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Adresse aux hommes, Déclaration des droits de la femme…, O de Gouges

L’auteure : Olympe de Gouges, de son vrai nom Marie Gouze, est née le 7
mai 1748 à Montauban et morte guillotinée le 3 novembre 1793 à Paris. On la marie à un
traiteur parisien de trente ans son aîné, Louis-Yves Aubry, qui meurt 1 an après son
mariage en lui laissant un fils. La loi française interdisant à une femme autrice de publier
un ouvrage sans le consentement de son époux, elle ne se remariera jamais, conservant
ainsi sa liberté de publication.
C’est une femme de lettres française, devenue femme politique. Elle est considérée
comme une des pionnières du féminisme français. La pièce qui l’a rendue célèbre
est L’esclavage des noirs, ou l’heureux naufrage, publiée en 1792. Elle rédige
une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, calquée sur la Déclaration des
droits de l'homme et du citoyen de 1789, dans laquelle elle affirme l’égalité des droits
civils et politiques des deux sexes, insistant pour qu’on rende à la femme des droits
naturels que la force du préjugé lui a retirés.
Elle demande la création de maternités, l’instauration du divorce, la suppression
du mariage religieux, et son remplacement par une sorte de contrat civil signé entre
concubins et qui prendrait en compte les enfants issus de liaisons hors mariage .
Elle s’oppose à Marat et Robespierre. Pour avoir revendiqué pour tous les Français le
droit de choisir son gouvernement, elle est arrêtée, reconnue coupable d’avoir remis en
cause la république, et condamnée à être guillotinée.
Elle est souvent prise pour emblème par les mouvements pour la libération des femmes.
L’œuvre : une déclaration avec une adresse à Marie-Antoinette et aux hommes, un
préambule et un postambule, écrite sur le même modèle que la DDHC dont elle reprend
parfois mot pour mot la formulation, qui réclame pour les femmes, des droits civiques,
moraux, judiciaires, financiers identiques à ceux des hommes.
L’extrait : un texte où l’auteure interpelle les hommes pour leur faire prendre conscience
de leur injustice envers les femmes et de la nécessité de plus d’égalité.
Plan du texte :
l 1 à 4 = interpellat° des hommes
l 4 à 13 = la loi de la nature
l 13 à 19 = la loi dégénérée des hommes
Analyse linéaire :
« Homme » = apostrophe -> pr interpeller, retenir l’attention
« tu » = tutoiement -> familiarité, vlté de se placer à égalité
« ? » = quest rhét -> hommes = injustes
« C’est » = pstatif -> renforce le propos, affirmation forte
« une femme » = dét indéfini -> valeur universelle, ttes les femmes
« tu ne lui ôtera pas » = négat° totale -> force de persuasion, les femmes s’affirment
« Dis-moi ? » = interrog -> pr interpeller, presque un ordre
« Qui…tes talents ? » = quest rhét x3 -> révolte + vlté d’agir, homme n’a aucun droit sur
les femmes car ils st égaux
« empire », « opprimer », « force » = chp lex de l’esclavage -> reproche aux hommes =
utiliser les femmes, les considérer comme inférieures
« Observe…sagesse… grandeur » = //isme + qlités -> homme < Dieu et nature, plein de
défauts
« vouloir te rapprocher » -> homme = orgueilleux
« si tu l’oses » = prop sub de condition -> tentative d’intimider les hommes pr les
dissuader de continuer
« empire tyrannique » = pléonasme hyperbolique -> reproche aux hommes de cons les
femmes comme <
« Remonte », » consulte », « jette »… = impératifs -> ordres, vlté de prendre le pvoir de
revenir à =té
« animaux », « éléments », végétaux », « matière » = chp lex des élts -> preuves de
l’=té hommes/femmes
« enfin », « et » = conn log -> agtat° org dc persuasive
« évidence » -> homme ne la voit pas dc ne cprend rien
« je t’en offre les moyens » = sujet = femme / objet = homme -> > de la femme sur
l’homme, elle cprend la nature
« si tu le peux » = prop sub circ cdition -> idem F>H
« les sexes » = pluriel -> généralisation, aucune distinct° de genre ds nature
« Partout » = hyperbole -> F=H
« confondus », « coopèrent », « ensemble harmonieux » = chp lex de l’égalité -> idem
« chef d’œuvre immortel » = double hyperbole -> valorisation de l’=té F/H, but à
atteindre
« seul » -> isolement de l’H, dc perd sa force (seul ctre tte la nature)
« cette exception » -> idem
« fagoté » = voca familier -> dévalorise l’idée qu’H>F
« bizarre, aveugle, boursouflé […] et dégénéré» = énumération + chp lex défauts -> H
dévalorisé dc ses idées aussi
« lumière », « sagacité » / « ignorance », « la plus crasse » + « ce siècle » = antithèses
+ hyperboles -> tt le monde détient la vérité sauf l’H
« commander », « despote » = suite chp lex de l’esclavage -> reproche fait à l’H = se
croit >
« un sexe » = dét indéfini -> F=H, autre sexe mais pas de différence entre les 2
« toutes les facultés intellectuelles » = totalisateur -> F=H= aussi intelligentes et
capables de réfléchir
« prétend » -> ce n’est pas vrai, juste une croyance, pas une certitude
« Révolution » = métaphore -> évoque le texte le + important de cette période, la DDHC
« jouir », « réclamer », « ses droits » = chp lex des droits + adj possessif -> vlté des F,
ère nouvelle = pour ts et pas slt les H

Conclusion
Ainsi donc, après une lettre écrite à Marie-Antoinette afin d’obtenir son adhésion
et sa protection, dans cet extrait où elle s’adresse directement aux hommes, grâce à de
nombreux procédés oratoires, Olympe de Gouges se fait un devoir de convaincre ceux-ci
des injustices qu’ils infligent aux femmes depuis des millénaires, de la nécessité de
rétablir l’égalité originelle entre eux, et de la justice qu’il se trouverait à le faire.
Ce discours n’est pas sans rappeler, par les procédés utilisés pour marquer les esprits,
celui que Victor Hugo a prononcé devant la Chambre des Pairs, afin de demander
l’abolition de la misère en France. Il est juste regrettable de constater qu’à un siècle
d’écart, des injustices et des inégalités continuent de régner dans notre pays.

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