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Application 1 : Steelcase

C’est une nouvelle philosophie que le leader mondial du mobilier de bureau essaye de développer : le
« cradle to cradle ». Plutôt que de s’occuper de ses produits « du berceau à la tombe », le groupe
américain veut promouvoir cette nouvelle voie du « berceau au berceau », Sylvie Etancelin, la
responsable, pour la filiale française, du nouveau département récupération et recyclage, indique que
« 40 à 60% du mobilier de bureau sont simplement jetés et détruits après un déménagement ». Ces
meubles, une fois retapés, sont pourtant parfaitement réutilisables.

A défaut, les éléments peuvent être recyclés. C’est pour assurer cette continuité et débarrasser ses
clients d’un casse tête réglementaire que le groupe propose et garantit désormais la reprise, la
réutilisation et la traçabilité. Car la nouvelle directive européenne sur les déchets, parue en novembre
2008, va progressivement obliger les entreprises privées et les établissements publics à se tenir
informés et à suivre le devenir de leurs déchets.

Steelcase est déjà connu pour ses démarches d’éco conception. Le groupe est, en France, l’un des sept
membres fondateurs du réseau Créer (avec notamment Areva, Seb, Plastic Omnium, Veolia), dont la
vocation est de développer ces démarches. Steelcase a ainsi entièrement repensé le siège le plus vendu
de sa gamme, « Please ». Les PVC1, les colles… ont disparu. Il compte 30% de composants en moins
et pèse 20% de moins que la version précédente.

Mais, gérer les déchets « n’est pas notre métier », rappelle Sylvie Etancelin. Le groupe a donc décidé
de s’entourer de spécialistes. La recherche d’un prestataire s’oriente vers une entreprise qui puisse
récupérer, démanteler, réparer ou recycler des quantités importantes de meubles. « Il était très
important pour nous qu’il possède une solide démarche de réinsertion, notamment de handicapés. »
Sur le salon Pollutec, en décembre dernier, la responsable rencontre donc les représentants du réseau
Envie. Cela tombe bien : ce groupement d’entreprises, spécialisé dans le démantèlement des déchets
d’équipements électriques et électroniques, cherche à se diversifier. Ce réseau, qui fête cette année ses
25 ans, compte actuellement 48 sociétés et 900 salariés. L’accord est vite signé. Envie s’occupera des
comptes générant moins de 200 postes de travail. Premier client à bénéficier de ce partenariat, la
banque HSBC, pour 180 postes. Pour des mouvements plus importants, « nous aurons un autre
partenaire », signale la responsable de l’activité.

Quel que soit le partenaire, l’interlocuteur de l’entreprise cliente (donc le responsable de la bonne
gestion de ces déchets) reste Steelcase. Quant à la facturation… « Nous prendrons à peine plus que ce
qui sera demandé par notre partenaire », assure ainsi Sylvie Etancelin. L’objectif est davantage de
proposer un service supplémentaire aux clients, que de générer une activité lucrative.

A.Remoué, « Steelcase sauve les vieux meubles », L’Usine Nouvelle, N°5158, 3.09.2009

Questions :

1. Quel est le diagnostic économique et concurrentiel que fait Steelcase ?


2. Quels en sont les choix d’orientation qui en découlent ?

1
Est un matériau plastique qu'on appelle polychlorure de vinyle ou chlorure de polyvinyle.

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