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Plan du cours

Première partie : Economie

Chapitre I : La production

Chapitre II : L’approvisionnement

Chapitre III : La gestion des stocks

Chapitre IV : Le financement de l’entreprise

Chapitre V : L’action commerciale

Deuxième partie : Comptabilité

Chapitre I : Le cahier de caisse- cahier de banque

Chapitre II : La taxe sur la valeur ajoutée

Chapitre III : Les coûts

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 1
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
PREMIERE PARTIE : ECONOMIE

Chapitre I : La production
Introduction
Le mot produire a deux sens :
 Premièrement, il signifie le processus par lequel, à partir de certains moyens, en
général le travail, des matières premières, des instruments, sont élaborés des biens ou
rendu des services. C’est le sens habituel de produire c’est-à-dire fabriqué.
 Deuxièmement, produire se rapporte à la valeur des biens et des services, au fait qu’ils
ont des prix. Produire, dans ce sens, c’est créer de la valeur.
On retiendra simplement que produire, c’est créer des biens et des services destinés à
satisfaire des besoins.

I) Identification des facteurs de productions


Pour produire l’entreprise utilise des moyens de production. Les facteurs de production
peuvent être regroupés en deux catégories principales :
 Le travail qui est l’ensemble des efforts physiques et intellectuels fournis par les salariés.
C’est la main d’œuvre humaine.
 Le capital qui est l’ensemble des machines et équipements utilisés dans l’activité
productive.
A) Le travail ou main d’œuvre
Le travail est l ‘activité humaine dont le but est de produire, transformer des richesses,
concevoir la façon de le faire afin de satisfaire des besoins. La qualité du travail dépend de
l’éducation, de la formation professionnelle, de l’entretien de la santé.

B) Le capital
On distingue le capital technique et les autres formes de capital. Le capital technique est
l’ensemble des biens qui sert à produire d’autres biens et services. Le capital technique rend le
travail de l’homme plus productif.
Le capital technique comprend les capitaux fixes et les capitaux circulants.

1) Les capitaux fixes


Ce sont des biens de production qui peuvent servir plusieurs fois. Ils s’usent peu à peu au
cours du temps. Ils peuvent devenir obsolètes du fait du progrès techniques.

2) Les capitaux circulants


Ils sont détruits ou transformés au cours du processus de production. Ils sont utilisés une seule
fois.

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II) Combinaison optimale des facteurs de production
Les facteurs de production sont complémentaires et substituables. Cela influe sur les prix.
C’est dire donc qu’il existe plusieurs façons de fabriquer un bien. On peut utiliser beaucoup
de capital et peu de travail ou inversement. Compte tenu de ses données, l’entrepreneur
organise ses facteurs de production en vue d’obtenir un coût minimum. Il doit savoir quels
facteurs choisir et comment les mettre en œuvre. On dit que l’entrepreneur combine ces
facteurs de production.
On appelle fonction de production la relation technique qui existe entre les inputs (travail et
capital, matières premières) et l’output (le produit fini obtenu).
Autrement dit, la fonction de production est la relation entre les quantités de facteurs utilisés
et la quantité de biens produits.
Exemple : il faut 8 heures machines et 24 heures de travail pour fabriquer une porte
métallique.
L’entrepreneur cherche donc la combinaison qui lui fait obtenir beaucoup de produits avec un
peu de facteurs. La combinaison qui permet cela est appelé combinaison optimale.
Une combinaison dans laquelle le capital domine est une combinaison capitalistique. Quand la
main d’œuvre domine on parle de combinaison à haute intensité de main d’œuvre.

III) Calcul des productivités

A) Produit moyen ou productivité moyenne


On appelle produit moyen ou productivité moyenne (PM) d’un facteur le rapport de la
quantité produite(Q) à la quantité utilisée de ce facteur (K ou L)

B) Produit marginal ou productivité marginale


Le Produit marginal ou productivité marginale(Pm) d’un facteur désigne l’accroissement de
production qui résulte de l’utilisation d’une unité supplémentaire de ce facteur, les quantités
des autres facteurs étant maintenus constantes.

C) Application
Soit un atelier d’assemblage de portes persiennes possédant 3 postes à assembler. On donne :
Nombres Quantité de portes Productivité Moyenne Productivité
D’assembleurs(L) Assemblées (Q) PM=Q/L Marginale
0 0
1 2
2 6
3 12
4 17
5 21
6 24
7 24
8 22

IV) Économies d'échelle.


On définit les économies d'échelle comme la réduction des coûts unitaires de production en
raison de l'augmentation de la taille des structures productives. On comprend en effet que plus

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les quantités produites augmentent et plus les coûts unitaires baissent. Ce phénomène est dû à
la diminution des charges de structures par unité produite.

Chapitre II : L’approvisionnement
I) Définition
L’approvisionnement a pour rôle de procurer à l’entreprise au moment voulu, en quantité
voulue, en qualité voulue, au moindre coût et dans les meilleures conditions les biens et
services nécessaires pour satisfaire ses clients et assurer son fonctionnement.
L’approvisionnement couvre deux domaines : la gestion des achats et la gestion des stocks.

II) La préparation des achats


Le processus d’achat comporte les étapes suivantes : expression du besoin, recherche et
sélection des fournisseurs, passation de la commande, suivi de la commande, réception et
contrôle de la livraison.

A) L’identification des besoins

1) Les achat caractère répétitif.


Un achat est dit répétitif lorsqu’il est réalisé régulièrement par l’entreprise. Ce sont des
articles achetés régulièrement ou périodiquement dans l’entreprise.
Exemple : dans une entreprise industrielle on achète régulièrement des matières 1 ères, des
matières consommables, de l’énergie (électricité, carburant…).

2) Les achats à caractère exceptionnel,


Ils concernent des articles nouveaux (achetés pour la première fois par l’entreprise).
L’entreprise peut avoir besoin d’acheter des produits pour les raisons suivantes :
 pour satisfaire les besoins des clients,
 pour renouveler le stock de marchandises,
 pour utiliser dans les ateliers de production
 pour éviter des ruptures de stocks
 etc.

B) Les critères d’achat


Pour faire de bonnes affaires en matière d’achat, toute entreprise doit se poser les questions
suivantes :
-Acheter quoi ? Ce qui peut être vendu ou utilisé par l’entreprise.
-Acheter quand ? En tenant compte de la demande
-Acheter combien ? La quantité nécessaire en fonction des prix et des délais

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-Acheter où, chez qui ? Chez le fournisseur le plus intéressant même s’il n’est pas le moins
cher, ou chez le fournisseur habituel, c’est-à-dire à celui qui nous vend habituellement le
produit (cas des achats répétitifs)
-Acheter comment ? Par les moyens convenus avec le fournisseur.
Pour trouver les réponses à toutes ces différentes questions, il sera alors nécessaire de prendre
en compte quelques critères d’achat :

1) Le critère de la qualité
La qualité du produit doit correspondre rigoureusement aux exigences de l’entreprise.

2) Le critère de quantité
Pour savoir la quantité à commander, l’acheteur doit tenir compte des éléments suivants :
-Les quantités existant en stock (en magasin ou réserve ou sur la surface de vente). Quelle
quantité existe-t-elle en stock ?
-Les articles ou marchandises en commande. Quelle quantité a été commandée chez les
fournisseurs et qui n’est pas encore livrée ?
-La fréquence des ventes. Quelle quantité vend-on dans une semaine ou dans un mois ?
-La prévision des ventes. Quelle quantité prévoit-on vendre dans une semaine, dans un
mois… ?
-Le délai de livraison. Combien de temps (jours ou mois…) mettra-t-on pour recevoir les
marchandises commandées ?
Dans tous les cas l’entreprise doit commander la quantité nécessaire pour satisfaire les besoins
de ses différents services (service de production, service comptable, service commercial…) ou
des consommateurs afin d’éviter les ruptures de stock qui peuvent ralentir son activité.

3) Le critère de prix
L’entreprise doit acheter les marchandises au meilleur prix sur le marché. Elle doit tenir
compte du rapport qualité/prix. Généralement le fournisseur le plus intéressant (ou
avantageux) est celui qui a les prix les moins chers sur le marché.

4)Le critère délai de livraison


L’entreprise doit pouvoir recevoir ses marchandises en quantité et de la qualité commandée au
bon moment. Le fournisseur le plus avantageux est celui qui a un délai de livraison court.

5)Le critère délai de paiement


Les conditions de paiement ou délai de paiement définissent la date convenue avec le
fournisseur pour payer le prix ou montant de la marchandise. L’entreprise peut avoir un
paiement au comptant ou bénéficier d’un paiement à crédit de la part de son fournisseur
(exemple : paiement dans 30 jours ou 15 jours ou 60 jours…)
Le fournisseur le plus avantageux est celui qui a un délai de paiement long.

C) La recherche et le choix de fournisseurs


L’entreprise recherche de nouveaux fournisseurs pour s’approvisionner en marchandises
(matières 1ère, produits semi-finis, produits finis…). Elle recherche les fournisseurs pour

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l’achat des produits exceptionnels (besoin exceptionnel) ou pour changer de fournisseurs dans
l’achat des besoins répétitifs car le fournisseur habituel est défaillant (non-respect des délais
de livraison, de la qualité des produits commandés…)

1) Où rechercher les fournisseurs ?


L’entreprise recherche les fournisseurs pour l’achat des produits nouveaux ou pour changer de
fournisseurs en consultant les sources d’information suivantes :
-Les annuaires téléphoniques ou annuaires des sociétés
-Les médias : publicité ou annonces faites dans la télévision, radio, presse, les affiches,
Internet…) ou autres revues professionnelles
-Lors des manifestations commerciales (foires, salons)
-La Chambre de commerce d’industrie et de l’artisanat
-Les appels d’offres
-Etc.

2) L’appel d’offres
L’achat de certains produits (exemple nouvel article, matières 1 ère, réalisation de travaux…)
nécessite une recherche préalable de fournisseurs éventuels et la sélection du plus compétitif
(ou intéressant). Pour trouver les fournisseurs, l’entreprise lance un appel d’offres.
L’appel d’offres est un document rédigé par le client permettant de demander des
informations aux fournisseurs éventuels sur leurs conditions de vente (qualité, prix, délai de
livraison ou délai de réalisation, délai de paiement…) concernant une ou des articles ou
travaux déterminés.
Il permet de mettre en concurrence des fournisseurs. L’entreprise leur adresse un document
qui exprime, avec précision, son besoin. Les partenaires répondent à cette offre si le marché
leur paraît intéressant.
L’entreprise peut effectuer l’appel d’offres par annonce dans la presse (les journaux tels que
SIDWAYA, Observateur Paalga, Jeune Afrique Economique…) ou par d’autres moyens
(courriers, téléphones, Internet…)

3) La sélection (ou choix) du ou des fournisseur(s)


Ce travail consiste à sélectionner (ou retenir ou choisir) le ou les fournisseur(s) en étudiant
l’offre proposée par chaque fournisseur à partir d’un tableau de comparaison (ou
dépouillement) des offres. Dans ce tableau, l’entreprise va étudier les différents critères à
savoir : la qualité demandée, la quantité demandée, les prix proposés par les différents
fournisseurs, les délais de livraison et délais de paiement.

4)Le tableau de comparaison (ou de dépouillement) des offres des fournisseurs


Le tableau de comparaison des offres est un document qui permettra à l’entreprise de faire les
calculs afin de choisir le fournisseur le plus avantageux (ou intéressant ou compétitif) selon
ses priorités (exemple : prix moins cher ou délai de livraison rapide ou délai de paiement
long…)
Le tableau de comparaison comprend les éléments suivants :
 La raison sociale ou nom des fournisseurs
 La désignation des marchandises ou articles

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 La quantité demandée
 Le prix unitaire hors taxe de la marchandise
 Le montant hors taxe de la marchandise (prix hors taxe x quantités demandées)
 Les différentes réductions commerciales (remise, rabais) et/ou financières (escompte)
 Les frais accessoires (transport, emballage…) s’il y a lieu
 Les conditions de vente (délai de livraison et délai de paiement)

Application
Un organisme désire acheter des fournitures de bureau .Dans quinze jours les stocks seront
épuisés, ce qui est très dangereux .Par ailleurs le budget autorise de dépenser au maximum
900.000F.
Cahier de charges :
 Papier A4 ; 64g :150 paquets de 500feuilles
 Crayons HB : 200 unités
 Attaches : 1000 unités
Plusieurs fournisseurs ont répondu :

I. FOURNISSEUR II. CONDITIONS D’OFFRES


S
DIA CFA librairie Papier A4 ;64g ;unité de vente :carton de 3 paquets ;prix de
vente :13500F ;
Crayon HB :unité de vente :paquet de 200 ;prix de
vente :12000F
Attaches :unité de vente : paquet de 200 ;prix de vente :2000F
Réductions :10% sur le papier
Condition de règlement :3mois par cheque
Délai de livraison :2semaines
BALA librairie PapierA4 :64g ;unité de vente :carton de5paquets ;prix de
vente :20000F ;
Crayon HB :unité de vente :paquet de 10 ;prix de vente :750F
Attaches :unité de vente :paquet de100 ;prix de vente :1500F
Réductions :papier 5% ;crayon :20%
Conditions de règlement :comptant par chèque
Délai de livraison :3semaines
Librairie SOW Papier A4 :46g ;unité de vente :le paquet ;prix de
vente :3500F ;
Crayon BB :unité de vente :paquet de 50 ;prix de vente2500F
Attaches :unité de vente :paquet de 1000 ;prix de
vente :20000F
Règlement : 3mois par cheque
Délai de livraison : immédiatement
Librairie DRABO Papier A4 :84g ; unité de vente : le paquet ; prix de vente :
4000F
Crayon HH : unité de vente : paquet de 200 ; prix de

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vente10000F
Attaches : unité de vente : paquet de 1000 ; prix de vente :
10000F
Réduction : 8% sur le papier
Règlement : 3mois chèque
Délai de livraison : immédiatement
Librairie SANOU PapierA4 :64g ; unité de vente : carton de 3paquets ; prix de
vente : 10800F
Crayon HB : unité de vente : paquet de 100 ; prix de vente :
6000F
Attaches : unité de vente : paquet de 500 ; prix de vente5000F
Majoration : port : du montant hors taxes
Règlement : 2mois par chèque
Délai de livraison : immédiatement

Travail à faire :
1. Choisir le meilleur fournisseur.
2. Rédiger un bon de commande adressé à ce fournisseur.(les 3 articles son achetés chez
le même fournisseur)
III)La commande
Dès que le service des achats a toutes les dispositions nécessaires qui déterminent les
conditions de l’achat, la commande peut être lancée
La commande nous permet donc d’acquérir des biens et/ou des services dont on a besoin.
Dans le cas d’une entreprise, la commande permet d’acquérir des biens et/ou des services afin
d’approvisionner ses magasins ou entrepôts ou réserves ou surfaces de vente ou encore les
différents services (service comptable, service commercial…) afin d’éviter des ruptures de
stock.
La commande est un accord écrit ou oral entre un client et un fournisseur pour la
fourniture (ou approvisionnement) d’un ou de plusieurs produits.

A)La passation de la commande


Passer commande, c’est donner l’ordre au fournisseur ou vendeur concerné de livrer des
produits (biens ou services) sous certaines conditions (par exemple : date et lieu de livraison,
date de paiement, mode de livraison, mode de paiement…)
Après avoir choisi le ou les fournisseur(s), l’entreprise doit procéder à la passation de la
commande.
Il existe plusieurs documents qui permettent de passer commande des marchandises : bon de
commande, bulletin de commande, lettre de commande

1) Le bon de commande
C’est un document rédigé par le client (ou acheteur) et envoyé (ou adressé) à son fournisseur
(ou vendeur) lui donnant l’ordre de livrer les marchandises sous certaines conditions. Le bon
de commande porte l’entête du client.
Il contient toutes les informations nécessaires à la commande : les coordonnées du fournisseur
(nom ou raison sociale, situation géographique, adresse postale et téléphonique, fax), le
numéro de la commande, les conditions de vente (délai de livraison, délai de paiement, mode

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livraison et mode de paiement), les date et lieu de création du document, les référence,
désignation, quantités et prix unitaires hors taxe et éventuellement le montant total hors taxe
des articles commandés…
Il est rédigé en deux exemplaires au minimum dont l’original est envoyé au fournisseur, le
double est conservé par le client.
Le bon de commande est un document qui sert de preuve en cas de contestation.

2) Le bulletin de commande
Le fournisseur adresse parfois à son client un document appelé bulletin de commande
permettant à ce dernier de passer directement commande.
Le bulletin de commande est un document établi par le fournisseur et mis à la disposition du
client désireux passer commande. L’imprimé du bulletin de commande envoyé par le
fournisseur est souvent accompagné d’un catalogue et/ou d’un tarif. Lorsque le client le
reçoit, il le complète en fonction des produits dont il a besoin et le renvoie à son fournisseur.
Il comporte les même caractéristique que le bon de commande mais à la seule différence qu’il
porte l’entête du fournisseur.

3) La lettre de commande
C’est un écrit par lequel le client demande au fournisseur la livraison des marchandises sous
certaines conditions. Elle porte l’entête du client. Elle constitue un engagement à l’égard de
son fournisseur.
Elle présente une grande importance et sa rédaction nécessite une grande attention.

B) Le suivi des commandes ou planning des commandes


Il est important pour une entreprise de suivre ses commandes lorsqu’elles ont été envoyées
aux différents fournisseurs jusqu’à la livraison. Elle effectue donc le suivi des commandes,
c’est-à-dire contrôle les commandes en cours et en cas de retard contacte le ou les
fournisseur(s) concerné(s).
Le suivi des commandes se définit comme la surveillance et le contrôle du respect des
conditions négociées avec le fournisseur.

1) Contrôles des commandes en cours


Dans l’entreprise, il faut distinguer :
-Les commandes en cours
-Les commandes dont la livraison est imminente (ou proche)
-Les commandes en retard.
Le contrôle des commandes permet d’éviter les ruptures de stock qui nuisent au bon
fonctionnement de l’entreprise.
Le planning de suivi des commandes est un tableau qui indique pour chaque commande le
fournisseur, la date d’envoi de la commande et la date de livraison prévue. Il permet de
visualiser les délais de livraison.
Cette surveillance (ou contrôle) se fait sur un planning de suivi des commandes qui se
présente différemment selon les cas suivants :
 Soit on établit manuellement ou à l’aide d’outil informatique (ordinateur)
 Soit il apparaît sous forme de tableau fixé au mur avec des fiches que l’on déplace
pour la mise à jour

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 Soit à l’aide d’un échéancier, d’un agenda ou calendrier…
Le suivi se fait à l’aide d’un planning et en cas de retard constaté, l’acheteur doit relancer le
fournisseur.
Dans tous les cas quel que soit le moyen de suivi utilisé, l’entreprise cliente reporte les
opérations concernant chaque commande et vérifie si les produits commandés sont livrés dans
les délais convenus.

2) En cas de retard
Si les produits ne sont pas livrés dans les délais convenus, l’entreprise contacte le fournisseur
concerné :
-Pour le relancer et exiger une livraison dans les plus brefs délais, en lui rappelant
éventuellement les mesures envisagées en cas de non-exécution (par exemple annulation de la
commande. La relance peut se faire par téléphone ou par courrier (lettre) ou par fax…
-Ou annuler la commande

3) Les différents contrôles


Les contrôles que l’entreprise (fournisseur) effectue quand elle reçoit une commande :
-La qualité du client : est-il solvable ou sérieux ? La marchandise livrée sera-t-elle payée ?
-La disponibilité de la marchandise : la marchandise est-elle disponible en stock ?
-Les conditions de vente : les conditions de vente sont-elles respectées ? Les conditions
réclamées par le client sont-elles acceptables : délais de livraison, délai de paiement,
échéance… ?

C) La réception des marchandises


Lorsque l’entreprise (ou le client) est livrée, elle doit réceptionner les marchandises en
effectuant les tâches suivantes :
-Vérifier la livraison quantitativement
-Vérifier la livraison qualitativement
-Accepter les marchandises si elles sont conformes à la commande, puis accomplir les
formalités nécessaires. Dans le cas contraire refuser tout ou partie de la commande.
Les différentes vérifications (ou contrôles) surtout quantitatives peuvent se faire en présence
du transporteur (ou du livreur) si livraison effectuée par le livreur.

1) Le contrôle quantitatif
Les colis reçus par le client sont ouverts et leur contenant vérifié de manière à reclasser les
articles reçus par référence, coloris (ou couleur), taille, poids, marque…
On peut alors :
-Compter les articles par référence (ou modèle)
-Vérifier le poids des articles s’il y a lieu
-Pointer le bon de livraison et noter les anomalies ou différences constatées en utilisant le bon
de commande.

2) Le contrôle qualitatif

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Il s’agit de contrôler que les articles commandés et livrés ont bien les qualités requises.
Quelquefois un contrôle visuel ne suffit pas toujours ; il faut recourir à des examens en
laboratoire ou des tests par spécialités utilisant des techniques particulières.
Le contrôle qualitatif permettra à l’entreprise de pas se voir facturée par la suite des
marchandises détériorées, non commandées ou non-conformes…
Tous ces contrôles (qualitatifs et quantitatifs) sont réalisés à l’aide de différents documents
(bon de commande ou bon de livraison ou facture)

NB : Le document lié à la réception est le bon de réception (voir ci-dessus)

3) Les anomalies et leurs notifications


Au cours des différents contrôles (qualitatifs et quantitatifs) lors de la réception des
marchandises, on peut rencontrer des problèmes ou anomalies. Ces anomalies constatées
doivent être signalées ou notifiées au fournisseur dans un bref délai par le client.
Une anomalie est une erreur ou un défaut constaté lors des contrôles de la livraison. Le client
peut être confronté aux anomalies suivantes : colis abimés ou manquants, marchandises non-
conformes à la commande, articles livrés par erreur, articles en trop…
Différentes attitudes (prendre ou refuser la livraison) peuvent être observées chez le client :
-Si aucune anomalie constatée, le client prend la livraison, signe le bon de livraison ou
établit le bon de réception ou signe le contrat de transport (en cas de livraison par un
transporteur)
-Si une anomalie est constatée, le client peut refuser tout ou partie des marchandises au
fournisseur. Il doit formuler des réserves sur le bon de livraison ou le bon de réception remis
au livreur (en cas de livraison par un transporteur) pour le fournisseur, confirmer
éventuellement ces réserves par lettre recommandée.

D) La réception de la facture
Une fois la commande acceptée et livrée, le fournisseur envoie la facture à son client. Celle-ci
est contrôlée par le service financier qui se chargera du paiement.

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Chapitre III : La gestion des stocks

La notion de stock est liée à celle de précaution, de prévision : l’entreprise ne doit pas se
trouver en rupture de stock.
On parle de rupture de stock lorsque l’entreprise ne dispose pas de matières premières, de
produits finis ou de marchandises en quantité nécessaire, au moment opportun.
Le stock est le résultat de la différence entre un flux d’entrées(commandes) et un flux de
sortie(consommations ou ventes)
Ainsi la gestion des stocks consiste à satisfaire dans les délais requis la demande des services
utilisateurs ou des clients de l’entreprise.

I) Les fonctions du stockage


Le stockage assure les fonctions suivantes dans l’entreprise
1) La fonction de régulation
La constitution d’un stock diminue le risque de rupture d’un programme de fabrication ou
évite de manquer une vente, c’est-à-dire augmente la qualité du service rendu par l’entreprise

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2) La fonction économique
Constituer des stocks permet de profiter des remises accordées par des fournisseurs sur les
achats en grande quantité

3) La fonction de spéculation
Le stockage permet d’anticiper les hausses de prix des matières ou produits

4) La fonction technique
L’utilisation de certains produits rend le stockage préalablement obligatoire

II)Les différents niveaux de stock


Pour gérer rationnellement les approvisionnements, il est nécessaire de déterminer les niveaux
de stock suivants :
1)Le stock maximum
C’est le niveau de stock que l’entreprise ne peut ou ne doit dépasser pour les raisons
suivantes :
 Capacité de stockage limitée
 Coût de stockage ou d’entretien trop élevé
 Risque de mévente

2)Le stock minimum


C’est le niveau de stock en dessous duquel l’entreprise ne doit descendre, sans lancer une
nouvelle commande, au risque de provoquer une rupture de stock.
En matière de gestion prévisionnelle des approvisionnements, le stock minimum doit couvrir
au minimum les besoins de consommation durant la période de réapprovisionnement.

3)Le stock de sécurité


Pour éviter les ruptures de stock en cas de retard de livraison ou d’une plus forte commande
des clients, l’entreprise doit prévoir une marge de sécurité. Cette marge, appelée stock de
sécurité a pour but de faire face aux imprévus.

4)Le stock d’alerte


Pour faire face aux aléas de la demande, une autre solution consiste à passer une nouvelle
commande chaque fois que le stock atteint un niveau donné appelé stock d’alerte.(ou stock
critique).
Stock d’alerte = stock minimum + stock de sécurité
Stock d’alerte = stock minimum lorsqu’il n’y a pas de stock de sécurité

5) Le stock moyen
C’est la moyenne arithmétique entre le stock initial et le stock final
Stock initial + stock final
Stock moyen = -----------------------------------
2

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III- La gestion comptable des stocks

1) Différents stocks
On distingue différents niveaux de stock : Marchandises, matières premières, matières et
fournitures consommables, emballages commerciaux, produits fabriqués

2) Evaluation des entrées


Les entrées sont toujours évaluées
-au coût d’achat pour les produits achetés
-au coût de production pour les produits fabriqués (produits finis et intermédiaires)

3) L’évaluation des sorties de stock


Les sorties de stocks sont évaluées selon la méthode d’inventaire retenue. On distingue :

a) La méthode du coût moyen


Elle comprend deux procédés :
 Le coût moyen pondéré après chaque entrée
 Le coût moyen pondéré en fin de période

 Le coût moyen pondéré de sortie après chaque entrée


Le procédé consiste au calcul du coût moyen pondéré de l’unité sur calcul de l’entrée et du
stock existant immédiatement avant l’entrée.

Coût moyen pondéré =valeur du SI + valeur de l’entréeaprès chaque entrée


Quantité en stock + quantité entrée

Application
Soit une entreprise dont les mouvements de stocks de matières premières sont les suivants au
cours du mois d’octobre
1er octobre stock initial : 200kg à 120 F le kg
3 octobre : sortie de 40 kg
12 octobre : sortie de 60 kg
15 octobre : entrée de 100 kg à 240F le kg
17 octobre : sortie de 50 kg
22 octobre : sortie de 80 kg
25 octobre : sortie de 20 kg
28 octobre entrée de 100kg à 288 F le kg

La fiche de stock se présente comme suit :

Dates libellés Entrées Sorties Stocks


Q Cu Montant Q Cu Montant Q Cu Montant

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 Le coût unitaire moyen pondéré de fin de période
CMUP de fin de période=valeur SI+ valeur des entrées de la période
Quantité du SI + quantité des entrées de la période
La fiche de stock se présente comme suit :

Entrées Sorties
Q Cu Montant Q Cu Montant

b) La méthode de l’épuisement des stocks


C’est une méthode qui prend en compte les coûts exacts d’entrée en stock dans un ordre
coupable bien précis .Elle comprend deux procédé :

 Le procédé du premier entré, premier sorti (PEPS)


Dans ce procédé, on fait sortir d’abord les lots les plus anciens et on comptabilise les sorties
aux coûts d’achat de ces lots.
Les sorties sont considérées comme s’effectuant dans l’ordre des entrées.

Exemple : dans un magasin de marchandises, les mouvements suivants ont été effectués au
cours du mois d’octobre :
01/10 SI : 300kg à 120F le kg
06/10 Sortie : 150 kg
10/10 Entrée : 200 kg à 150F le kg
12/10 Sortie : 250 kg
17/10 Entrée : 350 kg100F le kg
26/10 Entrée : 150 kg à 180F le kg
28/10 Sortie 350 kg

La fiche de stock se présente comme suit :

Dates libellés Entrées Sorties Stocks


Q Cu Montant Q Cu Montant Q Cu Montant

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 Le procédé du dernier entré premier sorti (LIFO)
Dans cette méthode, les sorties sont considérés comme s’effectuant l’ordre inverse des
entrées considérées à chaque date de sortie.

Dates libellés Entrées Sorties Stocks


Q Cu Montant Q Cu Montant Q Cu Montant

IV) La gestion économique des stocks

A) Le coût de passation (ou d’acquisition) d’une commande


On appelle coût de passation des commandes l’ensemble des charges supportées avant et au
moment de la passation des commandes : charges de personnel du service achat et du
magasin, charges de transport,…
Soit a le coût d’acquisition d’une commande
n le nombre de commandes à passer dans l’année
Coût d’acquisition total= a.n

B) Le coût de possession des stocks


Il représente l’ensemble des charges engagées pour l’entretien et la conservation en bon état
des éléments en stock : coût du magasinage, coût de la dépréciation des articles en stock et le
coût du capital investi.
Le coût de possession est exprimé en pourcentage de la valeur du stock moyen.
Soit t le taux de dépréciation du stock moyen, on obtient
Coût de possession = stock moyen x t%
Soit C la consommation annuelle en quantité
Le stock moyen= C/2n

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 16
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Si P est égal au coût d’achat unitaire

CPt
Le coût de possession = --------
200n

C)Le coût de rupture


Il apparaît lorsque l’entreprise ne peut satisfaire la demande de certains biens. La demande
insatisfaite peut conduire à des ventes manquées et le coût de rupture est égal au manque à
gagner éventuellement augmenté de la perte à la détérioration de l’image de marque de
l’entreprise (désaffection de la clientèle).

D)Le modèle de WILSON


Le modèle de WILSON fournit une réponse sous certaines conditions
 La demande est connue de façon certaine
 La consommation est régulière su l’année
 Aucune rupture de stock n’est autorisée
Il s’agit de calculer la cadence d’approvisionnement la plus rentable pour l’entreprise.
Le nombre de commande optimum correspond au nombre de commandes qu’il faut passer
dans l’année afin de minimiser le coût total d’approvisionnement.

Le coût total des approvisionnements est fonction du nombre de commandes n. la valeur de n


à retenir est celle qui rend le coût total minimum. Or le coût total est minimum lorsque le coût
d’acquisition est égal au coût de possession.
CPt
Coût total des approvisionnements= a.n + ----------
200n

Le coût total est minimum lorsque coût d’acquisition=coût de possession


CPt
an=
200n

anx200n = CPt 200an2 = CPt


CPt
n2 = ------------
200a
Soit N la racine carrée de n2

CPT
N= ----------
200 a

N est le nombre optimum de commandes à passer dans l’année.

M. Abdoulaye Traoré
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La quantité commandée est appelée lot économique, car elle permet de réduire les coûts
d’approvisionnements. Le lot économique peut être calculé :
 En quantité LEq = C/N
 En valeur Lev = CP/N
Application
La consommation annuelle d’une matière M est de 12 000 kg à 400 F. Le coût d’acquisition
est de 6 000 F par commande et le taux de possession des stocks est de 9%.

Travail à faire :
b. déterminer le nombre de commandes optimum
c. déterminer le lot économique en quantité et en valeur
d. exprimer les différents coûts en fonction de n le nombre de commandes
e. présenter dans un tableau les trois coûts en fonction du nombre de commandes n
variant de 1 à 12
f. représenter dans un même graphique les trois coûts en fonction de n variant de 1 à
12

Chapitre IV : Le financement de l’entreprise


I) Les besoins de financement

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 18
Professeur certifié en Comptabilité –
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Les besoins de financement de l’entreprise peuvent être classés en deux catégories :

1) Les besoins de financement des investissements


Les investissements ou encore immobilisations sont des biens qui durent dans l’entreprise
plus d’un an. On distingue les investissements matériels, immatériels et financiers.

a) Les investissements matériels et immatériels


En réalisant ces investissements, l’entreprise atteint plusieurs objectifs :
- Elle remplace ou renouvèle les immobilisations à durée de vie limitée par le biais de
l’amortissement comptable
- Elle augmente la capacité de production
- Elle améliore les procédés de fabrication
- Elle réduit les coûts et améliore la productivité ou la modernisation

b) Les investissements financiers


Ce sont des placements financiers : achats d’actions et d’obligations

2) Les besoins de financement d’exploitation


Ce sont les besoins liés au cycle d’exploitation des entreprises.
Le cycle d’exploitation de l’entreprise est la durée de transformation des stocks en créances,
des créances en disponibilités et des disponibilités en stocks.
- Cycle d’exploitation des entreprises commerciales
Stocks de marchandises , ventes de marchandises Créances
disponibilités stocks de marchandises…

- Cycle d’exploitation d’une entreprise industrielle


Stocks de matières premières Processus de production stocks de produits
finis créances disponibilités stocks de matières premières……..
Dans une optique de croissance, il impose à l’entreprise
-de disposer de capitaux pour financer la phase de stockage et de production
-d’accorder un certain délai de paiement à ses clients pour ne pas manquer des ventes
-le besoin qui en résulte est en partie compensé par la ressource du crédit-fournisseur

II) Les moyens de financement


A) Le financement à long et moyen terme
1) L’apport en capital
Pour financer une entreprise nouvelle, les fondateurs font leurs apports personnels. Ces
apports permettent d’effectuer les premiers financements : acquisition de locaux, de matériels,
achats de stocks,…. Ces financements permettent le démarrage des activités de l’entreprise
2) Le financement interne ou autofinancement
L’autofinancement est la réalisation d’un investissement au moyen des ressources propres ou
internes de l’entreprise. Les ressources internes de l’entreprise sont : bénéfices non distribués,
amortissements et provisions
L’autofinancement provient de la capacité d’autofinancement global(autofinancement =
CAFG – dividendes) fait référence à la notion de capacité d’autofinancement appelé
3) L’augmentation de capital

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 19
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Quand l’entreprise fonctionne pendant plusieurs années et qu’elle a besoin de sommes
importantes, elle peut procéder à une augmentation de capital. Il s’agit de demander aux
associés d’apporter de l’argent frais pour augmenter le capital.

4) Les emprunts obligataires


L’emprunt obligataire est un emprunt de montant élevé, divisé en fractions égales appelées
obligations proposées au public par l’intermédiaire du système bancaire. Seules les sociétés
par actions, sous certaines réserves, sont autorisées à émettre ce type d’emprunt qui fait appel
à l’épargne publique.
Chaque année, l’entreprise verse des intérêts, et procède en outre au remboursement du
capital.

5) Les emprunts à long et moyen terme


Alors que l’emprunt obligataire fait appel à de très nombreux épargnants, les emprunts à long
et moyen terme mettent en relation un seul prêteur.
Il s’agit des emprunts auprès des établissements financiers, qui accordent des prêts après
examen de la situation financière de l’entreprise et, le plus souvent, prise de garantie :
hypothèque, nantissement, cautionnement,…

6) Le crédit-bail (ou leasing)


Le contrat de crédit-bail est un contrat de location, propose sur un bien meuble ou immeuble,
assorti d’une option d’achat à un prix fixe à l’avance.
Il met en relation trois personnes :
Le client (entreprise qui veut réaliser un investissement) choisit le matériel et demande à la
société de crédit-bail de mettre ce matériel à sa disposition
-Le fournisseur reçoit la commande de la société de crédit-bail, livre le matériel au client et
le facture à la société de crédit de crédit-bail
-La société de crédit-bail achète le matériel et le loue à l’entreprise
La durée du contrat correspond en général à la durée de vie du bien. Le contrat précise le
montant des loyers et la périodicité des versements
A l’expiration du contrat, l’entreprise a une triple option :
- Restitution du bien
- Achat du bien pour une valeur résiduelle prévue par le contrat
- Renouvellement du bail, mais avec un loyer beaucoup plus faible(le matériel étant
amorti)

7) Les subventions
Ce sont des sommes que l’entreprise reçoit pour financer ses activités à long terme ; elles
proviennent soit de l’Etat, soit des collectivités locales, soit d’organismes privés

B) Le financement à court terme


Le financement à court terme a pour objectif d’assurer à tout moment la solvabilité de
l’entreprise, c’est-à-dire sa possibilité de faire face à ses échéances

1) Le financement des créances ou crédits de mobilisation

M. Abdoulaye Traoré
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L’entreprise qui a accordé des crédits à ses clients a la possibilité de vendre (de mobiliser) ses
créances sans attendre l’échéance et ainsi de se procurer des liquidités

a) L’escompte des effets de commerce


Lorsque les créances sur les clients sont matérialisées par les effets de commerce (lettre de
change ou billet à ordre), elles peuvent, bien avant leur échéance, être remises au banquier qui
en avance le montant diminué des agios et se fait rembourser à l’échéance par le client.

b) Le crédit de mobilisation des créances commerciales (CMCC)


Il consiste à regrouper en un seul effet de commerce (billet à ordre), le règlement de plusieurs
factures d’échéances proches. L’entreprise peut escompter ce billet à ordre auprès d’une
banque. A l’échéance, l’entreprise encaisse les différentes factures et règle la banque.

c) La lettre de change relevée(LCR)


Les informations relatives aux différentes créances d’une entreprise (montant, échéances, nom
du débiteur, numéro de compte,…) sont enregistrées sur bande magnétique. Cette bande
magnétique est transmise à la banque et permet un traitement informatique de l’escompte.

d) L’affacturage
L’affacturage ou factoring consiste pour une entreprise, à céder ses créances à un
intermédiaire spécialisé appelé factor qui les paie immédiatement. Le factor gère le compte
client, assure la surveillance des encaissements, effectue les relances en cas de besoin et,
solution extrême, met en route une procédure de recouvrement contentieuse. Le factor assure
également le risque d’impayés

e) Le crédit documentaire
Le crédit documentaire est une technique de règlement des opérations de commerce
international. C’est un mode de paiement, mais aussi un mode de financement :
- Mode de paiement, il présente pour le vendeur une garantie de paiement dès
l’expédition des marchandises et, pour l’acheteur une garantie que le paiement sera
effectué seulement après l’expédition des marchandises, aux conditions fixées.
- Mode de financement si l’exportateur n’est pas réglé au comptant, le crédit
documentaire peut être réalisable par acceptation (par lettre de change). La traite peut
être ensuite escomptée par la banque de l’exportateur.

2) Les crédits de trésorerie


Il s’agit d’un découvert bancaire, c’est-à-dire que l’entreprise peut utiliser son compte
bancaire alors qu’il n’est pas approvisionné.
Les intérêts (agios), payés par l’entreprise, seront fonction de la durée et du montant du
découvert.
Les principaux crédits de trésorerie sont :
- La facilité de caisse qui sert à financer les décalages de quelques jours entre les
encaissements et les décaissements liés au cycle d’exploitation (fournisseurs, impôts,
charges sociales,…)
- Le découvert utilisé pendant une période plus longue

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 21
Professeur certifié en Comptabilité –
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- Le crédit-relais accordé à une entreprise dans l’attente d’une rentrée financière
importante : augmentation de capital, vente d’un terrain, émission d’un emprunt,…

3) Le financement des besoins liés à la production


a) Le crédit de campagne
Ils sont accordés aux entreprises dont l’activité est saisonnière. En effet, ces entreprises
doivent financer pendant une période de l’année la production et le stockage sans aucune
recette provenant des ventes, celle-ci n’ayant lieu qu’à une période ultérieure de l’année.
Autrement dit, Le crédit de campagne leur procure les moyens de financement qui leur
permettront de réaliser leur production et de la stocker en attendant la période de vente.

b) Le crédit-fournisseur
Le crédit fournisseur sert à financer les stocks.
En général, les entreprises règlent leurs fournisseurs à crédit, selon des délais qui varient en
fonction du type d’activité et de leur pouvoir de négociation.
Elles disposent ainsi, durant ce délai, d’un moyen de financement. Mais ce crédit fournisseur
n’est pas gratuit, puisqu’il prive alors l’entreprise des escomptes de règlement qu’elle aurait
pu obtenir pour paiement comptant.

4- Les prêts interentreprises


Une entreprise peut prêter à une autre (société-mère et filiale ; sociétés donneuses d’ordres et
sous-traitantes…)

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 22
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Chapitre V : L’activité commerciale
I- La mercatique et le marché de l’entreprise
A) La mercatique
1- Définition
La mercatique est un ensemble d’actions menées par une organisation (entreprise, association,
…) qui a pour but de prévoir et /ou d’influencer les besoins des consommateurs, d’y adapter
les produits de l’organisation ainsi que sa politique commerciale.

2-Les caractéristiques et objectifs de la mercatique


Connaître, agir et réagir sont les trois mots clés de la démarche mercatique.

Trois éléments caractérisent la mercatique :


Caractéristiques Objectifs
- Privilégier le consommateur
Un état d’esprit, une attitude (pensée)
- Satisfaire les besoins individuels ou collectifs
Cadre d’analyse On cherche à comprendre le marché
- s’adapter au marché
Une discipline action - conquérir le marché
- conserver le marché
Pour réaliser ces objectifs, l’entreprise doit en permanence être capable de :
- Détecter les besoins
- Concevoir le produit adapté aux besoins
- Rendre le produit accessible au consommateur visé, à l’endroit et au moment voulus,
au prix qui lui convient
- Faire connaître le produit et inciter l’achat
- Assurer un profit à l’entreprise.

B) Les Marchés du produit de l’entreprise


On distingue quatre marchés correspondant à des groupes de clients différents.
a)Le marché de l’entreprise
Il se compose de ses clients réguliers ou occasionnels. Ce marché peut être mesuré par le
chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise.

b) Le marché de la concurrence.
Il est constitué des clients qui se procurent auprès d’autres fournisseurs les produits que
l’entreprise pourrait leur proposer.

c)Le marché de la profession.


Il regroupe le marché de l’entreprise et le marché de la concurrence.

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 23
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
La connaissance de ce marché en valeur ou en volume permet de déterminer la part de marché
de chaque entreprise.

d) Le marché potentiel de la profession.


Il correspond au marché de la profession augmenté du marché des non -consommateurs
relatifs. Les non -consommateurs relatifs n’achètent pas actuellement le produit mais sont
susceptibles de le consommer dans l’avenir.
Par opposition aux non -consommateurs absolus qui ne peuvent, ni actuellement, ni dans
l’avenir, consommer le produit pour des raisons physiques ou morales. Cette décomposition
permet à l’entreprise de définir les cibles (prospects) qui lui permettront d’élargir son marché
d’origine, comme le montre le schéma :

Population totale
Non consommateurs
Marché potentiel du produit / profession
absolus
Non consommateurs
Marché actuel du produit / profession
relatifs
Marché (client) actuel Marché (client) actuel
de la concurrence de l’entreprise

C) Le comportement d’achat du consommateur


La démarche mercatique suppose la connaissance du comportement de l’acheteur –
Consommateur. Ce comportement s’analyse à l’aide des variables.

1- Le besoin
Le besoin peut se définir comme un sentiment de privation, d’inconfort, de nature
physiologique ou psychique, qui conduit l’individu à rechercher un bien ou service
susceptible de le faire cesser.
A.MASLOW distingue 5 catégories de besoins qui selon lui sont hiérarchisés :
Les besoins physiologiques : manger, boire, dormir, se vêtir, s’abriter,…
- Les besoins de sécurité : assurances, portes blindées…
-Les besoins d’appartenance : famille, milieu de travail, associations, clubs…
- Les besoins d’estime : diplômes, honneur…
-Les besoins de réalisations : Idéaux, création …

2- La motivation
a) Définition
Une motivation est un état de tension (ou pulsion) qui pousse un individu à faire quelque
chose(à l’achat) pour réduire un sentiment de privation, c'est-à-dire pour satisfaire un besoin.

b) Nature des motivations


On distingue :
- Les motivations hédonistes, ou pulsions d’achat, qui trouvent leur origine dans le besoin
d’obtenir de la vie des plaisirs (profiter de la vie).

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 24
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion
- Les motivations oblatives ou pulsions d’achat, qui trouvent leur origine dans le désir de
faire du bien, de donner quelque chose aux autres et plus particulièrement à ses proches.
- Les motivations d’auto - expression, ou pulsions d’achat qui trouvent leur origine dans le
besoin qu’à chacun de nous d’exprimer, qui il est (désir de s’affirmer).

1) Les freins
Les freins sont des motivations négatives qui poussent l’individu à ne pas agir (à ne pas
acheter). On distingue :
-Les inhibitions : motivations que l’individu refreine par autocensure parce que jugées
honteuses ou dévalorisantes.
-Les peurs ou appréhensions : Difficultés réelles ou imaginaires inhérentes à l’achat d’un
produit ou à son emploi. Elles sont très souvent associées à un environnement culturel ou
religieux

II) L’action commerciale


Après avoir réalisé une étude du marché, l’entreprise doit prendre des décisions afin de
développer ses ventes.
Elle dispose de quatre moyens pour parvenir à ce résultat :
- La politique de produit
- La politique de prix
- La politique de distribution
- La politique de communication
L’ensemble des actions engagées par l’entreprise dans les quatre domaines est souvent appelé
action commerciale.

A) Le produit
1) Définition
On appelle produit tout bien ou service conçu par l’entreprise qui peut être offert sur un
marché de façon à y être remarqué, acquis ou consommé en vue de satisfaire un besoin.

2) Les caractéristiques
Le produit présente les caractéristiques suivantes :
- Caractéristiques physiques : L’objet lui-même, sa forme, son conditionnement.
- Caractéristiques fonctionnelles(d’usage) : Ce à qui il sert.
- Caractéristiques psychologiques : Symbole lié à la forme, au couleur, au prix.
Les produits sont souvent accompagnés de services connexes qui permettent à l’entreprise de
se différencier des concurrents par :
 La garantie
 L’installation (système informatique)
 La formation (logiciels)
 Le conseil (aide à la vente)
 La réparation et l’entretien
 Le financement (faciliter de paiement)

3) L’identification du produit
a) La marque

M. Abdoulaye Traoré
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La marque est un signe distinctif qui sert à identifier le bien ou le service d’une entreprise et à
les différencier de ceux des concurrents. Elle peut être un nom, un terme, un signe, un
symbole, un dessin, un conditionnement
La marque est à la fois un élément de notoriété, une valeur de référence et une signature. C’est
un vecteur de communication, elle véhicule l’idée de qualité attachée au produit. Une bonne
image de marque renforce à la notoriété d’une entreprise. C’est la garantie de vendre le
produit et de fidéliser la clientèle.
Pour le choix d’une marque, elle doit être :
- Facile à écrire et à prononcer
- Significative
- Evocatrice
- Exportable
- Disponible et autorisé

b) Le conditionnement
Le conditionnement est première enveloppe ou premier contenant du produit et qui constitue
une unité pour la vente au détail.
Son rôle, longtemps limité à celui de contenant, de protection et de conservation, est devenu
très important avec le développement de la vente en libre-service, la généralisation de la vente
sous - marque et l’écologie.
Les fonctions du conditionnement sont :

-Les fonctions physiques du conditionnement :


Contenant Essentiel pour les produits liquides, les poudres, les crèmes.
Protection Contre les agressions extérieures : humidité, pollution, chocs,
température.
Facilité de transport Manutention (poignée), stockage
Conservation Maintien de la fraîcheur, de l’arôme
Utilisation du produit Faciliter d’ouverture, d’utilisation, sécurité d’utilisation

-Les fonctions commerciales du conditionnement


Alerte Attirer l’attention du consommateur en communiquant par la forme, le
graphisme, le matériau, la couleur.
Attribution Permettre au consommateur de situer le produit dans son univers à partir de
signe.
Information Renseigner le consommateur : contrainte légale (date limite …)
information technique (mode d’emploi)
information commerciale (promotion du produit)
Fonctionnemen Donner au produit sa personnalité en termes d’image, de qualité, de prix, de
t performance.
Les services Facilité un transport, le rangement, le stockage et l’utilisation du produit.
Le choix du conditionnement se fait en fonction de la nature du produit est en accord avec son
positionnement. Il concerne la taille, la forme, les matériaux utilisés, les couleurs. Chaque
élément doit être en harmonie avec les autres.

c) La stylique (le design)

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 26
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Gestion
La stylique est l’ensemble des techniques qui permettent d’adopter la forme et les couleurs au
positionnement d’un produit, en tenant compte d’impératif esthétique, fonctionnels et
économiques.
Elle permet :
- De donner une identité au produit qui le distingue de ces concurrents.
- D’adapter la forme et les couleurs au positionnement du produit.

B) La politique de prix
Le prix est la somme d’argent (ou valeur) que le consommateur donnera en échange du
produit.
Le prix est fixé en fonction des coûts du produit et des objectifs de l’entreprise.
Les principaux objectifs d’une politique de prix sont :
-L’objectif de part du marché : conquête ou maintien d’une part donnée (fixé en prix
suffisamment pour toucher le plus grand nombre de consommateur.)
-L’objectif de maximisation des profits ou de rentabilité suffisante.
-Les objectifs par rapport à la concurrence (décourager, suivre ou attaquer la concurrence)
-L’objectif de remboursement rapide des investissements.

C)La politique de distribution


1) Les fonctions de la distribution
La distribution est la mise à la disposition des consommateurs et des utilisateurs des produits
(biens de consommation ou biens de production) dont ils ont besoin à l’endroit, en quantité,
au moment ou avec l’assortiment qu’ils désirent.
Les rôles de la distribution sont donc le transport, le fractionnement ou l’allotissement (les
unités de consommations étant différentes des unités de production), le stockage
d’assortiment et enfin l’information, c’est à dire le service.
La distribution regroupe deux grandes fonctions :

a)La fonction de gros


Elle se caractérise par l’achat des marchandises en grande quantité au producteurs, les stocker
puis les fractionner par lots et vendre les lots à des détaillants

b) La fonction de détail
Elle se caractérise par l’achat des marchandises aux grossistes ou directement aux producteurs
pour les revendre en l’état et au détail (petite quantité) au consommateur final.

2) Les circuits de distribution


Un canal ou circuit de distribution est l’ensemble des chemins parcourus par un produit
depuis le producteur pour atteindre les consommateurs ou utilisateurs.
En fonction du nombre d’intermédiaire qui s’intercale entre le producteur et le consommateur,
on distingue :

M. Abdoulaye Traoré
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Professeur certifié en Comptabilité –
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a)Le circuit direct : aucun intermédiaire.
La vente des produits est faite directement par les producteurs au consommateur.
Ce type de circuit est courant dans le domaine industriel.
Producteur Consommateur

b) Le circuit court : Un seul intermédiaire.


La vente des produits est faite par un seul intermédiaire. C’est le cas des automobiles vendues
par les concessionnaires d’une marque.
Producteur Détaillant Consommateur

c)Le circuit long : Plusieurs intermédiaires


Producteur Grossistes Détaillants Consommateurs
C’est l’usage pour les produits de grande consommation.

3) Le réseau de distribution
Il est l’ensemble des personnes physiques ou morales (représentants succursales, magasins
d’usines …) qui sont impliqués dans la distribution ou la vente d’un bien, depuis le
producteur ou l’importateur jusqu’au consommateur final.

4) La force de vente
La force de vente d’une entreprise est composée du personnel impliqué dans la vente d’un
produit ou d’un service.

D) La politique de communication
Pour qu’un produit se vende, il faut faire savoir aux clients potentiels que se produit existe,
puis développer de façon permanente sa place sur le marché.
Pour remplir ses objectifs, l’entreprise utilise plusieurs moyens complémentaires : La
publicité (médias et hors médias), la promotion des ventes et les relations publiques.

1) La publicité média
La publicité est l’ensemble des moyens destinés à informer le public et à le convaincre
d’acheter un produit ou un service puis à développer de façon permanente la place de ce
produit ou service sur son marché. Il s’agit donc de la communication d’un message avec un
objectif bien déterminé : faire vendre.
a) Les Médias
On distingue traditionnellement cinq médias : La télévision, la presse, la radio, l’affichage et
le cinéma.
Un média est un groupe de support de même nature. Un support est un véhicule de publicité
considéré isolement.

b) La création publicitaire
La création publicitaire débute par le positionnement du produit. Positionner le produit, c’est
lui donner un caractère propre, le distinguer de la concurrence, le rendre original. Trois types
de positionnement sont possibles :

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Le positionnement physique par un de ses traits les plus motivants, le positionnement
psychologique ne faisant pas référence aux éléments physiques du produit et le
positionnement socioculturel.
La création publicitaire traduit les objectifs de la campagne publicitaire en définissant :
-La cible ou public visé par le message (sexe, âge, style de vie, niveau socioculturel,...)
-L’axe ou l’argument central du message ; il peut concerner le produit, ses effets ou l’univers
qu’il représente.
-Le thème ou traduction publicitaire de l’axe par une image, un slogan.

c) Le plan médias
Le plan média consiste dans un premier temps, à choisir les médias les mieux adaptées aux
objectifs de la campagne puis, dans un second temps, à sélectionner parmi les médias retenus,
les supports et le mode d’utilisation de ses supports (forme des messages et des fréquences de
passages.)
L’objectif est double : Couvrir au mieux la cible et optimiser les coûts de publicité (à moindre
coût).

2) La publicité hors médias


La publicité hors médias comprend :
-La publicité par l’objet : les objets publicitaires portant la marque ou le logotype de
l’entreprise, sont donnés gracieusement (gratuitement) aux cibles visées.
-La publicité sur le lieu de vente (PLV). Elle est destinée à pousser le produit vers le client à
l’aide de signalisations spécifiques, d’affichette, de présentoirs, d’enseignes, de pancartes…
-La publicité directe : Elle consiste à adresser directement et individuellement le message à
l’utilisateur visé. Le message est transmis par publipostage, téléphone, minitel ou Internet,
prospectus déposés dans les boîtes à lettres.
-La participation a des foires,salons : lieux où l’entreprise expose ses produits, les vend,
prospecte et observe ses concurrents
-Les visites d’entreprises et les opérations portes ouvertes

3) La promotion des ventes


Alors que la publicité cherche à attirer le client vers le produit, la promotion pousse le produit
vers le consommateur.

a)Les objectifs de la promotion de vente


La promotion des ventes vise à modifier sur l’instant les comportements d’achat. Ces objectifs
se situent à court terme contrairement à la publicité qui cherche à transformer l’attitude du
consommateur et n’agit que lentement sur son comportement d’achat.
Le but des actions de promotion des ventes est de faire en sorte que les consommateurs ou les
distributeurs achètent le produit immédiatement ;
Une opération de promotion est donc par nature limitée dans le temps.
La promotion des ventes vise à faire essayer le produit, à le faire acheter une première fois,
puis de façon régulière (fidélisation de sa clientèle) ou en plus grande qualité.

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Economiste Gestionnaire 29
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b) Les principales techniques promotionnelles
Les techniques de promotion utilisées sont :
-Ventes avec primes
 Prime directe : offre d’un article supplémentaire gratuitement remis, en même temps
que la marchandise achetée
 Prime différée : offre d’un avantage supplémentaire (prime) dont la remise est
différée par rapport à l’achat
 Prime à l’échantillon : technique consistant à remettre en prime directement un
produit échantillon
 Prime contenant : technique consistant à transformer le conditionnement pour en
faire un contenant réutilisable par l’acheteur
 Prime produit en plus : offre d’une plus grande quantité de produit pour le même
prix
-Techniques des jeux
 Concours : promesse d’un gain substantiel acquis à la faveur d’une composition
faisant appel aux qualités d’observation, de sagacité et de créativité des participants
 Loterie : formes diverses de jeux du type « tirage au sort », avec promesse d’un gain
acquis grâce à l’intervention du hasard

-Réduction de prix
 Bon de réduction : coupon ou titre donnant droit à une réduction déterminée sur le
prix normal d’un produit
 Offre spéciale : prix spécial consenti au public pendant une période donnée
 3 pour 2 : technique consistant à proposer trois produits pour le prix de deux, quatre
pour le prix de trois, etc.
-Essais et échantillonnage
 Echantillon : taille réduite d’un produit diffusé gratuitement pour faire connaître une
nouveauté
 Cadeau gratuit : distribution d’un cadeau pour inciter le public à une action
déterminée (exemple : s’abonner un journal, ou visiter un supermarché)

4) Les relations publiques


a)Définitions
Les relations publiques sont les activités déployées par une entreprise en vue d’établir, de
maintenir et de développer de bonnes relations entre cette entreprise et les différents secteurs
de l’opinion publique.

b) Les objectifs
L’objectif n’est pas de vendre, au moins dans l’immédiat, mais de créer des relations positives
entre l’entreprise et son environnement (image favorable, bonne relation avec cet
environnement, information sur la firme et ses produits).

c) Les moyens
Les différents moyens utilisés par les relations publiques sont :

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Economiste Gestionnaire 30
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-Les actions ponctuelles : Relation presse, conférence de presse, déjeuner - débats, journée
porte ouverte, voyage d’étude, etc.
-Les actions continues : lettre d’information, journal d’entreprise, rencontre périodique avec
les associations de consommation, etc.

5) Le parrainage (ou sponsoring)


Il consiste pour une entreprise à apporter publiquement son soutien financier ou matériel à
une manifestation sportive (parrainage sportif) ou à un événement culturel (parrainage
culturel).

6) Le mécénat
Il consiste à rechercher une valorisation de l’image de l’entreprise en finançant des
manifestations culturelles, humanitaires, scientifiques, etc. Sans viser une rentabilité directe.

DEUXIEME PARTIE : COMPTABILITE

CHAPITRE I : LE CAHIER DE CAISSE ET LE CAHIER DE BANQUE

Les documents comptables sont des cahiers dans lesquels sont enregistrées

Les opérations financières au jour le jour. Il existe plusieurs types de documents comptables :
le cahier de caisse et le cahier de banque.

I. LE CAHIER DE CAISSE
Le cahier permet d’enregistrer tous les mouvements d’argent liquide : les entrées et les sorties
de la caisse. Le cahier de caisse rend fidèlement compte de la situation réelle de la caisse,
c’est-à-dire qu’à tout moment, le solde indiqué sur le cahier de caisse est égal à l’argent
réellement présent dans la caisse.

Les entrées d’argent dans la caisse sont les différentes recettes et les retraits en banque. Les
sorties d’argent de la caisse sont constituées des dépenses et des dépôts en banque. Le cahier
de caisse doit indiquer :
– la date de l’opération,
– le numéro d’enregistrement de la pièce justificative, le numéro attribué par le comptable
lorsqu’il la classe ; ce numéro est chronologique (1, 2, 3, 4 …) ; le comptable doit écrire le
numéro sur la pièce, puis il la classe chronologiquement dans un classeur acheté à cet effet ;

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 31
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– le libellé de l’opération, c'est-à-dire son objet. Le libellé doit être suffisamment explicite et
aussi précis que possible, pour que l’on comprenne tout de suite à sa lecture, la nature de
l’opération. Il faut éviter les libellés du type "paiement", "dépense", "déplacement", sans plus
de précisions. Il faut écrire par exemple : "achat d'une bouteille de gaz de 20 kilos" ou "frais
de taxi A/R pour séminaire " ;
– la colonne "entrée" où l’on indique le montant de l’opération si c’est une entrée de caisse
(recette pour la caisse),
– la colonne "sortie" où l’on indique le montant de l’opération si c’est une sortie de caisse
(dépense ou paiement),
– le solde où l’on indique le montant qui doit être détenu en caisse suite à la dernière
opération.
Attention : il faut utiliser une ligne par opération. On ne peut pas enregistrer sur la même
ligne une entrée et une sortie, ni plusieurs entrées ou plusieurs sorties.
333333° 3
Remarque : Quand faut-il changer de page dans un cahier de caisse ?
En principe et selon les projets, il faut changer de page du cahier de caisse tous les mois,
c’est-à-dire à chaque fois que l’on fait le point sur la situation financière. A la fin du mois, on
fait la dernière écriture du mois, puis on barre le reste de la page et l’on recommence une
nouvelle page du cahier de caisse. Le solde du mois précédent est immédiatement reporté au
mois suivant.
On change également de page chaque fois que l’on arrive en bas d’une page au cours du mois.
La première ligne d’une nouvelle page sert uniquement à inscrire le solde. On n’inscrit ni
recettes, ni dépenses sur cette première ligne mais seulement le solde.

Modèle de cahier de caisse


Date N° d’enregistrement Libellés Entrées Sorties Soldes
Report de la page précédente

Total xxxxxxxxx
Solde à reporter

II. LE LIVRET D’EPARGNE


Ce document, délivré par la banque ou les caisses populaires ou encore la poste au moment de
l’ouverture du compte enregistre toutes les opérations bancaires. On doit l’apporter à
l’institution chaque fois qu’on fait une opération et c’est l’institution qui le remplit.

III. LE CAHIER DE BANQUE


Le cahier de banque permet d’enregistrer tous les mouvements bancaires (retraits, dépôts,
virements, frais bancaires, …). Il se présente sous la même forme que le cahier de caisse. Il

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contient les mêmes informations que le livret d’épargne, mais il précise le "libellé", c'est-à-
dire l’objet, le motif de l’opération.
Modèle de cahier de banque
Date N° d’enregistrement Libellés Entrées Sorties Soldes
Report de la page précédente

Total xxxxxxxxx
Solde à reporter

Fiche N° 3
IV. LES DOCUMENTS JUSTIFIANT LES OPERATIONS
Les justificatifs servent à laisser une preuve, une trace écrite de toutes les opérations
financières de l’association.. Le principe de base est de justifier chaque dépense par un
document : un reçu, une facture ou une décharge.

A. Les reçus bancaires


Chaque dépôt ou retrait d’argent en banque donne lieu à la remise d’un reçu bancaire qui
constitue la pièce justificative de l’opération. On lui attribue un numéro d’enregistrement que
l’on reporte dans le cahier de caisse et dans le cahier de banque dans la colonne "n°
d’enregistrement". Ce reçu bancaire est ensuite classé avec les autres justificatifs.

B. Les relevés bancaires


Le relevé bancaire est un document édité par la banque. Il fait la liste de toutes les opérations
bancaires (entrées et sorties) pour une période donnée. Il fait état du solde disponible sur le
compte bancaire.

C. Les reçus
Dès qu’une personne verse de l’argent, elle doit détenir un reçu attestant qu’elle a bien versé
l’argent. Ce reçu doit indiquer la date, le montant versé en chiffres et en lettres, le motif du
versement et la signature de celui qui a reçu l’argent (et éventuellement la signature de celui
qui a donné l'argent). Normalement, il faut utiliser des carbones sous tous les reçus.
L’association détient un carnet de reçus pour enregistrer les versements qu’elle reçoit et ceux
qu’elle fait.

REÇU N° :

Reçu de M. : --------------------------------------------------------------------------------------
La somme de : --------------------------------------------------------------------------------------
Pour : --------------------------------------------------------------------------------------

A : -------------- Le : ------- Nom et prénom : ------------------- Signature :

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D. Les factures
Chaque achat effectué, doit être justifié par une facture. La facture doit contenir les
informations suivantes : date, numéro de la facture, nom et adresse du fournisseur, montant de
l’achat, motif de l’achat, nom de l’acheteur, mention "PAYÉ", cachet du fournisseur. Les
factures doivent être rangées parmi les pièces justificatives. Un numéro d’enregistrement leur
est attribué, dans un ordre chronologique. Ce numéro est reporté dans le cahier de caisse dans
la colonne "n° d’enregistrement".
Fiche N° 3
E. Les décharges
Dès qu’on donne de l’argent à quelqu’un pour effectuer une dépense on fait signer une
décharge à cette personne afin de se décharger de sa responsabilité. On conserve la décharge
avec la caisse. Une fois la dépense effectuée, la personne fournit au comptable la pièce
justificative (facture ou reçu) et restitue le solde de l’argent. Cette pièce justificative remplace
la décharge qui n’est qu’une pièce temporaire. La décharge doit être déchirée et jetée une fois
que la pièce définitive est arrivée et que les écritures sont régularisées.

DECHARGE

Je soussigné (e) : ------------------------------------------------------------------------------------


Fonction : ---------------------------------------------------------------------------------------------
Reconnais avoir reçu de Mr, Mme : ------------------------------------------------------------
La somme de (en lettres et en chiffres) :
Motif : -------------------------------------------------------------------------------------------------
En foi de quoi, la présente décharge est établie pour servir et valoir ce que de droit.
Fait à Bobo-Dioulasso, le ------------- Signature :

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Chapitre II: La taxe sur la valeur ajoutée (T V A)
I) Généralités
1) La valeur ajoutée
La valeur ajoutée est égale à la différence entre la valeur de la production et la valeur des
consommations intermédiaires utilisées dans le processus de production (matières premières,
transports, énergie, …)

2) Définition de la TVA
La TVA est un impôt indirect qui frappe la consommation des agents économiques. Cet impôt
est indolore pour le consommateur final qui en est le redevable réel lorsque celui-ci effectue
une opération d’achat.
L’entreprise ne verse que la différence entre la TVA qu’elle facture (TVA facturée)à ses
clients et celle facturée par ses fournisseurs(TVA récupérable).
La TVA facturée représente la valeur de la TVA que les entreprises doivent collecter sur leurs
ventes. Cette TVA figure sur les factures de ventes et son taux s’applique sur la valeur nette
après les différentes réductions commerciales et financières. Elle représente une dette envers
l’Etat de la part de l’entreprise. Le taux est actuellement de 18% au BF

La TVA récupérable est la TVA payée aux fournisseurs lors des opérations d’achats. Les
entreprises totalement assujetties à la TVA ont la faculté de déduire la TVA payée lors de
leurs achats du montant global de la TVA collectée lors de leurs ventes.

La TVA est récupérée par les entreprises qui en sont des redevables légaux vis-à-vis de l’Etat.
Elles ne sont que des collecteurs de TVA qui est en principe neutre sur le plan de leurs
résultats

II) Mécanisme de la TVA


L’entreprise assujettie à la TVA:
- facture aux clients la TVA sur les ventes (TVA facturée ou collectée)
- récupère la TVA sur les achats (TVA récupérable ou déductible) ;
- reverse à l’État la différence entre la TVA sur les ventes et la TVA récupérable sur
ses achats de biens et services.
-
TVA à reverser à l’État = TVA facturée sur ventes – TVA récupérable sur
achats de biens et services

la TVA due au titre d’un mois est à payer au plus tard le 20 du mois suivant pour les
entreprises qui relèvent du système normal d’imposition et le 10 du mois suivant le trimestre
pour celles qui relèvent du système simplifié d’imposition.

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Si la différence est négative (TVA facturée < TVA récupérable) l’entreprise qui n’a rien à
payer pour le mois considéré va reporter cette différence appelée crédit de TVA sur la (ou les)
déclaration(s) suivantes.

TVA due du = TVA facturée du - TVA récupérable - Crédit éventuel de TVA


mois M mois M du mois M du mois M-1

Application 1
Durant le mois de janvier, l’entreprise TRAORE a acheté des marchandises pour un montant
HT de 800 000F et des fournitures de bureau pour un montant HT 250 000F, TVA 18% ; les
règlements sont effectués par chèques bancaires. Durant le même mois, elle a vendu des
marchandises à crédit, montant HT 3 500 000F, TVA 18%.
Travail à faire :
Calculer la TVA due

Solution :
TVA facturée= 3 500 000 * 0,18 = 630 000
TVA récupérable = (800 000 + 250 000) * 0,18 = 189 000
TVA DUE = 630 000 – 189 000 = 441 000

Application 2 :
Vente du mois de novembre 1 000 000 F ; Achat du mois de novembre 1 200 000 F. Taux de
TVA 18%
Calculer la TVA due ou crédit de TVA
- TVA Facturée du mois = 1 000 000 x 0,18 = 118 000
- TVA Récupérable du mois = 1 200 000 x 0,18 = 216 000
- TVA due / crédit TVA = 118 000 – 216 000 = - 98 000 F
Crédit de TVA = 98 000 F
Les 98 000 F représentent un crédit de TVA à reporter au mois de décembre.

III) La déclaration de la TVA


La liquidation ou déclaration de la TVA est effectuée sur un document fiscal qui est envoyé
au percepteur. En fin de période d’imposition, on détermine le montant de la TVA due ou du
crédit de TVA.

Application

La situation de la TVA de la société ALPHA pour le premier trimestre 2007 est la suivante :

Mois Janvier Février Mars


TVA facturée 200 000 270 000 310 000
TVA récupérable 118 000 370 000 180 000

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Travail à faire
Calculer pour chaque mois la TVA due ou éventuellement le crédit de TVA.

Chapitre III : Les coûts


I) Notion de coûts
1) Définition
D’une manière générale, les différents coûts d’un produit sont constitués par un ensemble de
charges supportées par l’entreprise en raison de l’exploitation de ce produit. En réalité, depuis
la première mise en œuvre les matières jusqu’à la vente d’un produit, le processus de
production comporte plusieurs phrase. Compte tenu de ce fait, la comptabilité préconise la
terminologie suivante :
- Un coût est une somme d’éléments de charges qui pour une marchandise, un bien, une
prestation de service ne correspondent pas au stade final d’élaboration du produit vendu
Exemple : coût d’achat, de production.
- Un coût de revient est une somme d’éléments de charges qui pour une marchandise, un bien,
une prestation de service, correspondent au stade final d’élaboration du produit vendu
(distribution comprise).

2) composantes des coûts


Les charges prises en considération pour calculer les coûts sont appelées charges
incorporables. Elles sont deux types.

a) Les charges directes


Ce sont les éléments qui concernent le coût d’un seul produit ou d’une seule commande. Il y a
affection des charges directes aux coûts lors de leur détermination.
Exemple : matières premières, main d’œuvre directe…

b) Les charges indirectes


Ce sont les éléments qui concernent plusieurs coûts et doivent de ce fait, faire l’objet d’une
analyse avant imputation.
Exemple : Travaux d’entretien faits dans les ateliers

3) Hiérarchie des différents coûts


Le cycle d’explication d’une entreprise industrielle fait apparaître des phases auxquelles
correspondent des coûts successifs. Les stades de calcul des coûts sont :
-Coût d’achat des matières achetée = Achat des MP + Frais d’approvisionnement.
-Coût de production des produits finis = Coût d’achat des matières 1 ère utilisées + Frais de
production
-Coût de revient des produits vendus = Coût de production des produits vendus + Frais de
distribution.
Pour tenir compte de l’aspect chronologique de ces stades de calcul, on parle de Hiérarchie
des coûts.

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II) Les coûts d’achat
1) Généralités
Les coûts d’achat concernent les produits suivants :
- Les marchandises : des biens achetés pour être revendus sans transformation.
-Les matières premières et fournitures liées : des biens achetés et entrant dans la composition
d’un produit fabriqué par sa transformation.
-Les autres approvisionnements qui sont des matières consommables telles les fournitures
d’atelier, de magasin, de bureau, le carburant, l’eau, l’électricité, les emballages

2) Les composantes du coût d’achat


Les coûts d’achat représentent, pour les marchandises ou les matières achetées, tout ce
qu’elles ont coûté jusqu’au moment de leur mise en stock. Les composantes de ces coûts
sont :

a)Les charges directes d’achat


Il s’agit
-du prix d’achat net HT des biens achetés
-la main d’œuvre des structures d’achat
-autres frais directs tels que les commissions et transports sur achat

b) Les charges indirectes


Ce sont des charges contenues dans les centres d’approvisionnement et qui concernent
plusieurs coûts.

III) Les coûts de production


1) Définition
On entend par coût de production un coût obtenu après des opérations de transformation de
matières premières suivant les modalités d’un processus de fabrication.

2) Composantes du coût de production


Un coût de production est composé de charges directes et de charges indirectes.

a) Les charges directes


Les charges directes comprennent en général :
- Le coût des matières consommées : il s’agit des matières premières et des matières
consommables. Ces consommations sont évaluées par l’une des méthodes d’évaluation des
sorties de stock sur la base du coût d’achat.
- Le coût de la main-d’œuvre directe.
Il s’agit des salaires des employés qui sont intervenus directement sur la fabrication d’un
produit précis.

b) Les charges indirectes

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Il s’agit des frais de l’ensemble des ateliers de production qui concernent plusieurs coûts de
production. Ces charges sont reparties entre les différents coûts de production
proportionnellement aux unités d’œuvre des sections de production.

IV) La détermination des coûts de revient et des résultats analytiques

1) Le Coût de revient
C’est l’étape ultime du calcul des coûts. Il comprend toutes les charges relatives aux produits,
c'est-à-dire tout ce qui l’a coûté au cours du cycle de production (depuis l’achat des matières
utilisées jusqu’au stade final, distribution comprise)

a)La structure du coût de revient


Un de revient est composé :
- Du coût de production des produits vendus
- Des coûts hors production eux même constitués par les coûts de distribution

b) le coût de distribution
C’est un coût qui globalise les charges relatives aux différentes opérations de distribution.
Comme tous les coûts, il peut être composé de :
- Charges directes : frais de personnel des agents chargés de la vente, frais de publicité et des
emballages de conditionnement consommés (dans la mesure où ils n’ont pas été intégrés dans
les charges indirectes)
-Charges indirectes : Il s’agit des frais de la section de distribution, c’est-à-dire des frais de
distribution qui concernent plusieurs coûts

2) Le résultat analytique
Résultat analytique = chiffre d’affaires – coût de revient.

M. Abdoulaye Traoré
Economiste Gestionnaire 39
Professeur certifié en Comptabilité –
Gestion

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