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Apprendre le copywriting

10 RÈGLES POUR MAÎTRISER L’ESSENTIEL


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Qu’est-ce que le copywriting ?


Le copywriting, ou conception-rédaction, est une technique de rédaction persuasive
destinée à concevoir les textes publicitaires afin que ceux-ci poussent le consommateur
à l’action.

Autrement dit, il s’agit de l’art de vendre avec les mots.

Vous le rencontrez partout, tout le temps : dans le script des publicités télévisées, le
texte des panneaux d’affichage, les annonces dans les journaux, les brochures…

La rédaction publicitaire a aussi colonisé le Net, au travers des annonces sur les
réseaux sociaux, des publirédactionnels, des boutons d’appel à l’action et autres
formulaires de capture.

L’objectif du copywriting
L’objectif du copywriting est de pousser une audience à la conversion (au sens large).

Avec vos mots, vous pouvez pousser un lecteur à :

➔ Ouvrir un courriel

➔ Cliquer sur un lien et visiter un site

➔ Devenir fan ou follower sur les réseaux sociaux

➔ Contacter l’entreprise après avoir lu une brochure

➔ Recommander l’entreprise à d’autres personnes

➔ S’inscrire à une newsletter

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➔ Se rendre au magasin après avoir vu une affiche dans le bus

➔ Demander ou rechercher des informations complémentaires sur le produit

➔ Télécharger un fichier ou un produit gratuit

➔ Prendre un rendez-vous pour bénéficier d’un devis ou d’une consultation gratuite

➔ Aimer ou partager les publications d’une marque sur les réseaux sociaux

➔ Regarder une vidéo pour en savoir plus

Donc, lorsqu’on dit que le copywriting est l’art de vendre avec les mots, c’est faux.

Le copywriting, en particulier sur le Web, est l’art d’inciter à l’action. Son objectif ultime
est la vente, mais pour y parvenir, un consommateur doit passer par de nombreuses
étapes. Et le rôle du copywriter est, précisément, de le pousser à passer par ces étapes
avec succès.

Comment ? Voici la réponse en 10 règles simples pour vous former aux bases de la
conception-rédaction.

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10 règles essentielles pour


convertir avec les mots
Règle 1 – Faire connaissance avec le prospect
L’ensemble du texte devra répondre à une seule question : comment ce produit va-t-il
changer la vie de l’acheteur ?

Vous devez donc parfaitement connaître le persona. Même si vous disposez déjà d’une
fiche de persona réalisée par le département marketing, vous n’éviterez pas quelques
recherches complémentaires.

Pour saisir la personnalité du client cible, vous devez connaître les éléments suivants :

❖ Informations démographiques : quel est son âge, sa profession, son revenu, sa


situation maritale, son environnement de vie, son diplôme le plus élevé, etc.
❖ Données psychographiques : vous devez connaître l’état d’esprit du public, en
particulier son rapport à la consommation et aux achats. Quel est son rapport à
l’argent, la famille, la santé, les apparences sociales, la qualité (vs. quantité) ?
Quels sont ses projets, ses envies et ses défis ?
❖ Les émotions : quel est le ressenti de l’audience fasse à votre entreprise, votre
marque et vos produits ?
❖ Le langage : Utilisation du jargon ou d’anglicismes, langage familier ou formel…
pour toucher un lectorat spécifique, vous devez vous exprimer comme lui.
❖ Les questions : lorsqu’une personne envisage un achat, elle se pose de
nombreuses questions, simples (délais de livraison, moyens de paiement) ou

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complexes (qualité, efficacité du produit). Le texte de vente doit impérativement y


répondre et démontrer que le bien proposé est effectivement de nature à
résoudre le problème du persona.
❖ Les doutes : les acheteurs éprouvent aussi quelques doutes avant de passer à
l’action, parce qu’ils vont consacrer une partie de leur argent durement gagné à
l’acquisition d’une chose qu’ils ne connaissent pas. Auront-ils le temps ou les
capacités pour utiliser le produit ? Est-ce une arnaque ? En ont-ils vraiment
besoin ?
❖ Les ambitions : en démontrant au prospect la façon dont le produit ou service lui
permettra d’atteindre ou se rapprocher de ses ambitions et objectifs, vous
augmentez les chances de conversion.

Règle 2 – Identifier la proposition unique de vente


Pourquoi les internautes devraient-ils acheter vos produits et pas ceux de vos
concurrents ?

Si vous ne pouvez pas répondre à cette question, vos visiteurs ne le pourront pas non
plus et ils iront voir ailleurs.

Avant de rédiger, vous devez donc identifier la proposition unique de vente, cet élément
unique du produit, de l’offre ou de l’entreprise qui vous distingue des autres et qui
séduira votre persona.

Règle 3 – Déterminer l’objectif du texte de vente


Bien entendu, un texte de vente est destiné… à vendre. Mais concrètement, que doit
faire l’internaute après sa lecture : s’abonner, s’inscrire, demander des informations
complémentaires, faire un essai gratuit ou sortir sa carte bleue ?

Vous devez garder l’objectif en tête tout au long du processus de rédaction et de

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relecture, parce que l’ensemble du texte doit converger vers ce point focal : la
conversion (l’action que vous attendez du lecteur).

Règle 4 – Rédiger un titre (ou un objet d’email)


séduisant
Le titre est l’élément qui poussera un internaute à lire votre page de vente… ou non !

C’est donc l’élément le plus important de la majorité des textes publicitaires, ainsi que
l’explique David Ogilvy (Confessions of an Advertising Man), et vous devez y accorder
un soin particulier.

Il existe de nombreuses méthodes pour rédiger un titre. L’une d’entre elles est la
technique des 4U. Très facile à retenir, elle est recommandée par Robert Bly pour
évaluer la qualité d’un titre (The Copywriter’s Handbook). Elle implique que le titre soit :

Unique : pour attirer l’attention, le titre doit surprendre le lecteur par sa


nouveauté. Il ne doit jamais l’avoir vu avant.
Ultra-spécifique : plus le titre est spécifique, plus il attire l’attention. À la place de
« Découvrez comment réduire votre empreinte carbone », écrivez « Réduisez
votre empreinte carbone de 55 % ».
Urgent : l’urgence déclenche un biais cognitif bien connu des copywriters, des
marketers, des réseaux sociaux et des pirates informatiques – la peur de
manquer. Vous ne voulez pas passer à côté d’une information, d’une promotion,
etc. Il en va de même pour les internautes. Votre titre sera donc plus convaincant
en y ajoutant un élément temporel : « N’attendez plus pour réduire votre
empreinte carbone de 55 % ».
Utile : le lecteur doit avoir l’impression que votre texte sera actionnable, qu’il
pourra effectivement le mettre en pratique. Pour ce faire, mentionnez une
méthode ou un processus dans le titre : « N’attendez plus pour réduire votre

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empreinte carbone de 55 % grâce à ces 3 techniques ».

Vous ne pourrez pas mettre toutes les informations que vous souhaitez dans le titre, car
il doit rester court, en particulier s’il s’agit du titre SEO de votre page.

Ce n’est pas grave : selon Joseph Sugarman (The Adweek Copywriting Handbook), le
titre sert à inciter le prospect à cliquer et à lire la première ligne de votre texte. Cette
première ligne devra ensuite l’inciter à lire la deuxième, et ainsi de suite jusqu’à la fin de
votre page. Il s’agit de la technique du toboggan glissant, puisque l’objectif est de faire
glisser le lecteur d’une phrase à l’autre.

Règle 5 – Utiliser les mots magiques du copywriting


(ou pas)
Certains copywriters ne jurent que par les formules et les mots magiques.

Il est vrai que certains mots déclenchent une réaction émotionnelle forte chez les
lecteurs et qu’ils peuvent être utilisés pour augmenter l’attrait et la conversion des
prospects.

Au rang des mots magiques, nous trouvons l’irremplaçable « gratuit », mais aussi «
facile », « secret», « étonnant », « incroyable », etc.

Cela fonctionne, mais pas à chaque fois.

❖ D’une part, si vous travaillez dans le secteur du BtoC, il y a un léger « formalisme


» qui vous oblige à ne pas faire de déclarations trompeuses ou fausses. Les
particuliers sont protégés contre les publicités mensongères, et cela s’applique
aussi aux pages de vente disponibles en ligne. C’est pourquoi vous voyez plus
souvent ce type de techniques utilisées par des petits entrepreneurs qui passent
sous le radar des autorités. Vous ne les verrez pas sur le site d’une entreprise

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bien établie, dont la moindre communication est scrutée dans le détail.


❖ D’autre part, ces techniques sont contre-productives auprès d’une certaine
audience. Certains prospects réagissent bien aux déclarations flamboyantes et
aux mots magiques, alors que d’autres s’en méfient. Certains mots peuvent
donner une mauvaise image à votre entreprise et par conséquent, diminuer le
taux de conversion de vos textes. Avant de les utiliser, il faut donc vous assurer
que cela ne choquera pas votre marché cible.

Instinctivement, vous connaîtrez certains des mots à utiliser dans votre secteur. Mais
vous pouvez aussi faire des recherches :

❖ auprès de la concurrence, en analysant les textes qui fonctionnent et qui


obtiennent un bon taux de conversion ;
❖ en procédant à des tests A/B avec deux versions du même texte.

Enfin, n’oubliez pas que ce que vous écrivez et vendez est toujours plus important que
la façon dont vous l’écrivez.

Un excellent texte ne suffira pas à rendre attrayante une mauvaise offre ou à


compenser l’absence de preuves d’efficacité de votre produit.

Règle 6 – Penser à AIDA


AIDA est la bonne vieille copine des copywriters.

Utilisée depuis la nuit des temps (1898 pour être précise), elle permet de capter et
conserver l’attention du lecteur jusqu’à la conversion.

Elle peut vous permettre de structurer votre texte de façon convaincante, en quatre
temps : attention, intérêt, désir et action.

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Attention

Tout processus de vente commence avec l’attention du consommateur. Lorsque la


vente se fait par écrit, l’attention est attirée par le titre et les premières lignes du texte.

Vous pouvez vous référer à la technique des 4U pour créer vos titres. En pratique, si
vous posez une question à l’internaute ou que vous lui racontez une histoire
personnelle liée au produit, vous êtes quasiment certain de vous faire remarquer.

Intérêt

Une fois que vous avez attiré l’attention du lecteur, vous devez maintenir son intérêt.

Dans la seconde partie du texte, vous expliquez donc au lecteur les raisons pour
lesquelles il doit s’y intéresser. Concrètement, vous devez répondre à cette question :
So what ? Et alors ? Qu’est-ce que l’internaute y gagne ?

N’oubliez pas que vous êtes face à un consommateur, un être égocentrique par
définition. Il se moque de votre entreprise et de vos produits, sauf s’ils peuvent lui
apporter quelque chose.

Désir

Pour créer le désir, vous devez créer un lien émotionnel entre le produit et le
consommateur.

Pour cela, vous devez analyser ses besoins fondamentaux et ses envies. Il ne suffit pas
de dresser une liste des caractéristiques techniques du produit. Vous devez montrer
comment sa vie sera transformée grâce à cet achat.

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Action

Enfin, il est temps pour le lecteur de passer à l’action. Vous avez stimulé ses émotions,
et elles ont maintenant besoin de s’exprimer. Comment ? par l’action.

Dans la dernière partie de votre texte de vente, vous devez donc expliquer clairement
ce que l’internaute doit faire pour assouvir son désir (ou combler son besoin).

Pour cela, utilisez un verbe d’action précis, conjugué à la deuxième personne du


singulier ou du pluriel ou même à la première personne du singulier (je réserve ma
place, je m’inscris, etc.).

Pour approfondir, découvrez les 8 formules de copywriting les plus utilisées.

Règle 7 – Structurer et aérer le texte de vente


Lire un long bloc de texte, ça vous tente ? Probablement pas, et il en va de même pour
le lecteur.

Les mots sont importants pour la conversion, mais la structure l’est tout autant. Alors…

Commencez par les informations les plus importantes

Vous avez parfois envie de garder le meilleur pour la fin ? C’est une très mauvaise idée
lorsque vous rédigez une page de vente. Si vous avez trouvé LE bénéfice qui fera
craquer vos prospects, indiquez-le dès le début du texte.

Le reste de la page pourra faire état de bénéfices moins importants, de détails…


d’éléments qui n’intéresseraient pas ou peu le visiteur s’il n’avait pas appris, dès les
premiers paragraphes, que sa vie pourrait changer radicalement s’il continue à lire.

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Organisez la page avec des sous-titres

Dans les années 50, certains copywriters envoyaient de très longues lettres de vente
par la poste.

Certaines contenaient très peu, voire pas du tout, de structure. En théorie, cela est
censé donner un aspect plus personnel à la communication, à la façon d’une lettre qui
serait envoyée à un ami.

Si vous envoyez toujours vos communications par la poste, pourquoi pas ?

Mais sur le Web, la lecture sur écran impose une contrainte supplémentaire au
copywriter. Que ce soit sur une page ou dans un email, il doit prendre en compte le fait
que l’internaute commencera par scanner son texte.

Et sans sous-titres, le texte est presque impossible à scanner, ce qui a de quoi


décourager une majorité d’internautes.

Vous ne devez pas bourrer le texte de sous-titres, sous peine de le rendre mécanique
et d’en rompre la fluidité. Mais vous devez en insérer aux endroits stratégiques, pour
relancer l’intérêt de l’internaute et lui donner envie de lire ce qui suit.

Les sous-titres doivent donc répondre aux mêmes critères que les titres et en dire
assez pour susciter l’intérêt, mais pas trop afin de créer la curiosité.

Rédigez des paragraphes courts

Toujours dans un souci de structure, les paragraphes doivent être courts et ne pas
dépasser 5 lignes de texte. Idéalement, ils devraient même faire 2 ou 3 lignes.

Les gros blocs de texte découragent l’internaute, en particulier s’ils sont justifiés (toutes

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les lignes sont de la même longueur).

Vous devez donc aérer le texte pour donner des points de repère au lecteur et mettre
en valeur certains éléments plus importants, tels que l’appel à l’action.

Créez des listes à puces

Tout comme les titres, les puces facilitent la lecture en ligne.

Lorsque vous donnez beaucoup d’informations à votre lecteur, il est beaucoup plus
facile pour lui de les assimiler lorsqu’elles sont présentées sous forme de listes.

Cela peut être particulièrement utile pour les caractéristiques techniques du produit, des
statistiques… ou toute donnée ne prêtant pas à une envolée lyrique.

Employez le gras et la couleur avec parcimonie

La bonne nouvelle, c’est qu’un texte qui convertit n’est pas nécessairement
visuellement beau.

En effet, pour faire ressortir les éléments les plus importants, vous devez parfois casser
l’équilibre esthétique d’une page. C’est moche, mais c’est efficace.

C’est pourquoi vous pouvez utiliser le gras ou la couleur pour mettre certains passages
en évidence. Vous devez toutefois avoir la main légère, parce que ces éléments visuels
sont aussi distrayants et peuvent gêner la lecture.

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Évitez le soulignement

Nos réflexes sont progressivement conditionnés par nos expériences.

Sur le Web, cela a pour conséquence que nous essayons de cliquer sur les parties de
texte soulignées, pensant qu’il s’agit de liens.

Dès lors, ne soulignez pas les mots qui ne contiennent aucun lien, sous peine de
frustrer les internautes (et de voir vos chances de les convertir diminuer).

Optez pour des polices de caractères lisibles

Vous avez envie de vous distinguer en utilisant une police cursive et ainsi donner un
aspect plus formel à votre site ? Cette idée est formidable si vous ne voulez pas que
vos textes soient lus.

Dans le cas contraire, privilégiez la lisibilité à l’originalité. Vous devez mettre toutes les
chances de votre côté pour pousser l’internaute à lire votre page de vente et acquérir
vos produits ou services.

Utilisez des visuels

Bien utilisées, les images peuvent fortement améliorer votre taux de conversion parce
que :

❖ Elles aèrent le texte.


❖ Elles attirent l’attention du lecteur et mettent ainsi en valeur le texte qui en est le
plus proche.
❖ Elles permettent de faire passer un message.

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❖ Elles illustrent vos propos.

Elles ne doivent donc pas être choisies au hasard « pour faire joli ».

Soignez l’appel à l’action

Rédiger un appel à l’action convaincant, c’est bien. Le rendre visible sur votre page,
c’est mieux.

Il devra impérativement être inséré sous forme de bouton cliquable et entouré


d’espaces blancs afin de ressortir entre les paragraphes de texte. Et bien entendu, vous
devrez utiliser une couleur contrastante, idéalement une tonalité qui n’est utilisée nulle
part ailleurs sur la page.

Règle 8 – Utiliser la puissance de la preuve sociale


L’être humain est grégaire et a tendance à suivre le groupe, au moins en ce qui
concerne ses achats. C’est pourquoi les témoignages et avis rendent votre offre plus
crédible et peuvent vaincre les dernières hésitations du prospect.

Selon votre domaine, votre autorité et votre expérience, vous pouvez utiliser différents
types de preuves sociales :

les témoignages de clients (écrits ou en vidéo)


les études de cas ;
les avis (notamment ceux laissés sur Google ou d’autres plateformes) ;
les endossements (par des personnalités ou des gens reconnus dans votre
secteur) ;
les reconnaissances (prix ou certifications reçus par votre entreprise) ;
les chiffres (le nombre de clients vous ayant fait confiance, par exemple).

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Il n’y a pas de solution simple pour obtenir des preuves sociales. Vous devez satisfaire
vos premiers clients et leur demander de témoigner ou de laisser un avis.

Il existe des sites qui vous permettent d’acheter des avis, et ces sites ne sont pas
illégaux. L’achat de faux avis n’est pas non plus illégal. En revanche, leur utilisation est
réprimée par le Code de la consommation, parce qu’il s’agit d’une manœuvre destinée
à tromper le consommateur.

Règle 9 – Retravailler le texte


Une fois que vous avez trouvé l’inspiration, je vous conseille d’écrire sans arrêter, sans
vous demander si vos arguments sont bien organisés, si votre structure a du sens, si
vous faites des fautes d’orthographe ou de grammaire.

Vous ne devez pas interrompre le flot de vos pensées.

Vous devrez corriger votre texte par la suite :

Supprimez tous les mots, phrases et paragraphes hors sujets, ceux qui
n’apportent rien au message principal de votre texte.
Modifiez tout ce qui peut créer la confusion par manque de clarté ou qui est de
nature à choquer le public.
Remplacez les mots faibles qui laissent transparaître un doute ou une faiblesse
dans votre argumentaire. Une page de vente n’est pas un texte informationnel.
Vous devez prendre position et affirmer vos idées en supprimant les « je pense
que », « peut-être », et autres « il est possible ».
Changez les phrases pour qu’elles soient à la voix active, car elle est plus facile
à lire et incite davantage à l’action. Dans le même ordre d’idée, utilisez un
maximum de verbes d’action.
Vérifiez la structure du texte pour vous assurer de sa fluidité, de sa logique et de
son exhaustivité (répondre aux questions et doutes du prospect, parler des

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bénéfices plus que des caractéristiques du produit, etc.).


Analysez le langage utilisé pour qu’il corresponde parfaitement à celui du lecteur
cible. Le jargon doit être évité, sauf si le texte est destiné à un public d’experts.
Passez en revue chaque déclaration, en particulier les plus exagérées (le
meilleur produit, exceptionnel, etc.), pour voir si elles sont séduisantes, mais
crédibles et surtout, si elles ne sont pas mensongères ou trompeuses.
Lisez votre texte à voix haute, ce qui vous aidera à repérer les phrases trop
longues ou compliquées, à rendre le style plus conversationnel et les erreurs de
grammaire.
Terminez la relecture par une vérification de l’orthographe, la ponctuation et la
syntaxe.

Règle 10 – Faire des A/B testing et améliorer


Vous avez vu certaines techniques de base du copywriting. Mais cet article ne serait
pas complet sans mentionner l’A/B testing.

Le copywriting est un ensemble de techniques destinées à convertir une audience, mais


pas n’importe laquelle : le persona de votre entreprise. Ce client type ne correspond à
aucun autre, même pas aux clients de vos concurrents.

Cela implique de facto que les techniques de copywriting ne peuvent pas être
aveuglément transposées d’une audience à une autre.

Une certaine audience va adorer le jargon et les textes sobres. D’autres personnes sont
séduites par des déclarations à la limite du crédible parce que ça les fait rêver. Des
prospects sont particulièrement attirés par les éléments visuels et les vidéos, alors que
d’autres n’accordent d’attention qu’au texte.

Vous avez une idée précise des besoins de votre audience, mais vous ne pouvez
jamais prédire exactement sa réaction face à l’utilisation de certains principes de la

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conception-rédaction.

Vous avez peut-être mis le bouton d’appel à l’action au milieu de la page, alors qu’en le
déplaçant vers la droite, vous augmenteriez le taux de conversion. C’est une possibilité
qui doit être analysée grâce à un test A/B.

Pour faire simple, il s’agit de présenter deux versions du même texte, avec un ou
plusieurs variations, à l’audience.

Imaginez que vous rédigiez un email pour promouvoir votre offre auprès de vos
abonnés. Vous allez envoyer l’email avec l’objet n°1 à 50 % de votre liste et le même
email avec un objet n°2 au reste. Après quelque temps, vous allez découvrir :

❖ que ça ne change rien ou presque ;


❖ que l’email avec l’objet n°1 obtient un meilleur taux d’ouverture ;
❖ que l’email avec l’objet n°2 obtient un meilleur taux d’ouverture.

Grâce à cette analyse, vous aurez des données concrètes pour choisir l’objet le plus
adapté.

Il vous faut une certaine audience pour mener ces expériences. Un test sur une
audience de 100 personnes ne vous donnera pas de chiffres crédibles.

Si vous lancez votre activité, il faut donc prendre votre mal en patience, et surveiller les
données dont vous disposez déjà (via la Search Console, via l’auto-répondeur, etc.).

En attendant, vous pouvez suivre les 10 règles expliquées ci-dessus. Mais vous avez
peut-être envie d’aller plus loin.

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Se former au copywriting
Vous rêvez de donner un nouvel élan à votre activité professionnelle en apprenant une
nouvelle compétence ? Vous voulez devenir copywriter ?

La rédaction publicitaire est un bon choix si vous aimez les mots, que vous êtes doué
d’empathie et que vous êtes curieux. Flexible, cette activité peut se faire sous le statut
de freelance ou de salarié, depuis un bureau ou de chez vous.

C’est un bon choix si ce métier vous amuse : je suis convaincue que l’état d’esprit du
copywriter se ressent à la lecture. Vous n’utilisez pas les mêmes mots si vous êtes
joyeux, motivé, déprimé ou agacé, même si vous voulez dire la même chose. Et cet état
d’esprit est ressenti par le prospect. Il faut aimer ce métier, être positif et passionné.
Vous devez éprouver de la passion pour le produit, la marque, l’entreprise et le
consommateur. Vous devez rêver (parfois littéralement) de mettre le bon produit en face
des bonnes personnes. Vous devez utiliser vos émotions pour toucher celles des
lecteurs.

Pour apprendre le copywriting, il existe 3 solutions :

Lire les meilleurs ouvrages de copywriting


Le copywriter est un amoureux des mots, et son apprentissage passe souvent par de
nombreuses lectures.

Les 4 livres que je conseillerais à un débutant sont les suivants :

The Adweek Copywriting Handbook de Joseph Sugarman. Le livre à lire si vous


ne devez en lire qu’un seul. Malheureusement, il n’existe qu’en anglais.

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The copywriter’s handbook de Robert Bly. Malheureusement, il n’existe pas de


version française, mais vous pouvez trouver un article assez complet sur cet
ouvrage consacré à la conception-rédaction.
Influence et manipulation de Robert Cialdini, grâce auquel vous plongez au cœur
des émotions et des réflexes humains. C’est passionnant, que vous vous
intéressiez au copywriting ou non.
Comment écrire une lettre qui vend de Christian Godefroy. Ce manuscrit vous
permettra d’avoir une bonne synthèse d’autres ouvrages, et cela en français.
Copywriting : méthodes et stratégies efficaces de Lucie Rondelet et moi-même.
C’est un indispensable 😉.
Il en existe des dizaines d’autres, mais vous aurez l’occasion de perfectionner vos
connaissances une fois que les bases seront acquises.

Pratiquer
Le copywriter doit aimer la lecture, mais il doit aussi être capable d’affronter la page
blanche. Ce n’est qu’en vous entraînant que vous apprendrez à réaliser des textes de
vente, à toucher l’émotion de l’audience, à faire preuve de conviction.

Vous rédigez des contenus dans le cadre de votre profession actuelle ? Il peut même
s’agir d’emails envoyés à un collègue. Tout texte, quel qu’en soit le contexte
professionnel, peut être amélioré en suivant les principes du copywriting. En fait, même
les SMS envoyés à vos amis peuvent en bénéficier. Alors n’attendez pas pour mettre en
pratique ce que vous apprenez.

Vous pouvez aussi recopier les textes de vente qui vous séduisent ou les analyser afin
d’isoler les éléments qui vous ont convaincu.

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Se former
Si vous envisagez une reconversion dans le copywriting, une formation peut être une
bonne idée pour bénéficier d’un suivi, d’une structure pédagogique et des dernières
tendances en la matière.

À l’heure actuelle, aucun parcours universitaire ne mène au copywriting, ce qui est


surprenant au vu de toutes les connaissances qu’un concepteur-rédacteur
professionnel doit être en mesure d’appliquer.

Pour répondre à une demande croissante de copywriters professionnels, j’ai créé une
formation en copywriting en partenariat avec Lucie Rondelet de Formation Rédaction
Web. Au cours de 7 modules, vous apprenez à concevoir un texte de vente, à exploiter
les biais cognitifs, à créer des séquences d’emailing, à réaliser des tests A/B, etc.

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