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CHAPITRE 5
Capacité : (Capacity) C’est le débit de sortie maximal pouvant être raisonnablement atteint compte
tenu des différentes contraintes. C’est le taux de production maximum pour le cas d’un seul type de
produit.
En-cours ou stock d’en-cours : (Work-in-process, in-process inventory, work-in-progress). C’est le
produit dans ses différents stades d’élaboration dans l’atelier, depuis les matières premières jusqu’au
produit complètement terminé.
- (Work-in-process) : Ce sont les produits en cours de production.
- (In-process inventory) : Ce sont les produits présents dans tout le système de production.
Temps de cycle : (Throughput time, cycle time). C’est le temps compris entre l’arrivée de la matière
en production et la sortie du produit fini. C’est le temps moyen qu’un produit passe dans le système de
production.
Délai : (Lead time). Durée nécessaire à la réalisation d’un produit. C’est le temps entre la connaissance
du besoin d’une commande et la fin de la réalisation du produit correspondant.
Temps de changement (setup time) : C’est le temps nécessaire pour passer de la fabrication d’un
article à un autre sur une unité de production donnée.
Temps d’exécution (processing time) : C’est le temps pendant lequel un produit subit une
transformation lui conférant une valeur ajoutée.
Temps de transfert (move time) : C’est le temps que met un lot de produits pour se déplacer d’une
opération à une autre.
Temps d’attente (queue time, waiting time) : c’est le temps pendant lequel un produit, ou un lot de
produits, reste près d’un poste de charge avant d’être transféré au poste suivant.
date due :(due date) c’est la date sur laquelle le client et le fabriquant se sont mis d’accord pour la
livraison du produit. C’est une date à ne pas dépasser de crainte d’être pénalisé. Nous avons aussi le
deadline, qui caractérise une date due qui ne peut en aucun cas être dépassée.
Machine goulot : machine ayant le plus long temps d’opération dans un système de production.
Routage : c’est l’ensemble de machines visitées par le produit avec la séquence de déroulement des
opérations.
La logistique se définit comme : « l'intégration de deux ou plusieurs activités dans le but d'établir des
plans, de mettre en œuvre et de contrôler un flux efficient de matières premières, produits semi-finis et
produits finis, de leur point d'origine au point de consommation. Ces activités peuvent inclure -sans
que la liste ne soit limitative- le type de service offert aux clients, la prévision de la demande, les
communications liées à la distribution, le contrôle des stocks, la manutention des matériaux, le
traitement des commandes, le service après-vente et des pièces détachées, les achats, l'emballage, le
traitement des marchandises retournées, la négociation ou la réutilisation d'éléments récupérables ou
mis au rebut, l'organisation des transports ainsi que le transport effectif des marchandises , ainsi que
l'entreposage et le stockage ».
Nomenclature : elle définit la liste des articles entrant dans la fabrication d’un produit. La
nomenclature indique pour chaque article : Son code, Son libellé, Le(s) niveau(x) d’intervention et Les
quantités de composition.
Rebut : un rebut est une pièce ou un produit de mauvaise qualité, c’est à dire un produit qui ne
correspond pas aux exigences préalablement établies. Un rebut peut être : réparable, vendu à un très
bas prix (liquidé), recyclé, jeté ou détruit. Quelle que soit la situation, les rebuts sont toujours des
pertes pour les fabricants.
De ce fait, pour améliorer un produit, il faut minimiser son coût et augmenter sa qualité. Ceci peut
se faire à travers l’optimisation d’un certain nombre de critères appelés critères de performances :
Jobs
ou 𝑴𝒂𝒄𝒉𝒊𝒏𝒆
pièce
s
Par ailleurs, dans la pratique il existe des problèmes n'utilisant qu'une seule machine, comme par
exemple la programmation des atterrissages des avions. La présence d’une seule piste d’atterrissage est
vue comme une machine unique et les avions comme des jobs entrants.
𝑴𝒂𝒄𝒉𝒊𝒏𝒆 𝟏
𝑴𝒂𝒄𝒉𝒊𝒏𝒆 𝟐
𝑴𝒂𝒄𝒉𝒊𝒏𝒆 𝒎
Dans cette catégorie d’ateliers, il est encore possible de distinguer trois sous-classes d’ateliers :
- Machines parallèles identiques (P) : la vitesse d’exécution d’une opération est la même sur
toutes les machines.
- Machines parallèles uniformes (Q) : chaque machine a une vitesse d’exécution propre et
constante.
- Machines parallèles non-uniformes (R) : la vitesse d’exécution est différente pour chaque
machine et pour chaque opération.
Un exemple de machines parallèles est le passage aux caisses dans un supermarché. Dans ce cas, les
machines sont les caisses et les jobs sont les clients avec leurs courses qui attendent. Selon la vitesse des
caissières, nous pouvons parler des trois modèles cités ci-dessus.
Des machines ou des installations dédiées au produit à fabriquer ce qui, en général, ne permet pas une
grande flexibilité, on obtient alors, un seul ou un nombre peu varié de produits finis ;
Un volume de production très élevé (on a une production de masse);
Une chaîne de fabrication automatisée (fabrication et manutention automatiques);
Un système de production par flux poussé (production pour le stock) ;
Une nécessité d’équilibrage de la production de chacune des machines, afin d’éviter de créer des
goulets d’étranglement et de fluidifier l’écoulement des produits. (éviter l’accumulation d'en-cours et
la perte de temps) ;
Une main d’œuvre peu importante et spécialisée (l’ouvrier n’est capable de faire qu’une fonction
particulière) ;
La chaîne de fabrication à flux continu.(continuous line) Dans une organisation en ligne par flux
continue, les unités successives du produit finis ne peuvent être ni séparées ni distinguées les unes
des autres. Exemple : production du courant électrique, raffinage de produits pétroliers,...
La chaîne d'assemblage. Les unités produites suivent les mêmes étapes de fabrication, parcourent
les stations de travail dans le même ordre et subissent des séquences d'opérations presque
identiques. Les références finales obtenues présentent cependant de légères différences les unes par
rapport aux autres (les options) et sont de ce fait séparées. Exemple : dans l’industrie automobile,
deux véhicules identiques mais l’un avec une boite de vitesse automatique et l’autre avec une boite
de vitesse manuelle.
Remarque : Afin d’augmenter relativement la flexibilité d’un système de production et d’éviter le
problème de machines goulots. Il y a eu une nouvelle génération de flow shop, c’est le Flow Shop
Hybride. Ce type d’atelier est constitué d’un certain nombre d’étages en série, comme dans un flow shop
classique (Figure 3-4 (a)), chaque étage étant composé de plusieurs machines en parallèle. Ce type
d’ateliers est également appelé « atelier à cheminement unique avec machines en exemplaires multiples
ou tout simplement « chaîne flexible » (Figure 3-4 (b)).
M-B1
M-D1
Matières
M-A M-B2 M-C Produit fini
premières
M-D2
M-B3
L’implantation des machines (des ressources) n’est pas faite sur la base des différentes étapes de
fabrication du produit. Les machines sont au contraire regroupées sur la base des opérations qu’elles
réalisent (atelier d’usinage, atelier de fraisage, atelier de perçage, ...). Le produit circule entre tous ces
regroupements de machines en fonction de son processus de fabrication et en fonction d’un routage
donné, car au fait, il existe plusieurs routages possibles puisqu’on est dans le cas d’un atelier à
cheminement multiple. De plus, dans cet atelier, le produit peut revenir plusieurs fois sur la même
machine. C'est le phénomène de recirculation, (Figure 3-5).
Le flux des produits est fonction de l’enchaînement des tâches (des job) à réaliser. On dit que l’on est
en présence d’un atelier à tâches (nommé job shop par les anglo-saxons).
La longueur des trajets des matières et des pièces, l’éloignement des postes de travail effectuant des
opérations successives, la nécessité de constitution de stock d’en-cours, etc..., nuit considérablement à la
performance d’un job shop. Pourtant, 70 à 80% des entreprises sont organisées de cette manière.
Parmi les exemples de systèmes que l’on pourrait considérer comme un atelier de type Job shop, on
trouve :
- Un atelier de fabrication de pièces mécaniques,
- Un atelier de menuiserie,
- Une usine de production de semi-conducteurs,
- Un laboratoire d’analyses médicales,
- Un hôpital qui nécessite la planification de l’utilisation de ces ressources matérielles et
immatérielles,
- La cuisine d’un restaurant,
- Un atelier de pâtisserie,
- Etc.
Remarque : Comme pour le type d’atelier précédent, il existe aussi la variante Job shop flexible, avec
plusieurs machines polyvalentes en parallèle par station de travail (Figure 3-6). Donc, non seulement il
faut ordonnancer le mieux possible les opérations des jobs, mais aussi déterminer la meilleure affectation
aux machines.
L’ensemble des opérations à réaliser sur un produit sont exécutées l’une après l’autre dans chaque
cellule. Les cellules de production sont plus polyvalentes et autonomes en ordonnancement et en
contrôle.
Ce type d’implantation permet de diminuer considérablement les stocks et le délai dans le cas des
processus discontinus.
La Figure 3-8, montre que dans un Open shop, un même job est libre de prendre différents routages.
Les problèmes à cheminements libres sont de plus en plus fréquents en production grâce aux ateliers
flexibles. On les trouve aussi en télécommunications et dans l’organisation des emplois du temps.
Remarque : Dans le cas où au niveau d’une station de travail de l’Open shop, une machine est
remplacée par un groupe de machines parallèles, l’atelier est appelé Open shop généralisé.
Pour la réalisation du produit, la main-d’œuvre se déplace et amène avec elle les composants et ou les
matières nécessaires (Figure 3-9).
La mobilisation de toutes les ressources de l'entreprise pour la réalisation d'un projet, sur une
assez longue période ;
La "survie" des entreprises est réalisée par la gestion en parallèle de plusieurs projets, à des
stades différents d'avancement ;
Un personnel qualifié exécute des tâches à caractère non répétitif ;
Des équipements polyvalents ;
Le problème des stocks secondaire (produit fini non stockable et approvisionnements
spécifiques au projet)
Les problèmes majeurs sont le respect des délais et la maîtrise des coûts.
Un système flexible de production est constitué d’un ensemble de machines à commande numérique,
de stations de travail connectées par un système de transport automatisé, le tout commandé par
ordinateur.
Les systèmes flexibles de production peuvent être caractérisés par les points suivants :
Les systèmes flexibles de production nécessitent des machines complexes et chères, mais leur nombre
est réduit par rapport à d’autres systèmes de production. Globalement une économie dans le coût et
l’espace de l’ordre de 30% peut être réalisée.
Les systèmes flexibles de production sont constitués d’un certain nombre d’équipements qui peuvent
être divisés en quatre grandes familles :
La principale composante des systèmes flexibles de production est, sans conteste, la machine. C’est au
niveau de la machine que le produit acquiert une valeur ajoutée lors de sa fabrication par usinage
(machines outils) ou par transformation (moulage, injection, traitement de surfaces...) :
Les machines-outils, utilisées dans les systèmes flexibles de production, sont, en général, des
machines à commande numérique. Elles sont commandées par un programme mémorisé dans un
contrôleur à base de microprocesseur. Le programme est développé pour chaque produit. En
changeant d’outils et de programme de commande, une machine est en mesure de réaliser une grande
variété d’opérations sur des produits de forme, de taille et de matériaux différents.
Les machines d’injection ont un moule, un système d’injection, un creuset chauffé (plastique, zamac,
aluminium...). Le moule s’ouvre et se ferme automatiquement, les pièces sont chassées du moule par
des éjecteurs, l’injection se fait par un système de piston à haute pression.
Pour le traitement de surfaces, un ensemble de bacs est installé en chaîne, reliés par un ou plusieurs
chariots automatisés. A l’une des extrémités de la chaîne se trouve la station d’entrée / sortie.
Un nombre important de types de machines existe dans les systèmes de production. Nous citerons à
tire d’exemple : les laminoirs, les presses, les fours, les plieuses...
Les palettes et supports sont des composants essentiels d’un système flexible de production. Les
palettes sont des pièces qui servent d’interface entre les machines et les produits. Le support est un
dispositif qui permet de soutenir le produit pendant la fabrication ou l’assemblage. Les produits,
solidaires de leurs supports, se déplacent dans le système de production sur des palettes.
La palette doit pouvoir se déplacer dans tout le système de production, elle doit, donc être compatible
avec tous les éléments du système flexible de production. Les palettes sont de forme carrée, rectangulaire
ou circulaire, elles peuvent être fabriquées en acier, en bois ou en plastique.
Le support soutient et localise le produit. La forme des supports dépend du type de produit. Les
supports dédiés à un produit ne sont pas utilisables pour un autre. De ce fait, les supports provoquent une
augmentation des coûts de production, particulièrement pour les produits en petits lots. Des tentatives de
fabrications de supports standard, autorisant leurs utilisations pour une plus ou moins grande variété de
produits, ont permis d’augmenter la flexibilité du système et de diminuer les coûts de productions. L’une
des techniques de fabrication de supports flexibles, est de réaliser les supports en assemblant un groupe
de pièces de formes standards (formes en V, en , en T...)
Un changeur automatique d'outils est un système capable de sélectionner l'outil approprié, pour une
opération donnée, à partir d'un magasin d'outils et de le fixer sur la tête porte outils de la machine. Les
magasins d'outils, capables de contenir jusqu'à 60 outils, et plus quelques fois, peuvent être en forme de
disque, d'anneau ou de chaîne.
Il est possible d'utiliser des magasins d'outils centralisés pour tout le système. Dans ce cas, des zones
tampons de stockage d’outils sont disposées au niveau de chaque station de travail, et un système de
transport est utilisé pour transférer les outils du magasin central vers les stations de travail. Ce système
présente l'avantage d'une réduction du nombre total d'outils dans le système, mais nécessite un système de
transport plus élaboré et présente des temps de changement plus longs.
Lorsque les produits arrivent à la station de travail sur les palettes, ils sont réceptionnés dans un
magasin en forme de carrousel, de ligne ou autre. Les produits sont ensuite chargés sur la table de travail
de la machine à l'aide d'un système automatique de chargement/déchargement, qui peut être, par exemple
un robot manipulateur. La machine, à l'aide d'un système de détection (code barre, RFID,...) identifie le
produit, charge l'outil et le programme correspondants à ce produit, et procède à la fabrication.
Pour réduire le nombre de supports, et si les temps de changement d’outils sont suffisamment faibles,
la fabrication peut se faire à la pièce et non par lots. Des pièces différentes arrivent à la machine, qui les
traite les unes à la suite des autres, en changeant à chaque fois, programmes et outils. Ceci permet de
réduire considérablement le nombre total de supports, mais, en contre partie, il faudra prévoir des
magasins d'outils plus importants.
L'inspection des produits a pour but d'assurer que ces derniers répondent aux spécifications exigées.
Un système efficace d'inspection est vital pour la fabrication de produits de qualité.
On peut définir une inspection comme une opération où la totalité ou une partie du produit est
comparée avec le produit normalisé. L'inspection automatique nécessite l'intégration de cette dernière
dans le cycle de production. Ce qui permet de minimiser les transports et de corriger rapidement les
défauts. L'inspection automatique requiert différents types de technologies : informatique, électronique,
optique, ultrason, métrologie, photographie...
Dans le passé, l'inspection se faisait après la production de tout le lot. Cette méthode provoquait
des pertes considérables : des produits défectueux, en plus ou moins grandes quantités, devaient être, soit
retravaillés, soit rejetés. De plus, les corrections du processus de fabrication ne pouvaient être faites que
pour les lots suivants. Pour remédier à ces problèmes, deux techniques d'inspection ont été élaborées.
Inspection pendant l'opération : Cette inspection se fait pendant la fabrication, la pièce est
positionnée, sur la table de la machine, et jaugée pendant la fabrication. Cette technique n'est pas très
précise, mais elle est souvent suffisante et nécessite un faible investissement de départ. De plus, elle
permet d'informer le contrôleur de la machine sur les corrections à apporter au processus de
fabrication (usure d'outils, positionnement...).
Inspection après l'opération : Après l'exécution de l'opération, la pièce est transportée vers une
machine de mesure qui vérifie les dimensions, l'état de surface..., de la pièce. Après vérification, la
pièce est orientée vers la destination appropriée (acceptée, rejetée ou retravaillée). De plus, des
informations sont transmises aux machines-outils pour la correction des défauts. Cette technique est
beaucoup plus précise que la précédente, mais elle nécessite un investissement très important.
Une station de travail est un système complexe composé de plusieurs équipements interdépendants. Le
système de contrôle a pour mission de coordonner et superviser le fonctionnement de tous ces
équipements. Il doit superviser un certain nombre de fonctions dont :
Le système de contrôle a d'autres fonctions, parmi elles, celle de surveiller l'usure des outils pour les
remplacer avant leurs casses. Ceci est réalisé par l'utilisation de plusieurs détecteurs qui permettent de
déceler des :
Ces détections se font en ligne et les corrections peuvent intervenir tout de suite après la fin d'une
opération.
Il existe différents moyens de transport et différentes stratégies. On peut, par exemple, transporter les
produits d’une aire de stockage vers une station de travail, puis vers une aire de stockage, ou par contre
faire les déplacements entre les stations de travail, ce qui diminue le nombre de déplacements. On peut
aussi déplacer les produits par petits lots au lieu que ce soit par unité. Le choix de l’une de ces méthodes
dépend du système global.
Les aires de stockage peuvent, en plus du stockage, servir à d’autres activités, comme l’emballage, le
contrôle de qualité... Les aires de stockages peuvent aller du système complètement automatique au
stockage manuel.
C’est le système de contrôle qui décide quand et/ou comment les produits doivent se déplacer entre les
différentes machines et être chargés ou déchargés.
Un système de contrôle élaboré peut commander et ordonnancer en temps réel le FMS. Il peut, entre
autres, décider de remplacer les outils après une certaine durée d’utilisation pour éviter les pertes de
qualité et les risques de casse ; il peut vérifier la charge des batteries des AGV... (des véhicules
autoguidés).
Les calculateurs, sont des ordinateurs à base de microprocesseurs dotés de mémoire et de puissances
de calculs plus ou moins grandes.
Les logiciels, développés pour chaque type de commande, sont le cœur du système de contrôle. De
leurs puissances dépend le degré de performances du système.
Les bases de données, les systèmes de transmission d’information, les capteurs... représentent la
troisième entité.