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Problématique :

En quoi la figure d'Agnès dans L'École des femmes de Molière questionne-t-elle la


vision traditionnelle de la femme au XVIIe siècle ?

Axe 1 : Portrait de la femme idéale selon Arnolphe


a) Une femme ignorante et sans esprit :

 Arnolphe souhaite épouser une femme "sotte" et "d'une ignorance extrême".


 Il craint les femmes intelligentes et cultivées, les jugeant trop habiles et
dangereuses.
 Pour lui, la femme idéale ne doit savoir que "prier Dieu, m'aimer, coudre et filer".

b) Une femme docile et soumise :

 Arnolphe veut une femme qui lui obéisse sans broncher et qui ne remette jamais
son autorité en question.
 Il la compare à un "saint" que personne ne réclame, soulignant sa passivité et
son absence de désir propre.
 La femme idéale selon Arnolphe est une femme qui se contente de son rôle
domestique et ne s'intéresse pas à d'autres aspects de la vie.

Axe 2 : Portrait de la femme redoutée


a) Une femme manipulatrice et infidèle :

 Arnolphe est convaincu que les femmes sont naturellement rusées et infidèles.
 Il les voit comme des êtres menteurs et trompeurs, capables de tous les
stratagèmes pour tromper leur mari.
 Cette peur de l'infidélité est le principal moteur de la stratégie matrimoniale
d'Arnolphe.

b) Une femme castratrice et étouffante :

 Arnolphe redoute les femmes intelligentes et indépendantes, qui pourraient


menacer sa domination masculine.
 Il les voit comme des êtres castrateurs qui étoufferaient sa liberté et son
individualité.
 Pour lui, la femme idéale est une femme qui ne représente aucune menace pour
son pouvoir et son autorité.
Introduction :
Dans la société patriarcale du XVIIe siècle, la place de la femme est clairement définie. Elle est
censée être soumise à son mari, se consacrer à son foyer et à ses enfants, et ne pas avoir
d'ambition intellectuelle. C'est dans ce contexte que Molière fait irruption avec sa pièce L'École
des femmes, où il met en scène le personnage d'Agnès, une jeune femme qui bouleverse les
codes et les conventions de son époque. Arnolphe, obsédé par la fidélité de sa future épouse,
considère la femme idéale comme une ignorante docile. Il méprise l'intelligence et
l'indépendance féminines, réduisant la femme à un rôle domestique sans esprit critique. Ce
portrait reflète la misogynie de l'époque et sert de cible à Molière pour critiquer la vision
réactionnaire du mariage. Nous étudierons En quoi la figure d'Agnès dans L'École des
femmes de Molière questionne-t-elle la vision traditionnelle de la femme au XVIIe
siècle ? mmm

Tout d'abord, Arnolphe valorise l'ignorance et le manque d'esprit chez une femme. Il
exprime clairement son désir d'épouser une femme "sotte" et d'une "ignorance
extrême". Cette préférence découle de sa peur des femmes intelligentes et cultivées,
qu'il considère comme trop habiles et potentiellement dangereuses. Pour lui, une femme
idéale se doit de se limiter à des activités domestiques simples telles que "prier Dieu,
m'aimer, coudre et filer". Cette vision révèle à la fois le mépris d'Arnolphe pour l'intellect
féminin et son désir de maintenir un contrôle total sur sa future épouse.

De plus, Arnolphe recherche une femme docile et soumise, qu'il peut gouverner sans
contestation. Il aspire à une relation où il détient l'autorité absolue, et où sa compagne
ne remet jamais en question ses décisions. Il va jusqu'à comparer la femme idéale à un
"saint" que personne ne réclame, soulignant ainsi son attente d'une passivité totale de la
part de sa future épouse. Cette vision traduit non seulement le sexisme profondément
enraciné dans la société de l'époque, mais aussi les aspirations tyranniques d'Arnolphe
en tant que figure masculine dominante.

Dans le deuxième axe de la pièce "L'École des femmes" de Molière, l'auteur dresse le
portrait de la femme redoutée à travers les yeux du personnage d'Arnolphe. Ce portrait
révèle les craintes et les préjugés profondément enracinés dans l'esprit du protagoniste,
révélant ainsi ses propres failles et insécurités.

Tout d'abord, Arnolphe perçoit les femmes comme intrinsèquement manipulatrices et


infidèles. Cette conviction s'ancre dans sa peur obsessionnelle de l'infidélité, qu'il
considère comme le pire des outrages. Pour Arnolphe, la tromperie féminine est une
menace constante, prête à ébranler les fondements mêmes de son identité et de son
statut social. Cette vision négative des femmes alimente sa stratégie matrimoniale, où il
cherche à contrôler chaque aspect de la vie de sa future épouse afin de réduire au
maximum le risque d'infidélité.

Ensuite, Arnolphe redoute les femmes intelligentes et indépendantes, qu'il perçoit


comme des adversaires potentielles à sa domination masculine. Pour lui, ces femmes
sont dangereuses car elles remettent en question son autorité et menacent son pouvoir.
Il les voit comme des êtres castrateurs, capables d'étouffer sa liberté et son individualité.
Cette peur de perdre le contrôle sur son propre destin le pousse à rechercher une
femme idéale qui soit docile et soumise, une femme qui ne représente aucune menace
pour sa suprématie

Ainsi, "L'École des femmes" de Molière demeure une œuvre intemporelle qui résonne
encore aujourd'hui, invitant à une réflexion continue sur les dynamiques de genre et sur
la nécessité de lutter contre les préjugés et les discriminations basées sur le sexe. À
travers les deux axes de notre analyse, nous avons exploré les visions contrastées de la
femme présentées par le personnage d'Arnolphe : d'une part, la femme idéale, ignorante
et soumise, et de l'autre, la femme redoutée, perçue comme manipulatrice et
menaçante. Ces portraits révèlent les préjugés misogynes et les peurs profondément
enracinées dans la mentalité de l'époque, tout en pointant du doigt les injustices et les
inégalités auxquelles les femmes étaient confrontées Elle nous rappelle l'importance de
remettre en question les normes établies et de lutter contre les injustices, afin de
construire un monde plus juste et égalitaire pour tous, indépendamment du genre.

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