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QUESTIONS:
1. Problématisation :
Par définition, la volonté est le désir ou faculté par laquelle l'individu s'efforce durablement,
rationnellement et consciemment de réaliser une fin possible pour lui. La volonté implique
toujours une capacité à déterminer un objectif et à organiser librement les moyens de
réussir. En ce sens, la volonté est au fondeme toute action morale et la condition de toute
action morale et la condition de possibilité de la responsabilité juridique.
(Lexique de philosophie, Ellipses).Donc lorsqu'on souhaite obtenir quelque chose, c’est qu’il
y a une réflexion derrière, et la chose est morale, c'est à dire qu'elle relève du domaine des
actions humaines et se jugent selon le critère du bien.
Néanmoins, le mal est une chose que la morale désapprouve. Le mal est le contraire du
l’option, valeur supérieure de la morale.
Polysémie de Leibniz dans ses
Essais de Théodicée : « Le mal métaphysique consiste dans la simple imperfection fait que
toute créature est imparfaite], le mal physique dans la souffrance [mal subi], le mal moral
dans le péché [mal commis] ».
(Lexique de philosophie, Armand Colin)
Ainsi, on ne peut vouloir le mal.
3. Paragraphes argumentatifs
- PLATON, Ménon
Dans ce dialogue, Platon exprime l'opinion selon laquelle personne ne veut délibérément
faire le mal. Selon Socrate, qui représente la pensée de Platon, les individus désirent le
bien, mais il peut y avoir une confusion quant à la nature réelle du bien et du mal. Socrate
soutient que ceux qui pensent que le mal est avantageux le désirent en réalité comme s'ils le
considéraient comme un bien. En d'autres termes, ils ignorent que ce qu'ils désirent est en
réalité nocif. Socrate souligne que si quelqu'un sait que quelque chose lui causera du tort, il
ne le désirera pas, car cette chose le rendra malheureux.
Ainsi, selon Platon, les personnes qui commettent des actions qu'on pourrait considérer
comme mauvaises ou malveillantes le font en raison d'une ignorance ou d'une confusion
quant à la nature réelle du bien et du mal. Personne ne désire délibérément le mal, car cela
entraînerait inévitablement sa propre misère et son malheur.
Cette perspective s'inscrit dans la philosophie morale de Platon, qui soutient que la vertu est
fondée sur la connaissance et la compréhension du bien. Selon lui, si les individus avaient
une connaissance parfaite du bien, ils agiraient nécessairement vertueusement. La
recherche de la vertu consiste donc à acquérir une véritable compréhension du bien, ce qui
éliminerait le désir de faire le mal.
Machiavel affirme qu'un législateur habile, soucieux de l'intérêt commun et de la patrie plutôt
que de ses propres intérêts ou de ceux de ses héritiers, doit utiliser tous les moyens à sa
disposition pour attirer le pouvoir à lui-même. Il soutient qu'un esprit sage ne devrait jamais
condamner quelqu'un pour avoir utilisé des moyens extraordinaires pour établir une
monarchie ou fonder une république. Ce qui importe, c'est que si l'action est critiquée, le
résultat l'excuse. Si le résultat est bénéfique, alors cette action est acquittée, comme dans le
cas de Romulus.
Machiavel souligne également que le législateur doit être suffisamment sage et vertueux
pour ne pas transmettre à d'autres l'autorité qu'il a assumée. Il craint que son successeur ne
fasse mauvais usage de cette autorité, même s'il l'a utilisée à bon escient. Selon Machiavel,
un seul individu est capable de fonder un État, mais si l'exécution des lois est laissée entre
les mains d'une seule personne, la durée de l'État et de ses lois sera courte. Pour assurer
leur pérennité, il est nécessaire de confier cette tâche à plusieurs personnes.
En résumé, Machiavel défend la position selon laquelle un fondateur d'État peut utiliser des
moyens extraordinaires, voire violents, pour établir un système politique stable. Selon lui, la
fin justifie les moyens, et il est préférable qu'un seul individu prenne en charge cette tâche,
plutôt que de laisser le pouvoir entre les mains d'une assemblée diverse qui pourrait
difficilement s'entendre sur le bien de l'État.