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Marie-Hélène Broihanne
Maxime Merli
Patrick Roger*
INTRODUCTION
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1. Sur la pertinence du critère espérance/variance dans un cadre plus général, se référer, par
exemple, à Kroll et al. [1984].
2. Pour une analyse de choix de portefeuilles qui repose sur des moments supérieurs, voir
Dybvig [1988], et l’approche par la dominance stochastique de Levy et Kroll [1978].
3. Voir également Yaari [1987].
298
REVUE DE LA LITTÉRATURE
1. Pour d’autres applications, le lecteur peut se référer à Broihanne, Merli, Roger [2004].
299
La diversification insuffisante
1. On peut noter que ce résultat trouve une explication dans le cadre de la théorie de l’espérance
d’utilité dépendante du rang.
300
Les résultats obtenus montrent que les participants ne tiennent pas compte de
la part de richesse globale investie sur le marché des actions mais répartissent
leur richesse entre les options proposées ; chaque fonds semble comptabilisé
individuellement. En effet, de nombreux répondants choisissent d’affecter leur
épargne à 50/50 sur les deux options proposées. Cette répartition fréquente de
50/50 sur les deux choix proposés est généralement nommée heuristique 1/n (ou
stratégie de diversication naïve) qui est une illustration d’une heuristique plus
générale, l’heuristique de la diversification (Read et Lowenstein [1995]). Dans
le cas de portefeuilles de titres, cette comptabilité mentale conduit les investis-
seurs à négliger les interactions possibles entre les différents titres et, de ce fait,
le portefeuille n’est pas appréhendé dans sa globalité.
Selon Thaler [1999], la comptabilité mentale revêt trois composantes : la
perception des décisions, leur affectation en compartiments et la fréquence
d’évaluation des portefeuilles. La façon dont les investissements sont perçus
affecte de manière importante la composition des portefeuilles. Pour
Benartzi [2001], c’est un excès de projection de la performance boursière des
entreprises sur les dix dernières années de travail qui conduit les employés à
investir dans ces titres aussi bien dans le cadre de plans de retraite que de
comptes titres.
L’étude de l’allocation effectuée par les investisseurs dans les célèbres plans
de retraite 401(K) fournit un cadre approprié à la confrontation de la théorie clas-
sique du portefeuille aux pratiques des épargnants. Dans ce domaine, la théorie
prédit que les investisseurs ne doivent pas tenir compte du nombre d’actifs en
portefeuille mais seulement du profil moyenne/variance du portefeuille. Il s’agit
du résultat classique de la séparation en K fonds qui justifie les différences dans
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301
302
LE MODÈLE D’ARZAC-BAWA
Le niveau de subsistance
∑ πi
10
= 0, 9 (1)
i=1
303
Nous avons mentionné dans la première section que les individus déformaient
les probabilités objectives et c’est à ce souci que répond le modèle de Shefrin et
Statman [2000], en s’appuyant sur les travaux de la psychologue Lola Lopes
[1987]. Selon cette dernière, les décisions des individus sont mues par deux
sentiments : la crainte et l’espoir. L’adaptation au choix d’investissement se
traduit, pour chacun de ces deux sentiments, par une déformation de la distribu-
tion de probabilité des richesses finales. Notons D ( s ) = P ( W̃ ⭓ s ) la fonction
décumulative de la richesse finale aléatoire et supposons qu’il existe n états de
la nature. On a alors n richesses possibles W 1, …, W n (supposées rangées dans
l’ordre croissant sans perte de généralité) et si l’on pose D i = P ( W̃ ⭓ W i ) , on
peut écrire, après quelques transformations élémentaires :
∑ Di ( Wi – Wi – 1 )
n
E ( W̃) = W 1 + (3)
i=2
304
Crainte et espoir
( Di ) = 1 – ( 1 – Di ) 1 + b (5)
Cette fonction vérifie aussi (0) = 0 et (1) = 1 ; elle est concave dès que le
paramètre b est positif. On définit alors les poids accordés aux états comme
précédemment en posant :
p **
i = ( Di ) – ( D i + 1 ) si i < n
(6)
p n** = ( pn )
Lorsque b est positif, les pondérations sont accrues pour les états favorables,
traduisant ainsi l’espoir de l’investisseur.
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γ ( D i ) = δφ ( D i ) + ( 1 – δ ) ( Di ) (7)
Le problème d’optimisation
max θ E γ ( W θ )
s ⋅ c P ( Wθ ⭐ A ) ⭐ α
(8)
π′θ ⭐ W 0
305
W i = 0 si i ∉ Ꮾ
W i = A si i ∈ Ꮾ \v ( n )
∑
(9)
πi
W0 – A
W i = ------------------------------------------
i ∈ Ꮾ \v ( n )
-
πν (n)
1. En effet, la richesse finale est nulle dans les états appartenant au complémentaire de Ꮾ, on
peut donc penser que l’investisseur ne peut supporter qu’une faible probabilité de se trouver dans
cette situation.
306
spread construit avec des options dont les prix d’exercice sont très proches peut-
être assimilé à un actif pur d’Arrow-Debreu. Pour illustrer ce point, prenons
l’exemple d’un actif qui offre les paiements x 1, x 2, x 3 sur trois états de nature
ω 1, ω 2, ω 3 . Il est dans ce cas aisé de construire un portefeuille d’options qui paie
une unité dans l’état ω 2 et rien dans les autres états. Dans la situation la plus
x1 + x3
simple où x 2 = ---------------- , un butterfly spread consistant à acheter deux calls de
2
prix d’exercice respectifs x 1 et x 3 et à vendre deux calls de prix d’exercice x 2
duplique l’actif pur contingent à la réalisation de l’état ω 2 .
Dans la section suivante, deux types d’illustrations sont présentées. La première
se situe dans le cadre usuel de rentabilités gaussiennes et la résolution du programme
d’optimisation 8 conduit à une frontière efficace identique à celle obtenue dans le
cadre moyenne-variance. Cet exemple met en lumière le résultat théorique de Levy
et Levy [2004] dans un contexte différent de celui proposé par ces auteurs puisque
le problème 8 ne pose pas d’hypothèse explicite sur la fonction d’utilité des agents.
La seconde illustration donne un contenu concret au théorème ci-dessus en
traitant un exemple à n états de la nature.
ILLUSTRATIONS
r′ = ( 0, 05 ; 0, 06 ; 0, 085 )
0,4 – 0,1
0,2 0,4
0,2
V = 10 – 2 1
– 0,1 0,4 1,7
max E p [ W̃ ]
s ⋅ c P ( W̃ ⭐ A ) ⭐ α
1. La structure proposée est tout à fait standard, en particulier, les espérances et variances des
titres augmentent conjointement.
2. La seule différence est qu’ici seuls les portefeuilles vérifiant la contrainte d’aspiration sont
conservés.
307
0,16
0,14
0,12
Espérance
0,10
0,08
0,06
0,04
– 0,5 – 0,45 – 0,4 – 0,35 – 0,3 – 0,25 – 0,2 – 0,15 – 0,1 – 0,05 0
Aspiration
Seuil = 5 % Seuil = 10 %
Par souci de cohérence avec les données initiales, le programme est résolu
pour des niveaux de variation relative de richesse (et non pour des niveaux
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0,15
0,14
0,13
0,12
Espérance
0,11
0,10
0,09
0,08
0,07
0,06
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10 0,12 0,14 0,16 0,18
Variance
MV / BPT
La règle de décision utilisée par les investisseurs semble très éloignée de celle
choisie par des investisseurs se comportant à la « Markowitz ». Cependant, les
portefeuilles sélectionnés sont efficients au sens « classique » du terme. Le
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δ = 0,9 δ = 0,3
πi πi
ÉTAT pi i qi ----- qi -----
qi qi
310
25
20
15
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
CONCLUSION
311
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
312
313
314