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Il était une fois, une jeune fille qui avait perdu sa mère. Elle lavait perdue, le jour même où elle
venait au monde.Depuis une semaine, laccouchement durait. Plusieurs matrones avaient
accouru. Laccouchement durait.Le premier cri de la fille coïncida avec le dernier soupir de la
mère.Le mari, à sa femme, fit des funérailles grandioses. Puis le temps passa et lhomme se
remaria. De ce jour commença le calvaire de la petite Aïwa. Pas de privations et daffronts quelle
ne subisse ; pas de travaux pénibles quelle ne fasse ! Elle souriait tout le temps. Et son sourire
irritait la marâtre qui laccablait de quolibets.Elle était belle, la petite Aïwa, plus belle que toutes
les jeunes filles du village. Et cela encore irritait la marâtre qui enviait cette beauté
resplendissante, captivante.Plus elle multipliait les affronts, les humiliations, les corvées, les
privations, plus Aïwa souriait, embellissait, chantait - et elle chantait à ravir - cette orpheline. Et
elle était battue à cause de sa bonne humeur, à cause de sa gentillesse. Elle était battue parce
que courageuse, la première à se lever, la dernière à se coucher. Elle se levait avant les coqs, et
se couchait lorsque les chiens eux-mêmes sétaient endormis.La marâtre ne savait vraiment plus
que faire pour vaincre cette jeune fille. Elle cherchait ce quil fallait faire, le matin, lorsquelle se
levait, à midi, lorsquelle mangeait, le soir lorsquelle somnolait. Et ces pensées par ses yeux,
jetaient des lueurs fauves. Elle cherchait le moyen de ne plus faire sourire la jeune fille, de ne
plus lentendre chanter, de freiner la splendeur de cette beauté.Elle chercha ce moyen avec tant
de patience, tant dardeur, quun matin, sortant de sa case, elle dit à lorpheline :Tiens ! Va me
laver ce pagne noir où tu voudras. Me le laver de telle sorte quil devienne aussi blanc que le
kaolin.Aïwa prit le pagne noir qui était à ses pieds et sourit. Le sourire pour elle, remplaçait les
murmures, les plaintes, les larmes, les sanglots.Et ce sourire magnifique qui charmait tout, à
lentour, au cur de la marâtre mit du feu. Le sourire, sur la marâtre, sema des braises. A bras
raccourcis, elle tomba sur lorpheline qui souriait toujours.
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Questions sur le texte
I.1.1- Donnez la nature et la fonction des mots ou groupes de mots soulignés dans le texte.
( 8points)
I.1.2- <<Le mari, à sa femme, fit des funérailles grandioses. >> (4 points)
I.1.2.a Mettez cette phrase à la forme négative restrictive. Vous préciserez la locution utilisée.(1
points)
Mettez cette phrase à la forme emphatique en utilisant deux procédés. Vous préciserez les deux
procédés utilisés.
I.2.1.c. Corvées (Plus elle multipliait [...] les corvées, les privations, plus Aïwa souriait, [...] ).
2
I.2.2. Donnez les antonymes de ces mots suivants.( 3 points)
I.2.2.a. Corvée
I.2.2.b. Affront
I.2.2.c. pénibles
I.3.1.a.A quel temps est conjugué le verbe de cette phrase ?(1 points )
II.3. En deux lignes maximum, dit quel était le comportement du personnage principal face aux
tortures de la marratre.( 2 points)
Vous connaissez une orpheline ou un orphelin dans votre entourage, racontez en 15 lignes
maximum son quotidien. Les fautes grammaticales feront l'objet de sanction.