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BASES ENVIRONNEMENTALES I
1. GÉNÉRALITÉS

1.1 INTRODUCTION ET GÉNÉRALITÉS.

 L’atmosphère : couche gazeuse homogène qui constitue la zone périphérique de la


planète.
 L’hydrosphère : milieu liquide qui recouvre les sept dixièmes de la surface de la terre.
 La lithosphère : milieu solide constitué par l’ensemble des continents immergés.
 L’écosphère : ensemble des êtres vivants (biosphère) et du milieu dans lequel ils
évoluent.
 L’anthroposphère : espace à dominance humaine (terre cultivées, villes, …).

Compartiments de l’eau : 97.4% d’eau salé, 2.6% d’eau douce y compris l’eau potable (0.3%).

- La consommation d’eau potable d’un suisse (ménage) : 160L/jour.


- La consommation d’eau potable d’un suisse (ménage + commerce) : 210L/jour.
- La consommation d’eau potable d’un suisse (ménage + commerce + industrie) : >300L/jour.

Différentes fonctions de l’eau :


1. Transport.
2. Santé.
3. Habitat.
4. Production.
5. Culture.
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L’eau est au cœur du développement économique (par exemple le transport d’eau est une
source de richesse et de puissance)

Différents utilisateurs de l’eau :


1. Agriculture.
2. Consommation (robinet).
3. Loisir.
4. Habitat.
5. Production.
6. Industrie.

L’eau est une ressource naturelle renouvelable et partiellement modelable (réutilisation de


l’eau grâce aux stations d’épuration, station de désalinisation qui « enlève » le sel de l’eau
mais avec un coût énergétique très élevé, …).
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2 LE CYCLE DE L’EAU.

Modification du cycle de l’eau :


1. Par :
a. Déboisement/ Reboisement.
b. Imperméabilisation des surfaces (compaction, bétonnage, gel, …).
c. Modification des couvertures végétales.
d. Exploitation minière, gravière.
e. Modification des parcours et des temps de parcours de l’eau (modification
des qualités, modification des quantités).
2. Changement climatique :
a. Impact sur les courants marins (sur la vie sous-marine et les ressources que
l’on en tire)
b. Impact sur les précipitations (localisation, fréquence, intensité).
c. Impact sur les niveaux d’eau.

Causes et impacts de la modification des courants marins :


 Causes :
 Une différence de densité (moteur des courants marins).
 Fonte de l’eau douce qui modifie la densité de l’eau.
 Impacts :
 Impact sur les climats.
 Impact sur la vie aquatique.
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2.1 LES EAUX SOUTERRAINES ET LES EAUX POTABLES.

2.1.1 EAUX SOUTERRAINES :

Eaux qui remplissent de façon continue les vides du sous-sol, s’écoulent par gravité.
Alimentées par les eaux des précipitations qui ne ruissèlent pas et ne s’évaporent pas, et par
les infiltrations. Une source est une émergence en surface d’eau souterraine.

Aquifères de Suisse : un aquifère est un terrain perméable, permettant l’écoulement d’une


nappe souterraine et le captage de l’eau.

 Aquifère en roche meuble (poreux) :


Ecoulement de l’eau lent au travers d’éléments fins. Bonne à très bonne capacité
d’autoépuration.

 Aquifère en milieu karstique :


Roches calcaires, dures qui ont des fissurations, écoulement rapide. Les eaux de pluie
s’infiltrent très rapidement. L’eau karstique est très sensible à la pollution. Traitement
nécessaire pour les rendre potables.

 Roches fissurées :
Roches dures qui ont des fissurations, écoulement rapide. Capacité d’autoépuration. Les
grosses fissures réduisent cette capacité d’épuration car la vitesse d’écoulement est
importante. La couverture de surface joue un rôle protecteur.
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PLUS L’EAU MET DU TEMPS A S’ECOULER, PLUS ELLE SERA FILTREE.

Cartes de protection des eaux.


 Aire d’alimentation Zu (souterrain) / Zo (superficiel) de protection des eaux :
- Permettent de prendre des mesures de protection particulières contre les atteintes par des
substances chimiques persistantes.
- Contient environ 90% des eaux alimentant le captage.
 Secteurs Au/Ao de protection des eaux :
- Assurent une protection générale des ressources en eau.
- Comprend les eaux souterraines exploitables.
 Zones S1, S2 et S3 de protection des eaux souterraines :
- Elles assurent la protection des captages d’intérêt public alimentant les communes en eau
de boisson.
 Périmètres de protection des eaux souterraines :
- Destinés à protéger une ressource en eau pour une utilisation future.

Zones de protection :
 Zones S1 :
- Empêcher que les captages et les installations d’alimentation artificielle ainsi que leur
environnement soient endommagés ou pollués.
- Couvre le captage et l’environnement immédiat.
- Interdiction générale d’utilisation.
 Zones S2 :
- Empêcher que les eaux du sous-sol soient polluées par des excavations et travaux
souterrains à proximité des captages et que l’écoulement vers le captage soit entravé par
des installations en sous-sol.
- Limite à > 100m de la zone S1 dans le sens du courant.
- Construction d’ouvrage ou installations est interdite.
- Les fouilles sont interdites si elles affaiblissent la protection offerte par la couverture.
- Emploi d’engrais liquides interdit.
 Zones S3 :
- Doit garantir qu’en cas de danger imminent on dispose de suffisamment de temps et
d’espace pour prendre les mesures qui s’imposent.
- Limite à > 100m de la zone S2 dans le sens du courant.
- Interdiction d’installations industrielles et artisanales.
- Pas d’extraction.
- Pas de construction au-dessous du niveau piézométrique maximum des nappes.
 Zone S0 : zone de protection provisoire.
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Secteurs de protection :

 Secteurs Au/Ao (valable pour les aires Zu/Zo)


- On ne mettra pas en place des installations qui présentent un danger particulier.
 Secteur Au :
- Autorisation cantonale.
- Pas d’installation présentant un danger.
- Prescription particulières pour l’exploitation.
- Constructions au-dessus de la nappe.
- Ne pas réduire plus de 10% de la capacité d’écoulement.

Risques liés aux eaux souterraines :


- Pour les aquifères :
- Pollution chimique.
- Pollution biologique.
- Diminution des écoulements.
- Pour les ouvrages en contact avec les aquifères :
- Dissolution acides.
- Attaque des bétons.

L’aquiclude est la zone qui limite les eaux souterraines.

- Risques pour les aquifères :


 Quantitatif :
- Ouvrages profonds drainants.
- Surexploitation.
- Extraction de matériaux puis comblement avec matériaux inadéquats.
- Limitation des zones d’apport (imperméabilisation, compaction des sols, diminution des
débits des rivières).
 Qualitatif :
- Apports de polluants n’étant pas dégradés ou filtrés par les couches supérieures.
- Pollution thermique : la solubilité de l’oxygène diminue avec l’augmentation de la
température.

Le béton est constitué de ciment (CaO, SiO 2, Fe2O3, Al2O3), de l’eau, des granulats et
éventuellement des adjuvants et additions. Après sa prise les minéraux qui constituent le
béton sont très complexes, étant la chaux hydratée l’élément le plus soluble. Les situations
de l’environnement pouvant créer des altérations du béton sont : eau de mer, eau de
ruissellement (salage des routes), eau de pluie (plutôt acide), eau souterraine (qualité de
l’eau), …

La composition des eaux souterraines varie selon leur localisation (proximité de la mer, type
substrat, …) et selon la qualité du sol et des couches couvrants l’aquifère.
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Qualité des eaux souterraines :


 Paramètres physiques :
- Température (°C) :
 Paramètre clé influençant les processus chimique et biologique.
 Méthode de mesure : thermomètre à alcool ou à mercure, sonde thermométrique.
- Turbidité (NTU ou FNU) :
 Propriété optique de l’eau, inverse de la transparence.
 Mesure indirecte de la quantité de matières solides en suspension dans l’eau.
 Mesure de la diffusion de la lumière :
o Méthode visuelle : turbidités fortes.
o Néphélémétrie : turbidités faibles, on applique un rayon lumineux et on
mesure l’intensité de ladite lumière.
 Impacts : manque de lumière=manque d’oxygène, manque de visibilité, pouvoir
abrasif supérieur.
 Matériel et mesures : sonde et acquisition de données (surface en saphir fragile),
étalonnage nécessaire, contrôle de la qualité de : eaux de ruissellement de
chaussées, décanteur de station d’épuration, eaux de surface.
 Unités :
o UTN lorsque la diffusion de lumière est mesurée.
o FNU.
o FTU.
o Etalonnage fait dans formazine : TE/F ou UT/F.
- Dureté :
 Reflète la teneur en ions métallique, calcium et magnésium (mais aussi fer et
aluminium).
 Influence les usages domestique et industriels de l’eau.
 Origine : cations divalents et trivalents peu solubles et donnant des propriétés
particulières.
 Origine de la dureté de l’eau : infiltration des eaux à travers des formations
rocheuses calcaires ou dolomitiques et dissolution.
 Exprimée en degrés français (°fH) correspondant à 10 mg de carbonates de calcium
par litre d’eau ou parfois en millimoles par litre, 1°F = 10 mg CaCO3/l = 0.1 mmol/l.
 Dureté dans les eaux naturelles :
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 Conséquence de la dureté de l’eau :


o Consommation de savon.
o Entartrage.
o Incrustation des conduites.
o Perturbation des procédés industriels.
o Les eaux trop douces ont des inconvénients (+ corrosives, pas de pouvoir
tampon, goût fade).
 Correction de la dureté de l’eau :
o Méthodes : on soustrait de la solution les ions qui contribuent à la dureté par
échange d’ion ou par précipitation.
o Une surface chargée négativement s’équilibre électriquement à l’aide de
cations.

 Paramètres chimiques :
- pH :
 Echelle de 0 à 14 (acide de 0 à 6, neutre à 7 et basique de 8 à 14).
 Acide : substance qui se dissocie en solution aqueuse pour produire un H+, toute
substance pouvant céder un proton.
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 Base : substance qui se dissocie en solution aqueuse pour produire un OH-, toute
substance pouvant accepter un proton.
 Le pH a un pouvoir tampon, capacité d’un milieu à empêcher une modification de son
pH malgré l’ajout d’acide ou de base.
- Solubilité :
 La dissolution d’un gaz s’accompagne d’une forte diminution de volume. Une
augmentation de la pression favorise donc la dissolution.
 Loi de HENRY : la dissolution d’un gaz est proportionnelle à sa pression partielle.
- Salinité :
 Désigne la totalité de sels dissouts. Peut s’exprimer en mg/l ou en g/100g ou %
massique.
- Conductivité :
 Capacité d’une solution à conduire le courant électrique :
o Possible uniquement si le solvant contient des espèces ioniques.
o Varie avec : la température, quantité et nature des ions en solution.
 Elle est une mesure de la quantité de matière qui sont dissoutes dans l’eau.
 Unité : S/cm (siemens par cm).
 Se mesure avec un conductimètre.
- L’oxydo-réduction :
 Transfert d’électrons d’un donneur d’électrons vers un accepteur d’électrons. Le
donneur = le réducteur, l’accepteur = l’oxydant, dans une réaction d’oxydoréduction,
l’oxydants se réduit et le réducteur s’oxyde.
 Paramètres biologiques :
- Critères microbiologiques :
 Germes pathogènes.
 Germes aérobies mésophiles, sans danger pour l’homme.
 Escherichia et entérocoques, indicateurs d’une contamination par des matières
fécales, permet de supposer la présence d’autres bactéries dangereuses.
L’eau pure n’est pas présente dans la nature et doit être obtenue par des processus
physiques.
CAPTAGE
- Les eaux souterraines ou les eaux de surfaces peuvent être utilisées pour fabriquer de l’eau
potable.
- Après captage les eaux sont alors traitées pour atteindre la qualité nécessaire.
- En Suisse 40% des eaux de captage proviennent des eaux des sources, 40% des eaux
souterraines et 20% des lacs.

 EAUX POTABLES :
- Critères chimiques et olfactifs.
- Il faut parfois corriger les caractéristiques d’une eau pour diminuer ou annuler un défaut.

- Paramètres de potabilité ?
1) Physiques (turbidité, dureté, T°C, conductibilité).
2) Chimiques (salinité, pH, solubilité).
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3)Biologiques (germes pathogènes, GAM, E-coli).


- Traitements pour rendre l’eau potable ?
1) Pré-ozonation.
2) Floculation.
3) Filtre à sable de quartz et de ponce.
4) Ozonation.
5) Filtre à charbon actif.

2.2 LES EAUX DE SURFACE ET LES EAUX DE RUISSELLEMENT.

Les différents types d’eaux superficielles sont : les cours d’eau (la qualité des eaux de rivière
dépend du type de roche sur laquelle coule la rivière), les lacs et les marais.
Le réseau d’observation Suisse se compose de 260 stations de mesure des eaux de surface
(niveau d’eau des lacs et débits des cours d’eau).
Le transport de sédiment est un facteur à tenir compte lors de l’observation. Nous observons
les sédiments transportés en suspension (qui flottent) et ceux transportés par charriage
(poussé par le courant). Il est important de suivre le transport des sédiments pour :
1. Prévoir les risques d’effondrement.
2. Estimer le temps d’ensablement des retenues et des lacs.
3. Prévoir les possibles modifications du lit des rivières et des deltas lors d’une
renaturation.
4. Contrôler le processus de colmatage des lits (empêche l’alimentation de la nappe).
5. Planifier les mesures de protection des installations techniques, dimensionner les
filtres pour les dessableurs et les prises d’eau.
6. Surveiller les modifications à long terme dans le transport de sédiments.

Risques et atteintes des eaux de surface :


- Premier réceptacle des pollutions.
- Principales atteintes :
 L’eutrophisation.
 La pollution avec des apports de polluants.
 Colmatage suite à la diminution des débits.
 Disparition de la dynamique fluviale en raison de modification du débit ou du lit.
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L’EUTROPHISATION DES COURS D’EAU


L’azote et ses formes dérivées sont des nutriments pour les plantes, mais l’excès d’azote
génère une croissance exagérée des plantes, qui provoque la mort des poissons.
Les matières végétales mortes sont une source de nourriture pour la faune bactérienne, qui
se nourrit de ces déchets et utilise une grande quantité d’oxygène (réaction de
décomposition de la matière organique). Les mécanismes de décomposition des matières
organiques entrainent une surconsommation d’oxygène qui épuise l’oxygène dissout dans
l’eau et provoque la mort des poissons.
Une deuxième cause et la matière organique carbonée. En suspension, elles obscurcissent
les cours d’eau. Ce manque de lumière est une nuisance pour la faune et la flore aquatique
et réduit la quantité d’oxygène vu qu’il y a moins de photosynthèse.

Types de pollution :
- Pollution C provenant des eaux usées des STEPs.
- Pollution N provenant une partie des eaux usées des STEPs et une autre des épandages
agricoles. Pour éviter les épandages on peut les rationaliser, contrôler les périodes
d’épandage et créer des zones tampons autour des cours d’eau.
- Pollution chimique accidentelle pour les contrôler on peut mettre en place un système de
stockage et d’interception.

Les eaux de ruissellement sont les eaux de pluie qui ruissellent sur une surface. La
composition de l’eau dépend de la surface, ce sont, en général, des eaux plus claires que les
usées. Le débit dépend de la pluie et la charge polluante n’est pas toujours correspondante
au débit de ruissellement.
Les sources des polluants routiers sont : les carburants et huiles, les résidus de combustion,
usure des voitures et revêtement, déchets jetés, produits épandus contre le gel.
La composition des eaux de ruissellement de toiture va dépendre de la nature de la toiture.
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2.3 LES EAUX USÉES ET LES EAUX DE CHANTIER.

Les eaux usées proviennent des eaux domestiques, industrielles et pluviales. En Suisse il y a
une baisse de la quantité de STEP.
Il existe deux systèmes de collecte des eaux :
 Unitaire : l’eaux usée est mélangé à l’eau de pluie. Les eaux usées sont diluées par
temps de pluie et le débit est variable avec la météo et au long de la journée.
 Séparatif : les eaux usées sont collectées à part. Composition peu variable et débits
variables au cours de la journée.
EH= équivalent habitant, quantité d’eau rejeté par habitant, eau polluée.

Composition des eaux usées :


 Azote (N)
 Phosphore (P)
 Carbone (C)
 Composés organiques dégradables par voie bactérienne.
 Micropolluants (métaux lourds, résidus médicamenteux, pesticides).
Risques liés aux eaux usées :
 Présence de polluants dans les eaux usées et les boues d’épuration ou curage.
 Utilisation de produits chimiques pour le traitement des effluents.
 Dégagements de gaz de fermentation de matières organiques.
 Présence de micro-organismes pathogènes et/ou substances chimiques présentant
des risques pour la santé humaine.
 Risques pour le personnel liés aux lieux de travail et aux tâches.

Eaux spécifiques au chantier sont les eaux en contact avec du béton frais. Incluse les eaux
produites de l’hydrodémolition. Les eaux de chantier sont alcalines et turbides. Il faut suivre
un processus de neutralisation de la basicité utilisé pour diminuer le pH des eaux au contact
avec du béton, acidification de l’eau par ajouts. Neutralisation de l’acidité ou de la basicité
d’une solution, on obtient de cette neutralisation un sel et de l’eau.

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