Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
PRE-ESI
NOTES DE COURS DE
LOGIQUE
qu’il dispose. Pour y arriver, la logique lui servira alors de l’outil indispensable de
pragmatique de ce qu’il veut exprimer.
Tout homme se sent en train de penser, de réfléchir sur bien de choses : sur lui-
même, sur sa vie, sur sa fortune, sur sa misère, sur son angoisse, sur ses projets comme futur
ingénieur… Comment le fait-il ? A l’aide de quels moyens? Pourquoi le fait-il ?
Si tel est le cas indubitable de l’homme devant la diversité de ses orientations, la
pensée se déploie au moyen de la raison. Celle-ci est une faculté directrice du pouvoir de
penser, l’homme s’interpelle dans son entendement qui est le siège de tous ces
questionnements et celui de leurs réponses qui secouent la raison dans sa conformité à leur
nature, à leur ordre, à leur coordination. C’est donc le raisonnement qui est interpellé. C’est
cette démarche qui est la substance de la logique. Mais la logique qu’est-ce ?
I.2. DEFINITION
Il n’est pas si aisé de définir la logique à cause de deux difficultés majeures : d’abord
de par son essence (elle étudie une réalité qui semble faire partie intégrante de l’esprit en
activité), ensuite de par son caractère normatif.Pour un débat plus outillé, nous conseillons de
consulter la bibliographie sélective suivante :
ARISTOTE, L’Organon
LALANDE A., Vocabulaire Technique de Philosophie
BACHELARD G., La logique de HUSSERL
DELESSERT A., Introduction à la logique
DIRVEN E., Introduction aux logiques
ROURE M.L., Logique et métalogique
DOPP J., Notions de logique formelle
SCHOL Z.H., Esquisse d’une histoire de la logique
La logique est une science qui a pour objet l’énoncé des lois de la pensée
1
discursive. DOPP, quant à lui, comprend la logique comme « la science qui détermine les
formes correctes ou valides de raisonnement ».2La logique est alors rationnelle étant donné
qu’elle porte sur l’acte de la raison. La logique considère les actes de la raison du point de vue
de l’ordre, de la cohérence en vue de conquérir la vérité. En plus du respect de la forme pour
une bonne conduite de la pensée vers la vérité, il faut pour être certain de connaitre la vérité
que, tout à la fois, l’esprit ne contredise pas le réel en affirmant autrement qu’il n’est pas. A
ce stade la logique est considérée comme une science qui détermine les conditions de la vérité
en vue d’éviter l’erreur et favoriser la cohérence.
Ces définitions scientifiques dégagent un souci de précision qui veut que les
données logiques corroborent son objet par le caractère de scientificité pour tout ce qui
1
ROURE, M L, logique et métalogique, Paris, Vitte, 1937, p. 19
2
DOPP, J., Notions de la logique formelle, Louvain- Paris, Nauwelaerts, 1972, p.11
3
prétend être une science. Pour faire bref, disons que logique est une science du raisonnement
correct. Elle est une science des règles que tout raisonnement doit respecter pour être valide ;
elle est une science normative.3
Le sens naturel de la logique est cependant reconnu à tout homme par le fait de se
diriger convenablement à la vérité par la raison ou l’aptitude du bon sens. DESCARTES
disait que « le bon sens est la chose la mieux partagée ».
La tradition conçoit la logique comme la partie de la philosophie qui poura objet
la vérité. C’est pourquoi, il faut des lois et des principes afin de détecter et de décider de la
vérité par opposition à la fausseté des jugements et de leur enchainement appelé en logique le
raisonnement. La logique est l’étude philosophique de ce qui assure à un ensemble de
connaissance la dignité de « science » constituée. Une connaissance est dite scientifique dans
la mesure où elle est faite d’un ensemble de propositions systématiquement enchaînées et où
elle a une prétention légitime à la vérité objective. La logique ancienne étudiait donc ce qui
garantit la vérité d’une connaissance et ce qui permet d’assembler un ensemble de
connaissance en un système scientifique.
Le présupposé qui définit les conditions d’un raisonnement correct est celui d’un
monde possible sur lequel nous n’aurions que les renseignements fournis par les prémisses.
La logique définit les conditions dans lesquelles nous devrions être assurés que la conclusion
serait conforme à l’état de ce monde-là. On peut donc dire que les valeurs
fondamentalesauxquelles la logique se réfère ne sont pas immédiatement le vrai et le faux
mais le « valable » (correct, contraignant, démonstratif) et le non-valable
Ce qui amène les philosophes traditionnels dont ARISTOTE et ses admirateurs
parmi lesquels Saint THOMAS D’AQUIN, à identifier la logique comme un art de penser et
un instrument nécessaire à usage d’un penseur dans l’acquisition de la connaissance. A ce
titre, la logique est cette procédure qui garantit avec facilité l’ordre dans la pensée et
l’évitement de l’erreur.
Par-delà cette dimension limitative, la logique devient une substance matérielle de
support à une science de l’esprit portant sur les lois et les principes bien déterminés pour sa
cognition.
Donc, la logique s’entend, par-delà sa fonction d’art et d’instrument, être une
science de l’esprit qui a pour objet de déterminer les règles qui garantissent la cohérence et la
validité des opérations mentales que l’homme utilise dans l’exercice de sa pensée. Autrement
dit, la logique est une science qui s’efforce d’étudier et de dégager les lois qui régissent
l’appréhension des concepts, l’enchainement des jugements et la construction des
raisonnements.
Comme art, la logique s’identifiait par les sophistes à la rhétorique, l’art de bien
parler qu’ils utilisaient souvent dans les débats pour convaincre leur interlocuteurs dans les
polémiques de la cité afin d’influencer les événements politiques de la société grecque
3
BLANCHE, R., Introduction à la logique contemporaine, Paris, Armand colin, 1968, p.19.
4
antique. Or ne s’énonce bien que ce qui est bien raisonné. Donc elle est surtout l’art de bien
diriger sa raison, apprenant à démontrer, à définir et à énoncer correctement.
D’où l’importance particulière de la logique dans la vie de tout être humain en
général et de tout scientifique comme l’étudiant de Préu en particulier, en tant que guide et
police de la pensée. Elle doit assurer une organisation rationnelle de la pensée en veillant sur
son déploiement et la répression des incohérences, des illogismes. Or, pour bien penser, pour
bien réfléchir, la logique est incontournable. Même la grammaire a mis sur pied des règles à
suivre pour une bonne maitrise de la langue et une facilité d’expression. Cela permet de
contourner les fautes, sources d’incompréhensibilité et d’ambiguïtés. De la même manière, la
logique science normative, par le biais de plusieurs types de raisonnements valides, favorise
l’émergence d’une pensée rationnelle, cohérente, dépourvue de toute contradiction. Cette
visée de la logique est hautement pertinente compte tenu du contexte de contradiction et
d’incohérence où les sociétés actuelles sont plongées. La logique exige de l’homme la
cohérence et l’abstention de réflexion pendant qu’il est emporté par les émotions. Personne ne
peut aspirer à une pensée illogique. Tout le monde est à la recherche des arguments pour
repérer le sophisme et tout autre discours fallacieux.
4
CRAYAH, F., Leçons de logique, Kinshasa, 1963, pp. 25-30
5
décision sur la vérité ou la fausseté des propositions. C’est pourquoi cette logique est dite
binaire du fait qu’elle ne reconnait que deux valeurs de vérité : le vrai et la faux.La logique
s’est formalisée au point de vouloir éviter toute équivocité des langues ordinaires et chercher
à mettre fin à tout conflit d’interprétation qui rend indigeste la communication dans le
domaine de la science.
5
LALANDE, A., Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, PUF, 1972, p.829
9
6
JOLIVET, R., cours de philosophie, Paris, Emmanuel Vitte, 1948, p.22.
7
MUTUNDA MWEMBO, Eléments de logique, Kinshasa, Médias Paul, 2006, p.26.
10
- concept formel ou mentalquand il est considéré comme ce par quoi on connait : il est
un instrument, ce par quoi l’esprit est constitué en relation avec un objet. Il est la
représentation de l’objet, mais sans référence directe à l’objet. On le considère pour
autant qu’il soit une construction de l’intelligence. Il tient dans une phrase la place du
prédicat.
Tous ces aspects du concept font qu’il soit également compris comme la qualité qui
se forme à partir des objets qui ont un caractère commun.
Exemple : l’africanité : tous les africains sont…
En tant qu’objet mental, le concept est différent de l’image de la réalité perçue, qui
est « la représentation déterminée d’un objet sensible »8
II.1.2. Expression du concept
Le concept étant une réalité idéelle, abstraite, son expression matérialisée
concrètement est le TERME ou le MOT. On dit aussi que le terme ou le mot constitue
l’expression verbale ou écrite du concept. L’expression est ce que je formule de la chose, mais
je puis formuler l’expression en moi-même, soit dans une langue. Quand j’exprime en moi-
même, c’est LE VERBE MENTAL. Quand j’exprime verbalement ou par écrit, c’est le terme
ou le mot, qui prend une existence indépendante et qui diffère d’une langue à une autre.
Exemple : fufu, bukari,etc.
II.1.3. Propriétés du concept
Les propriétés du concept sont l’abstraction, l’extension et la compréhension.
- L’abstraction, c’est le caractère de ce qui est isolé et considéré comme à part. C’est
une idée qui évoque une configuration générale. Exemple : l’idée du chien est une idée
générale, une idée abstraite qui dans la mesure où la réalité ne nous présente que des
chiens particuliers, de telle et telle autre race, de telle et telle autre taille. L’abstraction
n’est qu’une idée qui se distingue de l’entité qui possède une réalité.
- L’extension du concept est l’ensemble des êtres, des sujets ou des individusauxquels
s’applique le concept. C’est donc la quantité de la réalité à laquelle se rapporte le
concept. NKOMBE OLEKO conçoit l‘extension comme une réponse aux
questions « quels sont les sujets auxquels il est convenable d’attribuer le concept ? A
quoi peut-on identifier le concept ? »9
- La compréhension du concept est l’ensemble des caractéristiques ou notes
intelligibles qui constituent le concept. C’est donc l’ensemble des propriétés qui
donnent son contenu à un concept. Ici, il est question de répondre à la question « x est
quoi ? »10
8
JOLIVET, R., Cours de philosophie, Paris, 1948, p.22
9
NKOMBE, O., Essai de logique générative, Kinshasa, Ed. St Paul, 2006, p. 127
10
Ibidem
11
Exemple : - Animal
Vertébré
Mammifère
Homme
Race noire
Assistant
KASHIA
Les termes indiquant un individu sont riches en propriétés, caractéristiques de sa
compréhension, mais ils n’indiquent, en extension qu’un seul être.
II.1.4. Classification des concepts
Il existe plusieurs critères de classification des concepts en fonction de leurs
propriétés :
a) La classification des concepts selon la compréhension : on distingue beaucoup de
concepts selon la qualité:
- Concepts simples et concepts composés : selon que le concept désigne un
attribut unique ou une composition de plusieurs qualités.
- Concepts positifs et concepts privatifs : lorsque l’attribut visé possède une
valeur en soi ou ne se comprend que par rapport à la réalité positive. Ex : voyant
et aveugle.
- Concepts propres et concepts analogiques : lorsque l’attribution est faite dans
un sens toujours identique et partiellement différente. Ex : Lion comme animal
et lion comme homme.
b) La classification des concepts selon l’extension : Ce critère privilégie la
quantité d’un concept. En effet, un concept est pris universellement ou
particulièrement. Ainsi on distingue un concept universel et un concept particulier.
- Concept universel ou pris universellement :c’est celui qui est envisagé dans
toute son extension et qui est affecté d’un quantificateur universel ou d’un article
défini. On considère tous les objets auxquels on peut appliquer le concept.
Ex : Tout homme, aucun soldat, tout arbre, nul troupeau, la coupe du monde,
l’humanité, etc.
N.B. : Un concept universel peut être concept singulier si toute l’extension ne s’applique
qu’à une réalité. C’est le cas de noms propres de personnes, des villes, des pays ou
nations. Ex : le pape Jean Paul II, Mabika, Kinshasa, Kolwezi, République
Démocratique du Congo.
Il peut être concept collectif si l’extension désigne une réalité collective. Ex :
l’Eglise kimbanguiste.
Il est un concept distributif si la multitude désignée par le concept est constituée par
chacun des individus. Ex : hommes.
- Concept particulier ou pris particulièrement : c’est celui qui est envisagé
dans une partie de son extension seulement et qui est affecté d’un quantificateur
particulier ou d’un article indéfini. On considère seulement une partie des
12
N.B. :La place qu’occupe un terme au sein d’une proposition peut aussi déterminer sa
quantité. Ainsi, le prédicat d’une proposition affirmative est un concept particulier ;
alors que celui d’une proposition négative constitue un concept universel. Ex :
L’homme est méchant.(Prédicat = particulier). Aucun homme n’est parfait
(prédicat= universel).
c) La classification selon l’abstraction : Les concepts se diversifient selon leur degré de
détermination pour notre compréhension. On a un concept concret et un concept
abstrait.
- Un concept concret est un concept qui présente à notre esprit une détermination
plus grande par sa référence à la chose même dont il est abstrait et qui est un
sujet matériel ou sensible. Ex ; homme, voiture, stylo, etc.
- Un concept abstrait est un concept qui n’a d’autres formes ou détermination
que celle existant dans notre intelligence. Souvent, c‘est une qualité qu’on
attribue à la chose. Ex : humanisme, blancheur, etc.
II.1.5. Relations entre concepts
Hormis les liens d’opposition ou de parenté, nous devons tenir compte de certaines
relations explicites entre les concepts : la compatibilité et l’incompatibilité (contradiction,
contrariété, privation).
- La compatibilité est la caractéristique des concepts de pouvoir être applicables à la
fois à un même objet. D’un même enseignant, je peux dire qu’il est beau, grand,
intelligent, africain, sensible, etc. sans me contredire. Ces concepts sont donc
compatibles.
- L’incompatibilité est la caractéristique qui fait que deux concepts s’opposent ou
s’excluent d’une manière ou d’une autre. Il ya trois cas d’incompatibilité qui peuvent
se manifester dans les propositions :
a) La contradiction : la contradiction c’est l’opposition entre deux termes ou
propositions. Deux termes sont contradictoires si l’un est la négation de l’autre
comme chaud et non chaud, tous et pas tous. L’un ne peut pas être vrai sans que
l’autre soit faux.
b) La contrariété : deux termes sont contraires s’ils ne peuvent pas être ensemble
vrais comme prédicats d’un même sujet dans une proposition.
c) La privation : on parle des termes privatifs si le suppôt indiqué par le sujet de la
proposition, devrait normalement posséder le terme positif. Ex : albinos,
quelqu’un qui manque de pigmentation.
II.2. LE JUGEMENT
II.2.1. Définition
Le jugement est une opération mentale par laquelle on établit un rapport entre
deux concepts. Il existe deux types de rapport : un rapport de convenance ou de composition
et un rapport de disconvenance ou de division. C’est donc un acte intellectuel qui pose un
13
- Le sujet : c’est le terme à propos duquel on affirme ou on nie quelque chose. Le sujet
est ce qui dans le jugement correspond à la réalité pour être valable. Un élément qui
exprime à quelle réalité (ou partie de la réalité) le jugement devra correspondre pour
être vrai. Lorsque cette réalité est prise dans son existence concrètement désignée, on
aura une proposition concrète ou existentielle, valable pour tout le monde.
- Le prédicat est le terme qu’on affirme ou nie du sujet. Il est ce qui, dans le jugement,
exprime le contenu de la pensée, l’attribut qu’on veut appliquer au sujet. Un élément
qui, par au moins une de ses propriétés logiques devra se distinguer de cette réalité,
pour qu’on puisse affirmer que le jugement correspond ou qu’il ne correspond pas à
cette réalité.
- Le sujet et le prédicat sont des termes du jugement, des concepts ou des notions, et dès
lors ils viennent à la fois de l’intelligence et de la réalité.
- La copule est le verbe qui marque le rapport entre le sujet et le prédicat. La copuleest
un élément qui met en relation pour la pensée, ces deux premiers et précise de quelle
manière la pensée et son objet doivent correspondre l’un à l’autre. En logique, Ce lien
est soit l’auxiliaire être, soit une expression verbale réductible à l’auxiliaire être.
Ex : Le pigeon mange les insectes.
Le pigeon est mangeur d’insectes.
II.2.4. Classification des jugements
On peut classer les jugements selon plusieurs critères : la nature du rapport entre
les deux concepts, la quantité du sujet, la qualité de la copule verbale, la nature du prédicat
par rapport au sujet, la modalité du rapport et la complexité de la proposition.
a) D’après la nature du rapport entre les concepts, il y a :
- La proposition prédicative (jugement prédicatif) : c’estune proposition
aristotélicienne par excellence, celle qui fonde sa théorie du raisonnement
14
Elles sont analytiques lorsque le prédicat est une qualité intrinsèque et essentielle du
sujet. Ex : Le carré a ses quatre côtés égaux (avoir des côtés égaux est essentiel pour le
carré).
Elles sont synthétiques dans le cas contraire. Ex : Cet étudiant est récalcitrant (être
récalcitrant n’est pas un élément essentiel).
De ce fait, le raisonnement est une inférence parce qu’il est inféré d’une
proposition d’une ou de plusieurs autres propositions préalables, la croire et vouloir qu’on la
croie comme conséquence : de quelque chose d’autre, c’est ce qui s’appelle, au sens le plus
étendu du mot, RAISONNER.
Dans un sens plus restreint, le terme raisonnement ne désigne que la forme
d’inférence dont le syllogisme est le type général.
Ex : Tout homme est mortel Le fer, le cuivre, le cobalt et le mercure sont des métaux ;
Or Jimmy est un homme Donc les métaux conduisent l’électricité.
18
par laquelle l’esprit conclut d’une ou plusieurs propositions à une nouvelle proposition
dite conclusion »11.
Ex : Le fer, le cuivre, le cobalt et le mercure sont conducteurs de l’électricité ;
Or le fer, le cuivre, le cobalt et le mercure sont des métaux ;
Donc les métaux sont conducteurs d’électricité.
Le raisonnement est le type d’inférence médiate par excellence.
11
RUSSEL, B., Introduction à la philosophie mathématique, Paris, Payot, 1970, p. 175
20
b) L’inversion
Elle est une opération mentale qui consiste à changer les termes d’une proposition en
leurs opposés. Invertir un jugement c’est conserver la quantité et la qualité de la donnée tout
en remplaçant les termes, sujet et prédicat par leurs opposés pour obtenir la transformée. Le
vocable opposé signifie contradictoire et pas contraire.
Ex : Tout homme est raisonnable. Inversion : Tout non homme est non-raisonnable
c) La conversion
Elle est une opération mentale qui consiste à permuter les termes d’une proposition
en vue de la transformée, c’est-à-dire que ce qui était sujet devient prédicat et ce qui était
prédicat devient sujet dans la nouvelle proposition. Cependant la qualité de la proposition
reste immuable. Il ya deux sortes de conversion : conversion parfaite ou simple et conversion
imparfaite ou per accidens.
- Une conversion parfaite ou simple est celle dans laquelle la permutation des termes
n’entraine pas le changement de vérité, c’est-à-dire n’entraine pas la différence de
quantité dans la composition. Elle s’applique sur E et I
Ex : Quelques bavards sont intelligents. Conversion : Quelques intelligents sont
bavards. Nul mineur n’est professeur. Conversion : Nul professeur n’est mineur.
- Une conversion imparfaite ou per accidens est celle dans laquelle la permutation
entraine le changement de quantité, c’est-à-dire elle conduit à une transformée qui n’a
pas la même quantité que la donnée. Elle s’applique sur E et A. La conversion
imparfaite est légitime quand elle conserve la valeur vraie de sa donnée.
Ex : Tous les combattants sont drogués. Conversion : Quelques drogués sont des
combattants. Toutes les laides filles sont fiancées. Conversion : Quelques fiancées sont
des laides filles.
N.B. : La grande loi de toute conversion est que la proposition déduite ne peut affirmer rien
de plus que la proposition primitive et donc, aucun terme ne peut recevoir une
extension plus grande que celle qu’il avait dans (la) les prémisses. Si dans
l’antécédent un terme était particulier, il ne peut pas être universel dans le
conséquent. La quantité doit être parfois adaptée, la qualité au contraire ne change
pas : c’est la règle du « LATIUS HOS ».
On ne fait pas de conversion sur les propositions en O ou les particulières négatives.
d) L’obversion
Elle est une opération mentale qui consiste à changer la qualité de la proposition
initiale et le prédicat en son opposé.
Ex : Tous les étudiants sont pauvres
- Obversion : Aucun étudiant n’est riche
Ex : Quelques étudiants sont des policiers
- Obversion : Quelques étudiants ne sont pas de non-policiers.
21
e) La contraposition
Elle est une conversion qui comporte plusieurs autres conversions. Elle est le fruit de
trois opérations : Soit une conversion suivie d’une inversion puis d’une conversion, soit une
obversion suivie d’une conversion puis d’une obversion.
Ex : Quelques compatriotes ne sont pas honnêtes
1ère conversion : Quelques non compatriotes ne sont pas honnêtes
2ème inversion : Quelques non compatriotes ne sont pas non honnêtes ;
3ème conversion : Quelques non honnêtes ne sont pas non compatriotes.
Ex : Quelques compatriotes ne sont pas honnêtes.
1èreobversion : Quelques compatriotes sont non honnêtes,
2ème conversion : Quelques non honnêtes ne sont pas compatriotes ;
3èmeobversion : Quelques non honnêtes ne sont pas non compatriotes.
N.B. : La contraposition n’est possible et légitime que dans les propositions en A et en O et si
la contradictoire du prédicat est vérifiée par au moins un objet. Il n’y a donc pas de
contraposition pour les propositions en I ou propositions particulières affirmatives.
propre discours pour le confondre. Il peut, dans certaines circonstances constituer une
erreur de raisonnement.
Ex : un curé dit à son paroissien qu’il faut être propre pour assister au culte pascal. Et le
paroissien lui répond : « Monsieur le curé, donnez-moi du savon pour être propre et
assister au culte pascal.
II.4.LE SYLLOGISME
II.4.1. Notions
Pour qu’un syllogisme soit qualifié de valide ou de correct, il faut qu’il respecte 8
règles formelles dont 4 concernent les termes et 4 autres concernent les propositions :
1° Le syllogisme ne comporte que trois propositions ne contenant que trois termes
univoques.(Terminus esto triples : medius, majorque, minorque). Il faut trois termes
(entendez : trois concepts), ni plus ni moins : le terme moyen, le grand extrême et le petit
extrême. S’il y a plus de trois termes, le raisonnement sera de forme plus compliquée que le
syllogisme catégorique. Sinon il est illégitime, incorrect. Mais la vraie portée de la règle
revient à dire que les trois termes (entende : les concepts) doivent être pris deux fois dans le
même sens. Ils ne peuvent être pris une fois selon une suppositio formalis, une autre selon une
suppositio materialis, une fois selon l’abstraction totale, une selon l’abstraction formelle. Le
raisonnement suivant violerait cette règle : « tout bavard est sot, or sot est un mot de trois
lettres, donc bavard est un mot de trois lettres ».
Chacun des trois termes (c’est-à-dire des trois concepts) doit être pris deux fois dans le
même sens. Mais il peut être pris tantôt comme attribut dans un sujet, tantôt comme prédicat.
Il n’est pas nécessaire qu’il soit pris deux fois selon la même quantité (universelle ou
particulière). (Ceci montre qu’il s’agit bien des « concepts » et non des « termes » des
jugements de prédication).
2° Le moyen terme doit être pris au moins une fois universellement ou dans toute son
extension.(Aut semel, aut iterum medius generaliter esto). Ceci revient à la règle du suppôt
commun, qui est la règle essentielle du syllogisme. En effet, si le terme moyen est pris deux
fois particulièrement, il n’est aucunement certain qu’il concerne deux fois un même suppôt.
Ex. de sophisme : « Tout Brabançon est Belge, or tout Bruxellois est Belge, donc tout
Bruxellois est Brabançon ».
Ex. « Tout homme est mortel, or tout nègre est homme, donc tout nègre est homme
mortel ».
4° Les Termes ne doivent pas avoir une extension plus grande dans la conclusion que
dans les prémisses.(Latius hos quam praemissae, conclusio non vult.) Les termes (hos) ne
peuvent recevoir dans la conclusion une quantité plus grande que dans les prémisses. En
25
d’autres mots, si un extrême est pris particulièrement dans les prémisses, il ne peut être pris
universellement dans la conclusion.
Cette règle vaut pour tout raisonnement quel qu’il soit. Une conclusion ne peut jamais
se rapporter (directement ou indirectement) à des choses dont les prémisses ne parlent pas. Un
syllogisme (ou tout autre raisonnement) qui violerait cette règle est appelé un « sophisme par
latius hos », ou simplement un « latius hos ».
Ex/ de sophisme : « Tout homme est faillible, or aucun ange n’est homme, donc aucun
ange n’est faillible ». (Le grand extrême est pris particulièrement dans la majeure, comme
prédicat d’une affirmative; il est pris universellement dans la conclusion, comme prédicat
d’une négative).
1) Soit deux prémisses affirmatives. Dans cette hypothèse tous les termes seront particuliers
(comme sujet de particulières ou comme prédicats d’affirmatives). Donc la règle IV serait
violée, qui exige que le terme moyen soit pris au moins une fois universellement.
2) Soit deux prémisses négatives. Cette hypothèse est écartée par la règle VI.
La conclusion sera donc négative (règle VII). Le grand extrême universel dans la conclusion
sera donc universel dans la majeure (règle II). En outre, le moyen terme doit également
figurer une fois universellement dans les prémisses (règle IV). Or les prémisses ne peuvent
contenir qu’un terme universel. En effet, les deux sujets sont particuliers par hypothèse, ainsi
que l’attribut de l’affirmative, l’hypothèse est donc impossible.
En d’autres mots : si une des prémisses est négative, la conclusion sera négative. Si
une des prémisses est particulière, la conclusion sera particulière.
Démonstration :
1) Pour la forme : Le terme moyen est déclaré étranger à un des extrêmes mais lié à l’autre. Il
ne peut donc servir à démontrer que les extrêmes seraient liés ensemble. Dans le cas le plus
favorable (syllogisme correct) il pourra tout au plus garantir qu’on ne peut prédiquer un
extrême de l’autre, donc autoriser catégoriquement une conclusion négative.
2) Pour la quantité : Si une des prémisses est particulière, la conclusion ne pourra être
universelle. Elle ne saurait être, en effet, dans ce cas, ni affirmative, ni négative.
a) Pas affirmative. En effet, ce ne serait possible que si les deux prémisses étaient affirmatives
(règle VII). Le petit extrême, sujet d’une conclusion universelle, serait universel dans la
conclusion. Il devrait donc être universel dans la mineure (règle II).
b) Pas négative non plus. La conclusion aurait par hypothèse ses deux termes universels : le
petit extrême, comme sujet d’une universelle, et le grand extrême, comme prédicat d’une
négative. Ces termes doivent donc intervenir comme universels dans les prémisses (règle II).
De plus le terme moyen doit aussi y être pris au moins une fois universellement (règle IV).
Les prémisses devraient donc contenir trois termes pris universellement, or dans les
hypothèses que nous examinons elles ne peuvent contenir que deux termes pris
universellement. En effet, une des prémisses est nécessairement affirmative (règle VI); son
prédicat sera donc pris particulièrement. Une des prémisses étant particulière, par hypothèse,
son sujet sera particulier. Il n’y a donc plus place pour trois termes pris universellement.
On pourra d’ailleurs ramener les huit règles, aux trois suivantes. Les deux
premières seront communes à tous les raisonnements proprement dits :
27
Une conclusion ne peut s’étendre à des choses dont les prémisses ne parlent pas.
La 3ème est commune à tout syllogisme (avec de menues variantes dans la présentation).
Le terme moyen doit faire intervenir aux premisses au moins un même suppôt (d’ailleurs
indéterminé). De cette 3ème règle on tire facilement les règles I, IV, VIIb et VIII.
Il y aura lieu d’ajouter ici une remarque importante analogue à celles que nous
avons faites pour la subalternation et pour la conversion. Une conclusion particulière ne
pourra recevoir de signification existentielle que si le petit extrême est pris existentiellement
dans la mineure.
Nous avons montré que les règles classiques s’imposent à tout syllogisme. Nous
n’avons pas démontré qu’elles suffisent à en garantir la validité. Pour le faire, nous suivrons
la méthode suivante :
1. L’étude des diverses figures et des modes nous fournira le tableau de toutes les variétés des
syllogismes théoriquement concevables. Nous en éliminerons celles qui violeraient quelque
règle.
3. Enfin, pour tous les autres syllogismes, nous montrerons, en nous servant des seules règles
des inférences, que de leurs prémisses on peut déduire leur conclusion par les seuls modes
directs de la première figure (réduction des autres figures à la première).
1° La première figure
M___________G Le Moyen Terme est sujet de la première prémisse et prédicat de la
Seconde. Ex : Tous les métaux sont solides
28
3° La troisième figure
M____________G Le Moyen Terme est deux fois sujets
4° La quatrième figure
G___________M Le Moyen Terme est prédicat de la première prémisse et sujet de la
seconde.
M___________P Ex : SOCRATE est philosophe
P___________G Or tous les philosophes sont intelligents
Donc SOCRATE est intelligent
Un syllogisme qui mène à une conclusion est dit en forme, c’est-à-dire valable
pour conclure. Tout couple de prémisse ne mène pas nécessairement à une conclusion valide.
Ceux qui sont susceptibles de donner nécessairement une conclusion solide sont appelés
modes concluants. Les règles formelles du syllogisme permettent d’éliminer justement les
couples non concluants. Le mode concluant est la combinaison des propositions A, E, I et O
dans différentes figures. A priori, on peut imaginer pour chaque figure 64 modes (4x4x4= 64).
Pour les 4 figures, on obtiendrait 64x4= 264 modes. Mais ce n’est pas tout couple des
prémisses de ces 264 modes qui conduit nécessairement à une conclusion valide. Grâce aux
règles formelles du syllogisme et à leur fonction d’élimination de couples non concluants,il ne
va rester que 24 modes concluants. Parmi ces 24, il y en a qui sont difficiles ou qui ne
conduisent qu’à des résultats sans importance. C’est alors que les logiciens n’ont retenus que
19 modes concluants, tout en conseillant d’employer les plus difficiles parmi eux. Pour
éliminer les couples non concluants, on part généralement des propositions du carré logique
connues et on applique les règles du syllogisme. On obtient les couples suivants :
29
aa ea ia oa
ae ee ie oe
ai ei ii oi
ae eo io oo
D’après les règles du syllogisme- notamment celles qui stipulent que les
prémisses particulières et les prémisses négatives ne donnent pas de conclusion- seules les
couples ci-après peuvent être retenus comme concluants :
aa ea ia oa
ae ie
ai ei
ao
Les couples particuliers et/ ou négatifs ont été éliminés, ils ne donnent pas de
conclusion :
ee ii oe
eo io oi
oo
Quelles sont les conclusions possibles qui peuvent cadrer avec ces couples de
prémisses ? Ici, il faut tenir compte de deux règles du syllogisme :
1° La conclusion suit toujours la prémisse la plus faible :
a et i donnent i
a et o donnent e ou o
a et i donnent o
e et i donnent o
Prémisses Conclusion Ière figure 2ème figure 3ème figure 4ème figure
a e i o
30
Légende du tableau
2° figure: Cesare
e Aucun homme n’est immortel,
a Or les anges sont immortels
e Donc aucun ange n’est homme.
3° figure Bocardo
o Certains hommes ne sont pas chrétiens,
a Or tous les hommes sont croyants ;
o Donc quelques croyants ne sont pas chrétiens.
4° figure Bamalip
aKashia est étudiant,
a Or tous les étudiants sont apprenants ;
i Donc quelque apprenant est Kashia.
Réduire un syllogisme d’une figure quelconque (2ème, 3ème et 4ème figures) autre
que la première, c’est trouver sa correspondance parmiles modes de la première figure dont le
syllogisme est considéré comme parfait. Cette opération ne se fait pas par hasard. Il ya une
procédure à suivre à partir du mode correspondant. La réduction syllogistique tient compte
des consonnes initiales des modes, trois voyelles contenues dans chaque mode et consonnes
initiales à chaque mode.
La première consonne indique le mode correspondant de la première figure
commençant par la même consonne. Exemple Bamalip qui est de la 4ème figure correspondra
avec Barbara qui est un mode de la première figure, ceux qui commencent par C se réduisent
à Celarent, ceux qui commencent par D se démontrent par Darii et ceux qui commencent par
F se réduisent à Ferio. Cependant ce n’est pas aussi simple que cela n’apparait, car il ya des
opérations d’opposition à appliquer sur les propositions pour parvenir à la réduction en soi.
Les consonnes internes aux dénominations de chaque mode indiquent l’opération
qu’il faut appliquer sur la proposition pour la convertir en celle indiquée. C’est ainsi que
mindique qu’il faut appliquer une permutation entre les deux propositions des prémisses, s
indique une conversion simple à appliquer sur la proposition qui le précède immédiatement.
Et P indique qu’il faut appliquer une conversion per accidens sur la proposition qui la précède
immédiatement.
N.B. Il est observé que certains logiciens considèrent Bamalip, Fesapo, Felapton et
Darapti comme des modes valides, mais en réalité, ils sont invalides comme nous le fait
remarquer Maritain. Leurs invalidités est à prouver en se basant sur les lois formelles et les
32
7°1. Les syllogismes hypothétiques : ce sont ceux dont la majeure est une proposition
conditionnelle.
Ex : Maman dit : « si papa arrive, il y aura fête. Or papa est déjà arrivé, poursuit la
sœur, Donc il y aura fête, confirme maman ».
Le syllogisme hypothétique est concluant suivant deux figures : PonendoPonens et
TollendoTollens. Les figures, tout comme les modes, n’ont rien de commun avec
les figures et les modes des syllogismes classiques.
34
7°2 Les syllogismes disjonctifs sont ceux dont la majeure est une disjonction exclusive
ou inclusive.
Le syllogisme disjonctif strict : deux formes (plusieurs modes).
P ou-P ou bien P ou –P
Or P or –(P)
Donc-(-P) càd P Donc- P
Le syllogisme disjonctif large : une forme en deux façons
1° Les abus des « a priori » qui consistent à admettre comme vérité a priori ce qui devrait
être approuvé a posteriori.
Ex : Le soleil n’a pas de tâches, car a priori les astres sont faits d’un feu incorruptible.
2° Les abus de l’autorité qui consistent à admettre comme vérité ce qui est raconté par les
grandes personnes, dignes de respect, c’est-à-dire les personnes qui ont une certaine
autorité sur nous.
Ex : Les fantômes existent sûrement car mon père m’a raconté que, deux fois de suite, il
en a vu. D’ailleurs d’autres personnes ont raconté la même chose, Donc…
35
3° La fausse observation des faits. Géocentrisme qui est opposé à l’héliocentrisme. Cas de
Galilée : le soleil qui bouge et la terre est immobile. Car vous n’allez pas quand même
prétendre que je suis fou car chaque matin je vois le soleil se lever. D’ailleurs, toi-même,
tu sens bien que le sol ne bouge pas. Le sol de notre terre est donc bien ferme, vraiment
immobile et c’est le soleil qui tourne autour de la terre.
4°1 Les pétitions de principes : ce sont des vices dans lesquels on donne comme
preuve ce qui devrait être prouvé. C’est le cas de ce raisonnement de Molière :
« Pourquoi l’opium fait il dormir ? L’opium fait dormir parce qu’il a une vertu
dormitive ».
4°2. Le cercle vicieux : est en fait une pétition de principes. Il ya cercle vicieux
lorsqu’on prétend prouver deux choses l’une par l’autre. Ex : le chat et la fourrure.
4°3. L’ignorance de la question : elle consiste à déplacer la discussion en prouvant une
autre chose que ce qui était mis en question. Ex : Pour défendre un client accusé de
mutinerie sur un bateau, un capitaine montre que le bateau chavirait.
5°2 L’amphibologie : on peut avoir des propositions à double sens résultant d’une
construction grammaticale vicieuse. Exemple : Tous les étudiants de Préu ne sont pas
bien coiffés. Cette proposition a deux sens distincts : certains étudiants de Préu sont
bien coiffés ou certains étudiants de Préu ne sont pas biens coiffés.
36
CONCLUSION
La logique, entant que qu’étude de la forme des raisonnements, est par nature et
a toujours été formelle. Lorsqu’elle est formalisée, elle étudie des raisonnements formalisés,
des raisonnements dont tous les éléments ont été remplacés par des symboles. Les avantages
de la formalisation sont de - dégager clairement la forme des raisonnements, de rendre
explicites tous les éléments de la forme et de les séparer nettement des éléments de la matière,
- de souligner la généralité des formes vraies de raisonnements - de dégager ces formes de
toute matière déterminée pour ne laisser qu’une matière en général, - de mettre en évidence
que les formes vraies de raisonnement sont des lois de la pensée.La logique que nous étudions
ici ne considère, du moins dans sa tâche principale, que les propositions déclaratives,
auxquelles on peut attribuer une valeur de vérité.
1 1 1
1 0 0
O O 1
O O O
La disjonction est l’opération binaire qui construit une proposition fausse si et seulement si
ses deux arguments sont faux sinon elle est vraie, c’est-à-dire qu’il suffit qu’un des arguments
soit vrai pour que la disjonction soit vraie. La matrice de la disjonction est :
P V q
1 1 1
1 1 0
0 1 1
0 0 0
41
1 1 1
1 0 0
0 1 1
0 1 0
Cette matrice et la définition par matrice (par cas) donnée ci-dessus supposent que p est
l’impliquant et q l’impliqué
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE