 : Carte de la Région de Maradi
La région couvre une superficie de 41 796 Km² (soit environ 3 % de la superficie totale du
pays) pour une population chiffrée en 2012 à 3 402 094 habitants (RGP/H, 2012). La région
est subdivisée sur le plan administratif en :
• L’agriculture
• L’élevage
L’élevage est la deuxième activité économique des populations de la région. Il est pratiqué par
plus de 90% de la population et leur procure d’importants revenus. C’est un moyen de lutte
contre la pauvreté, une sorte d’épargne qui contribue aussi à l’autonomisation financière des
12
femmes (SRAT, 2008).
). La région dispose d’une vaste zone pastorale (2 455 693 ha) et d’un
cheptel estimé en 2011 à 2 065 460 UBT soit 17,5 % du cheptel
chept national.
• Le commerce
Le CERRA
A (Centre Régional de Recherches Agronomiques) de Tarna a été créé en 1928.Il
s’appelait alors ferme école et était sous la dépendance du Centre de Recherches Agricoles
(C.R.A.) de Bambey au Sénégal. En 1931, il prit le nom du Centre Expérimental de Tarna et
c’est jusqu’au lendemain de l’indépendance du Niger en 1961. Par suite d’un passé entre le
13
Niger et la France, il est devenu Station de Recherches Agricoles (S.R.A.) et géré par l’IRAT
(Institut de Recherche en Agronomie Tropicale). En Janvier 1975, par suite de la création de
l’INRAN (Institut National de Recherches Agronomiques du Niger) par l’ordonnance n° 751
/PCMS du 7/01/75, la station IRAT de Tarna est transformée en Centre National de
Recherches Agricoles. Dans le cadre de la réorganisation des activités des recherches et pour
mieux les adapter aux spécifications régionales, le CNRA de Tarna a été transformé en
CERRA en 1992 qui est chargé de l’administration et de la gestion des activités de recherches
implantées dans la région à travers les stations, sous stations et points d’appui.
14
1.4.7. Patrimoine foncier et infrastructures du centre
• la sous- station de Diffa située à environ 700 km à l’Est. Elle occupe une superficie de 50
ha en terres dunaires et 5 ha sur les Aménagements Hydro-Agricoles (AHA). Elle dispose
d’un complexe bureau laboratoire ;
• le point d’appui de Magaria situé à l’Est et à 340 km avec une superficie de 15 ha ;
• le point d’appui de Konni à l’Ouest à environ 240 km et occupe une superficie de 11 ha
sur les Aménagements Hydro-Agricoles. Il est appuyé par une nouvelle station de
machinisme qui occupe une superficie de 20 ha en terres dunaires.
Le centre est composé des départements (sections) au sein desquels différents programmes
15
• le département production des semences qui s’occupe de la production des semences des
niveaux M0 et M1 ;
• le département agronomie générale qui œuvre pour la recherche des techniques culturales
appropriées aux différentes variétés et régions écologiques ;
• le département économie rurale pour les enquêtes socio-économiques et l’utilisation des
nouvelles variétés et techniques culturales en milieu paysan.
1.4.8. Pluviométrie
Les hauteurs de pluies annuelles durant les dix années passées varient entre 435mm et 721mm
Il ressort de l’analyse de la figure ci-dessous que les années 2010 ; 2013 ; 2017 ; 2018 et 2020
se font remarquées par une abondance de la quantité pluviométrique. Par contre, le déficit en
eau est beaucoup plus senti pendant les années 2008, 2009 et 2014 où la pluviométrie était en
dessous de la moyenne (561,29 mm/an)
16
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET
METHODES
17
2.1. Matériel
Dans le cadre de cette étude, le matériel végétal est constitué essentiellement de la variété
IT90K372-1-2 du niébé.
La variété IT90K372-1-2 est obtenue par IITA en 1990, maintenue par INRAN et IITA de
caractéristiques suivants: un cycle semis-maturité de 70 jours, de type de floraison étalé, le
18
port des plants est semi-érigé, les graines sont blanches le rendement potentiel est de 3 T/ha
tandis que le rendement moyen en graine est de 1,5 T/ha․ Elle est résistante au puceron,
sensible aux thrips et aux bruches, sensible au striga et résistante à la sécheresse isohyète 300
à 600 mm (Niger,2012)․
2.2. Méthodes
Le terrain où l’essai a été conduit à une longueur de 45m et une largeur de 42m soit une
superficie de 1890m 2.
Le dispositif expérimental est un dispositif de FISHER constitué de (4) traitements en (6)
répétitions. Il est composé de 24 parcelles élémentaires de 30m2 chacune (5m×6m) et20
poquets avec 8 lignes soit 160 poquets /parcelles.
Les huit (8) lignes sont réparties de la manière suivante :
• deux (2) lignes de chaque côté de parcelles pour l’effet de bordure et deux poquets sur
les deux autres cotés ;
• les deux troisièmes lignes de chaque côté sont réservées pour l’évaluation du
rendement ;
• deux(2) autres lignes centrales, cinq(5) poquets matérialisés au hasard sont destinés
aux observations.
L’espace entre les lignes est de 0,75m ; entre les poquets 0, 30m et 3m entre les parcelles
élémentaires et les blocs.
Les traitements sont randomisés par tirage au sort en raison d’un traitement par bloc.
19
3m
6m
3m 42 m
B. b Neem G Témoin B.b Neem G B. b
45 m
N.B : B .b correspond aux parcelles traitées avec Beauveria bassiana
20
Infestations de M. vitrata sur les fleurs
10 fleurs/parcelle par 5poquets ont été collectés dans des flacons en plastics contenant
d’éthanol dilué à 90%, ces échantillons sont ramenés au laboratoire. Après dissection, le
nombre de M. vitrata a été compté et noté sur chacune des fiches de collectes des blocs
correspondants aux traitements spécifiques.
Dégâts causés par M. vitrata sur les gousses
Il s’agit du dénombrement et dépouillement de toutes les gousses présentant les signes
d’attaque de M. vitrata (perforations, excréments…). Le nombre de gousses attaquées et de
M. vitrata trouvé dans les gousses sont notés par la suite sur la fiche de collecte de chaque
bloc dans la colonne correspondante aux traitements et poquet auquel le constat a été fait.
La production des gousses par poquet
Le nombre total de gousses produites sur les 5 poquets de chaque traitement des blocs a été
compté et noté sur les fiches de collecte des données.
Le rendement en grains (kg/ha)
Pour chacune des parcelles, toutes les gousses mâtures et séchées ont été enlevées et mises
dans des sacs en tissu à la récolte. Elles sont par la suite décortiquées, vannées et les graines
pesées.
Le rendement est obtenu en rapportant le poids de la récolte par parcelle à l’hectare.
Photo 3 : Observation sur les gousses et collecte des fleurs au champ (à gauche) et dissection
des fleurs de niébé au laboratoire (à droite).
21
Le premier traitement a été effectué le 19/08/2020 et le dernier le 09/09/2020. Les produits
phytosanitaires utilisés sont les suivants :
• Le pesticide chimique de synthèse PACHA 25 EC
Il est composé de l’Acétamipride 10g/l et de Lambdacyhalothrine 15g/l. L’Acétamipride
appartient à la famille des néonicotinoïdes et la Lambdacyhalothrine à celle des pyrétrinoïdes.
La première molécule active a une action systémique et pénètre dans la sève de la plante puis
se diffuse dans toutes les parties et la deuxième agit sur le système nerveux de l’insecte en
provoquant la paralysie. La dose recommandée à l’hectare conformément à l’étiquette du
produit est de 1litre du produit pour 300litres d’eau.
• Le champignon entomopathogène
Le champignon secrète de la toxine beauvericine responsable de l’infection des insectes
ravageurs (Bernard, 2019). Pour le traitement d’un hectare 150g de spores (poudre) de B
.bassiana isolat 115 ont été mélangé à 345 litres d’eau distillée et 17, 250 litres de lait de soja
(Mehinto et al., 2014b).
Pour une parcelle de 30m2, il a été préparé trois solutions à base du pesticide chimique de
synthèse, de l’extrait aqueux de grains de neem, du champignon entomopathogène B.
bassiana (Tableau 1).
22
Photo 4 : Traitement des parcelles avec un pulvérisateur à pression entretenue.
Le logiciel Excel a été utilisé pour la saisie des données. Le test ANOVA et celui de SNK ont
été utilisés pour comparer les infestations, les dégâts et la production entre les traitements. Les
analyses ont été effectuées avec le logiciel SPSS (IBM SPSS Statistics 20).
23
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET
DISCUSSION
24
3.1. Résultats
3.1.1. Evaluation du niveau d’infestation des larves de insecte sur les fleurs
L’analyse du tableau 4, a permis de déterminé que dans les parcelles traitées au pesticide
chimique de synthèse et aux extraits aqueux de grains de neem, l’infestation des fleurs de
niébé par les larves Maruca vitrata a été 5,88 et 3,23 fois moins importante par rapport aux
parcelles témoin. Dans les parcelles traitées avec B. bassiana les infestations ont été 2 à 4 fois
plus importantes que celles notées dans les parcelles traitées au pesticide chimique et aux
extraits aqueux de grains de neem.
Les dégâts causés par M. vitrata sur les gousses ont été significatifs sur les différents
traitements effectués (P≤0,001). L’évaluation du dommage sur les gousses a permis de
constater que la variation n’a pas été significativement différente aux niveaux de toutes les
parcelles traitées comparativement au témoin qui n’a suivi aucun traitement.
25
La présence de M. vitrata dans les gousses a été très variable. On note un effectif de34,86 et
11,10 fois moins importants que le témoin respectivement dans les parcelles traitées au
pesticide chimique de synthèse et aux extraits aqueux de grains de neem. Le nombre de M.
vitrata a été 4,5 fois moins important par rapport au témoin dans les parcelles traitées au B.
bassiana.
3.1.3. Rendements
Le rendement a varié au niveau de tous les traitements (tableau 4).Il a été noté un rendement
5,5 fois et 3,13 fois supérieur à celui des parcelles témoin respectivement pour les parcelles
traitées au PACHA 25 EC et aux extraits aqueux de grains de neem. Le rendement des
parcelles traitées au champignon entomopathogène Beauveria bassiana n’a pas été
significativement différent au rendement témoin.
26
Tableau 6: Rendement du niébé par traitement
3.2. Discussion
L’expérience conduite a permis de ressortir l’importance de M. vitrata comme ravageur du
niébé. Les parcelles témoins qui n’ont reçu aucun traitement ont connu une densité plus forte
des larves du ravageur, une production de gousses très faible, six fois moins importante que
celle des parcelles traitées au pesticide chimique de synthèse et une proportion importante des
gousses attaquées. Les infestations des organes de la plante par les larves de l’insecte sont à
l’origine d’importants dégâts entrainant des pertes considérables de la production notamment
le rendement de 116 kg à l’hectare. Ces résultats confirment les données publiées par
plusieurs auteurs par rapport à la sensibilité de la légumineuses au insectes ravageurs pouvant
causés une perte significative de 80 à 100% de la production (Ahmed et al., 2009 ), dont 50 à
80% peut être due à Maruca vitrata (Atachi et Ahohuendo 1989).
Le développement de la culture demande donc une gestion sérieuse des insectes ravageurs.
Dans la présente étude, le Pesticide chimique PACHA 25 EC semble donner de très bons
résultats. Malgré sa toxicité décriée sur les insectes auxiliaires utiles à la plante, ce biocide a
permis une réduction des effectifs des larves de M. vitrata de 83% dans les fleurs, et 97%
dans les gousses. Ceci explique la production élevée de 74 gousses par poquet et le rendement
en graines de 644 kg/ha obtenu. L’efficacité des traitements avec les pesticides de synthèse est
bien documentée. Leur effet « Knock down » permet d’éliminer rapidement les ravageurs tout
en épargnant les organes de fructification de la plante (Karimou, 2010 ; Kadri et al.,2013 ;
Mehinto et al., 2014c).
Cependant, il est bien connu que les pesticides de synthèse malgré leur efficacité prouvée à
plusieurs reprises, ne sont pas à la portée des producteurs en général à faible revenu. Leur
utilisation nécessite un investissement pour l’achat des produits phytosanitaires et des
27
équipements de pulvérisation et de protection. C’est en cela que l’utilisation des extraits
aqueux des grains de neem constitue une alternative intéressante. Dans cette étude, ce
biopesticide a donné des résultats comparables au pesticide chimique en termes de réduction
des densités des larves de M. vitrata dans les fleurs et les gousses et aussi en ce qui concerne
le nombre de gousses attaquées. Le rendement obtenu est 1,8 fois moins important que celui
avec le pesticide de synthèse, mais 3,1 fois plus élevé que celui des parcelles non traitées.
L’utilisation de ce biopesticide peut permettre aux producteurs qui n’appliquent aucune
méthode de lutte à multiplier par 3 leur production du niébé. Déjà des hausses de rendements
du niébé de 68,09% à 81,98 ont été rapportées par Karimou, (2010) ; Kadri et al., (2013) et
Laminou, (2015) avec l’utilisation du même biocide. Ces résultats positifs s’expliquent par
l’effet insecticide de l’azadirachtine et autres dérivés étudiés par plusieurs auteurs. Leur
application sur la plante entraine le blocage de la nutrition des larves du ravageur et entraine
sa mort par la famine (Rice et al., 1985, Schulter et al., 1985 ; Zakari et al., 2018 ;
Abdourahamane et al., 2019 et Traore et al., 2019).
28
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
A l’issue des résultats de cette expérimentation, les pesticides utilisés ont exprimé
différemment leur potentiel d’action sur l’insecte ravageur étudié. Le pesticide chimique de
synthèse PACHA 25 EC a permis une réduction de l’infestation des insectes dans les fleurs et
dans les gousses de 83,01 à 97,13 %. Quant aux extraits aqueux de grains de neem, ils ont
permis une réduction de l’infestation des larves de 54,40 dans les fleurs à 90,99% dans les
gousses. Leur utilisation a permis de multiplier au moins par trois le rendement du niébé ceci
par rapport aux parcelles non traitées. Le traitement B. bassiana a induit une diminution des
effectifs des larves de M. vitrata dans fleurs de 32,40% sans toutefois améliorer le rendement
de la culture. L’utilisation des extraits aqueux de grains de neem peut désormais constituer
une solution écologique à la gestion des ravageurs du niébé.
• A l’INRAN:
De mettre au point des fiches techniques sur les entomopathogènes et ainsi susciter
des thèmes de recherche pour leur utilisation en protection des cultures ;
Disposer d’une banque de différents entomopathogènes afin de faciliter l’accès aux
étudiants dans le cadre de leurs travaux de recherche ;
• Au projet SAHEL IPM
Poursuivre le test des différents biocides en milieu réel dans différentes conditions de
température et d’humidité ;
• A l’Université Dan Dicko Dan Koulodo Maradi
Accorder aux étudiants une période suffisante pour le stage sans interruption par
d’autres programmations académiques.
29
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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