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Théorie
Travaux Dirigés
Travaux Pratiques
W. Amédée BAGA
Objectifs
Réaliser les études préliminaires d’un projet
de barrage
Connaitre les différentes types de barrage
Dimensionner les différents ouvrages d’un
barrage
Réaliser les études techniques (topo, hydro…)
Gérer et exploiter les ouvrages de stockage
d’eau de surface
Cours théorique : 20h
Travaux Dirigés: 8h
Travaux Pratiques: 4h
Devoirs: 4h
PARTIE 1
GENERALITES
Plan
I. Définitions
Eléments connexes:
• Bajoyers : murs en rives droite et gauche du déversoir. Ils jouent le rôle de
murs de soutènement verticaux face à la poussée des terres.
• Barbacanes : orifices à travers les structures en béton pour ramener la
pression sous ces structures à la pression atmosphérique.
II. Eléments constitutifs d’un barrage
Evacuateur de crue
II. Eléments constitutifs d’un barrage
Digue
Cuvette
Bande de servitude
III. Types de barrages
Classification en fonction de plusieurs critères
Capacité de stockage
Mode de résistance
Matériau de construction
naturellement encaissées)
bonne qualité
APD:
Analyse approfondie des différentes critères de chaque site
PARTIE 2
ETUDES TECHNIQUES
PLAN
I. Etudes topographiques
II.Etudes hydrologiques
IV.Etudes géotechniques
I. Etudes topographiques
Axe de la digue
Cuvette du barrage
Courbe hauteur-Surface
Courbe hauteur-volume
I. Etudes topographiques
Cuvette du barrage
Elaboration de la courbe hauteur-surface
Apports liquides
Les ressources en eau ou apports liquides représentent la totalité des eaux de surface
ou de ruissellement transitant par l’exutoire à l’échelle annuelle.
Ces ressources sont évaluées selon le régime du cours d’eau.
- Pour un cours d’eau non permanent, le volume d’eau annuel peut être exprimé de
la manière suivante:
Vliq = Pan × S × Ke avec:
Pan: Pluviométrie annuelle (m)
S: Superficie du bassin versant (m²)
Ke: coefficient d’écoulement (%)
Pour les bassins jaugés, le débit projet peut être déterminé par les calculs
statistiques.
Pour les bassins non jaugés, on fait recourt aux formules empiriques.
La plupart des études concernant le passage de la crue décennale à la crue de
projet proposent une simple relation linéaire du type
𝑻 𝒃 )𝟎.𝟏𝟐
𝑷𝟏𝟎𝟎 −𝑷𝟏𝟎 ( 𝟐𝟒
Q100=C×Q10 avec C= 1+ ×
𝑷𝟏𝟎 𝑲𝒓𝟏𝟎
II. Etudes hydrologiques
Apports liquides
Méthode de RODIER
Cette méthode due à PUECH & CHABI-GONNI (1983) a été initialement calée à
partir d'observations sur 162 bassins versants de l’Afrique de l’Ouest de tailles
comprises entre 0,07 et 2500 km².
Q10= a× SS ×Pan P × Igi × Kr10k × Ddd×Pm10Pm×…
EXERCICE 2
Délimitation d’un bassin versant
Détermination des caractéristiques physiques du BV
II. Etudes hydrologiques
Apports solides
Formule de KARAMBIRI
D = 137 × 700−2.02 × 𝑆 −0.05 × 0.25+1.13 × (ℎ + 𝑟)1.15
Normes agricoles
Riziculture: 150-175 m3/jr/ha
Cultures maraichères: 100m3/jr/ha
Céréales: 100 m3/jr/ha
Besoins pastoraux
Bovins: 25 à40l/tête 1 à 2 fois par jour
Caprins: 5 à 20l/tête 1 à 2fois par jour
Anes: 10 à 15 l/tête 1 fois par jour
IV. Etudes géotechniques
Objectif: Apprécier la nature des sols de fondation de l’axe de la digue et la
couverture géologique de la cuvette
Plusieurs sondages sont effectués sur le site suivis des essais géotechniques
en laboratoire:
- granulométrie, les limites d’Aterberg pour une classification du matériau
- Essais Protor pour une appréciation des paramètres du sol (teneur en eau,
densité…)
- Essais spécifiques: Equivalence de sable, essai de formulation de béton …
Dimensionnement des
ouvrages
PLAN
Vue de l'aval du
déversoir-voile en
béton armé à
contreforts de Balavé
(Burkina Faso)
II- Dimensionnement hydraulique d’un seuil
Q m * L * 2g * h 3/ 2
avec
Q : débit sur le seuil (m3/s)
L : longueur déversante (m),
h : charge sur le seuil (m)
m : coefficient de débit du seuil (-)
g : accélération de la pesanteur (g = 10 m/s2)
I- Dimensionnement hydraulique d’un seuil
Détermination du coefficient de débit m
m dépend de la forme du seuil, mais aussi de la charge.
Coefficient de débit d'un déversoir à profil rectangulaire.
I- Dimensionnement hydraulique d’un seuil
Coefficient de débit d'un déversoir à profil Craeger
I- Dimensionnement hydraulique d’un seuil
Lutte contre les infiltrations
Au contact d’un ouvrage rigide, les infiltrations sous
l’ouvrage sont prédicables à sa pérennité. C’est pourquoi
on cherche à allonger les circulations de l’eau en
adjoignant des parafouilles.
Les parafouilles sont dimensionnées en utilisant la règle de
LANE :
1
Lv Lh C * H
3
Avec
Lv : Longueur des cheminements verticaux (m)
Lh : Longueur des cheminements horizontaux (m)
H : hauteur d’eau en amont du déversoir (m)
C : Coefficient qui dépend de la nature du terrain
I- Dimensionnement hydraulique d’un seuil
Valeurs du coefficient C de LANE
Nature du terrain C
Sables fins et limons 8.5
Sables fins 7
Sables moyens 6
Gros sables 5
Petits graviers 4
Gros graviers 3
Mélange de graviers et de gros galets 2.5
Argile plastique 3
Argile consistante 2
Argile dure 1.8
I- Dimensionnement hydraulique d’un seuil
Prise en compte de l’effet de laminage
Compte tenu de l’importance de la surface du plan d’eau, les
crues font monter le plan de PEN au PHE, constituant ainsi un
volume d’eau temporaire qui est déstocké progressivement. Il
s’agit du laminage de la crue.
dz Qc (t ) Qe z (t )
f t , z (t )
dt S z (t )
I- Dimensionnement hydraulique d’un seuil
Prise en compte de l’effet de laminage
Méthodologie pratique
• Calculer L1 sans tenir compte de l'effet de laminage
Qcmax m * L1 * 2 g * h3/ 2
m2 gL12Qcmax tm3
• Calculer x01 puis log10x01 : x01
1 S3
• Lire β1 sur l'abaque et calculer Qemax = β1 Qcmax
• Calculer L2 avec : Qc
max
m * L2 * 2 g * h3/ 2
• Recommencer le calcul avec L2 et ainsi de suite par itérations
successives, jusqu'à obtenir une valeur convergente de L.
I- Dimensionnement hydraulique d’un seuil
Revanche
Pour tous les types de déversoirs, il faut imposer une hauteur supplémentaire au
dessus du niveau des plus hautes eaux (PHE) afin de mettre à l'abri la crête du
barrage des vagues et remous. Cette hauteur appelée revanche permet de
protéger la digue des risques de débordement.
La revanche R (m) est estimée par la formule :
V2
R A* h
2g
Avec
1 2
h : la hauteur des vagues (m) : h f où f est le fetch en km.
2 3
3 2
V : vitesse de propagation des vagues (m/s) : V h
2 3
A : Coefficient de sécurité compris entre 1 et 2 (souvent A = 0.75)
Exercice 4
Soit un barrage en zone tropicale dont les caractéristiques sont les suivantes :
- Surface du bassin versant = 37 km²
- Crue de projet centennale = 43 m3/s
- Temps de montée = 8h
- Temps de base = 30h
- Cote seuil déversant = 99.2 m
- Surface du plan d'eau normal = 48 ha
- Volume d'eau normal = 750 000 m3
- charge sur le déversoir = 0.74 m
- Déversoir à profil Cræger avec un coefficient de débit de 0.47
- Longueur de la retenue = 1.1 km
o Profondeur d’ancrage
o Hauteur maximale au dessus du TN
o Hauteur totale
o Epaisseur au sommet
o Epaisseur en base
o Largeur maximale de la semelle
Etude de la stabilité
- Stabilité au glissement Fglissement
σ 𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑖𝑐𝑎𝑙𝑒 ×𝑡𝑔𝑄
Fglissement = σ 𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒 ℎ𝑜𝑟𝑖𝑧𝑜𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒
>1.5
Etude de la stabilité
- Stabilité au renversement
σ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠
Frenversement = σ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑚𝑜𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠
>1.5
avec
σ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠 : poids propre* Bras de levier du poids
σ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠 : Moment force hydro + Moment de la forces dessous pressions
III. Etudes de la stabilité
Stabilité du déversoir
Etude de la stabilité
- Stabilité au poinçonnement
σ 𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑖𝑐𝑎𝑙𝑒 6 ×σ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒/𝐶
𝛔A= + < 𝛔sol
𝑏 𝑏²
𝑏
R = (𝛔A + 𝛔B) × 2
avec
𝛔A , 𝛔B et 𝛔sol des contraintes positives.
R: la réaction du sol (Si la stabilité au poinçonnement est vérifiée alors R se situe ai
tiers central de la base b
Le point C agit au centre de gravité du seuil mais à la base du seuil, il agit à b/2
III. Etudes de la stabilité
Stabilité du déversoir
Les volumes à déplacer au niveau de la digue peut être déterminés à partir des
dimensions transversales associées aux données altimétriques de l’axe de la
digue.
Les données altimétriques du terrain varient d’un profil à un autre
contrairement à la côte de la digue qui reste constante à tous les profils. Cela
entraine une variation de la hauteur de la digue qui influencera la superficie
transversale à chaque profil.
Cote Vcumul
N° Cote TN H (m) b (m) B (m) S (m²) Smoyen L (m) V (m3)
Projet (m3)
3
III. Suivi et entretien des ouvrages
Consistance de la surveillance du barrage: Inspection des
composantes
fuites d’eau au pied aval ;
fuites d’eau ou zones d’humidité sur le parement aval ;
ravinement ou creusement du parement aval et les griffes d’érosion;
nids de poule ou roulières sur la crête du barrage ;
désordre des pierres de protection en amont ;
désordre des pierres de protection en aval si la protection aval est en pierre ;
présence d’arbres et d’arbustes sur le barrage ou à côté du barrage (pied aval);
cultures dans la bande de servitude et dans la retenue;
présence de plantes aquatiques envahissantes ;
terriers ou trous d’animaux (rats, crocodiles, etc.) ;
creusement de la digue pour faire passer les tuyaux d’arrosage ;
présence de termitières ;
comblement de drain de pied ;
dégradation des murettes de crête ;
érosion du chenal aval de l’évacuateur de crues ;
corrosion des éléments métalliques
III. Suivi et entretien des ouvrages
Plan de surveillance et d’entretien
III. Suivi et entretien des ouvrages
Travaux d’entretiens courants
Suivi hydrologique (contrôle des niveaux d’eau)
Tenue d’un Registre du barrage
Entretiens courants :
Réparation des ravines du parement
Réparation des roulières et nids de poule
Réparation des protections en perré des parements
Colmatage des terriers d’animaux
Destruction des termitières
Découpage des arbustes sur la digue
…
Exercice 5
Faites le devis quantitatif de la digue dont le profil longitudinal est ci-dessous.