Vous êtes sur la page 1sur 22

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU

UNIVERSITECONGO
DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
DÉPARTEMENT DE MÉTALLURGIE
MASTER II

 TRAVAIL PRATIQUE DE TRAITEMENTS THERMIQUES ET SOUDAGE :

« MODALITES DE TREMPES »

Présenté par : BAMUME BAMUME Hénoch et BUKASA MBAYA Junior

Dirigé par : Prof KIPEPE AWAKA

GROUPE I
ANNEE ACADEMIQUE 2022-2023
PLAN SOMMAIRE

I. INTRODUCTION

II. GENERALITES SUR LA TREMPE

III.DIFFERENTS MODES DE TREMPES

IV. CONCLUSION
I. INTRODUCTION

La fabrication de pièces travaillant dans des conditions extrêmes, impose aux fabricants de

modifier les caractéristiques mécaniques de ces dernières par traitement thermique avant ou

après leur fabrication, dans l’objectif de répondre aux exigences d’utilisation, ainsi

qu’assurer une longue vie à la pièce. C’est dans cette optique qu’on applique les divers

modes de trempes pour donner un maximum de dureté à l’acier.


II. GENERALITES SUR LA TREMPE
La trempe est un traitement thermique de durcissement qui consiste à chauffer la pièce à une
température supérieure à la ligne de transformation fer α → fer γ (austénitisation), puis on lui
fait subir un refroidissement rapide pour obtenir une dureté maximale. Ce mode de
durcissement passe par trois opérations successives : austénitisation, trempe et revenu.
II. GENERALITES SUR LA TREMPE
La vitesse de refroidissement selon la nature du bain de trempe
Nature du bain Vitesse de refroidissement
Saumure 220 °C / seconde
Eau froide 160 °C / seconde
Eau tiède 150 °C / seconde
Eau chaude 140 °C / seconde
Huile de trempe 70 °C / seconde
Air soufflé 20 °C / seconde
Air calme 2 °C / seconde
Dans un moule de sable 0.05 °C / seconde
Dans le four 0.01 °C / seconde

La vitesse élevée de refroidissement rend la pièce dure et fragile après trempe, tout en
faisant apparaître de déformations, des contraintes résiduelles, de tapures etc. D’où
l’opération de revenu qui suit la trempe.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES

Le procédé le plus utilisé est celui de la trempe dans un milieu refroidissant unique ou trempe

continue. Mais on utilise également d'autres modes de trempes.

 Trempe continue ou trempe martensitique consiste à amener rapidement le métal

austénitisé à une température inférieure à la valeur critique Ms, généralement inférieure ou

égale à 20 °C. La transformation débute et s’achève dans le domaine martensitique.


III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES

 Inconvénients : fragilité de la pièce,


 Avantages : dureté et tenue à
déformations, contraintes résiduelles, de
l’usure plus élevées.
tapures etc.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES

 Trempes étagées sont des procédés pouvant être utilisés pour outrepasser les limites des

procédés classiques de trempe et de revenu. La trempe est interrompue à une température

supérieure à celle nécessaire à la trempe martensitique pour permettre au métal contenu au

centre de la pièce d’atteindre la même température que la couche.

Les avantages de la trempe par étage sont, amélioration de la dureté et ductilité accrue,

disparition des contraintes interne, de déformations, de tapures, moins de distorsion et de

craquellement.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES
 Trempe martensitique étagée ( isotherme) dans ce procédé la pièce est chauffée jusqu'à la
température de trempe, puis refroidie dans un bain dont la température est légèrement
supérieure au point Ms généralement de l'ordre de 180 à 250°C. et maintenue à cette
température un temps relativement courts. Ensuite la pièce est refroidie à l'air jusqu'à
l'ambiante.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES

 Avantages : faibles contraintes, moins de déformations, diminution du gauchissement,


diminution du danger de formation de tapures etc.

 Inconvénients : diminution de la résistance et augmentation de la plasticité


III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES

 La trempe étagée bainitique (isotherme) s'effectue en principe, de la même façon que la


trempe martensitique, mais elle impose un séjour plus long au-dessus du point Ms. Un tel
séjour assure la décomposition de l'austénite avec la formation de bainite inférieure.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES
La trempe bainitique des aciers au carbone n'améliore pas sensiblement les caractéristiques
mécaniques par rapport à celles obtenues par trempe usuelle et revenu.

Dans la majorité des aciers alliés, l'austénite ne se décompose pas complètement dans le
domaine bainitique, lors du maintien isotherme si l’austénite ne subit pas de transformation
martensitique pendant le refroidissement ultérieur, l'acier reçoit une structure constituée de
bainite et de 10 à 20 % d'austénite résiduelle (enrichie en carbone).
 Avantages : une résistance très élevée, une ductilité suffisante et une résistance
fonctionnelle importante.

 Inconvénients : L'augmentation de la température de maintien (et de décomposition de


l'austénite), dans le domaine bainitique, diminue la plasticité et la ductilité.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES
Le milieu employé pour les trempes martensitique et bainitique est constitué, le plus souvent,
de saumures dont l'intervalle thermique varie de 150 à 500°C (par exemple, 55% KNO3 + 45
% NaNO2 ou NaNO3 ou bien 20 % NaOH + 80 % KOH). Plus la température de la saumure
est basse, plus la vitesse de refroidissement des pièces plongées dans ce sel est grande.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES

 La trempe étagée perlitique ou recuit isotherme consiste à effectuer le maintien


isotherme dans le domaine de la perlite, laisser la transformation s’achever puis refroidir .
La structure obtenue est perlitique,
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES

 Inconvénients : ce traitement conduit à des résiliences plus faibles, à une dureté égale, que
le traitement de trempe et revenu usuels.
 Avantages ses propriétés sont comparables à celles d’un acier trempé et revenu à haute
température, mais le traitement ainsi réalisé est plus rapide et par suite plus économique.

 La trempe étagée austéniformage c’est un traitement thermomécanique qui consiste à


une déformation intense (forgeage, laminage…) en phase austénitique avant
transformation martensitique . Cela exige d’utiliser une nuance dont le diagramme
présente des domaines perlitiques et bainitique séparés par une zone de très grande
stabilité de A permettant la réalisation de la déformation.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES

Cet important écrouissage augmente considérablement la densité des dislocations de la


phase austénitique conduisant ensuite à une martensite beaucoup plus fine et à des
caractéristiques améliorées après revenu. Le grain sur Re et Rm peut être de 25 à 50 %.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES

 Trempe suivie d'auto revenue c’est un traitement dans lequel le refroidissement de la


pièce dans un bain de trempe est interrompu lorsqu'elle garde encore quelque chaleur à
l'intérieur. En se dégageant, cette chaleur élève la température des couches superficielles
plus refroidies et produit ainsi l’auto revenue. Lorsque la température atteint la valeur
requise, la pièce est de nouveau plongée dans le bain de trempe. On obtient de cette façon
une structure de martensite revenue en surface et ferrite perlite à cœur.

 Avantage : ce mode est destiné à obtenir une dureté plus faible au cœur de la pièce qu'à
sa surface.

 Applications : ce mode de trempe est très employé pour les pièces qui supportent des
charges dynamiques et qui doivent combiner une dureté superficielle élevée à ductilité
accrue au cœur, telles que burins, massettes, marteaux d'ajusteur, pointeaux.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES
 La trempe austénitique (ou hypertrempe) a pour but d’obtenir à l’ambiante une phase
austénitique homogène où tous les éléments, en particulier carbone et azote, se trouvent
en solution solide. Le procédé d’hypertrempe consiste à chauffer les pièces vers 1 100 °C.
Le refroidissement doit être rapide pour éviter la précipitation des carbures vers 600 °C à
800 °C . Il est généralement effectué à l’eau.

 Avantage ce mode de trempe permet d’effectuer un usinage ultérieur ou maintenir, voire


remettre en solution dans l’austénite, les carbures dont la précipitation dans les espaces
inter-grains favoriserait la corrosion cristalline.

 Application cette technique est appliquée plus particulièrement au traitement des aciers
inoxydables et des aciers ferromanganèse.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES

Trempe superficielle consiste à tremper un acier superficiellement, c'est à dire, obtenir une
surface dure et un noyau ductile, c'est de chauffer la pièce jusqu'à l'obtention d'une
température de trempe à la surface, puis à refroidir rapidement cette dernière. Le maintien
doit être faible pour éviter une grande pénétration vers le noyau.

Les avantages essentiels que présente la trempe superficielle sont l'augmentation de la dureté,
de l'amélioration de la tenue à l'usure, de la résistance, de la limite de fatigue des couches
superficielles des pièces. Il existe plusieurs types de trempe superficielle :

 Trempe superficielle par induction (la plus utilisée) ;


 Trempe superficielle au chalumeau ;
 Trempe par immersion dans un bain de trempage.
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES
Les modalités de la trempe par induction sont les suivantes :
 Chauffage et refroidissement simultanés (trempe sur place ou statique) de toute la surface,
 Chauffage et refroidissement successifs des secteurs isolés
 Chauffage et refroidissement successifs continus (la trempe au défilé).
III. DIFFERENTS MODES DE TREMPES
 Trempe au chalumeau consiste Chauffer rapidement l’acier à l’aide d’un chalumeau ou
d’un bruleur jusqu’à sa température d’austénitisation (900°C), température à laquelle le
métal présente une couleur rouge cerise et perd son magnétisme. Refroidir brutalement le
métal en le plongeant dans un fluide. L'inconvénient de ce mode de trempe est la
surchauffe qui peut conduire à la formation de l'austénite à gros grains à la surface
superficielle.
IV. CONCLUSION

Les différents types de trempes passent par divers modes d’exécutions, par rapport à la
température de chauffe, au temps de maintien, au bain de refroidissement, à la vitesse de
refroidissement etc. Ainsi ces différentes modalités de trempes jouent sur la structure finale
obtenue et influent sur les propriétés mécaniques de la pièce telles que :

 La dureté;
 La ductilité;
 La résistance aux chocs;
 La limite élastique;
 La limite de rupture etc.

Vous aimerez peut-être aussi