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2023 - 2024
La matière
Grâce à une série d'expériences et d'observations, nous allons approfondir les notions
contenues dans cette définition. Pour commencer, il est important de bien comprendre ce
que l'on étudie en chimie : la matière.
La matière est ce qui compose toutes substances ayant une réalité tangible. Elle occupe
de l'espace et la quantité de matière se mesure à l'aide de la masse.
Propriétés de la matière
La distinction entre deux types de matière peut se faire en comparant leurs caractéristiques,
leurs propriétés telles que l'aspect, la couleur, l'état, la densité, la texture, le goût, la
malléabilité…etc
Expérience :
A l’aide des données du tableau, déterminer de quel type de matière sont fait les quatre
cylindres. Chaque cylindre a un volume de 9.1 cm3.
Propriétés Échantillon
Matière
Aspect Masse volumique Conduction d’électricité no :
Aluminium Gris, brillant 2.76 g/cm3 Oui
Beige,
Bois : hêtre 0.73 g/cm3 Non
hétérogène
Graphite Gris, mat 1.5 g/cm3 Oui
2
Démarche scientifique
3
Science et technologie
La science est une entreprise de recherche qui vise la connaissance. Elle cherche à décrire,
à expliquer et à prédire les phénomènes en identifiant les liens de cause à effet qui les
unissent.
La technique est une activité de fabrication et de transformation. Elle consiste à manipuler
une matière pour produire un objet (matériel ou immatériel). Cette activité étant parfois
très complexe de nos jours, on utilise le terme « technologie » pour parler de certains
domaines techniques spécifiques.
Traditionnellement, on voyait la science et la technique comme deux disciplines distinctes
: connaître le monde et fabriquer des objets étaient des activités indépendantes l'une de
l'autre. Puis, au 19e siècle, on a commencé à améliorer la technique au moyen des
connaissances scientifiques. On concevait alors celle-ci comme dépendante de la
science. Enfin, dans la deuxième moitié du 20e siècle, une interaction croissante entre
science et technique s'est mise en place.
Cette interaction est particulièrement manifeste aujourd’hui. D'une part, la recherche
scientifique est de plus en plus dépendante de la technologie. Elle requiert souvent des
instruments très élaborés : pensons aux neurosciences cognitives qui font appel à l'imagerie
cérébrale informatisée. De plus, des percées techniques permettent d'éclairer les
scientifiques sur certains phénomènes : par exemple, les organismes génétiquement
modifiés (OGM) ont amélioré la compréhension de la biologie végétale et de maladies
humaines à composante génétique. D'autre part, la technique est plus que jamais le
produit du progrès scientifique : pensons aux technologies de procréation assistée, aux
matériaux nanotechnologiques ou à la titrisation en finance.
Bref, science et technique sont devenues dépendantes l'une de l'autre, et se développent
souvent main dans la main. Un tel enchevêtrement a conduit certains penseurs à proposer
le terme « technoscience » pour désigner ce couple. À l'ère de la technoscience, notre
pouvoir sur la nature s’est étendu radicalement, au point de transformer l'horizon du
possible : la médecine prolonge la vie de personnes gravement malades et maintient en
vie des bébés dits « grands prématurés » ; des couples infertiles deviennent parents grâce
à la fécondation in vitro ; on crée même des êtres aux caractéristiques génétiques
prédéterminées en manipulant le « code » du vivant animal et végétal.
Questions :
4
Naturel vs synthétique :
Réactions chimiques
Des bulles de savon explosives !
5
Les trois niveaux de représentation de la matière
Durant ce cours de 1ère année ainsi que dans les années suivantes, nous utiliserons toujours
la même façon de représenter les objets, les démonstrations et les expériences. Afin de faire
correctement le lien entre ce que l’on peut voir, toucher, appréhender avec nos sens et les
composants microscopiques, invisibles de la matière, nous utiliserons une triple
représentation :
• La représentation macroscopique (ce que l’on observe = un phénomène à
expliquer)
• La représentation nanoscopique (atomes, molécules = l’explication du phénomène)
• La représentation symbolique (symboles, formules = les « outils » simples pour décrire
le phénomène)
Légende :
Représentation Représentation
Nom
symbolique nanoscopique
Diazote
Dioxygène
Dioxyde de carbone
Eau
Métal
Sel de cuisine
(chlorure de sodium)
6
Exemple 1 : un morceau de graphite (https://cutt.ly/jfswlZm)
Exemple 2 : air
7
Les états de la matière
Température et agitation thermique
Démonstration :
Remarque :
Même dans de la matière solide qui nous paraît immobile, il subsiste une certaine forme
d'agitation thermique. Il existe une température théorique à laquelle l'agitation thermique
est nulle : le zéro absolu soit -273,15°C.
On utilise cette température comme référence dans l'échelle Kelvin. Cette dernière ne
possède donc pas de valeurs négatives ce qui permet de mieux représenter le niveau de
l'agitation thermique.
La chaleur est une forme d'énergie et correspond au niveau d'agitation thermique d'un
corps. Elle représente l'énergie contenue dans le mouvement des particules. Lorsqu'on
chauffe de la matière, on lui donne de l'énergie, ce qui a pour effet d'augmenter l'agitation
thermique de ses particules. Lorsqu'on refroidit, on retire de l'énergie à la matière, ce qui a
pour effet de diminuer l'agitation thermique de ses particules.
Lorsque deux corps de température différentes sont en contact, il a un transfert d'énergie
du corps chaud vers le corps froid jusqu'à atteindre une température d'équilibre.
La diffusion : expliquer pourquoi un parfum est-il rapidement dispersé dans pièce :
8
L'état solide :
Dans cet état, la matière n'a pas de forme propre, elle prend la
forme du récipient dans lequel elle se trouve. Elle a un volume
propre. On ne peut pas changer son volume, elle est incompressible.
Dans cet état, les particules ont un peu plus de liberté que dans l'état
solide, tout en restant en contact les unes avec les autres. Elles sont
moins fortement liées que dans l'état solide, ce qui leur permet de
vibrer mais aussi de se déplacer (en restant en contact) et de
tourner sur elles-mêmes.
Modèle nanoscopique de
l'état liquide
L'état gazeux :
Dans cet état, la matière n'a pas de forme propre. Elle occupe
tout l'espace à disposition. Son volume peut changer, elle est
donc compressible. Dans cet état, les particules ne sont pas liées
les unes aux autres. Elles vibrent, tournent sur elles-mêmes et se
déplacent à grande vitesse de manière rectiligne.
La pression d'un gaz est associée aux chocs des particules du gaz
sur les parois du récipient. Modèle nanoscopique de
l'état gazeux
A l’aide des textes ci-dessus, compléter le tableau suivant :
Force de cohésion*
Forme
Volume
Mouvement des
particules
9
Utilisations de l'azote liquide
https://www.youtube.com/watch?v=N8Vfo2DTSc0
Grâce à l'azote liquide, on passe de la température ambiante à une température très basse de
manière très rapide. Cette rapidité empêche la formation de gros cristaux de congélation dans les
aliments et permet donc de conserver une meilleure qualité du produit.
Ouvrir le lien suivant, cliquer sur « Etats » et sélectionner l’échelle de température des degrés
Celsius :
https://cutt.ly/0nLE3Ot
Le point de fusion est la température à laquelle une matière passe d'un état solide à un
état liquide pour une pression donnée.
Le point d'ébullition est la température à laquelle une matière passe de l'état liquide à
l'état gazeux pour une pression donnée.
10
Tableau de points de fusion et d'ébullition de matériaux courants à pression normale:
Exercice 2. À l’aide du verso de votre tableau périodique, indiquer dans quel état se
trouve :
11
1.1.2 Les changements d’état
Notez sur les flèches les noms des changements d'état et passez en rouge les changements
d'états qui nécessitent un apport d'énergie et en bleu les changements d'état qui
nécessitent un retrait d'énergie.
12
Exercice 3. Décrire les différentes situations avec des changements d'états suivants
selon la triple représentation. Au centre du triangle, indiquer le nom du
changement d'état. Indiquer aussi le transfert d’énergie.
Je verse de l'azote liquide dans un bécher, l'azote entre en ébullition, après 2 minutes, il n'y
a plus rien dans le bécher !
13
Si on pose un peu de glace carbonique (CO2 à l'état solide) dans une assiette, on voit cette
substance "disparaître" après quelques secondes.
Exercice 4. A l'aide de votre tableau périodique des éléments, répondre aux questions
suivantes :
14
2 ème chapitre : Atomes et ions
De tout temps, l'Homme a essayé de percer les secrets et mystères de la matière. Qu'elle
soit constituée de minuscules "grains de matière" indivisible est une idée très ancienne qui
date de l'antiquité. Le mot "atome" vient d'ailleurs du grec ancien ἄτοµος: átomos, qui
signifie insécable, qu'on ne peut pas couper. Il a fallu cependant attendre très longtemps
et le développement d'appareils et d'instruments sophistiqués afin de développer un
modèle atomique précis et complet.
Les atomes sont des objets tellement petits (environ 10-10 m) qu'on ne peut pas les manipuler, les voir
ou les étudier de manière isolée. On représente les atomes à l'aide d'images, de dessins, ou de
modèles.
Ci-dessus, on peut voir ce qui se rapproche le plus de la "photo" d'un atome isolé. Il s'agit d'un ion de
strontium piégé dans une trappe à ion à l'aide d'aimants. La distance entre les pointes d'aiguille est
d'environ deux millimètres. Lorsqu'il est éclairé par un laser de couleur bleue violette, l'ion de strontium
piégé dans l'expérience absorbe et réémet des photons rapidement. Avec un appareil photo
ordinaire, une pause longue accumule ces grains de lumière en observant à travers une fenêtre de
la chambre à ultra-vide qui abrite le piège à ions. La petite tache colorée qui apparaît alors ne
montre bien sûr pas la taille de l'atome, mais elle signale spectaculairement sa présence.
(David Nadlinger, University of Oxford, 2018)
15
connu depuis longtemps, mais ce n'est qu'aux environs du XXème siècle qu'il a
véritablement été expliqué: il s'agit d'un phénomène d'attraction électrostatique par de la
matière chargée électriquement. Ces forces électrostatiques sont en partie responsables
de la cohésion des composants d'un atome ainsi que de la cohésion des atomes entre eux
pour former de plus grandes structures (molécules, corps ioniques)
Il existe une force électrostatique de répulsion entre les charges électriques de même signe
et une force électrostatique d'attraction entre les charges de signe opposé.
16
Rutherford, élève de Thomson, accepte d’approfondir la théorie du gâteau aux raisins en
travaillant plus précisément sur la structure interne de l’atome. Avec l'aide de deux
assistants, Hans Geiger et Ernest Marsden, il décide de bombarder une feuille d'or très mince
avec des particules alpha. Ces particules sont émises par des sources radioactives, elles
sont très petites et chargées positivement.
Dans cette expérience, les particules alpha sont produites à partir d'un échantillon de
radium radioactif enfermé dans une enceinte de plomb. Elles sortent par une fine fente
dans le bloc de plomb, concentrées en un faisceau. Un écran fluorescent est placé autour
de la feuille. L’écran scintille lorsqu'il est atteint par une particule alpha, on peut donc suivre
sa trajectoire.
En faisant l'expérience, Rutherford et ses assistants font ces observations :
• La plupart des particules alpha traversent la feuille d'or sans déviation comme si elles
n'avaient jamais rencontré les atomes d'or.
• Plusieurs particules alpha sont légèrement déviées lors de la traversée de la feuille
d'or.
• Certaines particules alpha rebondissent carrément vers la source comme si elles
avaient frappé un mur.
Ces faits vont complètement à l'encontre des attentes de Rutherford. Très surpris, il
s’exclame : « C’est aussi peu croyable que si nous avions tiré un obus sur du papier de soie
et que l'obus nous soit revenu en pleine figure. »
Rutherford en déduit que cette déviation de particules alpha positives ne peut résulter que
de la présence d'un corps chargé positivement (puisqu'il y eu répulsion). De plus, puisque
la majorité des particules alpha ne sont pas déviées, c'est qu'elles ne rencontrent pas de
matière, donc que la majeure partie des atomes est vide.
En 1911, Rutherford propose alors un nouveau modèle atomique, qu'on appelle parfois le
modèle "planétaire".
17
1) L'atome est surtout constitué de vide,
l'espace entre le noyau au centre et
les électrons autour représentant
99.99% du volume d'un atome !
Rutherford émit l'hypothèse que le noyau tirait sa charge électrique positive d'un certain
nombre de particules ayant toutes la même charge électrique que les électrons, mais de
signe opposé. Il appela ces particules protons.
Plusieurs énigmes restaient à solutionner dans le modèle atomique à cette époque :
pourquoi les électrons ne finissent-ils pas par s'écraser sur le noyau à cause de l'attraction
électrostatique des protons ? Comment les protons chargés positivement surmontent-ils la
force de répulsion électrique qui devrait normalement les éloigner les uns des autres et
provoquer l’éclatement du noyau ? Et comment expliquer le fait que la masse du noyau
n’est pas égale à celle de la somme des protons ?
En 1913, Niels Bohr, un physicien et chimiste danois, proposa un nouveau modèle ou plutôt
une amélioration du modèle de Rutherford en montrant que les électrons orbitent sur des
niveaux énergétiques bien précis, les couches électroniques. Il explique avec ce modèle le
spectre d’émission de lumière des atomes de différents éléments chimiques en se basant
sur les connaissances de la physique quantique développées alors par Max Planck et Albert
Einstein.
En 1932, le physicien anglais Chadwick (1891-1974), élève de Rutherford, prouve que ce
sont les neutrons qui empêchent l’éclatement du noyau et qui le conservent stable grâce
à l'interaction forte qui existe entre les protons et les neutrons. Ces nouvelles particules
permettent de mieux comprendre la masse du noyau. Chadwick permit ainsi l’amélioration
du modèle de Rutherford et de Bohr. Le modèle prenant en compte les caractéristiques
des modèles de Rutherford, Bohr et Chadwick est appelé modèle atomique simplifié et est
utilisé pour expliquer de nombreux phénomènes comme les liaisons chimiques, les réactions
chimiques, l'émission et l'absorption de lumière par la matière…etc.
Dans ce cours de chimie 1ère ainsi que dans les années suivantes à l'ECG, le modèle
atomique simplifié est suffisant pour expliquer les différents thèmes traités en cours de
chimie. Il est cependant important de comprendre que le modèle atomique continue
d'évoluer en intégrant plusieurs nouvelles caractéristiques décrites par la mécanique
quantique. Aujourd'hui encore il reste encore quelques secrets à percer dans la structure
de la matière, notamment d'avoir une théorie qui unirait les lois de l'infiniment petit et de
l'infiniment grand !
18
Exercice 5. À l’aide du texte des pages précédentes, compléter le tableau suivant
montrant l’évolution du modèle atomique :
Nom du
Date Description de l'atome Expérience célèbre
scientifique
460 av.
J-C
350 av.
J-C
1804
1897
1911
1913
1932
19
Modèle atomique standard (1960 à aujourd’hui)
À partir du début du XXème siècle, la physique quantique permet d’expliquer plusieurs phénomènes
se déroulant à l’échelle des atomes. De nombreuses
nouvelles caractéristiques seront ajoutées au modèle
simplifié pour arriver au modèle standard, dans les
années 1960. Ce nouveau modèle de la constitution de
la matière prend en compte l’existence de nombreuses
particules subatomiques (quarks, fermions, bosons…) et
considère les couches électroniques plutôt comme des
« orbitales atomiques » qui traduise la probabilité de
trouver un électron dans un certain volume. Dans ce
modèle, les électrons ne sont pas des « billes » qui
orbitent autour des noyaux, mais plutôt des particules
quantiques qui ressemblent à la fois à des billes, mais
aussi à des ondes. Comme l’illustre l’image ci-contre, les
particules quantiques apparaissent parfois comme des
billes ou des ondes (image d’un carré ou d’un rond
selon "l’éclairage"), mais ne sont ni l’un ni l’autre (un cylindre) !
La physique quantique a permis le développement de nombreuses technologies modernes telles
que l'énergie et l’armement nucléaire, l'imagerie médicale (IRM), la microscopie électronique, les
lasers, les ordinateurs quantiques…etc. Les concepts développés en mécanique quantique sont
souvent contre-intuitifs, vont parfois à l'encontre du "sens commun" et sont souvent difficiles à
interpréter. Richard Feynman, un des plus grands théoriciens de la physique quantique a d'ailleurs
écrit :
Je crois pouvoir affirmer que personne ne comprend vraiment la physique quantique !
Il est important de comprendre que les modèles atomiques sont des "outils" utilisés selon le
phénomène que l'on veut expliquer, mais ne sont pas des images fidèles, complètes et précises de
la réalité, ce ne sont que des représentations. Même aujourd'hui, il reste finalement difficile de se
faire une représentation complète, précise et correcte d'un simple atome !
Modèle cible :
Représentation d'un atome de carbone :
Macro
Nano
< Nano
20
Les particules élémentaires :
Les protons, les neutrons et les électrons qui sont les particules constitutives des atomes sont
appelées particules élémentaires. La taille d'un atome est très petite, de l'ordre du
nanomètre (1 nm = 10-9m). Le noyau d'un atome est encore plus petit, de l'ordre du
femtomètre (1 fm = 10-15m).
Pour exprimer la masse et la charge électrique des particules élémentaires et des atomes,
on utilise des unités qui évitent de manipuler des nombres comprenant des puissances de
10 ; il s'agit de l'unité de masse atomique [u] pour la masse et la charge élémentaire [e]
pour la charge électrique.
L'unité de masse atomique = 1u = 1,66 * 10-24g, ce qui correspond plus ou moins à la masse
d'un proton ou d'un neutron. Un électron est 1836 fois plus léger ! La masse des atomes est
déterminée par le nombre de protons et de neutrons qui le constitue, la masse des électrons
n'influence que très peu sur la masse d'un atome.
La charge élémentaire = 1e = 1,6 * 10-19C, est la plus petite quantité d'électricité connue
aujourd'hui. Un électron a une charge de -1e et un proton de +1e. Les neutrons n'ont pas
de charge électrique et n'influencent pas la charge totale d'un atome.
La cohésion du noyau et du nuage électronique est assurée par des forces électrostatiques.
La force centrifuge due au mouvement des électrons tournant à grande vitesse autour du
noyau empêche ceux-ci de tomber sur le noyau !
Symbole
Situation dans
l'atome
Masse en u
Charge
élémentaire
21
La masse d’un atome/ion est égale à la somme des masses de ses constituants.
Exercice 7.
1. Calculer la masse en [u] d'un atome/ion composé des particules élémentaires suivantes:
3. Calculer la charge en [e] d'un atome/ion composé des particules élémentaires ci-
dessous et indiquer s'il s'agit d'un atome, d'un cation ou d'un anion :
4. Combien d'électrons contient un ion dont la charge est de -3e et qui est formé de 4
protons et de 4 neutrons ? S'agit-il d'un cation ou d'un anion ?
5. Quelles sont la masse en [u] et la charge en [e] d'un atome/ion contenant 6 protons, 4
neutrons, 4 électrons ? S'agit-il d'un atome, d'un cation ou d'un anion ? Dessiner le
modèle atomique simplifié de cet atome/ion.
22
6. Calculer la charge en [e] et la masse en [u] d'un atome/ion contenant 1 proton, 2
neutrons, 2 électrons. S'agit-il d'un atome, d'un cation ou d'un anion ? Dessiner le modèle
atomique simplifié de cet atome/ion.
Les éléments
Exercice 8. L'exercice ci-dessous permettra de découvrir la notion d'élément chimique.
Ouvrir le lien suivant et cliquer sur « Atom ».
https://cutt.ly/YdNt6Lb
23
7. De quel élément un atome contenant 6 protons, 5 électrons et 4 neutrons fait-il partie ?
........................................................................................................................................................
........................................................................................................................................................
........................................................................................................................................................
........................................................................................................................................................
Complexité vs simplicité
Pour constituer l'infinie complexité de la nature, il n’existe finalement « que » 92 éléments
différents. Plus incroyable encore, le 99% de la matière d’un corps humain n’est formé que
d'une quinzaine d'éléments différents !
24
Symboles des éléments
Exercice 10. Donner le nom des éléments suivants. Si le symbole est faux, corriger-le
AL : AU :
Co : U:
br : mg :
N: L:
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Les isotopes
Un isotope désigne un ensemble d’atomes possédant le même nombre de proton et de
neutron dans le noyau. Un isotope désigne une « sous-catégorie » d’atomes.
Élément : ................................................................................................................................
Isotope : .................................................................................................................................
A :________________
______________
B :_______________
_______________
_______________
A = .....................................................................................................................................
B = ......................................................................................................................................
6
C
Il existe 3 types de carbone :
26
Les isotopes du carbone
Exercice 11.
27
6. 3 isotopes de numéro atomique 17 ont les nombres de masse 35, 36, 37. Donnez le
symbole de ces isotopes :
7. Un intrus se cache parmi chacune des listes suivantes, trouvez-les et justifiez votre
choix.
a) 15P
32P 32S
17S 17Cℓ
b) 47Ag 13AL
75As
18Ar
197Au
Carbone 7 -4
12 12 +2 cation
14 Atome
7N
Chlore 18 37
Soufre 18 18
9 atome
35 atome
17Cl
13 +3
28
Exercice 12. Ouvrir le lien suivant et cliquer sur "symbol". Répondre ensuite aux questions
ci-dessous :
https://cutt.ly/np8twpq
1. Quel est le symbole de l'isotope contenant 3 protons et 4 neutrons ?
4. Quel est le symbole de l'isotope avec une masse de 14u et contenant 7 protons ?
5. Quel est le symbole de l'isotope avec une masse de 14u et contenant 6 protons ?
11. Concernant les isotopes des questions 6-9, lequel n'existe pas dans la nature ?
12. Concernant les isotopes des questions 6-9, lequel est radioactif ?
Si vous avez terminé, cliquer sur "game" et entraînez-vous à déterminer la charge, la masse
et le symbole des isotopes en fonction du nombre de protons de neutrons et d'électrons.
29
Masse atomique
La masse atomique est la masse moyenne en u des atomes composant un élément. Cette
moyenne est pondérée par les abondances relatives des différents isotopes de cet
élément.
Tous les isotopes d'un élément ne se retrouvent pas à parts égales dans la nature.
L'abondance relative représente le pourcentage naturel d'un isotope dans un échantillon
de matière. Par exemple dans un morceau de magnésium, il y a environ 79% de 24Mg, 10%
de 25Mg et 11% de 26Mg:
= 24Mg
= 25Mg
= 26Mg
30
Exercice 13. Ouvrir le lien suivant et cliquer sur "Isotopes" :
https://cutt.ly/Bp8tkUK
2. Quel est le symbole de l'isotope contenant 6 protons et 7 neutrons? .............. Quelle est
4. Donner les symboles des 3 isotopes du néon et donner leur abondance relative:
1 2
5. Pour l'hydrogène, établir un mélange à 50% de 1H et 50% de 1H en ajoutant 10 atomes
1 2
de 1H et 10 atomes de 1H . Quelle serait la masse atomique dans ce cas?
8. Quelle est la masse atomique naturelle du chlore ? .............. Quel est alors
35 37
l’abondance naturelle de 17Cl : ........ et celle de17Cl : ........
masse des isotopes du néon et estimer quel isotope à l’abondance naturelle la plus
grande. Contrôler alors votre estimation avec l’animation. Faire de même pour
31
Défaut de masse
L’unité de masse atomique (u) a été définie historiquement comme étant la masse de 1/12 d’un
atome de "#!𝐶 , et que la masse d’un neutron et d’un proton était exactement de 1u. Il existe
cependant quelques particularités dans les masses atomiques des éléments. Si on prend l’exemple
du fluor, qui est un élément monoisotopique, sa masse atomique devrait être exactement de 19u (9
protons et 10 neutrons dans chaque atome), ors elle est de 18.9984 u. La masse d'un atome de fluor
est un peu plus petite que la somme de la masse de ses constituants, ce défaut de masse se retrouve
sous forme d'énergie dans les interactions entre les protons et les neutrons (on l’appelle l’interaction
forte).
Exercice 14.
4. Si les 2 isotopes du cuivre (Cu) étaient présents à 50% chacun, quelle serait la
masse atomique du cuivre ?
32
6. Compléter le tableau ci-dessous concernant le silicium (Si) :
33
3 ème chapitre : Structure électronique de
l’atome
Les électrons "tournent" constamment autour du noyau d’un atome et forment ainsi un
nuage électronique qui donne son volume à un atome. Ce nuage électronique est
structuré : Niels Bohr fut le premier à montrer que les électrons gravitaient à des niveaux
énergétiques précis autour du noyau, formants des couches d’électrons définies autour du
noyau. Il conçu cette théorie pour expliquer l’émission de lumière des différents éléments.
Observons maintenant la lumière émise par les « néons » de la salle de labo, comment se
présente le spectre lumineux observé ?
La « naissance » de la lumière :
La lumière est produite par la matière lorsque des électrons redescendent de couches
électroniques hautes en énergie (état excité) vers des couches basses en énergie.
Schéma :
Chaque raie du spectre correspond à un type bien particulier de photon avec sa longueur
d’onde, sa couleur, son énergie bien précise. Cette énergie correspond exactement à un
type de « saut » bien précis des électrons entre des couches électroniques des atomes de
la matière qui a produit cette lumière.
34
C’est en observant les spectres d’émission de lumière des atomes que Niels Bohr a
découvert l’existence de couches électroniques précises sur lesquelles se trouvent les
électrons. L’énergie que la matière absorbe ou émet se fait par quantités précises.
Les atomes à l’état gazeux ont donc leur « signature » spectrale. Chaque élément va
présenter un spectre différent. On peut donc analyser la composition de la matière en
étudiant la lumière émise par celle-ci !
A l’aide du spectromètre, observons la lumière émise par différents éléments à l’aide d’une
lampe à décharge et compléter le tableau ci-dessous :
Néon
Mercure
35
La structure électronique :
La structure électronique d’un atome désigne la répartition des électrons sur les couches et
c’est elle qui est responsable de la plupart des propriétés chimiques d’un atome. En effet,
seul le nuage électronique d’un atome est modifié lors d’une réaction chimique. Ce sont
les électrons qui interagissent lorsque des atomes s'assemblent pour former des molécules.
La couche la plus haute en énergie, la plus éloignée du noyau, est appelée couche de
valence. C'est elle qui définit les propriétés chimiques des éléments, car elle est en
interaction directe avec l'extérieur.
On désigne les différentes couches électroniques en leur donnant une lettre par ordre
alphabétique en commençant par la lettre K pour la première couche (K pour Kern, qui
signifie noyau en allemand). Le nombre d’électrons par couche électronique est noté dans
le tableau périodique pour chaque élément chimique (voir ci-dessous).
22
Numéro
atomique
45
Ti
46
Nombres de
masses des 47 SYMBOLE
isotopes connus 48
les plus 49
importants
50
K 2 2
Indication de la L 8 2 6
couche M 10 2 6 2
N 2 2 - - -
s p d f
sous-couche
36
Exercice 15. Exercice : Compléter le tableau suivant à l’aide du tableau périodique :
Symbole de Li As Ca Aℓ Rn C
l’élément
Nombre total
d’électrons
K
Nombre d'électrons
dans les couches
L
M
N
O
P
23
Exemple d’une structure électronique : modèle cible d’un atome de sodium ( 11Na )
37
Exercice 16. À l'aide des informations données et du tableau périodique, compléter les
schémas ci-dessous soit en donnant la composition du noyau (p pour
proton et n pour neutron), en plaçant correctement les électrons dans les
couches ou en donnant le symbole de l'isotope représenté:
6p
7n 13 n
12
6C ……… ………
20 n 16 n
....
19 ……… .... P
9 .......... .
38
Exercice 17. Tableau périodique
H He Li Be B C N O F Ne Na Mg Aℓ Si P S Cℓ Ar
Nombre
d’électrons
au total
couche K
couche L
couche M
H He
Li Be B C N O F Ne
Na Mg Aℓ Si P S Cℓ Ar
Constatation :
39
Le classement du tableau périodique des
éléments
Exercice 18. Lire le texte suivant et répondre aux questions :
De nombreux éléments furent découverts durant la première moitié du XIXème. Les scientifiques
étudièrent leurs propriétés physiques et chimiques et constatèrent que certains éléments avaient
des propriétés semblables. Ils firent, dès lors, de nombreuses tentatives pour classer ces éléments.
L’idée de placer les éléments dans l’ordre croissant de leurs masses atomiques allait leur permettre
de trouver une solution.
Le chimiste russe Mendeleïev (1834-1907) ayant ainsi ordonné les 63 éléments connus à cette
époque constata que l’on retrouvait, à intervalles plus ou moins réguliers, des éléments possédant
des propriétés chimiques similaires. Cette liste présentait une certaine périodicité. Ainsi, après
l’hydrogène et l’hélium, celui-ci n’étant pas connu alors, vient le lithium, un métal typique. Suivent
des éléments dont le caractère métallique est de plus en plus faible (béryllium, bore) puis des non-
métaux (carbone, azote, oxygène, fluor, et néon ; ce dernier étant encore inconnu à cette
époque). On trouve ensuite le sodium, un métal qui a des propriétés très voisines de celles du lithium.
Mendeleïev eut l’idée de disposer sa liste à la manière d’un texte, en faisant en sorte que les
éléments aux propriétés semblables se retrouvent les uns sous les autres, dans une même colonne.
Il obtint ainsi ce qu’on appelle le tableau périodique des éléments. Comme de nombreux éléments
étaient encore inconnus, Mendeleïev dû laisser des places libres dans sa liste, faute de quoi les
éléments aux propriétés analogues ne seraient pas retrouvés dans les mêmes colonnes. Le tableau
restait donc incomplet, avec des vides destinés à des éléments restant encore à découvrir. Comme
les éléments se trouvant au-dessus et au-dessous des cases vides étaient souvent connus,
Mendeleïev put prévoir les propriétés des éléments inconnus avec une précision qui se révéla
étonnante lors de leur découverte ultérieure. Ce fut le cas, notamment, du gallium et du
germanium.
Cette classification devait connaître un immense succès, bien qu’au début, ses contemporains lui
aient accordé peu d’attention. Ce succès s’affirma par la découverte des éléments gallium,
scandium et germanium respectivement en 1875, 1879 et 1886 dont les propriétés vérifièrent les
prévisions du chimiste russe. L’enthousiasme baissa lorsque, en 1885, le chimiste anglais Ramsay
découvrit dans l’air deux nouveaux gaz, l’hélium et l’argon et que les scientifiques s’aperçurent
qu’aucune place n’était prévue pour les recevoir. Ils créèrent alors un nouveau groupe (colonne)
dans le système périodique qu’ils nommèrent groupe zéro. La solution parut un peu facile, mais
Ramsay pensa que, si la classification était l’expression d’une loi générale, et si une nouvelle
colonne s’imposait, il serait possible d’en garnir toutes les cases. Il fut amené à prévoir l’existence
de trois nouveaux gaz voisins de l’argon et l’hélium. Une fois de plus, l’expérience confirma
pleinement les prévisions, car Ramsay isola bientôt le néon, le krypton et le xénon.
D’autres difficultés dans le bas du tableau furent levées par la suite, au fur et à mesure des
découvertes expérimentales. Ainsi, le tableau périodique est resté fondamentalement le même
jusqu’à nos jours, les cases vides se sont simplement retrouvées occupées. Il reste le plus important
système de classification en chimie.
La cause profonde de cette classification échappait évidemment à son auteur. Il fallut attendre
longtemps pour comprendre la similitude des propriétés de certains éléments et la périodicité de
ces propriétés. Ce ne fut qu’en découvrant la structure de l’atome que l’on comprit le pourquoi du
tableau périodique.
40
1. Quelle est la logique générale du classement du tableau périodique des
éléments ? ......................................................................................................................
.........................................................................................................................................
.........................................................................................................................................
……………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………….
.........................................................................................................................................
.........................................................................................................................................
.........................................................................................................................................
41
Symboles de Lewis pour les éléments des
groupes principaux
Les symboles de Lewis sont une manière simple de représenter la composition de la couche
de valence d’un atome et ainsi de donner rapidement une indication sur le nombre de
liaisons chimiques possibles pour cet atome.
Un symbole de Lewis se construit en notant le symbole de l’élément et en l’entourant de
points désignant les électrons célibataires et des traits pour les doublets non liants. Il y a au
maximum 4 électrons libres sur une couche de valence, ensuite, les électrons se mettent
par paires. Comme il existe 8 groupes principaux d’éléments, il existe aussi 8 types de
couches de valence, donc 8 types de symboles de Lewis.
Nom de
Lithium Béryllium Bore Carbone Azote Oxygène Fluor Néon
l’élément
Nombre
d’électrons au
total
Nombre
d’électrons de
valence
Symbole de
Lewis
Nombre de
doublets non
liants
Nombre
d’électrons
libres
42
Exercice 19. Compléter le tableau suivant :
Ca Po Br
Nbre d'e- total 18 11
Nbre de couches 4 3 2
Nbre d'e- sur la dernière 5 3 4
couche
Symbole de Lewis
Exercice 20. Donner le symbole de Lewis des éléments suivants : Li, Br, Te, C, O, N, Ne,
Na, Si, Ge, Ca, K, As, Be, Cℓ, Se, Xe, Ga, Aℓ
Pour trouver cette stabilité, les atomes réagissent, c’est-à-dire qu’ils s’associent entre eux
pour former de nouvelles structures plus stables.
43
On appelle « gaz rares » les éléments de la dernière colonne du tableau périodique.
Constatations :
Les chimistes ont remarqué, par expériences, que ces gaz réagissent très difficilement au
contact d’autres éléments, il n'y a quasiment aucune réaction. C’est la raison pour laquelle
ils ont nommé ces éléments les gaz rares ou gaz nobles. Leur non-réactivité provient d'une
structure électronique très stable.
La règle des gaz rares : Les atomes qui ne possèdent pas à l’état fondamental la structure
électronique des gaz rares tendront à l’acquérir.
Démo : ballon d’hélium et d’hydrogène
Dans la nature, on trouve toujours des formes stables de la matière, ce qui signifie que, à
l’exception des gaz rares, on n’y trouve pas de substance sous forme d’atomes seuls,
indépendants ! La matière qui nous entoure est constituée d’association d’atomes ou de
ions.
Les atomes peuvent se trouver à l’état stable sous forme de ions (chapitre 4), sous forme de
métallique en délocalisant certains électrons (chapitre 5), ou sous forme de molécule en
mettant en commun des électrons (chapitre 6).
44
4 ème chapitre : Les ions
Les ions représentent des structures très stables de la matière : dans la nature, les ions sont
partout ! On peut citer comme exemples les éléments métalliques qui se trouvent sous
forme de ions dans les roches, les ions dans notre corps qui permettent la conduction
électrique dans les nerfs, la présence de ions sodium qui donne le goût salé aux aliments,
la grande diversité de ions présents dans l’eau courante (cf composition d’une eau
minérale)…etc
Conclusion :
45
Structure des ions
Les ions sont très stables car ils possèdent une structure électronique semblable à celle des
gaz rares, ils n’ont donc pas d’électrons libres sur leur couche de valence. Comme il y a un
déséquilibre entre le nombre de protons et d’électrons, les ions sont des espèces chargées.
Il existe deux sortes de ions (cf chapitre 2) :
1. Les cations sont des ions positifs car ils possèdent plus de protons que d’électrons.
Comparons un atome de sodium et un cation sodium :
N(p+) N(p+)
N(e-) N(e-)
Charge Charge
2. Les anions sont des ions négatifs car ils possèdent plus d’électrons que de protons.
Comparons un atome de chlore et un anion chlorure :
N(p+) N(p+)
N(e-) N(e-)
Charge Charge
46
Les ions stables
Dans la nature, on trouve les éléments métalliques sous forme de cation stables (ions +). Le
nombre de charges positives correspond au nombre d’électron de la couche de valence
mentionné dans le tableau périodique (nombre d’électrons perdus par rapport à l’atome
correspondant). Les cations d’éléments métallique sont stables car ils possèdent la structure
électronique du gaz rare de la période précédente.
Pour les métaux de transition (éléments métalliques dont le symbole est en bleu), on
applique aussi cette règle même si la structure électronique du cation ne correspond pas
exactement à celle d’un gaz rare.
Exemples :
Atome avec une charge électrique.
Ion = Stable
Atome = Instable
Dans la nature, les éléments non-métalliques forment des anions stables (ions -). Le nombre
de charges négatives correspond au nombre d’électrons manquant pour atteindre la
structure électronique du gaz rare de la même période. Les anions sont stables car ils
possèdent la structure électronique d’un gaz rare.
Exemples :
Exemples :
Exemple :
47
Exercice 21. Donner le symbole des ions stables formés par les atomes suivants :
a) Li d) Ba g) S j) H
b) O e) Si h) C k) Fe
c) Br f) P i) N l) Pb
Exercice 22.
48
Exercice 23. Compléter le tableau suivant :
Na+
9 10
Ca atome
7 -3
10 +3
Carbone 0
S2-
12 +2
18 -1
Exercice 24. Ouvrir le lien suivant et cliquer sur "game". Entrainez-vous à l’aide des 4 jeux
à disposition :
https://cutt.ly/np8twpq
Un sel est un composé ionique constitué de cations et d'anions unis par des liaisons
ioniques.
La liaison ionique unit des cations et des anions stables par une force d'attraction
électrostatique.
49
On peut représenter les ions comme étant sphériques. Leurs charges électriques agissent
avec la même intensité dans toutes les directions. De ce fait, chaque ion positif attire le plus
d’ions négatifs possible. Inversement, chaque ion négatif attire le plus d’ions positifs
possible. Le rapport des grandeurs des ions (diamètre des sphères) détermine le nombre
d’ions négatifs pouvant entourer un ion positif et inversement.
Dans le chlorure de sodium (sel de cuisine), un ion sodium Na+ peut être entouré de 6 ions
chlorures Cℓ- en raison du rapport des grandeurs des ions. Mais, comme le sel de cuisine
contient autant d’ions Na+ que d’ions Cℓ - , chaque ion chlorure doit aussi être entouré de
6 ions sodium. Il en résulte un état hautement ordonné des ions ; on parle de réseau ionique.
50
Un sel est neutre électriquement dans le sens qu'il y a autant de charges positives que de
charges négatives. La formule d’un sel est l’expression symbolique représentant la plus
petite proportion entre les différents ions. Par exemple dans l’image ci-dessus il y a 6 cations
Mg2+ et 12 anions Br -. La plus petite proportion est 1 pour 2, il y a donc 1 cation Mg2+ pour 2
anions Br -. La formule de ce sel est donc :
Convention d’écriture :
- On ne note pas l’indice 1 dans les formules des sels
- On note d’abord le cation (élément métallique) et ensuite l’anion (élément non-
métallique)
Exercice 25. Donner les formules des sels contenant les ions suivants :
Exercice 26. Donner les formules des sels contenant les éléments suivants :
a) Li et Se d) Mg et F
b) O et Na e) K et P
c) O et Aℓ f) Fe et O
51
Nom des sels :
Nom des cations monoatomiques les plus courants :
Les cations portent le nom de l'élément précédé du terme "cation". Pour Na+ on parlera du
cation sodium, pour Ca2+ on parlera de cation calcium, etc.
Lorsqu'on donne le nom d'un composé ionique, on cite d'abord le nom de l'anion, avec sa
terminaison typique en -ure et ensuite le nom du cation. Pour un chimiste, le sel de cuisine
s'appelle chlorure de sodium. Lorsqu’un ion apparaît plusieurs fois dans la formule on fait
précéder le nom de l’ion du préfixe di, tri, ou tétra.
52
Exercice 27. Donner le nom des sels suivants
53
Exercice 28. Donner la formule des sels suivants :
a) Bromure de potassium
b) Trifluorure de sodium
c) Hydroxyde de rubidium
d) Oxyde de dilithium
e) Diiodure de calcium
f) Hydrogénocarbonate de potassium
g) Nitrure de trisodium
h) Dinitrate de magnésium
i) Sulfure de béryllium
j) Phosphate de trilithium
k) Tribromure d’aluminium
54
Les sels solubles
De nombreux sels sont solubles dans l’eau. En effet, l'eau est une molécule qui possède
deux pôles (cf. chapitre 6). Un pôle positif du côté des atomes d'hydrogène et un pôle
négatif du côté de l'atome d'oxygène.
Pôle négatif
O
H H
Pôle positif
Grâce à cette caractéristique, l'eau est un bon solvant pour les cations et les anions. La
dissolution d’un sel dans l’eau se fait en trois étapes :
1. Dissociation : Les molécules d'eau favorisent la séparation des cations et anions du
réseau cristallin.
2. Solvatation : Les molécules d'eau entourent les cations et les anions grâce à
l'attraction électrostatique.
3. Dispersion : Grâce à l'agitation thermique et/ou mécanique, les ions se dispersent
dans la solution.
Une fois dissouts dans l’eau, les cations et les anions ne sont plus « collés » les uns aux autres,
mais se déplacent dans l’eau grâce à l’agitation thermique. Les ions ainsi séparés ne sont
plus visibles à l’œil nu.
55
Exercice 30. Donner l’équation de dissolution des sels suivants :
a) LiF
b) FeBr3
c) MgCℓ2
Rappel :
Le courant électrique est un mouvement de particules chargées ; des électrons ou des ions.
Démonstration :
56
5 ème chapitre : Les métaux
Dans la nature, la majorité des éléments métalliques (cases bleues dans le tableau
périodique) se trouvent sous forme de ions dissous dans l’eau ou associés à d’autres ions
dans les roches. Il existe cependant quelques rares cas où on trouve des éléments
métalliques à l’état « natif », c’est-à-dire à sous forme de « métal » (pépite d’or, d’argent ou
de platine). Pour la plupart des objets en métal de notre quotidien, les éléments métalliques
sont extraits des minerais sous forme de ions et transformée dans leur forme de métal.
L’aluminium est par exemple extrait d’une roche appelée bauxite, dans laquelle il se trouve
sous forme d’ion aluminium. L’homme fabrique et utilise depuis très longtemps des objets
constitués de matière métallique en raison de certaines propriétés spécifiques très utiles.
Près de 75% des éléments du tableau périodique sont des éléments métalliques mais les
éléments les plus légers étant les plus abondants sur terre, la majorité des éléments
métalliques (période 5, 6 et 7) sont relativement rares dans la croûte terrestre.
57
Propriétés des métaux :
Propriété 1 :
Propriété 2 :
Masse 12/9.1 =
volumique 1.32 g/cm3
[g/cm3]
Propriété 3 :
Former un circuit avec la pile, l’ampoule et les câbles et fixer aux pinces croco les baguettes
à tester afin de déterminer si elles conduisent l’électricité :
Bois Graphite Fer Cuivre
Conduction
d’électricité
(oui ou
non)
58
Propriété 4 :
Essayer de déformer les baguettes en les pliant. Est-ce que la baguette est déformable ou
cassante ?
Bois Graphite Fer Cuivre
Déformable ou
cassant ?
Métaux et technologie
Pourquoi les métaux sont-ils utilisés par l’homme pour fabriquer des objets depuis plus de
7000 ans ?..................................................................................................................................
....................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................
En résumé, à l’état solide ou liquide, les métaux ont des propriétés similaires :
59
La liaison métallique
Dans du métal, les atomes sont liés entre eux par la liaison métallique. Pour gagner en
stabilité selon loi des gaz rares, les atomes d’éléments métalliques ont mis en commun les
électrons de leur dernière couche. Ces électrons ne sont plus attribués à un atome
spécifique, mais ils forment un nuage d'électrons. On peut donc considérer qu'un métal est
constitué de cations d’éléments métalliques (le cœur de l’atome) qui baignent dans un
nuage d'électrons (l’ensemble des électrons de valence). Les cations métalliques ont
acquis la structure électronique d’un gaz rare et sont donc des structures stables.
60
Dans l’aluminium solide, les cations métalliques Aℓ3+ baignent dans un nuage d’électrons.
Au niveau nanoscopique, ceci peut être représenté selon le schéma suivant :
61
Exercice 32. Compléter le tableau suivant
Aluminium 13 10 3 Aℓ3+
Lithium
Cuivre
Calcium
Étain
Fer
Argent
Magnésium
62
Exercice 34. Dessiner le modèle cible et le modèle cible simplifié des éléments
métalliques suivants :
d) Gallium :
Modèle cible: Modèle cible simplifié :
e) Titane :
Modèle cible: Modèle cible simplifié :
f) Lithium :
Modèle cible: Modèle cible simplifié :
63
Les alliages
Un alliage métallique est une combinaison de deux ou plusieurs métaux ou d’un métal avec
une petite quantité d’un autre élément non métallique (p.ex. du carbone).
Les alliages à base de fer, de cuivre et d’aluminium sont les plus courants.
Le bronze est un alliage de cuivre de l’étain. La combinaison de ces deux métaux permet
d’obtenir un matériau qui a une bonne résistance à l’usure et qui possède dans certaines
conditions des qualités sonores intéressantes.
Dans l’industrie, un des bronzes les plus utilisé est le bronze « UE5P ». Ce type de bronze est
composé de 95% de cuivre pour 5% d’étain :
64
Liaison métallique et propriétés des métaux
Explications de quelques propriétés des métaux (https://cutt.ly/nfa4GAy)
Conductivité
thermique
Conductivité
électrique
Déformabilité
65
Gestion des ressources métalliques
Les terres rares :
https://www.youtube.com/watch?v=7ySubZMDA3w
66
Histoire de métaux
La plupart des métaux ne se trouvent pas à l’état natif dans la nature. En effet, à l’exception de l’or
et du platine et parfois de l’argent et du cuivre, les atomes métalliques se trouvent sous forme de
composé dans des minerais.
Pépite d’or native trouvée dans le Rhin Minerai contenant du fer (hématite)
On suppose que l’homme à découvert par hasard que certains minerais contenaient de l’argent ou
du cuivre lors de la cuisson de l’argile à haute température pour la fabrication de poteries.
L’utilisation des métaux par l’homme s’est fait de manière progressive en fonction des ressources
minérales et des progrès techniques (chalcolithique env. -5000 av. J.-C.).
En Europe, l’âge du fer s’étend de 800 av. J.-C. jusqu’à l’époque romaine. Les techniques de
fabrication du fer proviennent de l’empire Hittite (Turquie, Caucase) et utilise un processus chimique
de réduction des ions fer par le charbon de bois à haute température (1200°C) dans des fourneaux.
Au Moyen âge seuls sept métaux sont connus : l’or, l’argent, le cuivre, l’étain, le plomb, le mercure
et le fer.
À partir du 17e siècle, l’optimisation des fourneaux permet d’améliorer la fabrication du fer et la
préparation de fonte (alliage de fer et de carbone). Ce n’est qu’au 20e siècle que la compréhension
des alliages de fer et de carbone arrive à maturité. Ce qui permet de maîtriser la fabrication d’acier,
matériau utilisé jusqu’à aujourd’hui. En 2018, la production mondiale d’acier est d’environ 1,8 milliard
de tonnes, ce qui correspond à 240 kg par habitant ! Les principaux producteurs d’acier sont la
Chine, l’Australie, le Brésil et l’Inde.
Au 19e siècle, grâce aux avancées dans le domaine de la chimie, on arrive à produire de nouveaux
métaux. Par exemple, en 1808, le chimiste Gay Lussac prépare du potassium métallique à partir de
potasse (K2CO3) et Humphry Davy utilise un courant électrique (électrolyse) pour préparer du sodium
métallique.
Avec l’invention du bec « Bunsen » (1855), plusieurs nouveaux métaux sont découverts en étudiant
la lumière des flammes de certains sels (spectroscopie). À cette époque, trois quarts des métaux
présents sur Terre sont connus.
En 1863, Reich et Richter découvre l’indium. Ce métal ne trouve pas vraiment d’application jusqu’à
l’arrivée des nouvelles technologies : écrans LCD, écrans tactiles (Smartphones, tablettes, …),
cellules photovoltaïques et lampe LED
Les derniers métaux qui ont été découverts s’appellent les terres rares. Ils ne sont pas plus rares que
d’autres métaux, cependant, comme ils possèdent des propriétés chimiques très proches les unes
67
des autres, ils sont mélangés à l’état naturel et difficile à séparer. En 1907, pour isoler le lutétium, la
dernière terre rare encore non étudiée, Georges Urbain dû procéder à 15'000 recristallisations.
Les différentes applications des terres rares – écrans LED et OLED, lampes LED, batteries
rechargeables, lasers, techniques médicales, etc. – en font des éléments très recherchés. La gestion
de ces ressources constitue un véritable défi mondial aux niveaux économique et écologique. (Pour
aller plus loin : https://cutt.ly/0fwueIn
68
6 ème chapitre : Les molécules
La liaison métallique est une délocalisation des électrons. La liaison ionique est quant à elle,
une attraction électrostatique entre des ions. En ce qui concerne les molécules, les atomes
sont liés par une mise en commun d’électrons : la liaison covalente.
Une molécule est un groupe d’atomes non métalliques liés par des liaisons covalentes et
électriquement neutres.
Exercice 36. Entourer en vert les sels et en jaune les molécules et en bleu les métaux :
Exemple :
69
Représentations symboliques des molécules
Formule brute
En chimie, la formule brute est l’écriture la plus compacte décrivant un composé chimique
ou un corps simple. La formule brute ne donne que le nombre et le type d'atomes qui
constitue le composé.
Nombre de molécules
substance 1
Nombre de molécules
substance 2
Nombre d’atomes de C
Nombre d’atomes de H
Nombre d’atomes de O
Nombre d’atomes de N
70
La molécule de H2O est constituée de 2 atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène
liés par des liaisons covalentes :
Ma
no
Na
cro
Symbolique
Les 2 atomes d’hydrogène sont stables selon la règle des gaz rares, car la mise en commun
des électrons leur permet d’avoir une structure électronique semblable à celle de l’hélium
(2 électrons de valence).
L’atome d’oxygène est stable selon la règle des gaz rares, car la mise en commun des
électrons avec les 2 atomes d’hydrogène lui permet d’avoir une structure électronique
semblable à celle du néon (8 électrons de valence : 2 doublets liants et 2 doubles non-
liants).
Selon leurs configurations électroniques, certains atomes vont former ensemble des liaisons
covalentes doubles ou triples afin d’acquérir une structure électronique stable.
CO2 :
Dans cette molécule, les deux atomes d’oxygène sont liés au carbone par une liaison
double.
Liaison triple : Prenons l’exemple de l’acétylène, C2H2, molécule contenant deux atomes
de carbone et deux atomes d’hydrogène :
C2H2 :
Dans cette molécule, les deux atomes de carbone sont liés par une liaison triple.
71
Exercice 38. Compléter le tableau suivant
N ou P
O, S ou
Se
F, Cℓ, Br
ou I
Conclusion :
72
Exercice 39. À partir des formules brutes des molécules ci-dessous, dessiner leurs formules
développées de Lewis.
d) I2 e) C2H6 f) CH2O
g) H2S h) C2H4O i) N2
p) C6H6 q) O2 r) C2H4O2
73
Exercice 40. Une erreur se cache dans chacune des formules ci-dessous.
Entourez en rouge l’atome qui ne remplit pas la règle des gaz rares et justifier
Molécules
Justification
Exercice 41. À partir des formules brutes des molécules ci-dessous, dessiner leur modèle
cible simplifiée :
NI3 CCℓ4 F2
74
Résumé de la stabilité des 3 types de composés
75
La polarité des molécules
Ce sont les propriétés physico-chimiques de l’eau qui rendent cette molécule indispensable
à la vie, telle que nous la connaissons. Nous avons vu dans le sous-chapitre précédent que
la glace était plus légère que l’eau. Cette propriété rare dans les molécules fait par
exemple que la glace flotte dans l’eau et que le fond des lacs contient toujours de l’eau
sous forme liquide dans laquelle les poissons peuvent hiberner. Une des grandes propriétés
de l’eau est qu’elle est un très bon solvant. C’est-à-dire quelle est capable de dissoudre de
nombreuses substances comme les sucres, les protéines, les ions et d’innombrables autres
variétés de substances. C’est la polarité de l’eau qui lui donne ces propriétés de solvatation
remarquables. Pour comprendre la notion de polarité des molécules, il est important que
nous nous intéressions d’abord à l’électronégativité des atomes puis à la polarité des
liaisons covalentes.
L’électronégativité
La manière dont les éléments forment des liaisons est déterminée par leur tendance
naturelle à attirer les électrons.
L’électronégativité est une mesure de la force avec laquelle un élément attire les électrons
de liaison.
Numéro
atomique 22 1.5 Electronégativité
L’électronégativité d’un élément est indiquée en haut à
droite des cases, au verso du tableau périodique.
Ti SYMBOLE
Lorsque la différence d’électronégativité entre deux atomes non métalliques est >0,4 il se
forme une liaison covalente polaire. Ces deux atomes mettent en commun les électrons
de la liaison de manière inéquitable. En effet, ces deux atomes ont une différence
d’électronégativité suffisamment grande pour qu’un atome attire plus les électrons de la
liaison à lui.
Une liaison polaire signifie qu’il y a deux pôles dans la liaison, un positif, l’autre négatif.
Représentation par le modèle de cible simplifiée de la molécule d’HF :
Pour illustrer la polarité des liaisons au niveau symbolique, nous utilisons les charges
partielles :
76
Exemples de liaisons covalentes polaires :
HCℓ
H2O
Lorsque la différence d’électronégativité entre deux atomes non métalliques est ≤0,4 il se
forme une liaison covalente non polaire. Ces deux atomes mettent en commun les
électrons de la liaison de manière équitable. En effet, les deux atomes ayant une faible
différence d’électronégativité, aucun des deux n’attire plus les électrons de la liaison à lui
de manière significative.
CH4
77
Polarité des molécules
On comprend maintenant la notion de liaison polaire, mais quand est-il des molécules
polaires ? Pour comprendre ce concept, nous allons voir une propriété particulière de l’eau
et du dodécane à travers une démonstration d’expérience.
Conclusion :
De manière simplifiée, une molécule polaire est une molécule qui contient au moins une
liaison polaire.
78
Exercice 42. a) Représenter les charges partielles des liaisons dans les molécules
suivantes
b) Déduire la polarité des molécules
H H
H H
H H C O C H
H C C C C H
H H H O
Le CO2 en est un exemple type. Bien que contenant deux liaisons polaires, la symétrie de la
molécule annule la polarité globale.
Ces concepts d'affinité électronique, d'électronégativité et de polarité ont valu à Linus Pauling,
chimiste américain, le Prix Nobel de chimie en 1954. Linus Pauling est l'un des rares scientifiques
(avec par exemple Marie Curie) à avoir reçu deux Prix Nobel. Le second, Prix Nobel de la Paix,
lui ayant été attribué en 1962.
79