Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
TERRITOIRES INTELLIGENTS
Les modèles qui financeront la ville de demain.
Le nouveau jeu concurrentiel et l’adaptation des
acteurs aux villes intermédiaires.
Principaux contributeurs
Guillaume Retour
Flavien Vottero
Philippe Gattet
Directeur de la publication
Laurent Faibis
Date de publication
Août 2022
Code étude
22SCO51
Site
www.xerfi.com
Prix TTC
3 059,50 euros
e-mail
etudes@xerfi.fr
Adresse
13-15 rue de Calais
75009 Paris
Téléphone
01 53 21 81 51
La reproduction ou la présentation publique à des fins professionnelles, même
partielle, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans
l’autorisation des éditions Xerfi. Des repères spécifiques contenus dans cet
exemplaire nous permettent d’identifier la source de toute utilisation
frauduleuse.
Toutes les grandes entreprises, aussi bien que les ETI et PME, les
principaux cabinets de conseil, les meilleures universités et business
schools, les grandes administrations publiques ont recours aux études
Xerfi. Son succès s’appuie sur un catalogue exceptionnel de plus de 900
titres mis à jour mois après mois, accumulant ainsi un effet d’expérience
sans égal. Un service d’études et d’enquêtes « sur-mesure » répond par
ailleurs aux besoins spécifiques des décideurs.
Une base de 700 études mise à Un catalogue de plus de 150 Xerfi Innov, c’est une collection
jour en continu pour suivre la études pour stimuler votre dédiée aux secteurs et marchés
vie des secteurs et des réflexion et vous accompagner innovants. Dans ces études,
entreprises en France et à dans vos prises de décision. Ces notre expertise se focalise
l’international : prévisions études décryptent les facteurs sur les bouleversements
d’activité, panorama des forces de changement et les technologiques, les nouveaux
en présence, actualités des stratégies des entreprises afin usages, les business model
acteurs. de proposer une vision innovants, la cartographie des
Xerfi Classic comprend : prospective des marchés et du nouveaux entrants et l’analyse
- Les études sectorielles France jeu concurrentiel. du potentiel des marchés à
- Les études Global long terme.
- Les études Groupes
- Les études Emploi RH
Nous mettons notre expertise du digital au service de nombreuses entreprises et acteurs publics pour
répondre à leurs demandes spécifiques :
- Études et évaluations de marchés/secteurs
- Analyses et recommandations stratégiques - Benchmark concurrentiel
- Diagnostic d’entreprises (fournisseurs, concurrents, clients)
- Business plan
- Enquêtes qualitatives et quantitatives sur-mesure
- Cartographie des décideurs et des réseaux d’influence
- Dispositif de veille stratégique et prospective sur le numérique et la transformation digitale des
principaux secteurs de l’économie
0. LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF 10
La synthèse 11
Les chiffres clés 15
Les pages clés de l’étude 16
1.1. À RETENIR 22
2.1. À RETENIR 40
3.1. À RETENIR 76
4.1. À RETENIR 90
LE RESUME EXECUTIF
Le concept de smart city évolue désormais pour laisser place à celui de territoire intelligent,
durable et citoyen. Au fil des évolutions technologiques et de l’appropriation des cas d’usages par
les décideurs locaux suite aux expérimentations menées depuis une dizaine d’années en France,
trois visions (distinctes et complémentaires) de l’utilisation des solutions numériques au niveau
local émergent aujourd’hui :
Les mégaprojets transversaux tout connectés à l’instar des réalisations en cours à Dijon
et Angers. Menés par des consortiums privés, ils promeuvent l’utilisation des nouvelles
technologies (jumeau numérique, hyperviseur, etc.) afin d’optimiser les services publics
(économies budgétaires, amélioration du service, etc.). L’intégration de capteurs sur les
différents réseaux collectifs (eau, transport, éclairage, etc.) permet de générer des
données au service d’une vision holistique de la ville de demain. Ces projets sont
aujourd’hui opérationnels et pourraient convaincre de nouveaux maires, notamment des
villes de taille intermédiaire qui trouvent dans la smart city un moyen de communiquer
autour du dynamisme et l’attractivité de leur territoire.
Les grandes agglomérations se saisissent de cas d’usages novateurs dans l’écologie, la
participation citoyenne et la promotion des petits commerces. Misant sur le mouvement
low tech, elles plébiscitent les solutions développées et portées par des start-up et
entrepreneurs locaux. Ces grandes villes ont aujourd’hui mis en place des services dédiés
aux territoires intelligents, faisant du numérique une véritable politique publique
inclusive, de proximité et contribuant au mieux-vivre des habitants. Un mouvement
parallèle à leur volonté de sortir de l’emprise des géants des services collectifs et du BTP.
À ce titre, 12 des 20 premières communes françaises ont fait le choix d’opérer en régie la
gestion de l’eau selon notre recensement.
Dans la majorité des communes françaises, les élus font preuve de pragmatisme en se
tournant vers les projets aux effets les plus tangibles pour les populations. Ils
privilégient alors des solutions innovantes pour améliorer par petites touches les services
publics du quotidien (application mobile citoyenne, réservation en ligne de créneau en
mairie). Les projets sont menés au niveau des communautés de communes dans les
territoires péri-urbains et ruraux pour des raisons budgétaires et de compétences en
interne manquantes.
La smart city est donc aujourd’hui à la croisée des chemins, impliquant la mise en place de
nouvelles stratégies de la part des offreurs de solutions innovantes pour les collectivités.
Pour les grands groupes des services collectifs et du BTP, le défi est immense. Ils doivent repenser
leur vision de la ville intelligente aux nouvelles attentes des édiles locaux. Un constat semble
s’imposer, les villes peinent aujourd’hui à s’engager pleinement dans la transition numérique en
raison du manque de transparence de la part des offreurs. La levée de ce frein pourrait libérer le
potentiel du marché et ouvrir de nouvelles opportunités. Cela passe par :
Le déploiement de stratégies de co-construction avec les décideurs locaux. Accusés
d’être arrogants, les grands groupes repensent aujourd’hui leur philosophie. Alors qu’ils
comptaient capter les données issues de la ville intelligente et renforcer leur position
dominante en misant sur le manque d’interopérabilité des solutions, la prise de
conscience des édiles des grandes agglomérations sur ces questions les oblige à adapter
de nouvelles stratégies. Le conseil, l’entremise et l’expertise deviennent ainsi les
nouveaux outils de conquête et de business. Veolia s’appuie par exemple aujourd’hui de
plus en plus sur sa filiale de conseil en innovation et en transformation numérique pour
les collectivités territoriales Abylon pour gagner de nouveaux contrats. La participation à
des programmes public-privé associant collectivités, agences de l’État et entreprises
pourrait aussi s’avérer un axe de développement gagnant.
La simplification de l’offre pour conquérir les territoires péri-urbains et ruraux. Les
solutions développées pour les grandes agglomérations ne sont pas en adéquation avec
les clients de demain. Les spécialistes de la smart city adaptent donc leur offre en misant
sur le « low tech » (infrastructure informatique réduite, simplification des algorithmes,
etc.). Cela permet notamment de réduire le coût des solutions et rentrer dans des cadres
budgétaires plus contraignants sans proposer des offres trop standardisées et non
adaptées à la spécificité de chacun des territoires.
- des groupes, à l’instar d’EDF, vont même jusqu’à stimuler les équipes en leur
proposant des parcours d’intrapreneuriat. L’entreprise laisse à ses salariés le soin de
développer en interne des projets économiques innovants, en leur accordant une large
liberté dans la mise en œuvre de ces projets ;
- l’instauration de collaboration avec des concours d’innovation pour répondre aux
besoins des différents métiers de l’entreprise ou la participation à des expérimentations
dans le cadre de projets de R&D. Pour les start-up, cette étape est essentielle, car l’une de
leurs principales difficultés est le passage de la phase expérimentale au déploiement
d’une offre à grande échelle. Le soutien d’un groupe représente à cet égard un atout
majeur pour tester leurs solutions ;
- La mise en place de fonds de corporate venture. Ces structures de financement
poursuivent deux principales logiques, non exclusives : 1) financière bien évidemment,
avec des objectifs en termes de retour sur investissement ; 2) plus « opérationnelle » avec
souvent la mise en place de partenariats effectifs avec les start-up financées.
Les collectivités locales n’échapperont pas au choc inflationniste qui se propage aujourd’hui à
l’ensemble de l’économie française. Deux postes de dépenses des communes sont
particulièrement impactés :
L’énergie. Les collectivités ont tiré la sonnette d'alarme sur les répercussions de la hausse
des prix de l'énergie pour leurs finances. Selon les cas, les augmentations de coût de
l'électricité et le gaz vont de +30 à +300% selon les contrats établis avec les fournisseurs
selon la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Selon une
enquête menée par l'Association des petites villes de France (APVF), 90% des petites villes
seraient concernées par cette hausse. Le coût supplémentaire pourrait atteindre jusqu'à
500 k€ pour certaines d'entre elles en 2022.
La masse salariale avec la hausse du point d’indice des fonctionnaires. Les communes
doivent également faire face au dégel du point d’indice dans la fonction publique. Selon la
coordination des employeurs territoriaux, une augmentation de 1% du point d'indice
coûterait 650 M€ aux collectivités, ce qui représente une baisse de 2% de l'épargne brute.
Dans ce contexte, les maires seront contraints à des arbitrages serrés. De nombreux projets dans
le domaine des territoires intelligents pourraient ainsi être annulés ou au moins reportés, faute de
moyens financiers suffisants. Les édiles qui en ont les moyens privilégieront certainement les
solutions IoT qui promettent de substantielles économies d’énergie. À ce titre, deux grands cas
d’usage sortiront du lot au cours des prochaines années :
L’éclairage urbain. Les villes, même de tailles moyennes, sont de plus en plus nombreuses
à renouveler leurs candélabres. L’éclairage intelligent est une source d'économies de
fonctionnement substantielles pour les collectivités. L’utilisation des ampoules LED et la
technologie du « juste éclairage », qui consiste à adapter l'éclairage aux caractéristiques
propres à chaque voirie et à la détection de la luminosité ambiante, permettent de
réduire de 65% la consommation d’électricité. Au-delà, les agglomérations trouvent dans
l’éclairage un moyen de se lancer dans la ville intelligente. Le candélabre connecté est en
effet au centre de nombreux cas d’usages. Il est le support de nouveaux services collectifs
(antenne wifi, caméra de télésurveillance, borne de recharge pour véhicules électriques,
etc.) et devient, grâce à un maillage dense, un réseau de communication entre les objets
connectés de la ville. Dans cette optique de mutualisation, de nouveaux modèles
économiques peuvent être envisagés pour le territoire intelligent. Les économies
engendrées par la rénovation de l’éclairage urbain pourraient couvrir l’ensemble des
investissements dans la ville intelligente via un contrat de performance énergétique. Une
solution novatrice alors que le financement est le principal frein à l’adoption des
technologies pour la ville de demain.
Flavien Vottero, août 2022
30 Gestion
24
22 de l'eau
Efficacité
20 et des
énergé-
déchets
tique
13,2%
10 des
bâtiments
25,2%
0 Mobilité
2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022 24,9%
(*) Sur un panel de 318 projets répertoriés au sein des 40 premières agglomérations françaises /
Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités
Toutefois, de nouveaux enjeux émergent pour les citoyens, et leurs édiles qui les représentent.
Des problématiques qui sont aujourd’hui pleinement prises en compte dans un concept plus
large de territoires intelligents :
- attractivité. Les solutions numériques permettent de rationaliser la gestion urbaine, de
développer de nouveaux gisements de croissance, et in fine de dynamiser l’économie locale et
renforcer l’attractivité du territoire ;
- durable. Le territoire intelligent favorise « l’équilibre entre performance environnementale,
équité sociale et efficacité économique ». Cette notion de « durabilité » vise à prendre en compte,
outre l'économie, les aspects environnementaux et sociaux qui sont liés à des enjeux de long
terme ;
- citoyenne. L’usager est un acteur central des territoires intelligents en tant que producteur de
données, mais surtout en tant que participant à la construction des nouveaux projets contribuant
au mieux vivre et à l’inclusion ainsi qu’aux décisions publiques grâce aux outils de démocratie
participative.
Citoyenne
Performance de Attractivité (démocratie participative,
Transition écologique
services collectifs du territoire co-construction des décisions
publiques, meilleure inclusivité)
Source : Xerfi
Les différentes briques qui composent la smart city et des territoires intelligents
Espaces
Commerces
urbains
Éclairage
public
Efficacité
Les Transports
énergétique
briques
Tourisme de la smart city Environnement
Gestion Services
de l’eau et publics
des déchets numériques
50
43
41
38
40 36
30
24 23 24
22
20 17
15
10 11
10 6 7
2
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022
(*) Sur un panel de 318 projets répertoriés jusqu’en mai 2022 au sein des 40 premières agglomérations françaises
Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités
La smart city fait appel à des fournisseurs de technologie et des exploitants de services collectifs
Le marché de la ville intelligente est composé de deux grandes catégories d’opérateurs : les
applicatifs et les facilitateurs. Les premiers, situés en front office, exploitent ou développent une
ou plusieurs briques essentielles de la ville intelligente. En d’autres termes, ils maîtrisent la
relation client dans des domaines qui constituent leur cœur de métier historique : l’immobilier, la
mobilité ou les services collectifs urbains. Les seconds, situés en back-office, sont des acteurs clés
car ils fournissent les outils physiques et numériques aux acteurs applicatifs qui rendent la ville
intelligente. Nous concentrons notre analyse sur deux types de facilitateurs : les acteurs de l’IT et
les start-up.
Fabricants et équipementiers
Start-up
Le front office :
les applicatifs
Acteurs de l’énergie Acteurs du transport
Miser sur les solutions intelligentes d’économie d’énergie face à l’explosion des coûts
des municipalités
Les collectivités locales font face à une explosion des coûts de l’énergie, et notamment du gaz
depuis la mi-2021. Les tarifs du gaz naturel pour les utilisateurs finaux ont progressé de 21,4% en
2021 et de plus de 27,8% au premier semestre 2022 ! Certaines petites communes ne peuvent
pas faire face aux factures de chauffage des bâtiments publics entraînant des prises de décisions
drastiques comme la fermeture anticipée de piscines ou gymnases pour économiser l’énergie et
optimiser les budgets. Dans ce contexte, les solutions innovantes d’économie d’énergie sont une
réponse à l’explosion des prix du gaz et de l’électricité.
D’autant que la crise sanitaire de la Covid-19 semble avoir révélé une nouvelle dimension de la
smart city. L’objectif est désormais de construire une « ville écologique », qui prend en compte la
transition environnementale. Les nouvelles technologies ne sont plus un but mais un moyen pour
améliorer la qualité de vie tout en respectant les besoins des générations actuelles et futures dans
les domaines social et environnemental. À titre d’exemple, le nouveau quartier de Lyon
Confluence est devenu le pilote européen des innovations destinées à lutter contre le
réchauffement climatique. Les fournisseurs de solutions pour les territoires intelligents doivent
prendre en compte ce nouveau paradigme. Les questions écologiques sont désormais au cœur de
leur promesse de valeur. Le succès de l’éclairage connecté est un exemple concret. Il permet à la
fois de réduire l’empreinte carbone et dans le même temps d’effectuer des économies dans le
budget de fonctionnement des collectivités.
180
160
140
120
100
80
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
COMPRENDRE LE MARCHÉ
DE LA SMART CITY
2 La smart city n’a réellement émergé qu’au début des années 2010. Il s’agit
avant tout d’un concept marketing et commerciale visant à renouveler les
ventes d’équipements et services auprès des collectivités locales grâce à l’ajout
des technologies numériques.
Plusieurs éléments sont à l’origine de cette mutation, qui est tout autant lexicale
qu’opérationnelle :
- Une diffusion du concept au-delà du périmètre des grandes métropoles mondialisées. Les villes
intermédiaires et les communautés de communes dans les zones périurbaines et rurales sont de
plus en plus nombreuses à s’approprier les différents services collectifs connectés.
- Un élargissement des enjeux/problématiques au-delà de l’optimisation des services collectifs
de base. Les citoyens aspirent désormais à des territoires plus « durables » qui s’inscrivent dans
les objectifs de transition écologique. Les questions de proximité, d’inclusion et de renforcement
de la vie démocratique sont aussi au cœur de la définition (élargie) d’un territoire intelligent.
- En corollaire, de nouvelles briques viennent compléter l’offre initiale de la smart city. Au-delà
des transports, de la gestion des déchets ou de l’éclairage public, les civic tech, la gestion de
l’espace urbain et de l’environnement (pollution de l’air, etc.) ou les systèmes d’information
touristique sont les nouveaux domaines de déploiement des territoires intelligents (ou cas
d’usage 2.0).
- Des collectivités qui se sont organisées afin de mettre en place des politiques publiques
numériques autour de la donnée. Alors que la smart city était un marché d’offres poussé par les
offreurs de solutions IT et les spécialistes des services collectifs, le rapport de force entre les élus
publics et les acteurs privés tendent à se rééquilibrer (en particulier au sein des grandes
métropoles).
- Les expérimentations laissent place à des solutions opérationnelles et éprouvées.
- Une effervescence du côté des start-up stimulées par des incubateurs (publics et privés)
renouvelant le jeu concurrentiel.
… ayant des implications sur les perspectives, le jeu concurrentiel et les stratégies
des opérateurs
Nous verrons tout au long de l’étude que cette évolution du concept de smart city vers celui de
territoires intelligents implique de profonds bouleversements sur :
- les perspectives du marché des services collectifs ;
- le jeu concurrentiel à l’œuvre et à venir ;
- et les stratégies des opérateurs.
1
La première version de smart city, au début des années 2000, incarnée par le projet de la ville de Songdo
en Corée du Sud, a consisté à bâtir des villes nouvelles, connectées à tout leur territoire via une multitude
de capteurs, jusqu’au foyer des citoyens, et à même de tout analyser. Ces projets se sont révélés décevants
au regard de leurs ambitions souvent démesurées, dignes des meilleurs romans de science-fiction.
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).
Nous avons donc fait le choix de construire plusieurs indicateurs et scoring pour mieux
appréhender la dynamique et les perspectives du marché français :
- Dans la continuité des deux précédentes versions de l’étude, nous avons mis à jour notre analyse
dynamique du marché de la smart city avec le recensement de 318 projets réalisés au sein des 40
premières agglomérations françaises dans les 6 cas d’usage historiques (éclairage public,
transport, sécurité, gestion de l’eau et des déchets, efficacité énergétique et e-administration).
- Pour prendre en compte l’élargissement du spectre aux territoires intelligents, nous avons
réalisé :
o un état des lieux de l’utilisation des solutions numériques par les 100 premières villes en
France en 2022. Il est présenté sous la forme d’un scoring mesurant le nombre, la
diversité et la maturité des projets dans les 6 cas d’usages historiques (éclairage public,
transport, sécurité, gestion de l’eau et des déchets, efficacité énergétique et e-
administration) et les nouvelles expérimentations en matière de tourisme, attractivité
économique, promotion des petits commerces, écologie et vie citoyenne.
o Plusieurs études de cas de communauté de communes ayant lancé des projets visant à
s’approprier les nouvelles technologies pour enrichir les services publics.
Toutefois, de nouveaux enjeux émergent pour les citoyens, et leurs édiles qui les représentent.
Des problématiques qui sont aujourd’hui pleinement prises en compte dans un concept plus
large de territoires intelligents :
- les enjeux d’attractivité. Les solutions numériques permettent de rationaliser la gestion urbaine,
de développer de nouveaux gisements de croissance, et in fine de dynamiser l’économie locale et
renforcer l’attractivité du territoire ;
- les enjeux de durabilité. Le territoire intelligent favorise « l’équilibre entre performance
environnementale, équité sociale et efficacité économique ». Cette notion de « durabilité » vise à
prendre en compte, outre l'économie, les aspects environnementaux et sociaux qui sont liés à des
enjeux de long terme ;
- les enjeux de citoyenneté. L’usager est un acteur central des territoires intelligents en tant que
producteur de données, mais surtout en tant que participant à la construction des nouveaux
projets contribuant au mieux vivre et à l’inclusion ainsi qu’aux décisions publiques grâce aux outils
de démocratie participative.
Participation
Performance de Attractivité citoyenne
Transition écologique (démocratie participative,
services collectifs du territoire co-construction des décisions
publiques, meilleure inclusivité)
Source : Xerfi
Les utilities, le bâtiment, la gestion des déchets, le transport et les services publics numériques
sont les domaines de déploiement restreint de la smart city
La smart city est composée de 6 briques. Connectées, elles produisent une masse importante de
données, dont l’exploitation permet l’optimisation des ressources, des infrastructures et des
réseaux urbains. Elles constituent le cœur de l’étude car elles sont jugées essentielles à la
concrétisation de la ville de demain. La mise en relation et l’interdépendance entre ces briques,
permises par les TIC, sont également déterminantes pour véritablement exploiter le potentiel de
la smart city.
D’une approche traditionnelle en silos, la ville de demain doit adopter une approche intégrée et
décloisonnée entre les 6 cas d’usage suivants :
1) la gestion intelligente de l’eau et des déchets, qui comprend le smart operation (équipements
et services dédiés à la conduite du réseau à proprement dit) et le smart metering (équipements et
services permettant l’évaluation et la télé-conduite au niveau du lieu de consommation, à l’instar
des compteurs communicants). Ils visent deux objectifs : l’optimisation et la rationalisation des
ressources, et l’allocation intelligente et prédictive des ressources ;
2) l’efficacité énergétique. Cela correspond notamment aux bâtiments publics intelligents (smart
building). Il s’agit ainsi d’automatiser le fonctionnement des mairies, bibliothèques ou gymnases
afin de réduire la consommation d’énergie ;
4) l’éclairage public, qui connaît aujourd’hui d’importantes mutations avec le développement des
technologies LED qui permettent aux collectivités d’effectuer des économies substantielles ;
Notons que les infrastructures numériques (systèmes d’information, réseaux télécoms, cloud
computing, Internet des objets, outils de Big Data, etc.), tout aussi indispensables à la
concrétisation de la smart city, ne sont pas traitées comme telles, car elles sont transversales à la
ville intelligente. Elles sont donc intégrées à chacune des briques intelligentes.
Les différentes briques qui composent la smart city et les territoires intelligents
Espaces
Commerces
urbains
Éclairage
public
Efficacité
Les Transports
énergétique
briques
Tourisme de la smart city Environnement
Gestion Services
de l’eau et publics
des déchets numériques
Éclairage public
Efficacité énergétique
Gestion intelligente Éclairage intelligent
de l’eau et des déchets Smart grid Éclairage sobre en énergie
Smart building (LED)
Smart metering Autoconsommation Capteurs embarqués
Smart operation sur candélabres
Smart water Acteurs :
Smart waste Acteurs :
- Majors du BTP (Bouygues, Eiffage,
Principaux acteurs : Vinci, Spie) - Énergéticiens (EDF)
- Énergéticiens (EDF, Dalkia) - Fabricants lampadaires (Signify,
- Veolia - Spécialistes de la GTB (Schneider Eclatec, Fonroche Lighting)
- Suez Electric, Siemens, ABB) - Majors du BTP (Bouygues, Eiffage,
- Start-up (Ubigreen) Vinci)
- Start-up (Kawantech, Glowee)
Mobilité Sécurité
Véhicules autonomes
Services publics
Vidéosurveillance connectée numériques
Véhicules connectées Algorithmes d’analyse des flux
Parkings connectés vidéo (E-administration)
Mobilité décarbonnée Plateforme d’orchestration
Autopartage des services de sûreté-sécurité Administration numérique
Centre d’hypervision sécuritaire Politiques d’open data
Acteurs :
Acteurs : Acteurs :
- Gestionnaire de réseaux de
transport collectif (Keolis, Transdev, - ESN (Orange, Gfi Informatique,
- Acteurs intégrés (Thales,
etc.) OpenDataSoft, IS Data Solutions)
Honeywell)
- Constructeurs automobiles - Start-up (Politizr, NeoCity)
- Spécialistes (Two-I, Carbyne,
(Renault, Toyota)
Briefcam)
- Start-up (Parkki, Artil)
Source : Xerfi
Espace urbain
Environnement et aménagement Participation citoyenne
du territoire
Qualité de l’air Civic Tech
Prévention des crues Borne de communication Portail citoyen
Nuisances sonores Gestion des flux Application ville
Suivi des risques Voierie Self data
Jumeau numérique
Exemples d’acteurs : Exemples d’acteurs :
Exemples d’acteurs :
- Veolia - Cap gemini
- Suez - Bouygues - Eolas
- Plume Labs - Eiffage - Consult Vox
- NGE Connect
- Lacroix City
Source : Xerfi
Les infrastructures IoT sont à comprendre comme l’ensemble des objets connectés qui
Les infrastructures permettent de couvrir les fonctions principales des technologies appliquées au territoire
intelligent : capter, communiquer, traiter et piloter
Les couches Les couches logicielles, à l’image de l’hyperviseur ou des superviseurs, sont les solutions
développées pour traiter, visualiser et piloter les données et actifs de la ville/territoire.
logicielles Elles ont une triple finalité : constater, aider à la décision et agir.
Un marché articulé autour de deux catégories d’opérateurs : les applicatifs et les facilitateurs
Le marché des villes et territoires intelligents est composé d’une multitude d’acteurs d’horizon
divers. Pour dépasser une vision en silos préjudiciable à la compréhension et à la concrétisation
de la smart city, une représentation sous la forme d’un écosystème composé deux grandes
catégories d’opérateurs semble plus pertinent.
Les acteurs dits applicatifs, situés en front office, exploitent ou développent une ou plusieurs
briques essentielles de la ville intelligente (hors services publics numériques). En d’autres termes,
ils maîtrisent la relation client (qu’il soit particulier ou professionnel) dans le bâtiment et les
travaux publics ou les services de transport de personnes, d’énergie et de déchets. Des domaines
qui constituent le plus souvent leur cœur de métier historique. Dans le détail, on distingue 3 types
d’acteurs applicatifs :
- les acteurs des travaux publics et de l’immobilier : les groupes du BTP, les promoteurs
immobiliers, les installateurs électriques et du génie climatique, les fabricants et installateurs
de mobiliers urbains (éclairage, voirie), etc. ;
- les acteurs du transport : les transporteurs urbains, les opérateurs du covoiturage, de
l’autopartage et des vélos en milieu urbain, les gestionnaires de parkings, etc. ;
- les acteurs des services collectifs urbains : les fournisseurs d’utilities (eau et énergie), les
gestionnaires de la collecte et du traitement des déchets.
Les acteurs dits facilitateurs, situés en back-office, fournissent les outils physiques et numériques
aux acteurs applicatifs qui rendent la ville intelligente. Ce sont des partenaires clés des acteurs
applicatifs, car ils détiennent des ressources complémentaires essentielles (équipements, réseaux,
technologie, etc.) à la concrétisation de la smart city. On distingue cinq catégories d’acteurs
facilitateurs :
- les fabricants et équipementiers : les fabricants de matériels électriques, électroniques et
d’équipements télécoms, d’objets connectés, de compteurs communicants, etc. ;
- les opérateurs télécoms ;
- les acteurs de l’IT : les entreprises de services du numérique (ESN), les éditeurs de logiciels, les
géants de l’IT, etc. ;
- les ingénieristes et acteurs du conseil ;
- les spécialistes de la ville intelligente, principalement des start-up qui développent des
solutions pour le compte ou en collaboration avec des acteurs en front-office.
Le back office :
les facilitateurs
Le front office :
les applicatifs
Acteurs
des travaux publics Acteurs des services
Ingénieristes (promoteurs, collectifs urbains Acteurs de l’IT
(société de conseil, groupes du BTP (utilities et (ESN, éditeurs
Spécialistes et installateurs déchets) de logiciels,
de l’ingénierie) mobiliers urbains) géants de l’IT)
Acteurs du transport
(individuel/collectif,
public/privé)
Start-up de la
Opérateurs télécoms
ville Intelligente
Fabricants
(matériels électriques,
équipements télécoms,
matériel roulant,
objets connectés
etc.)
Source : Xerfi
Les consortiums ont essentiellement pour but de créer une offre compétitive
De par la complexité technologique croissante des projets avec l’intégration des technologies
numériques dans le bâtiment et la multitude d’intervenants (équipementiers, promoteurs,
installateurs, énergéticiens, géants de l’IT, etc.), la ville intelligente se prête parfaitement à la
création de consortiums pour répondre aux appels d’offres des collectivités. La création de
prestations globales interopérables dans le domaine la smart city nécessite d’adjoindre de
nombreuses ressources complémentaires que les opérateurs ne possèdent pas en interne et
qu’elles ne peuvent/veulent acquérir par croissance externe, impliquant de fait la conclusion de
partenariats.
Outre des consortiums, de nombreuses alliances stratégiques ou partenariats technologiques ont
été mis en place au fil des années sur le marché de la ville intelligentes.
Entreprises
privées
XXXX
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).
XXXX
Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023
De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058
XXXX
33
XXXX
1.3. LES 5 DÉFIS STRATÉGIQUES
Miser sur les solutions intelligentes d’économie d’énergie
Enjeu/défi n°1 :
Miser sur les solutions intelligentes d’économie d’énergie
face à l’explosion des coûts des municipalités
Les collectivités locales font face à une explosion des coûts de l’énergie, et notamment du gaz
depuis la mi-2021. Les tarifs du gaz naturel pour les utilisateurs finaux ont progressé de 21,4% en
2021 et de plus de 27,8% au premier semestre 2022. Certaines petites communes ne peuvent pas
faire face aux factures de chauffage des bâtiments publics entraînant des prises de décisions
drastiques comme la fermeture anticipée de piscines ou gymnases pour économiser l’énergie et
maitriser les budgets. Dans ce contexte, les solutions innovantes d’économie d’énergie sont une
réponse à l’explosion des prix du gaz et de l’électricité.
D’autant que la crise sanitaire de la Covid-19 semble avoir révélé une nouvelle dimension de la
smart city. L’objectif est désormais de construire une « ville écologique », qui prend en compte la
transition environnementale. Les nouvelles technologies ne sont plus un but mais un moyen pour
améliorer la qualité de vie tout en respectant les besoins des générations actuelles et futures dans
les domaines social et environnemental. À titre d’exemple, le nouveau quartier de Lyon
Confluence est devenu le pilote européen des innovations destinées à lutter contre le
réchauffement climatique. Les fournisseurs de solutions pour les territoires intelligents doivent
prendre en compte ce nouveau paradigme. Les questions écologiques sont désormais au cœur de
leur promesse de valeur. Le succès de l’éclairage connecté est un exemple concret. Il permet à la
fois de réduire l’empreinte carbone et dans le même temps d’effectuer des économies dans le
budget de fonctionnement des collectivités.
180
160
140
120
100
80
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Enjeu/défi n°2 :
S’imposer comme un partenaire incontournable
des collectivités dans un processus de co-création
La smart city bouleverse la gouvernance des villes. Les principaux services urbains historiques
(gestion de l’eau et des déchets, éclairage, etc.) reposent sur une distinction claire, faisant l’objet
d’un contrat, entre un donneur d’ordres et un exploitant. Convenue pour une période
généralement limitée dans le temps, cette organisation est réexaminée périodiquement (réflexion
sur la politique sectorielle et le mode de gestion). Les collectivités n’hésitent ainsi pas à faire jouer
la concurrence afin de baisser les prix des prestations.
Avec la révolution numérique, une recomposition du paysage concurrentiel des services urbains
s’opère. Une fragmentation des prestataires se met en place avec l’arrivée de nombreuses start-
up. Face aux nouveaux entrants comme aux opérateurs traditionnels, les collectivités locales
remplissent désormais deux nouvelles fonctions : réguler les opérateurs présents sur leur
territoire et favoriser l’émergence de nouvelles offres de services urbains. Toutefois, elles n’ont
pas toutes les moyens pour remplir ces missions. En se positionnant dans le conseil et
l’accompagnement, les professionnels de la smart city peuvent peser sur le rapport de force avec
les collectivités clientes et s’imposer comme des partenaires incontournables. Les acteurs
disposant d’une connaissance approfondie des cercles décisionnaires et participant aux projets de
R&D ont aussi accès à des informations clés pour mieux répondre aux attentes des communes lors
des appels d’offres.
Un jeu concurrentiel La smart city impose de nouvelles missions aux collectivités : réguler
de plus en plus complexe les opérateurs et favoriser l’émergence de nouvelles offres
à gérer pour les
collectivités
Alors qu’elles avaient progressivement acquis des compétences pour
gérer les prestataires privés des services collectifs traditionnels,
les collectivités n’ont pas les capacités à répondre aux enjeux de la
smart city
Source : Xerfi
Enjeu/défi n°3 :
Trouver les modèles économiques
qui financeront la ville de demain
La ville intelligente est aujourd’hui en construction. Avec la fin des premières grandes
expérimentations (Issygrid ou Lyon Confluence) en 2018, la smart city entre dans une nouvelle
phase de son développement. La viabilité des technologies a été démontrée dans le cadre de ces
tests en condition réelle (proof of concept). Se pose désormais la question de la validité
économique des solutions (proof of business). Trouver des modèles économiques viables est une
condition sine qua non à une plus grande volonté des pouvoirs publics, surtout avec des budgets
sous contraintes, de franchir le cap de la ville intelligente. La numérisation des agglomérations
représente en effet un investissement considérable. Certaines communes sont confrontées à des
difficultés de financement qui peuvent entraver le déploiement à grande échelle des produits et
services smart city. De nouveaux contrats publics mis en place par le législateur (contrat de
performance énergétique, contrat de conception réalisation exploitation maintenance, etc.)
doivent toutefois permettre de faciliter la transition numérique et écologique des territoires. Au-
delà, d’autres modèles économiques sont explorés comme la location avec option d’achat.
L’exploitation des données est aussi envisagée. Toutefois, des enjeux de privacy et de
privatisation des biens publics se posent.
40
34,9 34,1
35 32,6 32,0
30,9 31,1
29,5 30,1
29,1
30 28,1 28,0
25
20
15
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021e 2022e
(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales
Enjeu/défi n°4 :
Adapter l’offre aux villes intermédiaires et villages
Étant donné que les plus grandes collectivités ont aujourd’hui toute franchi le pas de la ville
intelligente. La dynamique initiale d’équipement tend logiquement à s’essouffler. Dans ce
contexte, les fournisseurs de solutions cherchent désormais à élargir leurs débouchés. Les villes
intermédiaires mais aussi les villages ruraux (à travers des projets départementaux de territoires
connectés) sont de nouveaux relais de croissance. L’offre doit toutefois être adaptée. Outre des
moyens financiers inférieurs, les attentes diffèrent. Les objectifs sont souvent la redynamisation
des commerces, de l’attractivité du village et le maintien du lien social, le tout avec une recherche
d’économies de fonctionnement en matière d’énergie et de sécurisation des habitants.
L’opportunité est d’autant plus forte que plusieurs dispositifs ont été mis en place pour favoriser
l’essor des « smart villages » ces derniers mois, comme la nouvelle forme de contrat de marché
public « achats innovants » permettant aux collectivités rurales de passer des marchés négociés
sans publicité ni mise en concurrence préalable pour leurs achats innovants d'un montant
inférieur à 100 k€. La banque des territoires est également très active en la matière. Elle est
notamment le bras armé du plan public pour redynamiser les centres-villes et centres-bourgs.
La part des communes disposant d’un délégué à la protection des données (DPO)
Unité : part en % du total
Ville de plus de
100%
100k hab.
Ville de moins de
44%
1 500 hab.
Enjeu/défi n°5 :
Garantir la sécurité des infrastructures numériques et des données
La connectivité croissante des villes engendre de nouveaux risques pour toute la filière de la
smart city, de l’amont pour les fabricants d’équipements et d’automatismes et les promoteurs
jusqu’à l’aval pour les gestionnaires de services collectifs. Ces risques sont de deux ordres :
- les menaces de cyberattaques et de vols de données. En intégrant un nombre croissant
d’équipements communicants produisant un volume exponentiel de données, la ville intelligente
devient une cible de choix pour le lancement de cyberattaques : prise de contrôle à distance
d’installations (de sécurité par exemple), accès à des données confidentielles (comme les données
bancaires), etc. La vulnérabilité des infrastructures numériques et des données est d’autant plus
forte que les solutions sont de plus en plus interconnectées et ouvertes sur l’extérieur ;
- les risques en matière d’utilisation des données personnelles, dans un contexte de durcissement
de la réglementation (RGPD, etc.). Les smart cities génèrent des données sur les habitants et leurs
habitudes (horaires de travail, fréquence d’utilisation de tel ou tel service, géolocalisation, etc.),
via les caméras et les nouvelles applications de services aux habitants (compteurs électriques
connectés, etc.). Soit autant de données qui peuvent potentiellement favoriser l’intrusion dans la
vie privée et/ou l’exploitation à des fins commerciales par des entreprises tierces.
14%
11,5%
12% 10,5%
10%
8,2%
8% 6,5%
6%
4%
2%
0%
Communes EPCI Syndicat, SPL, SEM Structure de mutualisation
informatique
3 Selon notre scoring des programmes initiés par les 100 premières villes
françaises, les élus se tournent vers les projets aux effets les plus tangibles pour
les populations. Ils privilégient des solutions innovantes pour améliorer par
petites touches les services publics du quotidien au détriment des mégaprojets
tout connectés.
4 L’attrait des investisseurs pour les jeunes pousses de la smart city semble
s’effriter depuis 2016. Le pic des montants levés (209,6 M€) et des opérations
(37) a été atteint cette année-là où l’emballement autour de l’internet des
objets (IoT) était à son comble.
Le recensement et l’analyse de 318 projets smart city au sein des 40 premières agglomérations
Cette partie vous livre des données inédites sur le marché de la ville intelligente en France.
Pour cela, les experts de Xerfi ont répertorié les projets smart city des 40 premières
agglomérations françaises en termes de population. Selon notre recensement, 318 programmes
dans la ville intelligente financés par les collectivités ont été lancés depuis 2008. Pour chacun
d’entre eux, nous avons recherché, quand cela était possible :
- la date de lancement ;
- le type de prestations réalisé (efficacité énergétique et environnementale, éclairage urbain,
gestion de l’eau et des déchets, mobilité, sécurité, e-administration). Notons qu’un projet peut
porter sur différentes prestations ;
- le montant des investissements ;
- l’état de maturité du projet en déterminant le contrat mis en place entre les acteurs privés et les
collectivités publiques (appel à projets, démonstrateur industriel, contrat de performance
énergétique, contrat de conception, réalisation, exploitation et maintenance, etc.).
50
43
41
38
40 36
30
24 23 24
22
20 17
15
10 11
10 6 7
2
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022
14 13
12
10 10 10
10
8 8 8
8 7 7
6 6
6
4 4 4
4
2 1
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022
DSP
R&D à moyenne
8%
et grande échelle
5%
CREM (1)
5%
Appel à projets R&D à petite échelle
& démonstrateur CPE (2) 1%
industriel 1%
78% Founiture / acquisition
2%
Mobilité
Phase de développement :
Déploiement industriel
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées :
pour l’open payment, les solutions
102 projets 1 086 M€
de micro-mobilité en libre-service
ou celles relatives au MaaS
Thématiques majeures des projets en cours :
Open payment
Flotte de véhicules, vélos ou trottinettes en libre-service
MaaS
14 13
12
12 11
10 10
10
8
6
6 5
4 4
4
2 1
0
0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022
La répartition des projets smart city dans la mobilité en France par type de contrat (*)
Unité : part en % du total
Demonstrateur Delegation de service
industriel public
2% 2%
Expérimentaiton
16%
Fourniture
Appel à projet 6%
61%
Partenariat d'innovation
11%
Acquisition /
aménagement
d'infrastructure
2%
Utilities
Phase de développement :
- Déploiement industriel
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées : du smart water
54 projets 1 016 M€ - Expérimentation
des solutions intelligentes
pour la collecte des déchets
Thématiques majeures des projets en cours :
Télémesure des compteurs d’eau
Hypervision des infrastructures de distribution d’eau
Optimisation de la collecte de déchets grâce à des capteurs embarqués et sur conteneurs
10 9 9
8
6
6 5
4 4
4 3 3 3
2 2
2 1 1
0
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022
La répartition des projets smart city dans la gestion de l’eau et des déchets en France
par type de contrat (*)
Unité : part en % du total
Expérimentaiton
Délégation de service 26%
public
Diemonstrateur 2%
industriel Fourniture
2% 9%
Partenariat d'innovation
9%
Appel à projets
49% Acquisition /
aménagement
d'infrastructure
3%
Éclairage public
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées : Phase de développement :
33 projets 1 151 M€ - Déploiement industriel
Thématiques majeures des projets en cours :
Système de supervision de l’éclairage public
6 5
4
4 3
2 2
2 1 1 1 1 1 1
0 0 0
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022
La répartition des projets smart city relatifs à l’éclairage public en France par type
de contrat (*)
Unité : part en % du total
Conception Réalisation
Exploitation
Maintenance
10%
Appel à projets &
démonstrateur
industriel
Contrat de performance
74%
énergétique
16%
Sécurité
Phase de développement :
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées : - Expérimentation des solutions
73 projets 474 M€ d’intelligence artificielle
pour l’analyse des images
Thématiques majeures des projets en cours :
Recours à l’intelligence artificielle pour l’analyse des images vidéo
Intégration de caméra piéton pour les contrôleurs
12 11
10 10
10
8
6
6 5
4 4
4 3
2
2 1
0
0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022
La répartition des projets relatifs à la sécurité en France par type de contrat (*)
Unité : part en % du total
Appels à projets &
démonstrateur
industriel DSP (1)
6% 3%
CREM (2)
Fourniture / acquisition
3%
44%
Expérimentation
44%
E-administration
Phase de développement :
- Déploiement industriel
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées :
pour les applications citoyennes
44 projets 110 M€
et les plateformes
de consultation
Thématiques majeures des projets en cours :
Application mobile dédiée au partage d’informations et au reporting des habitants
Plateformes participatives citoyennes
Démarches administratives dématérialisées
12
10
8 8
8
6 5 5
4 4
4 3
2
2 1
0 0
0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022
Les solutions pour le commerce ont connu leur heure de gloire avec la pandémie
De nouveaux cas d’usage émergent ces dernières années. Portées avant tout par des start-up,
elles connaissent plus ou moins de succès commercial auprès des collectivités.
Les différents confinements lors de la pandémie ont obligé les commerces de proximité à
accélérer leur transition numérique. Les édiles locaux sont venus à leur soutien en finançant des
applications leur permettant de communiquer et faciliter les commandes en ligne auprès des
populations locales. Des décisions qui rentrent dans le cadre de plans plus structurels visant à
revitaliser les centres-villes. L’association de commerçants « les vitrines de Chartres » proposent
depuis septembre 2019 un site vitrine qui présente les différents commerces de la ville et fourni
des informations pratiques. Chaque commerce dispose d’une fiche d’identité et est accessible sur
une carte ou via un moteur de recherche. Le site propose également des informations sur le
patrimoine et permet la commande de chèque cadeaux.
Le nombre de projets dans les nouveaux cas d’usage de la ville intelligente (*)
Environnement
Participation citoyenne
(*) La taille des bulles est proportionnelle au nombre de projets recensés en juillet 2022 auprès des 100 premières
villes de France / Source : Xerfi
Le scoring des 100 villes françaises les plus peuplées dans le domaine de la smart city
Le scoring des 100 villes françaises les plus peuplées dans le domaine de la smart city (suite)
Le scoring des 100 villes françaises les plus peuplées dans le domaine de la smart city (suite)
Le scoring des 100 villes françaises les plus peuplées dans le domaine de la smart city (suite)
Le scoring des 100 villes françaises les plus peuplées dans le domaine de la smart city
(suite et fin)
Quasiment 1 Md€ levé par les start-up de la smart city depuis 2012
988 M€ ont été levés lors des tours de table depuis 2012 selon le référencement des opérations
des start-up opérant dans la ville intelligente réalisé par Xerfi. Le passage par la levée de fonds, s’il
est souvent souhaité, est loin d’être universel et plus de 60% des entreprises de notre panel n’a
pas procédé à des tours de table auprès d’investisseurs tiers. La levée de fonds est un
accélérateur, mais ne constitue pas pour autant un passage obligé. Certains ont uniquement
recours à l’emprunt bancaire et l’autofinancement. Par ailleurs, les start-up françaises de la ville
intelligente sont encore jeunes avec une majorité de structures de moins de 5 ans. De nombreux
acteurs sont encore en phase de validation de leur modèle et ne sont pas encore prêts à lever des
fonds.
Le nombre d’opérations et montants levés par les start-up de la ville intelligente (*)
Unité : million d’euros
150 131,8 25
107,0 112,6 102,8 101,3 20
100 15
60,6 66,2
35,7 34,7 10
50 26,3
5
0 0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 S1 2022
2
Sources : Xerfi, d’après Madyness, Capital Finance, Société tech, opérateurs et presse
1 000
800
600
400
200
0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 juin-22
Sources : Xerfi, d’après Madyness, Capital Finance, Société tech, opérateurs et presse
Les start-up spécialisées dans les réseaux IoT trustent les investissements
Certains segments font l’objet d’un intérêt important de la part des investisseurs, tandis que
d’autres apparaissent en retrait. Dans la première catégorie, les start-up spécialisées dans les
réseaux IoT ont concentré plus de 40% du montant total des levées de fonds du panel Xerfi sur
l’ensemble de la période. Cela s’explique par la transversalité de cette fonction de back-office
pour le bon fonctionnement des villes intelligentes.
Parmi les usages les plus plébiscités, le commerce, l’environnement et l’efficacité énergétique
sortent du lot.
A contrario, les solutions liées aux civic tech et l’e-administration ne décollent pas encore.
La répartition des fonds levés par les start-up de la ville intelligente par cas d’usage
Unité : part en % du total des levées de fonds
Sources : Xerfi, d’après Madyness, Capital Finance, Société tech, opérateurs et presse
Les moteurs et les freins au marché des territoires intelligents à moyen terme
Moteurs Freins
L’engouement autour du
développement durable La mise en concurrence et la volonté
Les fournisseurs de solutions smart city des collectivités de ne pas être
miseront sur des offres adaptées aux dépendants de fournisseurs privés
nouvelles tendances en matière de Les grandes agglomérations ont
réduction de l’empreinte carbone et de la aujourd’hui toutes des services dédiés à
pollution. Les maires seront ainsi la ville connectée. Elles ont acquis des
nombreux à lancer des projets de compétences pointues leur permettant
rénovation des équipements et de mieux adapter les appels d’offres et
bâtiments publics. Une aubaine pour les faire jouer la concurrence entre les
professionnels. D’autant que des aides fournisseurs de solutions. Cela pourrait
publiques massives seront mise en place avoir un impact en termes de prix. Par
et la réglementation sera de plus en plus ailleurs, les villes ont pris conscience que
contraignante en la matière. les data générées sont à valeur ajoutée et
cherchent à les garder dans le giron
public.
Source : Xerfi
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).
180
160
140
120
100
80
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Le potentiel de business du marché des territoires intelligents est moindre à court terme
Alors que le marché de la smart city a connu une croissance fulgurante au cours des années 2010
(près de 4 M€ investis par les 40 plus grandes agglomérations dans le domaine selon les
estimations de Xerfi), le potentiel du marché des territoires intelligents nous semble moins
fleurissant à l’horizon 2025. Plusieurs raisons permettent de justifier cette affirmation :
- Les grandes villes sont équipées et font maintenant pression sur les prix des
équipements et prestations. Elles miseront aussi sur des nouveaux cas d’usage (tourisme,
qualité de l’air, commerce de proximité, etc.) qui impliquent des investissements
beaucoup plus faibles par rapport aux projets d’automatisation des réseaux d’eau ou de
transport.
- Certes, les fournisseurs chercheront à renouveler l’offre. Toutefois, le « tout
technologique » n’est plus à l’ordre du jour. À ce titre, le concept de jumeau numérique
peinera à séduire. D’autant que les coûts d’acquisition sont importants. Les projets
holistiques resteront dès lors l’exception. Après Dijon et Angers, deux ou trois villes
intermédiaires franchiront le pas dans le but d’optimiser les coûts et surtout de
communiquer autour de la modernité de leur cité dans un but d’attrait économique.
- Les villes intermédiaires feront preuve de pragmatisme et prudence en privilégiant des
projets dont le retour sur investissement est prouvé ou qui assurent un service tangible
pour les citoyens. L’exubérance des expérimentations des années 2010 n’est plus de mise.
D’autant que ces collectivités ont des capacités d’investissement moindre.
- Les villages sont encore très éloignés des solutions numériques. Des projets au niveau
des communautés de communes voient le jour pour avant tout automatiser l’éclairage et
réduire la consommation énergétique des bâtiments publics. Il reste néanmoins encore
beaucoup de chemin à faire pour convaincre les édiles des plus petites communes. Les
investissements requis pour l’installation de capteurs, de logiciels, la mise en place
d’expérimentations, la nécessité de recruter et d’avoir recours à des prestataires peuvent
être très lourds et rebuter les décideurs locaux.
- Le choc inflationniste lié à la guerre en Ukraine obligera des arbitrages budgétaires
drastiques en 2023 et peut-être aussi en 2024. Quant aux ruptures d’approvisionnement,
notamment en composants électroniques, ils entraîneront des retards dans les chantiers
encore jusqu’à la fin 2023.
Les perspectives du marché des territoires intelligents selon la taille des communes
+ ++ +++
Source : Xerfi
Les perspectives de développement des différents cas d’usages des territoires intelligents
Les acteurs privés sont en tout cas ambitieux. Ils voient dans le déploiement des solutions
numériques dans les territoires intelligents, un relais de croissance prenant suite au plan Fibre
visant à doter tous les Français d’un accès internet haut débit.
Infranum (Fédération fondatrice du comité stratégique de filière des infrastructures numériques)
a annoncé en novembre 2021 une collaboration avec le Cerema (établissement public sous la
tutelle du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, accompagne
l'État et les collectivités territoriales pour l'élaboration, le déploiement et l'évaluation de
politiques publiques d'aménagement et de transport) pour développer cinq territoires durables et
connectés. Concrètement, le partenariat s’inscrit dans le programme CAPAcities et associe le
Cerema, l’Ademe et plusieurs entreprises privées (Chronos, Sogetrel, NGE Connect, Lacroix et
ESRI). Celui-ci prévoit d’expérimenter des usages liés à la transition écologique et énergétique
dans des territoires de 50.000 à 150.000 habitants choisis parmi des communautés de communes,
communautés d’agglomération et syndicats de communes.
Eclor
Une plateforme destinée à l’amélioration du cadre de vie
au niveau d’une communauté de communes rurales
Un projet multi-facettes
Avec pour principaux objectifs l’amélioration du cadre de vie et l’apport de solution à des
problématiques environnementales telles que la réduction de la facture énergétique, Eclor a
notamment trait à des thématiques telles que la gestion des déchets, l’éclairage public, la
culture, la qualité de l’air et de l’eau ou encore la sécurité. Suite à la collecte des diverses
données, leur traitement via la plateforme permet visualiser l’état des différentes
infrastructures afin de proposer et mettre en place des solutions pour répondre aux enjeux des
communes et ainsi permettre in fine, de réduire les dépenses des communes.
Source : SDEF
Source : SDEF
L’ANALYSE DE LA DEMANDE ET DE
L’ENVIRONNEMENT DU MARCHE
1 L’intérêt pour les solutions numériques de la part des collectivités locales dans
le cadre de projets smart city ou de territoire intelligent ne cesse de grandir. Les
décideurs locaux mènent des réflexions autour de l’amélioration de l’efficacité
À RETENIR
des services (baisse des coûts, baisse des prix, meilleure qualité de service) face
à la pression sur les finances publiques. Ils cherchent aussi un accroissement de
l’attractivité et la recherche de solutions de différenciation pour répondre à la
compétition entre les territoires.
2 Les freins au développement des projets smart city sont avant tout financiers.
Les insuffisances en termes de ressources humaines peuvent également
entraîner le report et la concrétisation des projets. L’opposition des citoyens
(notamment sur les questions de protection des données personnelles) tend à
s’accroître.
Régie : la collectivité prend tout en charge (cas très répandu dans le domaine de l’eau).
Régie avec prestation de service : la collectivité confie certaines tâches à un opérateur privé
comme l’entretien du réseau ou la facturation aux clients.
Gestion directe
Gérance : la collectivité locale reste responsable du service collectif mais confie à un gérant
le soin d’exploiter le service public. Le gérant est directement rémunéré par la collectivité,
et non par les usagers. La collectivité garde la prérogative du recouvrement des factures.
Régie intéressée : le régisseur gère le service public sans avoir la responsabilité financière. Il
est rémunéré par la collectivité et peut percevoir un intéressement selon ses niveaux de
performance.
Protection de
l'environnement 87%
et transition 40%
écologique
48%
Transport
23%
37%
Sécurité
63%
Activité 34%
économique 40%
32%
Action sociale
23%
27%
Propreté
37%
25%
Education
32%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
28%
Plutôt en avance
9%
Ni en avance, ni 45%
en retard
58%
27%
Plutôt en retard
33%
NSP
23%
Oui
48%
Non
29%
Méthodologie : sondage réalisé par Infopro Digital en septembre 2020 auprès de 320 décideurs issus de collectivités (278 élus et 42
agents).
Renforcer l'attractivité du
50%
territoire
Renforcer la démocratie
47%
participative
Selon l’Observatoire de l’open data dans les territoires, seulement 14% des collectivités ont
ouvert au moins un jeu de données. Une part certes en progression mais très loin des objectifs
affichés par la loi.
Commune EPCI
500 456
400 351
300 267
200 182
200 162
131
110
85
100 47 54
29
0
2016 2017 2018 2019 2020 2021
La part des communes disposant d’un délégué à la protection des données (DPO)
Unité : part en % du total
Ville de plus de
100%
100k hab.
Ville de moins de
44%
1 500 hab.
Outil contributif de
58%
signalement
Application contributive de
55%
débat ou de discussion
Application de visualisation
26%
de données
Outil de cartographie
13%
participative
Présentation du plan
Le plan national Action cœur de ville a été lancé en 2018. Doté de 5Md€, il concernait
initialement 222 territoires (234 aujourd’hui). Il vise 5 grands objectifs :
- la réhabilitation-restructuration de l’habitat en centre-ville ;
- le développement économique et commercial ;
- l’accessibilité, les mobilités et connexions ;
- la mise en valeur de l’espace public et du patrimoine ;
- l'accès aux équipements et services publics.
En mai 2020, soit deux ans après le lancement du plan Action cœur de ville, un premier bilan
indique que près de 1,2 milliard d'euros ont déjà été engagés, sur les 5 milliards d'euros
mobilisés. Plus de 35 000 logements ont été construits ou réhabilités. De plus, le nombre de
transactions immobilières a augmenté de 10,39% entre 2018 et 2019, signe d'un regain d'intérêt
pour l'acquisition de logements en ville moyenne.
Financement du plan
À travers ce plan, l’État joue un rôle de facilitateur pour permettre aux territoires de développer
leurs propres projets. Pour ce faire, 5 MD€ ont été mobilisés à l’échelle nationale sur cinq ans,
dont 1 Md€ de la Caisse des dépôts en fonds propres, 700 M€ de prêts, 1,5 Md€ d’Action
logement et 1,2 Md€ de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).
40
34,9 34,1
35 32,6 32,0
30,9 31,1
29,5 30,1
29,1
30 28,1 28,0
25
20
15
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021e 2022e
(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales
80
75 74,0
72,3 72,5
71,1 71,3 71,3
70,0 70,2 70,3 69,8
70 68,1
65
60
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021e 2022e
(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales
La smart city s’immisce avant tout dans l’agrégat « aménagement et services urbains »
L’aménagement et les services urbains (gestion de l’eau et des déchets, éclairage public,
assainissement, etc.) constituent le premier poste (hors services généraux) de dépenses des
communautés de communes et d’agglomération. Il faut dire que les groupements
intercommunaux ont la charge de l’organisation de ces services publics. Ils peuvent faire le choix
de les gérer en régie ou de déléguer cette mission à des prestataires privés. Les transports
constituent également un poste de dépenses important. Les EPCI ont notamment autorité sur les
routes cantonales et les équipements dédiés.
Environnement,
aménagement et 26,0%
services urbains
Transports 12,9%
Action
7,4%
économique
Santé, action
sociale et 7,0%
familiale
Culture 5,6%
Sécurité et
salubrité 3,9%
publiques
Enseignement,
formation et 2,6%
apprentissage
Traitement Xerfi / Source : Observatoire des finances et de la gestion publique locales, données 2020
350 325,0
288,0 290,0
300
252,0
250 218,0
200 166,0
150
100
50
0
2015 2016 2017 2018 2019 2020
(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales
600
518,0
481,0
500
415,0 397,0
391,0
400 353,0
300
200
100
0
2015 2016 2017 2018 2019 2020
(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales
600
518,0
481,0 473,0
500
415,0
391,0
400 353,0
300
200
100
0
2015 2016 2017 2018 2019 2020e
(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales
5 Les profils d’acteurs présents sur le segment de la safe city sont assez
diversifiés. Aux côtés de Bouygues E&S, Thales, ou encore Veolia, le groupe
XXII, mise par exemple sur sa solution d’analyse des images de
vidéosurveillance grâce à l’IA pour conquérir de nouvelles villes.
6 Alors que les grands groupes dominent dans les cas d’usage les plus matures,
les start-up sont les fers de lance des nouvelles solutions comme les civic-tech,
la promotion du commerce de proximité, le tourisme ou l’aménagement
urbain. L’offre dans ces domaines est encore fortement émiettée, mais devrait
connaître une consolidation dans les prochaines années.
Schneider
- 10
Electric
12 Lacroix 9
- Spie 9
- Somfy 9
15 Eclatec 8
16 Bosch 8
- Keolis 8
18 Microsoft 7
- Huawei 7
- Deltadore 7
- La Poste 7
22 Siemens 6
GFI Informa-
- 6
tique
- Atos 6
- Cisco 6
- Technilum 6
- Setec 6
Méthodologie : le classement des acteurs a été effectué à partir de l’analyse d’un panel de 318 projets smart city en France référencés
par Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus le groupe participe à des projets smart city sur différents segments (mobilité, sécurité, éclairage, efficacité énergétique, vie
citoyenne et eau/déchet), plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).
La smart city fait appel à des fournisseurs de technologie et des exploitants de services collectifs
Le marché de la ville intelligente est composé de deux grandes catégories d’opérateurs : les
applicatifs et les facilitateurs. Les premiers, situés en front office, exploitent ou développent une
ou plusieurs briques essentielles de la ville intelligente. En d’autres termes, ils maîtrisent la
relation client dans des domaines qui constituent leur cœur de métier historique : l’immobilier, la
mobilité ou les services collectifs urbains. Les seconds, situés en back-office, sont des acteurs clés
car ils fournissent les outils physiques et numériques aux acteurs applicatifs qui rendent la ville
intelligente. Nous concentrons notre analyse sur deux types de facilitateurs : les acteurs de l’IT et
les start-up.
Fabricants et équipementiers
Start-up
Le front office :
les applicatifs
Acteurs de l’énergie Acteurs du transport
Fayat
Spie
Vinci
Énergéticiens
EDF
Engie
Total
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi
Le positionnement des leaders de la ville intelligente par segment de marché (suite et fin) (*)
Efficacité
Eau Vie
Mobilité Éclairage énergé- Sécurité
Déchets citoyenne
tique
Suez
Veolia
Utilities
Paprec
Saur
Keolis
Transport
Transdev
Indigo
Atos
Capgemini
ESN
Inetum
IBM
Microsoft
Cisco
Télécoms
Huawei
Orange
Somfy
Fabricants et équipementiers
Bosch
Éclaté
Lacroix
Schneider
Electric
Technilum
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi
Les principaux acteurs dans les projets relatifs à la mobilité en France (*)
Montant
Nombre Diversité Maturité
Rang Opérateurs des Notation finale
de projets des projets des projets
contrats
- IBM 9
PARKING-
11 8
MAP
12 INDIGO 7
- BOLLORÉ 7
14 INGEROP 6
(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi
Méthodologie : classement des acteurs effectué à partir de l’analyse d’un panel de 318 projets smart city en France référencés par
Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus le groupe participe à des projets smart city sur différents segments (parking connecté, électromobilité, gestion du trafic, etc.),
plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).
Le positionnement des leaders dans les projets smart city dans la mobilité en France (*)
Gestion du trafic
et optimisation
Parking connecté Recharge intelligente
du transport
multimodal
EDF
VINCI
TRANSDEV
LACROIX
BOUYGUES
RENAULT
ENGIE
CITIZ
KEOLIS
IBM
PARKINGMAP
INDIGO
BOLLORÉ
INGEROP
Les start-up qui opèrent dans les projets de mobilité en France (*)
Opérateur
Commentaire
(année de création)
CERYX TRAFIC SYSTEM Bureau d’études techniques dans l’ingénierie du trafic et de la gestion
(2001) des déplacements en milieu urbain et périurbain
PARKKI
Plateforme de stationnement intelligent et connecté
(2016)
Les principaux acteurs présents sur le segment de l’éclairage urbain connecté en France (*)
BOUYGUES
2 13
(Bouygues E&S)
VINCI
3 12
(Citeos)
10 MICROSOFT 7
11 SPIE 5
- KAWANTECH 5
- FAYAT 5
- LEGRAND 5
(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi
Méthodologie : classement des acteurs effectué à partir de l’analyse d’un panel de 318 projets smart city en France référencés par
Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).
Le positionnement des leaders dans les projets smart city dans l’éclairage en France (*)
EDF
BOUYGUES
VINCI
LACROIX CITY
TECHNILUM
EIFFAGE
CAPGEMINI
ECLATEC
ENGIE
MICROSOFT
SPIE
KAWANTECH
FAYAT
LEGRAND
(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi d’après opérateurs
Les start-up qui opèrent dans les projets d’éclairage public en France
Acteurs Activité
GREEN TECH
Lampadaires solaires et connectés pour l’éclairage public
INNOVATIONS
Conception et production de capteurs intelligents pour plusieurs usages dont
M2AIM
l’éclairage public. Mise en œuvre et gestion de réseaux radio IoT
Les principaux acteurs dans les projets smart city dans la gestion de l’eau et des déchets
en France (*)
SÉCHÉ
- ENVIRON- 13
NEMENT
PIZZORNO
- ENVIRON- 13
NEMENT
8 ORANGE 8
Méthodologie : classement des acteurs effectué à partir de l’analyse d’un panel de 278 projets smart city en France référencés par
Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus le groupe participe à des projets smart city sur différents segments (télémesure des compteurs d’eau, système d’hypervision,
optimisation de la collecte des déchets), plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).
Le positionnement des leaders dans les projets smart city dans la gestion de l’eau
et des déchets en France (*)
Optimisation de la collecte
Hypervision
Télémesure de déchets grâce
des infrastructures
des compteurs d’eau à des capteurs embarqués
de distribution d’eau
et sur conteneurs
VEOLIA
SUEZ
PAPREC
SAUR
SÉCHÉ
ENVIRONNEMENT
PIZZORNO
ENVIRONNEMENT
IBM
ORANGE
Les start-up qui opèrent dans les projets smart city dans la gestion de l’eau et des déchets
en France (*)
Acteurs
Commentaires
(année de création)
AEGIR Modélisation d’installations hydrauliques
(2015)
TENEVIA Solution logicielle pour la surveillance des cours d’eau et des crues
(2012)
Les principaux acteurs dans les projets smart city dans l’efficacité énergétique
et environnementale en France (*)
8 ORANGE 8
- ABB 8
10 SIEMENS 7
GENERAL
- 7
ELECTRIC
- VEOLIA 7
- SUEZ 7
14 MICROSOFT 6
15 CAPGEMINI 5
- GEG 5
(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi
Le positionnement des leaders dans les projets smart city dans l’efficacité énergétique
et environnementale (*)
EDF
ENGIE
BOUYGUES
EIFFAGE
SCHNEIDER ELECTRIC
VINCI
SPIE
ORANGE
ABB
SIEMENS
GENERAL ELECTRIC
VEOLIA
SUEZ
MICROSOFT
CAPGEMINI
GEG
Opérateur
Commentaire
(année de création)
AMBISMART
Ingénieur et intégrateur de systèmes de monitoring de la GTB
(2012)
Les start-up opérant dans des projets smart city d’efficacité énergétique (suite) (*)
Opérateur
Commentaire
(année de création)
Plateforme big data et IoT au service de la performance
ENERGISME énergétique > 300 clients / 3,5 M€ de CA 2021
(2004)
Est entré en Bourse en juillet 2020
ENOPTEA Collecte automatique des données de consommation énergétique
(2014) et mise en place de plans d’action
Société de conseil en efficacité énergétique et intégrateur
de solutions logicielles d'optimisation énergétique
EQINOV (ACCIONA ENERGIA) A racheté le cabinet spécialisé Winergia début 2020
(2011)
72 M€ de CA 2020, > 2 500 clients
À été racheté à 85% par l’Espagnol Acciona Energia en février 2022
FLUDIA Capteurs IoT pour la télérelève de tous compteurs, modules logiciels
(2002) d'aide à l'analyse des courbes de consommation d'énergie
INOVADEA Monitoring de la consommation d’énergie et pilotage
(2011) à partir du boîtier communicant GreenPriz
Logiciel SaaS dédié au pilotage de la performance des bâtiments
INTENT TECHNOLOGIES > 2 millions de m² levés, > 1 500 000 interventions/an,
(2011) > 100 000 objets connectés
Fonds levés : 3 M€
Logiciel de gestion énergétique
IQSPOT
260 bâtiments équipés, 1 450 000 m² suivis
(2015)
Fonds levés : 0,6 M€
Solution logicielle d'optimisation de la répartition
KOCLIKO des frais de chauffage
(2016)
A levé 2,8 M€ en juin 2021
Solutions de supervision à distance des équipements de chauffage
OGGA
des bâtiments (et des logements) pour optimiser les dépenses en
(2014)
énergie et réaliser de la maintenance prédictive
OPENERGY (EGIS) Plateforme SaaS de garantie de la performance énergétique
(2012) Racheté par Egis en juillet 2021
QARNOT COMPUTING Solutions hardware et software pour les smart buildings
(2010) et le green IT / 6 M€ levés en mars 2020
Les start-up opérant dans des projets smart city d’efficacité énergétique (suite et fin) (*)
Opérateur
Commentaire
(année de création)
SMART
Plateforme IoT et installation de capteurs connectés
& CONNECTIVE pour le monitoring énergétique
(2016)
Les principaux acteurs dans les projets smart city dans l’e-administration en France (*)
GFI
4 11
INFORMATIQUE
OH MY BOT !
6 9
(Groupe KRDS)
7 BOUYGUES 7
9 OPENDATA SOFT 6
10 NEOCITY 5
IS DATA
- 5
SOLUTIONS
- LUMIPLAN 5
Méthodologie : classement des acteurs effectué à partir de l’analyse d’un panel de 278 projets smart city en France référencés par
Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus le groupe participe à des projets smart city sur différents segments (plateformes participatives citoyennes, démarches
administratives dématérialisées, application de reporting pour les usagers et habitants, etc.), plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).
Le positionnement des acteurs dans les projets smart city dans l’e-administration et la vie
citoyenne (*)
IBM
ORANGE
VEOLIA
GFI INFORMATIQUE
SUEZ
OH MY BOT !
(Groupe KRDS)
BOUYGUES
OPENDATA SOFT
NEOCITY
IS DATA SOLUTIONS
LUMIPLAN
(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi d’après opérateurs
Les principaux acteurs dans les projets smart city dans la sécurité en France (*)
Montant Diversité
Nombre Maturité
Rang Opérateurs des des Notation finale
de projets des projets
contrats projets
BRIEFCAM
5 13
(CANON)
SÛRETÉ
- 13
GLOBALE
ACTEMIUM
- 12
(VINCI)
12 XXII 6
(*) Liste non exhaustive / Autres acteurs qui se démarquent sur ce marché : Axis, Axone, Datakalab, Carbyn, Two-I, Spie,
Eiffage, Airubs / Source : Xerfi
Méthodologie : classement des acteurs effectué à partir de l’analyse d’un panel de 318 projets smart city en France référencés par
Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus le groupe participe à des projets smart city sur différents segments (centre d’hypervision sécuritaire, caméras de
vidéosurveillance intelligente, etc.), plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).
Le positionnement des acteurs dans les projets smart city relatifs à la sécurité (*)
Applications
Vidéosurveillance Centres d’hypervision
de reporting
intelligente sécuritaire
d’incivilités
ENGIE
BOUYGUES
THALES
VEOLIA
BRIEFCAM
(CANON)
SÛRETÉ GLOBALE
HUAWEI
IBM
ACTEMIUM (VINCI)
ORANGE
XXII
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi d’après opérateurs
Les start-up opérant dans des projets smart city de participation citoyenne (*)
Opérateur
Commentaire
(année de création)
AGORA Editeurs de solutions pour la création de budgets participatifs,
(2018) consultation et sondage/enquête
VOTELAB
Solution de vote en ligne
(2020)
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi d’après Banque des territoires
Les start-up opérant dans des projets smart city dans le commerce de proximité (*)
Opérateur
Commentaire
(année de création)
Solutions de communication digitale (applications mobiles et sites
CITYLIKE
internet) pour les communes destinées à l'animation commerciale
(2018)
de leur centre-ville.
Place de marché locale avec une offre collectivité référençant les
COCOTE marchands des différents territoires.
(2018)
Cocote référence actuellement 3 750 marchands.
ENMIZONA Plateforme en ligne pour les commerçants, collectivités
(2014) et associations
HEXA SOLUTIONS Solutions pour la digitalisation de la vie locale et du commerce de
(2017) proximité afin de répondre aux nouveaux modes de consommation.
MA VILLE MON SHOPPING Solution de digitalisation du commerce local, qui permet de
(2018) redynamiser les centres-villes et recréer du lien avec les citoyens
Plateforme qui regroupe les boutiques en ligne des commerçants
OLLCA
des métiers de bouche (boucheries, fromageries, poissonneries,
(2011)
primeurs…) dans 10 régions françaises.
PETITSCOMMERCES
Site internet dédié à l’achat local et au commerce de proximité
(2017)
Les start-up opérant dans des projets smart city pour l’environnement (*)
Opérateur
Commentaire
(année de création)
Développement de solutions numériques pour optimiser l’impact
AEGIR écologique des communes, notamment pour comprendre,
(2015) monitorer et optimiser le fonctionnement de vos installations
hydrauliques.
Octopus Lab propose des solutions logicielles innovantes de
OCTOPUS
prévision de la qualité d'air intérieur pour la conception et
(2017)
l'exploitation de bâtiments sains.
Application dédiée à la supervision et gestion de la qualité de l’air
PANDO2
permettant à ses utilisateurs d’appréhender, anticiper et réduire
(2018)
leur exposition à la pollution de l’air.
QISTA
Solution anti-moustique écologique et connectée
(2014)
Les start-up opérant dans des projets smart city dans le tourisme (*)
Opérateur
Commentaire
(année de création)
APIDAE Ecosystème de services et de data, au service du développement
(2020) économique des territoires touristiques.
JOOKS Applications pour smartphone permettant de mettre en valeur un
(2016) territoire.
Smart/Origin développe des applications web et mobiles innovantes
SMART ORIGIN
dans les domaines de la data-visualisation, du géodécisionnel et des
(2013)
systèmes d'informations géographiques.
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi d’après Banque des territoires
Les start-up opérant dans des projets smart city dans l’aménagement urbain et l’attractivité
économique (*)
Opérateur
Commentaire
(année de création)
Plateforme d’échanges de données et de data marketplace visant à
DAWEX faciliter et accélérer la circulation de données entre les acteurs
(2015) économiques, institutionnels et organisations publiques, et de
contribuer ainsi au développement de l’économie de la donnée.
MANTY Solutions intelligentes pour les administrations basées sur de la
(2017) visualisation, des algorithmes et de l’intelligence artificielle.
KERMAP produit des données géographiques et propose des
KERMAP
services d’aide à la décision, dédiés aux professionnels de
(2017)
l’aménagement à partir de données satellites et aéroportées.
Intent Technologies développe une plateforme numérique qui
INTENT TECHNOLOGIES
connecte tous les acteurs des bâtiments et des villes pour améliorer
(2011)
l’usage des lieux de vie et de travail au bénéfice de tous.
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi d’après Banque des territoires
6 Parmi les profils d’acteurs que nous avons identifiés, deux apparaissent les
mieux positionnés pour répondre aux enjeux et défis du marché de la smart city
et s’imposer comme des acteurs pivots d’écosystèmes : les énergéticiens et les
acteurs intégrés du BTP. Même si la nationalisation d’EDF pourrait entrainer
des restructurations et remettre en cause ses ambitions dans le domaine.
Un projet pluridimensionnel
Au-delà du plan de renouvellement des infrastructures, le projet s’inscrit dans une dimension de
protection de la biodiversité, pour ce faire, plusieurs solutions sont mises en place :
- Une variation de température de couleur dans les espaces sensibles tels que les berges de
Seine, canaux, espaces verts et les bois ;
- La création d’une « trame sombre », certaines zones et axes sont volontairement moins
éclairés afin de favoriser le développement de la faune et la flore ;
- Un « Plan Lumière », développé avec l’opinion publique afin de répondre aux différentes
demandes et attentes des Parisiens en fonction du quartier et de la zone de fréquentation ;
- L’éclairage des espaces urbains et des patrimoines culturels est également attentivement
monitoré, notamment afin de veiller au bien-être des habitants en limitant l’impact
environnemental de l’éclairage.
Dans le cadre de sa mise en œuvre, le projet propose également un volet RSE avec comme
engagement la réduction des émissions de CO2 du consortium, ainsi qu’un volet dédié à l’emploi
proposant 600 000 heures d’insertion professionnelle au profit de personnes éloignées du
monde du travail.
Leonard de Vinci
Alliance du prospectif et de l’innovation entrepreneuriale
Accompagnement de start-up
Vinci accompagne les start-up matures dans la réalisation de leurs projets en leur donnant les
moyens de déployer des services et produits innovants en partenariat avec les business units du
groupe. 44 jeunes pousses ont été retenues en janvier 2022. Ces projets proposent des solutions
nouvelles dans le domaine des greentech :
- maintenance prédictive, mais aussi d’aide à la conception et au pilotage de projets (design
paramétrique, échéancier, etc.) ;
- optimisation de l’efficacité énergétique et réduction de l’impact environnemental des projets ;
- déploiement de la recharge de véhicules électriques, électrification des matériels de chantier ;
- valorisation des bâtiments laissés temporairement vacants.
Source : Vinci
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).
L’état des lieux des stratégies des leaders de la ville intelligente par rapport aux start-up
Cœur Venture
Incubateur Commentaire
de métier capital
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Sources : Xerfi d’après opérateurs et presses professionnelles
L’état des lieux des stratégies des leaders de la ville intelligente par rapport aux start-up
(suite et fin)
Cœur Venture
Incubateur Commentaire
de métier capital
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Sources : Xerfi d’après opérateurs et presses professionnelles
Urbanomy d’EDF
Un projet d’intrapreneuriat pour mieux répondre aux enjeux de la ville de demain
Port de plaisance
NGE Connect (ex-S2F Network), PME havraise, s’est spécialisée dans le déploiement d’équipements portuaires
connectés : smart lighting des pontons, contrôle d’accès, vidéosurveillance connectée, contrôle à distance des
électrovannes, bornes pilotables à distance d’alimentation en eau et en électricité, etc.
Plage
Veolia a inauguré en juin 2019 son offre Smart Baie, créée sur-mesure pour moderniser et gérer en concession la
plage de La Baule (44). Smart Baie comprend des prestations de gestion, exploitation et maintenance des espaces de
baignade (bouées connectées). Veolia y a en outre intégré des services plus innovants, en partenariat avec des start-
up : PayinTech (solution de paiement grâce à un bracelet connecté), Vigicube (consignes connectées pour les
vacanciers), Playak (service de livraison directement sur son transat ou sur sa serviette).
Station de ski
Engie a remporté en mars 2020 un contrat auprès de la ville de Chamrousse (38) pour la mise en route d’un réseau de
chaleur biomasse, l’installation-exploitation d’un parc de stations de recharge (hydrogène et électrique) et
l’autoconsommation d’énergie photovoltaïque (9 500 m² de panneaux). En outre, Engie déploiera des outils de
monitoring et d’analyse prédictive de la consommation d’énergie des différents équipements urbains de la station
Smart Ski Resort. L’ensemble du projet représente un investissement de 7 M€.
Engie Solution
La transformation digitale des gares de la SNCF par Vertuoz
Equans
La création d’une offre dédiée à la numérisation et à la sécurisation des territoires ruraux
La redynamisation de la ville
L’enjeu pour le village repose notamment sur la redynamisation des commerces, l’augmentation
de l’attractivité de la ville, la création de lien social ou encore la sécurisation de l’espace public.
Pour l’opérateur, les communes de moins de 5 000 habitants représentent plus de 90% des
communes françaises, regroupant 35% de la population sur le territoire, représentant un marché
conséquent pour la transition digitale. L’offre Rural-It repose notamment sur le déploiement de
la connectivité haut débit, la sécurisation des parcours piétons des enfants, la sécurisation de
zones périphériques au centre-ville, ainsi que la modernisation de l’éclairage public, pouvant
désormais être contrôlé depuis un smartphone.
Suez
Le premier contrat de performance en France avec la communauté d’agglomération de Montauban
Un modèle écoresponsable
Dans un objectif de modernisation du modèle classique de collecte et traitement des déchets, le
CPDMA a permis de construire des solutions intégrées de prévention et de gestion afin de créer
un modèle plus écoresponsable et collaboratif. Le projet prend en compte divers objectifs :
- La réduction de 10% entre 2018 et 2028 de la production des déchets sur le territoire. Cette
réduction concerne notamment les encombrants (35%), les déchets verts (15%), les déchets
ménagers résiduels (12%) et la collecte sélective des emballages (2%).
- La création au nord de la ville d’une déchetterie et recyclerie.
- Favoriser et développer l’emploi et l’insertion sur le territoire via le partenariat entre les
acteurs locaux et Suez. Au total, on dénombre 44 collaborateurs SUEZ ainsi que 45 emplois
directs en insertion.
- À un niveau plus global, le projet tend à préserver l’environnement et améliorer la qualité de
vie des habitants.
Les industriels et prestataires de la smart city s’engagent sur la voie de la sobriété énergétique.
Au-delà des effets positifs sur l’image des acteurs, l’accent est mis sur l’éco-conception des
solutions et le calcul de leur impact sur l’environnement.
Parmi les choix technologiques privilégiés, le recours à l’edge computing est étudié. Au lieu
d’envoyer une information brute et l’analyser après son transfert dans des data centers, il s’agit
de traiter l’information directement dans l’objet connecté. Ce qui limite la quantité de données
sur le réseau et la consommation d’énergie. Lacroix City travaille par exemple à un projet R&D sur
les caméras de surveillance. Ces dernières embarquent un logiciel qui analyse l’image. S’il repère
une situation prédéfinie, une alerte est alors envoyée. En transmettant une information travaillée
plutôt que des données brutes, la machine économise 90% de l’énergie d’un transfert.
Consommation
Fabrication des objets Consommation énergétique des data
connectés énergétique des réseaux center pour le stockage
(consommation de ressources)
des données
Source : Xerfi
Veolia
Le géant des services environnementaux mise sur la sobriété numérique
pour concevoir son offre smart city
L’hyperviseur Urbalis
La société SOMEI, autre filiale de Veolia spécialisée dans le développement de SI métiers et
l’amélioration de la qualité du service public, a également développé une solution nommée
Urbalis. L’objectif de cet hyperviseur est de permettre aux élus et décideurs territoriaux de
construire un projet de territoire et inclusif en se structurant autour de 3 leviers :
- L’évaluation du bien-être environnemental et de la qualité de vie des citoyens.
- L’exploitation d’informations concrètes et opérationnelles dans le but de piloter, anticiper et se
projeter.
- L’analyse des réseaux sociaux et des journaux digitaux pour instaurer une relation privilégiée
avec leurs citoyens, induisant plus de transparence et de communication.
Les perspectives du marché des territoires intelligents selon la taille des communes
Source : Xerfi
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).
Mettre à profit la connaissance des décideurs locaux pour digitaliser les villes moyennes
Si les territoires intelligents attirent de plus en plus d’acteurs, le gros du marché restera aux mains
des grands groupes historiques des services collectifs et de la construction-installation. Puissance
financière, positionnement intégré, qualité des prestations, connaissance approfondie des cercles
du pouvoir, renommée et maillage du territoire sont autant d’éléments justifiant le fait que les
leaders historiques restent incontournables, malgré les bouleversements technologiques et
réglementaires des dernières années.
Cela est d’autant plus vrai que ces grands groupes ont identifié la ville intelligente comme un
marché à fort potentiel, ayant vocation à devenir un pilier de leur croissance future. Ils comptent
assurer leur position d’acteurs pivots et, pour cela, ils investissent non seulement en interne, mais
fédèrent aussi de nombreux acteurs technologiques autour de solutions intégrées. Ils sont
également offensifs vis-à-vis des nouveaux entrants à fort potentiel.
Les 5 principaux atouts des grands groupes dans le marché des territoires intelligents
Être une marque reconnue constitue un autre atout clé, notamment pour
signaler la qualité. Non seulement les têtes de groupes sont connues, mais
Marques reconnues également leurs filiales spécialisées, comme Dalkia pour EDF, Engie Services
pour Engie ou encore Bouygues E&S.
Source : Xerfi
Les principaux atouts d’EDF pour s’imposer sur le marché des territoires intelligents
Les principaux atouts de Bouygues pour s’imposer sur le marché des territoires intelligents
40
Siège social 37,9 37,6
38
32 avenue Hoche 35,6
75008 Paris 36 34,7
France 34 32,9
31,8
32
Actionnariat
30
Famille Bouygues (22,3%), Salariés (20,6%)
Groupe coté à la Bourse de Paris 28
2016 2017 2018 2019 2020 2021
Présentation du groupe
Chiffre d’affaires 2021 37 589 M€
Fondé en 1952, Bouygues est un opérateur industriel
diversifié. Historiquement présent dans le BTP et le
Croissance sur un an +8,3% secteur immobilier, le groupe s’est ensuite diversifié
dans le domaine des médias et des télécoms. Sa
présence commerciale dans plus de 80 pays lui assure
Résultat opérationnel (EBITDA) 4 556 M€ un rayonnement international. En novembre 2021,
Bouygues a annoncé la signature d’une promesse
Taux de résultat opérationnel d’achat d’Equans auprès d’Engie, pour une valeur de
12,1%
(EBITDA) (% CA) 6,7 Md€. Une fois finalisée, l’opération permettra à
Bouygues Énergies & Services de se hisser parmi les
Résultat d’exploitation (EBIT) 1 733 M€ leaders mondiaux des services multitechniques.
Un acteur global
Bouygues ambitionne de devenir un leader en France et dans le monde de la conception et de
l’aménagement de smart cities, des équipements urbains à l’immobilier, en passant par la voirie. Il
intervient notamment sur les questions de connectivité et contribue au développement de solutions de
stationnement mutualisé, à la gestion préventive et la sécurisation du patrimoine routier, à l’optimisation
des systèmes de mobilité urbaine, etc.
Bouygues — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities (suite et fin)
Siège social 60
48,1 49,4
1973 boulevard de la Défense 50 43,5 43,2
38,1 40,2
92757 Nanterre 40
France
30
Actionnariat 20
Salariés (8,9%), Autocontrôle (4,5%), 10
Qatar Holding (3,8%)
0
Groupe coté à la Bourse de Paris 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Développement de façades
Vinci ActivSkeen
5 325 M€ productrices d’énergie
Construction -
(France, 2021)
(*) Développement d’équipements PowerRoad,
routiers et urbains innovants Smartvia Cryo
Financement et exploitation
1,9 M€ de bornes et stations
Easy Charge -
(2018) de recharge pour véhicules
électriques
Axians : solutions réseaux
-
et connectivité (3G, 4G et fibre)
Citeos : équipements urbains
(éclairage, affiche, contrôle BIM City,
- 6,6 Md€ d’accès) CityApp,
(France, 2021) Vigilum,
Vinci Énergies Omexom : infrastructures
électriques Initiative
commune
Vinci Facilities : facility concertée (ICC)
management
≈ 1,0 Md€ Maintenance
Actemium (France, -
non daté)
des équipements, IoT
Services énergétiques (gestion
Smart Grid 44,3 M€ opérationnelle, valorisation des -
Energy (**) (2020)
actifs, effacement, agrégation)
(*) Depuis début 2021, Eurovia (construction de route) est intégré au sein de Vinci Construction / (**) Entrée de Vinci
au capital de Smart Grid Energy en avril 2016 / Source : Xerfi d’après opérateurs
- Hypervision : Citeos propose l’outil d’hypervision BIM City qui permet de gérer à distance l’éclairage
public, les dispositifs de mobilité, l’exploitation des bâtiments et les équipements de sûreté-sécurité. Cette
solution, qui s’appuie en partie sur l’intelligence artificielle, a également été mise en œuvre par Actimium,
qu’il a par exemple déployée à La Défense (92) en 2017 ;
- Bâti écoresponsable : Activskeen propose des revêtements de façade à impact énergétique positif qui
permettent de limiter la consommation d’énergie des logements ;
- Smart building : intégration de la solution de visualisation en temps réel de l’activité des bâtiments BIM
City développée par AutoDesk ;
- Stationnement intelligent : CityZen est une application mobile facilitant l’accès au stationnement en ville
(informations prédictives, guidage optimisé, paiement in-app) ;
- Supervision et GMAO : l’application CityApp est un outil de gestion des infrastructures et des
équipements urbains : éclairage public, signalisation lumineuse, vidéo-protection urbaine, bornes de
recharge pour véhicules électriques, etc. Il permet la supervision à distance et l’optimisation des
interventions de maintenance ;
- Voirie : Smartvia Cryo, un système de supervision des routes qui repose sur l’intégration de capteurs qui
permettent de surveiller l’état des chaussées et de les entretenir avant qu’elles ne soient trop dégradées ;
- Application citoyenne : Initiative Commune Connectée (ICC) optimise la relation citoyen avec différentes
fonctionnalités : signalement d’incident, agenda culturel, actualités de la ville, annuaires des services
municipaux ;
- Infrastructures électriques : Vigilum gère à distance les réseaux électriques (éclairage, mobilier urbain,
stades, bâtiments) pour une meilleure exploitation, une maintenance optimisée et une sécurité renforcée
des biens et des personnes. IC Node est un module d’instrumentation des équipements urbains (éclairage
public, bornes de recharge pour véhicules électriques, barrières de contrôle d’accès, etc.) permettant une
meilleure maîtrise de la consommation et un pilotage à distance ;
- Énergie décarbonée : participation à un consortium avec Air Liquide et TotalEnergie pour développer « le
plus grands fonds mondial dédié au développement des infrastructures d’hydrogène décarboné ».
Dans le domaine de la smart city, Vinci s’appuie aussi sur le think tank La Fabrique, créé à son initiative, et
qui poursuit ses travaux de prospective urbaine sur divers domaines dont les enjeux démocratiques, le
financement de la mobilité ou encore les défis sanitaires dans l’espace urbain.
Eiffage — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities (suite et fin)
La création d’une SEM aux côtés de la ville de Chatenay-Malabry pour réaliser un écoquartier
Annoncé en 2017, Eiffage Aménagement s’est associé au côté de la ville de Chatenay-Malabry (92) au sein
d’une société d’économie mixte à opération unique (SEMOP) dans le cadre du projet de ville-parc de
La Vallée sur l’ancien terrain de l’École Centrale de Paris. Ce projet d’écoquartier s’étale sur 213 000 m²
composé de 2 000 logements, de bureaux, commerces et équipements publics. Le groupement ambitionne
de concevoir un quartier bas carbone (stationnement partagé, navette autonome, construction en bois)
dans lequel il sera possible de développer l’agriculture autonome et de déployer des services numériques
innovants (IoT, wifi dans la rue, etc.). La livraison du projet est attendue pour 2024.
40
Actionnariat
État français (82,1%) 20
Salariés (1,2%)
0
Groupe coté à la Bourse de Paris 2016 2017 2018 2019 2020 2021
CA non
Marché Filiale Activités Solutions
consolidé
84 M€ Éclairage public, vidéo-protection,
Citelum -
(France, 2021) mobilité, services aux habitants
Équipements
urbains Développement de solutions
Citegestion 4,5 M€ numériques pour la gestion Muse
(2020)
des équipements urbains publics
Solutions énergétiques
Dalkia Smart 82,0 M€ et numériques pour les bâtiments -
Building (2020)
intelligents
Intelligence
énergétique Datanumia 23,4 M€ Conception de solutions numériques
iBoard
des bâtiments (*) (2020) pour l’optimisation énergétique
1,8 M€
Hynamics -
(2020)
Solutions de mobilité à l’hydrogène
13,1 M€ bas carbone
McPhy (***) -
(2021)
(*) Datanumia est issu du rapprochement de Netseenergy et d’Edelia en 2021 / (**) Co-entreprise (avec NUVVE) lancée
en 2019 / (***) Prise de participation en 2019
(***) Début 2022, EDF détenait, via EDF Pulse Croissance Holding, 14,1% du capital de la société
Source : Xerfi d’après opérateurs et Greffes des Tribunaux de Commerce
EDF — Présentation de l’offre de solution pour les smart cities (suite et fin)
Partenariats technologiques
EDF tisse de nombreux partenariats pour proposer des offres commerciales opérationnelles. L’énergéticien
s’est par exemple associé fin 2018 à l’industriel Bosch avec en ligne de mire le développement de solutions
clé en main dédiées aux problèmes de circulation, de stationnement et de sûreté des citoyens.
Actionnariat
2 000
Amundi Asset Management (6,0%), Peugeot
Invest (5,2%), Salariés (5,0%).
0
Groupe coté à la Bourse de Paris 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Expertise multi-technique
pour le déploiement des énergies
Énergies - 1 958,3 M€ -
renouvelables, pilotage des réseaux
d’énergie, smart grids
- Facility management : pilotage en temps réel des bâtiments à travers l’offre Smart FM 360°, une
plateforme connectée ;
- Vidéo protection : système de supervision en temps réel, installation d’équipements de transmission par
radio ou liaison filaire ;
;
Conclusion de partenariats
Fin 2021, SPIE Nederland a annoncé sa collaboration avec le groupe APA (développement de solutions
hardware et software dans le domaine de l’efficacité énergétique) avec pour objectif d’améliorer la
configuration des équipements et systèmes intégrés aux bâtiments pour réduire davantage encore la
consommation d’énergie. Ce partenariat vise notamment la mise en place de « solutions d’automatisation
intelligentes qui mesurent la consommation d’énergie et localisent les « gouffres énergétiques des
bâtiments ».
Veolia se diversifie également dans les services énergétiques, même si cette activité est encore
relativement peu développée en France (au regard des activités « Eau » et « Déchets »). Son offre en la
matière s’articule autour des smart grids et des services d’efficacité énergétique (télérelève, télégestion,
monitoring).
Présentation du groupe
Chiffre d’affaires 2020 17 209 M€
Suez est le 2e opérateur mondial dans les services à
l’environnement. Le groupe intervient dans les
Variation sur un an -4,5% secteurs de l’eau (distribution, traitement de l’eau
potable et gestion des eaux usées), des déchets
(collecte, recyclage et valorisation) et propose des
Résultat opérationnel (EBITDA) 2 815 M€ services d’aménagement urbain. Ses clients sont les
industriels et les collectivités. La plupart des activités à
l’international du groupe ont été absorbées par Veolia
Taux de résultat opérationnel
16,4% début 2022.
(EBITDA) (% CA)
Divisions du groupe (% du CA 2020)
Résultat d’exploitation (EBIT) 780 M€ - Recyclage et valorisation (41,3%) : collecte de déchets
ménagers, industriels, dangereux et non dangereux, tri,
traitement, recyclage et valorisation, dépollution des
Taux de résultat d’exploitation
4,5% sols, propreté urbaine, etc. en Europe ;
(EBIT) (% CA)
- Eau (38,9%) : activités de traitement de l’eau
(construction et d’exploitation d’usines d’eau potable
Résultat net -228 M€ et de stations d’épuration) en France, Espagne et
Amérique latine ;
Taux de résultat net - Environmental Technologies & Solutions (19,8%) :
-1,3%
(% CA) solutions pour l’eau industrielle. La business unit a été
créée en 2017 suite au rachat de GE Water & Process
≈ 90 000 Technologies.
Effectifs salariés
personnes
Présence géographique (% du CA 2020)
Nombre de « systèmes France (28,1%), Europe (33,3%) et reste du
1 000 (*)
intelligents » déployés monde (38,6%).
Nombre de compteurs Création d’un « nouveau Suez »
5,6 millions (*)
connectés La conclusion de l’OPA par Veolia début 2022 qui a
Investissement dans le intégré la plupart des activités à l’international du
développement de nouveaux 15 M€ (*) groupe a conduit à la formation d’un nouveau Suez,
produits indépendant et recentré sur la France dont le CA pro
(*) Filiale Suez Smart Solutions / Source : Suez forma 2020 s’élève à environ 7 Md€.
Filiales /
Division CA consolidé Activité Solutions
Divisions
Suez R&V 2 900 M€ Collecte et valorisation des déchets Smart Truck
France (2020)
S. Pass
Recyclage S. Trace
et valorisation 5,3 M€ Optimisation de la collecte des déchets S. Compactor
Sigrenea
(2020) (*) en apport volontaire S. Button
S. Monitor
S. Place
Gestion des services des eaux,
Suez Eau 2 088,7 M€ fourniture d’équipements
-
France (2020) (*) et de traitements chimiques, ingénierie
de construction, la maintenance
Eau
Déploiement et l’exploitation ON’Connect,
Suez
59,5 M€ de réseaux d’objets connectés, Aquadvanced
Smart
(2020) (*) développement de solutions logicielles Asset-
Solutions
et intégration système Advanced
(*) CA non consolidé / Source : Xerfi d’après opérateurs et Greffes des Tribunaux de Commerce
Suez — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities (suite et fin)
Dans un autre registre, Suez est également en mesure d’offrir de nouveaux services aux collectivités grâce
au déploiement des smart trucks : analyse de la qualité de l’air, cartographie de la déperdition énergétique
des bâtiments.
Siège social 44
42,2 42,3 42,5
111 quai du Président Roosevelt
42 41,4
92130 Issy-les-Moulineaux 40,7 40,9
France
40
Actionnariat
38
État français (13,4%), , Bpifrance (9,6%), Amundi
AM (6,7%)
36
Groupe coté aux bourses de Paris et de New York 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Orange Business Services, principale entité du groupe tournée vers la smart city
Orange Business Services est la principale filiale du groupe intervenant sur le marché de la ville durable en
lien avec le développement de solutions intelligentes et connectées. La filiale a réalisé un chiffre d’affaires
de 825 M€ en 2020.
Enrichissement de l’offre
En septembre 2021, Orange a lancé Smart Eco-energy, qui vise à optimiser la performance énergétique des
bâtiments et s’adresse notamment aux collectivités territoriales. Cette solution, qui repose sur le
déploiement d’objets connectés, s’inscrit dans le cadre du décret tertiaire de la loi ELAN, qui impose dans
les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m², une réduction de 40% de la consommation d’énergie dès 2030
(et de 60% en 2050). Le gestionnaire, grâce aux données collectées en temps réel, peut suivre et piloter son
bâtiment pour ajuster la consommation.
Open innovation
Début 2021, Orange a annoncé l’ouverture de neuf Orange 5G Lab, dont sept en France, qui visent à
permettre aux acteurs économiques et aux collectivités, de tester et développer les utilisations issues de la
5G mais aussi de partager les expériences et de réfléchir à de nouveaux usages.
Les technologies V2X & C-V2X développés par Lacroix vise à « rendre interopérables et cybersécurisés les
véhicules nouvelle génération » en leur permettant d’échanger avec leur environnement (autres véhicules
connectés, infrastructures routières, piétons équipés de smartphones.
- Smart water : contrôle et gestion à distance des réseaux d’eau grâce à l’intégration de postes locaux ou de
data loggers connectés, de capteurs et de logiciels de supervision. Cette solution vise à réduire les
consommations d’énergie, économiser les ressources naturelles (à travers la détection des fuites au sein du
réseau) ou encore à contrôler les rejets dans le milieu naturel ;
- Gestion et pilotage des réseaux d’énergie et de chaleur : SOFREL est une solution de télégestion visant à
réduire la facture énergétique et améliorer le confort des bâtiments ;
- éclairage public : système d’éclairage dynamique et solution de pilotage qui permettent aux collectivités
d’exploiter au mieux leurs équipements. Lacroix revendique jusqu’à 80% d’économie d’énergie grâce à ses
solutions de gestion ;
- Sécurisation du trafic : Lacroix City fabrique et commercialise des radars pédagogiques et revendique plus
de 3 200 équipements de ce type vendus.
Enrichissement de l’offre
Début 2021, Lacroix City a annoncé le développement d'une nouvelle version de son boîtier d'alimentation
destiné à l'éclairage public. Fabriqué en France, le driver DL-Pak 70 permet de maximiser les économies
d’énergie et de faciliter la maintenance des luminaires LED tout en répondant aux contraintes budgétaires
et environnementales des collectivités.
Actionnariat 5
Ponooc, Contrarian Ventures, RATP CI,
Rebel Group 0
2016 2017 2018 2019 2020 2021
5 4,3
Siège social 4
Garden Space B2, Rue Evariste Galois
06410 Biot 3
2,0 nd
France 2
nd nd
Direction 1
Yann Hervouët (Président)
0
2016 2017 2018 2019 2020
Présentation de la société
Chiffre d’affaires 2020 4,3 M€
Créée en 2013, la société Instant System est basée à
Biot (06), au sein de la technopole Sophia Antipolis.
Croissance sur un an nd Elle développe notamment pour le compte des
autorités organisatrices de mobilité des solutions MaaS
(Mobilité as a Service), qui permettent d’orienter les
Excédent brut d’exploitation nd utilisateurs vers le ou les modes de transport les plus
appropriés selon leur itinéraire. À travers une seule
Taux d’EBE application, l’usager peut aussi réserver et payer
nd
(% CA) différents modes de transport présents sur le territoire
(trottinette en libre-service, taxi, transports en
Résultat net nd commun, etc.). Pour l’autorité publique ou l’opérateur
de transport, la solution permet de gérer l’ensemble
Taux de résultat net des modes de transport. Début 2021, la start-up
nd revendiquait 2,2 millions d’utilisateurs. Elle s’oriente
(% CA)
également vers le déploiement de solutions pour le
Effectifs salariés 75 personnes compte des entreprises qui adoptent le Forfait
mobilités durables (FMD), lequel requiert de gérer les
> 70 autorités déplacements des salariés.
Nombre de clients organisatrices Clients
de mobilité
Ile-de-France Mobilités (application Vianavigo), Ville de
Source : presse
Lyon, Ville de Marseille, Keolis, RATP Dev, STIB
(Bruxelles), etc.
16 15,0
Siège social
111, avenue Victor Hugo 12
75116 Paris
France 8 Historique non disponible 6,2
Actionnariat 4
One Peak, Highland Europe, Bpifrance
0
2016 2017 2018 2019 2020 2021
Présentation de la société
Chiffre d’affaires 2021 15 M€
Deepki a été créée en 2014. La jeune pousse, cofondée
par l’ancien directeur de l’efficacité énergétique
Croissance sur un an +142% d’Engie, développe une plateforme SaaS à destination
des propriétaires et des gestionnaires de bâtiments
tertiaires, dont les collectivités, qui permet d’agréger
Excédent brut d’exploitation nd de nombreuses données (factures énergétiques,
compteurs d’électricité, etc.) en vue de réduire la
Taux d’EBE consommation énergétique. Les utilisateurs peuvent
nd
(% CA) être alertés en cas de dépassement, identifier les
éventuelles anomalies et élaborer des plans d’actions.
Résultat net nd Deepki revendique plus de 400 millions de m²
surveillés grâce à sa solution.
Taux de résultat net
nd Clients de la société
(% CA)
Generali Real Estate, Allianz Real Estate, SNCF
Effectifs salariés 150 personnes Immobilier, Icade, Klepierre, Ville de Paris, etc.
Présence géographique
Nombre de clients > 300 Deepki opère dans une quarantaine de pays. La start-
up est implantée au Royaume-Uni, en Espagne, en
Sources : Deepki et presse Italie et en Allemagne.
SOURCES D’INFORMATION
La presse spécialisée
Batiactu
202 rue de la Croix Nivert – 75015 Paris
Tél. : 01 53 68 40 20 – Fax : 01 48 56 67 51
www.batiactu.com
Le Moniteur
Antony Parc 2 – 10 place du Général de Gaulle – 92160 Antony
www.lemoniteur.fr
Usine Nouvelle
Antony Parc 2 – 10, place du Général de Gaulle – 92160 Antony
Tél. : 01 77 92 92 92
www.usinenouvelle.com