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 Applications

5-1. Traitements thermiques dans la masse


5-1.1. Trempe étagée
5-1.2. Recuit
5-1.3. Par le froid
5-1.4. Durcissement par précipitation

5-2. Traitements thermomécaniques


5-3. Traitements superficiels

Traitements thermiques

Trempe étagée

5-1.1. Trempe étagée


Choix du milieu de trempe dépend de la masse de la pièce à traiter et de la position de la courbe TTT
Attention aux vitesses trop rapides qui conduisent à de forts gradients thermiques (tapures)
 Traitement particulier
Bain de sel (T un peu supérieure à MS) afin d’homogénéiser les températures.
Refroidissement air
Transformation partielle Transformation
Sans passer par le
dans le domaine bainitique achevée
domaine bainitique
bainitique

Martenpering Austempering Trempe étagée bainitique Trempe étagée perlitique


Trempe étagée martensitique Trempe étagée mixte Bainite inférieure. Propriétés comparables à la
martensite revenue (une opération de moins)

Traitements thermiques dans la masse


Recuit

5-1.2. Recuit

Ensemble de traitements variés dont le but est de conduire à des états proches de l’équilibre
tant au point de vue métallurgique que mécanique
 Microstructure homogène
 Amélioration de la ductilité et de l’usinabilité
 Réduction des contraintes résiduelles
Maintiens en température relativement longs et vitesses de refroidissement faibles, conduisant à
des microstructures à base de ferrite et cémentite (ou carbures)

Cycle thermique
 Chauffage jusqu’à la température de traitement
 Maintien isotherme ou oscillations autour
 Refroidissement à l’air calme ou au four coupé

Traitements thermiques dans la masse

 Recuit d’homogénéisation
 Température au dessus de Ac1
Elimination des hétérogénéités chimiques dues à la
ségrégation mineure (après la coulée, avant laminage
à chaud ou forgeage)
Maintien de métal dans le domaine austénitique
Diffusion d’autant plus grande que la température est
élevée
HOMOGENEISATION
Risque de surchauffe provoquant le grossissement
des grains
NORMA
LISATIO Risque de fusion partielle conduisant à l’altération
N
des joints de grain

 Traitement de normalisation

Structures ferrito-perlitiques avec des grains ferritiques


fins (germination de nouveaux grains γ dans l’intervalle
Ac1-Ac3 ou Ac1-Acm) et de faibles espacements
interlamellaire (perlite - refroidissement lent)
Vitesse de refroidissement plus rapide (air calme) que le
recuit complet
Microstructure très homogène à bonne résistance
mécanique
Bon état initial pour le une austénitisation avant trempe
Recuit

 Recuit complet (ou recuit)


Permet d’éviter la fragilité liée à la présence
de carbures en réseau intergranulaire
Austénitisation complète pour les aciers
RECUIT hypo (température de maintien vers Ac3+
COMPLET
50°C)
Austénitisation partielle pour les aciers hyper
(Ac1+ 50°C) : globulisation partielle de la
cémentite proeutectoïde
Ferrite et perlite grossières : résistance et
dureté faibles mais ductilité élevée

 Recuit de régénération
Permet l’affinement du grain des pièces forgées à haute
température, des pièces moulées, des zones voisines des joints
soudés, des pièces ayant subi un traitement d’homogénéisation
ou une austénitisation trop élevée
Chauffage sans maintien prolongé à une température légèrement
supérieure à Ac3 (hypo) ou Ac1 (hyper)
Refroidissement pas trop lent aux alentours de 750-600°C car le
grain de ferrite peut regrossir (acier avec faible %C)

Traitements thermiques dans la masse

Recuit

 Température en dessous de Ac1  Recuit de globulisation


Permet l’augmentation de la capacité de
déformation (tréfilage des aciers perlitiques)
Chauffage juste en dessous de Ac1
Maintien prolongé à cette température (ou
oscillation)
Refroidissement lent de manière à obtenir une
coalesence poussée de la cémentite

Etat initial (perlite)


Processus de
GLOBULISATION globulisation de la
cémentite à partir
d’une perlite
lamellaire
Etat intermédiaire
(globulisation)
Peut être obtenu par
un revenu prolongé
en dessous de Ac1 Fin du recuit
d’une structure
(état globulisé)
initialement
martensitique (plus
facile)

Traitements thermiques dans la masse


Recuit

 Recuit de restauration et recristallisation

Le travail à froid d’un métal par déformation (laminage, filage) conduit à une structure écrouie,
caractérisée par une forte déformation orientée des grains, associée à de très fortes densités de
défauts (lacunes et dislocations). De plus, un métal écroui devient fragile
Pour un acier à 0.3%C et un taux d’écrouissage de 70%, Rm peut passer de 600 à 1000 MPa alors
que A passe de 30 à 2%

Début de recristallisation Recristallisation


Structure écrouie est remplacée par une nouvelle
structure à grains reformés
Traitement à une température de recristallisation
(fonction du taux d’écrouissage) conduisant à la
germination et croissance jusqu’à contact mutuel de
nouveaux grains

Restauration
Restaurer en partie les propriétés physiques et
mécaniques, sans modification apparente de la
structure
Annihilation partielle des lacunes et dislocations
Réarrangement en parois de certaines dislocations
Structure finale recristallisée (polygonisation)

Traitements thermiques dans la masse

Recuit

 Recuit de détente

Réduction ou élimination des contraintes résiduelles dues :

 à des refroidissements rapides de grosses pièces,

 à la trempe,

 à des opérations de soudage,

 à des opérations d’usinage,

 à des opérations de travail à froid

Traitement à une température inférieure à celle de la recristallisation


Vitesses de chauffage et de refroidissement faibles pour ne pas introduire de nouvelles
contraintes

Contrairement à la recristallisation, pas de modification des propriétés mécaniques (maintien


de la dureté liée à un écrouissage initial)

Traitements thermiques dans la masse


Recuit

Le recuit : résumé

Ensemble de traitements variés dont le but est de conduire à des états proches de l’équilibre tant au
point de vue métallurgique que mécanique.
Maintiens en température relativement longs et vitesses de refroidissement faibles, conduisant à
des microstructures à base de ferrite et cémentite (ou carbures)

 Recuit d’homogénéisation : réduit ou


élimine l’hétérogénéité chimique HOMOGENEISATION

 Recuit de normalisation : état initial idéal


avant austénitisation et trempe

 Recuit complet : en vue de faciliter RECUIT


REGEN COMPL
ERATIO ET
l'usinage ou la déformation à froid N

 Recuit de régénération : affine le grain

 Recuit de recristallisation : sur produits RECRISTALLISATION


écrouis DETENTE

 Recuit de détente : fait disparaître les


contraintes résiduelles

Traitements thermiques dans la masse

Froid

5-1.3. Traitements par le froid


 Austénite résiduelle

Faits
expérimentaux

Diagramme TRC
Variation de fA avec la vitesse de
refroidissement
Maximum atteint pour la vitesse
critique de trempe

Courbes dilatométriques
Transformation de l’austénite par
trempe jusqu’à -196°C

MF<T ambiante

60NiCrMo11

Traitements thermiques dans la masse


Froid

Traitements par le froid


 Applications

Complément au traitement des aciers à haute résistance


Compléments aux aciers cémentés ou carbonitrurés (transformation martensitique des couches
enrichies en carbone et azote)
Compléments aux aciers à outils
Amélioration de la stabilité dimensionnelle des pièces de précision

Acier à outils
0.8%C, 4%Cr, 8%Mo, 1.5%W, 1%V

Essais isothermes Transformation


maximale pour un maintien entre -50 et -
100°C

Essais anisothermes
Refroidissement rapide limite
l’amplitude de la transformation
Compensation par un réchauffage lent

Augmentation sensible de la dureté, de la résistance et surtout de


la limite d’élasticité avec la proportion d’austénite transformée

Traitements thermiques dans la masse

Précipitation

5-1.4. Traitement de durcissement par précipitation


Principe
1/ Remise en solution des éléments d’addition
2/ Obtention de solutions solides sursaturées métastables, au cours du refroidissement
3/ Traitement ultérieur de ‘désursaturation’

 ‘Désursaturation’
Acier inoxydable ferritique
 Aciers inoxydables ferritiques (et ferrito-martensitiques) 2%Ni, 19%Cr, 2%Al

 Précipitation de β’
Composé intermétallique (liaison partiellement métallique et covalente),
moins conducteurs mais plus durs
MET

Structure cristalline voisine de la ferrite


Germination facile de ce composé dans la
ferrite
Dispersion initiale des précipités Précipitation dans la ferrite
Propriétés mécaniques dépendent de leur Perte de dureté : coalescence
forme, répartition, taille et structure des précipités

Traitements thermiques dans la masse


Précipitation

 Aciers inoxydables austénitiques

Acier inoxydable austénitique


0.02%C, 25.9%Ni, 14.5%Cr, 1.17%Mo, 2.09%Ti

(& Ni3Ti)

Exemple
Aciers à bonne résistance à chaud
Mise en solution complète des différentes phases par
maintien de 4 heures à 1000°C puis trempe à l’eau

Dureté maximale augmente avec la durée du maintien


Décomposition de la solution solide sursaturée en trois
étapes :
- pré-précipitation de petits domaines enrichis en
atomes de soluté
- précipitation de γ ’ et Ni3Ti
- coalescence des précipités, ‘survieillissement’

Traitements thermiques dans la masse

Précipitation

 Aciers Maraging (Martensite Aging)

Principal représentant des aciers à hautes caractéristiques mécaniques


Durcissement par précipitation dans la matrice martensitique
18%Ni, 8-10%Co, 3-5%Mo, 0,2-1,5%Ti, 0,1%Al et teneurs en C (0,03%) et S les plus faibles possibles

Traitement thermique en deux étapes :


- mise en solution complète des différentes phases à 820°C puis trempe à l’eau; le refroidissement
conduit à une martensite de structure cubique centrée (faible teneur en carbone) ayant une faible
dureté et forte ductilité
- traitement de durcissement entre 450 et 520°C 2 heures à 500°C

Deux types de précipitation


- à basse température, petites
zones riches en Mo
- à température plus élevée,
composé intermétallique (Fe, Ni,
Co) Mo

Durcissement accéléré avec la


température
Dureté maximale diminue avec la
température du revenu

Traitements thermiques dans la masse


Précipitation

 Alliages d’aluminium
Exemple avec l’alliage Aluminium-Cuivre (4%)

Traitement thermique en deux étapes :


- mise en solution à 530°C. Cuivre totalement dissous
- refroidissement rapide à température ambiante par trempe (eau ou huile). A température
ambiante : solution solide fortement sursaturée
- Revenu : maintien pendant 100 heures à 150°C (vieillissement). Transformation de la solution
solide sursaturée en un mélange α + Al2Cu (θ) . Structure fine. Durcissement de l’alliage. (Si
traitement à l’ambiante : maturation)

L+α

Refroidissement Refroidissement = Al2Cu


lent (typique) α
rapide (idéal)

α
α
θ θ

Traitements thermiques dans la masse

Précipitation

Exemple avec l’alliage Aluminium-Cuivre (4%)  Alliages d’aluminium

Revenu : solution solide se décompose en plusieurs étapes.


a) Zone GP (Guinier-Preston) : rassemblements d’atomes
de cuivre // plans {100} de la matrice. Précipitation
cohérente
b) Phase θ’’ : plaquettes très fines (2 à 50 nm), cohérentes.
Atomes de Cu et Al ordonnés
c) Phase θ’ : composé tétragonal. Semi-cohérent avec la
matrice.
d) Phase θ : composé d’équilibre Al2Cu. Incohérent

Revenu < 200°C : décomposition qui s’arrête à θ’’ ou θ’ Durcissement passe par un maximum : taille et
Revenu > 200°C : obtention directe de θ’ répartition optimale des précipités (au delà,
Revenu = T° ambiante (maturation) : zones GP coalescence ou formation de θ)

a) b) c) d)

Traitements thermiques dans la masse


TTMHT

5-2. Traitements thermomécaniques à haute température

 Ausforming  Domaine des aciers de construction soudables


(ferrite et perlite)
Déformation plastique de l’austénite chauffée à
950°C, dans la zone de stabilité TTMHT permet d’obtenir un bon compromis entre les
Trempe de cette austénite déformée propriétés mécaniques et la soudabilité
Caractéristiques de traction et ténacité
améliorées Acier 18Mn5

Comparaison des
conditions de
transformation après
écrouissage (30% en
compression - orange)
ou non

 déformation
influence fortement
les transformations
 favorise la
formation de ferrite
 Domaine des aciers à hautes caractéristiques à grains fins
et aciers à outils pour travail à chaud

Traitements thermomécaniques

TTMHT

 Mécanismes
 Laminage à chaud

Chauffage entre 1100 et 1250°C (état austénitique à gros


grains) Courbes contrainte-déformation à une
température donnée
Evolutions métallurgiques pendant l’essai (trempes
successives)
Recristallisation Mise au point de schémas de laminage contrôlé
aux joints de
grains
Grains Applications
austénitiques Laminage des tôles fortes
polygonaux
Aciers au carbone Poutrelles, ronds à béton (revenu à la
surface et structure ferrite perlite à grain fin à cœur)
Aciers alliés Produits plats (inox austénitique : σe de 300 à
700 MPa), longs (barres pour forage pétrolier), barres
prétraitées

Ecrouissage
Stabilisation à
Aplatissement et
grains équiaxes
allongement

Traiements thermomécaniques
5-3. Traitements superficiels

Industrie mécanique : surface des organes des


 Pourquoi machines qui subit les sollicitations les plus sévères
Intérêt économique à ne traiter qu’une partie de la pièce
 Comment
Dureté superficielle Transformation et diffusion
Tout en maintenant ductilité et résilience suffisante en volume (modification ou pas de la
 But composition chimique)
Augmentation de la résistance à l’usure
Contraintes résiduelles de compression
Augmentation de la résistance à la fatigue et à la corrosion
intergranulaire

Contraintes appliquées en Gradient de contraintes


flexion résiduelles

Traitements superficiels

 Durcissement par trempe


Transformation structurale
T
Obtention d’une structure martensitique dans une couche
superficielle de quelques mm

γ
Austénitisation rapide localisée (transfert thermique) γ+
d’une zone superficielle α+γ Fe3C
Refroidissement énergique (convection ou trempe)
α
α+
• Austénite Fe3C
Fe C
0.42%

Martensite
Dureté élevée T Chauffage
XC42 AC3
ΔV>0 par induction
AC1
Contraintes de
compression au chalumeau
A F
A+ Laser
A+F+C torche plasma
Ms
M+A
Mf
• Martensite • t

Traitements superficiels
Diffusion dans γ  Cémentation T
• Enrichissement en
carbone dans une couche

γ
superficielle (900-950°C)
γ+
avec maintien de plusieurs
heures
• Austénite α+γ Fe3C
• Mise en contact avec un Carbone α
milieu carburant α + Fe3C
• Diffusion suivie par une
trempe Fe C
0.10%
Réaction chimique
T
2CO ⇔ CO2 + C(γ)
CH4 ⇔ 2H2 + C(γ) AC3
XC10 AC1

A F
A+
• Martensite + γ résiduelle
A+F+C
Ms

 Aciers de cémentation • M+A


t
Teneur en carbone < 0.2%
C10, C12 : aciers doux de cémentation facile résistant à l’usure (axes, engrenages, pignons)
16NiCrMo13, 20MoCr5 : aciers alliés de trempabilité moyenne et élevée ayant une bonne résistance au
choc et limite d’endurance (pignonnerie aéronautique, gros roulements)

Traitements superficiels

Diffusion dans α
Diffusion d’azote sans traitement  Nitruration
thermique
Nitruration gazeuse : NH3 ⇔ 3H + N(α)

Fe2-3N ( HC)
HV0+100 Fe4N ( CFC)
HV0 ε et γ ’ Couche de
HV combinaison
5 à 50 µm

Profondeur Couche de
conventionnelle diffusion
de nitruration Nitroferrite et précipités CrN, AlN
0.2 à 1 mm
ΔV>0
z

Métal de base
-600 MPa σR

Avantages
Aucun traitement thermique
Stabilité thermique de la couche
Exemple
Stabilité du champ de compression
30CrMoV12 trempé et revenu
z Inconvénients Dureté obtenue 1000HV
Durée du traitement (10 à 100 heures)

Traitements superficiels

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