JUIN 2022
TAX NEWS
Les comptes courants des associés
Une zone pleine de risques fiscaux
Le compte courant des associés
(CCA) est un mode de financement
par lequel, les associés d’une so-
ciété de capitaux mettent des
sommes d’argent à la disposition de
la société. Ces fonds sont inscrits en
CCA, au passif du bilan de la société.
Le financement par le compte cou-
rant des associés correspond aux
avances de fonds, couramment ap-
pelées « Apports en compte cou-
rant », réalisées par les associés
d’une société de capitaux ainsi que
par les sommes régulièrement dues
aux associés et laissées à la disposi-
tion de la société.
Lors de la création de la société, le
compte courant des associés crédi-
teur est un moyen de financement
WWW.BDO.TN
A PROPOS DE BDO
BDO est un réseau interna-
tional de cabinets d’Audit
et de conseil qui exercent
des activités profession-
nelles sous le nom de BDO.
BDO est présent dans 164
pays et compte plus de
97000 associés et collabo-
rateurs travaillant dans
1713 bureaux dans le
monde.
En Tunisie, plus de 100 col-
laborateurs vous accompa-
gnent à travers une large
palette de services en au-
dit, Tax, conseil financier
et expertise-comptable,
quelle que soit la taille de
votre entreprise ou son sec-
teur d´activité.
de la société lorsque le montant des apports
effectués par les associés est limité. BDO Your Partner For
Growth
Au cours de la vie sociale d’une société de ca-
pitaux, le financement par le compte courant
des associés permet d’éviter les formalités
liées à l’augmentation du capital (décision
d’assemblée générale, modification des sta-
tuts, etc.) et permet d’éviter aussi le recours
aux emprunts bancaires.
L’objet de la présente note est de présenter
le fonctionnement des CCA, le régime fiscal
des opérations qui y sont portées ainsi que les
risques fiscaux qui lui sont liés. Il est à noter
que ce compte constitue généralement une
piste privilégiée pour les opérations de con-
trôle fiscaux, c’est pourquoi une attention
particulière doit lui être accordée afin d’être
en conformité avec la règlementation fiscale
en vigueur.

1. Fonctionnement du compte courant des asso-
ciés (CCA) :
u Le compte courant des associés est crédité
par:
· Les versements faits par les associés sous
forme d’apports,
· Les sommes à servir aux associés mais
laissées à la disposition de la société (in-
térêts, jetons de présence, dividendes …).
u Le CCA peut être également crédité par :
· La rémunération des prestations de ser-
vices fournies par l’un des associés à la
société,
· Les sommes payées par les associés en
contrepartie des acquisitions de biens et
services effectués pour le compte de la
société,
· Les sommes dues aux associés suite à
une/des cessions de biens meubles ou
immeubles à la société.
u Le compte courant des associés est débité
par :
· Le remboursement des sommes dues par
la société aux associés au titre du prin-
cipal des apports en CCA et/ou des inté-
rêts correspondants,
· Le règlement des sommes dues aux asso-
ciés au titre des transactions réalisées
avec ou pour le compte de la société,
· Les sommes mises à la disposition des as-
sociés sous forme d’avances ou de prêts
(Sous réserve de respecter selon le cas les
dispositions des articles 116 et 200 du code
des sociétés commerciales).
2. Régime fiscal applicable aux opérations en
CCA :
2.1. Régime fiscal applicable aux intérêts crédi-
teurs :
u Le compte courant des associés peut produire
des intérêts au profit de ses titulaires au titre
des sommes mises ou laissées à la disposition de
la société.
Tax News
2.1.1. Régime applicable en matière d’impôt sur
les sociétés :
u En application des dispositions de l’article 48
§VII du code IRPPIS, les intérêts servis aux asso-
ciés à raison des sommes qu’ils versent ou qu’ils
laissent à la disposition de la société en sus de
leurs apports dans le capital social sont déduc-
tibles du résultat fiscal, sous réserve de respec-
ter les conditions suivantes :
· Le capital social de la société doit être
intégralement libéré ;
· Le taux de rémunération des comptes
courants ne doit pas dépasser la limite
du taux de 8% par an.
· Le montant des sommes productives
d’intérêts n’excède pas 50% du capital
de la société.
u Les intérêts excédentaires des comptes cou-
rants des associés ne sont pas déductibles du ré-
sultat fiscal.
u Ne sont pas également déductibles du résultat
fiscal, les intérêts servis à des associés résidents
dans un Etat ou territoire dont le régime fiscal
est privilégié.
u Les dispositions relatives aux conditions de dé-
ductibilité des intérêts relatifs au compte cou-
rant des associés ne sont pas applicables
lorsqu’il s’agit d’établissements de crédit ayant
la qualité de banque ou d’établissements
mixtes de crédit crées par des conventions rati-
fiées par une loi. Dans ce cas, le taux d’intérêts
pris en considération, est celui pratiqué par les-
dits établissements au titre des crédits avec les
tiers.
2.1.2. Régime applicable en matière de retenue
à la source :
u En application des dispositions de l’article 52
du code IRPPIS, et sous réserve de dispositions
plus favorables prévues par les conventions
fiscales de non double imposition, les intérêts
régulièrement servis aux associés au titre des
comptes courants des associés sont considérés
comme des revenus de capitaux mobiliers sou-
mis à la retenue à la source au taux de 20 ℅.
2

u Les intérêts excédentaires servis à des associés
résidents en Tunisie ne sont pas soumis à la re-
tenue à la source. Ces intérêts sont imposables
entre les mains des associés.
u En revanche les intérêts excédentaires servis à
des associés non-résidents en Tunisie sont sou-
mis à la retenue à la source au taux de 15 ℅.
u Les intérêts servis à des associés résidents dans
un Etat ou territoire dont le régime fiscal est
privilégié, sont dans tous les cas soumis à la re-
tenue à la source au taux de 25 ℅.
2.1.3. Régime applicable en matière de TVA :
u En application du point 14 du § II du tableau B
annexé au code de la TVA, les intérêts débiteurs
du compte courant des associés sont soumis à la
TVA au taux de 7 ℅.
2.2. Régime fiscal applicable aux jetons de pré-
sence :
u En application des dispositions de l’article 30 du
code IRPPIS, les jetons de présence sont les ré-
munérations et les primes attribuées conformé-
ment à la législation et aux règlementations en
vigueur aux membres des conseils, des direc-
toires et des comités des sociétés anonymes et
des sociétés en commandite par actions en leur
dite qualité.
2.2.1. Régime applicable en matière d’impôt sur
les sociétés :
u En application des dispositions du point 3 de
l’article 14 du code IRPPIS, les jetons de pré-
sence non portés sur la déclaration de l’em-
ployeur prévue par le § III de l’article 55 du code
de IRPPIS, ne sont pas déductibles du résultat
fiscal.
u En application des dispositions du point 12 du
même article, ne sont pas également déduc-
tibles du résultat fiscal, les jetons de présence
servis à des personnes résidentes dans un Etat
ou territoire dont le régime fiscal est privilégié.
2.2.2. Régime applicable en matière de retenue
à la source :
u En application des dispositions de l’article 52 du
code IRPPIS, et sous réserve des dispositions
plus favorables prévues par les conventions
Tax News
fiscales de non double imposition, les jetons de
présence servis conformément à la législation
et aux règlementations en vigueur aux membres
des conseils, des directoires et des comités des
sociétés anonymes et des sociétés en comman-
dite par actions en leur dite qualité sont soumis
à la retenue à la source au taux de 20 ℅.
u Les jetons de présence servis à des associés ré-
sidents dans un Etat ou territoire dont le régime
fiscal est privilégié, sont dans tous les cas sou-
mis à la retenue à la source au taux de 25 ℅.
2.3. Régime applicable aux dividendes :
u En application des dispositions de l’article 52 du
code de IRPPIS, et sous réserve des dispositions
des conventions fiscales de non double imposi-
tion, les bénéfices distribués par les sociétés ré-
sidentes en Tunisie sont soumis à une retenue à
la source libératoire au taux de 10 ℅, lorsqu’ils
sont distribués à des personnes physiques rési-
dentes en Tunisie ou à des personnes non-rési-
dentes en Tunisie.
u La retenue à la source n’est pas due si la CNDI
n’accorde pas à la Tunisie le droit de prélever
un impôt sur les bénéfices distribués.
u Le taux de la retenue à la source est relevé à
25 ℅ pour les bénéfices distribués à des per-
sonnes résidentes dans un Etat ou territoire
dont le régime fiscal est privilégié.
2.4. Régime applicable aux transactions com-
merciales réalisées entre la société et les asso-
ciés :
u Les transactions commerciales réalisées entre
la société et les associés doivent être effec-
tuées dans des conditions de pleine concurrence
(Arm's length) et traitées comme des transac-
tions entre personnes indépendantes,
u Les rémunérations payées aux associés en
contre partie des achats de biens et services
doivent faire l’objet de la retenue à la source
aux taux suivants :
· 1,5 ℅ au titre des achats auprès des as-
sociés personnes physiques ou personnes
morales soumises à l’IS au taux de 35%.
· 1 ℅ au titre des achats auprès des asso-
ciés personnes morales soumises à l’IS au
taux de 15 ℅.
3

· 0.5 ℅ au titre des achats auprès des as-
sociés personnes morales soumises à l’IS
au taux de 10 ℅ ou auprès des associés
personnes physiques bénéficiant de
l’abattement de deux tiers au titre des
bénéfices provenant de l’exploitation.
· 2,5 ℅ au titre des achats d’immeubles
ou de fonds de commerce.
2.5. Régime applicable aux sommes mises à la
disposition des associés :
u En application des dispositions de l’article 48 §
VII du code IRPPIS, font partie des résultats sou-
mis à l’impôt, au taux de 8%, les intérêts non
décomptés ou décomptés à un taux inférieur à
ce taux au titre des sommes mises par la société
à la disposition des associés.
u Les dispositions de ce paragraphe ne sont pas
applicables lorsqu’il s’agit d’établissements de
crédit ayant la qualité de banque ou d’établis-
sements mixtes de crédit crées par des conven-
tions ratifiées par une loi. Dans ce cas, le taux
d’intérêts pris en considération, est celui prati-
qué par lesdits établissements au titre des cré-
dits avec les tiers.
3. Risques fiscaux inhérents aux comptes cou-
rants des associés (CCA) :
3.1. Risque fiscaux liés à l’alimentation du
compte courant des associés :
u Les apports en comptes courants des associés
peuvent avoir deux finalités principales :
· Une aide temporaire pour palier un
creux de trésorerie,
· Une politique de financement des activi-
tés de la société (création, exten-
sion…etc).
u Ce mode de financement est privilégié par cer-
taines entreprises car il évite le recours à
d'autres sources de financement, généralement
plus onéreuses.
Toutefois, en l’absence des justifications néces-
saires, ces apports peuvent exposer la société à
plusieurs risque fiscaux.
Tax News
3.1.1. Risque fiscal lié aux versements en es-
pèces :
u Les versements en espèces non justifiés sont in-
terprétés en cas de contrôle fiscal comme des
minorations du chiffre d’affaires à réintégrer au
résultat fiscal et à l’assiette des taxes sur le
chiffre d’affaires.
u La fréquence des versements en espèces à tra-
vers le compte courant des associés pourrait
être, en cas de contrôle fiscal, un argument de
rejet de la comptabilité par les agents chargés
de la vérification ponctuelle ou approfondie
3.1.2. Risque fiscal lié aux virements bancaires :
u Bien que l’alimentation des CCA par virements
bancaires puisse garantir une certaine traçabi-
lité quant à l’origine des fonds inscrits en CCA,
Ils doivent, toutefois, faire l’objet d’une con-
vention de prêt régulièrement établi avec un
échéancier de paiement assorti d’intérêts pla-
fonnés à 8 ℅ par an.
En effet, en l’absence d’une telle convention et
à défaut de traçabilité permettant d’identifier
l’origine de ces fonds, l’administration fiscale
pourraient qualifier les virements en CCA
comme étant des minorations du chiffre d’af-
faires.
3.1.3. Risque fiscal lié aux soldes créditeurs non
justifiés :
u Les soldes créditeurs non justifiés du compte
courant des associés, provenant des exercices
touchés par la prescription à la date d’interven-
tion de l’administration fiscale pourraient être
interprétés comme étant des passifs fictifs à ré-
intégrer au résultat fiscal, établi selon l’ap-
proche patrimoniale prévue par l’article 11 § II
du code IRPPIS.
4

3.2. Risques fiscaux liés aux sommes servies par
la société à ses associés :
3.2.1. Risque fiscal lié aux charges d’intérêt :
u Les charges d’intérêts excédentaires seront en
cas de contrôle fiscal réintégrées au résultat fis-
cal en application des dispositions de l’article
48 § VII du code IRPPIS.
u Les charges d’intérêt payées à des associés ré-
sidents dans un Etat ou territoire dont le régime
fiscal est privilégié seront en cas de contrôle fis-
cal réintégrées au résultat fiscal en application
des dispositions de l’article 14 point 12 du code
IRPPIS.
3.2.2. Risque fiscal lié aux jetons de présence :
u Les jetons de présence non portés sur la décla-
ration de l’employeur ou payés à des associés
n’ayant pas assisté aux réunions du conseil
d’administration ou des comités de la société,
seront en cas de contrôle fiscal réintégrés au
résultat fiscal en application des dispositions de
l’article 14 point 3 du code IRPPIS.
3.2.3. Risque fiscal lié aux rémunérations des ac-
quisitions de biens et services réalisées par la so-
ciété auprès des associés :
u Les charges facturées par les associés à la so-
ciété au titre de la fourniture de biens et ser-
vices doivent être correctement évaluées et ap-
puyées par les pièces justificatives nécessaires.
u Les charges exagérées ou non justifiées seront
réintégrées au résultat fiscal en cas de contrôle
fiscal.
u Le prix d’acquisition des actifs corporels auprès
des associés pourrait être redressé en cas d’in-
tervention des services du contrôle fiscal en se
basant sur des comparaisons avec des opéra-
tions similaires. La déduction de la TVA et les
amortissements déduits par la société au titre
de la fraction excédentaire du coût d’acquisi-
tion de l’actif corporel seront en cas d’interven-
tion des services du contrôle fiscal remis en
cause.
Tax News
3.2.4. Risque fiscal lié au défaut d’application de
la retenue à la source sur certaines sommes
payées aux associés :
u Le défaut d’application de la retenue à la
source ou son application de manière insuffi-
sante au titre des rémunérations (Autres que les
dividendes), payés à des associés résidents en
Tunisie donne lieu à l’application d’une amende
fiscale égale à la retenue à la source non effec-
tuée ou insuffisamment effectuée.
u Le défaut d’application de la retenue à la
source libératoire ou son application de ma-
nière insuffisante au titre des dividendes ou des
rémunérations payées à des associés non-rési-
dents en Tunisie donne lieu à la réclamation de
la retenue à la source calculée selon la formule
de prise en charge (T/100-T), majorée des pé-
nalités de retard prévues par la législation fis-
cale en vigueur.
u En application des dispositions de l’article 14 §
2 du code IRPPIS, la retenue à la source libéra-
toire supportée au lieu et place des associés
n’est pas déductible du résultat fiscal.
3.3. Risque fiscal lié aux sommes mises à la dis-
position des associés :
u En application des dispositions de l’article 30
§1du code IRPPIS, sauf preuve contraire, sont
assimilés à des revenus distribués, les sommes
mises à la disposition des associés, directement
ou par personnes interposées, à titre d’avances,
de prêts ou d'acomptes à l'exception de celles
servies entre une société mère et ses filiales.
Ainsi en l’absence d’un contrat de prêt réguliè-
rement établi, ces sommes seraient considé-
rées, en cas de contrôle fiscal, comme étant des
revenus de valeurs mobilières entre les mains
des associés et seraient considérées au niveau
des sociétés de capitaux comme étant des mi-
norations injustifiées de l’actif net de l’entre-
prise et du résultat fiscal établi selon l’ap-
proche patrimoniale prévue par l’article 11 § II
du code IRPPIS.
u Lorsque ces sommes sont remboursées à la per-
sonne morale, la fraction des impositions aux-
quelles leur attribution avait donné lieu est im-
putée sur l'impôt dû au titre de l'année du rem-
boursement ou des années suivantes.
5
 Tax News

u Le remboursement par les associés des sommes

mises à leur disposition par la société avant l’in-
tervention des services du contrôle fiscal, doit
donner lieu à la constatation en produits des in-
térêts calculés au taux de 8% au titre des
sommes ainsi remboursées.
u Les intérêts ainsi calculés doivent être soumis à
la TVA au taux de 7 ℅ en application des dispo-
sitions du point 14 du § II du tableau B annexé
au code de la TVA.

3.5. Risque fiscal lié à la mise à disposition des

associés d’actifs corporels de la société, gratui-
tement ou à un prix minoré :

u L’utilisation des actifs de la société par les as-

sociés doit générer des revenus au profit de la
société comme s’il s’agit d’une transaction réa-
lisée entre deux entités indépendantes.
u La mise à la disposition des associés des actifs
corporels de la société gratuitement ou à un
prix minoré se traduit en cas d’intervention des
services du contrôle fiscal par la réintégration
au résultat fiscal du revenu qui aurait dû être
facturé mais qui ne l’a pas été fait à cause de
cette relation spéciale.
u Le montant à réintégrer au résultat fiscal sera
déterminé dans ce cas par référence à des opé-
rations similaires ou des sources de revenu simi-
laires conformément aux dispositions de l’ar-
ticle 6 du code des droits et des procédures fis-
caux.
u Le revenu ainsi reconstitué sera également sou-
mis aux taxes sur le chiffre d’affaires auxquelles
la société serait soumise en application de la lé-
gislation fiscale en vigueur.

6
 TAX NEWS

AVERTISSEMENT

Cette publication a été soigneusement préparée par le département Tax de BDO Tunisie. L’objectif est de diffuser la
culture fiscale, sensibiliser sur l’importance de la fiscalité et contribuer à faire respecter un des principes de citoyenneté
à savoir le devoir fiscal.

Cette publication ne peut en aucun cas, être invoquée comme moyen de preuve pour couvrir des situations spécifiques.
Les informations contenues dans ce document ne sont pas suffisantes pour répondre à des questions précises pour
lesquelles il vous appartient de solliciter des conseils professionnels spécifiques.

S'il vous plaît n’hésitez pas à contactez le département Tax de BDO Tunisie pour discuter de ces questions dans le
contexte de votre situation particulière.

Ni le réseau BDO, ni BDO Tunisie, ni ses partenaires, employés ou agents acceptent ou assument toute responsabilité
ou obligation de diligence pour toute perte découlant de toute action entreprise ou non prise par quiconque en se
basant sur les informations contenues dans cette publication ou pour toute décision fondée sur celle-ci.

7
 TAX NEWS

CONTACT

BDO Tunisie- Département TAX

La Tour BDO,
Bloc E - International City Center 3,
Centre urbain Nord-1082 Tunis

E-mail : bdo@bdo.tn

Office : 70 221 600

www.bdo.tn