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Partie Théorique
I. Introduction ............................................................................................................................................................ 3
II. Viscosité de cisaillement ........................................................................................................................................ 3
III. Liquides Newtoniens & liquides non-Newtoniens ............................................................................................. 4
IV. Les fluides dont la viscosité dépend du temps ................................................................................................... 5
1. Fluides thixotropes et anti-thixotropes .............................................................................................................. 5
2. Fluides Viscoélastiques ...................................................................................................................................... 6
V. Les fluides dont la viscosité dépend du taux de cisaillement................................................................................. 6
1. Fluides rhéofluidifiants ................................................................................................................................... 6
2. Fluides rhéoépaississants ............................................................................................................................... 7
VI. Fluides à seuil ..................................................................................................................................................... 7
VII. Rhéométrie, dispositifs expérimentaux .............................................................................................................. 9
1. Introduction ........................................................................................................................................................ 9
2. Rhéomètre de type Couette : ............................................................................................................................. 9
a. Cylindres coaxiaux .......................................................................................................................................... 9
b. Plateaux parallèles (plan-plan) ....................................................................................................................... 9
c. Géométrie cône-plan.................................................................................................................................... 10
3. Modes de mesure ............................................................................................................................................. 10
Partie Pratique
I. But du TP .............................................................................................................................................................. 12
II. Viscosimètre FANN ............................................................................................................................................... 12
III. Mode d’emploi ................................................................................................................................................. 12
IV. Mesures ............................................................................................................................................................ 13
1. Bentonite 10% .................................................................................................................................................. 13
a. Caractéristiques rhéologiques graphiquement : .......................................................................................... 13
b. Caractéristiques rhéologiques analytiquement : ......................................................................................... 14
c. Calcul des erreurs : ....................................................................................................................................... 14
2. Bentonite 5% .................................................................................................................................................... 14
a. Caractéristiques rhéologiques graphiquement : .......................................................................................... 15
b. Caractéristiques rhéologiques analytiquement : ......................................................................................... 16
c. Calcul des erreurs : ....................................................................................................................................... 16
3. Appreciation de la thixotopie ........................................................................................................................... 16
a. Mode opératoire : ........................................................................................................................................ 16
b. Mesure Gel0 et Gel10 ..................................................................................................................................... 17
Conclusion
Partie Théorique
I. Introduction
La rhéologie est la science des déformations et écoulements de la matière, des contraintes qui en résultent
et des efforts qu'il faut appliquer pour les obtenir [1]. L'objet de la rhéologie est de déterminer les
contraintes et les déformations en chaque point d’un milieu [2].
Son domaine d’application couvre l’ensemble des fluides complexes, tels que les polymères, les
suspensions colloïdales, les émulsions et les tensioactifs. Il est nécessaire de connaître le comportement de
ces matières pour leur mise en œuvre.
σ = Gε
où σ est la contrainte de traction appliquée mesurée en Pascal (force par unité de surface), ε est la
déformation relative, définie comme étant l’allongement du solide divisée par sa longueur initiale (donc
sans dimension), et E le module d’Young, ou module élastique longitudinal, mesurée en Pascal
(abréviation : Pa), et qui est intrinsèque au solide. En 1687, quelques années après les expériences de
Hooke, Newton exprime intuitivement dans ses Philosophiae Naturalis Principia Mathematica l’idée de
viscosité pour un liquide visqueux : la contrainte appliquée est proportionnelle au gradient de vitesse, et le
coefficient de proportionnalité est la viscosité.
σ = η 𝛾̇
La déformation γ est le rapport entre la longueur parcourue l(t) par un élément de liquide du plan supérieur
et l’épaisseur e entre les deux plaques (épaisseur appelée entrefer) : γ = l(t)/e
La déformation dépend du temps t puisque le liquide se déforme continûment au cours du temps : plus l(t)
est grand pour e fixé, plus γ est grand; de même plus e est petit pour un même l(t), plus γ est grand. Le
liquide n’arrête cependant pas de se déformer avec le temps. À la place de la déformation, on s’intéresse
donc à une grandeur physique plus pertinente : la déformation par unité de temps dγ/dt =𝛾̇ , que l’on appelle
également taux de déformation ou encore taux de cisaillement. L’unité SI est le s −1. Le taux de
cisaillement γ̇ n’est autre que la variation de la vitesse du plan supérieur en fonction de l’épaisseur e : il
s’agit donc également du gradient de vitesse, qui s’écrit V/e. On a donc :
𝛾̇ =V/e
Le concept est identique pour une couche infiniment mince qui compose le liquide, et on définit donc un
taux de cisaillement local γ̇ (y) = ∂v x (y)/∂y. La contrainte σxy est la contrainte appliquée par une couche
de fluide sur la couche de liquide inférieure. En géométrie plan-plan, σxy est constante dans l’épaisseur e
par équilibre mécanique entre les différentes couches de fluide, et par conséquent, à l’état stationnaire, le
gradient de vitesse γ est également constant dans l’épaisseur e. D’où la relation pour un liquide quelconque
en géométrie plan-plan, qui définit la viscosité de cisaillement η(γ̇ ) pour le liquide (constante dans
l’épaisseur e en géométrie plan-plan à l’état stationnaire) :
σ xy = η(𝛾̇ ) 𝛾̇
σ xy = η(𝛾̇ ).∂vx/∂y
Pour un liquide newtonien, la viscosité η ne dépend pas du taux de cisaillement γ̇ : la contrainte σxy est
proportionnelle au taux de cisaillementγ̇ .
2) pour un cisaillement simple, la seule contrainte générée est la contrainte de cisaille- ment σ, les
différences de contraintes normales N 1 et N 2 étant nulles;
3) la viscosité est constante en fonction du temps et la contrainte est nulle lorsque le cisaillement est arrêté;
si on reprend le cisaillement ultérieurement, la viscosité doit être la même que précédemment;
4) les viscosités correspondantes aux différents types de déformations sont proportionnelles entre elles, et
le rapport de proportionnalité est simple : par exemple la viscosité élongationnelle vaut 3 fois la viscosité
de cisaillement.
Un fluide non-newtonien est par conséquent un fluide qui ne satisfait pas à une ou plusieurs de ces
caractéristiques. Toutefois, des fluides non-newtoniens peuvent satisfaire à certaines de ces caractéristiques
des fluides newtoniens sous certaines conditions (de taux de cisaillement, de temps de cisaillement, etc.).
Ainsi, par exemple, si un fluide non- newtonien présente une viscosité de cisaillement η constante pour une
certaine gamme de taux de cisaillement 𝛾̇ , on dira que ce fluide présente dans cette gamme un plateau
newtonien sur la courbe de η = f(γ̇ ).
De très nombreux fluides sont thixotropes : peintures, encres, suspensions d’argile, boues de forage,
crèmes cosmétiques ou pharmaceutiques, produits alimentaires (yaourts, sauce tomate concentrée par
exemple), sang, solutions concentrées de polymères, etc.
Une interprétation est que la thixotropie reflète la destruction progressive, en fonction du temps et sous
cisaillement, d’une microstructure interne du fluide.
Les fluides antithixotropes sont plus rarement rencontrés que les fluides thixotropes. Ce sont des fluides
pour lesquels la viscosité augmente sous cisaillement et diminue à l’arrêt du cisaillement.
2. Fluides Viscoélastiques
Un solide ou un fluide viscoélastique présente des caractéristiques tantôt d’un solide, tantôt d’un liquide,
selon le temps de sollicitation auquel le matériau est soumis.
De =t relaxation / t sollicitation
Pour De >> 1, le matériau se comporte comme un liquide; pour De << 1, le matériau se comporte comme
un solide.
1. Fluides rhéofluidifiants
Un fluide rhéofluidifiant (« shear-thinning fluid » en anglais) voit sa viscosité diminuer lorsque le taux de
cisaillement augmente. C’est le cas de la grande majorité des fluides : sang, shampooing, jus de fruit
concentré, encres d’imprimerie, solutions de polymères de masse
moléculaire élevée, suspensions de particules solides, etc. Dans
les solutions de polymères, on interprète cette diminution de
viscosité par la séparation puis l’alignement progressif de
macromolécules enchevêtrées pendant l’écoulement. Dans les
suspensions, la diminution de viscosité provient de la destruction
des structures de particules solides qui se sont formées (comme
dans les peintures), et également, si les particules ne sont pas
sphériques, de l’orientation de ces particules dans le sens de
l’écoulement
De nombreux modèles ont été élaborés pour rendre compte de l’écoulement rhéofluidifiant d’un fluide,
donnant autant de modèles phénoménologiques pour la viscosité. On peut donner à titre d’exemple les
modèles, couramment utilisés en rhéologie, de Cross et de Carreau :
η0 −η
Modèle de Cross = Kγ̇
η−η∞
η0 −η 1
Modèle de Carreau = (1+K²γ̇ ²)n Kγ̇
η−η∞
K étant une constante. Ces modèles tiennent compte des viscosités à bas taux de cisaillement η0 , et à haut
taux de cisaillement η∞ . Dans le cas où η0 >> η >> η∞ , la loi de Cross se simplifie en loi de puissance :
𝜂 = 𝜂0 (𝐾𝛾̇ )−𝑛
ou encore : η = mγ̇ −n
n est positif pour un fluide rhéofluidifiant, négatif pour un fluide rhéoépaississant (voir paragraphe
suivant), et nul pour un fluide newtonien.
2. Fluides rhéoépaississants
Un fluide rhéoépaississant (« shear-thickening fluid » en anglais) voit
sa viscosité augmenter avec le taux de cisaillement. Dans la vie
quotidienne, le rhéoépaississement est beaucoup plus rarement
observé que la rhéofluidification. L’allure de la courbe d’écoulement
(courbe de la contrainte en fonction du taux de cisaillement) d’un
fluide rhéoépaississant est montrée sur la figure 5.
L’allure de la courbe d’écoulement (courbe de la contrainte en fonction du taux de cisaillement) d’un fluide
à seuil est montrée sur la figure 6. À taux de cisaillement ˙ γ nul, la contrainte σ n’est pas nulle.
σ = σc + m ˙γ
σc étant la contrainte critique, et m une constante. Un fluide satisfaisant à cette relation constitutive
présente ainsi une évolution linéaire de la contrainte en fonction du taux de cisaillement une fois la
contrainte critique dépassée.
Pour un fluide à seuil rhéofluidifiant, on peut utiliser un modèle de loi de puissance en ajoutant un terme
correspondant à la contrainte critique σc
σ = σc + m ˙γ n pour σ > σc
˙γ = 0 pour σ ≤ σc
Un fluide dont la relation constitutive vérifie cette loi est parfois appelée fluide de Casson. Les argiles
telles que la bentonite ou la laponite sont de bons exemples de fluides à seuil rhéofluidifiants.
Ils peuvent être équipés de plusieurs géométries d'écoulement: cône-plan, plan-plan, cylindres coaxiaux.
Dans ce TP étude, nous avons travaillé avec un rhéomètre rotatif, à taux de déformation imposée, équipés
d'une géométrie cylindres coaxiaux.
c. Géométrie cône-plan
L'angle de cône θ est très faible (en général 0,5 ≤ θ ≤ 4°) pour obtenir quasi constant dans le volume de
mesure. Pour une même vitesse de rotation, plus θ est faible, plus est élevé.
L’entrefer est faible, fixe et dépend de θ. L’entrefer est faible près de la troncature : cette géométrie n’est
pas adaptée aux fluides dont le diamètre moyen des « particules » ou des charges est élevé. Les rhéomètres
cône-plan sont habituellement utilisés pour des mesures en viscosimétrie car ils donnent une viscosité
absolue. Celle-ci peut être mesurée rapidement à partir d’un faible volume d’échantillon (environ 1 ml).
3. Modes de mesure
Il y a équivalence entre sollicitation à taux de cisaillement imposé et sollicitation à contrainte imposée
(deux modes possibles de mesure) : l’application d’un taux de cisaillement à un fluide entraîne une
contrainte et réciproquement, l’application d’une contrainte entraîne un cisaillement. Un rhéomètre à
rotation impose sur l’échantillon comme sollicitation :
1. Lentille de lecture
2. rotor
3. cylindre coaxial
4. Support de tasse
5. Support de l’appareil
6. levier de vitesse
7. Bouton de verrouillage
8. interrupteur de vitesse
𝛕 = 5.1* 𝜽 avec 𝜽 ∶ la lecture de graduation / [𝜽] = 𝐛𝐚𝐫𝐲𝐞𝐬 = 𝟏𝟎−𝟏 Pa. Et en unité anglo-
saxonne 𝛕 = 𝜽 avec [𝜽] = 𝒍𝒃/𝟏𝟎𝟎𝒇𝒕𝟐
𝜸̇ = 𝟏. 𝟕 ∗ 𝑵 avec N = Vitesse de rotation
1. Bentonite 10%
Après plusieurs essais, on a obtenu les résultats suivants :
Pour les contraintes de cisaillement :
16
y = 0,0071x + 6,797
14
12
10
τ=f(γ ̇)
8
Linear (τ=f(γ ̇))
6
0
-200 0 200 400 600 800 1000 1200
Le graphe 𝛕 = 𝐟(𝛾̇ ) représente une droite d’équation :
𝛕 = 0,0075𝛾̇ + 6,6976
La norme API, pour les fluides de forage et les laitiers de ciment, la viscosité effective appelé viscosité
apparente dans les conditions expérimentales correspondant à un taux de cisaillement de 1000 s -1 soit une
vitesse de rotor du viscosimètre Fann de 600 tr/min.
5.1∗ 𝜃 600 𝜃 600
𝛍𝒂 = [𝑏𝑎𝑟𝑦𝑒𝑠. 𝑠] = [𝑐𝑝]
1020 2
28
AN 𝛍𝒂 = 2
= 14 𝑐𝑝 = 0,014
Viscosité plastique : µp
τ 600−τ
300
µp = 1020−510 = θ600 − θ300 (cp)
AN 𝛍𝒑 = 28 − 21 = 7 𝑐𝑝 = 0,007 𝑃𝑎. 𝑠
Contrainte seuil : 𝛕0
𝑙𝑏
AN 𝛕𝟎 = 2 ∗ 21 − 28 = 14 100𝑓𝑡 2 = 71,4 𝑏𝑎𝑟𝑦𝑒𝑠 = 7,14 𝑃𝑎
2. Bentonite 5%
Après plusieurs essais, on a obtenu les résultats suivants :
14
y = 0,0058x + 6,238
12
10
8 τ=f(γ ̇)
Linear (τ=f(γ ̇))
6
0
-200 0 200 400 600 800 1000 1200
𝛕 = 0,006𝛾̇ + 5,938
La viscosité apparente :
5.1∗ 𝜃 600 𝜃 600
𝛍𝒂 = [𝑏𝑎𝑟𝑦𝑒𝑠. 𝑠] = [𝑐𝑝]
1020 2
24.5
AN 𝛍𝒂 = 2
= 12.25 𝑐𝑝 = 0,01225 Pa.s
Viscosité plastique : µp
τ 600 −τ
300
µp = 1020−510 = θ600 − θ300 (cp)
𝑙𝑏
AN 𝛕𝟎 = 2 ∗ 19 − 24.5 = 13.5 100𝑓𝑡 2 = 68,85 𝑏𝑎𝑟𝑦𝑒𝑠 = 6,85 𝑃𝑎
Aussi, on remarque ici que les erreurs sont un peut élevées, a parce que le fluide est de type Herschel Bulkley et
l’approximation à un fluide de Bingham et un peu acceptable.
3. Appreciation de la thixotopie
La thixotropie peut être estimée par l’évolution du gel en fonction du temps. Selon la norme API, on
détermine avec le viscosimètre Fann à 2 vitesses le gel 10s (gel0) et le gel 10 min (gel10).
a. Mode opératoire :
Le processus opératoire est le suivant :
Faire tourner le rotor à 600 tr/min pendant 30 s puis stopper le moteur tout en plaçant le petit bouchon
moleté en position intermédiaire.
Lire la déviation maximale sur le cadran : le nombre lu constitue le gel initial en lb/100 ft 2
Attendre 10 min sans toucher la boue et effectuer la même opération : le nombre maximum lu sur le cadran
lb
constitue le gel10 en 100 ft2
b. Mesure Gel0 et Gel10
- Pour l’échantillon de 10 % :
Gel 0 = 14 lb/100 ft 2
Gel 10 = 38 lb/100 ft 2
La boue de forage laissée au repos, sa viscosité augmente donc la boue se gélifie, lorsque soumise à une
contrainte la viscosité diminue avec le temps et le gel disparait.
Dans ce TP nous avons réalisé des mesures de viscosité sur deux échantillons de boue de forage à
base de bentonite pour des concentrations de 10 % et 5%, l’expérience a été réalisé à l’aide d’un
rhéomètre de type Couette de géométrie deux cylindres coaxiaux, nous avons effectué des lectures
directes sur un viscosimètre FANN puis nous avons converti nos lectures en taux de cisaillement et
contraintes de cisaillement à l’aide des tableaux du guide d’utilisation de ce viscosimètre afin de
pouvoir calculer la viscosité.
On trouve une petite différence entre les résultats analytiques et ceux déduits graphiquement, cela
est du aux incertitudes de lecture à partir le viscosimètre ainsi que les erreurs de manipulation
commises lors de l’expérience.
D’après la courbe de comportement du fluide est non-Newtonien on constate que le fluide de forage
est un fluide a seuil entre le type Herschel Bulkley et le type Bingham, dans ce TP on a assimilé la
boue au type Bingham a cause de la forte linéarité entre taux et contrainte de cisaillement.
Malgré les conditions défavorables dans lesquelles le TP a été réalisé, les résultats trouvés peuvent
être relativement pris en considération pour la classification du fluide et la distinction entre leurs
comportements rhéologiques dans les limites des conditions du milieu là-où ils sont soumis aux
expériences en tenant compte bien sure de leurs concentration…