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SEMINAIRE
Présenté par :
- MALEKERA ZIHALIRWA Olivier
- LUKUSA MUKADI Henock
- KAZADI TSHIBANGU Gustave
- KIAMBA KIAMBA Jean
- MIANDABU CILOMBOJI Sarrive
INTRODUCTION
La demande de monnaie est un élément clé dans la formulation et la mise en œuvre
de la politique monétaire. En effet, la stabilité ou l'instabilité de cette demande peut avoir des
répercussions significatives sur l'économie d'un pays. La compréhension de la demande de
monnaie demeure un facteur important permettant de mieux cerner les comportements des
agents économiques et évaluer la santé économique d'un pays. (Friedman et Schwartz 2019),
Pour étayer le tout, des nombreuses études empiriques révèlent entre outre que,
l’innovation financière, les technologies de paiement, la politique monétaire, la stabilité
économique expliquent également la demande de monnaie. Ball et Mankiw (2020) ; Blinder et
Reis (2021), Etc.
Pour répondre à ces questions, cette recherche se propose d’atteindre les objectifs ci – après :
Objectif général :
Objectifs spécifiques
Pour atteindre ces objectifs, les points structurés ci-dessous seront abordés
1.1. Théories de la demande de monnaie et une brève analyse critique des théories de la
demande de monnaie
1.2. Synthèse de facteurs influençant la demande de monnaie
1.3. Spécificité de la demande de monnaie en RDC et mécanismes par lesquels ces
facteurs affectent la demande de monnaie
2.1. Description des méthodes utilisées pour collecter et analyser les données
La littérature économique nous a permis de retracer ces théories suivant les écoles
et de les présenter sous forme d’une synthèse critique sans recourir aux équations et
démonstrations mathématiques.
1.1.Approche classique (19e-20e siècles) avec : Adam Smith, David Ricardo, John Stuart Mill.
Sur base de la théorie quantitative de la monnaie, ils affirment qu’il existe une
relation proportionnelle entre la masse monétaire et le niveau général des prix.
En conclusion, la demande de monnaie est déterminée par des facteurs réels tels
que le revenu et les prix relatifs
a) Analyse de Baumol
Met l'accent sur le coût d'opportunité de la détention de monnaie par rapport aux
autres d'actifs, en particulier les actifs liquides.
Son analyse part de l’idée Keynésienne selon laquelle, si la conversion des titres en
monnaie dans le futur engendre la plus-value, alors la demande de monnaie pour motif de
spéculation sera nulle.
b) Analyse de Tobin
Sur base de la théorie du porte feuille et risque rendement, J. Tobin lève la notion
de l’univers certain qui était au départ une limite à l’analyse de Baumol (Keynes).
Son analyse portant sur les encaisses spéculatives, part de l’idée selon laquelle la
monnaie demeure l’actif la plus liquide même si son rendement nominal est nul c’est-à-dire en
contre parte.
En somme, il avance que la monnaie est demandée pour deux raisons : le rendement
anticipé (placement) et le prix futur de l’actif qui sous-tendent le risque et rendement
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1.5. Approche Monétaristes (milieu à fin du 20e siècle) avec Milton Friedman.
Bien que parti d’un départ identique avec Keynes, l’analyse de Friedman aboutie à
des conclusions opposées.
Friedman :
Keynes
On postule alors que plus ses encaisses sont élevées, plus le coût lié à ses
transactions sont faibles.
Sur base des études disponibles, nous avons identifié principalement les facteurs ci-
après :
1.1. Spécificité de la demande de monnaie en RDC et mécanismes par lesquels ces facteurs
affectent la demande de monnaie
2.1. Description des méthodes utilisées pour collecter et analyser les données
Le choix des méthodes et techniques dans une recherche, repose sur leur pertinence
à l’objet de recherche.
Pour recueillir les données en rapport avec notre objet de recherche, nous avons
recouru à la méthode documentaire, qui nous a permis de consulter les articles, ouvrages ainsi
que les rapports de la Banque Centrale de la République démocratique du Congo afin d’obtenir
d’une part, les données sur la masse monétaire, le PIB réel, les taux d'intérêt réel, l’inflation et
d’autre part, élaborer le cadre théorique.
Pour analyser les données inhérentes à notre recherche, nous avons recouru à une
analyse graphique pour voir l’évolution des variables et une analyse par régression multiple
pour tester l’effectivité de la relation entre les variables choisies.
a) Analyse graphique
40
30
20
10
-10
-20
2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022
Il est à observer à l’évidence, l’existence d’une relation de long terme stable entre
la demande des encaisses réelles, le revenu réel (PIB) et les autres variables du coût
d’opportunité de la demande de monnaie (le taux d’intérêt réel domestique, l’inflation en
glissement annuel).
P a g e | 10
b) Analyse économétrique
Les variables (en échelle logarithmique) pris en compte pour l’estimation sont respectivement :
• M2 (%PIB) : M2 plus les dépôts à terme et les comptes d’épargnes à court terme en %
du PIB
• LPIB : Désigne la croissance du PIB au prix du marché basé sur les devises locales
constantes
• INT_BCMP : Taux d’intérêt réel domestique
• INF_ANN : Taux d’inflation en glissement annuel
RAPPORT DÉTAILLÉ
Statistiques de la régression
Coefficient de détermination multiple 0,78043473
Coefficient de détermination R^2 0,60907836
Coefficient de détermination R^2 0,50246337
Erreur-type 1,56256208
Observations 15
ANALYSE DE VARIANCE
Interprétation
Au seuil de 0,05, le modèle est globalement significatif avec R2 : 0,78. En effet, ces
résultats, nous renseignent que seuls, le taux d’intérêt réel domestique (INT BCMP) et
l’inflation en glissement annuel (INFL_ANN) expliquent négativement la demande de monnaie
en dehors du revenu désigné par le PIB qui n’explique pas la demande de monnaie.
En outre, ces résultats révèlent qu’une variation du taux d’intérêt réel domestique de
100% entraine une variation négative (diminution) de la demande de monnaie de 15%, mais
également une variation du taux d’intérêt réel de 100% entraine une diminution de monnaie de
11%.
Il résulte des tests de stabilité présentés par la BCC ci-dessous que, au cours de la
période analysée, on pouvait observer des cycles d’instabilité ponctuelle allant de janvier 2002
à décembre 2010. A partir de janvier 2010, la situation s’est stabilisée pour revenir à l’équilibre.
Cette situation est due notamment au comportement des principaux facteurs explicatifs de la
demande de monnaie (taux d’intérêt, taux d’inflation, taux de dépréciation de la monnaie
nationale, etc.) qui étaient caractérisés par de fortes instabilités.
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
-0.2
01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13
30
20
10
-10
-20
-30
-40
01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13
CUSUM 5% Significance
Note : La conclusion de cette étude sur la stabilité de la demande de monnaie pendant la période
d’étude, se justifie. Mais suites aux perturbations récentes du cadre macroéconomique du pays,
qui lui confronte à des défis économiques et structurels importants. Nous pouvons présager une
possible instabilité de cette demande de monnaie pour la période d’après 2010 jusqu’à 2024
Conclusion
Nous sommes arrivés au terme de notre travail de séminaire qui porte sur ; l’analyse
de la demande de monnaie en RDC.
Pour répondre à ces questions, cette recherche se propose d’atteindre les objectifs ci – après :
Objectif général :
Objectifs spécifiques
Premier chapitre qui nous a permis de recenser une revue théorique, en ressortant
les principales théories expliquant la demande de monnaie, de relever les principaux
déterminants et de présenter les spécificités de la demande de monnaie en Rdc
Ces résultats, nous permet de conclure qu’au seuil de 0,05, le modèle est
globalement significatif avec R2 : 0,78.
Autrement dit, qu’au seuil de 0,05, le modèle est globalement significatif avec R2 :
0,78. En effet, ces résultats, nous renseignent que seuls, le taux d’intérêt réel domestique (INT
BCMP) et l’inflation en glissement annuel (INFL_ANN) expliquent négativement la demande
de monnaie en dehors du revenu désigné par le PIB qui n’explique pas la demande de monnaie.
En outre, ces résultats révèlent qu’une variation du taux d’intérêt réel domestique
de 100% entraine une variation négative (diminution) de la demande de monnaie de 15%, mais
également une variation du taux d’intérêt réel de 100% entraine une diminution de monnaie de
11%.
Il résulte des tests de stabilité présentés par la BCC qu’au cours de la période
analysée, on pouvait observer des cycles d’instabilité ponctuelle allant de janvier 2002 à
décembre 2010. A partir de janvier 2010, la situation s’est stabilisée pour revenir à l’équilibre.
Cette situation est due notamment au comportement des principaux facteurs explicatifs de la
demande de monnaie (taux d’intérêt, taux d’inflation, taux de dépréciation de la monnaie
nationale, etc.) qui étaient caractérisés par de fortes instabilités.
Massamba Kilolo, J. (2018). "La demande de monnaie en Rdc : une analyse empirique". Revue
Africaine d'Économie et de Gestion.p
Pierre Maurice, Note sur la théorie monétaire de Milton Friedman et Schwartz (2019). In revue
économique, volume 15, n°5 pp 677-712
Kaze E, (2020), Dollarization and ldepreciation : thé experience of the congolese economy.
Université de Kinshasa