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LECON 3 : LES STYLES DE COMMUNICATION

Les styles de communication se définissent par rapport à deux axes fondamentaux de la communication
interpersonnelle : l’ouverture aux autres et la capacité de rétroaction. L’ouverture aux autres traduit la
facilité avec laquelle l’individu émet des informations le concernant en direction de son interlocuteur. Il
y a également la façon de se faire comprendre de l’autre. La capacité de rétroaction évoque la mesure
dans laquelle il y a partage d’idées, de pensées, de sentiments, etc. Les styles de communication sont
variés.
I. LES CINQ STYLES DE COMMUNICATION
1. L’auto-refus
Les individus utilisent l’auto-refus pour s’isoler des autres ou s’éloigner d’autrui. Les individus
introvertis ou égocentriques utilisent plus volontiers ce style de communication par opposition aux
individus extrovertis. Ceux qui pratiquent l’auto-refus ont une faible ouverture à l’égard d’autrui et
fournissent peu de rétroaction. Dans les cas extrêmes, ceux-ci dissimulent leurs idées, leurs opinions,
leurs habitudes et leurs sentiments.
2. L’autoprotection
Des personnes pratiquent l’autoprotection lorsqu’elles ne cherchent qu’à découvrir les autres ou à porter
des jugements sur eux. Dans les cas extrêmes, les individus autoprotecteurs ne partagent avec les autres
que leurs idées, leurs opinions, leurs habitudes et leurs sentiments à propos d’autres personnes.
Généralement ils sont prêts à entendre les confidences qu’une autre personne leur fournit sur elle-même
et partagent volontiers avec autrui les mêmes renseignements. Mais, ils ne partagent ni ne divulguent
presque jamais les commentaires qui mettent en relief leurs propres limites ou leurs traits de caractère
qui mériteraient d’être corrigés. La rétroaction constante qu’ils fournissent peut constituer une tactique
défensive qui leur évite d’être mis sur la sellette et de subir les commentaires des autres à leur égard.
3. L’auto-exposition
Ici, les individus incitent les autres à s’intéresser à eux car ils leur demandent de réagir constamment
face à leur propre comportement. Ce style suppose une faible rétroaction, mais une large ouverture aux
autres. Lorsqu’ils prennent au sérieux la rétroaction émanant d’autrui, ces individus vivent avec des
hauts et des bas émotionnels suivant que la dernière rétroaction fournie par leur interlocuteur est
négative ou positive.
4. L’auto-négociation
Les personnes qui pratiquent l’auto-négociation veulent bien fournir une rétroaction et s’ouvrir aux
autres lorsqu’elles constatent une réciprocité. Ces personnes n’ont envie de s’ouvrir que dans la mesure
où les autres s’ouvrent à elles de la même manière ; elles fournissent une forte rétroaction et une bonne
ouverture vis-à-vis des autres.
5. L’auto-accomplissement
Les individus dont le style est place sous le signe de l’auto-accomplissement fournissent spontanément
toutes les informations nécessaires à propos d’eux-mêmes, demandent une rétroaction et fournissent
eux-mêmes une rétroaction dans un esprit constructif, sans arrière-pensée défensive.
Dire qu’un style de communication est recommandé dans toutes les situations serait simpliste et
irréaliste. Toutefois, le style de l’auto-accomplissement est celui qu’il convient d’adopter et d’utiliser
chaque fois que cela est possible. Théoriquement le style d’auto-accomplissement est le plus
recommande, toutefois dans la réalité tous les styles se valent tout dépend du contexte ou situation
et de l’objet dont il est question.
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II. LES CONDITIONS D’UNE RETROACTION EFFICACE
Dans la mesure du possible, la rétroaction doit être positive, c’est-à-dire renforcer le comportement en
cours ou le corriger, donc un changement de comportement serait le bienvenu.

1. La confiance entre l’émetteur et le récepteur


La rétroaction doit reposer sur une base de confiance entre l’émetteur et le récepteur. Si l’environnement
organisationnel se caractérise par un recours systématique au pouvoir et une grande rigidité des relations
entre supérieurs et subordonnés, on n’y trouvera pas de degré de confiance indispensable à une
rétroaction efficace.

2. La particularité de la rétroaction
Elle doit être particulière plutôt que générale. Elle doit s’appuyer de préférence sur des exemples clairs,
précis. En d’autres termes, il faut adapter la rétroaction à l’interlocuteur.

3. Le moment de rétroaction
La rétroaction doit être fournie à un moment où le récepteur semble prêt à l’accepter. Ainsi, une
personne en colère nourrit d’autres préoccupations. Elle se trouve donc sur la défensive et n’est
généralement pas prête à une réception.

4. La vérification de la rétroaction (savoir si le message est bien passé)


Il convient de vérifier avec le récepteur si la rétroaction semble bien fondée. L’émetteur peut demander
au récepteur de récapituler ou de répéter le message pour voir s’il était conforme à ce que l’émetteur
voulait exprimer.
5. La rétroaction personnelle
Elle aide les individus à soigner leurs propres comportements, en leur révélant les sentiments qu’ils
suscitent chez autrui ou en leur donnant la possibilité de se voir par les yeux des autres. Celui qui reçoit
et accepte la rétroaction ne change pas nécessairement de comportement pour adopter le comportement
que lui indique la rétroaction. C’est juste une indication qui lui est fournie.
III. LES CONDITIONS D’UNE ECOUTE EFFICACE
Il est nécessaire de pratiquer une écoute efficace pour obtenir le maximum de rétroaction et d’ouverture.
L’écoute est un processus qui fait appel aux éléments émotionnels et intellectuels dans la recherche
d’une signification et d’une compréhension du monde extérieur. L’écoute est efficace quand le récepteur
comprend le message tel que voulu par l’émetteur. Dans une organisation, l’aptitude à écouter influence
la qualité des relations entre collègues ou entre supérieurs et subordonnés.
Exemple : les employés qui détestent leurs supérieurs hiérarchiques peuvent éprouver d’extrêmes
difficultés à écouter attentivement les commentaires de celui-ci.
Alors, pour celui qui veut augmenter ses facultés d’écoute, il est nécessaire d’appliquer les instructions
suivantes :
- les bons auditeurs ont tendance à rechercher la valeur et la signification de ce qui est dit, même ne se
sentent pas intéressés par le sujet.
- il faut éviter les jugements de valeur en début de propos. Les bons auditeurs cherchent à comprendre
l’ensemble du message de l’émetteur plutôt que de juger sur la base des toutes premières idées
formulées.

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