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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE de TLEMCEN
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de
l’Univers

Département d’agronomie

Exposer

Thème

LA VIGNE DE CUVE

Présenté par

BEKKOUR Mehdi Mokhtar


BENHABIB Mohamed El Amine
CONDE Sekouba

Année universitaire 2018-2019

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Table des matières
1. Introduction................................................................................................................3
2. La viticulture dans le monde......................................................................................3
3. Présentation de l’espèce:..........................................................................................4
2.1. Classification botanique :.......................................................................................4
2.2. Les racines :.......................................................................................................... 5
2.3. Le tronc :................................................................................................................5
2.4. Les rameaux :........................................................................................................5
2.5. Les bourgeons :.....................................................................................................5
2.6. Les feuilles :...........................................................................................................5
2.7. Les fruits (grappe et baie) :....................................................................................6
4. Physiologie de la vigne..............................................................................................6
4.1 Cycle végétatif........................................................................................................ 6
4.2 Cycle reproducteur..................................................................................................8
5. Exigences agro-climatiques.......................................................................................9
6. Entretiens de la vigne :............................................................................................10
1. La taille................................................................................................................... 10
2. Maladies et traitements........................................................................................11
3. Les techniques culturales.....................................................................................12
7. Situation de la vigne de cuve...................................................................................13
8. Les différentes variétés des cépages de cuve.........................................................14
9. Les cépages de cuve à Tlemcen.............................................................................16
10. La récolte............................................................................................................. 16
11. Conclusion........................................................................................................... 17

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1.Introduction
L'Algérie a connu la viticulture très tôt alors qu'elle était encore la Numidie. Elle y
prospéra si bien que vers le XVIIIe siècle les voyageurs européens rapporteront que les
jardins de Mascara étaient assez bien cultivés, plantés de vigne et d'arboriculture
diverses. La cueillette du raisin sauvage a toujours constitué une ressource
complémentaire appréciable pour les montagnards d’Algérie. Les populations se
nourrissaient souvent de ce fruit. Les Phéniciens cultivaient déjà la vigne en Afrique du
Nord.
La colonisation française a également introduit de nouvelles variétés de raisin qui ont
remplacé progressivement les variétés autochtones mais qui se sont très bien adaptées
aux diverses conditions pédoclimatiques, ce qu’appelons aujourd’hui les variétés
classiques. Ces variétés font partie désormais de notre patrimoine tant pour les raisins
de table que pour les raisins de cuve, ces dernières sont la composante des vins
d’appellation d’origine garantie (V.A.O.G.).

2.La viticulture dans le monde


Les 4 chiffres clés de la vigne et du vin dans le monde en 2016
 7,5 millions d’ha (vignoble mondial)
 267 millions d’hectolitres (production mondiale de vin)
 242 millions d’hectolitres (consommation mondiale de vin)
 104 millions d’hectolitres (échanges internationaux du vin)

Les 20 plus grands vignobles mondiaux en 2016


(En millier d’ha ; vignoble de raisins de cuve, de table, secs, en production ou non
encore en production)
 Espagne : 975
 Chine : 847
 France : 785
 Italie : 690
 Turquie : 480
 Etats-Unis : 443

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Les plus gros producteurs mondiaux de vin en 2016
(En million d’hl, hors jus et moûts)
 Italie : 50,9
 France : 43,5
 Espagne : 39,3
 Etats-Unis : 23,9
 Australie : 13,0
 Chine : 11,4
 Afrique du Sud : 10,5

3. Présentation de l’espèce:
La plupart des vignes sont des plantes grimpantes des régions au climat tempéré ou de
type méditerranéen.
Le terme générique « vigne » est un nom vernaculaire désignant plusieurs taxons,
essentiellement de la famille des Vitaceae de laquelle relèvent les vignes domestiques.
On y trouve le genre Vitis. Ces vignes domestiques sont largement cultivées pour leur
fruit en grappes, le raisin, que l'on mange ou dont on tire un jus, le moût, qui devient du
vin après fermentation. Un terrain planté de vigne s'appelle un vignoble, sa culture est
la viticulture. Les différentes variétés se nomment cépages. L'espèce principale cultivée
est Vitis vinifera.

2.1. Classification botanique :


 Règne  Plantae
 Sous-Règne  Tracheobionta

 Division  Magnoliophyta
 Classe  Magnoliopsyda
 Sous-Classe  Rosidae
 Ordre  Rhamnales
 Famille  Vitacées
 Genre  Vitis
 Sous-Genre  Euvitis

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 Espèce  Vitis vinifera

2.2. Les racines :


Elles tendent, très rapproché de la surface du sol. Mais peut
atteindre fréquemment 10m, 15m, 20m de longueur

2.3. Le tronc :
Il a un diamètre peu important, inférieur à 20cm, d’une longueur
variable selon le mode de taille.

2.4. Les rameaux :


Les rameaux ou sarments annuels de la vigne sont grêles,
cylindriques ou aplatis, ils ont généralement de 8 à 30mm de
diamètre et une longueur de 1 à 2 m.

2.5. Les bourgeons :


Un bourgeon est un rameau feuillé embryonnaire, un rameau
miniature, qui est constitué essentiellement par un petit axe
très court, garni d'ébauche d feuilles et se termine par un
méristème

2.6. Les feuilles :


Caduques, attaché aux rameaux par des pétioles, sa forme
est plus courante est ronde ou orbiculaire, mais elle peut
aussi être cordiforme, réniforme, cunéiforme.

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2.7. Les fruits (grappe et baie) :

Formé après la floraison à partir de l’inflorescence, et


elle porte les fruits, on appelle ça une grappe.

Baie (grain de raisin) : fruit de la vigne, qui avec la rafle


forme la grappe de raisin. Elle est composée de la
pellicule, de la pulpe et des pépins.

 la pellicule qui enveloppe le fruit. Elle est recouverte d’une poussière cireuse, la
pruine, qui rend la pellicule non mouillable et retient notamment les levures
intervenant lors de la fermentation. La pellicule contient des matières odorantes
et colorantes mais également des tanins plus fins que ceux de la rafle.
 la pulpe, dont les cellules renferment le moût ou jus de raisin, est constituée
essentiellement d’eau, de sucres et d’acides.
 les pépins, 1 à 2 en général, renferment des tanins et des huiles indésirables
pour l’élaboration du vin.

4.Physiologie de la vigne

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4.1 Cycle végétatif
Le début d’un cycle végétatif, se fait sous l’influence d’une hausse de la température du
sol, après une période de repos hivernal
a. Les pleurs
Correspondent à un écoulement de sève brute aux niveaux des plaies laissées
par la taille.

b. Débourrement
Les bourgeons gonflent et les écailles protectrices qui recouvrent les yeux
s’écartent, la bourre apparaît, au printemps.

c. Croissance
Allongement des rameaux issus des bourgeons, l’étalement et l’accroissement
de jeunes feuilles préformées dans les bourgeons jusqu’au stade adulte, avec
ensuite la naissance de nouvelles feuilles.

d. Aoûtement
Se caractérise par un brunissement de l’écorce des rameaux, des vrilles et des
grappes, et à la mise en réserve des sucres sous forme d'amidon dans le vieux
bois et dans les racines du pied de vigne.

e. Chute des feuilles


En mois de novembre Les feuilles changent leur couleur (jaunissent ou
rougissent).

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4.2 Cycle reproducteur

a. L’initiation florale
Différents facteurs conditionnent l’initiation florale :
-la fertilité des bourgeons
-la lumière - la température
- Le choix du porte-greffe peut également avoir une incidence sur l’initiation florale.
-Alimentation de la plante
-la croissance des rameaux et l’organogénèse des bourgeons
b. Différenciation des fleurs
Commence au printemps suivant, lorsque le bourgeon latent reprend son activité. Les
organes de la fleur se développent les uns après les autres. Après l’apparition des
sépales, les pétales se dressent, s’incurvent puis s’assemblent en une corolle calyptrée.
Les étamines puis les carpelles se mettent en place, environ 3 à 5 semaines après le
débourrement
c. Floraison
Ouverture de la corolle à sa base. Les cinq pétales ainsi libérés restent soudés à leur
extrémité sous forme de coiffe, qui est normalement rejetés sous l’effet de la distension
des filets des étamines.
d. La pollinisation
Correspond a la libération et au transport du pollen elle peut être indirecte (allogamie)
ou directe (autogamie). L’allogamie et obligatoire pour les cépages femelles qui doivent
être associé en culture mixte a des cépages hermaphrodites dont la floraison se produit
a la même période
e. La fécondation
Le tube pollinique entre dans l’ovule par l’intermédiaire du micropyle. Il en résulte un
œuf qui se développe en embryon.
f. La nouaison
Après la fécondation, l'ovaire se développe, on dit que le grain est noué, c'est-à-dire la
transformation de l’ovaire en fruit. Certain nombre de fleurs non pollinisées et d’ovaire
fécondés tombent, on dit qu’ils coulent (coulure)
g. Développement des baies

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Le développement des baies de la pollinisation à la récolte se traduit par une
croissance en volume, une évolution des caractères physiques (couleur, fermeté) et
biochimique des raisins (sucres, acides, composés phénoliques).
La croissance de la baie dure de 25 à 45 jours.

5.Exigences agro-climatiques
La vigne préfère les climats semi-arides et subtropicaux avec des étés secs et chauds
sans précipitations et des hivers frais. Pour la croissance des baies et leur maturité, il
est nécessaire de disposer d'une atmosphère sèche, d'une température modérément
chaude (15 - 40°C) et d'un fort ensoleillement. Une forte hygrométrie, un temps couvert,
des températures basses et des précipitations durant la phase floraison- croissance des
baies sont favorables au développement des maladies (Botrytis, Oïdium, Mildiou). La
vigne s'adapte à une large gamme de sols mais préfère des sols profonds argilo-
limoneux, ayant une bonne structure et riches en matière organique.
Le pH doit être de 6,5 à 7,5 et la salinité faible.
Les besoins en eau sont estimés à 400 à 500 mm. Au cours de la période floraison /
nouaison, la vigne est très sensible à un déficit hydrique (coulure de fleurs et baies
nouées)
La proximité des mers élève la température moyenne de l'hiver et diminue celle de
l'été (littorale).

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L’enracinement est le principal siège de transfert entre le milieu édaphique et la vigne
et qu’il est confronté à des « ambiances » physico- chimiques très diversifiées qui
peuvent agir fortement sur la croissance de la vigne, sa production et suivant l'état
physiologique de la plante résultant des conditions trophiques, la qualité du moût et du
vin.

6. Entretiens de la vigne :

1. La taille
La taille doit être réalisée chaque année pendant le repos végétatif (décembre-janvier-
février). Elle permet d'assurer une édification ordonnée du végétal et de favoriser un
bon partage des sucres en établissant un bon équilibre entre la fructification et la
végétation.
a. Taille de plantation
La première année est primordiale, il faudra éliminer tous les bourgeons pour n'en
garder qu’une (tonnelle) ou deux (espalier, cep). Si on laisse faire, on aura une touffe
infertile plutôt qu'une vigne de culture. Les années suivantes, on taille tous les sarments
pour ne garder que le (ou les) plus beau(x). De toute façon, dans le meilleur des cas,
elle ne fructifiera qu'au bout de 3 à 4 ans.
Plusieurs techniques de taille de production sont possibles : Gobelet, Kniffen, Guyot,
Royat, Geneva, etc. Deux systèmes de taille sont surtout utilisés :
La taille courte : on ne garde qu’un à deux yeux par sarment.
La taille longue : on conserve de quatre à dix yeux par sarment.

b. Taille
de production
Plusieurs techniques de taille de production sont possibles : Gobelet. Kniffen, Guyot,
Royat, Geneva, etc.
Le choix d’une technique de taille de production est fonction de divers critères de
production retenus, soit : le cépage, la rusticité, la fertilité des bourgeons à fruit, la
charge retenue (qualité Vs quantité), la facilité et le coût de la taille. La taille se dit

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courte ou longue selon le nombre de bourgeons à fruits retenus sur les sarments. La
taille courte est généralement utilisée sur les cépages fertiles et/ ou nonrustiques :
Gobelet Taille longue est utilisée pour les cépages peu fertiles : Guyot et Kniffen. En fin,
l’initiation florale se fait durant les journées ensoleillées et chaudes précédent
l’aoûtement

c. Opérations en vert
Sous Appellation commune d'opération en vert on désigne les différentes pratiques
réalisées pendant la phase de végétation (vie active) à travers ses opérations le
viticulteur agit directement sur l'équilibre végétatif c'est-à-dire sur la vigueur et la
production.

1 éclaircissage ou suppression des Rameaux herbacée


Il convient de distinguer la suppression des Rameaux herbacés qui naissent sur le
vieux bois (tronc et bras)
2 écimages
Comme son nom l'indique l'écimage consiste à supprimer l'extrémité des rameaux cette
opération peut être effectuée à différentes époques de la phase herbacée
3 effeuillages
Cette opération a deux effets : elle diminue la surface foliaire et augmente l'éclairement
des organes conservés

2. Maladies et traitements
a. Le Mildiou
-Originaire d’Amérique du Nord, Elle est
due à un champignon Plasmopara
viticola, se développe sur tous les
organes herbacés de la vigne,
affectionnant particulièrement ceux en
voie de croissance (riches en eau).
-Le mildiou peut toucher tous les organes
verts de la vigne,
Sur les feuilles : les symptômes se
manifeste sou la forme de taches d’huile
caractéristiques sur leur face supérieure.
-La lutte chimique est indispensable et demeure essentiellement préventive en
déposant le fongicide sur les organes sains avant toute contamination.
En peut combattue par la bouillie bordelaise et par des traitements au soufre sous
forme de pulvérisations.

b. Les insectes

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Cochylis (Eupoecilia ou ambiguella HB) : développement des pourritures sur les
grappes
Pyrale de vigne (sparganothis pilleriana schiffermülle) : Les Symptômes les plus visible
se trouve sur les feuilles les plus anciens sont rongées et trouées la partie centrale et
extrémité sont pliées et semblent coller avec de la soie. L’arrière et plus visible ce qui
donne un aspect argenté aux vignobles où sévit la pyrale
c. Les nématodes
tylenchides (meloidogyne arenaria chitwood )
Lorsqu’ils s’alimentent, les larves et les adultes injectant des sécrétions salivaires au
moyen de leur stylet. Des gonflements de la forme d'une poule ou d’une galle
apparaissent, ils peuvent sérieusement endommager le système racinaire qui finit par
un truc détruit
d. Les bactéries
Nécrose bactérienne (Xylophilus Ampelinus)
-Les bourgeons infectés avortent ou débourrent difficilement. Le cycle végétatif débute
très tardivement
- les sarments leur base Présente des nécroses sectorielle allongées de couleur brune
ou noire dans le contenu et généralement humide ou huileux
-Les feuilles particulièrement celle de la base des sarments peuvent présenter des
petites taches angulaires d’un diamètre compris entre 1 et 3 mm

3. Les techniques culturales


a. Les travaux du sol

Généralement le vignoble est maintenu propre par trois labours par


an : en janvier février au voisinage du débourrement, en avril-mai, un
peu avant la floraison, et vers juin, à la nouaison. Ces labours ont pour
objectif la destruction des mauvaises herbes, l’ameublissement et
l’aération du sol.

Leur fonction est :

-Décompacter les sols, favoriser leur aération, la pénétration des eaux


de pluie et la rétention de l’humidité du sol

-Favoriser l’enfouissement et la décomposition des déchets et des


amendements organiques.

-Lutter contre la concurrence des adventices en période estivale et


favoriser une levée d’annuelles à la fin de l’été.

-Protéger la vigne contre les gels hivernaux par le buttage des pieds
au-dessus du point de greffe.
b. fertilisation

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La fertilisation a pour objectif la satisfaction des besoins de la vigne en élément
minéraux et le maintien ou le rétablissement des potentialités agronomiques des sols
les besoins de la vigne pour un hectare sont
 Azote : 20 à 70 kg (augmente généralement la vigueur et la capacité de
production des souches)
 Phosphore : 3 à 10 kg (sous forme de P2O5 Il corrige les défauts de l’azote c’est
un régulateur du Développement des Plantes)
 Potassium : 25 à 70 kg (c’est l'élément le plus important il intervient dans la
croissance, la photosynthèse et la résistance à la sécheresse)
 Calcium: 40 à 80kg
 Magnésium:6 à 15 kg
 Soufre: 6 kg
 Fer: 600 g
 Cuivre: 60 à 120 g
 Bore: 80 à 150 g
 Manganèse: 80 à 160 g
 Zinc: 100 à 200 g
c. la fumure de fond
La fumure de fond créé, dès la plantation un environnement favorable à la colonisation
et au bon fonctionnement des racines :
 En enrichissant le sol en matière organique des amendements humifères
 En corrigeant, si nécessaire les pertes de calcium et l’acidification du sol par des
amendements calcaires
 En rétablissant la fertilité du sol par des amendements potassiques,
phosphorique et magnésiens

d. L’irrigation :
Par Goutte à goutte : est basée sur le principe d’alimentation en eau des plantes, le
plus près possibles des racines.
De cette manière on alimente la plante en grande fréquence et en petite quantité à
la fois de l’eau et en élément minéraux

L’irrigation par aspersion : est basée sur la dispersion uniforme de l’eau sur tout la
surface a irrigué au moyenne de dispositifs appropriés, Léau étant sous une
pression convenable

7.Situation de la vigne de cuve


Le vignoble de cuve est localisé en majorité à l’ouest du pays dans des zones à faible
pluviométrie. La vigne de cuve est constituée essentiellement des cépages classiques
utilisés depuis la période coloniale en proportions variables selon le type de cépage.
Les cépages à raisins de cuves : ce sont des variétés cultivées pour la production de
vin.
Il existe deux catégories de vins :

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- Les vins de consommation courante (V.C.C) que sont les vins de faible degré, produits
à partir des raisins de cuve cultivés dans les plaines sèches ou humides ;
- Les vins de qualité ou vins d’appellation d’origine garantie (V.A.O.G) produits à partir
de raisins de cuve en coteaux ou en montagne. Les aires de production prédisposées
sont : Ain Bessam, Bouira, Médéa, Coteaux du Zaccar, Dahra, Coteaux de Mascara,
Monts de Tessala et les Coteaux de Tlemcen.

8. Les différentes variétés des cépages de cuve


Le Carignan : est un cépage noir de cuve d'origine
espagnole, il est productif et ses grappes sont
grosses, compactes, sphériques, à grains moyens à
gros. Sa peau ou pellicule est noire bleutée et
épaisse. Son jus est sucré et incolore. Ce cépage est
relativement peu sensible à la pourriture grise et très
peu sensible à l’excoriose. En revanche, sa grande
sensibilité vis-à-vis de l’oïdium sur feuilles et sur
grappes est bien connue. Il se montre également
sensible aux cicadelles des grillures.

 Le cinsault : cépage noir de cuve de table. Ses


grappes sont munies d'un pédoncule robuste auquel
sont suspendus des grains en forme d'olives, à peau
épaisse, à chair ferme et d'une saveur toujours douce,
même lorsqu'ils n'ont pas atteint leur complète maturité.
Sensible au mildiou, à l'esca, à l'eutypiose, au black-rot,
aux pourritures grise ou acide, aux vers de la grappe,
aux araignées, aux hyménoptères, aux cicadelles, Il est
moyennement sensible à l'oïdium et peu sensible à la
brunissure. Résiste assez bien à la sécheresse.

 Alicante-Bouschet : est un cépage teinturier


d'origine française, un croisement réalisé par Henri
Bouschet en croisant le petit Bouschet avec le
grenache noir. Il est répandu dans tout le Midi
français, en Algérie, au Portugal et en Californie,
ses grappes sont grosses et les baies de taille
moyenne. Il est sensible au vent, au mildiou, à
l'excoriose et à la flavescence dorée. Résistant à
l’oïdium.

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 Le grenache : est un cépage noir gris ou blanc
d'origine espagnole, à maturité précoce. Il possède une
peau dure, épaisse, bleutée, qui peut présenter des
rosissements si la maturité n’est pas totale. Ces grains
sont ronds, gros et juteux. Il se révèle très sensible à
l'excoriose, un peu moins à la nécrose bactérienne, à la
pourriture grise et aux vers de la grappe. Assez sensible
au mildiou et à l’oïdium.

 Mourvèdre : est un cépage de cuve noir qui produit des


vins rouges, d'origine espagnole. Il demande beaucoup
d’ensoleillement pour mûrir. Les grappes sont moyennes à
grosses. Les baies noires, de taille moyenne et forme
sphérique, sont couvertes d'une pruine abondante. Il est
sensible aux acariens, aux cicadelles, à l'esca et à la
pourriture acide. En revanche, il craint moins la pourriture
grise et l'excoriose.

 Clairettes : est un cépage blanc français. Les grappes sont


moyennes à grosses et les baies sont de taille moyenne. La
grappe est cylindro-conique, peu compacte et ailée. Le cépage est
très vigoureux et fertile. Il est peu sensible à l'oïdium et l'excoriose
mais il craint le mildiou et les acariens.

 Merséguera : cépage blanc de cuve, se culture au


plaines sèches et coteaux maigres. Résiste bien au
sirocco et aux maladies cryptogamiques.

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9. Les cépages de cuve à Tlemcen
Ce sont les zones de coteaux et des collines qui détiennent relativement les plus
grandes surfaces de vignoble de cuve, tous les cépages confondus et qui sont localisés
au niveau des communes de : Amieur, Ouled Mimoun, Ain Tellout, Ain Nahala, Sidi
Abdeli, Bensekrane, Hennaya, Ain Youcef, El Fehoul et Sebra.

10. La récolte
 Pour du raisin de cuve, la récolte peut se faire à la main. Une
serpette ou des ciseaux sont utilisés. Le pédoncule de la grappe
est coupé et la grappe est déposée dans un panier. Puis les
paniers sont vidés dans des hottes attachées au dos de porteurs
qui vont les déposer soit dans des grosses caisses soit dans des
remorques de tracteur.
 Des machines à vendanger existent depuis les années 60. On
les appelle aussi les vendangeuses. A elles seules, elles coupent,
nettoient, portent et transfèrent les grappes dans les bennes de
débardage. Bref elles font en une opération l'ensemble des
opérations de la vendange.

Machine à vendanger

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11. Conclusion
Au début de la période post-coloniale la surface viticole a fortement
régressé. Depuis, une politique de relance a été mise en place, surtout
que la vigne constitue un rempart contre l'érosion des sols maigres dans
un climat semi-aride et représente un apport économique et social
important.

La dynamique agricole nouvelle relance les plantations de vignes


favorisées par le soutien de l’État. C'est ainsi que de 55.700 hectares en
1998, la superficie des vignes est passée à 77.500 en 2011 dont 28.000
hectares consacrés à la production de raisins de cuve. La production de
vin est destinée essentiellement au marché intérieur, les exportations
ayant fortement chuté.

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Références bibliographique
François, F. (2013, 20 février). Chiffres clés 2016-2017 de la vigne et du vin dans le
monde. Récupéré 30 janvier, 2019, de https://dico-du-vin.com/chiffres-cles-2016-2017-
de-la-vigne-et-du-vin-dans-le-monde/

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