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Introduction
L’avenir de l’Irak constitue une question primordiale pour le peuple irakien, pour la région, pour les pays
Membres de l’OCDE et pour le système international dans son ensemble. Les processus de transition qui
seront engagés en Irak modifieront sans doute l’équilibre régional, étant donné le poids économique et
politique que pourrait avoir le pays, ainsi que l’impact de la guerre dans toute la région, où risquerait de se
propager l’instabilité politique et économique. Le choix des bonnes solutions en Irak revêt donc la plus
haute importance. Forte de sa capacité à favoriser la cohérence des dispositions que ses pays Membres
prendront à l’égard de l’Irak, l’OCDE peut contribuer à cette démarche, en particulier si elle articule sa
réflexion autour des enseignements qui portent à privilégier des mutations structurelles s’inscrivant dans la
durée et reposant notamment sur les échanges et les investissements, les réformes et l’intégration régionale.
Les premières estimations chiffraient les coûts du secours à l’Afghanistan, de son redressement et de sa
reconstruction à 15 milliards d’USD au cours de la prochaine décennie.4 S’agissant de l’Irak, les coûts
seraient probablement beaucoup plus considérables, les estimations actuelles variant de 30 à 150 milliards
d’USD. Les revenus pétroliers annuels de l’Irak avant la guerre étaient évalués à environ 10 milliards. La
dette du pays, qui s’élève à plus de 60 milliards d’USD (dont la plus grande partie a été contractée auprès
de pays non membres de la BRI ou de l’OCDE) et pourraient atteindre pas moins de 130 milliards d’USD
selon certaines estimations, est d’une ampleur paralysante. S’y ajoutent d’autres engagements extérieurs
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considérables.
Le présent document5 est destiné à aider les pays donneurs et leurs gouvernements dans leur planification
et dans la réflexion approfondie qu’il convient de mener sur les enjeux de la reconstruction,
indépendamment des questions d’aide nécessitant une attention immédiate. S’agissant de l’Irak, en dépit du
déploiement militaire actuel et d’une importante planification de l’aide humanitaire d’urgence, les plans et
engagements relatifs à la reconstruction à long terme de l’Irak n’ont pas encore fait l’objet d’un débat
ouvert entre les donneurs ni ne se sont traduits concrètement en affectation de ressources et de personnel.
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Réflexion du CAD sur la reconstruction en Irak
Trente pays et 20 organismes d’aide humanitaire se sont réunis les 15 et 16 février pour évaluer la situation
humanitaire en Irak. Ils ont conclu que le conflit armé dans la région risquait d’avoir un fort impact sur la
situation fragile actuelle de la population civile, et éventuellement de graves conséquences pour les pays
voisins.6 L’expérience montre combien il importe d’établir simultanément les plans pour la reconstruction
et pour l’aide humanitaire. Par conséquent, la planification de la reconstruction doit donc commencer dès
maintenant.
Les sections ci-après visent à donner un aperçu du contexte et exposent les considérations correspondantes
relatives au secours, au redressement et à la reconstruction dans les domaines économique, social et
financier, ainsi qu’en ce qui concerne la gouvernance et la sécurité. Elles s’appuient sur l’action et
l’expérience du Comité d’aide au développement (CAD) et de son réseau sur les conflits, la paix et la
coopération pour le développement, ainsi que sur des travaux et analyses en cours dans diverses autres
institutions énumérées dans la bibliographie et les notes en fin de document, bien que ces sources n’aient
pas fait l’objet d’une contre vérification. Le présent document ne rend pas compte d’une recherche
approfondie mais propose plutôt une synthèse.
L’évolution observée dans les pays et régions qui émergent d’un conflit démontre que l’un des principes
cardinaux de la reconstruction consiste à coordonner efficacement l’action des donneurs. Une bonne
coordination est en effet essentielle dans des situations délicates, potentiellement volatiles, dans lesquelles
une aide incohérente ne donnera pas les résultats escomptés et émettra des « signaux » indésirables qui
influeront sur la façon dont sera perçu le rôle de l’aide extérieure au plan local. Les évaluations révèlent
que les actions de grande envergure engendrent en général des mécanismes de coordination multiples, qui
se recoupent, et dans lesquels la structure hiérarchique (et par conséquent les responsabilités)
n’apparaissent pas clairement. Les donneurs bilatéraux et multilatéraux ont un rôle de premier plan à jouer
pour soutenir les mécanismes de coordination aux niveaux international, national et local par leur propre
action, en assignant une responsabilité accrue aux principaux mécanismes de coordination, ainsi que dans
le choix des organismes opérationnels et des activités sectorielles.7 Un autre enseignement à retenir est
l’importance que revêt la cohérence des politiques globales que les pays donneurs mettent en œuvre à
l’égard d’un pays émergent d’un conflit.
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A. Considérations de base (check style level of headings from here)
Les considérations de base ci-après pourraient guider les donneurs et leurs gouvernements dans les
activités qu’ils mèneront avec l’Irak et les uns avec les autres en ce qui concerne la reconstruction :
1. Toute évaluation des besoins devrait s’appuyer sur les besoins et les vues à long terme du peuple
irakien, qui devraient peser d’un poids important sur la mise à disposition des ressources
internationales pour la reconstruction. Indépendamment de cela, la capacité locale de la
population, des institutions et du secteur privé devrait être renforcée, reconstituée et
encouragée chaque fois que cela sera possible.
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Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
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Alimentation : Soixante pour cent de la population étaient totalement tributaires des rations alimentaires
distribuées par les pouvoirs publics avant la guerre. Les réserves n’étaient que d’un mois. La guerre pourrait
entraîner des situations de pénurie alimentaire et de malnutrition. Avant la guerre, la distribution de nourriture
supposait une organisation logistique d’envergure, mais se déroulait de façon régulière. Chaque mois,
60 000 tonnes étaient distribuées dans le nord du pays et 350 000 tonnes dans le centre et le sud.
Agriculture : L’infrastructure agricole irakienne n’est pas très développée. L’Irak est un importateur net de
nourriture. En 2000, il ne produisait que 7 pour cent de l’huile végétale qu’il consommait, 4 pour cent du riz,
1 pour cent du sucre et 8 pour cent du blé. Il importait 3.3 millions de tonnes de blé, tandis qu’il en produisait
300 000 tonnes (FAOSTAT, 2003).
Rappel historique : Au Moyen-Âge, l’Irak était le centre de l’empire islamique, dont Bagdad était la capitale
culturelle et politique, qui rayonnait sur un territoire s’étendant depuis le Maroc jusqu’au sous-continent indien.
ème
Les invasions mongoles du XIII siècle ont affaibli son influence. Le pays a alors joué un rôle mineur dans la
région jusqu’à ce qu’il s’affranchisse du contrôle britannique en 1932. Après le renversement de la monarchie, en
1958, et un coup d’Etat en 1968, l’Irak est devenu sous la domination du parti Baas, l’un des centres du
nationalisme arabe. Le pétrole a enrichi le pays. Lorsque Saddam Hussein est devenu Président, en 1979,
95 pour cent des recettes en devises de l’Irak provenaient du pétrole. La guerre avec l’Iran a duré de 1980 à
1988. La guerre du Golfe, en 1991, a suivi l’invasion du Koweït par l’Irak. L’imposition de sanctions
internationales par la suite a eu un effet catastrophique sur l’économie et a ramené le pays à l’âge préindustriel.
Des zones d’interdiction aériennes ont été établies après la guerre du Golfe au nord et au sud. La communauté
kurde a créé une région semi autonome dans le nord du pays.
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Réflexion du CAD sur la reconstruction en Irak
3. Le processus qui devra être engagé en Irak nécessite, de la part des pays donneurs, une
« approche à l’échelle de l’administration dans son ensemble », qui assure la cohérence de
l’action, notamment dans le domaine diplomatique et sur les plans de la sécurité, du
gouvernement d’entreprise et de la responsabilité, ainsi que la coopération pour le
développement.
4. Une bonne coordination est primordiale. Elle doit s’appuyer sur des structures clairement
définies et un encadrement judicieux, et suppose que les pays concernés ne cherchent pas à se
mettre en évidence.
6. La stabilité structurelle, la sécurité et la viabilité à long terme doivent être les piliers de
toutes les stratégies, y compris celles de secours et d’aide humanitaire.
8. Il convient d’accorder toute l’attention voulue à la dynamique régionale afin d’éviter une
éventuelle déstabilisation d’autres pays de la région.
9. Les donneurs devraient s’abstenir de réorienter vers l’Irak de l’aide destinée à d’autres pays.
La reconstruction devrait être financée par une aide additionnelle. Les donneurs pourraient
envisager d’affecter des crédits spéciaux à l’aide en faveur de l’Irak afin de bien établir la
séparation avec leurs engagements courants en matière d’aide.
B. Implications opérationnelles
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L’expérience montre combien il importe que la planification et la coordination interviennent dès que
possible, pour l’aide humanitaire, comme pour l’assistance au redressement et à la reconstruction.
Dans cette optique, les acteurs extérieurs devraient :
1. Elaborer une vision commune des objectifs ultimes que partagent les principaux acteurs
locaux, le milieu humanitaire et la communauté des donneurs, les instances militaires ainsi
que les aux autres parties concernées. Pour ce faire, les donneurs doivent, en premier lieu,
procéder à une évaluation des besoins en vue d’élaborer un cadre de développement
national durable. Cette tâche supposerait également un examen national du système de
sécurité et la définition des réformes à mener dans divers domaines, notamment la justice, la
police, l’armée et la surveillance.
2. Planifier et coordonner des accords et veiller à ce que soit mis à disposition le personnel
compétent. Une conférence des donneurs sur la coordination, organisée à bref délai,
pourrait appuyer ces tâches, complétant un processus d’annonce de contributions.
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Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
4. Préparer la mise en place et, le moment venu, instituer les instances suivantes : une autorité
intérimaire, à laquelle devra succéder une autorité nationale provisoire puis un gouvernement
en bonne et due forme à la suite d’élections ; une autorité nationale de reconstruction (de
coordination de l’aide) ; une force internationale transitoire de sécurité ; ainsi qu’un comité
national de médiation et de réconciliation pour statuer sur les violations des droits de l’homme
et les crimes de guerre.
8. Prendre les dispositions nécessaires à la tenue de réunions des créanciers de l’Irak au sein
des Clubs de Londres et de Paris pour alléger la charge de la dette et (reporter) les
réparations irakiennes et d’autres paiements contractuels en suspens, dès que possible.
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d’assistance à la reconstruction et procéder à une évaluation comparative des mesures pour
être à même d’effectuer des corrections à mi-parcours, élaborer des stratégies de
communication, instaurer l’obligation de rendre compte à tous les niveaux et améliorer la
transparence et la coordination du côté des donneurs. Mettre sur pied un système d’audit pour
les projets de développement.
L’Irak aura besoin pour sa reconstruction d’une aide massive. La présente note précise dans quelle
mesure cette aide pourra être comptabilisée dans l’aide publique au développement (APD).
On entend par APD les apports de ressources émanant d’organismes publics « ayant pour but essentiel
de favoriser le développement économique et l’amélioration du niveau de vie des pays bénéficiaires de
l’aide ».17 Les pays bénéficiaires de l’aide sont ceux de la Partie I de la Liste des bénéficiaires de l’aide
établie par le CAD.18 Etant donné que l’Irak figure dans la Partie I de la Liste, il répond aux conditions
requises pour que l’aide qui lui sera consentie soit comptabilisée dans l’aide publique. Le processus de
transition politique dans lequel est engagé le pays ne modifie pas sa situation au regard de ces
conditions.
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Réflexion du CAD sur la reconstruction en Irak
L’APD est principalement axée sur les activités classiques de coopération pour le développement, qui
ont pour but de favoriser le développement économique et l’amélioration du niveau de vie. L’APD
couvre également les secours d’urgence ainsi que les mesures visant à assurer le retour à la vie
civile, notamment la démobilisation des effectifs militaires, le désarmement, le déminage, le
rétablissement de services de police civile, la remise en état des infrastructures et l’organisation
d’élections. Cependant, puisque les données de l’ONU ne permettent actuellement pas de situer ces
éléments dans le cadre des opérations de maintien de la paix, la comptabilisation de ces activités dans
l’APD se limite actuellement au coût pour un donneur de sa participation bilatérale. Ce coût est donné
par le surcoût encouru pour l’entretien du personnel et du matériel du fait qu’ils ont pris part à une
opération de maintien de la paix, et doit être comptabilisé déduction faite de toute compensation
éventuellement reçue des Nations Unies.19
L’allégement de la dette à des conditions favorables entre dans l’APD, à deux conditions. D’abord,
l’allégement de la dette militaire est exclu (et doit être comptabilisé dans les « autres apports du
secteur public » et non dans l’APD). Ensuite, l’allégement concernant les prêts déjà comptabilisés au
titre de l’APD ne génère pas de nouvelle APD nette sauf dans la mesure où l’intérêt capitalisé est
effacé. (Pour plus de renseignements sur les conditions requises pour que l’aide soit comptabilisée
dans l’aide publique, les pays Membres pourront consulter la note d’information intitulée « Est-ce de
l’APD ? ».)21
A. Contexte
Le peuple irakien est aujourd’hui beaucoup plus vulnérable aux bouleversements de la guerre qu’il ne
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l’était en 1991. Les systèmes de santé publique et de distribution de nourriture, déjà fragiles, risquent
de s’effondrer sous le poids d’une attaque massive. Avant que la guerre ne commence, l’Irak
ressemblait déjà à un vaste camp de réfugiés.
A ce jour, on ne sait pas encore au juste quelle sera l’étendue des dommages causés aux services de
première nécessité pour la population civile, au système de santé et, en particulier, au système
électrique national ainsi qu’aux réseaux de distribution d’eau et d’assainissement qui en dépendent. En
mars 2003, M. Kofi Annan a lancé au nom de l’ONU un appel à la communauté internationale pour
que soit fournie une aide humanitaire de 2 milliards d’USD, après son premier appel de décembre
2002. L’adoption de la résolution du Conseil de sécurité du 28 mars conférait au Secrétaire général le
pouvoir de faciliter, pendant 45 jours, l’acheminement et la réception de marchandises achetées au
titre de contrats conclus par le gouvernement irakien dans le cadre du Programme « Pétrole contre
nourriture » pour répondre aux besoins humanitaires. L’ensemble comprend des denrées alimentaires
d’une valeur de 2.4 milliards d’USD et des fournitures médicales estimées à quelque 374 millions
d’USD. On ignore ce qu’il en sera par la suite de la distribution de vivres, médicaments et autres
fournitures humanitaires. Avant la guerre, les auteurs du rapport intitulé « Notre responsabilité
commune » avaient estimé que 60% des Irakiens étaient tributaires des produits distribués par le
gouvernement pour couvrir leurs besoins les plus essentiels dans le cadre du Programme « Pétrole
contre nourriture », dont les réserves étaient maigres. L’état de préparation aux situations d’urgence
était faible. 22 Les plans d’urgence des Nations Unies pour faire face aux besoins alimentaires
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Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
immédiats et procurer les fournitures de secours dans l’Irak de l’après-guerre risquent de ne pas suffire
pour atteindre les objectifs visés.
S’agissant de l’aide d’urgence nécessaire par ailleurs, les estimations établies avant la guerre laissaient
présager des besoins considérables d’aide extérieure d’urgence, 23 un afflux relativement massif de
réfugiés vers la Turquie et l’Iran, ainsi que des déplacements de personnes à l’intérieur du pays
pouvant concerner jusqu’à 2 millions d’Irakiens. D’aucuns prédisaient que de nombreux travailleurs
étrangers, originaires d’Égypte par exemple, rentreraient précipitamment dans leur pays. La situation
actuelle ne nous autorise pas à faire un bilan précis de l’aide prévue ni des moyens par lesquels elle
pourrait être dispensée.
Une planification spécialisée, notamment dans le cadre du système des Nations Unies et compte tenu
des milieux de l’aide humanitaire, est essentielle pour que les opérations de secours démarrent le plus
tôt possible, avec le financement optimal. Les évaluations24 font apparaître que le passage de l’offre
initiale de secours à la fourniture d’une aide, puis à la remise en état et au développement à plus long
terme ne se fait pas sans heurts. Les difficultés rencontrées sont dues aux facteurs suivants :
différences touchant aux cadres conceptuels ; faible légitimité des nouveaux gouvernements ;
mauvaise concordance des calendriers ; taux de rotation élevés du personnel des organismes d’aide ;
lourdeur des structures administratives et des procédures concernant l’aide, micro gestion des
organismes donneurs ; et enfin, diminution rapide des niveaux d’aide en raison du détournement de
l’attention et des ressources vers de nouvelles crises survenues ailleurs.
Les évaluations actuelles des pratiques optimales en la matière mettent en évidence un certain nombre
d’éléments indispensables :
x Une conception identique des objectifs ultimes parmi les instances militaires, les milieux de
l’aide humanitaire, la communauté des donneurs et les principaux acteurs locaux. Une
évaluation conjointe des besoins permettant de hiérarchiser les besoins essentiels et les
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efforts de construction de la paix ainsi que les impératifs de la « reconstruction » pour le
développement à plus long terme. Un premier pas dans ce sens a été franchi dès lors que la
décision a été prise de renforcer le dialogue humanitaire dans le cadre du « Groupe de liaison
sur les questions humanitaires en relation avec l’Iraq » qu’il a été proposé de mettre en
place.25
x Une mise à disposition rapide des crédits affectés à des besoins prioritaires du redressement,
éventuellement dans le cadre d'un fonds commun d’aide humanitaire.
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Réflexion du CAD sur la reconstruction en Irak
x La mise en place d’un système de suivi des apports d’aide humanitaire ou autres, ainsi que
de mesures de référence pour pouvoir opérer des corrections à mi-parcours, étayer les
stratégies de communication et assurer la transparence à tous les niveaux.
Contexte
Contexte socio-économique : Les deux guerres d’Irak (contre l’Iran et le Koweït) qui ont précédé celle
de cette année avaient déjà lourdement frappé l’économie du pays dans sa diversité ; l’Irak affichait un
taux de chômage élevé et une croissance démographique rapide, alors même que le tissu économique
s’était considérablement détérioré depuis 1980. Les richesses pétrolières potentielles du pays sont
immenses et sont potentiel économique est grand. Si l’investissement est aiguillé de façon appropriée
dans les secteurs productifs, l’économie irakienne pourrait se muer en locomotive de croissance et de
diversification, non seulement au niveau national mais aussi dans toute la région. 26 Les données
figurant dans l’encadré 1 montrent bien cependant que la situation économique et sociale s’est
gravement dégradée depuis 1990. Les indicateurs sociaux et économiques de référence sont en baisse,
le secteur privé est mal structuré, les infrastructures délabrées et l’industrie pétrolière (qu’ell e ait été
détruite ou non pendant le conflit) nécessitera plusieurs années de travaux de reconstruction de grande
ampleur (voir encadré 2 sur le pétrole). La situation économique des ménages, le niveau d’instruction
des enfants, l’état de l’environnement, ainsi que la nutrition et la santé de la population ont très
sensiblement empiré par rapport à 1990. En outre, le système de santé est en ruines. Or, la guerre
actuelle ne manquera pas d’aggraver la situation à tous ces égards dans l’immédiat, ce qui ne sera pas
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sans conséquences pour les efforts de secours et de développement.
Reconstruire l’industrie pétrolière : Selon des avis autorisés exprimés avant la guerre, l’industrie
pétrolière irakienne se trouvait dans un état désastreux et les niveaux de production ne cessaient de
diminuer. Le défi à relever pour stopper le déclin et accroître la production afin de passer du niveau
d’avant-guerre de 2.5 millions de barils par jour (b/j) à celui d’avant 1990, à savoir 3.5 millions de b/j,
est une véritable gageure. Plusieurs variables sont en jeu et détermineront le rythme de cette relance,
notamment le contexte politique qui se mettra en place au lendemain de la guerre ; l’étendue des
dommages causés aux puits de pétrole, aux installations pétrolières et à d’autres infrastructures ; le
prix du pétrole ; ainsi que la capacité d’attirer ou de financer les activités très considérables de
réparation et de reconstruction nécessaires dans les principales installations d’exportation. Les
estimations chiffrent à 3-5 milliards d’USD les réparations, à 3 milliards d’USD les travaux
d’entretien annuels, et à un montant compris entre 30 et 40 milliards d’USD la remise en état des puits
en exploitation et la mise en valeur de nouveaux gisements. On estime en outre que la durée de la
reconstruction sera comprise entre 18 mois et trois ans..27
Les graves difficultés que doit vaincre l’industrie pétrolière irakienne auront une influence directe sur
la capacité de l’Irak de financer ses besoins de reconstruction et, si ses installations étaient très
endommagées à la suite d’une intervention militaire ou de représailles, la population pourrait accuser
une forte dépendance à l’égard de l’aide de donneurs internationaux. Cela retarderait encore la
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Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
reconstruction et alourdirait très sensiblement son coût (voir encadré 2 sur le pétrole). Le redressement
du secteur financier est examiné plus en détail à la section B.
Un cadre solide où inscrire la reconstruction économique est primordial pour enclencher un processus
de paix ou de transformation. Il doit être défini parallèlement à l’évaluation des besoins essentiels en
matière de sécurité et de gouvernance. Comme l’indique le complément aux Lignes directrices du
CAD intitulé Prévenir les conflits violents : Quels moyens d’action ? (2001), il faut sans délai
mobiliser des ressources financières nationales et extérieures pour le redressement économique des
pays touchés. Les autorités nouvellement mises en place doivent engager les principales parties
concernées dans un large débat sur le cadre d’action économique et social afin de formuler des
orientations en vue de la tâche à accomplir. Elles doivent par ailleurs s’évertuer à concilier les
impératifs concurrents du secours humanitaire, de la construction de la paix, de la stabilisation
politique et économique, de la consolidation de la sécurité, de la remise en état des infrastructures
essentielles et des installations de production, de la réforme des institutions publiques, de la création
de perspectives d’emploi et de la relance d’une économie qui suscite la confiance des investisseurs
privés. Ce sont autant de facteurs qui exercent des pressions considérables sur les ressources. Dans le
contexte irakien, la réflexion porte pour l’heure sur les domaines évoqués ci-après, qui le sont à titre
indicatif seulement.
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conflit qui soutiennent le pouvoir (par exemple la production de drogues en Afghanistan).
Les efforts visant à revitaliser l’économie et à la diversifier, en particulier compte tenu du
marché noir et de la contrebande qui sévissent actuellement en réaction aux sanctions
imposées par les Nations Unies, exigeront un comportement responsable des entreprises, des
moyens de lutte contre la corruption, des mesures propices à la transparence et, surtout, des
incitations à agir dans le respect des lois.
x Attirer les membres de la diaspora, lesquels sont nombreux et qualifiés, pour qu’ils aident
à reconstruire l’économie.
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Réflexion du CAD sur la reconstruction en Irak
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pas équitablement partagée entre les différentes communautés qui coexistent dans le pays.
D’après plusieurs sources, les revenus pétroliers irakiens ne pourraient contribuer que partiellement au
financement des activités de secours et de reconstruction pendant et après une campagne militaire de quelque
nature qu’elle soit, et en tout état de cause ils ne suffiront pas pour faire face aux multiples tâches à accomplir en
vue de stabiliser et de reconstruire le pays. Selon le « Middle East Economic Survey » (MEES), il ne faudrait pas
s’attendre à un boom pétrolier du jour au lendemain en Irak. C’est certes un grand pays exportateur qui dispose
de vastes réserves, mais des travaux considérables seront nécessaires pour moderniser et remettre en
exploitation les gisements existants, ainsi que pour en mettre en valeur de nouveaux, avant de pouvoir accroître
la capacité de production dans des proportions notables et de manière durable. Le « Arab Oil & Gas Directory
2002 » signale que le développement de la capacité de production pétrolière irakienne reste sérieusement
compromis par des déficiences techniques, la privation de l’accès à des technologies modernes, ainsi que par la
pénurie de nouveaux équipements et de pièces détachées. De surcroît, plusieurs années d’entretien insuffisant
ont eu un effet dévastateur sur les infrastructures.
L’Irak n’est par conséquent guère assuré de pouvoir disposer de revenus pétroliers pendant le conflit ou
immédiatement après, et cela dépendra aussi de la mise en oeuvre d’une politique efficace. On estime qu’il
faudra de 18 mois à trois ans pour reconstruire le secteur pétrolier en Irak de façon à pouvoir extraire les mêmes
volumes qu’avant 1990. Plusieurs sources s’accordent à chiffrer à 3-5 milliards d’USD le montant nécessaire pour
réparer et remettre en service les équipements qui étaient déjà en exploitation avant le conflit, auquel
s’ajouteraient des dépenses d’exploitation annelles estimées à 3 milliards d’USD (Council on Foreign Relations ;
Weekly Petroleum Argus, Arab Oil & Gas Directory 2002 ; Middle East Economic Survey Vol. XLVI N° 7).
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Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
Compagnies pétrolières internationales : Le débat sur le rôle du pétrole en cas de guerre ou pendant l’après-
guerre n’est pas encore clos. Le « Weekly Petroleum Argus » (WPA) du 28 octobre 2002 affirme que les
compagnies pétrolières ont beaucoup à perdre et beaucoup à gagner. D’après le WPA, ces entreprises attendent
l’aide de leurs gouvernements pour leur assurer une part des activités à mener une fois les sanctions levées ou
dans l’Irak de l’après-Saddam. Les entreprises britanniques et américaines ont jusqu’à ce jour été exclues des
projets de développement de gisements et des négociations avec l’Irak de contrats concernant le secteur amont.
Lukoil (Russie) et CNPC (Chine) sont les seules entreprises à avoir signé des contrats d’investissement en amont
et des accords de partage de la production. Shell est la seule « major » non française qui a mené des pourparlers
avec l’Irak sur les activités pétrolières en amont. TotalFinaElf a passé plusieurs années à parfaire des accords en
vue de mettre en valeur deux gisements irakiens géants. Selon le « Middle East Economic Review » (MEER), le
contrat avec Lukoil a été résilié à l’initiative de l’Irak (décembre 2002). Les entreprises qui étaient en négociation
avec l’Irak en octobre 2002 étaient notamment, d’après le WPA : (Lukoil), TotalFinaElf, Eni, Petronas, Shell, Can
Oxy, CNPC, Mashinoimport, Rosneftegazexport, Turkish Petroleum, Japex, Slavneft, Soyuzneftegaz, Sonatrach,
ONGC, Pertamina Indonesia, PetroVietnam et SPC de Syrie.
x Reconnaître les rôles et responsabilités des femmes et tenir compte de leurs besoins dans
la planification. D’après l’UNICEF, 26 % des femmes sont analphabètes tandis que 38% ont
atteint un niveau d’instruction primaire. La faible maîtrise des savoirs fondamentaux et le
taux de fécondité élevé exercent une influence sur leur employabilité, ainsi que sur le temps
dont elles disposent pour rechercher une activité génératrice de revenus et participer au
processus de transformation politico-économique du pays. Qui plus est, 2 millions de
femmes ont suivi un entraînement militaire : si elles prennent part aux combats, elles devront
être prises en compte dans les éventuels programmes spéciaux de réinsertion des anciens
combattants.
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d’assainissement.
© OECD 2003 35
Réflexion du CAD sur la reconstruction en Irak
et il est peu probable qu’ils acceptent des conditions unilatérales qui livreraient le contrôle de
facto des réserves pétrolières irakiennes à des étrangers. Cette tâche pourrait être menée en
collaboration avec des entreprises étrangères.28
x S’accorder sur des conditions mettant sur un pied d’égalité tous les acteurs
internationaux amenés à participer aux activités futures de réparation, de développement et
d’exploration dans le secteur pétrolier. Des contentieux contractuels persistants risquent de
retarder le développement d’importants gisements en Irak et d’entraver les possibilités
d’action d’un nouveau gouvernement pour accroître la production ; établir dans les meilleurs
délais un cadre juridique légitime (de préférence sous l’égide des Nations Unies) pour
valider les contrats d’exploration conclus avant les hostilités.
B. Redressement financier32
Contexte
Les revenus du pétrole contribueront-ils, et à quel point, à rembourser les dépenses de guerre, la dette
de l’Irak et les frais de reconstruction de l’État et de l’économie ? Les estimations fournies à ce sujet
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par différents groupes de réflexion varient. L’état de l’industrie pétrolière semble grandement limiter
la rapidité avec laquelle les vastes réserves pétrolières de l’Irak seront disponibles en tant que source
essentielle de financement des efforts de reconstruction de l’après-guerre. (Voir dans l’encadré 2,
consacré au pétrole en Irak, la deuxième section intitulée « Remise en état des infrastructures
existantes et utilisation des revenus pétroliers pour financer le secours, le redressement et la
reconstruction ».)
Selon le Council on Foreign Relations, en 1989, dernière année pleine avant la guerre du Golfe
persique, les revenus pétroliers irakiens ont représenté 14,5 milliards d’USD et 99 % des recettes
irakiennes à l’exportation. Le Bureau de l’ONU supervisant le programme « Pétrole contre
nourriture » a indiqué avant la guerre actuelle qu’« [à] ce jour, depuis 1996 et la résolution 986 de
l’ONU qui a permis la vente contrôlée de quantités limitées de pétrole irakien pour l’achat de
fournitures humanitaires, des exportations de pétrole ont eu lieu pour un montant d’environ
61 milliards d’USD dans le cadre du programme « Pétrole contre nourriture », et les recettes 2002 se
sont montées à environ 10 milliards d’USD ».
36 © OECD 2003
Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
Les estimations de la dette extérieure varient considérablement, dans une fourchette comprise entre 60
et 130 milliards d’USD, auxquels s’ajoutent jusqu’à 47 milliards d’USD d’intérêts (2002). L’Irak est
endetté vis-à-vis des pays suivants : Bulgarie, Égypte, États du Golfe, Hongrie, Iran, Jordanie, Koweït,
Maroc, Pologne, Russie, Turquie, et d’autres pays pour des montants inconnus. Les pays de la zone
BRI/OCDE ont chiffré cette dette à 20 milliards d’USD. Il semble que la dette due aux États du Golfe
en liaison avec la guerre du Golfe de 1991 puisse être effacée. La Russie et la Turquie pourraient
mettre en place un système de troc. À ce stade, il est impossible d’être plus précis sur ces questions.34
Indemnisations liées à la guerre du Golfe. Selon le Centre des nouvelles de l’ONU (11 mars 2003),
le montant total approximatif des indemnisations restant à verser est de 199 milliards d’USD.
Initialement, ce sont 320 milliards d’USD qui avaient été réclamés à la Commission d’indemnisation
des Nations Unies par l’ensemble des catégories de requérants. Les demandes d’indemnisation
formulées par des familles et des particuliers se sont montées à environ 43,8 milliards d’USD (sur un
total de 148 milliards d’USD de demandes initiales) ; sur ce montant, il reste à verser 27,1 milliards
d’USD aux requérants. Les gouvernements, les entreprises et les organisations internationales ont
réclamé 172 milliards d’USD en indemnisations. Cette somme n’a pas été réglée. Le Fonds
d’indemnisation des Nations Unies a reçu jusqu’à 30 % des recettes engendrées par les exportations de
pétrole dans le cadre du programme « Pétrole contre nourriture ».
Les contrats en cours de l’Irak atteignent 57,2 milliards d’USD, essentiellement dans les secteurs de
l’énergie et des télécommunications ; il s’agit de contrats passés avec des entités russes (à 90 %),
néerlandaises, égyptiennes, émiraties, chinoises et françaises.
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pétrolières probables.
A. Réforme de la gouvernance
Contexte
L’Irak a une longue histoire de régime autoritaire et n’a aucune expérience des processus
démocratiques.35 Il ne s’agit aucunement d’un État en faillite. Avant la guerre actuelle, l’Irak disposait
d’un gouvernement centralisé, d’une administration bureaucratique en état de marche et d’un dispositif
de sécurité très élaboré, chargés de superviser 18 provinces. L’Irak est doté d’une constitution
exploitable et de codes juridiques récupérables, même si l’application de la loi selon des principes
démocratiques et dans le respect des droits de l’homme aura besoin de stimulations. Le gouvernement
est laïque. Selon le CSIS, le pays ne semble pas être un refuge pour le fondamentalisme religieux.36
© OECD 2003 37
Réflexion du CAD sur la reconstruction en Irak
37
Encadré 3. L’Irak en faits et chiffres : aspects financiers
Avant la guerre actuelle, on estimait que les obligations financières globales de l’Irak pouvaient atteindre 383 milliards
d’USD, répartis en trois grandes catégories :
a) Dette extérieure : les estimations de la dette extérieure de l’Irak varient grandement, entre 60 et 130 milliards d’USD.
Créanciers de l’Irak par pays d’origine : (Les chiffres sont tirés de différentes sources. Les dates indiquent l’année de la dette
cumulée indiquée) : Turquie : 1,3 milliard d’USD (2003) ; Jordanie : 295 millions d’USD (1991) ; Russie : 12 milliards
d’USD (2002) ; Maroc : 31, 8 millions d’USD (1999) ; États du Golfe : 30 milliards d’USD (2002) ; Hongrie : 16,5
millions d’USD (1995) ; Bulgarie : 1 milliard d’USD (1998) ; Koweït : 17 milliards d’USD (1992) ; Pologne : 500 millions
d’USD (1998) ; Égypte et autres (montants exacts non connus). Pays de la zone BRI/OCDE : 20 milliards d’USD.
Les estimations très diverses de la dette extérieure de l’Irak oscillent entre 60 et 130 milliards d’USD. La disparité de ces
estimations est partiellement due à un désaccord entre l’Irak et les États voisins sur la nature d’une aide d’environ
30 milliards d’USD fournie par plusieurs États du Golfe à l’Irak durant la guerre Iran-Irak. L’Irak considère ces versements
comme des dons, et les états créanciers les considèrent comme des prêts. Les chiffres varient aussi beaucoup selon qu’ils
comprennent ou non les intérêts courus, que certains estiment à 47 milliards d’USD (un chiffre qui progresse). L’estimation
2001 de la Banque mondiale/Banque des règlements internationaux chiffre la dette irakienne à 127,7 milliards d’USD, dont
47 milliards d’USD en intérêts courus. L’estimation 2001 fournie par le ministère américain de l’Énergie était de
62,2 milliards d’USD. Les sources nationales connues de créances sont l’Égypte, la Hongrie, la Russie, la Bulgarie, la
Turquie, la Pologne, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Koweït et d’autres États du Golfe. Les montants susmentionnés
regroupent la dette publique et privée de l’Irak dans ces pays. En fait, l’Irak a essentiellement accumulé des dettes à court
terme auprès de banques d’affaires privées et d’entreprises privées. Habituellement, ce type de dette se caractérise par des
échéances bien plus courtes et des taux d’intérêt bien plus élevés que les dettes contractées auprès d’institutions régionales ou
multilatérales telles que la Banque mondiale ou le Fonds monétaire arabe. L’Irak a aussi contracté des dettes à long terme
auprès de gouvernements étrangers.
La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) utilisent des ratios différents en matière de gestion de la dette,
dont un ratio de la dette par rapport aux exportations, un ratio de la dette par rapport au PNB, et un ratio du service de la dette
par rapport aux exportations. Selon les normes de la Banque mondiale, le seuil maximal du service de la dette supportable par
rapport aux exportations est de 15 à 20 % pour les pays pauvres très endettés (PPTE). Même si l’on envisageait un chiffre de
la dette irakienne moindre et un échéancier de remboursement très favorable, le ratio du service de la dette irakienne par
rapport aux exportations du pays dépasserait largement ce seuil.
b) Indemnisations liées à la guerre du Golfe – encours d’environ 199 milliards d’USD. Montant initial des demandes :
320 milliards d’USD. Sur 148 milliards d’USD demandés par des particuliers, 43 milliards ont été accordés, dont 27 milliards
restent à verser. Les demandes d’indemnisation formulées par les gouvernements, entreprises privées et autres, pour un total
de 172milliards d’USD, restent en attente de décision : La Commission d’indemnisation des Nations Unies a reçu de
particuliers, d’entreprises, de gouvernements et d’organisations internationales estimant avoir subi un préjudice un total de
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320 milliards d’USD en demandes d’indemnisation par l’Irak au titre de l’invasion du Koweït par l’Irak en 1991. À ce jour,
seules les demandes des particuliers et des familles (dites demandes des catégories A, B et C) ont été validées. Sur les
148 milliards d’USD de réparations demandés par les particuliers et les familles à la Commission d’indemnisation des
Nations Unies, le Conseil d’administration a accordé 43 milliards d’USD d’indemnisation, soit environ 30 %. Sur ces
43 milliards, 16 ont déjà été versés, ce qui laisse à l’Irak un encours d’indemnités de 27 milliards d’USD.
La Commission d’indemnisation des Nations Unies est un processus quasi-judiciaire établi en 1991 en vertu de la Résolution
692 du Conseil de sécurité des Nations Unies de la même année dans le but de traiter les demandes d’indemnisation et de
verser les indemnités suscitées par la guerre du Golfe (voir Résolution 692 du 20 mai 1991). Les versements ont eu lieu
quatre fois par an par transfert du programme « Pétrole contre nourriture » à la C ommission d’indemnisation des Nations
Unies.
Demandes d’indemnisation en attente de décision : les demandes d’indemnisation des gouvernements, des entreprises et des
organisations internationales (dites demandes des catégories D, E et F), qui totalisent les 172 milliards d’USD restants, sont
encore en attente de décision. Le bon sens conduit à penser que ces demandes seront satisfaites à un taux inférieur à celui des
demandes émises par les particuliers et les familles. Le Conseil d’administration doit encore débattre de la question des
intérêts sur les indemnités. Koweït : 40 % ; Pays-Bas : 1 % ; Arabie saoudite : 7 %; Royaume-Uni : 4 % ; États-Unis : 2 % ;
Turquie : 2 % ; Syrie : 1 % ; Jordanie : 8 % ; Italie : 2 % ; Israël : 1 % ; Canada : 1 % ; Égypte : 2 % ; France : 1 % ;
Allemagne : 3 % ; Inde : 4 %. Autres (entreprises et organisations internationales) : 21 %.
c) Contrats en cours (passés avec des entreprises publiques et privées) : l’Irak est partie à des contrats passés avec des
entités russes, néerlandaises, égyptiennes, émiraties, chinoises et françaises, essentiellement dans les secteurs de l’énergie et
des télécommunications, pour un montant total estimé de 57,2 milliards d’USD. Voici la ventilation en pourcentage des
contrats de l’Irak en cours avec des entreprises étrangères publiques et privées, selon leur pays d’implantation : Russie : 90 %
- 52 milliards d’USD ; Pays-Bas : 6 % - 3,6 milliards d’USD ; France : 1 % - 73 millions d’USD ; EAU : 1 % - 703 millions
d’USD ; Égypte : 1 % - 740 millions d’USD ; Chine : 1 % - 80 millions d’USD.
38 © OECD 2003
Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
L’Irak est une société qui, avec les Arabes shiites et sunnites, les Kurdes, les Turkmènes, les Assyriens
et autres, connaît de multiples clivages religieux et ethniques. On y constate aussi des lignes de
fracture idéologiques, fondées sur la notion de classe, et tribales. Le caractère intrinsèque de ces
tensions structurelles doit être pris en compte dans tout scénario de reconstruction. Le régime irakien a
naguère survécu en partie en exploitant et en exacerbant ces tensions et rivalités.
Avant la guerre, le régime militaire irakien régnait en conjuguant un sentiment de crainte, un réseau de
sécurité très élaboré et une certaine cooptation politique et économique. Si l’on peut penser que le
régime est ou a été profondément impopulaire, il a débilité toute opposition et l’a empêchée de former
des alliances qui auraient renforcé sa cohésion. Les groupes d’opposition ont éprouvé de fortes
difficultés à rester au contact du peuple irakien et se distinguent par leur inefficacité et leurs divisions.
La société civile irakienne est très affaiblie. Les sanctions des Nations Unies, conçues pour affaiblir le
régime, ont en fait accru la dépendance du peuple vis-à-vis de ce dernier et des mécanismes
perfectionnés de contrebande qu’il a mis en place.
L’existence de solides forces d’opposition est incertaine. D’aucuns suggèrent qu’un tel groupe pourrait
venir de l’appareil sécuritaire. En raison des traditions politiques irakiennes, tout régime nouveau,
surtout à tonalité militaire, devrait probablement gouverner sur une base étroite et en jouant des lignes
de fracture tribales. Les questions ethniques seront un facteur essentiel de la transformation politique
du pays ; on pense tout particulièrement à la question des Kurdes irakiens, qui ont bénéficié d’une
grande autonomie politique en vertu du programme « Pétrole contre nourriture ». La probabilité et
l’ampleur de l’instabilité politique faisant suite à des confrontations ou à un changement de régime
sont peu claires. Dans les années 1990, au moment de la guerre du Golfe, l’insécurité et la hargne
vengeresse ont connu des sommets.
Le défi que représente l’établissement en Irak d’un nouvel ordre politique pluraliste et stable est de
taille. La réussite de la reprise économique dépendra de l’ampleur de la stabilité structurelle
démocratique que l’on obtiendra. Si l’on veut éviter la désaffection et renforcer le sentiment de
possession, il faut que le peuple irakien joue le rôle principal dans l’élaboration de l’État dont il a
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besoin.
x Encourager le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution pour préparer la voie à
un gouvernement irakien de transition. Envisager de lancer un processus de base de
formation d’un tel gouvernement – incluant les Irakiens en exil et la diaspora. On pourrait
commencer par une convention constitutionnelle ouverte à tous les Irakiens et les médias du
monde (cf. le processus de paix de Djibouti de 2000).38
x Dès que la chose sera possible, soutenir la participation politique de tous les Irakiens par
l’intermédiaire d’un processus de dialogue national et du renforcement de capacités
techniques ciblées dans les domaines de la législation, de la transparence et d’autres activités
participatives. Une nouvelle administration ne serait viable que si le peuple irakien jouait le
rôle principal dans sa formulation.39 Cette étape pourrait être supervisée par l’ONU, dont un
© OECD 2003 39
Réflexion du CAD sur la reconstruction en Irak
x Prendre en charge les coûts récurrents de l’État, de manière, comme c’est souvent
nécessaire, à rassurer les populations et l’administration locales en garantissant l’existence de
structures de fourniture de services, de biens et de protection.42
x Rester prudent sur la façon d’aider une administration intérimaire à trouver le bon équilibre
entre le centre et la périphérie en termes de gouvernance locale et nationale et de
participation de la collectivité. Toute assistance internationale à une bonne gouvernance en
Irak doit s’efforcer d’obtenir un équilibre en apportant une aide suffisante à chaque domaine
pour que les choses changent. 43 Cet aspect serait crucial pour que l’Irak reste une nation
unifiée en état de marche.
x Soutenir la liberté d’accès à l’information.44 Durant les périodes de crise, le simple accès à
une information libre, juste et complète peut atténuer les tensions et encourager les tendances
démocratiques et le respect des droits de l’homme et des droits civiques.
Contexte
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vacuité sécuritaire ouvrait le champ aux méfaits des pourfendeurs de la paix, et menait à la violence, la
corruption et une faillite générale de l’État de droit s’il n’y est pas remédié dès que possible. « Il n’y a
pas de développement sans sécurité ».45 Il ne faut surtout pas sous-estimer les besoins immédiats de
sécurité d’un contexte d’après-guerre.
Par ailleurs, les efforts à plus long terme de réforme de la gouvernance et de la sécurité nécessitent
souvent une révision du système de sécurité. Soucieux de mieux intégrer les thèmes clés en matière de
sécurité et de développement, les Ministres et directeurs d’agences du CAD ont convenu : « Nous
reconnaissons la nécessité d’aider les pays partenaires à mettre en place des systèmes légitimes et
responsables de sécurité pour prévenir les conflits », ajoutant que la réforme du secteur de la sécurité
« relève directement de la bonne gouvernance et... doit notamment viser à promouvoir la transparence,
l’état de droit, la reddition de comptes et un débat informé, et à renforcer la capacité des instances
législatives d’exercer un contrôle adéquat ».46
L’appareil sécuritaire du régime irakien a maintenu son pouvoir par le biais d’un vaste réseau
d’informateurs, par la violence et une extrême brutalité visant à écraser tout signe de dissidence, par
un savant équilibre de forces en concurrence et par l’obtention de soutiens en échange d’avantages
économiques. Son objectif central est/était la sécurité personnelle de Saddam Hussein. Certaines
agences ont été créées spécifiquement pour en surveiller d’autres. L’Irak a/avait entre 35.000 et 58.000
policiers. Les différentes forces de sécurité étaient donc utilisées les unes contre les autres pour former
40 © OECD 2003
Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
L’appareil sécuritaire national comporte à la fois des obligations et des défis.48 Une étude du système
sécuritaire et des plans de transformation spécifiques aiderait à clarifier la situation et à détailler les
éléments à maintenir ou transformer, comme par exemple la police existante, pour les charger du
maintien de la paix. Toutes les parties concernées des pays donneurs doivent travailler ensemble sur
les questions de sécurité immédiate et à long terme de l’Irak de l’après-guerre.
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officiers et des organisateurs de l’armée et de la police. On pourrait intégrer quelques
ressources locales existantes, mais il faudrait probablement prévoir des plans à long terme de
remise à niveau des compétences de la police irakienne.
x Garantir une approche étatique de la sécurité ; assurer une coordination précoce des
acteurs concernés : militaires, donneurs bilatéraux et multilatéraux, organisations
humanitaires et ONG.
x Après une évaluation du système sécuritaire, planifier le désarmement, la démobilisation et la
réintégration adéquats du personnel de l’appareil sécuritaire ou le maintien en poste de
certains effectifs non convaincus de crimes de guerre. Ceci suppose aussi d’envisager des
moyens de formation de l’armée à la sécurisation du territoire. Il faudra peut-être aussi étudier
des plans d’élimination d’éventuelles armes de destruction massive. À ce jour, on ne sait pas
exactement quels seront les besoins.
x Préparer la réforme judiciaire et la justice transitoire, et commencer à recruter des experts :
juristes, juges, procureurs, avocats de la défense, etc. Aider les Irakiens à se colleter avec les
enjeux judiciaires et les questions de réconciliation liés aux violations des droits de l’homme
et aux crimes de guerre.
© OECD 2003 41
Réflexion du CAD sur la reconstruction en Irak
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42 © OECD 2003
Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
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Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
NOTES
1. Représentants des membres du CAD et des pays de l’OCDE non membres du CAD, du système des
Nations Unies, des organisations humanitaires, de la Banque mondiale, du FMI et de l’Autorité
provisoire de la Coalition, ainsi que différents experts.
2. "Déclaration de Rome sur l'harmonisation", dans Harmoniser l'aide pour renforcer son efficacité,
2003 (Lignes directrices et ouvrages de référence du CAD).
3. Il faut entendre par là tous les groupes ethniques et, au sein de ces groupes, les hommes, les femmes,
les garçons et les filles.
6. « Renforcer le dialogue humanitaire », communiqué de presse, 7 février 2003, Agence suisse pour le
développement et la coopération. Ce communiqué résume les discussions qui ont eu lieu lors d’une
réunion à huis clos organisée par l’Agence, à laquelle ont participé plus de 150 délégués de 30 pays et
de 20 organismes internationaux d’aide humanitaire.
7. Cette information sur l’évaluation de la coordination de l’aide est tirée d’un document intitulé
“Mesures d’aide à prendre face à la situation en Afghanistan : enseignements se dégageant des
évaluations passées ”, de Neils Dabelstein, ancien Président du Groupe de travail du CAD sur
l’évaluation de l’aide (WP-EV), rédigé après le 11 septembre 2001 et publié dans Les dossiers du
CAD 2002, Vol. 3, N° 3.
8. Indicateurs du développement dans le monde 2002, Banque mondiale.
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9. Selon des conversations informelles avec le personnel de la Banque mondiale.
10. « Iraq : Fact Sheet », BBC News.
11. Arab Oil & Gas Directory. (2002) “Oil Reserves and Production”.
12. D’après des conversations informelles avec le personnel de l’Agence internationale de l’Energie
(AIE).
13. « Guiding Principles for U.S. Post-Conflict Policy in Iraq ». Djerejian, E.P., Wisner, F.G. Bronson, R.
et Weiss, A.S. (2002), Rapport d’un groupe de travail indépendant coparrainé par le Council on
Foreign Relations et le James A. Baker III Institute for Public Policy (Rice University),
décembre 2002 et « L’impact d’une nouvelle guerre sur les enfants d’Irak », Notre responsabilité
commune, International Study Team (2003), 26 janvier 2003.
14. « L’impact d’une nouvelle guerre sur les enfants d’Irak », Notre responsabilité commune,
International Study Team. (1/2003).
15. “La situation des enfants d’Irak”, UNICEF.
16. L’information concernant l’alimentation est tirée de “La situation des enfants d’Irak” UNICEF et de
“« L’impact d’une nouvelle guerre sur les enfants d’Irak », Notre responsabilité commune,
International Study Team (2003), 26 janvier 2003.
© OECD 2003 47
Réflexion du CAD sur la reconstruction en Irak
17. On trouvera la définition complète de l’APD au paragraphe 32 des “Directives pour l’établissement
des rapports statistiques au CAD”, http://www1.oecd.org/dac/htm/dacdir.htm.
18. Le document DCD/DAC(2002)26/REV2 énumère les pays et territoires répondant aux conditions
requises pour que l’aide qui leur est consentie soit comptabilisée dans l’aide publique.
19. http://www1.oecd.org/dac/htm/dacdir.htm, paragraphe 1.35.
20. http://www1.oecd.org/dac/htm/dacdir.htm, paragraphe A3.4.i).
21. DCD/DAC/STAT(2001)8.
22. « L'impact d'une nouvelle guerre sur les enfants d'Irak », Notre responsabilité commune, International
Study Team. (2003), 26.
23. « L'impact d'une nouvelle guerre sur les enfants d'Irak », Notre responsabilité commune, International
Study Team. (2003), 26.
24. Pour plus de détails sur les résultats des évaluations, se reporter à : «Les mesures d’aide à prendre face
à la situation en Afghanistan : les leçons à tirer des évaluations passées » note de M. Niels Dabelstein,
ancien Président du Groupe de travail du CAD sur l’évaluation de l’aide, les dossiers du CAD, Vol. 3,
N°3,dont est reprise la présente section.
25. « Renforcer le dialogue humanitaire », Communiqué de presse, 16 février 2003, Direction du
développement et de la coopération, Département fédéral des Affaires étrangères, Suisse.
26. « Post-Conflict Reconstruction in Iraq : Strategy and Resource Considerations ». Statement for the
Record. Senate Foreign Relations Committee. Projet conjoint du Center for Strategic and International
Studies (CSIS) et de l’Association of the United States Army (AUSA), Scott R. Feil, 1er août 2002.
27. « Arab Oil & Gas Directory » (2002), « Oil Reserves and Production ».
28. « Guiding Principles for U.S. Post-Conflict Policy in Iraq ». Djerejian, E.P.; Wisner, F.G., Bronson,
R. et Weiss A.S. (2002), Rapport d’un groupe de travail indépendant coparrainé par le Council on
Foreign Relations et le James A. Baker III Institute for Public Policy (Rice University), décembre
2002.
29. Pour un complément d’information, se reporter aux Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des
entreprises multinationales et aux Principes de gouvernement d’entreprise de l’OCDE.
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30. « Guiding Principles for U.S. Post-Conflict Policy in Iraq ». Djerejian, E.P., Wiser, F.G.; Bronson, R.
et Weiss A.S. (2002), Rapport d’un groupe de travail indépendant coparrainé par le Council on
Foreign Relations et le James A. Baker III Institute for Public Policy de la Rice University, décembre
2002.
31. « Guiding Principles for U.S. Post-Conflict Policy in Iraq ». Djeredjian, E.P., Wiser, F.G., Bronson,
R. et Weiss A.S. (2002), Rapport d’un groupe de travail indépendant coparrainé par le Council on
Foreign Relations et le James A. Baker III Institute for Public Policy de la Rice University, décembre
2002.
32. Pour en savoir plus, voir l’encadré 2.
33. « A Wiser Peace: An Action Strategy for a Post-Conflict Iraq » et Supplement I: Background
Information on Iraq’s Financial Obligations » 23 janvier 2003.
34. Meyer, L. (2002), « After an Attack on Iraq: The Economic Consequences ». Résumé de la
conférence. Center for Strategic and International Studies, Washington, D.C.
35. Ce point et une grande partie des informations de la présente section sont tirés de « Iraq
Backgrounder: What Lies Beneath », ICG Middle East Report, n° 6 Amman/Bruxelles, International
Crisis Group, 1er octobre 2002.
36. « A Wiser Peace: An Action Strategy for a Post-Conflict Iraq », Center Strategic and International
Studies (CSIS), 23 janvier 2003.
48 © OECD 2003
Réflexions du CAD sur la reconstruction en Irak
37. Ces informations sont tirées du supplément I à « A Wiser Peace » – Background Information on Iraq’s
Financial Obligations* 23 janvier 2003.
38. « Group Pushes for Public Creation of New Iraq Government », par Akhilesh Upadhay, New York,
13 février 2003, Terraviva, UN Journal, Inter Press Agency, vol. 11, n° 24, vendredi 14 février 2003.
39. « A Wiser Peace: An Action Strategy for a Post-Conflict Iraq », Center Strategic and International
Studies (CSIS), 23 janvier 2003.
40. Idem
41. « Déclaration des ministres : Prévenir les conflits violents : orientations à l’intention des partenaires
extérieurs », Les lignes directrices du CAD. Prévenir les conflits violents, OCDE 2001, et « A Wiser
Peace: An Action Strategy for a Post-Conflict Iraq », Center Strategic and International Studies
(CSIS), 23 janvier 2003.
42. « Mesures d’aide à prendre pour faire face à la situation en Afghanistan : Les leçons à tirer des
évaluations passées » par Neils Dabelstein, ex-président du Groupe de travail sur l’évaluation de
l’aide du CAD, Les dossiers du CAD, vol. 3, n° 3.
43. Rapport du Groupe d’experts du CAD sur « Reconstruction et développement de l’Afghanistan :
imaginer l’avenir », Paris, 2-3 mai 2002. Cette note a été soumise aux débats de la réunion du CAD à
haut niveau du 16 mai 2002.
44. « Les fondements de la paix et de la réconciliation : la bonne gestion des affaires publiques et la
société civile », dans « Les lignes directrices du CAD. Prévenir les conflits violents », partie II,
chapitre 4, OCDE 2001.
45. « A Wiser Peace: An Action Strategy for a Post-Conflict Iraq », Center Strategic and International
Studies (CSIS), 23 janvier 2003.
46. « Déclaration des ministres : Prévenir les conflits violents : orientations à l’intention des partenaires
extérieurs », Les lignes directrices du CAD. Prévenir les conflits violents, OCDE 2001.
47. Le réseau du CAD sur les conflits, la paix et la coopération pour le développement entreprend
actuellement une enquête de recueil de données sur les activités et les politiques en matière de réforme
du secteur de la sécurité dans une centaine de pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe
centrale et orientale. Cette entreprise est couplée avec une étude des approches réformatrices adoptées
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par les pays donneurs dans les pays en développement. En cours d’exécution en 2003, ces travaux
produiront des éléments directeurs sur la façon dont les partenaires extérieurs peuvent aider les pa ys
en développement à gérer efficacement leur système de sécurité. Voir DCD/DAC/CPDC(2002)4 –
« DAC Survey of Security Systems Reform ».
48. « A Wiser Peace: An Action Strategy for a Post-Conflict Iraq », Center Strategic and International
Studies (CSIS), 23 janvier 2003.
49. Pour en savoir plus sur la réforme du système de sécurité, voir « Problèmes de sécurité e t coopération
pour le développement : un cadre conceptuel destiné à améliorer la cohérence des politiques », Les
dossiers du CAD, vol. 2, n° 3.
© OECD 2003 49