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Petit point important sur l’hygiène : la propreté est un point primordial à prendre
en compte lors de vos futures opérations de brassage et d’embouteillage. Tout le
but du brassage est de produire un «jus» sucré de céréales -appelé moût à bière-
et aromatisé au houblon. Le brasseur ne produit donc pas la bière proprement
parlé mais ce sont les levures lors de la fermentation qui vont transformer ce
moût sucré en bière. Tout le rendu final de cette étape de fermentation est donc
inhérent au travail des levures. Si de mauvaises levures ou bactéries venaient à se
glisser dans le moût à bière au mauvais moment, alors elles entreraient en
compétition avec la levure à bière volontairement introduite et pourraient
potentiellement ruiner la bière. Une grande précaution quant à l’hygiène devra
donc être apportée à certaines étapes du brassage ou de la mise en bouteille. Il
n’y a cependant pas de risque sanitaire à consommer une bière dite «infectée», le
faible pH ainsi que la présence d’amertume ne permettent pas le développement
de bactéries dangereuses comme celles qui peuvent poser problème dans la
nourriture. Vous aurez tout au plus une bière mauvaise au goût. Fâcheux mais pas
dramatique.
Temps de production :
Maintenant que vous disposez de toutes les informations prérequises, vous voilà
fin prêt à brasser votre propre bière ! Alors prenez votre plus beau tablier de
cuisine une belle après-midi et hop, c’est parti :)
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vous munir d’un verre propre que vous aurez rincé au préalable. Si vous n’avez
pas de verre à bière, un simple verre à vin conviendra parfaitement. De manière
générale, il est préférable d’avoir un verre un peu évasé à la base et qui se
referme au niveau du col. Vous concentrerez ainsi les molécules olfactives et vous
pourrez pleinement ressentir ce que votre bière a à exprimer. Les verres à pinte
(également appelés verre «nonic») sont donc à éviter pour une dégustation.
Contrairement aux autres styles de bière, le dépôt de levure formé dans le fond
des bouteilles de bières blanches peut être ajouté dans le verre de manière à
intensifier le goût de ces dernières. Pour cela, commencez par verser
délicatement votre bière dans le verre en inclinant ce dernier à 45 °, vous éviterez
ainsi de former trop de mousse dès le départ. Redressez petit à petit le verre et si
nécessaire, levez légèrement la bouteille afin de générer un beau collet de
mousse. Enfin, conservez environ 2 cm de bière dans le fond de la bouteille,
agitez cette dernière afin de décoller le dépôt de levure puis ajoutez-le dans le
verre. Vous pourrez alors pleinement profiter des saveurs de votre bière blanche.
1. L’aspect : ici vous devez observer votre bière sous toutes les coutures.
Quelle est la couleur de sa robe (blonde, ambrée, brune) ? Son trouble
est-il léger, moyen ou prononcé ? Est-elle peu ou très pétillante ? Quelle
est la texture de sa mousse (légère, dense, crémeuse, persistante, etc.) ?
Avec le temps, vous apprendrez à vous faire une bonne opinion de ce qui
est contenu dans votre verre rien qu’à l’aspect visuel !
2. Le nez : la première fois que l’on goûte la bière, ce n’est pas avec la
bouche mais bien avec le nez ! En effet, l’olfaction va vous permettre de
sentir bon nombre d’arômes et même certains que vous ne décèlerez pas
en bouche. Bien que la tâche ne soit pas évidente au premier abord,
apprenez à reconnaître ces arômes et à vous questionner sur ce qu’ils
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vous évoquent. Sont-ils fruités, floraux ou encore épicés ? Là encore,
avec de l’expérience, vous pourrez être en mesure de reconnaître le style
de bière rien qu’au nez.
Pour vous guider dans cette analyse, une fiche de dégustation vous a été
préparée. Elle se trouve en fin de livret (disponible aussi en annexes sur le Ebook
téléchargeable à www.eazybrewing.com/notice). De cette manière, vous pourrez
suivre l’évolution de votre bière dans le temps mais vous pourrez aussi vous en
servir pour déguster d’autres bières et parfaire vos talents de zythologue (expert
de la bière) !
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