METHODES ET TECHNIQUES EN SVT

7.1. 2. LES METHODES ET TECHNIQUES « PROPRES » AUX SVT

En fonction du but de l’enseignement des sciences, l’apprenant doit être initié

aux méthodes de raisonnement scientifique et en particulier à la démarche expérimentale.
La démarche expérimentale dans sa forme classique part de l’observation et donc dans
l’ordre :
Observation,
Hypothèse,
Expérience,
Résultats,
Interprétation,
Conclusion.
C’est une approche dite O.H.E.R.I.C.
Les scientifiques s’accordent à dire aujourd’hui que cette approche OHERIC est un peu
linéaire et rigide (Giordan, de Vecchi : 241) car elle ne permet pas à l’apprenant d’entrer
dans une véritable démarche expérimentale. Elle ne permet pas aux apprenants de
comprendre eux-mêmes ce qu’ils font. Ce qui est recommandé est de faire acquérir à
l’apprenant une attitude scientifique. « On appelle une attitude scientifique, un regard
particulier porté sur le monde qui nous entoure et nous-mêmes. » (op.cit.). L’apprenant
qui adopte une telle attitude ne se contente plus de « croire pour croire ». Il ne cherche
plus à se raconter des histoires pour expliquer les évènements qu’il rencontre. Il ne
demande pas ce qu’il doit savoir aux autres, il se met à chercher par lui-même à partir de
ses propres interrogations. Il sent le besoin d’expérimenter et il construit ses dispositifs
pour expérimenter.

a) La démarche expérimentale ou démarche scientifique

La démarche expérimentale peut comporter des activités très variées. Pour la définir, on a
recours à trois éléments difficiles à dissocier :
  Une question : exemple (comment s’effectue la digestion ?) la plupart du
temps, ce n’est pas une seule question), on peut en compter plusieurs qui
s’imbriquent les unes dans les autres, ce qui constitue un problème.
 Une hypothèse c'est-à-dire une explication possible sur le phénomène qui
se passe et qui doit être mis à l’épreuve. Exemple : la germination de la
graine s’effectue dans des conditions bien déterminées.
 Une argumentation pour tenter d’étayer cette idée.
Ces trois éléments fonctionnent en général comme un tout  indissociable. C’est dans le
cadre de l’argumentation qu’interviennent des expériences.
Une démarche expérimentale est une tentative de réponse à une question ou encore à une
situation qui pose problème. L’apprenant est en face d’une situation qui l’intrigue, qui
l’interpelle. Il s’aperçoit qu’il y a un décalage entre ce qu’il perçoit et l’idée qu’il s’en
fait.
Il est très préoccupé par la situation. La formulation d’une hypothèse est un moment
créatif qui va l’aider à trouver une explication plausible. L’expérience n’est qu’un
moment privilégié de la démarche scientifique expérimentale.
b) Méthode hypothético-déductive
C’est une méthode fondamentale utilisée en géologie. Elle consiste à partir de
l’observation pour recueillir des faits. Ces faits susciteront un ou des problèmes qui vont
conduire à la formulation d’une ou plusieurs hypothèses explicatives. .Pour les vérifier,
on a recourt à de nouvelles observations et à la recherche de faits nouveaux.
Il est recommandé à l’enseignant d’aborder les notions à étudier de manière simple aux
élèves.
c) Techniques d’observation avec l’utilisation de la loupe et du microscope
L’apprenant doit maîtriser les techniques d’observation à partir de l’utilisation de la loupe
et du microscope.

- La loupe

L’observation de certains êtres vivants ou parties d’êtres vivants nécessite l’utilisation de

la loupe. Il y a la loupe monoculaire et la loupe binoculaire.

- Le microscope

Comme la loupe, le microscope permet d’observer les détails de ce que l’on veut étudier.
La différence est que le microscope permet d’observer les objets qui sont invisibles à
l’œil nu. On distingue le microscope optique et le microscope électronique.
d) Technique de dissection

La dissection est une des techniques fondamentales en SVT. Elle permet de découvrir
l’organisation interne de l’objet d’étude. De plus, sa réalisation fait acquérir à l’apprenant
de l’habileté manuelle. Cela nécessite un savoir-faire de la part de l’apprenant. Elle peut
être menée aussi bien sur l’organisme animal (exemple dissection d’une souris, d’un
crapaud…) ou végétal (exemple dissection florale).