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Ce cours présente les articulations ou connecteurs logiques et leurs valeurs pour aider l’apprenant à
mieux structurer sa pensée, afin d’argumenter son point de vue de manière logique et cohérente.
Définition
Les articulateurs logiques ou connecteurs logiques sont des termes qui assurent
l’organisation d’un texte. Ils permettent d’établir des liens entre les phrases et les
idées. Ce sont des mots ou groupes de mots de nature très variée qui assurent la
cohésion et la logique d’un texte. Ils servent donc à établir des relations entre deux
idées, deux faits et expriment la cause, la conséquence, l'opposition, l’addition, la
reformulation, etc…
Pour, dans le but de, afin de, pour que, afin que, de
Le But crainte que, de peur que.
L’illustration
Par exemple, c'est ainsi que, comme, c'est le cas de...
En effet/ En fait
« En effet » est souvent utilisé à l'écrit et permet d'expliquer, de
développer directement ce qui a été dit dans la phrase précédente.
Exemple : L’ordinateur a des conséquences graves sur la santé. En effet, une
exposition prolongée face à l’écran entraîne de graves lésions oculaires.
« En fait » signifie « en réalité ».
Exemple : L’ordinateur a révolutionné les techniques de travail ces dernières
décennies. En fait, il fait partie des découvertes majeures qui ont marqué
l’humanité.
NB : Toutefois, il ne faut pas le confondre « de ce fait », qui exprime la
conséquence comme « c'est pourquoi », « par conséquent ».
Certainement/ Certes
« Certainement » signifie « sûrement ». On l’insère dans la phrase.
Exemple : Avec un tel vent, il va certainement avoir un orage.
« Certes » signifie « il est vrai que » et il sert à concéder un élément.
Il est suivi d'un terme exprimant l'opposition/ la concession. ("Certes...
mais" étant la construction la plus fréquente).
Exemple : Les examens étaient certes difficiles, mais il a pu réussir son année.
Au moins/ Du moins
« Au moins » signifie « au minimum ».
Exemple : C’est un exercice qui dure au moins 3 heures.
« Du moins » sert à atténuer ce qui précède :
Exemple : Malgré la défaite, les joueurs expliquaient aux supporters qu’ils étaient
heureux d’avoir participé à la compétition, du moins c’est qu’ils pensaient.
EXERCICE D’APPLICATION
Complétez le texte avec le connecteur qui convient :
Comme, mais, ou, tandis que, ou bien, mais, donc, quant à, nonobstant.
Les adolescents d’aujourd’hui ne lisent guère et peut-être ne savent plus lire. Les enquêtes et
les sondages, les observations des enseignants et des bibliothécaires apportent sur ce point des
témoignages convergents. ……………….. l’extension même de la crise, ses symptômes et ses
causes demeurent trop souvent mal connus. La lecture des adolescents, dans ses formes et
dans ses objets, nous échappe. ………………… leur « non-lecture », elle est interprétée
tantôt …………… le signe d’une aversion définitive à l’égard de la civilisation de l’imprimé,
quelle place occupe donc l’objet-livre dans la vie des adolescents ? Comment est-il perçu par
eux ?
L’éloignement à l’égard du livre en général est plus sensible encore vis-à-vis de la
littérature. Le livre, quel qu’il soit, est assimilé au livre de classe, obligatoire, ………………
ennuyeux. Les lycéens formulent du reste à l’encontre des textes au programme un même
grief : ils les jugent trop anciens, trop éloignés de l’actualité. Un poète comme Baudelaire leur
paraît échappé d’une lointaine préhistoire. A la limite, ce type d’attitude conduit à un refus de
la dimension historique.
La crise de la lecture se marque, qui plus est, par le choix de nouveaux objets où
l’image tend de plus en plus à supplanter le texte. Aux romans, aux essais, les jeunes préfèrent
les magazines illustrés, les bandes dessinées et, s’ils appartiennent aux milieux défavorisés,
les photoromans. Jamais le culte de l’image n’a réuni autant d’adeptes : …………………. les
enfants réclament des dessins animés, des spots publicitaires, les adolescents collectionnent
les affiches et les posters. Chez ceux d’entre eux qui, …………………. cette évolution, sont
restés des lecteurs, c’est le mode de lecture lui-même qui trop souvent apparaît dégradé. On lit
pour se distraire ………………… pour passer le temps, (…). …………………….. on
cherche dans le livre une satisfaction effective, la source d’un plaisir diffus : l’essentiel c’est
d’être « branché », pour reprendre un mot à la mode. …………………. dans cette lecture qui
refuse l’analyse, la qualité de l’œuvre est rarement prise en considération. Ces quelques
réflexions illustrent le déclin relatif du livre dans la vie et dans les loisirs des adolescents.
Leurs lectures morcelés, occasionnelles, indifférenciées dans leur objet – quand elles ne sont
pas inexistantes, - le succès d’une paralittérature où l’image est omniprésente montrent bien
que le paysage mental des lycéens s’est en quelques décennies profondément modifié. Le
livre n’est plus, hors de l’école, l’instrument privilégié de l’acquisition d’un savoir, la lecture
n’est plus l’occasion d’une exploration véritable.