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Chimie 1STP

2023 - 2024

École de culture générale de


Fribourg
Table des matières
1 er chapitre : Introduction à la chimie .......................................................................................... 2
La matière .................................................................................................................................... 2
Science et technologie .............................................................................................................. 4
Les trois niveaux de représentation de la matière .................................................................. 6
Les états de la matière................................................................................................................ 8
1.1.1 Le point de fusion et d'ébullition ............................................................................ 10
1.1.2 Les changements d’état ........................................................................................ 12
2 ème chapitre : Atomes et ions ..................................................................................................... 15
Évolution du modèle atomique ............................................................................................... 15
Les particules élémentaires : .................................................................................................... 21
Les éléments ............................................................................................................................... 23
Les isotopes ................................................................................................................................ 26
Masse atomique ........................................................................................................................ 30
3 ème chapitre : Structure électronique de l’atome ................................................................ 34
Le classement du tableau périodique des éléments ........................................................... 40
Symboles de Lewis pour les éléments des groupes principaux ........................................... 42
La règle des gaz rares ............................................................................................................... 43
4 ème chapitre : Les ions ................................................................................................................. 45
Structure des ions ....................................................................................................................... 46
Les ions stables ........................................................................................................................... 47
Combinaison entre ions stables : les sels et la liaison ionique .............................................. 49
Formule des sels : ....................................................................................................................... 50
Nom des sels : ............................................................................................................................. 52
Les sels solubles .......................................................................................................................... 55
5 ème chapitre : Les métaux ........................................................................................................... 57
Propriétés des métaux : ............................................................................................................ 58
La liaison métallique .................................................................................................................. 60
Les alliages ................................................................................................................................. 64
Liaison métallique et propriétés des métaux ......................................................................... 65
Gestion des ressources métalliques......................................................................................... 66
6 ème chapitre : Les molécules ...................................................................................................... 69
Représentations symboliques des molécules ......................................................................... 70
Résumé de la stabilité des 3 types de composés.................................................................. 75
La polarité des molécules ......................................................................................................... 76
1 er chapitre : Introduction à la chimie
L'Homme a de tout temps cherché à apprivoiser et comprendre le monde qui l'entoure.
Comprendre la nature de la matière des objets qui nous entourent est questionnement
vieux comme le monde ! L'Homme a progressivement perfectionné sa connaissance de la
matière et a appris à la transformer, à en comprendre les lois. La chimie est la science
naturelle qui a pour but de percer les secrets de la matière. Elle brouille les frontières entre
la nature et l'artifice, entre la science et la technique, entre l'inerte et le vivant. La chimie
est en fait à la fois une science de la nature et une industrie.

Dans ce cours nous utiliserons la définition suivante :


La chimie est une science descriptive et expérimentale qui étudie la matière : sa structure,
ses propriétés et ses transformations.

La matière
Grâce à une série d'expériences et d'observations, nous allons approfondir les notions
contenues dans cette définition. Pour commencer, il est important de bien comprendre ce
que l'on étudie en chimie : la matière.
La matière est ce qui compose toutes substances ayant une réalité tangible. Elle occupe
de l'espace et la quantité de matière se mesure à l'aide de la masse.

Propriétés de la matière
La distinction entre deux types de matière peut se faire en comparant leurs caractéristiques,
leurs propriétés telles que l'aspect, la couleur, l'état, la densité, la texture, le goût, la
malléabilité…etc

Expérience :
A l’aide des données du tableau, déterminer de quel type de matière sont fait les quatre
cylindres. Chaque cylindre a un volume de 9.1 cm3.

Propriétés Échantillon
Matière
Aspect Masse volumique Conduction d’électricité no :
Aluminium Gris, brillant 2.76 g/cm3 Oui
Beige,
Bois : hêtre 0.73 g/cm3 Non
hétérogène
Graphite Gris, mat 1.5 g/cm3 Oui

Acier Gris, brillant Oui


Plastique
Gris, mat 1.5 g/cm3 Non
(PVC)
Beige,
Bois : sapin 0.5 g/cm3 Non
hétérogène

2
Démarche scientifique

La démarche scientifique est une suite d’actions


visant à parvenir à comprendre et à expliquer le
monde qui nous entoure.
De façon simplificatrice, elle se déroule en
plusieurs étapes : à partir de l’observation d’un
phénomène et de la formulation d’une
problématique, différentes hypothèses vont être
émises, testées puis infirmées ou confirmées ; à
partir de cette confirmation se construit un
modèle ou théorie. L’observation et
l’expérimentation sont des moyens pour tester les
différentes hypothèses émises. Aucune
démarche scientifique réelle ne fonctionne
linéairement, mais l’esprit effectue des va-et-
vient entre les étapes.

Cette démarche scientifique peut


également être représentée de manière
plus complexe pour montrer les étapes
réalisées dans le monde scientifique. En
effet, une fois la conclusion obtenue, les
chercheurs tentent de publier leur travail
dans un journal scientifique pour que
d’autres personnes puissent profiter de
leur découverte et ainsi faire avancer la
recherche. Pour qu’un nouveau résultat
soit accepté dans une revue scientifique,
les chercheurs doivent le soumettre à des
experts dans leur domaine. Ce processus
d’évaluation par les pairs est considéré
comme la méthode de référence qui
permet de valider les nouvelles
découvertes scientifiques.

3
Science et technologie
La science est une entreprise de recherche qui vise la connaissance. Elle cherche à décrire,
à expliquer et à prédire les phénomènes en identifiant les liens de cause à effet qui les
unissent.
La technique est une activité de fabrication et de transformation. Elle consiste à manipuler
une matière pour produire un objet (matériel ou immatériel). Cette activité étant parfois
très complexe de nos jours, on utilise le terme « technologie » pour parler de certains
domaines techniques spécifiques.
Traditionnellement, on voyait la science et la technique comme deux disciplines distinctes
: connaître le monde et fabriquer des objets étaient des activités indépendantes l'une de
l'autre. Puis, au 19e siècle, on a commencé à améliorer la technique au moyen des
connaissances scientifiques. On concevait alors celle-ci comme dépendante de la
science. Enfin, dans la deuxième moitié du 20e siècle, une interaction croissante entre
science et technique s'est mise en place.
Cette interaction est particulièrement manifeste aujourd’hui. D'une part, la recherche
scientifique est de plus en plus dépendante de la technologie. Elle requiert souvent des
instruments très élaborés : pensons aux neurosciences cognitives qui font appel à l'imagerie
cérébrale informatisée. De plus, des percées techniques permettent d'éclairer les
scientifiques sur certains phénomènes : par exemple, les organismes génétiquement
modifiés (OGM) ont amélioré la compréhension de la biologie végétale et de maladies
humaines à composante génétique. D'autre part, la technique est plus que jamais le
produit du progrès scientifique : pensons aux technologies de procréation assistée, aux
matériaux nanotechnologiques ou à la titrisation en finance.
Bref, science et technique sont devenues dépendantes l'une de l'autre, et se développent
souvent main dans la main. Un tel enchevêtrement a conduit certains penseurs à proposer
le terme « technoscience » pour désigner ce couple. À l'ère de la technoscience, notre
pouvoir sur la nature s’est étendu radicalement, au point de transformer l'horizon du
possible : la médecine prolonge la vie de personnes gravement malades et maintient en
vie des bébés dits « grands prématurés » ; des couples infertiles deviennent parents grâce
à la fécondation in vitro ; on crée même des êtres aux caractéristiques génétiques
prédéterminées en manipulant le « code » du vivant animal et végétal.

Commission de l’éthique en science et en technologie du Québec

Questions :

1. Quelle est la différence entre la science et la technologie ?

2. En quoi la science et la technologie sont indispensables pour :

- Obtenir le résultat d’une IRM

- La fabrication d’un moteur de voiture électrique

- La caractérisation d’un nouveau virus

4
Naturel vs synthétique :

À quel aliment correspond la liste suivante d'ingrédient


INGREDIENTS: EAU (75%), GLUCIDES (12%)
GLUCOSE (48%), FRUCTOSE (40%), SUCROSE (2%),
MALTOSE (<1%), AMIDON (5%), FIBRES (3%) (E460,
E461, E462, E464, E466, E467), ACIDES AMINES
(ACIDE GLUTAMIQUE (19%), ACID ASPARTIQUE
(16%), HISTIDINE (11%), LEUCINE (7%), LYSINE (5%),
PHENYLALANINE (4%), ARGININE (4%), VALINE
(4%), ALANINE (4%), SERINE (4%), GLYCINE (3%),
THREONINE (3%), ISOLEUCINE (3%), PROLINE (3%),
THRYPTOPHANE (1%), CYSTEINE (1%), TYROSINE
(1%), METHIONINE (1%), ACIDES GRAS (1%) (ACIDE
PALMITIQUE (30%), ACIDE LINOLEIQUE (22%),
ACIDE OLEIQUE (7%), ACIDE PALMITOELIQUE (3%),
ACIDE STEARIQUE (2%), ACIDE LAURIQUE (1%),
ACIDE MYRISTIQUE (1%), ACIDE CAPRIQUE (<1%),
PHYTOSTEROLS, E515, ACID OXALIQUE, E300, E306,
PHYLLOQUINONE, THIAMINE, COLORANTS
(JAUNE-ORANGE E101 (RIBOFLAVINE), JAUNE-
BRUN E160a), AROMES (HEXAMOATE D'ETHYLE,
BUTANOATE D'ETHYLE, ETHANOATE DE 3-
METHYLBUT-1-YLE , ACETATE DE PENTYLE), E1510.

Réactions chimiques
Des bulles de savon explosives !

5
Les trois niveaux de représentation de la matière
Durant ce cours de 1ère année ainsi que dans les années suivantes, nous utiliserons toujours
la même façon de représenter les objets, les démonstrations et les expériences. Afin de faire
correctement le lien entre ce que l’on peut voir, toucher, appréhender avec nos sens et les
composants microscopiques, invisibles de la matière, nous utiliserons une triple
représentation :
• La représentation macroscopique (ce que l’on observe = un phénomène à
expliquer)
• La représentation nanoscopique (atomes, molécules = l’explication du phénomène)
• La représentation symbolique (symboles, formules = les « outils » simples pour décrire
le phénomène)

Représentation de substances simples (à connaître par cœur) :

Légende :

Atome d’azote : Atome de carbone :

Atome d’oxygène : Atome d’hydrogène :

Atome de chlore : Atome d’un élément métallique :

Représentation Représentation
Nom
symbolique nanoscopique

Diazote

Dioxygène

Dioxyde de carbone

Eau

Métal

Sel de cuisine
(chlorure de sodium)

6
Exemple 1 : un morceau de graphite (https://cutt.ly/jfswlZm)

Exemple 2 : air

7
Les états de la matière
Température et agitation thermique
Démonstration :

L'agitation thermique est le mouvement désordonné des particules. La température est


une mesure de l'agitation thermique, plus le mouvement est important, plus la température
est élevée.

Remarque :
Même dans de la matière solide qui nous paraît immobile, il subsiste une certaine forme
d'agitation thermique. Il existe une température théorique à laquelle l'agitation thermique
est nulle : le zéro absolu soit -273,15°C.
On utilise cette température comme référence dans l'échelle Kelvin. Cette dernière ne
possède donc pas de valeurs négatives ce qui permet de mieux représenter le niveau de
l'agitation thermique.

La chaleur est une forme d'énergie et correspond au niveau d'agitation thermique d'un
corps. Elle représente l'énergie contenue dans le mouvement des particules. Lorsqu'on
chauffe de la matière, on lui donne de l'énergie, ce qui a pour effet d'augmenter l'agitation
thermique de ses particules. Lorsqu'on refroidit, on retire de l'énergie à la matière, ce qui a
pour effet de diminuer l'agitation thermique de ses particules.
Lorsque deux corps de température différentes sont en contact, il a un transfert d'énergie
du corps chaud vers le corps froid jusqu'à atteindre une température d'équilibre.
La diffusion : expliquer pourquoi un parfum est-il rapidement dispersé dans pièce :

8
L'état solide :

Dans cet état, la matière a une forme déterminée et


occupe un volume qui ne change pas. On dit qu'elle a une
forme propre et un volume propre. On ne peut pas changer
son volume, elle est donc incompressible. Dans cet état, les
particules sont très rapprochées. Elles occupent des
positions déterminées les unes par rapport aux autres et sont
liées fortement entre elles. Les mouvements des particules
les unes par rapport aux autres sont très réduites : elles
vibrent autour d'un point fixe. Modèle nanoscopique de l'état
solide
L'état liquide :

Dans cet état, la matière n'a pas de forme propre, elle prend la
forme du récipient dans lequel elle se trouve. Elle a un volume
propre. On ne peut pas changer son volume, elle est incompressible.
Dans cet état, les particules ont un peu plus de liberté que dans l'état
solide, tout en restant en contact les unes avec les autres. Elles sont
moins fortement liées que dans l'état solide, ce qui leur permet de
vibrer mais aussi de se déplacer (en restant en contact) et de
tourner sur elles-mêmes.
Modèle nanoscopique de
l'état liquide

L'état gazeux :

Dans cet état, la matière n'a pas de forme propre. Elle occupe
tout l'espace à disposition. Son volume peut changer, elle est
donc compressible. Dans cet état, les particules ne sont pas liées
les unes aux autres. Elles vibrent, tournent sur elles-mêmes et se
déplacent à grande vitesse de manière rectiligne.
La pression d'un gaz est associée aux chocs des particules du gaz
sur les parois du récipient. Modèle nanoscopique de
l'état gazeux
A l’aide des textes ci-dessus, compléter le tableau suivant :

Solide Liquide Gaz

Force de cohésion*

Forme

Volume

Mouvement des
particules

* Forces électromagnétiques qui unissent et maintiennent les atomes ou molécules entre


eux.

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Utilisations de l'azote liquide

• Traitement contre les verrues : Le froid détruit les cellules et le virus


responsable de la verrue.

https://www.youtube.com/watch?v=N8Vfo2DTSc0

• Conservation du sperme, des ovules, de cellules, etc.

• Surgélation choc des aliments

Grâce à l'azote liquide, on passe de la température ambiante à une température très basse de
manière très rapide. Cette rapidité empêche la formation de gros cristaux de congélation dans les
aliments et permet donc de conserver une meilleure qualité du produit.

1.1.1 Le point de fusion et d'ébullition

Ouvrir le lien suivant, cliquer sur « Etats » et sélectionner l’échelle de température des degrés
Celsius :
https://cutt.ly/0nLE3Ot

1. Dans quel état se trouve de l’argon à -230°C ?


2. Dans quel état se trouve le néon à -150°C
3. Dans quel état se trouve de l’oxygène à -200°C ?
4. Estimer le point de fusion de l’argon :
5. Estimer le point d’ébullition de l’argon :
6. Estimer le point de fusion de l’eau :
7. Estimer le point d’ébullition de l’eau :

Le point de fusion est la température à laquelle une matière passe d'un état solide à un
état liquide pour une pression donnée.

Le point d'ébullition est la température à laquelle une matière passe de l'état liquide à
l'état gazeux pour une pression donnée.

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Tableau de points de fusion et d'ébullition de matériaux courants à pression normale:

Matière Pt de fusion [°C] Pt d'ébullition [°C]


Oxygène -218.8 -183
Azote -210 -195.8
Méthanol -97.5 64.5
Éthanol (alcool du langage courant) -114.4 78.3
Mercure -38.4 357
Eau 0 100
Fer 1536 3000
Plomb 327.4 1725
Chlorure de sodium (= Sel de cuisine) 800 1465
Comme nous pouvons le constater, chaque substance possède un point de fusion et
d'ébullition qui lui est propre. Les points d'ébullition et de fusion sont donc des propriétés de
la matière qui peuvent permettre d'identifier les substances ou de caractériser leur degré
de pureté.

Exercice 1. À l’aide du tableau des points de fusion et d'ébullition de la page


précédente, indiquer si les affirmations suivantes sont correctes ou non.
Vrai Faux

a) Le mercure est gazeux à température ambiante.

b) L'azote liquide est plus froid que -190°C.

c) À 1465°C, le chlorure de sodium passe d'un état solide


à gazeux.

d) Lorsqu'on chauffe un mélange d'eau et d'alcool


(éthanol), l'eau sera la première matière à passer de
l'état liquide à l'état gazeux.

Exercice 2. À l’aide du verso de votre tableau périodique, indiquer dans quel état se
trouve :

a) De l’hélium (He) à -150°C

b) Du fer (Fe) à -150°C

c) Du chlore (Cl) à 0°C

d) Du carbone (C) à 4000°C

e) Du brome (Br) à 5°C

f) De l’or (Au) à 4000°C

g) Du fluor (F) à -230°C

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1.1.2 Les changements d’état
Notez sur les flèches les noms des changements d'état et passez en rouge les changements
d'états qui nécessitent un apport d'énergie et en bleu les changements d'état qui
nécessitent un retrait d'énergie.

Solide Liquide Gazeux

Évaporation, ébullition et vaporisation


La vaporisation est le passage d’une substance de l’état liquide à l’état gazeux. Ce
passage se fait quand la substance atteint son point d’ébullition, mais pas seulement. En
effet, un liquide s’évapore en surface même si le point d’ébullition n’est pas atteint. Par
exemple, un maillot de bain mouillé peut sécher à 25°C, car l’eau s’évapore. Ce
phénomène d’évaporation dépend de la surface d’échange entre l’air et le liquide, de la
température et de l’humidité de l’air. C’est pour cette raison qu’un maillot de bain mouillé
séchera plus vite étendu au soleil et à l’air libre qu’en boule au fond d’un sac en plastique
dans le coin d’une chambre !

Démonstration : effondrement d'une canette en alu :

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Exercice 3. Décrire les différentes situations avec des changements d'états suivants
selon la triple représentation. Au centre du triangle, indiquer le nom du
changement d'état. Indiquer aussi le transfert d’énergie.

Sur la vitre intérieure d’une voiture en hiver, de la buée se forme.

Je verse de l'azote liquide dans un bécher, l'azote entre en ébullition, après 2 minutes, il n'y
a plus rien dans le bécher !

13
Si on pose un peu de glace carbonique (CO2 à l'état solide) dans une assiette, on voit cette
substance "disparaître" après quelques secondes.

Exercice 4. A l'aide de votre tableau périodique des éléments, répondre aux questions
suivantes :

a) Du silicium passe de 1000°C à 1500°C, comment s’appelle ce changement d’état ?

Il a fallu donner / prendre de l’énergie au silicium (souligner la bonne réponse)

b) Du carbone passe de 3800°C à 3600°C, comment s’appelle ce changement


d’état ?

Il a fallu donner / prendre de l’énergie au carbone (souligner la bonne réponse)

c) Du chlore passe de -50°C à -20°C, comment s’appelle ce changement d’état ?

Il a fallu donner / prendre de l’énergie au chlore (souligner la bonne réponse)

d) De l’azote passe de -200°C à -250°C, comment s’appelle ce changement d’état ?

Il a fallu donner / prendre de l’énergie à l’azote (souligner la bonne réponse)

e) Du lithium passe de 1400°C à 1000°C, comment s’appelle ce changement d’état ?

Il a fallu donner / prendre de l’énergie au lithium (souligner la bonne réponse)

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2 ème chapitre : Atomes et ions
De tout temps, l'Homme a essayé de percer les secrets et mystères de la matière. Qu'elle
soit constituée de minuscules "grains de matière" indivisible est une idée très ancienne qui
date de l'antiquité. Le mot "atome" vient d'ailleurs du grec ancien ἄτοµος: átomos, qui
signifie insécable, qu'on ne peut pas couper. Il a fallu cependant attendre très longtemps
et le développement d'appareils et d'instruments sophistiqués afin de développer un
modèle atomique précis et complet.

Peut-on voir des atomes ?

Les atomes sont des objets tellement petits (environ 10-10 m) qu'on ne peut pas les manipuler, les voir
ou les étudier de manière isolée. On représente les atomes à l'aide d'images, de dessins, ou de
modèles.

Ci-dessus, on peut voir ce qui se rapproche le plus de la "photo" d'un atome isolé. Il s'agit d'un ion de
strontium piégé dans une trappe à ion à l'aide d'aimants. La distance entre les pointes d'aiguille est
d'environ deux millimètres. Lorsqu'il est éclairé par un laser de couleur bleue violette, l'ion de strontium
piégé dans l'expérience absorbe et réémet des photons rapidement. Avec un appareil photo
ordinaire, une pause longue accumule ces grains de lumière en observant à travers une fenêtre de
la chambre à ultra-vide qui abrite le piège à ions. La petite tache colorée qui apparaît alors ne
montre bien sûr pas la taille de l'atome, mais elle signale spectaculairement sa présence.
(David Nadlinger, University of Oxford, 2018)

Évolution du modèle atomique


Platon et Aristote (env. 350 av. J-C), deux philosophes grecs, pensaient que la matière était
continue et formée d'un mélange des 4 éléments air, feu, terre et eau. Selon eux, le bois est
par exemple composé d'un mélange de terre, de feu et d'eau. Démocrite et Leucippe
(env. 460 av. J-C), eux, émirent l'hypothèse que la matière serait formée de très petites
particules indivisibles, les atomes. Ces hypothèses étaient le simple fruit d'un raisonnement
logique et elles n'étaient pas soutenues par des expériences. L’hypothèse de Platon et
d’Aristote est celle qui fut le plus communément reprise durant tout le moyen-âge. Il fallut
attendre près de 2000 ans pour que l’homme puisse trancher entre ces deux hypothèses à
l’aide d’instruments et d’expériences fiables.
Vers 600 av. J-C, Thalès de Milet, un philosophe grec, signalait qu'un morceau d'ambre
(elektron en grec) frotté avec une peau avait la propriété d'attirer d'autres objets légers
comme des cheveux ou des plumes. L'ambre est alors chargé électriquement par
frottement et cette charge peut être transmise d'un corps à un autre. Ce phénomène est

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connu depuis longtemps, mais ce n'est qu'aux environs du XXème siècle qu'il a
véritablement été expliqué: il s'agit d'un phénomène d'attraction électrostatique par de la
matière chargée électriquement. Ces forces électrostatiques sont en partie responsables
de la cohésion des composants d'un atome ainsi que de la cohésion des atomes entre eux
pour former de plus grandes structures (molécules, corps ioniques)

Démo : les forces électrostatiques

Il existe une force électrostatique de répulsion entre les charges électriques de même signe
et une force électrostatique d'attraction entre les charges de signe opposé.

Dalton, chimiste et physicien anglais, reprend et approfondit la notion d’atome de


Démocrite. Il publie en 1804 un article dans lequel il montre que les atomes s'associent par
proportions finies pour former différentes substances et développe le concept d'élément
chimique ; il compare alors les atomes à des billes. Tous les atomes d’un même élément
sont identiques et les atomes sont différents d’un élément à l’autre.
Les découvertes de la fin du XIXème siècle sont nombreuses et chacune en entraîne une
autre.

En 1897, Thomson découvre à l'aide d'un tube


cathodique le premier composant de l’atome :
l'électron, particule de charge électrique négative.
Selon Thomson, l’atome serait une sphère, de charge
positive, dans laquelle sont distribuées les charges
négatives de façon aléatoire. Il imagine l'atome comme
un gâteau aux raisins : les "raisins" sont les électrons, "la
pâte" est chargée positivement et le "gâteau" est
électriquement neutre. Ce modèle permet de ressortir
deux caractéristiques importantes : l’atome est
électriquement neutre et l’atome n'est plus la particule
ultime de la matière, il est lui-même formé de particules Modèle de Thomson
plus petites.

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Rutherford, élève de Thomson, accepte d’approfondir la théorie du gâteau aux raisins en
travaillant plus précisément sur la structure interne de l’atome. Avec l'aide de deux
assistants, Hans Geiger et Ernest Marsden, il décide de bombarder une feuille d'or très mince
avec des particules alpha. Ces particules sont émises par des sources radioactives, elles
sont très petites et chargées positivement.

Dans cette expérience, les particules alpha sont produites à partir d'un échantillon de
radium radioactif enfermé dans une enceinte de plomb. Elles sortent par une fine fente
dans le bloc de plomb, concentrées en un faisceau. Un écran fluorescent est placé autour
de la feuille. L’écran scintille lorsqu'il est atteint par une particule alpha, on peut donc suivre
sa trajectoire.
En faisant l'expérience, Rutherford et ses assistants font ces observations :
• La plupart des particules alpha traversent la feuille d'or sans déviation comme si elles
n'avaient jamais rencontré les atomes d'or.
• Plusieurs particules alpha sont légèrement déviées lors de la traversée de la feuille
d'or.
• Certaines particules alpha rebondissent carrément vers la source comme si elles
avaient frappé un mur.

Ces faits vont complètement à l'encontre des attentes de Rutherford. Très surpris, il
s’exclame : « C’est aussi peu croyable que si nous avions tiré un obus sur du papier de soie
et que l'obus nous soit revenu en pleine figure. »
Rutherford en déduit que cette déviation de particules alpha positives ne peut résulter que
de la présence d'un corps chargé positivement (puisqu'il y eu répulsion). De plus, puisque
la majorité des particules alpha ne sont pas déviées, c'est qu'elles ne rencontrent pas de
matière, donc que la majeure partie des atomes est vide.
En 1911, Rutherford propose alors un nouveau modèle atomique, qu'on appelle parfois le
modèle "planétaire".

17
1) L'atome est surtout constitué de vide,
l'espace entre le noyau au centre et
les électrons autour représentant
99.99% du volume d'un atome !

2) Le centre de l'atome, qu'il nomme


"noyau" est minuscule et concentre
99.9% de la masse de l'atome. Il est
chargé positivement.

3) Les électrons chargés négativement


orbitent autour du noyau à grande
Modèle de Rutherford vitesse.

Rutherford émit l'hypothèse que le noyau tirait sa charge électrique positive d'un certain
nombre de particules ayant toutes la même charge électrique que les électrons, mais de
signe opposé. Il appela ces particules protons.
Plusieurs énigmes restaient à solutionner dans le modèle atomique à cette époque :
pourquoi les électrons ne finissent-ils pas par s'écraser sur le noyau à cause de l'attraction
électrostatique des protons ? Comment les protons chargés positivement surmontent-ils la
force de répulsion électrique qui devrait normalement les éloigner les uns des autres et
provoquer l’éclatement du noyau ? Et comment expliquer le fait que la masse du noyau
n’est pas égale à celle de la somme des protons ?
En 1913, Niels Bohr, un physicien et chimiste danois, proposa un nouveau modèle ou plutôt
une amélioration du modèle de Rutherford en montrant que les électrons orbitent sur des
niveaux énergétiques bien précis, les couches électroniques. Il explique avec ce modèle le
spectre d’émission de lumière des atomes de différents éléments chimiques en se basant
sur les connaissances de la physique quantique développées alors par Max Planck et Albert
Einstein.
En 1932, le physicien anglais Chadwick (1891-1974), élève de Rutherford, prouve que ce
sont les neutrons qui empêchent l’éclatement du noyau et qui le conservent stable grâce
à l'interaction forte qui existe entre les protons et les neutrons. Ces nouvelles particules
permettent de mieux comprendre la masse du noyau. Chadwick permit ainsi l’amélioration
du modèle de Rutherford et de Bohr. Le modèle prenant en compte les caractéristiques
des modèles de Rutherford, Bohr et Chadwick est appelé modèle atomique simplifié et est
utilisé pour expliquer de nombreux phénomènes comme les liaisons chimiques, les réactions
chimiques, l'émission et l'absorption de lumière par la matière…etc.
Dans ce cours de chimie 1ère ainsi que dans les années suivantes à l'ECG, le modèle
atomique simplifié est suffisant pour expliquer les différents thèmes traités en cours de
chimie. Il est cependant important de comprendre que le modèle atomique continue
d'évoluer en intégrant plusieurs nouvelles caractéristiques décrites par la mécanique
quantique. Aujourd'hui encore il reste encore quelques secrets à percer dans la structure
de la matière, notamment d'avoir une théorie qui unirait les lois de l'infiniment petit et de
l'infiniment grand !

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Exercice 5. À l’aide du texte des pages précédentes, compléter le tableau suivant
montrant l’évolution du modèle atomique :

Nom du
Date Description de l'atome Expérience célèbre
scientifique

460 av.
J-C

350 av.
J-C

1804

1897

1911

1913

1932

19
Modèle atomique standard (1960 à aujourd’hui)

À partir du début du XXème siècle, la physique quantique permet d’expliquer plusieurs phénomènes
se déroulant à l’échelle des atomes. De nombreuses
nouvelles caractéristiques seront ajoutées au modèle
simplifié pour arriver au modèle standard, dans les
années 1960. Ce nouveau modèle de la constitution de
la matière prend en compte l’existence de nombreuses
particules subatomiques (quarks, fermions, bosons…) et
considère les couches électroniques plutôt comme des
« orbitales atomiques » qui traduise la probabilité de
trouver un électron dans un certain volume. Dans ce
modèle, les électrons ne sont pas des « billes » qui
orbitent autour des noyaux, mais plutôt des particules
quantiques qui ressemblent à la fois à des billes, mais
aussi à des ondes. Comme l’illustre l’image ci-contre, les
particules quantiques apparaissent parfois comme des
billes ou des ondes (image d’un carré ou d’un rond
selon "l’éclairage"), mais ne sont ni l’un ni l’autre (un cylindre) !
La physique quantique a permis le développement de nombreuses technologies modernes telles
que l'énergie et l’armement nucléaire, l'imagerie médicale (IRM), la microscopie électronique, les
lasers, les ordinateurs quantiques…etc. Les concepts développés en mécanique quantique sont
souvent contre-intuitifs, vont parfois à l'encontre du "sens commun" et sont souvent difficiles à
interpréter. Richard Feynman, un des plus grands théoriciens de la physique quantique a d'ailleurs
écrit :
Je crois pouvoir affirmer que personne ne comprend vraiment la physique quantique !

Il est important de comprendre que les modèles atomiques sont des "outils" utilisés selon le
phénomène que l'on veut expliquer, mais ne sont pas des images fidèles, complètes et précises de
la réalité, ce ne sont que des représentations. Même aujourd'hui, il reste finalement difficile de se
faire une représentation complète, précise et correcte d'un simple atome !

Modèle cible :
Représentation d'un atome de carbone :

Macro

Nano

< Nano

20
Les particules élémentaires :
Les protons, les neutrons et les électrons qui sont les particules constitutives des atomes sont
appelées particules élémentaires. La taille d'un atome est très petite, de l'ordre du
nanomètre (1 nm = 10-9m). Le noyau d'un atome est encore plus petit, de l'ordre du
femtomètre (1 fm = 10-15m).
Pour exprimer la masse et la charge électrique des particules élémentaires et des atomes,
on utilise des unités qui évitent de manipuler des nombres comprenant des puissances de
10 ; il s'agit de l'unité de masse atomique [u] pour la masse et la charge élémentaire [e]
pour la charge électrique.
L'unité de masse atomique = 1u = 1,66 * 10-24g, ce qui correspond plus ou moins à la masse
d'un proton ou d'un neutron. Un électron est 1836 fois plus léger ! La masse des atomes est
déterminée par le nombre de protons et de neutrons qui le constitue, la masse des électrons
n'influence que très peu sur la masse d'un atome.
La charge élémentaire = 1e = 1,6 * 10-19C, est la plus petite quantité d'électricité connue
aujourd'hui. Un électron a une charge de -1e et un proton de +1e. Les neutrons n'ont pas
de charge électrique et n'influencent pas la charge totale d'un atome.
La cohésion du noyau et du nuage électronique est assurée par des forces électrostatiques.
La force centrifuge due au mouvement des électrons tournant à grande vitesse autour du
noyau empêche ceux-ci de tomber sur le noyau !

Exercice 6. Exercice : Compléter le tableau ci-dessous :

Proton Neutron (n) Electron (e-)

Symbole

Situation dans
l'atome

Masse en u

Charge
élémentaire

Un atome est un assemblage de protons, de neutrons et d'électrons électriquement


neutre. Il est le constituant de base de la matière.

Un ion est un atome qui présente un déséquilibre entre le nombre de protons et


d'électrons, il possède donc une charge électrique globale. Un ion comprenant un surplus
d'électrons, chargé négativement, est appelé anion et un ion comprenant un surplus de
protons, chargé positivement, est appelé cation.

21
La masse d’un atome/ion est égale à la somme des masses de ses constituants.

La charge d’un atome/ion est égale à la somme de ses charges élémentaires.

Exercice 7.
1. Calculer la masse en [u] d'un atome/ion composé des particules élémentaires suivantes:

a) 3 neutrons, 3 protons, 3 électrons

b) 14 neutrons, 13 protons, 13 électrons

c) 36 électrons, 36 protons, 37 neutrons

d) 4 protons, 1 électron, 4 neutrons

2. Combien de neutrons compte un atome contenant 34 protons, 34 électrons et ayant


une masse de 80u ?

3. Calculer la charge en [e] d'un atome/ion composé des particules élémentaires ci-
dessous et indiquer s'il s'agit d'un atome, d'un cation ou d'un anion :

a) 20 neutrons, 17 protons et 18 électrons

b) 22 neutrons, 20 protons, 18 électrons

c) 34 neutrons, 31 protons, 31 électrons

d) 4 neutrons, 3 protons, 3 électrons

4. Combien d'électrons contient un ion dont la charge est de -3e et qui est formé de 4
protons et de 4 neutrons ? S'agit-il d'un cation ou d'un anion ?

5. Quelles sont la masse en [u] et la charge en [e] d'un atome/ion contenant 6 protons, 4
neutrons, 4 électrons ? S'agit-il d'un atome, d'un cation ou d'un anion ? Dessiner le
modèle atomique simplifié de cet atome/ion.

22
6. Calculer la charge en [e] et la masse en [u] d'un atome/ion contenant 1 proton, 2
neutrons, 2 électrons. S'agit-il d'un atome, d'un cation ou d'un anion ? Dessiner le modèle
atomique simplifié de cet atome/ion.

7. Soit le noyau d'un atome/ion constitué de 7 neutrons et de 6 protons. Combien


d'électrons doivent graviter autour de ce noyau pour que cet atome/ion possède une
charge globale de -2e ? Quelle est la masse de cet atome/ion en u ?

Les éléments
Exercice 8. L'exercice ci-dessous permettra de découvrir la notion d'élément chimique.
Ouvrir le lien suivant et cliquer sur « Atom ».

https://cutt.ly/YdNt6Lb

Il s'agit d'une simulation dans laquelle on peut construire différents atomes en


modifiant le nombre de protons/neutrons/électrons le constituant. Il faut simplement
glisser les différentes particules élémentaires qui se trouvent dans les « paniers » vers
l’atome ou en retirer en faisant l’inverse.

Observer comment varie la charge, la masse de l’atome (et le nom de l’élément)


en fonction des particules élémentaires qui le constitue et répondre aux questions
suivantes :

1. Quelle est la charge d’une particule contenant 2 électrons, 1 neutron et 1 proton :

2. Quelle est la masse d'une particule contenant 7 protons, 6 électrons et 5 neutrons :

3. Est-ce qu’une particule contenant 2 protons, 3 électrons et 2 neutrons est un atome ?

4. Est-ce qu’une particule contenant 4 protons, 2 électrons et 3 neutrons est un ion ?

5. De quel élément un atome contenant 3 protons, 5 électrons et 5 neutrons fait-il partie ?

6. De quel élément un atome contenant 2 protons, 2 neutrons et 3 électrons fait-il partie?

23
7. De quel élément un atome contenant 6 protons, 5 électrons et 4 neutrons fait-il partie ?

8. De quel élément un atome contenant 4 électrons, 6 neutrons et 6 protons fait-il partie ?

9. De quel élément un atome contenant 5 électrons, 6 protons et 5 neutrons fait-il partie?

10. Quel est le point commun entre tous les atomes ?

........................................................................................................................................................

11. Qu’est-ce qui différencie les atomes ?

........................................................................................................................................................

12. Qu’est-ce qui définit un élément ?

........................................................................................................................................................

13. Pourquoi un noyau contenant uniquement des protons est-il instable ?

........................................................................................................................................................

Un élément désigne un ensemble d’atomes possédant le même nombre de protons dans


le noyau. Un élément désigne une « catégorie » d’atomes.

Complexité vs simplicité
Pour constituer l'infinie complexité de la nature, il n’existe finalement « que » 92 éléments
différents. Plus incroyable encore, le 99% de la matière d’un corps humain n’est formé que
d'une quinzaine d'éléments différents !

24
Symboles des éléments

De tout temps, l’homme a essayé de comprendre le monde qui l’entoure en l’observant.


Afin de pouvoir transmettre ces connaissances, il a choisi des codes (sons, dessins,
écritures…). Il en va de même pour la chimie. Afin de représenter les matières auxquelles il
était confronté, l’homme a inventé des symboles. En voici quelques exemples ci-contre :

Symboles chimiques modernes

Le symbole chimique moderne est une


abréviation formée d’une lettre majuscule ou
d’une lettre majuscule suivie d’une lettre
minuscule. Tous les atomes d’un même élément
ont le même symbole chimique (cf. tableau
périodique des éléments).

Exercice 9. Placer les symboles chimiques


des matières ci-contre dans les
cadres

Exercice 10. Donner le nom des éléments suivants. Si le symbole est faux, corriger-le

AL : AU :

Co : U:

br : mg :

N: L:

25
Les isotopes
Un isotope désigne un ensemble d’atomes possédant le même nombre de proton et de
neutron dans le noyau. Un isotope désigne une « sous-catégorie » d’atomes.

Élément : ................................................................................................................................

Isotope : .................................................................................................................................

A :________________

______________
B :_______________

_______________
_______________

A = .....................................................................................................................................

B = ......................................................................................................................................

Symbole d’un isotope :


12

6
C
Il existe 3 types de carbone :

Nombre de Nombre de Nombre de Symbole de


protons masse neutrons l’isotope

26
Les isotopes du carbone

Il existe trois isotopes du carbone : "#!𝐶 "$!𝐶 "%!𝐶


La matière qui constitue les êtres vivants est essentiellement
composée de carbone et les pourcentages de chaque
isotope sont relativement stables à l'état naturel. On peut
mesurer avec un spectromètre de masse à rapport
isotopique (IRMS), les différences entre les pourcentages de
chaque isotope et ainsi déterminer la provenance de
certaines molécules ou dater des échantillons. Cette technique est utilisée dans les laboratoires
antidopage pour déterminer si un athlète a fait usage de stéroïdes de synthèse ou en archéologie
pour dater l'âge de la mort d'êtres vivants tels que des fossiles.

Exercice 11.

1. Quels sont les symboles de l'or, du calcium, du sodium, du zinc, du chlore, du


plutonium et du mercure ?

2. Indiquez les symboles de tous les isotopes de l’argon :

3. L’élément azote (N) contient deux sortes d’atomes d’azote :


a) Noter le symbole de chaque isotope :

b) Dessiner chacun des deux atomes d'azote :

4. L’élément oxygène (O) contient trois sortes d’atomes d’oxygène :


a) Noter le symbole de chaque isotope :

b) Dessiner chacun des trois atomes d’oxygène :

5. De combien de chaque particule élémentaire est constitué l'atome d' 27Al ?

27
6. 3 isotopes de numéro atomique 17 ont les nombres de masse 35, 36, 37. Donnez le
symbole de ces isotopes :

7. Un intrus se cache parmi chacune des listes suivantes, trouvez-les et justifiez votre
choix.

a) 15P
32P 32S
17S 17Cℓ
b) 47Ag 13AL
75As
18Ar
197Au

c) 42K 184W 92U 50V 127I

8. De combien d'isotopes est constitué l'élément nickel ? Donner le symbole de chaque


isotope :

9. Compléter le tableau suivant :

Nom de Symbole Nombre Nombre Nombre Masse Charge Atome,


l’élément de de de d’électrons en [u] en [e] cation
l’isotope protons neutrons ou
anion ?

Carbone 7 -4

12 12 +2 cation

14 Atome
7N

Chlore 18 37

Soufre 18 18

9 atome

35 atome
17Cl

13 +3

28
Exercice 12. Ouvrir le lien suivant et cliquer sur "symbol". Répondre ensuite aux questions
ci-dessous :
https://cutt.ly/np8twpq
1. Quel est le symbole de l'isotope contenant 3 protons et 4 neutrons ?

2. Quel est le symbole de l'isotope contenant 6 protons et 7 neutrons ?

3. Quel est le symbole de l'isotope contenant 7 protons et 5 neutrons ?

4. Quel est le symbole de l'isotope avec une masse de 14u et contenant 7 protons ?

5. Quel est le symbole de l'isotope avec une masse de 14u et contenant 6 protons ?

6. Quel est le symbole de l'isotope avec une masse de 3u et contenant 1 proton ?

7. Concernant un isotope formé de 4 protons et 5 neutrons :

Est-il stable ? ......... Donner son symbole :..................

8. Concernant un isotope formé de 4 protons et 6 neutrons :

Est-il stable ? ......... Donner son symbole :..................

9. Concernant un isotope formé de 6 protons et 6 neutrons :

Est-il stable ? ......... Donner son symbole :..................

10. Concernant un isotope formé de 6 protons et 8 neutrons :

Est-il stable ? ......... Donner son symbole :..................

11. Concernant les isotopes des questions 6-9, lequel n'existe pas dans la nature ?

12. Concernant les isotopes des questions 6-9, lequel est radioactif ?

Si vous avez terminé, cliquer sur "game" et entraînez-vous à déterminer la charge, la masse
et le symbole des isotopes en fonction du nombre de protons de neutrons et d'électrons.

29
Masse atomique
La masse atomique est la masse moyenne en u des atomes composant un élément. Cette
moyenne est pondérée par les abondances relatives des différents isotopes de cet
élément.

Tous les isotopes d'un élément ne se retrouvent pas à parts égales dans la nature.
L'abondance relative représente le pourcentage naturel d'un isotope dans un échantillon
de matière. Par exemple dans un morceau de magnésium, il y a environ 79% de 24Mg, 10%
de 25Mg et 11% de 26Mg:

= 24Mg
= 25Mg
= 26Mg

30
Exercice 13. Ouvrir le lien suivant et cliquer sur "Isotopes" :

https://cutt.ly/Bp8tkUK

Répondre aux questions suivantes à l'aide de l'animation :


14
1. Quelle est l'abondance relative de 7N : ...................

2. Quel est le symbole de l'isotope contenant 6 protons et 7 neutrons? .............. Quelle est

son abondance relative? ...................

3. Quel isotope de l'oxygène est le plus abondant? .................

4. Donner les symboles des 3 isotopes du néon et donner leur abondance relative:

1. ....................................... 2. ..................................... 3. ....................................

Cliquer maintenant sur "Mixtures" et répondre aux questions suivantes:

1 2
5. Pour l'hydrogène, établir un mélange à 50% de 1H et 50% de 1H en ajoutant 10 atomes
1 2
de 1H et 10 atomes de 1H . Quelle serait la masse atomique dans ce cas?

6. Quelle est la masse atomique naturelle de l’hydrogène ? ..…………….Quelle est alors


1 2
l’abondance naturelle de 1H : ........... et celle de 1H : .........
35 37
7. Pour le chlore, établir un mélange à 50% de 17Cl et 50% de 17Cl en ajoutant 10 atomes
35 37
de 17Cl et 10 atomes de17Cl . Quelle serait la masse atomique dans ce cas ?

8. Quelle est la masse atomique naturelle du chlore ? .............. Quel est alors
35 37
l’abondance naturelle de 17Cl : ........ et celle de17Cl : ........

9. À l’aide de votre tableau périodique, comparer la masse atomique et les nombres de

masse des isotopes du néon et estimer quel isotope à l’abondance naturelle la plus

grande. Contrôler alors votre estimation avec l’animation. Faire de même pour

l’oxygène, le lithium, le magnésium et le silicium.

31
Défaut de masse

L’unité de masse atomique (u) a été définie historiquement comme étant la masse de 1/12 d’un
atome de "#!𝐶 , et que la masse d’un neutron et d’un proton était exactement de 1u. Il existe
cependant quelques particularités dans les masses atomiques des éléments. Si on prend l’exemple
du fluor, qui est un élément monoisotopique, sa masse atomique devrait être exactement de 19u (9
protons et 10 neutrons dans chaque atome), ors elle est de 18.9984 u. La masse d'un atome de fluor
est un peu plus petite que la somme de la masse de ses constituants, ce défaut de masse se retrouve
sous forme d'énergie dans les interactions entre les protons et les neutrons (on l’appelle l’interaction
forte).

C’est l’énergie qui est notamment libérée lors de réactions


de fission nucléaire. La quantité d’énergie libérée est
gigantesque : on peut la calculer avec le célèbre principe
d'équivalence entre la masse et l'énergie d'Albert Einstein :
E = m.c2
Ou E est l'énergie, m la masse et c la vitesse de la lumière.
L’énergie « contenue » dans la masse des noyaux est
gigantesque : 1 gramme de matière « contient » la même
énergie que celle dégagée par l’explosion d’une bombe
atomique !

Exercice 14.

1. Quel est l’isotope le plus abondant de l’argon (Ar) ?


Noter son symbole et justifier :

2. Quel est l’isotope le plus abondant du lithium (Li) ?


Noter son symbole et justifier :

3. Quel est l’isotope le plus abondant du bore (B) ?


Noter son symbole et justifier :

4. Si les 2 isotopes du cuivre (Cu) étaient présents à 50% chacun, quelle serait la
masse atomique du cuivre ?

5. Compléter le tableau ci-dessous concernant l’argon (Ar) :

a. Dans la première colonne, noter les symboles de chacun de ses isotopes


b. Dans la 2ème colonne, donner la masse en u de chacun de ses isotopes
c. Dans la 3ème colonne, donner l’abondance relative en % de chaque
isotope, sachant que l’isotope 38
18 Ar est présent à raison de 0.063% et les
deux autres à raison de 99.6 % et 0.337%
Symbole Masse Abondance
de en u relative en
l’isotope %

32
6. Compléter le tableau ci-dessous concernant le silicium (Si) :

a. Dans la première colonne, noter les symboles de chacun de ses isotopes


b. Dans la 2ème colonne, donner la masse en u de chacun de ses isotopes
c. Dans la 3ème colonne, donner l’abondance relative en % de chaque
30
isotope, sachant que l’isotope 14 Si est présent à raison de 3.1% et les deux
autres à raison de 4.67% et 92.23%
Symbole Masse Abondance
de en u relative en
l’isotope %

33
3 ème chapitre : Structure électronique de
l’atome
Les électrons "tournent" constamment autour du noyau d’un atome et forment ainsi un
nuage électronique qui donne son volume à un atome. Ce nuage électronique est
structuré : Niels Bohr fut le premier à montrer que les électrons gravitaient à des niveaux
énergétiques précis autour du noyau, formants des couches d’électrons définies autour du
noyau. Il conçu cette théorie pour expliquer l’émission de lumière des différents éléments.

Démo : les différents spectres lumineux

A l’aide du spectromètre, observons la lumière émise par le soleil, comment se présente le


spectre lumineux ?

Observons maintenant la lumière émise par les « néons » de la salle de labo, comment se
présente le spectre lumineux observé ?

La « naissance » de la lumière :

La lumière est produite par la matière lorsque des électrons redescendent de couches
électroniques hautes en énergie (état excité) vers des couches basses en énergie.

Schéma :

Chaque raie du spectre correspond à un type bien particulier de photon avec sa longueur
d’onde, sa couleur, son énergie bien précise. Cette énergie correspond exactement à un
type de « saut » bien précis des électrons entre des couches électroniques des atomes de
la matière qui a produit cette lumière.

34
C’est en observant les spectres d’émission de lumière des atomes que Niels Bohr a
découvert l’existence de couches électroniques précises sur lesquelles se trouvent les
électrons. L’énergie que la matière absorbe ou émet se fait par quantités précises.

Les atomes à l’état gazeux ont donc leur « signature » spectrale. Chaque élément va
présenter un spectre différent. On peut donc analyser la composition de la matière en
étudiant la lumière émise par celle-ci !

Démo : lampe à décharge

A l’aide du spectromètre, observons la lumière émise par différents éléments à l’aide d’une
lampe à décharge et compléter le tableau ci-dessous :

Élément : Couleur de la lumière : Couleurs des raies observées :


Sodium

Néon

Mercure

Les spectres en raies sont des spectres d’émission


d’atomes individuels à l’état gazeux. Les photons
émis sont directement liés aux transitions des électrons entre d’une couche électronique à
une autre.

Les spectres continus proviennent de


sources ou les atomes sont liés entre eux
(molécules) ou bien beaucoup plus
serrés les uns contre les autres (gaz à haute pression, liquide, solide). Les collisions entre
atomes et molécules ont pour effet de modifier légèrement leur structure électronique
permettant ainsi des sauts énergétiques nouveaux. Ceci a pour effet de permettre
l’émission de photons de différentes énergies, ce qui va élargir les bandes et donc par
superposition former un spectre continu.

35
La structure électronique :

La structure électronique d’un atome désigne la répartition des électrons sur les couches et
c’est elle qui est responsable de la plupart des propriétés chimiques d’un atome. En effet,
seul le nuage électronique d’un atome est modifié lors d’une réaction chimique. Ce sont
les électrons qui interagissent lorsque des atomes s'assemblent pour former des molécules.
La couche la plus haute en énergie, la plus éloignée du noyau, est appelée couche de
valence. C'est elle qui définit les propriétés chimiques des éléments, car elle est en
interaction directe avec l'extérieur.

On désigne les différentes couches électroniques en leur donnant une lettre par ordre
alphabétique en commençant par la lettre K pour la première couche (K pour Kern, qui
signifie noyau en allemand). Le nombre d’électrons par couche électronique est noté dans
le tableau périodique pour chaque élément chimique (voir ci-dessous).

22
Numéro
atomique

45

Ti
46
Nombres de
masses des 47 SYMBOLE
isotopes connus 48
les plus 49
importants
50

TITANE Nom de l'élément


47,90 Masse atomique

K 2 2

Indication de la L 8 2 6

couche M 10 2 6 2

N 2 2 - - -
s p d f

sous-couche

36
Exercice 15. Exercice : Compléter le tableau suivant à l’aide du tableau périodique :

Symbole de Li As Ca Aℓ Rn C
l’élément
Nombre total
d’électrons
K
Nombre d'électrons
dans les couches

L
M
N
O
P

23
Exemple d’une structure électronique : modèle cible d’un atome de sodium ( 11Na )

37
Exercice 16. À l'aide des informations données et du tableau périodique, compléter les
schémas ci-dessous soit en donnant la composition du noyau (p pour
proton et n pour neutron), en plaçant correctement les électrons dans les
couches ou en donnant le symbole de l'isotope représenté:

6p
7n 13 n

12
6C ……… ………

20 n 16 n

....
19 ……… .... P
9 .......... .

Les couches d’énergie


Les couches électroniques correspondent à des niveaux d’énergie que possèdent les
électrons. Les couches proches du noyau correspondent aux niveaux d’énergie plus
faibles. Ainsi, les électrons gravitant sur la couche K possèdent moins d’énergie que les
électrons gravitant sur la couche L.

On appelle couche de valence la couche la plus élevée occupée par au moins un


électron à l’état fondamental. Les électrons de valence désignent les électrons se trouvant
sur la couche de valence. Ce sont uniquement ces électrons qui sont impliqués dans les
réactions chimiques.

38
Exercice 17. Tableau périodique

1. À l’aide du tableau périodique, remplir le tableau suivant.


2. Entourer en rouge le nombre d’électrons de valence

H He Li Be B C N O F Ne Na Mg Aℓ Si P S Cℓ Ar

Nombre
d’électrons
au total

couche K

couche L

couche M

3. Reporter maintenant le nombre d’électrons de valence pour les éléments ci-


dessous, organisés selon leurs propriétés chimiques et leur masse atomique :

H He

Li Be B C N O F Ne

Na Mg Aℓ Si P S Cℓ Ar

Constatation :

• Les éléments d’une même ………….. du tableau périodique ont le même


nombre ………………………. et possèdent des propriétés chimiques similaires.
On dit qu’ils font partie du même ………………

• Les éléments d’une même ………………. du tableau périodique ont le même


nombre de ………………………. On dit qu’ils font partie de la même
……………………..

39
Le classement du tableau périodique des
éléments
Exercice 18. Lire le texte suivant et répondre aux questions :

De nombreux éléments furent découverts durant la première moitié du XIXème. Les scientifiques
étudièrent leurs propriétés physiques et chimiques et constatèrent que certains éléments avaient
des propriétés semblables. Ils firent, dès lors, de nombreuses tentatives pour classer ces éléments.
L’idée de placer les éléments dans l’ordre croissant de leurs masses atomiques allait leur permettre
de trouver une solution.
Le chimiste russe Mendeleïev (1834-1907) ayant ainsi ordonné les 63 éléments connus à cette
époque constata que l’on retrouvait, à intervalles plus ou moins réguliers, des éléments possédant
des propriétés chimiques similaires. Cette liste présentait une certaine périodicité. Ainsi, après
l’hydrogène et l’hélium, celui-ci n’étant pas connu alors, vient le lithium, un métal typique. Suivent
des éléments dont le caractère métallique est de plus en plus faible (béryllium, bore) puis des non-
métaux (carbone, azote, oxygène, fluor, et néon ; ce dernier étant encore inconnu à cette
époque). On trouve ensuite le sodium, un métal qui a des propriétés très voisines de celles du lithium.
Mendeleïev eut l’idée de disposer sa liste à la manière d’un texte, en faisant en sorte que les
éléments aux propriétés semblables se retrouvent les uns sous les autres, dans une même colonne.
Il obtint ainsi ce qu’on appelle le tableau périodique des éléments. Comme de nombreux éléments
étaient encore inconnus, Mendeleïev dû laisser des places libres dans sa liste, faute de quoi les
éléments aux propriétés analogues ne seraient pas retrouvés dans les mêmes colonnes. Le tableau
restait donc incomplet, avec des vides destinés à des éléments restant encore à découvrir. Comme
les éléments se trouvant au-dessus et au-dessous des cases vides étaient souvent connus,
Mendeleïev put prévoir les propriétés des éléments inconnus avec une précision qui se révéla
étonnante lors de leur découverte ultérieure. Ce fut le cas, notamment, du gallium et du
germanium.
Cette classification devait connaître un immense succès, bien qu’au début, ses contemporains lui
aient accordé peu d’attention. Ce succès s’affirma par la découverte des éléments gallium,
scandium et germanium respectivement en 1875, 1879 et 1886 dont les propriétés vérifièrent les
prévisions du chimiste russe. L’enthousiasme baissa lorsque, en 1885, le chimiste anglais Ramsay
découvrit dans l’air deux nouveaux gaz, l’hélium et l’argon et que les scientifiques s’aperçurent
qu’aucune place n’était prévue pour les recevoir. Ils créèrent alors un nouveau groupe (colonne)
dans le système périodique qu’ils nommèrent groupe zéro. La solution parut un peu facile, mais
Ramsay pensa que, si la classification était l’expression d’une loi générale, et si une nouvelle
colonne s’imposait, il serait possible d’en garnir toutes les cases. Il fut amené à prévoir l’existence
de trois nouveaux gaz voisins de l’argon et l’hélium. Une fois de plus, l’expérience confirma
pleinement les prévisions, car Ramsay isola bientôt le néon, le krypton et le xénon.
D’autres difficultés dans le bas du tableau furent levées par la suite, au fur et à mesure des
découvertes expérimentales. Ainsi, le tableau périodique est resté fondamentalement le même
jusqu’à nos jours, les cases vides se sont simplement retrouvées occupées. Il reste le plus important
système de classification en chimie.
La cause profonde de cette classification échappait évidemment à son auteur. Il fallut attendre
longtemps pour comprendre la similitude des propriétés de certains éléments et la périodicité de
ces propriétés. Ce ne fut qu’en découvrant la structure de l’atome que l’on comprit le pourquoi du
tableau périodique.

40
1. Quelle est la logique générale du classement du tableau périodique des
éléments ? ......................................................................................................................

.........................................................................................................................................

.........................................................................................................................................

2. Pourquoi Mendeleïev pouvait-il prévoir les propriétés d’éléments non connus à


son époque comme le gallium ou le germanium ?

……………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………….

3. Quelles découvertes permirent de valider la classification proposée par


Mendeleïev ?..................................................................................................................

.........................................................................................................................................

.........................................................................................................................................

.........................................................................................................................................

41
Symboles de Lewis pour les éléments des
groupes principaux
Les symboles de Lewis sont une manière simple de représenter la composition de la couche
de valence d’un atome et ainsi de donner rapidement une indication sur le nombre de
liaisons chimiques possibles pour cet atome.
Un symbole de Lewis se construit en notant le symbole de l’élément et en l’entourant de
points désignant les électrons célibataires et des traits pour les doublets non liants. Il y a au
maximum 4 électrons libres sur une couche de valence, ensuite, les électrons se mettent
par paires. Comme il existe 8 groupes principaux d’éléments, il existe aussi 8 types de
couches de valence, donc 8 types de symboles de Lewis.

Nom de
Lithium Béryllium Bore Carbone Azote Oxygène Fluor Néon
l’élément

Nombre
d’électrons au
total

Nombre
d’électrons de
valence

Symbole de
Lewis

Nombre de
doublets non
liants

Nombre
d’électrons
libres

42
Exercice 19. Compléter le tableau suivant :

Ca Po Br
Nbre d'e- total 18 11
Nbre de couches 4 3 2
Nbre d'e- sur la dernière 5 3 4
couche

Symbole de Lewis

Exercice 20. Donner le symbole de Lewis des éléments suivants : Li, Br, Te, C, O, N, Ne,
Na, Si, Ge, Ca, K, As, Be, Cℓ, Se, Xe, Ga, Aℓ

La règle des gaz rares


Les atomes seuls, isolés n’existent pas dans la nature à l’exception des éléments de la
dernière colonne du tableau périodique ! En effet, on trouve dans la nature les formes
stables de la matière :

Ce qui est instable/réactif tend à la stabilité.

Pour trouver cette stabilité, les atomes réagissent, c’est-à-dire qu’ils s’associent entre eux
pour former de nouvelles structures plus stables.

43
On appelle « gaz rares » les éléments de la dernière colonne du tableau périodique.

Symbole de Lewis de tous les gaz rares :

Constatations :

Les chimistes ont remarqué, par expériences, que ces gaz réagissent très difficilement au
contact d’autres éléments, il n'y a quasiment aucune réaction. C’est la raison pour laquelle
ils ont nommé ces éléments les gaz rares ou gaz nobles. Leur non-réactivité provient d'une
structure électronique très stable.

La règle des gaz rares : Les atomes qui ne possèdent pas à l’état fondamental la structure
électronique des gaz rares tendront à l’acquérir.
Démo : ballon d’hélium et d’hydrogène

Dans la nature, on trouve toujours des formes stables de la matière, ce qui signifie que, à
l’exception des gaz rares, on n’y trouve pas de substance sous forme d’atomes seuls,
indépendants ! La matière qui nous entoure est constituée d’association d’atomes ou de
ions.

Les atomes peuvent se trouver à l’état stable sous forme de ions (chapitre 4), sous forme de
métallique en délocalisant certains électrons (chapitre 5), ou sous forme de molécule en
mettant en commun des électrons (chapitre 6).

44
4 ème chapitre : Les ions
Les ions représentent des structures très stables de la matière : dans la nature, les ions sont
partout ! On peut citer comme exemples les éléments métalliques qui se trouvent sous
forme de ions dans les roches, les ions dans notre corps qui permettent la conduction
électrique dans les nerfs, la présence de ions sodium qui donne le goût salé aux aliments,
la grande diversité de ions présents dans l’eau courante (cf composition d’une eau
minérale)…etc

Démonstration : Stabilité des ions :

Conclusion :

45
Structure des ions
Les ions sont très stables car ils possèdent une structure électronique semblable à celle des
gaz rares, ils n’ont donc pas d’électrons libres sur leur couche de valence. Comme il y a un
déséquilibre entre le nombre de protons et d’électrons, les ions sont des espèces chargées.
Il existe deux sortes de ions (cf chapitre 2) :

1. Les cations sont des ions positifs car ils possèdent plus de protons que d’électrons.
Comparons un atome de sodium et un cation sodium :

Symbole de l’atome : ………. Symbole de l’ion : ……….

N(p+) N(p+)
N(e-) N(e-)
Charge Charge

2. Les anions sont des ions négatifs car ils possèdent plus d’électrons que de protons.
Comparons un atome de chlore et un anion chlorure :

Symbole de l’atome : ………. Symbole de de l’ion : ……….

N(p+) N(p+)
N(e-) N(e-)
Charge Charge

Conclusion : électriquement neutre ≠ Stable

46
Les ions stables
Dans la nature, on trouve les éléments métalliques sous forme de cation stables (ions +). Le
nombre de charges positives correspond au nombre d’électron de la couche de valence
mentionné dans le tableau périodique (nombre d’électrons perdus par rapport à l’atome
correspondant). Les cations d’éléments métallique sont stables car ils possèdent la structure
électronique du gaz rare de la période précédente.
Pour les métaux de transition (éléments métalliques dont le symbole est en bleu), on
applique aussi cette règle même si la structure électronique du cation ne correspond pas
exactement à celle d’un gaz rare.

Exemples :
Atome avec une charge électrique.
Ion = Stable
Atome = Instable

Dans la nature, les éléments non-métalliques forment des anions stables (ions -). Le nombre
de charges négatives correspond au nombre d’électrons manquant pour atteindre la
structure électronique du gaz rare de la même période. Les anions sont stables car ils
possèdent la structure électronique d’un gaz rare.

Exemples :

Les semi-métaux peuvent former des cations ou des anions stables.

Exemples :

Symbole des ions :

Pour donner le symbole d’un ion :


- Le symbole de l’élément est noté avec la charge en exposant.
- Le nombre de charge est noté d’abord et le signe de celle-ci après
- Le chiffre 1 n’est pas noté lorsqu’il n’y a qu’une charge.

Exemple :

47
Exercice 21. Donner le symbole des ions stables formés par les atomes suivants :

a) Li d) Ba g) S j) H

b) O e) Si h) C k) Fe

c) Br f) P i) N l) Pb

Exercice 22.

a) Donner le symbole du ion stable formé par le magnésium :


Dessiner ce ion en modèle cible ci-dessous :
Quel gaz rare possède la même structure électronique ?

b) Donner le symbole du ion stable formé par le phosphore :


Dessiner ce ion en modèle cible ci-dessous :
Quel gaz rare possède la même structure électronique ?

c) Donner le symbole du ion stable formé par le soufre :


Dessiner ce ion en modèle cible ci-dessous :
Quel gaz rare possède la même structure électronique ?

d) Donner le symbole du ion stable formé par l’aluminium :


Dessiner ce ion en modèle cible ci-dessous :
Quel gaz rare possède la même structure électronique ?

48
Exercice 23. Compléter le tableau suivant :

Nombre Nombre Charge Atome, cation


Élément Symbole
de protons d’électrons en [e] ou anion ?

Na+

9 10

Ca atome

7 -3

10 +3

Carbone 0

S2-

12 +2

18 -1

Exercice 24. Ouvrir le lien suivant et cliquer sur "game". Entrainez-vous à l’aide des 4 jeux
à disposition :
https://cutt.ly/np8twpq

Combinaison entre ions stables : les sels et la


liaison ionique
Dans la nature, on retrouve des ions principalement dans les solides ioniques (roches et sels
solubles), dans les plasmas ou dissous dans l’eau (liquide cellulaire, sang, eau du robinet …).

Un sel est un composé ionique constitué de cations et d'anions unis par des liaisons
ioniques.

La liaison ionique unit des cations et des anions stables par une force d'attraction
électrostatique.

49
On peut représenter les ions comme étant sphériques. Leurs charges électriques agissent
avec la même intensité dans toutes les directions. De ce fait, chaque ion positif attire le plus
d’ions négatifs possible. Inversement, chaque ion négatif attire le plus d’ions positifs
possible. Le rapport des grandeurs des ions (diamètre des sphères) détermine le nombre
d’ions négatifs pouvant entourer un ion positif et inversement.

Dans le chlorure de sodium (sel de cuisine), un ion sodium Na+ peut être entouré de 6 ions
chlorures Cℓ- en raison du rapport des grandeurs des ions. Mais, comme le sel de cuisine
contient autant d’ions Na+ que d’ions Cℓ - , chaque ion chlorure doit aussi être entouré de
6 ions sodium. Il en résulte un état hautement ordonné des ions ; on parle de réseau ionique.

Exemple : Le sel de cuisine

Formule des sels :


D’une façon générale, les solides ordonnés en réseau sont appelés des cristaux. La structure
du réseau ionique, son organisation géométrique dépend du nombre d’ions positifs et
d’ions négatifs et de la taille des ions. Ci-dessous, deux exemples de réseaux ioniques :

Chlorure de sodium Dibromure de magnésium

50
Un sel est neutre électriquement dans le sens qu'il y a autant de charges positives que de
charges négatives. La formule d’un sel est l’expression symbolique représentant la plus
petite proportion entre les différents ions. Par exemple dans l’image ci-dessus il y a 6 cations
Mg2+ et 12 anions Br -. La plus petite proportion est 1 pour 2, il y a donc 1 cation Mg2+ pour 2
anions Br -. La formule de ce sel est donc :

Convention d’écriture :
- On ne note pas l’indice 1 dans les formules des sels
- On note d’abord le cation (élément métallique) et ensuite l’anion (élément non-
métallique)

Exercice 25. Donner les formules des sels contenant les ions suivants :

a) K+ et O2- d) Ag+ et Cℓ-

b) Cℓ- et Mg2+ e) Ga3+ et S2-

c) N3- et Ca2+ f) K+, Aℓ3+ et SO42-

Exercice 26. Donner les formules des sels contenant les éléments suivants :

a) Li et Se d) Mg et F

b) O et Na e) K et P

c) O et Aℓ f) Fe et O

51
Nom des sels :
Nom des cations monoatomiques les plus courants :
Les cations portent le nom de l'élément précédé du terme "cation". Pour Na+ on parlera du
cation sodium, pour Ca2+ on parlera de cation calcium, etc.

Nom des anions monoatomiques les plus courants :


Les anions portent des noms différents qui se terminent généralement en "ure". L'anion du
chlore (Cℓ-), s'appelle chlorure.
Voici les noms de plusieurs anions monoatomiques courants :

anion sulfure : S2- anion iodure : …..

anion phosphorure : ….. anion hydrure : …..

anion chlorure : ….. anion séléniure : …..

anion fluorure : ….. anion bromure : …..

anion oxyde : ….. anion nitrure : …..

anion carbure : …..

Nom des anions des anions moléculaires à connaître :

phosphate : .... sulfate : ....

nitrate : .... hydrogénocarbonate : .....

carbonate : .... hydroxyde : ....

Lorsqu'on donne le nom d'un composé ionique, on cite d'abord le nom de l'anion, avec sa
terminaison typique en -ure et ensuite le nom du cation. Pour un chimiste, le sel de cuisine
s'appelle chlorure de sodium. Lorsqu’un ion apparaît plusieurs fois dans la formule on fait
précéder le nom de l’ion du préfixe di, tri, ou tétra.

52
Exercice 27. Donner le nom des sels suivants

a) NaBr Bromure de sodium

b) Li2O oxyde de dilithium

c) MgO oxyde de magnésium

d) NaHCO3 hydrogénocarbonate de sodium

e) CaF2 difluore de calcium

f) CaCO3 carbonate de calcium

g) Aℓ2O3 tridioyde de dialuminium

h) K3N nitrure de tripotassium

i) MgSO4 triode de gallium

j) Ca(OH)2 dihydroxyde de calcium

k) Al(NO3)3 trinitrate d'aluminium

l) GaI3 triode de gallium

m) RbCℓ chlorure de rubidium

n) K3PO4 phosphate de tripotasium

53
Exercice 28. Donner la formule des sels suivants :

a) Bromure de potassium

b) Trifluorure de sodium

c) Hydroxyde de rubidium

d) Oxyde de dilithium

e) Diiodure de calcium

f) Hydrogénocarbonate de potassium

g) Nitrure de trisodium

h) Dinitrate de magnésium

i) Sulfure de béryllium

j) Phosphate de trilithium

k) Tribromure d’aluminium

Exercice 29. Compléter le document partagé « roches et minerais »

54
Les sels solubles
De nombreux sels sont solubles dans l’eau. En effet, l'eau est une molécule qui possède
deux pôles (cf. chapitre 6). Un pôle positif du côté des atomes d'hydrogène et un pôle
négatif du côté de l'atome d'oxygène.

Pôle négatif
O
H H
Pôle positif

Grâce à cette caractéristique, l'eau est un bon solvant pour les cations et les anions. La
dissolution d’un sel dans l’eau se fait en trois étapes :
1. Dissociation : Les molécules d'eau favorisent la séparation des cations et anions du
réseau cristallin.
2. Solvatation : Les molécules d'eau entourent les cations et les anions grâce à
l'attraction électrostatique.
3. Dispersion : Grâce à l'agitation thermique et/ou mécanique, les ions se dispersent
dans la solution.

Une fois dissouts dans l’eau, les cations et les anions ne sont plus « collés » les uns aux autres,
mais se déplacent dans l’eau grâce à l’agitation thermique. Les ions ainsi séparés ne sont
plus visibles à l’œil nu.

Au niveau nanoscopique, on peut représenter la dissolution du sel de cuisine comme ceci :

Cristal de NaCℓ Na+ et Cℓ- dispersés et solvatés


par l’eau

Au niveau symbolique ce processus peut être représenté à l’aide d’une équation de


dissolution :

NaCℓ (s) → Na+(aq) + Cℓ-(aq)


Explications :

55
Exercice 30. Donner l’équation de dissolution des sels suivants :

Exemple : Na2S(s) → 2 Na+(aq) + S2-(aq)

a) LiF

b) FeBr3

c) MgCℓ2

Conduction du courant électrique :


Une propriété intéressante des solutions contenants des ions est que ces dernières peuvent
conduire le courant électrique. En effet, la présence de charges mobiles dans l’eau permet
le transport du courant électrique.

Rappel :
Le courant électrique est un mouvement de particules chargées ; des électrons ou des ions.

Démonstration :

56
5 ème chapitre : Les métaux
Dans la nature, la majorité des éléments métalliques (cases bleues dans le tableau
périodique) se trouvent sous forme de ions dissous dans l’eau ou associés à d’autres ions
dans les roches. Il existe cependant quelques rares cas où on trouve des éléments
métalliques à l’état « natif », c’est-à-dire à sous forme de « métal » (pépite d’or, d’argent ou
de platine). Pour la plupart des objets en métal de notre quotidien, les éléments métalliques
sont extraits des minerais sous forme de ions et transformée dans leur forme de métal.
L’aluminium est par exemple extrait d’une roche appelée bauxite, dans laquelle il se trouve
sous forme d’ion aluminium. L’homme fabrique et utilise depuis très longtemps des objets
constitués de matière métallique en raison de certaines propriétés spécifiques très utiles.

Près de 75% des éléments du tableau périodique sont des éléments métalliques mais les
éléments les plus légers étant les plus abondants sur terre, la majorité des éléments
métalliques (période 5, 6 et 7) sont relativement rares dans la croûte terrestre.

Démo : extraction du cuivre métallique de la malachite

Exercice 31. Répondre aux questions relatives à la vidéo ci-dessous

C'est pas sorcier -CUIVRE : les bons tuyaux - YouTube

a) Combien de tonnes de cuivre sont extrait chaque année de la mine de


Chuquicamata ?
b) Quelle est la part de la production mondiale de cuivre du Chili ?
c) Quel est le pourcentage de cuivre présent dans la roche de Chuquicamata ?
d) Avec quels éléments le cuivre est-il combiné dans ce minerai ?
e) A quoi sert le xanthate de potassium dans l’extraction du cuivre ?

f) Quelle méthode permet d’obtenir du cuivre à 99,99% ?


g) Quel est l’adjectif qui qualifie la déformabilité du cuivre ?

57
Propriétés des métaux :

Matériel par groupe de 4 élèves :

- 4 cylindres de différents matériaux


- 1 balance
- 1 circuit électrique (1 boitier pile, 1 boitier ampoule, 2 pinces croco, 3 câbles)
- 4 baguettes de différents matériaux
- 1 cristallisoir
- 1 bocal contenant du gallium
- 1 grande nacelle à peser
- 1 moule en silicone

Propriété 1 :

Parmi les 4 cylindres, lesquels sont des métaux ?


Quelles propriétés vous permet de le savoir ?
Conclusion : les métaux sont ...............................................................................

Propriété 2 :

A l’aide de la balance, peser les 4 cylindres et compléter le tableau suivant (chaque


cylindre a un volume de 9.1 cm3) :
Exemple 1 2 3 4
Masse [g] 12g

Masse 12/9.1 =
volumique 1.32 g/cm3
[g/cm3]

Conclusion : les métaux sont ...............................................................................

Propriété 3 :

Former un circuit avec la pile, l’ampoule et les câbles et fixer aux pinces croco les baguettes
à tester afin de déterminer si elles conduisent l’électricité :
Bois Graphite Fer Cuivre
Conduction
d’électricité
(oui ou
non)

Conclusion : les métaux sont ...............................................................................

58
Propriété 4 :

Essayer de déformer les baguettes en les pliant. Est-ce que la baguette est déformable ou
cassante ?
Bois Graphite Fer Cuivre
Déformable ou
cassant ?

Conclusion : les métaux sont ...............................................................................

Métaux et technologie

1. Remplir le cristallisoir avec de l’eau bouillante


2. Placer le bocal contenant le gallium dans l’eau chaude, observer et attendre
environ 5 minutes que le gallium soit entièrement fondu
3. Verser le gallium dans la nacelle à peser et observer l’aspect du métal liquide
4. Verser le gallium fondu dans le moule en forme de cœur
5. Vider l’eau chaude du cristallisoir à l’évier et le remplir avec de la glace
6. Placer le moule en forme de cœur sur la glace et attendre environ 5 minutes que le
gallium se solidifie. Démouler votre cœur en gallium !
7. Remettre le cœur en gallium dans le bocal et ranger le matériel

Pourquoi les métaux sont-ils utilisés par l’homme pour fabriquer des objets depuis plus de
7000 ans ?..................................................................................................................................
....................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................

En résumé, à l’état solide ou liquide, les métaux ont des propriétés similaires :

1. Une masse volumique élevée (dans la plupart des cas)


2. Un éclat métallique observable sur les surfaces propres
3. Une bonne conductivité thermique
4. Une bonne conductivité électrique
5. Une bonne capacité à être déformé (ductilité et malléabilité)
6. Un point de fusion et d’ébullition élevés. Ils sont tous solides à température ambiante
sauf le mercure.

chaine de fabrication d'un gourde sigg.mp4 - YouTube

59
La liaison métallique
Dans du métal, les atomes sont liés entre eux par la liaison métallique. Pour gagner en
stabilité selon loi des gaz rares, les atomes d’éléments métalliques ont mis en commun les
électrons de leur dernière couche. Ces électrons ne sont plus attribués à un atome
spécifique, mais ils forment un nuage d'électrons. On peut donc considérer qu'un métal est
constitué de cations d’éléments métalliques (le cœur de l’atome) qui baignent dans un
nuage d'électrons (l’ensemble des électrons de valence). Les cations métalliques ont
acquis la structure électronique d’un gaz rare et sont donc des structures stables.

La liaison métallique provient de l'attraction électrostatique entre les cations métalliques


et les électrons du nuage. Elle assure la cohésion du métal.

Prenons comme exemple l’atome d’aluminium. Dessiner ci-dessous, les électrons de


l’aluminium dans le modèle cible. En noir les électrons du cœur de l’atome et en rouge les
électrons de valence :

On peut aussi représenter l’atome d’aluminium en symbolisant le cation métallique (cœur


de l’atome) et les électrons de valence : modèle cible simplifié.

60
Dans l’aluminium solide, les cations métalliques Aℓ3+ baignent dans un nuage d’électrons.
Au niveau nanoscopique, ceci peut être représenté selon le schéma suivant :

Représenter le cuivre métallique selon la triple représentation.

61
Exercice 32. Compléter le tableau suivant

Nombre d’électrons Nombre Symbole du


Nombre de
Élément dans le cœur de d’électrons cation
protons
l’atome dans le nuage métallique

Aluminium 13 10 3 Aℓ3+

Lithium

Cuivre

Calcium

Étain

Fer

Argent

Magnésium

Exercice 33. Compléter les phrases suivantes :

a) Le cation magnésium a mis …. électrons dans le nuage électronique. La structure


électronique de ce cation devient alors :
Couche K : ….. électrons
Couche L : ….. électrons
Ceci correspond à la structure électronique du gaz rare : ………………….

b) Le cation calcium a mis …. électrons dans le nuage électronique. La structure


électronique de ce cation devient alors :
Couche K : ….. électrons
Couche L : ….. électrons
Couche M : …. électrons
Ceci correspond à la structure électronique du gaz rare : ………………….

c) Le cation rubidium a mis …. électrons dans le nuage électronique. La structure


électronique de ce cation devient alors :
Couche K : ….. électrons
Couche L : ….. électrons
Couche M : ….. électrons
Couche N : ….. électrons
Ceci correspond à la structure électronique du gaz rare : ………………….

62
Exercice 34. Dessiner le modèle cible et le modèle cible simplifié des éléments
métalliques suivants :

d) Gallium :
Modèle cible: Modèle cible simplifié :

e) Titane :
Modèle cible: Modèle cible simplifié :

f) Lithium :
Modèle cible: Modèle cible simplifié :

63
Les alliages
Un alliage métallique est une combinaison de deux ou plusieurs métaux ou d’un métal avec
une petite quantité d’un autre élément non métallique (p.ex. du carbone).

Les alliages à base de fer, de cuivre et d’aluminium sont les plus courants.

Le bronze est un alliage de cuivre de l’étain. La combinaison de ces deux métaux permet
d’obtenir un matériau qui a une bonne résistance à l’usure et qui possède dans certaines
conditions des qualités sonores intéressantes.

Dans l’industrie, un des bronzes les plus utilisé est le bronze « UE5P ». Ce type de bronze est
composé de 95% de cuivre pour 5% d’étain :

Représenter le bronze UE5P selon la triple représentation.

64
Liaison métallique et propriétés des métaux
Explications de quelques propriétés des métaux (https://cutt.ly/nfa4GAy)
Conductivité
thermique
Conductivité
électrique
Déformabilité

65
Gestion des ressources métalliques
Les terres rares :

https://www.youtube.com/watch?v=7ySubZMDA3w

Exercice 35. A l’aide la vidéo, répondre aux questions suivantes :

1. Pourquoi l’appellation terres rares est-elle trompeuse ?

2. Quelle est le point commun entre les différentes terres rares ?

3. Quel pourcentage de l’économie mondiale est lié aux terres rares ?

4. Citez trois utilités des terres rares ?

5. Quels sont les problèmes liés à l’extraction des terres rares ?


a.
b.
c.

6. Que peut-on dire sur le recyclage des terres rares ?

66
Histoire de métaux

La plupart des métaux ne se trouvent pas à l’état natif dans la nature. En effet, à l’exception de l’or
et du platine et parfois de l’argent et du cuivre, les atomes métalliques se trouvent sous forme de
composé dans des minerais.

Pépite d’or native trouvée dans le Rhin Minerai contenant du fer (hématite)

On suppose que l’homme à découvert par hasard que certains minerais contenaient de l’argent ou
du cuivre lors de la cuisson de l’argile à haute température pour la fabrication de poteries.
L’utilisation des métaux par l’homme s’est fait de manière progressive en fonction des ressources
minérales et des progrès techniques (chalcolithique env. -5000 av. J.-C.).

La fabrication du bronze, alliage de cuivre et d’étain,


propulse l’utilisation du métal dans les différentes sociétés.
Cet alliage étant bien plus résistant que le cuivre et se
recyclant indéfiniment, il est utilisé pour la fabrication
d’arme (c.f. image), d’ustensiles ou d’outils. C’est l’âge du
bronze. En Suisse, il est fabriqué à partir de cuivre de mines
Pointe de lance en bronze trouvée à locales et d’étain en provenance de Bretagne.
Estavayer-le-Lac (1050-800 av. J.-C.)

En Europe, l’âge du fer s’étend de 800 av. J.-C. jusqu’à l’époque romaine. Les techniques de
fabrication du fer proviennent de l’empire Hittite (Turquie, Caucase) et utilise un processus chimique
de réduction des ions fer par le charbon de bois à haute température (1200°C) dans des fourneaux.

Au Moyen âge seuls sept métaux sont connus : l’or, l’argent, le cuivre, l’étain, le plomb, le mercure
et le fer.
À partir du 17e siècle, l’optimisation des fourneaux permet d’améliorer la fabrication du fer et la
préparation de fonte (alliage de fer et de carbone). Ce n’est qu’au 20e siècle que la compréhension
des alliages de fer et de carbone arrive à maturité. Ce qui permet de maîtriser la fabrication d’acier,
matériau utilisé jusqu’à aujourd’hui. En 2018, la production mondiale d’acier est d’environ 1,8 milliard
de tonnes, ce qui correspond à 240 kg par habitant ! Les principaux producteurs d’acier sont la
Chine, l’Australie, le Brésil et l’Inde.

Au 18e siècle, on découvre de nouveaux métaux : le cobalt, le manganèse, le nickel et le chrome.


On utilise ces deux derniers pour produire l’acier inoxydable.

Au 19e siècle, grâce aux avancées dans le domaine de la chimie, on arrive à produire de nouveaux
métaux. Par exemple, en 1808, le chimiste Gay Lussac prépare du potassium métallique à partir de
potasse (K2CO3) et Humphry Davy utilise un courant électrique (électrolyse) pour préparer du sodium
métallique.
Avec l’invention du bec « Bunsen » (1855), plusieurs nouveaux métaux sont découverts en étudiant
la lumière des flammes de certains sels (spectroscopie). À cette époque, trois quarts des métaux
présents sur Terre sont connus.
En 1863, Reich et Richter découvre l’indium. Ce métal ne trouve pas vraiment d’application jusqu’à
l’arrivée des nouvelles technologies : écrans LCD, écrans tactiles (Smartphones, tablettes, …),
cellules photovoltaïques et lampe LED

Les derniers métaux qui ont été découverts s’appellent les terres rares. Ils ne sont pas plus rares que
d’autres métaux, cependant, comme ils possèdent des propriétés chimiques très proches les unes

67
des autres, ils sont mélangés à l’état naturel et difficile à séparer. En 1907, pour isoler le lutétium, la
dernière terre rare encore non étudiée, Georges Urbain dû procéder à 15'000 recristallisations.

Les différentes applications des terres rares – écrans LED et OLED, lampes LED, batteries
rechargeables, lasers, techniques médicales, etc. – en font des éléments très recherchés. La gestion
de ces ressources constitue un véritable défi mondial aux niveaux économique et écologique. (Pour
aller plus loin : https://cutt.ly/0fwueIn

68
6 ème chapitre : Les molécules
La liaison métallique est une délocalisation des électrons. La liaison ionique est quant à elle,
une attraction électrostatique entre des ions. En ce qui concerne les molécules, les atomes
sont liés par une mise en commun d’électrons : la liaison covalente.

Une molécule est un groupe d’atomes non métalliques liés par des liaisons covalentes et
électriquement neutres.

Exercice 36. Entourer en vert les sels et en jaune les molécules et en bleu les métaux :

LiCℓ MgBr2 NH3 Fe CCℓ4 AlCℓ3 SO2

La liaison covalente provient de l’attraction électrostatique entre le cœur des atomes et


les électrons mis en commun dans la liaison.

Exemple :

69
Représentations symboliques des molécules
Formule brute

En chimie, la formule brute est l’écriture la plus compacte décrivant un composé chimique
ou un corps simple. La formule brute ne donne que le nombre et le type d'atomes qui
constitue le composé.

Exercice 37. Compléter le tableau suivant

Formule brute substance


1

Formule brute substance


2

Nombre de molécules
substance 1

Nombre de molécules
substance 2

Nombre d’atomes de C

Nombre d’atomes de H

Nombre d’atomes de O

Nombre d’atomes de N

Formule développée de Lewis

La formule développée de Lewis permet de représenter simplement la structure d’une


molécule, de la connectivité entre les atomes. On représente dans une telle formule les
atomes par le symbole de l’élément et on dessine des traits qui représente soit les doublets
d’électrons non-liants de la couche de valence, soit les doublets d’électrons liants entre
deux atomes, c’est-à-dire une liaison covalente.

70
La molécule de H2O est constituée de 2 atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène
liés par des liaisons covalentes :

Ma
no
Na

cro
Symbolique

Les 2 atomes d’hydrogène sont stables selon la règle des gaz rares, car la mise en commun
des électrons leur permet d’avoir une structure électronique semblable à celle de l’hélium
(2 électrons de valence).

L’atome d’oxygène est stable selon la règle des gaz rares, car la mise en commun des
électrons avec les 2 atomes d’hydrogène lui permet d’avoir une structure électronique
semblable à celle du néon (8 électrons de valence : 2 doublets liants et 2 doubles non-
liants).
Selon leurs configurations électroniques, certains atomes vont former ensemble des liaisons
covalentes doubles ou triples afin d’acquérir une structure électronique stable.

Liaison double : Prenons l’exemple du dioxyde de carbone, CO2, molécule contenant un


atome de carbone pour deux atomes d’oxygène :

CO2 :

Dans cette molécule, les deux atomes d’oxygène sont liés au carbone par une liaison
double.

Liaison triple : Prenons l’exemple de l’acétylène, C2H2, molécule contenant deux atomes
de carbone et deux atomes d’hydrogène :

C2H2 :

Dans cette molécule, les deux atomes de carbone sont liés par une liaison triple.

71
Exercice 38. Compléter le tableau suivant

Symbole Nombre d’électrons manquants Nombre de liaisons effectuées


Éléments
de Lewis pour atteindre la stabilité par l’élément

N ou P

O, S ou
Se
F, Cℓ, Br
ou I

Conclusion :

72
Exercice 39. À partir des formules brutes des molécules ci-dessous, dessiner leurs formules
développées de Lewis.

a) CH4 b) C3H6 c) C2H4

d) I2 e) C2H6 f) CH2O

g) H2S h) C2H4O i) N2

j) CHCℓ3 k) N2H4 l) C2H2

m) C2H6O n) CS2 o) HCN

p) C6H6 q) O2 r) C2H4O2

73
Exercice 40. Une erreur se cache dans chacune des formules ci-dessous.
Entourez en rouge l’atome qui ne remplit pas la règle des gaz rares et justifier

Molécules

Justification

Exercice 41. À partir des formules brutes des molécules ci-dessous, dessiner leur modèle
cible simplifiée :

NI3 CCℓ4 F2

H2O C2H6 SF2

74
Résumé de la stabilité des 3 types de composés

75
La polarité des molécules
Ce sont les propriétés physico-chimiques de l’eau qui rendent cette molécule indispensable
à la vie, telle que nous la connaissons. Nous avons vu dans le sous-chapitre précédent que
la glace était plus légère que l’eau. Cette propriété rare dans les molécules fait par
exemple que la glace flotte dans l’eau et que le fond des lacs contient toujours de l’eau
sous forme liquide dans laquelle les poissons peuvent hiberner. Une des grandes propriétés
de l’eau est qu’elle est un très bon solvant. C’est-à-dire quelle est capable de dissoudre de
nombreuses substances comme les sucres, les protéines, les ions et d’innombrables autres
variétés de substances. C’est la polarité de l’eau qui lui donne ces propriétés de solvatation
remarquables. Pour comprendre la notion de polarité des molécules, il est important que
nous nous intéressions d’abord à l’électronégativité des atomes puis à la polarité des
liaisons covalentes.

L’électronégativité

La manière dont les éléments forment des liaisons est déterminée par leur tendance
naturelle à attirer les électrons.

L’électronégativité est une mesure de la force avec laquelle un élément attire les électrons
de liaison.
Numéro
atomique 22 1.5 Electronégativité
L’électronégativité d’un élément est indiquée en haut à
droite des cases, au verso du tableau périodique.
Ti SYMBOLE

L’élément le plus électronégatif du tableau périodique est


TITANE
le …………
Nom de l'élément

3260 Point d'ébullition

1668 Point de fusion

La liaison covalente polaire 4.51 Masse volumique

Lorsque la différence d’électronégativité entre deux atomes non métalliques est >0,4 il se
forme une liaison covalente polaire. Ces deux atomes mettent en commun les électrons
de la liaison de manière inéquitable. En effet, ces deux atomes ont une différence
d’électronégativité suffisamment grande pour qu’un atome attire plus les électrons de la
liaison à lui.

Une liaison polaire signifie qu’il y a deux pôles dans la liaison, un positif, l’autre négatif.
Représentation par le modèle de cible simplifiée de la molécule d’HF :

Pour illustrer la polarité des liaisons au niveau symbolique, nous utilisons les charges
partielles :

76
Exemples de liaisons covalentes polaires :

Niveau symbolique (Lewis) Niveau nanoscopique (cible simplifié)

HCℓ

H2O

La liaison covalente non polaire

Lorsque la différence d’électronégativité entre deux atomes non métalliques est ≤0,4 il se
forme une liaison covalente non polaire. Ces deux atomes mettent en commun les
électrons de la liaison de manière équitable. En effet, les deux atomes ayant une faible
différence d’électronégativité, aucun des deux n’attire plus les électrons de la liaison à lui
de manière significative.

Exemples de liaisons covalentes non polaires :

Niveau symbolique (Lewis) Niveau nanoscopique (cible simplifié)


Cℓ2

CH4

77
Polarité des molécules
On comprend maintenant la notion de liaison polaire, mais quand est-il des molécules
polaires ? Pour comprendre ce concept, nous allons voir une propriété particulière de l’eau
et du dodécane à travers une démonstration d’expérience.

Niveau macroscopique Niveau nanoscopique


Burette avec de l’eau

Burette avec le dodécane

Conclusion :

De manière simplifiée, une molécule polaire est une molécule qui contient au moins une
liaison polaire.

78
Exercice 42. a) Représenter les charges partielles des liaisons dans les molécules
suivantes
b) Déduire la polarité des molécules

H H
H H
H H C O C H
H C C C C H
H H H O

Polarité des molécules symétrique


Pour rappel, la polarité exprime l’étendue de l’inhomogénéité dans la répartition des charges
électroniques dans une molécule. Ainsi une molécule polaire possède des charges qui ne sont
pas réparties de manière équitable.
Dans de rares exceptions, le fait qu’une molécule contiennent des liaisons polaires ne suffit pas
à ce que cette dernière soit polaire. En effet, la géométrie de la molécule intervient aussi pour
définir la polarité globale d’une molécule.

Le CO2 en est un exemple type. Bien que contenant deux liaisons polaires, la symétrie de la
molécule annule la polarité globale.

Ces concepts d'affinité électronique, d'électronégativité et de polarité ont valu à Linus Pauling,
chimiste américain, le Prix Nobel de chimie en 1954. Linus Pauling est l'un des rares scientifiques
(avec par exemple Marie Curie) à avoir reçu deux Prix Nobel. Le second, Prix Nobel de la Paix,
lui ayant été attribué en 1962.

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