Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre I : La production
Chapitre II : L’approvisionnement
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 1
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
PREMIERE PARTIE : ECONOMIE
Chapitre I : La production
Introduction
Le mot produire a deux sens :
Premièrement, il signifie le processus par lequel, à partir de certains moyens, en
général le travail, des matières premières, des instruments, sont élaborés des biens ou
rendu des services. C’est le sens habituel de produire c’est-à-dire fabriqué.
Deuxièmement, produire se rapporte à la valeur des biens et des services, au fait qu’ils
ont des prix. Produire, dans ce sens, c’est créer de la valeur.
On retiendra simplement que produire, c’est créer des biens et des services destinés à
satisfaire des besoins.
B) Le capital
On distingue le capital technique et les autres formes de capital. Le capital technique est
l’ensemble des biens qui sert à produire d’autres biens et services. Le capital technique rend le
travail de l’homme plus productif.
Le capital technique comprend les capitaux fixes et les capitaux circulants.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 2
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
II) Combinaison optimale des facteurs de production
Les facteurs de production sont complémentaires et substituables. Cela influe sur les prix.
C’est dire donc qu’il existe plusieurs façons de fabriquer un bien. On peut utiliser beaucoup
de capital et peu de travail ou inversement. Compte tenu de ses données, l’entrepreneur
organise ses facteurs de production en vue d’obtenir un coût minimum. Il doit savoir quels
facteurs choisir et comment les mettre en œuvre. On dit que l’entrepreneur combine ces
facteurs de production.
On appelle fonction de production la relation technique qui existe entre les inputs (travail et
capital, matières premières) et l’output (le produit fini obtenu).
Autrement dit, la fonction de production est la relation entre les quantités de facteurs utilisés
et la quantité de biens produits.
Exemple : il faut 8 heures machines et 24 heures de travail pour fabriquer une porte
métallique.
L’entrepreneur cherche donc la combinaison qui lui fait obtenir beaucoup de produits avec un
peu de facteurs. La combinaison qui permet cela est appelé combinaison optimale.
Une combinaison dans laquelle le capital domine est une combinaison capitalistique. Quand la
main d’œuvre domine on parle de combinaison à haute intensité de main d’œuvre.
C) Application
Soit un atelier d’assemblage de portes persiennes possédant 3 postes à assembler. On donne :
Nombres Quantité de portes Productivité Moyenne Productivité
D’assembleurs(L) Assemblées (Q) PM=Q/L Marginale
0 0
1 2
2 6
3 12
4 17
5 21
6 24
7 24
8 22
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 3
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
les quantités produites augmentent et plus les coûts unitaires baissent. Ce phénomène est dû à
la diminution des charges de structures par unité produite.
Chapitre II : L’approvisionnement
I) Définition
L’approvisionnement a pour rôle de procurer à l’entreprise au moment voulu, en quantité
voulue, en qualité voulue, au moindre coût et dans les meilleures conditions les biens et
services nécessaires pour satisfaire ses clients et assurer son fonctionnement.
L’approvisionnement couvre deux domaines : la gestion des achats et la gestion des stocks.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 4
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
-Acheter où, chez qui ? Chez le fournisseur le plus intéressant même s’il n’est pas le moins
cher, ou chez le fournisseur habituel, c’est-à-dire à celui qui nous vend habituellement le
produit (cas des achats répétitifs)
-Acheter comment ? Par les moyens convenus avec le fournisseur.
Pour trouver les réponses à toutes ces différentes questions, il sera alors nécessaire de prendre
en compte quelques critères d’achat :
1) Le critère de la qualité
La qualité du produit doit correspondre rigoureusement aux exigences de l’entreprise.
2) Le critère de quantité
Pour savoir la quantité à commander, l’acheteur doit tenir compte des éléments suivants :
-Les quantités existant en stock (en magasin ou réserve ou sur la surface de vente). Quelle
quantité existe-t-elle en stock ?
-Les articles ou marchandises en commande. Quelle quantité a été commandée chez les
fournisseurs et qui n’est pas encore livrée ?
-La fréquence des ventes. Quelle quantité vend-on dans une semaine ou dans un mois ?
-La prévision des ventes. Quelle quantité prévoit-on vendre dans une semaine, dans un
mois… ?
-Le délai de livraison. Combien de temps (jours ou mois…) mettra-t-on pour recevoir les
marchandises commandées ?
Dans tous les cas l’entreprise doit commander la quantité nécessaire pour satisfaire les besoins
de ses différents services (service de production, service comptable, service commercial…) ou
des consommateurs afin d’éviter les ruptures de stock qui peuvent ralentir son activité.
3) Le critère de prix
L’entreprise doit acheter les marchandises au meilleur prix sur le marché. Elle doit tenir
compte du rapport qualité/prix. Généralement le fournisseur le plus intéressant (ou
avantageux) est celui qui a les prix les moins chers sur le marché.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 5
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
l’achat des produits exceptionnels (besoin exceptionnel) ou pour changer de fournisseurs dans
l’achat des besoins répétitifs car le fournisseur habituel est défaillant (non-respect des délais
de livraison, de la qualité des produits commandés…)
2) L’appel d’offres
L’achat de certains produits (exemple nouvel article, matières 1 ère, réalisation de travaux…)
nécessite une recherche préalable de fournisseurs éventuels et la sélection du plus compétitif
(ou intéressant). Pour trouver les fournisseurs, l’entreprise lance un appel d’offres.
L’appel d’offres est un document rédigé par le client permettant de demander des
informations aux fournisseurs éventuels sur leurs conditions de vente (qualité, prix, délai de
livraison ou délai de réalisation, délai de paiement…) concernant une ou des articles ou
travaux déterminés.
Il permet de mettre en concurrence des fournisseurs. L’entreprise leur adresse un document
qui exprime, avec précision, son besoin. Les partenaires répondent à cette offre si le marché
leur paraît intéressant.
L’entreprise peut effectuer l’appel d’offres par annonce dans la presse (les journaux tels que
SIDWAYA, Observateur Paalga, Jeune Afrique Economique…) ou par d’autres moyens
(courriers, téléphones, Internet…)
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 6
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
La quantité demandée
Le prix unitaire hors taxe de la marchandise
Le montant hors taxe de la marchandise (prix hors taxe x quantités demandées)
Les différentes réductions commerciales (remise, rabais) et/ou financières (escompte)
Les frais accessoires (transport, emballage…) s’il y a lieu
Les conditions de vente (délai de livraison et délai de paiement)
Application
Un organisme désire acheter des fournitures de bureau .Dans quinze jours les stocks seront
épuisés, ce qui est très dangereux .Par ailleurs le budget autorise de dépenser au maximum
900.000F.
Cahier de charges :
Papier A4 ; 64g :150 paquets de 500feuilles
Crayons HB : 200 unités
Attaches : 1000 unités
Plusieurs fournisseurs ont répondu :
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 7
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
vente10000F
Attaches : unité de vente : paquet de 1000 ; prix de vente :
10000F
Réduction : 8% sur le papier
Règlement : 3mois chèque
Délai de livraison : immédiatement
Librairie SANOU PapierA4 :64g ; unité de vente : carton de 3paquets ; prix de
vente : 10800F
Crayon HB : unité de vente : paquet de 100 ; prix de vente :
6000F
Attaches : unité de vente : paquet de 500 ; prix de vente5000F
Majoration : port : du montant hors taxes
Règlement : 2mois par chèque
Délai de livraison : immédiatement
Travail à faire :
1. Choisir le meilleur fournisseur.
2. Rédiger un bon de commande adressé à ce fournisseur.(les 3 articles son achetés chez
le même fournisseur)
III)La commande
Dès que le service des achats a toutes les dispositions nécessaires qui déterminent les
conditions de l’achat, la commande peut être lancée
La commande nous permet donc d’acquérir des biens et/ou des services dont on a besoin.
Dans le cas d’une entreprise, la commande permet d’acquérir des biens et/ou des services afin
d’approvisionner ses magasins ou entrepôts ou réserves ou surfaces de vente ou encore les
différents services (service comptable, service commercial…) afin d’éviter des ruptures de
stock.
La commande est un accord écrit ou oral entre un client et un fournisseur pour la
fourniture (ou approvisionnement) d’un ou de plusieurs produits.
1) Le bon de commande
C’est un document rédigé par le client (ou acheteur) et envoyé (ou adressé) à son fournisseur
(ou vendeur) lui donnant l’ordre de livrer les marchandises sous certaines conditions. Le bon
de commande porte l’entête du client.
Il contient toutes les informations nécessaires à la commande : les coordonnées du fournisseur
(nom ou raison sociale, situation géographique, adresse postale et téléphonique, fax), le
numéro de la commande, les conditions de vente (délai de livraison, délai de paiement, mode
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 8
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
livraison et mode de paiement), les date et lieu de création du document, les référence,
désignation, quantités et prix unitaires hors taxe et éventuellement le montant total hors taxe
des articles commandés…
Il est rédigé en deux exemplaires au minimum dont l’original est envoyé au fournisseur, le
double est conservé par le client.
Le bon de commande est un document qui sert de preuve en cas de contestation.
2) Le bulletin de commande
Le fournisseur adresse parfois à son client un document appelé bulletin de commande
permettant à ce dernier de passer directement commande.
Le bulletin de commande est un document établi par le fournisseur et mis à la disposition du
client désireux passer commande. L’imprimé du bulletin de commande envoyé par le
fournisseur est souvent accompagné d’un catalogue et/ou d’un tarif. Lorsque le client le
reçoit, il le complète en fonction des produits dont il a besoin et le renvoie à son fournisseur.
Il comporte les même caractéristique que le bon de commande mais à la seule différence qu’il
porte l’entête du fournisseur.
3) La lettre de commande
C’est un écrit par lequel le client demande au fournisseur la livraison des marchandises sous
certaines conditions. Elle porte l’entête du client. Elle constitue un engagement à l’égard de
son fournisseur.
Elle présente une grande importance et sa rédaction nécessite une grande attention.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 9
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Soit à l’aide d’un échéancier, d’un agenda ou calendrier…
Le suivi se fait à l’aide d’un planning et en cas de retard constaté, l’acheteur doit relancer le
fournisseur.
Dans tous les cas quel que soit le moyen de suivi utilisé, l’entreprise cliente reporte les
opérations concernant chaque commande et vérifie si les produits commandés sont livrés dans
les délais convenus.
2) En cas de retard
Si les produits ne sont pas livrés dans les délais convenus, l’entreprise contacte le fournisseur
concerné :
-Pour le relancer et exiger une livraison dans les plus brefs délais, en lui rappelant
éventuellement les mesures envisagées en cas de non-exécution (par exemple annulation de la
commande. La relance peut se faire par téléphone ou par courrier (lettre) ou par fax…
-Ou annuler la commande
1) Le contrôle quantitatif
Les colis reçus par le client sont ouverts et leur contenant vérifié de manière à reclasser les
articles reçus par référence, coloris (ou couleur), taille, poids, marque…
On peut alors :
-Compter les articles par référence (ou modèle)
-Vérifier le poids des articles s’il y a lieu
-Pointer le bon de livraison et noter les anomalies ou différences constatées en utilisant le bon
de commande.
2) Le contrôle qualitatif
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 10
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Il s’agit de contrôler que les articles commandés et livrés ont bien les qualités requises.
Quelquefois un contrôle visuel ne suffit pas toujours ; il faut recourir à des examens en
laboratoire ou des tests par spécialités utilisant des techniques particulières.
Le contrôle qualitatif permettra à l’entreprise de pas se voir facturée par la suite des
marchandises détériorées, non commandées ou non-conformes…
Tous ces contrôles (qualitatifs et quantitatifs) sont réalisés à l’aide de différents documents
(bon de commande ou bon de livraison ou facture)
D) La réception de la facture
Une fois la commande acceptée et livrée, le fournisseur envoie la facture à son client. Celle-ci
est contrôlée par le service financier qui se chargera du paiement.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 11
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Chapitre III : La gestion des stocks
La notion de stock est liée à celle de précaution, de prévision : l’entreprise ne doit pas se
trouver en rupture de stock.
On parle de rupture de stock lorsque l’entreprise ne dispose pas de matières premières, de
produits finis ou de marchandises en quantité nécessaire, au moment opportun.
Le stock est le résultat de la différence entre un flux d’entrées(commandes) et un flux de
sortie(consommations ou ventes)
Ainsi la gestion des stocks consiste à satisfaire dans les délais requis la demande des services
utilisateurs ou des clients de l’entreprise.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 12
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
2) La fonction économique
Constituer des stocks permet de profiter des remises accordées par des fournisseurs sur les
achats en grande quantité
3) La fonction de spéculation
Le stockage permet d’anticiper les hausses de prix des matières ou produits
4) La fonction technique
L’utilisation de certains produits rend le stockage préalablement obligatoire
5) Le stock moyen
C’est la moyenne arithmétique entre le stock initial et le stock final
Stock initial + stock final
Stock moyen = -----------------------------------
2
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 13
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
III- La gestion comptable des stocks
1) Différents stocks
On distingue différents niveaux de stock : Marchandises, matières premières, matières et
fournitures consommables, emballages commerciaux, produits fabriqués
Application
Soit une entreprise dont les mouvements de stocks de matières premières sont les suivants au
cours du mois d’octobre
1er octobre stock initial : 200kg à 120 F le kg
3 octobre : sortie de 40 kg
12 octobre : sortie de 60 kg
15 octobre : entrée de 100 kg à 240F le kg
17 octobre : sortie de 50 kg
22 octobre : sortie de 80 kg
25 octobre : sortie de 20 kg
28 octobre entrée de 100kg à 288 F le kg
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 14
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Le coût unitaire moyen pondéré de fin de période
CMUP de fin de période=valeur SI+ valeur des entrées de la période
Quantité du SI + quantité des entrées de la période
La fiche de stock se présente comme suit :
Entrées Sorties
Q Cu Montant Q Cu Montant
Exemple : dans un magasin de marchandises, les mouvements suivants ont été effectués au
cours du mois d’octobre :
01/10 SI : 300kg à 120F le kg
06/10 Sortie : 150 kg
10/10 Entrée : 200 kg à 150F le kg
12/10 Sortie : 250 kg
17/10 Entrée : 350 kg100F le kg
26/10 Entrée : 150 kg à 180F le kg
28/10 Sortie 350 kg
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 15
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Le procédé du dernier entré premier sorti (LIFO)
Dans cette méthode, les sorties sont considérés comme s’effectuant l’ordre inverse des
entrées considérées à chaque date de sortie.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 16
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Si P est égal au coût d’achat unitaire
CPt
Le coût de possession = --------
200n
CPT
N= ----------
200 a
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 17
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
La quantité commandée est appelée lot économique, car elle permet de réduire les coûts
d’approvisionnements. Le lot économique peut être calculé :
En quantité LEq = C/N
En valeur Lev = CP/N
Application
La consommation annuelle d’une matière M est de 12 000 kg à 400 F. Le coût d’acquisition
est de 6 000 F par commande et le taux de possession des stocks est de 9%.
Travail à faire :
b. déterminer le nombre de commandes optimum
c. déterminer le lot économique en quantité et en valeur
d. exprimer les différents coûts en fonction de n le nombre de commandes
e. présenter dans un tableau les trois coûts en fonction du nombre de commandes n
variant de 1 à 12
f. représenter dans un même graphique les trois coûts en fonction de n variant de 1 à
12
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 18
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Les besoins de financement de l’entreprise peuvent être classés en deux catégories :
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 19
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Quand l’entreprise fonctionne pendant plusieurs années et qu’elle a besoin de sommes
importantes, elle peut procéder à une augmentation de capital. Il s’agit de demander aux
associés d’apporter de l’argent frais pour augmenter le capital.
7) Les subventions
Ce sont des sommes que l’entreprise reçoit pour financer ses activités à long terme ; elles
proviennent soit de l’Etat, soit des collectivités locales, soit d’organismes privés
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 20
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
L’entreprise qui a accordé des crédits à ses clients a la possibilité de vendre (de mobiliser) ses
créances sans attendre l’échéance et ainsi de se procurer des liquidités
d) L’affacturage
L’affacturage ou factoring consiste pour une entreprise, à céder ses créances à un
intermédiaire spécialisé appelé factor qui les paie immédiatement. Le factor gère le compte
client, assure la surveillance des encaissements, effectue les relances en cas de besoin et,
solution extrême, met en route une procédure de recouvrement contentieuse. Le factor assure
également le risque d’impayés
e) Le crédit documentaire
Le crédit documentaire est une technique de règlement des opérations de commerce
international. C’est un mode de paiement, mais aussi un mode de financement :
- Mode de paiement, il présente pour le vendeur une garantie de paiement dès
l’expédition des marchandises et, pour l’acheteur une garantie que le paiement sera
effectué seulement après l’expédition des marchandises, aux conditions fixées.
- Mode de financement si l’exportateur n’est pas réglé au comptant, le crédit
documentaire peut être réalisable par acceptation (par lettre de change). La traite peut
être ensuite escomptée par la banque de l’exportateur.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 21
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
- Le crédit-relais accordé à une entreprise dans l’attente d’une rentrée financière
importante : augmentation de capital, vente d’un terrain, émission d’un emprunt,…
b) Le crédit-fournisseur
Le crédit fournisseur sert à financer les stocks.
En général, les entreprises règlent leurs fournisseurs à crédit, selon des délais qui varient en
fonction du type d’activité et de leur pouvoir de négociation.
Elles disposent ainsi, durant ce délai, d’un moyen de financement. Mais ce crédit fournisseur
n’est pas gratuit, puisqu’il prive alors l’entreprise des escomptes de règlement qu’elle aurait
pu obtenir pour paiement comptant.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 22
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Chapitre V : L’activité commerciale
I- La mercatique et le marché de l’entreprise
A) La mercatique
1- Définition
La mercatique est un ensemble d’actions menées par une organisation (entreprise, association,
…) qui a pour but de prévoir et /ou d’influencer les besoins des consommateurs, d’y adapter
les produits de l’organisation ainsi que sa politique commerciale.
b) Le marché de la concurrence.
Il est constitué des clients qui se procurent auprès d’autres fournisseurs les produits que
l’entreprise pourrait leur proposer.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 23
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
La connaissance de ce marché en valeur ou en volume permet de déterminer la part de marché
de chaque entreprise.
Population totale
Non consommateurs
Marché potentiel du produit / profession
absolus
Non consommateurs
Marché actuel du produit / profession
relatifs
Marché (client) actuel Marché (client) actuel
de la concurrence de l’entreprise
1- Le besoin
Le besoin peut se définir comme un sentiment de privation, d’inconfort, de nature
physiologique ou psychique, qui conduit l’individu à rechercher un bien ou service
susceptible de le faire cesser.
A.MASLOW distingue 5 catégories de besoins qui selon lui sont hiérarchisés :
Les besoins physiologiques : manger, boire, dormir, se vêtir, s’abriter,…
- Les besoins de sécurité : assurances, portes blindées…
-Les besoins d’appartenance : famille, milieu de travail, associations, clubs…
- Les besoins d’estime : diplômes, honneur…
-Les besoins de réalisations : Idéaux, création …
2- La motivation
a) Définition
Une motivation est un état de tension (ou pulsion) qui pousse un individu à faire quelque
chose(à l’achat) pour réduire un sentiment de privation, c'est-à-dire pour satisfaire un besoin.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 24
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
- Les motivations oblatives ou pulsions d’achat, qui trouvent leur origine dans le désir de
faire du bien, de donner quelque chose aux autres et plus particulièrement à ses proches.
- Les motivations d’auto - expression, ou pulsions d’achat qui trouvent leur origine dans le
besoin qu’à chacun de nous d’exprimer, qui il est (désir de s’affirmer).
1) Les freins
Les freins sont des motivations négatives qui poussent l’individu à ne pas agir (à ne pas
acheter). On distingue :
-Les inhibitions : motivations que l’individu refreine par autocensure parce que jugées
honteuses ou dévalorisantes.
-Les peurs ou appréhensions : Difficultés réelles ou imaginaires inhérentes à l’achat d’un
produit ou à son emploi. Elles sont très souvent associées à un environnement culturel ou
religieux
A) Le produit
1) Définition
On appelle produit tout bien ou service conçu par l’entreprise qui peut être offert sur un
marché de façon à y être remarqué, acquis ou consommé en vue de satisfaire un besoin.
2) Les caractéristiques
Le produit présente les caractéristiques suivantes :
- Caractéristiques physiques : L’objet lui-même, sa forme, son conditionnement.
- Caractéristiques fonctionnelles(d’usage) : Ce à qui il sert.
- Caractéristiques psychologiques : Symbole lié à la forme, au couleur, au prix.
Les produits sont souvent accompagnés de services connexes qui permettent à l’entreprise de
se différencier des concurrents par :
La garantie
L’installation (système informatique)
La formation (logiciels)
Le conseil (aide à la vente)
La réparation et l’entretien
Le financement (faciliter de paiement)
3) L’identification du produit
a) La marque
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 25
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
La marque est un signe distinctif qui sert à identifier le bien ou le service d’une entreprise et à
les différencier de ceux des concurrents. Elle peut être un nom, un terme, un signe, un
symbole, un dessin, un conditionnement
La marque est à la fois un élément de notoriété, une valeur de référence et une signature. C’est
un vecteur de communication, elle véhicule l’idée de qualité attachée au produit. Une bonne
image de marque renforce à la notoriété d’une entreprise. C’est la garantie de vendre le
produit et de fidéliser la clientèle.
Pour le choix d’une marque, elle doit être :
- Facile à écrire et à prononcer
- Significative
- Evocatrice
- Exportable
- Disponible et autorisé
b) Le conditionnement
Le conditionnement est première enveloppe ou premier contenant du produit et qui constitue
une unité pour la vente au détail.
Son rôle, longtemps limité à celui de contenant, de protection et de conservation, est devenu
très important avec le développement de la vente en libre-service, la généralisation de la vente
sous - marque et l’écologie.
Les fonctions du conditionnement sont :
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 26
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
La stylique est l’ensemble des techniques qui permettent d’adopter la forme et les couleurs au
positionnement d’un produit, en tenant compte d’impératif esthétique, fonctionnels et
économiques.
Elle permet :
- De donner une identité au produit qui le distingue de ces concurrents.
- D’adapter la forme et les couleurs au positionnement du produit.
B) La politique de prix
Le prix est la somme d’argent (ou valeur) que le consommateur donnera en échange du
produit.
Le prix est fixé en fonction des coûts du produit et des objectifs de l’entreprise.
Les principaux objectifs d’une politique de prix sont :
-L’objectif de part du marché : conquête ou maintien d’une part donnée (fixé en prix
suffisamment pour toucher le plus grand nombre de consommateur.)
-L’objectif de maximisation des profits ou de rentabilité suffisante.
-Les objectifs par rapport à la concurrence (décourager, suivre ou attaquer la concurrence)
-L’objectif de remboursement rapide des investissements.
b) La fonction de détail
Elle se caractérise par l’achat des marchandises aux grossistes ou directement aux producteurs
pour les revendre en l’état et au détail (petite quantité) au consommateur final.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 27
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
a)Le circuit direct : aucun intermédiaire.
La vente des produits est faite directement par les producteurs au consommateur.
Ce type de circuit est courant dans le domaine industriel.
Producteur Consommateur
3) Le réseau de distribution
Il est l’ensemble des personnes physiques ou morales (représentants succursales, magasins
d’usines …) qui sont impliqués dans la distribution ou la vente d’un bien, depuis le
producteur ou l’importateur jusqu’au consommateur final.
4) La force de vente
La force de vente d’une entreprise est composée du personnel impliqué dans la vente d’un
produit ou d’un service.
D) La politique de communication
Pour qu’un produit se vende, il faut faire savoir aux clients potentiels que se produit existe,
puis développer de façon permanente sa place sur le marché.
Pour remplir ses objectifs, l’entreprise utilise plusieurs moyens complémentaires : La
publicité (médias et hors médias), la promotion des ventes et les relations publiques.
1) La publicité média
La publicité est l’ensemble des moyens destinés à informer le public et à le convaincre
d’acheter un produit ou un service puis à développer de façon permanente la place de ce
produit ou service sur son marché. Il s’agit donc de la communication d’un message avec un
objectif bien déterminé : faire vendre.
a) Les Médias
On distingue traditionnellement cinq médias : La télévision, la presse, la radio, l’affichage et
le cinéma.
Un média est un groupe de support de même nature. Un support est un véhicule de publicité
considéré isolement.
b) La création publicitaire
La création publicitaire débute par le positionnement du produit. Positionner le produit, c’est
lui donner un caractère propre, le distinguer de la concurrence, le rendre original. Trois types
de positionnement sont possibles :
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 28
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Le positionnement physique par un de ses traits les plus motivants, le positionnement
psychologique ne faisant pas référence aux éléments physiques du produit et le
positionnement socioculturel.
La création publicitaire traduit les objectifs de la campagne publicitaire en définissant :
-La cible ou public visé par le message (sexe, âge, style de vie, niveau socioculturel,...)
-L’axe ou l’argument central du message ; il peut concerner le produit, ses effets ou l’univers
qu’il représente.
-Le thème ou traduction publicitaire de l’axe par une image, un slogan.
c) Le plan médias
Le plan média consiste dans un premier temps, à choisir les médias les mieux adaptées aux
objectifs de la campagne puis, dans un second temps, à sélectionner parmi les médias retenus,
les supports et le mode d’utilisation de ses supports (forme des messages et des fréquences de
passages.)
L’objectif est double : Couvrir au mieux la cible et optimiser les coûts de publicité (à moindre
coût).
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 29
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
b) Les principales techniques promotionnelles
Les techniques de promotion utilisées sont :
-Ventes avec primes
Prime directe : offre d’un article supplémentaire gratuitement remis, en même temps
que la marchandise achetée
Prime différée : offre d’un avantage supplémentaire (prime) dont la remise est
différée par rapport à l’achat
Prime à l’échantillon : technique consistant à remettre en prime directement un
produit échantillon
Prime contenant : technique consistant à transformer le conditionnement pour en
faire un contenant réutilisable par l’acheteur
Prime produit en plus : offre d’une plus grande quantité de produit pour le même
prix
-Techniques des jeux
Concours : promesse d’un gain substantiel acquis à la faveur d’une composition
faisant appel aux qualités d’observation, de sagacité et de créativité des participants
Loterie : formes diverses de jeux du type « tirage au sort », avec promesse d’un gain
acquis grâce à l’intervention du hasard
-Réduction de prix
Bon de réduction : coupon ou titre donnant droit à une réduction déterminée sur le
prix normal d’un produit
Offre spéciale : prix spécial consenti au public pendant une période donnée
3 pour 2 : technique consistant à proposer trois produits pour le prix de deux, quatre
pour le prix de trois, etc.
-Essais et échantillonnage
Echantillon : taille réduite d’un produit diffusé gratuitement pour faire connaître une
nouveauté
Cadeau gratuit : distribution d’un cadeau pour inciter le public à une action
déterminée (exemple : s’abonner un journal, ou visiter un supermarché)
b) Les objectifs
L’objectif n’est pas de vendre, au moins dans l’immédiat, mais de créer des relations positives
entre l’entreprise et son environnement (image favorable, bonne relation avec cet
environnement, information sur la firme et ses produits).
c) Les moyens
Les différents moyens utilisés par les relations publiques sont :
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 30
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
-Les actions ponctuelles : Relation presse, conférence de presse, déjeuner - débats, journée
porte ouverte, voyage d’étude, etc.
-Les actions continues : lettre d’information, journal d’entreprise, rencontre périodique avec
les associations de consommation, etc.
6) Le mécénat
Il consiste à rechercher une valorisation de l’image de l’entreprise en finançant des
manifestations culturelles, humanitaires, scientifiques, etc. Sans viser une rentabilité directe.
Les documents comptables sont des cahiers dans lesquels sont enregistrées
Les opérations financières au jour le jour. Il existe plusieurs types de documents comptables :
le cahier de caisse et le cahier de banque.
I. LE CAHIER DE CAISSE
Le cahier permet d’enregistrer tous les mouvements d’argent liquide : les entrées et les sorties
de la caisse. Le cahier de caisse rend fidèlement compte de la situation réelle de la caisse,
c’est-à-dire qu’à tout moment, le solde indiqué sur le cahier de caisse est égal à l’argent
réellement présent dans la caisse.
Les entrées d’argent dans la caisse sont les différentes recettes et les retraits en banque. Les
sorties d’argent de la caisse sont constituées des dépenses et des dépôts en banque. Le cahier
de caisse doit indiquer :
– la date de l’opération,
– le numéro d’enregistrement de la pièce justificative, le numéro attribué par le comptable
lorsqu’il la classe ; ce numéro est chronologique (1, 2, 3, 4 …) ; le comptable doit écrire le
numéro sur la pièce, puis il la classe chronologiquement dans un classeur acheté à cet effet ;
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 31
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
– le libellé de l’opération, c'est-à-dire son objet. Le libellé doit être suffisamment explicite et
aussi précis que possible, pour que l’on comprenne tout de suite à sa lecture, la nature de
l’opération. Il faut éviter les libellés du type "paiement", "dépense", "déplacement", sans plus
de précisions. Il faut écrire par exemple : "achat d'une bouteille de gaz de 20 kilos" ou "frais
de taxi A/R pour séminaire " ;
– la colonne "entrée" où l’on indique le montant de l’opération si c’est une entrée de caisse
(recette pour la caisse),
– la colonne "sortie" où l’on indique le montant de l’opération si c’est une sortie de caisse
(dépense ou paiement),
– le solde où l’on indique le montant qui doit être détenu en caisse suite à la dernière
opération.
Attention : il faut utiliser une ligne par opération. On ne peut pas enregistrer sur la même
ligne une entrée et une sortie, ni plusieurs entrées ou plusieurs sorties.
333333° 3
Remarque : Quand faut-il changer de page dans un cahier de caisse ?
En principe et selon les projets, il faut changer de page du cahier de caisse tous les mois,
c’est-à-dire à chaque fois que l’on fait le point sur la situation financière. A la fin du mois, on
fait la dernière écriture du mois, puis on barre le reste de la page et l’on recommence une
nouvelle page du cahier de caisse. Le solde du mois précédent est immédiatement reporté au
mois suivant.
On change également de page chaque fois que l’on arrive en bas d’une page au cours du mois.
La première ligne d’une nouvelle page sert uniquement à inscrire le solde. On n’inscrit ni
recettes, ni dépenses sur cette première ligne mais seulement le solde.
Total xxxxxxxxx
Solde à reporter
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 32
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
contient les mêmes informations que le livret d’épargne, mais il précise le "libellé", c'est-à-
dire l’objet, le motif de l’opération.
Modèle de cahier de banque
Date N° d’enregistrement Libellés Entrées Sorties Soldes
Report de la page précédente
Total xxxxxxxxx
Solde à reporter
Fiche N° 3
IV. LES DOCUMENTS JUSTIFIANT LES OPERATIONS
Les justificatifs servent à laisser une preuve, une trace écrite de toutes les opérations
financières de l’association.. Le principe de base est de justifier chaque dépense par un
document : un reçu, une facture ou une décharge.
C. Les reçus
Dès qu’une personne verse de l’argent, elle doit détenir un reçu attestant qu’elle a bien versé
l’argent. Ce reçu doit indiquer la date, le montant versé en chiffres et en lettres, le motif du
versement et la signature de celui qui a reçu l’argent (et éventuellement la signature de celui
qui a donné l'argent). Normalement, il faut utiliser des carbones sous tous les reçus.
L’association détient un carnet de reçus pour enregistrer les versements qu’elle reçoit et ceux
qu’elle fait.
REÇU N° :
Reçu de M. : --------------------------------------------------------------------------------------
La somme de : --------------------------------------------------------------------------------------
Pour : --------------------------------------------------------------------------------------
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 33
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
D. Les factures
Chaque achat effectué, doit être justifié par une facture. La facture doit contenir les
informations suivantes : date, numéro de la facture, nom et adresse du fournisseur, montant de
l’achat, motif de l’achat, nom de l’acheteur, mention "PAYÉ", cachet du fournisseur. Les
factures doivent être rangées parmi les pièces justificatives. Un numéro d’enregistrement leur
est attribué, dans un ordre chronologique. Ce numéro est reporté dans le cahier de caisse dans
la colonne "n° d’enregistrement".
Fiche N° 3
E. Les décharges
Dès qu’on donne de l’argent à quelqu’un pour effectuer une dépense on fait signer une
décharge à cette personne afin de se décharger de sa responsabilité. On conserve la décharge
avec la caisse. Une fois la dépense effectuée, la personne fournit au comptable la pièce
justificative (facture ou reçu) et restitue le solde de l’argent. Cette pièce justificative remplace
la décharge qui n’est qu’une pièce temporaire. La décharge doit être déchirée et jetée une fois
que la pièce définitive est arrivée et que les écritures sont régularisées.
DECHARGE
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 34
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Chapitre II: La taxe sur la valeur ajoutée (T V A)
I) Généralités
1) La valeur ajoutée
La valeur ajoutée est égale à la différence entre la valeur de la production et la valeur des
consommations intermédiaires utilisées dans le processus de production (matières premières,
transports, énergie, …)
2) Définition de la TVA
La TVA est un impôt indirect qui frappe la consommation des agents économiques. Cet impôt
est indolore pour le consommateur final qui en est le redevable réel lorsque celui-ci effectue
une opération d’achat.
L’entreprise ne verse que la différence entre la TVA qu’elle facture (TVA facturée)à ses
clients et celle facturée par ses fournisseurs(TVA récupérable).
La TVA facturée représente la valeur de la TVA que les entreprises doivent collecter sur leurs
ventes. Cette TVA figure sur les factures de ventes et son taux s’applique sur la valeur nette
après les différentes réductions commerciales et financières. Elle représente une dette envers
l’Etat de la part de l’entreprise. Le taux est actuellement de 18% au BF
La TVA récupérable est la TVA payée aux fournisseurs lors des opérations d’achats. Les
entreprises totalement assujetties à la TVA ont la faculté de déduire la TVA payée lors de
leurs achats du montant global de la TVA collectée lors de leurs ventes.
La TVA est récupérée par les entreprises qui en sont des redevables légaux vis-à-vis de l’Etat.
Elles ne sont que des collecteurs de TVA qui est en principe neutre sur le plan de leurs
résultats
la TVA due au titre d’un mois est à payer au plus tard le 20 du mois suivant pour les
entreprises qui relèvent du système normal d’imposition et le 10 du mois suivant le trimestre
pour celles qui relèvent du système simplifié d’imposition.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 35
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Si la différence est négative (TVA facturée < TVA récupérable) l’entreprise qui n’a rien à
payer pour le mois considéré va reporter cette différence appelée crédit de TVA sur la (ou les)
déclaration(s) suivantes.
Application 1
Durant le mois de janvier, l’entreprise TRAORE a acheté des marchandises pour un montant
HT de 800 000F et des fournitures de bureau pour un montant HT 250 000F, TVA 18% ; les
règlements sont effectués par chèques bancaires. Durant le même mois, elle a vendu des
marchandises à crédit, montant HT 3 500 000F, TVA 18%.
Travail à faire :
Calculer la TVA due
Solution :
TVA facturée= 3 500 000 * 0,18 = 630 000
TVA récupérable = (800 000 + 250 000) * 0,18 = 189 000
TVA DUE = 630 000 – 189 000 = 441 000
Application 2 :
Vente du mois de novembre 1 000 000 F ; Achat du mois de novembre 1 200 000 F. Taux de
TVA 18%
Calculer la TVA due ou crédit de TVA
- TVA Facturée du mois = 1 000 000 x 0,18 = 118 000
- TVA Récupérable du mois = 1 200 000 x 0,18 = 216 000
- TVA due / crédit TVA = 118 000 – 216 000 = - 98 000 F
Crédit de TVA = 98 000 F
Les 98 000 F représentent un crédit de TVA à reporter au mois de décembre.
Application
La situation de la TVA de la société ALPHA pour le premier trimestre 2007 est la suivante :
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 36
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Travail à faire
Calculer pour chaque mois la TVA due ou éventuellement le crédit de TVA.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 37
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
II) Les coûts d’achat
1) Généralités
Les coûts d’achat concernent les produits suivants :
- Les marchandises : des biens achetés pour être revendus sans transformation.
-Les matières premières et fournitures liées : des biens achetés et entrant dans la composition
d’un produit fabriqué par sa transformation.
-Les autres approvisionnements qui sont des matières consommables telles les fournitures
d’atelier, de magasin, de bureau, le carburant, l’eau, l’électricité, les emballages
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 38
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
Il s’agit des frais de l’ensemble des ateliers de production qui concernent plusieurs coûts de
production. Ces charges sont reparties entre les différents coûts de production
proportionnellement aux unités d’œuvre des sections de production.
1) Le Coût de revient
C’est l’étape ultime du calcul des coûts. Il comprend toutes les charges relatives aux produits,
c'est-à-dire tout ce qui l’a coûté au cours du cycle de production (depuis l’achat des matières
utilisées jusqu’au stade final, distribution comprise)
b) le coût de distribution
C’est un coût qui globalise les charges relatives aux différentes opérations de distribution.
Comme tous les coûts, il peut être composé de :
- Charges directes : frais de personnel des agents chargés de la vente, frais de publicité et des
emballages de conditionnement consommés (dans la mesure où ils n’ont pas été intégrés dans
les charges indirectes)
-Charges indirectes : Il s’agit des frais de la section de distribution, c’est-à-dire des frais de
distribution qui concernent plusieurs coûts
2) Le résultat analytique
Résultat analytique = chiffre d’affaires – coût de revient.
M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 39
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion