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Le Temps Dans La Route Des Flandres
Le Temps Dans La Route Des Flandres
Introduction :
Conclusion :
Introduction :
C’est un récit qui s’étend sur neuf mois de l’hiver de 1939 à L’automne de 1940 ,
il alterne le 1 er et la 3 ème personne, là on parle d’un cantonnement dans le nord de la
France, non loin de la route des Flandres,: C’est là qu’intervient le tout premier
incident avec la lettre de Sabine à De Reixach, et La dispute entre les paysans.
En juin1940 :
Les années qui précédent la guerre de 1936 à 1939 constituent une première
analepse dont les évènements majeurs sont :
Les personnages de "La Route des Flandres" ne sont pas simplement des
agents qui vivent dans le temps, mais ils sont également des médiateurs du temps.
Leurs expériences individuelles influent sur la manière dont le temps est perçu et
représenté dans le récit. Chaque personnage, en fonction de sa mémoire et de ses
émotions, façonne le temps à sa manière. Les flashbacks et les analepses, souvent
associés aux pensées des personnages, révèlent comment le temps est continuellement
reconstruit à travers le filtre de la mémoire individuelle.
Nous avons l’exemple de Georges et Sabine qui ont pour fonction de dévoiler
l’histoire familiale, l’histoire généalogique, et les drames ancestraux. Ils reconstituent
histoire de l’ancêtre de Reixach, sa défaite dans la guerre, son suicide …grâce à ces
deux personnages « un pont est ainsi jeté entre passé historique et mémoire par le récit
ancestral, qui opère comme un relais de la mémoire en direction du passé historique,
conçus comme temps des morts, et temps d’avant ma naissance. »
Les flashbacks, les retours en arrière et les avancements rapides dans le temps
contribuent à brouiller les frontières entre le passé, le présent et le futur. Cette
approche souligne comment l'histoire est constamment réinterprétée à la lumière du
présent.
Dans "La Route des Flandres" le temps et l'histoire sont des thèmes centraux,
étroitement liés à la géographie .L'œuvre de Simon, explore la manière dont le temps
et l'espace se mêlent et se superposent
Le contexte de la Seconde Guerre mondiale est essentiel dans "La Route des
Flandres". La guerre agit comme un élément structurant qui influence la temporalité du
récit. Les événements de la guerre résonnent à travers le temps, créant des connexions
entre les différentes époques. Les descriptions des batailles, des destructions et des
conséquences de la guerre révèlent également l'impact physique et psychologique sur
la géographie.
Claude Simon a souvent exploré le temps de manière cyclique dans ses romans.
Sa conception du temps se distingue par une approche non linéaire et fragmentée, et il
utilise des motifs récurrents pour créer une sensation de répétition et de circularité.
Cela est visible à travers des répétitions et des motifs récurrents tout au long de ses
œuvres. Ces éléments peuvent être des images, des événements ou des phrases.
Egalement les souvenirs des personnages sont souvent liés à des stimuli sensoriels
spécifiques. Les odeurs, les goûts ou les sons peuvent déclencher des flashbacks ou
des associations, créant une représentation sensorielle du passé dans l'esprit des
personnages
Le temps sensoriel devient ainsi un moyen de saisir l'expérience humaine dans toute
sa richesse et sa subjectivité.
Le temps mémorial est une thématique centrale qui explore la persistance des
souvenirs à travers les générations. Les personnages sont enveloppés dans une
temporalité où le passé demeure vivant, influençant leur présent de manière
significative. Ce temps mémorial est illustré chez certains personnages
Comme Georges dont La mémoire est hantée par les souvenirs de la guerre, en
particulier la bataille des Flandres. Ces souvenirs réapparaissent à différents moments
du récit, qui donne lieu à une continuité mémorielle qui transcende le temps linéaire.
Les descendants des soldats impliqués dans la guerre portent le poids des
souvenirs de leurs ancêtres. Les traumatismes et les répercussions de la guerre se
manifestent à travers les générations, illustrant comment le passé continue de modeler
le présent.
Certains lieux géographiques, tels que les champs de bataille, agissent comme
des dépositaires mémoriels. Les personnages interagissent avec ces lieux, déclenchant
des flashbacks et des réflexions qui révèlent la permanence du passé dans le présent.
En somme, le temps mémorial dans "La Route des Flandres" est manifeste à travers la
manière dont les souvenirs de la guerre persistent et résonnent chez les personnages.
Conclusion :
En défiant les conventions temporelles, Claude Simon offre aux lecteurs une
méditation profonde sur la nature subjective de la mémoire et la façon dont le temps
est perçu et reconstruit individuellement. "La Route des Flandres" ne se contente pas
de raconter une histoire, mais elle propose une expérience littéraire où le temps devient
un protagoniste, et où la complexité du tissu temporel défie toute simplification
linéaire. Ainsi, l'œuvre de Claude Simon reste un témoignage audacieux de la capacité
de la littérature à sonder les mystères du temps et à offrir une vision unique de la
condition humaine.
La bibliographie :
Webographie
https://www.cairn.info/revue-nord-2016-2-page-13.htmhttps://www.persee.fr/doc/
igram_0222-9838_1998_num_76_1_2890
https://philo-lettres.fr/litterature-francaise/litterature-francaise-20e-siecle/claude-
simon-1913-2005/claude-simon-la-route-des-flandres-1960/