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Moisson dans la Vienne en 1915 Moisson dans le nord en 1916 Première moissonneuse-batteuse
(doc. 3) totalement fonctionnelle 1936
Il fallait 15 mn pour moissonner un are de blé à la faux, en 1920 il en faut 40 secondes et 35 secondes avec une
moissonneuse-batteuse en 1945.
3 Comment le travail des moissons a-t-il évolué ? Quels changements constatez-vous ? (Faites le lien avec le doc.
2)
Doc. 4
Peu à peu, les charrues, les herses, les houes à cheval se sont introduites dans les fermes. Mais ce n’est guère
qu’après 1860 qu’on a vu cette évolution s’accélérer sans toutefois devenir extrêmement rapide. Jusqu’aux environs
de 1880, on se servait de faucilles – non pas même de faux – pour faucher et moissonner. C’était un travail
extrêmement pénible qui nécessitait une nombreuse main d’œuvre et c’est pourquoi les domestiques étaient
engagés aussi cher pour trois mois d’été que neuf mois d’hiver.
Les paysans, en effet, n’adoptaient pas les machines qu’avec prudence. Certes, elles diminuaient le temps de travail,
mais elles représentaient une grande nouveauté et elles coûtaient assez cher. Quant aux ouvriers agricoles, ils les
voyaient venir avec frayeur. Plus tard, on trouverait fréquemment des pierres mélangées aux gerbes que devaient
battre les machines »
Roger Thabault, Mon Village. Ses hommes, ses routes, son école, 1848-1914, Presses de Sciences Po, 1982
4 Dans ce texte, l’auteur constate une première évolution laquelle ?
5 Quel était l’avantage des machines ? Quels en étaient les inconvénients ?
6 Quelles réactions ont-elles générées ? Par quelle catégorie ?
7 https://www.cairn.info/histoire-des-mouvements-sociaux-en-france--9782707169853-page-69.htm
Allez sur site et analysez la réaction des habitants de Vienne en 1819 (qui a réagi, contre quoi et pourquoi), faites
le parallèle avec la question 6.
Doc. 5
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le développement des voies de communication, les découvertes nouvelles
de la science agronomique transformèrent l’agriculture de notre pays. Les agriculteurs sortirent peu à peu de leur
isolement, firent de la culture plus intensive, spécialisèrent leur production, […] Des comices agricoles
commencèrent à passer des contrats avec des fournisseurs d’engrais et de machines agricoles qui s’engageaient à
fournir ces engrais et machines aux agriculteurs membres du comice à des conditions déterminées et en leur
consentant certains avantages. Deux professeurs d’agriculture, MM. De l’Ecluse et Tanviray, fondèrent en 1881 et
1883 des associations spéciales pour acheminer en commun des engrais afin de les obtenir à meilleur marché et de
réprimer la fraude dans les livraisons et « pour éclairer les cultivateurs sur le choix des matières fertilisantes ».
P. Decker-David, député, président de la Commission de l’Agriculture, L’Agriculture Nouvelle, octobre 1909.
8 Au début du texte, l’auteur distingue deux éléments qui ont transformé l’agriculteur lesquels ?
9 Comment la modernisation de l’agriculture s’est elle introduite dans les campagnes ? Dans quels domaines ?
Doc. 10 « Les fraiseurs, les perceurs, les tourneurs professionnels ou les manœuvres spécialisés, ce que l’on peut
appeler les robots, ceux dont le travail de série est d’une désespérante monotonie, devaient fort se démener pour
usiner le nombre de pièces qui leur était demandé comme production normale. Tout leur travail était chronométré.
Chronométreurs, démonstrateurs luttaient contre l’ouvrier. En l’observant travailler, montre en main, le chronométreur
paraissait compter loyalement le temps nécessaire à l’usinage d’une pièce. Après quoi, il fixait le temps valable pour
toute la série. Si les gestes de l’ouvrier étaient trop gauches ou lents, c’était au démonstrateur à lui faire la leçon de
choses. Le temps d’exécution du démonstrateur ou de l’ouvrier le plus habile servait de base. C’était l’application bien
connue du système Taylor. Inhumain, absurde, appliqué dans le sport, il exigerait du premier venu dans le saut, la
nage, le lancement du disque, qu’il parvienne au record des champions. C’était ça qui donnait à l’usine une réputation
de bagne d’abord, puis le nombre excessif de gardiens en casquette ne cessant de circuler dans l’usine, poussant
même la porte des cabinets ou jetant un coup d’œil par-dessus les box pour s’assurer que des ouvriers accroupis
n’étaient pas en train de fumer. »
Un ouvrier des usines de Vénissieux, près de Lyon, dans l’entre-deux-guerres, cité dans G. NAVEL, Travaux,
Paris, Stock, 1945
12 Ce texte décrit une évolution du travail ouvrier laquelle ? Quelle impression ressort de ce texte ?
Doc. 11
Article 1
A partir du 1er septembre, et jusqu’à nouvel ordre, la durée de la journée de travail est fixée à 12 heures.
Article 2
La journée sera divisée en trois tiers de quatre heures chacun. Les entrées et sorties seront réglées sur les bases
suivantes, à savoir :
1er tiers
A 4 heures 30 minutes premier coup de cloche.
A 5 heures commencement des travaux.
A 9 heures fin des travaux.
2eme tiers
A 9 heures 45 minutes premier coup de cloche.
A 10 heures commencement des travaux.
A 2 heures fin des travaux.
3eme tiers
A 2 heures 45 minutes premier coup de cloche.
A 3 heures commencement des travaux.
A 7 heures fin des travaux.
Article 3
Les portes de l’établissement fermeront au second coup de cloche. Aucune entrée n’est permise après ce moment.
Tout ouvrier qui, au second coup de cloche ne sera pas à son travail, ou qui le quittera avant l’avertissement donné
pour la suspension des travaux, perdra la valeur d’une heure sur sa journée. En cas de récidive, l’ouvrier perdra sa
place.
CREUSOT, 1er septembre 1850 Signé : SCHNEIDER et Compagnie.
13 Calculez le temps de travail et le temps de présence dans l’usine, que constatez-vous ?
14 Comment vous apparait ce règlement ?
Doc. 12
19 A partir du document 1, décrivez l’évolution de la population active dans le secteur tertiaire entre
1806 et 1949.
Doc. 14
Commerces et annexes. — La circulation accrue des produits permet leur commercialisation en des points
de vente de plus en plus nombreux; d'où une augmentation considérable des effectifs de cette branche; ils
étaient environ 1 million, en 1866, et approchent, en 1946, de 2.500.000. L'augmentation atteint tous les
genres de commerce, mais à des degrés différents : entre 1896 et 1936, années extrêmes comparables,
elle est de 62 % pour les commerces agricoles et alimentaires, 24 % pour les débits de boisson et
l'hôtellerie, 88 % pour les commerces divers et 346 % pour les banques et assurances.
Services domestiques. — Ils sont de plus en plus rares en France : une personne sur 51 disposait, en 1896,
d'un domestique logé et 1 personne seulement sur 94, en 1936; c'est un signe certain de l'évolution des
moeurs; […]
Professions libérales. — Elles se sont considérablement développées pendant les cent dernières années,
et, pour nombre d'entre elles, cette augmentation est l'indice du progrès social réalisé : les professions
médicales ont vu leurs effectifs quintupler en un siècle, ceux de l'enseignement ont doublé. De
nombreuses tâches sociales sont actuellement assumées par l'État, ce qui explique partiellement
l'augmentation du nombre de fonctionnaires, multiplié approximativement par le coefficient 6 en 100 ans
Évolution de la population active en France depuis cent ans d'après les dénombrements quinquennaux. In: Etudes et
conjoncture - Union française / Economie française, 8-9ᵉ année, n°3, 1953. pp. 230-288;
20 Comment les métiers du commerce évoluent ? Pourquoi ? (Pour répondre à cette question regardez le
doc. 16)
21 Quelle profession évolue le plus ?
22 Comment les métiers de la domesticité évoluent ? Pourquoi (pour répondre à cette question utilisez
le doc. 15 et 17)
23 Comment expliquer l’évolution des professions médicales et celles liées à l’enseignement ? (Voir le
doc. 13 et les lois Ferry)
Doc. 15
Les domestiques dont nous nous occupons sont non - seulement ceux attachés à la personne , au
ménage , à la maison du maitre , qui logent chez lui et en reçoivent des gages […] Les portiers , les jardiniers
payés à l'année , logeant dans la maison du maître et faisant le jardin pour son compte , sont rangés dans la
classe des domestiques […] Le domestique n’est pas l’égal du maître : du moment qu’il entre en service, il
aliène sa volonté. Le maitre doit commander et le domestique obéir. C’est la nature du contrat qui le veut ainsi.
[…] A Paris et dans nombre de villes, l'usage est de louer les domestiques pour un temps dont la durée n’est
pas déterminée, de sorte que le maître et le domestique peuvent se quitter à toutes les époques »
Henry Buguet, Le guide des maîtres et des domestiques, éd. Derveaux, 1881
Doc. 16
Doc. 17
Après la première guerre mondiale, et plus encore après la deuxième, la domesticité s'est réduite, le jardinier et le
chauffeur n'ont plus résidé chez leurs maîtres et la femme de chambre, la gouvernante et la cuisinière ont été
remplacées par la « bonne à tout faire », unique employée du ménage. En se raréfiant la profession s'est déqualifiée,
elle est aussi devenue plus difficilement compatible avec une vie privée : pour les célibataires la possibilité de
rencontrer un conjoint sur place, et pour les couples celle d'être engagés ensemble, est alors devenue exceptionnel
Villeneuve-Gokalp Catherine. Les gens de maison. In: Population, 49ᵉ année, n°3, 1994. pp. 774-780;