Vous êtes sur la page 1sur 179

DE LA SMART CITY AUX

TERRITOIRES INTELLIGENTS
Les modèles qui financeront la ville de demain.
Le nouveau jeu concurrentiel et l’adaptation des
acteurs aux villes intermédiaires.

Principaux contributeurs
Guillaume Retour
Flavien Vottero
Philippe Gattet
Directeur de la publication
Laurent Faibis
Date de publication
Août 2022
Code étude
22SCO51
Site
www.xerfi.com
Prix TTC
3 059,50 euros
e-mail
etudes@xerfi.fr
Adresse
13-15 rue de Calais
75009 Paris
Téléphone
01 53 21 81 51
La reproduction ou la présentation publique à des fins professionnelles, même
partielle, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans
l’autorisation des éditions Xerfi. Des repères spécifiques contenus dans cet
exemplaire nous permettent d’identifier la source de toute utilisation
frauduleuse.

La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont


interdits en respect du code de la propriété intellectuelle. Cette étude est
strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif
est 7100-6-6058

Xerfi-DGT, Paris, 2022


ISSN 2648-5672
ISBN 978-2-8190-7100-6 Dépôt légal 3e trimestre 2022

Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de


l'auteur, ou de ses ayants droits, ou ayants cause, est illicite (loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de
l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait
une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal. La loi du 11 mars
1957 n'autorise, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, que les copies ou reproductions
strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective d'une
part, et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et
d'illustration.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 2
Xerfi est la référence incontournable des études sectorielles pour éclairer
la compréhension du monde économique réel, et stimuler les prises de
décision par une excellente connaissance des entreprises, de leur
environnement, de leur concurrence, de leurs performances.

Toutes les grandes entreprises, aussi bien que les ETI et PME, les
principaux cabinets de conseil, les meilleures universités et business
schools, les grandes administrations publiques ont recours aux études
Xerfi. Son succès s’appuie sur un catalogue exceptionnel de plus de 900
titres mis à jour mois après mois, accumulant ainsi un effet d’expérience
sans égal. Un service d’études et d’enquêtes « sur-mesure » répond par
ailleurs aux besoins spécifiques des décideurs.

La position éminente de Xerfi repose sur la fiabilité de ses études,


l’exigence apportée au traitement des données par ses propres experts,
ses méthodologies éprouvées, la rigueur et l’ouverture d’esprit des
analyses et des synthèses. Une longue expérience depuis 1993, mais aussi
une stricte indépendance - intellectuelle et financière - sont la condition
indispensable de cette réussite.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 3
L’univers Xerfi
Publication d’études

Une base de 700 études mise à Un catalogue de plus de 150 Xerfi Innov, c’est une collection
jour en continu pour suivre la études pour stimuler votre dédiée aux secteurs et marchés
vie des secteurs et des réflexion et vous accompagner innovants. Dans ces études,
entreprises en France et à dans vos prises de décision. Ces notre expertise se focalise
l’international : prévisions études décryptent les facteurs sur les bouleversements
d’activité, panorama des forces de changement et les technologiques, les nouveaux
en présence, actualités des stratégies des entreprises afin usages, les business model
acteurs. de proposer une vision innovants, la cartographie des
Xerfi Classic comprend : prospective des marchés et du nouveaux entrants et l’analyse
- Les études sectorielles France jeu concurrentiel. du potentiel des marchés à
- Les études Global long terme.
- Les études Groupes
- Les études Emploi RH

Prestations sur mesure

Xerfi Spécific est le département des études et prestations sur mesure du


groupe Xerfi. Xerfi Spécific mobilise les ressources les plus adaptées à
votre projet. En fonction de vos besoins, son équipe dédiée, composée de
directeurs d’études, de prévisionnistes et d’analystes se renforce grâce
aux compétences puisées dans les différents départements du groupe
Xerfi pour répondre au mieux à votre problématique et vous apporter des
solutions personnalisées.

Nous mettons notre expertise du digital au service de nombreuses entreprises et acteurs publics pour
répondre à leurs demandes spécifiques :
- Études et évaluations de marchés/secteurs
- Analyses et recommandations stratégiques - Benchmark concurrentiel
- Diagnostic d’entreprises (fournisseurs, concurrents, clients)
- Business plan
- Enquêtes qualitatives et quantitatives sur-mesure
- Cartographie des décideurs et des réseaux d’influence
- Dispositif de veille stratégique et prospective sur le numérique et la transformation digitale des
principaux secteurs de l’économie

Plus d’informations : specific@xerfi.fr

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 4
Nos abonnements
XERFI 7000, UNE BASE DE PLUS DE 700 ÉTUDES
Xerfi 7000 est une source complète de documents, d’études et de prévisions
mises à jour en continu. Vous souhaitez avoir un accès privilégié à une base
d’études couvrant toutes les activités économiques en France et dans le
monde et remise à jour plusieurs fois par an ? Xerfi 7000 répond à votre
besoin.
Cet abonnement vous donne un accès illimité à 700 études, prévisions et
analyses sur les secteurs, les entreprises, leur environnement, et depuis 2018,
les relations sociales et l’emploi en France.

XERFI PREMIUM, L’ACCÈS À TOUT LE CATALOGUE


Xerfi Premium permet de disposer comme vous le souhaitez de l’ensemble
des collections d’études réalisées par Xerfi. Vous constituez votre propre
bibliothèque personnalisée d’études, accessible en ligne.
Vous aurez notamment accès aux études Xerfi Precepta et Xerfi Innov pour
clarifier la vision stratégique des dirigeants et décideurs sur les mutations en
cours, et les préparer à l’action dans un univers incertain.

XERFI PRO, L’INFORMATION SYNTHÉTIQUE EN UNE MINUTE


L’abonnement à Xerfi Pro vous permet l’accès illimité et en ligne à 350
synthèses opérationnelles sur l’ensemble de l’économie.
Cette collection met en avant les informations qu’il est essentiel de connaître
avant d’entrer en relation avec une entreprise. Elle s’adapte parfaitement à la
consultation sur smartphones, tablettes ou ordinateurs. Cette solution
convient autant à une utilisation nomade qu’à une analyse de back-office.

XERFI RISK, POUR ANTICIPER LES RISQUES DE DÉFAILLANCES


Pour savoir si les entreprises avec lesquelles vous êtes en relation sont
menacées à court ou moyen terme, Xerfi Risk vous propose de mesurer en un
clin d’œil le risque de défaillance qui pèse sur leur secteur d’activité.
Dans un contexte de crise, disposez de données mises à jour chaque
trimestre et accédez aux prévisions exclusives de Xerfi sur les défaillances, les
marges et la solvabilité de 150 secteurs rassemblant près de 95% des
entreprises françaises.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 5
TABLE DES MATIERES

0. LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF 10
La synthèse 11
Les chiffres clés 15
Les pages clés de l’étude 16

1. COMPRENDRE LE MARCHÉ DE LA SMART CITY 21

1.1. À RETENIR 22

1.2. LES ÉLÉMENTS DE CADRAGE 23


Le périmètre et les objectifs de l’étude 23
La définition de « smart city » et « territoires intelligents » 25
Les cas d’usage des territoires intelligents 26
Les technologies au service des territoires intelligents 30
Les parties prenantes de la ville intelligente 31
Le rapport de force entre collectivités publiques et entreprises privées 33

1.3. LES 5 DÉFIS STRATÉGIQUES 34


Miser sur les solutions intelligentes d’économie d’énergie 34
S’imposer comme un partenaire incontournable des collectivités 35
Trouver les modèles économiques qui financeront la ville de demain 36
Adapter l’offre aux villes intermédiaires et villages 37
Garantir la sécurité des infrastructures numériques et des données 38

2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY : RÉTROSPECTIVE ET SCÉNARIO PRÉVISIONNEL39

2.1. À RETENIR 40

2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022 41


Méthodologie 41
La dynamique du marché dans les 40 premières villes de France 42
La dynamique des projets d’efficacité énergétique 44
La dynamique des projets dans la mobilité 46
La dynamique des projets dans les utilities 48
La dynamique des projets dans l’éclairage public 50
La dynamique des projets dans la sécurité 52

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 6
TABLE DES MATIERES

La dynamique des projets dans l’e-administration 54


La dynamique des nouveaux cas d’usage de la ville intelligente 56
Le scoring des villes les plus avancées dans le domaine de la smart city 57
Les levées de fonds des start-up de la ville intelligente 63

2.3. LE SCÉNARIO PRÉVISIONNEL À L’HORIZON 2025 66


Les moteurs et les freins à l’essor des territoires intelligents 66
Les dépenses des communes face au choc inflationniste 67
Les perspectives du marché des territoires intelligents 68
Le potentiel de développement de la ville intelligente par segment 70
Focus sur les territoires périurbains et ruraux intelligents 71

3. L’ANALYSE DE LA DEMANDE ET DE L’ENVIRONNEMENT DU MARCHÉ 75

3.1. À RETENIR 76

3.2. LES PRATIQUES DES COLLECTIVITÉS 77


Les modes de gestion des services collectifs 77
Les priorités des maires et les attentes des Français sur la politique de la ville 78

3.3. LES PRATIQUES DES COLLECTIVITÉS EN MATIÈRE DE SMART CITY 80


L’état d’avancement des collectivités en matière de ville intelligente 80
Les axes prioritaires des collectivités en matière de ville intelligente 81
Le recours à l’open data dans les communes 82
Les pratiques des collectivités en matière de civic tech et démocratie numérique 84
Le programme Action cœur de ville 85

3.4. LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES 86


Les dépenses de fonctionnement et d’investissement des communes 86
La répartition des dépenses des communes par agrégat 87
Focus sur les dépenses d’investissement dans la gestion de l’eau, les déchets et l’éclairage 88

4. L’ÉTAT DES LIEUX DE LA CONCURRENCE 89

4.1. À RETENIR 90

4.2. LE PAYSAGE CONCURRENTIEL 91


Les leaders de la ville intelligente en France 91
Le positionnement des leaders du marché de la ville intelligente 93
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 7
TABLE DES MATIERES

4.3. LE POSITIONNEMENT DES ACTEURS 96


Le positionnement des acteurs de la mobilité 96
Le positionnement des acteurs dans l’éclairage 99
Le positionnement des acteurs dans la gestion de l’eau et des déchets 101
Le positionnement des acteurs dans l’efficacité énergétique 104
Le positionnement des acteurs dans l’e-administration 109
Le positionnement des acteurs dans la sécurité 111
Le positionnement des acteurs dans les nouveaux cas d’usage des territoires intelligents 113

5. LE JEU CONCURRENTIEL À MOYEN TERME ET LES STRATÉGIES DE CROISSANCE117

5.1. À RETENIR 118

5.2. LES AXES DE DÉVELOPPEMENT 119


La création d’offres clés en main dans le cadre de consortium 119
Le renouvellement de l’offre grâce à l’open innovation et les start-up 121
Focus sur l’intrapreneuriat 125
Le déploiement du modèle smart 126
Le développement de nouvelles offres de financement 129
La conception d’une offre plus sobre 131

5.3. LE JEU CONCURRENTIEL À MOYEN TERME 133


Les fournisseurs face à l’évolution de la demande des collectivités 133
Les grands groupes se repositionnent sur les villes intermédiaires 134
Les start-up devront changer d’échelle 137

6. LES FICHES D’IDENTITÉ DES PRINCIPAUX ACTEURS 138

6.1. LES MAJORS DU BTP 139


Bouygues 139
Vinci 144
Eiffage 148

6.2. L’ÉNERGÉTICIEN 151


EDF 151

6.3. LE SPÉCIALISTE DES SERVICES ÉNERGÉTIQUES 156


SPIE 156

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 8
TABLE DES MATIERES

6.4. LES LEADERS DES SERVICES ENVIRONNEMENTAUX 159


Veolia 159
Suez 163

6.5. LE SPÉCIALISTE DES TÉLÉCOMS 167


Orange 167

6.6. L’INDUSTRIEL DIVERSIFIÉ 170


Lacroix Group 170

6.7. LES START-UP 173


Green Cityzen 173
Vianova 174
Instant System 175
Deekpi 176

7. SOURCES D’INFORMATION 177

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 9
0. LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

LE RESUME EXECUTIF

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 10
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF
La synthèse
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

QUAND LA SMART CITY LAISSE PLACE


1 AUX TERRITOIRES INTELLIGENTS

Le concept de smart city évolue désormais pour laisser place à celui de territoire intelligent,
durable et citoyen. Au fil des évolutions technologiques et de l’appropriation des cas d’usages par
les décideurs locaux suite aux expérimentations menées depuis une dizaine d’années en France,
trois visions (distinctes et complémentaires) de l’utilisation des solutions numériques au niveau
local émergent aujourd’hui :
 Les mégaprojets transversaux tout connectés à l’instar des réalisations en cours à Dijon
et Angers. Menés par des consortiums privés, ils promeuvent l’utilisation des nouvelles
technologies (jumeau numérique, hyperviseur, etc.) afin d’optimiser les services publics
(économies budgétaires, amélioration du service, etc.). L’intégration de capteurs sur les
différents réseaux collectifs (eau, transport, éclairage, etc.) permet de générer des
données au service d’une vision holistique de la ville de demain. Ces projets sont
aujourd’hui opérationnels et pourraient convaincre de nouveaux maires, notamment des
villes de taille intermédiaire qui trouvent dans la smart city un moyen de communiquer
autour du dynamisme et l’attractivité de leur territoire.
 Les grandes agglomérations se saisissent de cas d’usages novateurs dans l’écologie, la
participation citoyenne et la promotion des petits commerces. Misant sur le mouvement
low tech, elles plébiscitent les solutions développées et portées par des start-up et
entrepreneurs locaux. Ces grandes villes ont aujourd’hui mis en place des services dédiés
aux territoires intelligents, faisant du numérique une véritable politique publique
inclusive, de proximité et contribuant au mieux-vivre des habitants. Un mouvement
parallèle à leur volonté de sortir de l’emprise des géants des services collectifs et du BTP.
À ce titre, 12 des 20 premières communes françaises ont fait le choix d’opérer en régie la
gestion de l’eau selon notre recensement.
 Dans la majorité des communes françaises, les élus font preuve de pragmatisme en se
tournant vers les projets aux effets les plus tangibles pour les populations. Ils
privilégient alors des solutions innovantes pour améliorer par petites touches les services
publics du quotidien (application mobile citoyenne, réservation en ligne de créneau en
mairie). Les projets sont menés au niveau des communautés de communes dans les
territoires péri-urbains et ruraux pour des raisons budgétaires et de compétences en
interne manquantes.
La smart city est donc aujourd’hui à la croisée des chemins, impliquant la mise en place de
nouvelles stratégies de la part des offreurs de solutions innovantes pour les collectivités.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 11
LA SYNTHESE (suite)
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

LES GRANDS GROUPES NE PEUVENT PLUS IMPOSER


2 LEUR VISION DE LA VILLE INTELLIGENTE :
LA TRANSPARENCE S’IMPOSE !

Pour les grands groupes des services collectifs et du BTP, le défi est immense. Ils doivent repenser
leur vision de la ville intelligente aux nouvelles attentes des édiles locaux. Un constat semble
s’imposer, les villes peinent aujourd’hui à s’engager pleinement dans la transition numérique en
raison du manque de transparence de la part des offreurs. La levée de ce frein pourrait libérer le
potentiel du marché et ouvrir de nouvelles opportunités. Cela passe par :
 Le déploiement de stratégies de co-construction avec les décideurs locaux. Accusés
d’être arrogants, les grands groupes repensent aujourd’hui leur philosophie. Alors qu’ils
comptaient capter les données issues de la ville intelligente et renforcer leur position
dominante en misant sur le manque d’interopérabilité des solutions, la prise de
conscience des édiles des grandes agglomérations sur ces questions les oblige à adapter
de nouvelles stratégies. Le conseil, l’entremise et l’expertise deviennent ainsi les
nouveaux outils de conquête et de business. Veolia s’appuie par exemple aujourd’hui de
plus en plus sur sa filiale de conseil en innovation et en transformation numérique pour
les collectivités territoriales Abylon pour gagner de nouveaux contrats. La participation à
des programmes public-privé associant collectivités, agences de l’État et entreprises
pourrait aussi s’avérer un axe de développement gagnant.
 La simplification de l’offre pour conquérir les territoires péri-urbains et ruraux. Les
solutions développées pour les grandes agglomérations ne sont pas en adéquation avec
les clients de demain. Les spécialistes de la smart city adaptent donc leur offre en misant
sur le « low tech » (infrastructure informatique réduite, simplification des algorithmes,
etc.). Cela permet notamment de réduire le coût des solutions et rentrer dans des cadres
budgétaires plus contraignants sans proposer des offres trop standardisées et non
adaptées à la spécificité de chacun des territoires.

 Le développement de l’open innovation et le soutien aux start-up. Ces jeunes pousses


permettent aux grands groupes d’accéder à des bases technologiques différentes des
leurs et de stimuler les équipes internes. Ils peuvent ainsi casser leur image de
« mastodontes sclérosés » voulant renforcer leur emprise sur les services publics. Ils
misent plus concrètement sur :
- la création d’incubateurs permettant de sélectionner les start-up les plus prometteuses
et pouvant répondre aux enjeux et problématiques qu’ils rencontrent. Le groupe Vinci a
ainsi lancé Leonard for innovators destiné à accompagner le développement de projets
innovants dans les domaines de la construction, des mobilités et de l’énergie ;
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 12
LA SYNTHESE (suite)
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

- des groupes, à l’instar d’EDF, vont même jusqu’à stimuler les équipes en leur
proposant des parcours d’intrapreneuriat. L’entreprise laisse à ses salariés le soin de
développer en interne des projets économiques innovants, en leur accordant une large
liberté dans la mise en œuvre de ces projets ;
- l’instauration de collaboration avec des concours d’innovation pour répondre aux
besoins des différents métiers de l’entreprise ou la participation à des expérimentations
dans le cadre de projets de R&D. Pour les start-up, cette étape est essentielle, car l’une de
leurs principales difficultés est le passage de la phase expérimentale au déploiement
d’une offre à grande échelle. Le soutien d’un groupe représente à cet égard un atout
majeur pour tester leurs solutions ;
- La mise en place de fonds de corporate venture. Ces structures de financement
poursuivent deux principales logiques, non exclusives : 1) financière bien évidemment,
avec des objectifs en termes de retour sur investissement ; 2) plus « opérationnelle » avec
souvent la mise en place de partenariats effectifs avec les start-up financées.

FACE AU CHOC INFLATIONNISTE, LES COLLECTIVITES


3 CONTRAINTES A DES ARBITRAGES

Les collectivités locales n’échapperont pas au choc inflationniste qui se propage aujourd’hui à
l’ensemble de l’économie française. Deux postes de dépenses des communes sont
particulièrement impactés :
 L’énergie. Les collectivités ont tiré la sonnette d'alarme sur les répercussions de la hausse
des prix de l'énergie pour leurs finances. Selon les cas, les augmentations de coût de
l'électricité et le gaz vont de +30 à +300% selon les contrats établis avec les fournisseurs
selon la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Selon une
enquête menée par l'Association des petites villes de France (APVF), 90% des petites villes
seraient concernées par cette hausse. Le coût supplémentaire pourrait atteindre jusqu'à
500 k€ pour certaines d'entre elles en 2022.
 La masse salariale avec la hausse du point d’indice des fonctionnaires. Les communes
doivent également faire face au dégel du point d’indice dans la fonction publique. Selon la
coordination des employeurs territoriaux, une augmentation de 1% du point d'indice
coûterait 650 M€ aux collectivités, ce qui représente une baisse de 2% de l'épargne brute.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 13
LA SYNTHESE (suite)
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Dans ce contexte, les maires seront contraints à des arbitrages serrés. De nombreux projets dans
le domaine des territoires intelligents pourraient ainsi être annulés ou au moins reportés, faute de
moyens financiers suffisants. Les édiles qui en ont les moyens privilégieront certainement les
solutions IoT qui promettent de substantielles économies d’énergie. À ce titre, deux grands cas
d’usage sortiront du lot au cours des prochaines années :

 L’efficacité énergétique. La mise en place de solutions connectées pour réduire la


consommation énergétique des bâtiments publics (gymnases, bibliothèques, écoles,
mairies, etc.) est une tendance lourde des dernières années. Pour autant, la mise en place
de tels systèmes ne se généralise qu’assez lentement, en particulier dans l’ancien. Mais
dans les prochaines années, la contrainte légale va fortement accélérer le mouvement. La
loi de transition énergétique pour la croissance verte fixe, via la Stratégie nationale bas
carbone et la PPE, des objectifs ambitieux de sobriété environnementale. L’objectif est de
parvenir à une réduction des consommations d’énergie finale du parc des bâtiments à
usage tertiaire ou délivrant un service public d’au moins 60% en 2050 par rapport à 2010.
Deux décrets ont été mis en place pour atteindre l’objectif fixé par la loi (décret tertiaire
et décret BACS). Par ailleurs, les constructions neuves sous maîtrise d’ouvrage des
établissements publics et des collectivités territoriales doivent faire preuve d’exemplarité
énergétique et environnementale, et chaque fois que possible atteindre une performance
dite « bâtiments à énergie positive ». Cette ambition d’aller progressivement vers le
bâtiment neutre ou à énergie positive ne pourra être atteinte qu’avec des dispositifs
intelligents de gestion active de l’énergie.

 L’éclairage urbain. Les villes, même de tailles moyennes, sont de plus en plus nombreuses
à renouveler leurs candélabres. L’éclairage intelligent est une source d'économies de
fonctionnement substantielles pour les collectivités. L’utilisation des ampoules LED et la
technologie du « juste éclairage », qui consiste à adapter l'éclairage aux caractéristiques
propres à chaque voirie et à la détection de la luminosité ambiante, permettent de
réduire de 65% la consommation d’électricité. Au-delà, les agglomérations trouvent dans
l’éclairage un moyen de se lancer dans la ville intelligente. Le candélabre connecté est en
effet au centre de nombreux cas d’usages. Il est le support de nouveaux services collectifs
(antenne wifi, caméra de télésurveillance, borne de recharge pour véhicules électriques,
etc.) et devient, grâce à un maillage dense, un réseau de communication entre les objets
connectés de la ville. Dans cette optique de mutualisation, de nouveaux modèles
économiques peuvent être envisagés pour le territoire intelligent. Les économies
engendrées par la rénovation de l’éclairage urbain pourraient couvrir l’ensemble des
investissements dans la ville intelligente via un contrat de performance énergétique. Une
solution novatrice alors que le financement est le principal frein à l’adoption des
technologies pour la ville de demain.
Flavien Vottero, août 2022

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 14
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Les chiffres clés
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

LES GRAPHIQUES CLES


L’évolution du nombre de projets smart La répartition des projets smart city
city en France selon le segment
Unité : nombre (date de lancement du projet) Unité : part en %
Eclairage
50 E-
8,1%
43 Sécurité asdministra
41
38 17,8% tion
40 36 10,8%

30 Gestion
24
22 de l'eau
Efficacité
20 et des
énergé-
déchets
tique
13,2%
10 des
bâtiments
25,2%
0 Mobilité
2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022 24,9%

(*) Sur un panel de 318 projets répertoriés au sein des 40 premières agglomérations françaises /
Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

LES CHIFFRES CLES

Les investissements dans des projets smart city en France recensés au


5 Md€ sein des 40 premières agglomérations par Xerfi entre 2008 et mai 2022

Le montant des levées de fonds des start-up des territoires intelligents


988 M€
recensés par Xerfi entre 2012 et juin 2022

La part des maires qui estiment que la protection de l’environnement et


87% la transition écologique est leur priorité pour la mandature 2020-2026

La part des décideurs locaux qui estiment que le manque de moyens


64%
financiers est le principal frein à l’adoption des solutions smart city

Le nombre de communes ayant déployé une politique d’open data en


455
2021

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 15
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Les pages clés de l’étude
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Les territoires intelligents sont des collectivités territoriales connectées, performantes,


attractives, durables et citoyennes
La ville intelligente résulte de la convergence des univers de l’IT (électronique, télécoms, Internet
des objets, informatique, big data, etc.) et des différentes « briques » de la ville (énergie,
transport, bâtiment, etc.). La smart city est une ville dans laquelle les services collectifs (gestion
des déchets, eau, transport collectif, etc.) sont numérisés et connectés afin d’en optimiser leur
fonctionnement, avec pour finalité de réduire le coût des services publics et d’améliorer les
prestations aux usagers.
Elle repose donc sur des infrastructures connectées et interdépendantes, mises en relation grâce
à des systèmes d’information interopérables. Les données, produites par ces infrastructures, sont
le carburant de la smart city, dans le sens où leur collecte et leur exploitation permettent
notamment d’optimiser les réseaux et la qualité des services rendus.

Toutefois, de nouveaux enjeux émergent pour les citoyens, et leurs édiles qui les représentent.
Des problématiques qui sont aujourd’hui pleinement prises en compte dans un concept plus
large de territoires intelligents :
- attractivité. Les solutions numériques permettent de rationaliser la gestion urbaine, de
développer de nouveaux gisements de croissance, et in fine de dynamiser l’économie locale et
renforcer l’attractivité du territoire ;
- durable. Le territoire intelligent favorise « l’équilibre entre performance environnementale,
équité sociale et efficacité économique ». Cette notion de « durabilité » vise à prendre en compte,
outre l'économie, les aspects environnementaux et sociaux qui sont liés à des enjeux de long
terme ;
- citoyenne. L’usager est un acteur central des territoires intelligents en tant que producteur de
données, mais surtout en tant que participant à la construction des nouveaux projets contribuant
au mieux vivre et à l’inclusion ainsi qu’aux décisions publiques grâce aux outils de démocratie
participative.

Les quatre caractéristiques majeures des territoires intelligents

Citoyenne
Performance de Attractivité (démocratie participative,
Transition écologique
services collectifs du territoire co-construction des décisions
publiques, meilleure inclusivité)

Périmètre smart city

Périmètre territoire intelligent

Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 16
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Les pages clés de l’étude
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

De nouveaux cas d’usage émergent avec les territoires intelligents


Les villes et territoires intelligents ont progressivement élargi les usages du numérique à de
nouveaux domaines. Il ne s’agit plus d’optimiser et maîtriser les coûts des services collectifs
(notamment pour les prestations collectives reposant sur des flux comme l’eau, l’énergie, les
déchets ou les transports). La mobilisation des données doit permettre d’améliorer de la qualité
de vie des citoyens, de promouvoir le développement durable, l’attractivité du territoire et
l’activité économique.
6 nouveaux cas d’usage viennent ainsi aujourd’hui compléter l’offre initiale :
- l’environnement en analysant la qualité e l’air, les nuisances sonores et/ou les crues avec de
capteurs IoT.
- l’amélioration de l’espace urbain et l’aménagement du territoire avec notamment l’évaluation
de l’impact des politiques publiques grâce aux jumeaux numériques.
- la participation citoyenne Cela passe par l’amélioration des réponses apportées aux demandes
des citoyens (gestion de la relation citoyenne, remontée de besoins, suivi des demandes
citoyennes) et la mise en place de nouvelle forme de participation (civic Tech).
- le tourisme dans le but notamment d’améliorer les systèmes d’information touristique soit
physique (via des QR code) ou en ligne (application mobile dédiée).
- l’attractivité économique via notamment la mise en place de cartographie des flux
économiques. Cet outil appuie les collectivités territoriales dans l’animation du développement
économique local et dans la connaissance de leur territoire.
- le renforcement des commerces en centre-ville par l’intermédiaire notamment de marketplace.

Les différentes briques qui composent la smart city et des territoires intelligents

Espaces
Commerces
urbains
Éclairage
public

Efficacité
Les Transports
énergétique
briques
Tourisme de la smart city Environnement

Gestion Services
de l’eau et publics
des déchets numériques

Attractivité Sécurité Participation


économique citoyenne

Les briques complémentaires composants les territoires intelligents


Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 17
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Les pages clés de l’étude
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Rebond du nombre de projets depuis les élections municipales


Pénalisé début 2020 par l’échéance à venir des élections municipales puis par le renouvellement
de nombreux exécutifs locaux, le marché de la smart city dans les principales agglomérations
françaises a rebondi en 2021. La dynamique au cours de la première partie de l’année 2022
demeure également favorable.
Si la pandémie a aussi freiné certains projets (difficultés à faire fonctionner normalement les
services municipaux, interrogations sur les finances publiques, défiance accrue d’une partie des
Français quant aux projets impliquant la collecte de données personnelles, etc.), elle a également
participé à doper certains segments, notamment la mobilité (les contraintes pesant sur les
transports collectifs, entre autres, ont notamment participé à accélérer les projets en faveur des
mobilités douces) et celui de l’e-administration. De très nombreuses collectivités, pas équipées
jusqu’ici, se sont dotées d’une application mobile permettant d’assurer le lien avec leurs
administrés.

Des solutions largement éprouvées côtoient des projets expérimentaux


Si de nombreuses solutions ont clairement gagné en maturité (services de vélos ou trottinettes en
libre-service, système de supervision pour l’éclairage, automatisation des réseaux d’eau,
optimisation de la consommation énergétique des bâtiments publics grâce à des capteurs) et sont
parfois déployées depuis plusieurs années dans les grandes agglomérations, ces dernières
poursuivent leurs efforts d’innovation en expérimentant des solutions novatrices, parfois issue de
start-up incubées localement. C’est par exemple le cas pour les poubelles connectées ou le
recours à l’intelligence artificielle pour l’analyse d’images de vidéo-surveillance.

L’évolution du nombre de projets smart city en France


Unité : nombre (date de lancement du projet)

50
43
41
38
40 36

30
24 23 24
22
20 17
15
10 11
10 6 7
2
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022

(*) Sur un panel de 318 projets répertoriés jusqu’en mai 2022 au sein des 40 premières agglomérations françaises
Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 18
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Les pages clés de l’étude
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

La smart city fait appel à des fournisseurs de technologie et des exploitants de services collectifs
Le marché de la ville intelligente est composé de deux grandes catégories d’opérateurs : les
applicatifs et les facilitateurs. Les premiers, situés en front office, exploitent ou développent une
ou plusieurs briques essentielles de la ville intelligente. En d’autres termes, ils maîtrisent la
relation client dans des domaines qui constituent leur cœur de métier historique : l’immobilier, la
mobilité ou les services collectifs urbains. Les seconds, situés en back-office, sont des acteurs clés
car ils fournissent les outils physiques et numériques aux acteurs applicatifs qui rendent la ville
intelligente. Nous concentrons notre analyse sur deux types de facilitateurs : les acteurs de l’IT et
les start-up.

Les principales catégories d’acteurs de la ville intelligente (*)

Fabricants et équipementiers

ABB Eclatec Schneider Electric


Bosch Lacroix Renault
General Electric Technilum Somfy

Entreprises de services numériques Opérateurs et équipementiers télécoms

Le back office : Capgemini


les facilitateurs IBM Orange Huawei
GFI SFR
Microsoft Cisco
Informatique Kerlink

Start-up

Ubiant Neocity Politzr


Parkki Citymapper weCity
IS Data Solutions UPcity Busit

Acteurs des services collectifs


Acteurs du bâtiment urbains (utilities)

Bouygues Spie Suez Saur


Eiffage
Vinci Veolia Paprec
NGE

Le front office :
les applicatifs
Acteurs de l’énergie Acteurs du transport

EDF Total SNCF Transdev


Engie Indigo
Keolys

(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 19
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Les pages clés de l’étude
LE RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Miser sur les solutions intelligentes d’économie d’énergie face à l’explosion des coûts
des municipalités
Les collectivités locales font face à une explosion des coûts de l’énergie, et notamment du gaz
depuis la mi-2021. Les tarifs du gaz naturel pour les utilisateurs finaux ont progressé de 21,4% en
2021 et de plus de 27,8% au premier semestre 2022 ! Certaines petites communes ne peuvent
pas faire face aux factures de chauffage des bâtiments publics entraînant des prises de décisions
drastiques comme la fermeture anticipée de piscines ou gymnases pour économiser l’énergie et
optimiser les budgets. Dans ce contexte, les solutions innovantes d’économie d’énergie sont une
réponse à l’explosion des prix du gaz et de l’électricité.
D’autant que la crise sanitaire de la Covid-19 semble avoir révélé une nouvelle dimension de la
smart city. L’objectif est désormais de construire une « ville écologique », qui prend en compte la
transition environnementale. Les nouvelles technologies ne sont plus un but mais un moyen pour
améliorer la qualité de vie tout en respectant les besoins des générations actuelles et futures dans
les domaines social et environnemental. À titre d’exemple, le nouveau quartier de Lyon
Confluence est devenu le pilote européen des innovations destinées à lutter contre le
réchauffement climatique. Les fournisseurs de solutions pour les territoires intelligents doivent
prendre en compte ce nouveau paradigme. Les questions écologiques sont désormais au cœur de
leur promesse de valeur. Le succès de l’éclairage connecté est un exemple concret. Il permet à la
fois de réduire l’empreinte carbone et dans le même temps d’effectuer des économies dans le
budget de fonctionnement des collectivités.

L’évolution des tarifs du gaz naturel pour les utilisateurs finaux


Unité : indice base 100 en 2010

180

160

140

120

100

80
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Source : Insee, dernière donnée disponible 06/2022

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 20
1. COMPRENDRE LE MARCHÉ DE LA SMART CITY

COMPRENDRE LE MARCHÉ
DE LA SMART CITY

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 21
1.1. À RETENIR

1 Les centres urbains sont source de nombreuses externalités négatives :


congestion du trafic, bâtiments et transports énergivores, hausse de la
À RETENIR

pollution de l’air, bruit, etc. Ce contexte appelle à la mise en place d’une


nouvelle politique de la ville.

2 La smart city n’a réellement émergé qu’au début des années 2010. Il s’agit
avant tout d’un concept marketing et commerciale visant à renouveler les
ventes d’équipements et services auprès des collectivités locales grâce à l’ajout
des technologies numériques.

3 Les objectifs de la smart city de première génération reposaient sur


l’amélioration et l’optimisation de la performance de 6 grands services
collectifs : l’éclairage public, le transport, la sécurité, la gestion de l’eau et des
déchets, l’efficacité énergétique et l’e-administration.

4 Le concept de smart city évolue désormais pour laisser place à celui de


territoire intelligent, durable et citoyen. Une tendance qui s’explique par une
appropriation des solutions innovantes par les villes intermédiaires et les
communautés de communes des territoires périurbains et ruraux. Au-delà, les
enjeux de connectivités, de pilotage des réseaux et de valorisation des data ne
sont au centre des préoccupations des clients.

5 Les principes des territoires intelligents sont aujourd’hui beaucoup larges en


visant à améliorer l’attractivité des territoires, favoriser la transition écologique
et associer les citoyens à la prise de décision grâce aux outils numériques
(démocratie participative, co-construction des décisions publiques, inclusion et
proximité des habitants).

6 Les grandes agglomérations sont des clients intransigeants en matière de ville


intelligente. Les villes ont acquis un véritable pouvoir de marché au fil des
expérimentations en matière de smart city. Elles mettent en concurrence les
acteurs privés lors d’appels d’offres calibrés afin de faire baisser les prix des
prestations. Elles obligent également les groupes à prendre en compte les start-
up locales dans les projets et veillent à maintenir leur mainmise sur les data.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 22
1.2. LES ÉLÉMENTS DE CADRAGE
Le périmètre et les objectifs de l’étude

De la smart city aux territoires intelligents : une transformation structurante à l’œuvre…


L’étude Xerfi porte sur la ville et les territoires intelligents en France. La notion de « smart city »
est apparue il y a une dizaine d'années dans l'espace public français. Il s’agit d’une appellation
marketing et commerciale visant à renouveler les ventes d’équipements et services auprès des
collectivités locales. Considéré par ses détracteurs comme un avatar urbain d’un solutionisme
technologique, la smart city est de plus en plus critiquée1.

La transition à l’œuvre aujourd’hui, voyant le concept (restreint) de smart city se muer en


territoires intelligents, sera la ligne rouge de notre analyse.

Plusieurs éléments sont à l’origine de cette mutation, qui est tout autant lexicale
qu’opérationnelle :
- Une diffusion du concept au-delà du périmètre des grandes métropoles mondialisées. Les villes
intermédiaires et les communautés de communes dans les zones périurbaines et rurales sont de
plus en plus nombreuses à s’approprier les différents services collectifs connectés.
- Un élargissement des enjeux/problématiques au-delà de l’optimisation des services collectifs
de base. Les citoyens aspirent désormais à des territoires plus « durables » qui s’inscrivent dans
les objectifs de transition écologique. Les questions de proximité, d’inclusion et de renforcement
de la vie démocratique sont aussi au cœur de la définition (élargie) d’un territoire intelligent.
- En corollaire, de nouvelles briques viennent compléter l’offre initiale de la smart city. Au-delà
des transports, de la gestion des déchets ou de l’éclairage public, les civic tech, la gestion de
l’espace urbain et de l’environnement (pollution de l’air, etc.) ou les systèmes d’information
touristique sont les nouveaux domaines de déploiement des territoires intelligents (ou cas
d’usage 2.0).
- Des collectivités qui se sont organisées afin de mettre en place des politiques publiques
numériques autour de la donnée. Alors que la smart city était un marché d’offres poussé par les
offreurs de solutions IT et les spécialistes des services collectifs, le rapport de force entre les élus
publics et les acteurs privés tendent à se rééquilibrer (en particulier au sein des grandes
métropoles).
- Les expérimentations laissent place à des solutions opérationnelles et éprouvées.
- Une effervescence du côté des start-up stimulées par des incubateurs (publics et privés)
renouvelant le jeu concurrentiel.

… ayant des implications sur les perspectives, le jeu concurrentiel et les stratégies
des opérateurs
Nous verrons tout au long de l’étude que cette évolution du concept de smart city vers celui de
territoires intelligents implique de profonds bouleversements sur :
- les perspectives du marché des services collectifs ;
- le jeu concurrentiel à l’œuvre et à venir ;
- et les stratégies des opérateurs.

1
La première version de smart city, au début des années 2000, incarnée par le projet de la ville de Songdo
en Corée du Sud, a consisté à bâtir des villes nouvelles, connectées à tout leur territoire via une multitude
de capteurs, jusqu’au foyer des citoyens, et à même de tout analyser. Ces projets se sont révélés décevants
au regard de leurs ambitions souvent démesurées, dignes des meilleurs romans de science-fiction.
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 23
Le périmètre et les objectifs de l’étude (suite)

Mise au point méthodologique


À l’instar des éditions précédentes (qui se concentraient uniquement sur le périmètre de la ville
intelligente), l’élargissement du spectre aux territoires intelligents ne résout en rien la
problématique de l’absence de données officielles dans le domaine.

Nous avons donc fait le choix de construire plusieurs indicateurs et scoring pour mieux
appréhender la dynamique et les perspectives du marché français :
- Dans la continuité des deux précédentes versions de l’étude, nous avons mis à jour notre analyse
dynamique du marché de la smart city avec le recensement de 318 projets réalisés au sein des 40
premières agglomérations françaises dans les 6 cas d’usage historiques (éclairage public,
transport, sécurité, gestion de l’eau et des déchets, efficacité énergétique et e-administration).
- Pour prendre en compte l’élargissement du spectre aux territoires intelligents, nous avons
réalisé :
o un état des lieux de l’utilisation des solutions numériques par les 100 premières villes en
France en 2022. Il est présenté sous la forme d’un scoring mesurant le nombre, la
diversité et la maturité des projets dans les 6 cas d’usages historiques (éclairage public,
transport, sécurité, gestion de l’eau et des déchets, efficacité énergétique et e-
administration) et les nouvelles expérimentations en matière de tourisme, attractivité
économique, promotion des petits commerces, écologie et vie citoyenne.
o Plusieurs études de cas de communauté de communes ayant lancé des projets visant à
s’approprier les nouvelles technologies pour enrichir les services publics.

L’analyse concurrentielle repose quant à elle sur :


- la valorisation des 318 projets réalisés au sein des grandes agglomérations afin de réaliser un
classement des leaders de la smart city ;
- un travail le plus exhaustif possible pour répertorier les start-up qui portent les nouvelles
briques des territoires intelligents.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 24
1.2. LES ÉLÉMENTS DE CADRAGE
La définition de « smart city » et « territoires intelligents »

Les territoires intelligents sont des collectivités territoriales connectées, performantes,


attractives, durables et citoyennes
La ville intelligente résulte de la convergence des univers de l’IT (électronique, télécoms, Internet
des objets, informatique, big data, etc.) et des différentes « briques » de la ville (énergie,
transport, bâtiment, etc.). La smart city est une ville dans laquelle les services collectifs (gestion
des déchets, eau, transport collectif, etc.) sont numérisés et connectés afin d’en optimiser leur
fonctionnement, avec pour finalité de réduire le coût des services publics et d’améliorer les
prestations aux usagers.
Elle repose donc sur des infrastructures connectées et interdépendantes, mises en relation grâce
à des systèmes d’information interopérables. Les données, produites par ces infrastructures, sont
le carburant de la smart city, dans le sens où leur collecte et leur exploitation permettent
notamment d’optimiser les réseaux et la qualité des services rendus.

Toutefois, de nouveaux enjeux émergent pour les citoyens, et leurs édiles qui les représentent.
Des problématiques qui sont aujourd’hui pleinement prises en compte dans un concept plus
large de territoires intelligents :
- les enjeux d’attractivité. Les solutions numériques permettent de rationaliser la gestion urbaine,
de développer de nouveaux gisements de croissance, et in fine de dynamiser l’économie locale et
renforcer l’attractivité du territoire ;
- les enjeux de durabilité. Le territoire intelligent favorise « l’équilibre entre performance
environnementale, équité sociale et efficacité économique ». Cette notion de « durabilité » vise à
prendre en compte, outre l'économie, les aspects environnementaux et sociaux qui sont liés à des
enjeux de long terme ;
- les enjeux de citoyenneté. L’usager est un acteur central des territoires intelligents en tant que
producteur de données, mais surtout en tant que participant à la construction des nouveaux
projets contribuant au mieux vivre et à l’inclusion ainsi qu’aux décisions publiques grâce aux outils
de démocratie participative.

Les quatre caractéristiques majeures des territoires intelligents

Participation
Performance de Attractivité citoyenne
Transition écologique (démocratie participative,
services collectifs du territoire co-construction des décisions
publiques, meilleure inclusivité)

Périmètre smart city

Périmètre territoire intelligent

Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 25
1.2. LES ÉLÉMENTS DE CADRAGE
Les cas d’usage des territoires intelligents

Les utilities, le bâtiment, la gestion des déchets, le transport et les services publics numériques
sont les domaines de déploiement restreint de la smart city
La smart city est composée de 6 briques. Connectées, elles produisent une masse importante de
données, dont l’exploitation permet l’optimisation des ressources, des infrastructures et des
réseaux urbains. Elles constituent le cœur de l’étude car elles sont jugées essentielles à la
concrétisation de la ville de demain. La mise en relation et l’interdépendance entre ces briques,
permises par les TIC, sont également déterminantes pour véritablement exploiter le potentiel de
la smart city.
D’une approche traditionnelle en silos, la ville de demain doit adopter une approche intégrée et
décloisonnée entre les 6 cas d’usage suivants :

1) la gestion intelligente de l’eau et des déchets, qui comprend le smart operation (équipements
et services dédiés à la conduite du réseau à proprement dit) et le smart metering (équipements et
services permettant l’évaluation et la télé-conduite au niveau du lieu de consommation, à l’instar
des compteurs communicants). Ils visent deux objectifs : l’optimisation et la rationalisation des
ressources, et l’allocation intelligente et prédictive des ressources ;

2) l’efficacité énergétique. Cela correspond notamment aux bâtiments publics intelligents (smart
building). Il s’agit ainsi d’automatiser le fonctionnement des mairies, bibliothèques ou gymnases
afin de réduire la consommation d’énergie ;

3) la sécurité, à l’instar des caméras de vidéosurveillance et des PC de contrôle de la police ;

4) l’éclairage public, qui connaît aujourd’hui d’importantes mutations avec le développement des
technologies LED qui permettent aux collectivités d’effectuer des économies substantielles ;

5) le transport intelligent, qui concerne la mobilité intelligente et la logistique urbaine. L’étude se


focalise plus particulièrement sur la mobilité intelligente, c’est-à-dire les solutions de transport
de personnes interconnectées, plus rapides, plus fluides, plus économiques et moins polluantes.
L’essor de nouvelles solutions de mobilité (autopartage, covoiturage, etc.), de véhicules
décarbonés (électriques, hybrides, etc.) et de nouvelle génération (voiture connectée, voiture
autonome) rend notamment la mobilité plus durable et plus intelligente. Les promesses de trafic
en temps réel et prédictif sur la mobilité sont également énormes ;

6) les services publics numériques (e-administration) intègrent les politiques d’administration


numérique, comme les téléservices en ligne, ainsi que les politiques d’open data des villes. De
nombreuses villes ont aussi mis en place des applications mobiles afin de signaler les pannes et
dégradations et accélérer les interventions des services.

Notons que les infrastructures numériques (systèmes d’information, réseaux télécoms, cloud
computing, Internet des objets, outils de Big Data, etc.), tout aussi indispensables à la
concrétisation de la smart city, ne sont pas traitées comme telles, car elles sont transversales à la
ville intelligente. Elles sont donc intégrées à chacune des briques intelligentes.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 26
Les cas d’usage des territoires intelligents (suite)

De nouveaux cas d’usage émergent avec les territoires intelligents


Les villes et territoires intelligents ont progressivement élargi les usages du numérique à de
nouveaux domaines. Il ne s’agit plus d’optimiser et maîtriser les coûts des services collectifs
(notamment pour les prestations collectives reposant sur des flux comme l’eau, l’énergie, les
déchets ou les transports). La mobilisation des données doit permettre d’améliorer de la qualité
de vie des citoyens, de promouvoir le développement durable, l’attractivité du territoire et
l’activité économique.
6 nouveaux cas d’usage viennent ainsi aujourd’hui compléter l’offre initiale :
1) l’environnement en analysant la qualité de l’air, les nuisances sonores et/ou les crues avec de
capteurs IoT ;
2) l’amélioration de l’espace urbain et l’aménagement du territoire avec notamment l’évaluation
de l’impact des politiques publiques grâce aux jumeaux numériques ;
3 la participation citoyenne Cela passe par l’amélioration des réponses apportées aux demandes
des citoyens (gestion de la relation citoyenne, remontée de besoins, suivi des demandes
citoyennes) et la mise en place de nouvelle forme de participation (civic Tech) ;
4 le tourisme dans le but notamment d’améliorer les systèmes d’information touristique soit
physique (via des QR code) ou en ligne (application mobile dédiée). ;
5) l’attractivité économique via notamment la mise en place de cartographie des flux
économiques. Cet outil appuie les collectivités territoriales dans l’animation du développement
économique local et dans la connaissance de leur territoire ;
6) le renforcement des commerces en centre-ville par l’intermédiaire notamment de
marketplace.

Les différentes briques qui composent la smart city et les territoires intelligents

Espaces
Commerces
urbains
Éclairage
public

Efficacité
Les Transports
énergétique
briques
Tourisme de la smart city Environnement

Gestion Services
de l’eau et publics
des déchets numériques

Attractivité Sécurité Participation


économique citoyenne

Les briques complémentaires composant les territoires intelligents


Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 27
Les cas d’usage des territoires intelligents (suite)

Le périmètre de la smart city et ses principaux silos initiaux

Éclairage public
Efficacité énergétique
Gestion intelligente Éclairage intelligent
de l’eau et des déchets Smart grid Éclairage sobre en énergie
Smart building (LED)
Smart metering Autoconsommation Capteurs embarqués
Smart operation sur candélabres
Smart water Acteurs :
Smart waste Acteurs :
- Majors du BTP (Bouygues, Eiffage,
Principaux acteurs : Vinci, Spie) - Énergéticiens (EDF)
- Énergéticiens (EDF, Dalkia) - Fabricants lampadaires (Signify,
- Veolia - Spécialistes de la GTB (Schneider Eclatec, Fonroche Lighting)
- Suez Electric, Siemens, ABB) - Majors du BTP (Bouygues, Eiffage,
- Start-up (Ubigreen) Vinci)
- Start-up (Kawantech, Glowee)

Les 6 principales briques de la smart city

Mobilité Sécurité
Véhicules autonomes
Services publics
Vidéosurveillance connectée numériques
Véhicules connectées Algorithmes d’analyse des flux
Parkings connectés vidéo (E-administration)
Mobilité décarbonnée Plateforme d’orchestration
Autopartage des services de sûreté-sécurité Administration numérique
Centre d’hypervision sécuritaire Politiques d’open data
Acteurs :
Acteurs : Acteurs :
- Gestionnaire de réseaux de
transport collectif (Keolis, Transdev, - ESN (Orange, Gfi Informatique,
- Acteurs intégrés (Thales,
etc.) OpenDataSoft, IS Data Solutions)
Honeywell)
- Constructeurs automobiles - Start-up (Politizr, NeoCity)
- Spécialistes (Two-I, Carbyne,
(Renault, Toyota)
Briefcam)
- Start-up (Parkki, Artil)

Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 28
Les cas d’usage des territoires intelligents (suite)

Le périmètre des territoires intelligents et ses nouveaux cas d’usages complémentaires

Espace urbain
Environnement et aménagement Participation citoyenne
du territoire
Qualité de l’air Civic Tech
Prévention des crues Borne de communication Portail citoyen
Nuisances sonores Gestion des flux Application ville
Suivi des risques Voierie Self data
Jumeau numérique
Exemples d’acteurs : Exemples d’acteurs :
Exemples d’acteurs :
- Veolia - Cap gemini
- Suez - Bouygues - Eolas
- Plume Labs - Eiffage - Consult Vox
- NGE Connect
- Lacroix City

Les 6 nouvelles briques complémentaires des territoires intelligents


complétant l’offre initiale de la smart city

Renforcement des petits


Tourisme Attractivité économique
commerces en centre-
Tiers lieux - coworking ville
Système d’information
Cartographie des flux
touristique Référencement et
économique
Parcours numériques communication
Ouverture des données des
Plateforme d’agrégation des Place de marché numérique
filières économiques
données touristiques
Exemples d’acteurs : Exemples d’acteurs :
Exemples d’acteurs :
- Vectuel - Shoop City
- Affluences - EnMiZona
- Relais d’entreprises
- Odysway - Citypeps
- Sitactus
- Ollca

Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 29
1.2. LES ÉLÉMENTS DE CADRAGE
Les technologies au service des territoires intelligents

La construction de territoires intelligents s’appuie sur des infrastructures réseaux


et des logiciels innovants
Les capteurs sont la base de la brique technique des villes et territoires connectés. L’infrastructure
IoT capte la donnée et la transmet jusqu’au centre d’analyse et de décision, chose qu’ils ne
peuvent faire que s’ils sont connectés à un réseau.
Le territoire intelligent n’est néanmoins pas la juxtaposition de technologies. Les décideurs publics
réfléchissent au contraire à l’alliage le plus opportun d’outils et de solutions adaptés à leurs
besoins et surtout aux usages qu’ils souhaitent promouvoir.
Les fournisseurs de solutions pour la ville intelligente doivent rester au fait des dernières
innovations technologiques. Parmi les ruptures en cours, la 5G ouvre de nouvelles perspectives
pour connecter les grandes agglomérations. La nouvelle génération de réseau sans fil supporte
simultanément jusqu’à un million de connexions par km². Il est ainsi possible de déployer des
communications à basse consommation et longue portée pour les objets connectés et faire
émerger de nouveaux usages. Quant au jumeau numérique, il s’agit d’une réplique en temps réel
de l’ensemble des composantes d’une ville (réseau d’utilities, flux de circulation, etc.). Cet outil
permet notamment de mesurer l’efficacité des politiques publiques, d’anticiper les besoins futurs
et de simuler les scénarios de crise.

La chaîne de valeur technologique des territoires intelligents

Les réseaux se positionnent en amont de la chaîne de valeur technologique. Ils ont un


Les réseaux caractère fondamental dans le fonctionnement et l’évolutivité d’un territoire qui
dépend, en premier lieu, des interactions entre l’ensemble de ses objets connectés.

Les infrastructures IoT sont à comprendre comme l’ensemble des objets connectés qui
Les infrastructures permettent de couvrir les fonctions principales des technologies appliquées au territoire
intelligent : capter, communiquer, traiter et piloter

Le stockage des données permet d’interfacer les données remontantes et collectées


Le stockage auprès d’autres systèmes d’information avec les couches logicielles ou applicatives. Il a
des données un rôle crucial dans la construction de flux qualitatifs, sécurisés et d’une mémoire du
territoire intelligent

Les couches Les couches logicielles, à l’image de l’hyperviseur ou des superviseurs, sont les solutions
développées pour traiter, visualiser et piloter les données et actifs de la ville/territoire.
logicielles Elles ont une triple finalité : constater, aider à la décision et agir.

Sources : Datapublica et KPMG

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 30
1.2. LES ÉLÉMENTS DE CADRAGE
Les parties prenantes de la ville intelligente

Un marché articulé autour de deux catégories d’opérateurs : les applicatifs et les facilitateurs
Le marché des villes et territoires intelligents est composé d’une multitude d’acteurs d’horizon
divers. Pour dépasser une vision en silos préjudiciable à la compréhension et à la concrétisation
de la smart city, une représentation sous la forme d’un écosystème composé deux grandes
catégories d’opérateurs semble plus pertinent.

Les acteurs dits applicatifs, situés en front office, exploitent ou développent une ou plusieurs
briques essentielles de la ville intelligente (hors services publics numériques). En d’autres termes,
ils maîtrisent la relation client (qu’il soit particulier ou professionnel) dans le bâtiment et les
travaux publics ou les services de transport de personnes, d’énergie et de déchets. Des domaines
qui constituent le plus souvent leur cœur de métier historique. Dans le détail, on distingue 3 types
d’acteurs applicatifs :
- les acteurs des travaux publics et de l’immobilier : les groupes du BTP, les promoteurs
immobiliers, les installateurs électriques et du génie climatique, les fabricants et installateurs
de mobiliers urbains (éclairage, voirie), etc. ;
- les acteurs du transport : les transporteurs urbains, les opérateurs du covoiturage, de
l’autopartage et des vélos en milieu urbain, les gestionnaires de parkings, etc. ;
- les acteurs des services collectifs urbains : les fournisseurs d’utilities (eau et énergie), les
gestionnaires de la collecte et du traitement des déchets.

Les acteurs dits facilitateurs, situés en back-office, fournissent les outils physiques et numériques
aux acteurs applicatifs qui rendent la ville intelligente. Ce sont des partenaires clés des acteurs
applicatifs, car ils détiennent des ressources complémentaires essentielles (équipements, réseaux,
technologie, etc.) à la concrétisation de la smart city. On distingue cinq catégories d’acteurs
facilitateurs :
- les fabricants et équipementiers : les fabricants de matériels électriques, électroniques et
d’équipements télécoms, d’objets connectés, de compteurs communicants, etc. ;
- les opérateurs télécoms ;
- les acteurs de l’IT : les entreprises de services du numérique (ESN), les éditeurs de logiciels, les
géants de l’IT, etc. ;
- les ingénieristes et acteurs du conseil ;
- les spécialistes de la ville intelligente, principalement des start-up qui développent des
solutions pour le compte ou en collaboration avec des acteurs en front-office.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 31
Les parties prenantes de la ville intelligente (suite)

Les principales typologies d’acteurs qui opèrent dans la ville intelligente

Le back office :
les facilitateurs

Le front office :
les applicatifs

Acteurs
des travaux publics Acteurs des services
Ingénieristes (promoteurs, collectifs urbains Acteurs de l’IT
(société de conseil, groupes du BTP (utilities et (ESN, éditeurs
Spécialistes et installateurs déchets) de logiciels,
de l’ingénierie) mobiliers urbains) géants de l’IT)

Acteurs du transport
(individuel/collectif,
public/privé)

Start-up de la
Opérateurs télécoms
ville Intelligente

Fabricants
(matériels électriques,
équipements télécoms,
matériel roulant,
objets connectés
etc.)

Source : Xerfi

Les consortiums ont essentiellement pour but de créer une offre compétitive
De par la complexité technologique croissante des projets avec l’intégration des technologies
numériques dans le bâtiment et la multitude d’intervenants (équipementiers, promoteurs,
installateurs, énergéticiens, géants de l’IT, etc.), la ville intelligente se prête parfaitement à la
création de consortiums pour répondre aux appels d’offres des collectivités. La création de
prestations globales interopérables dans le domaine la smart city nécessite d’adjoindre de
nombreuses ressources complémentaires que les opérateurs ne possèdent pas en interne et
qu’elles ne peuvent/veulent acquérir par croissance externe, impliquant de fait la conclusion de
partenariats.
Outre des consortiums, de nombreuses alliances stratégiques ou partenariats technologiques ont
été mis en place au fil des années sur le marché de la ville intelligentes.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 32
1.2. LES ÉLÉMENTS DE CADRAGE
Le rapport de force entre collectivités publiques et entreprises privées

La collectivité au cœur du processus de constitution des villes intelligentes en France


Les collectivités publiques sont au cœur de l’écosystème de la ville intelligente en France. Cette
position centrale des acteurs publics est une caractéristique du « modèle français » des territoires
intelligents. A contrario, les projets de smart city en Amérique du Nord voient les grands acteurs
privés avoir tendance à marginaliser les décisionnaires locaux. Dans le cadre du projet de
rénovation urbaine du quartier des docks de Toronto, la municipalité avait laissé à Google les clés
de la gouvernance du projet. Rien de tel en France où les acteurs publics sont plutôt en phase
d’affirmation, notamment dans les grandes agglomérations et les métropoles.

La délégation de service public : un « savoir-faire » français garantissant une stabilité


Les collectivités locales françaises ont l’habitude de recourir à des entreprises privées pour gérer
des prestations de service public comme la gestion des déchets, les services des eaux ou les
transports. Ce partenariat historique entre public et privé en France est une garantie pour les
acteurs d’obtenir une stabilité juridique des contrats, d’engranger des revenus récurrents et
donne la possibilité d’expérimenter de nouvelles innovations en collaboration avec les
municipalités. Les métropoles n’hésitent d’ailleurs pas à travailler avec des acteurs étrangers.
À titre d’illustration, le Grand Lyon collaborait avec l’institut technologique japonais NEDO et
Toshiba.

Les collectivités locales françaises ont un vrai pouvoir de marché


Les opérateurs publics ont au fil des années accumulé des effets d’expérience afin de défendre
leurs intérêts face aux prestataires de services collectifs pour la gestion de l’eau ou des déchets.
Ils n’hésitent d’ailleurs pas à faire pression sur les prix des prestations déléguées en adaptant les
appels d’offres (division par lots, enchères inversées, etc.).
Dans le domaine de la smart city, des acteurs publics ont fait le choix de construire et gérer par
eux-mêmes les réseaux bas débit d’objets connectés pour des raisons de coûts et être moins
dépendants des opérateurs télécoms. C’est notamment le cas de la Métropole de Toulouse qui a
choisi de développer sa propre plateforme de stockage et de croisement de données pour des
questions de coût, de souveraineté et de contrôle de ses choix futurs. Certaines collectivités ont
également décidé de collaborer dans le traitement de la data publique afin de rééquilibrer leur
relation avec les prestataires privés.

Le rapport de force entre collectivités publiques et opérateurs privés

Entreprises
privées

- Profitent des retours d’expérience


Rapport de forces pour adapter les appels d’offres
- Internalisent des maillons clés de la chaîne de
Collectivités valeur (réseau, traitement de la donnée, etc.)
publiques - Mutualisent leurs services
Pour rééquilibrer le rapport de forces,
les collectivités…
Source : Xerfi

XXXX
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).
XXXX
Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023
De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058
XXXX
33
XXXX
1.3. LES 5 DÉFIS STRATÉGIQUES
Miser sur les solutions intelligentes d’économie d’énergie

Enjeu/défi n°1 :
Miser sur les solutions intelligentes d’économie d’énergie
face à l’explosion des coûts des municipalités

Les collectivités locales font face à une explosion des coûts de l’énergie, et notamment du gaz
depuis la mi-2021. Les tarifs du gaz naturel pour les utilisateurs finaux ont progressé de 21,4% en
2021 et de plus de 27,8% au premier semestre 2022. Certaines petites communes ne peuvent pas
faire face aux factures de chauffage des bâtiments publics entraînant des prises de décisions
drastiques comme la fermeture anticipée de piscines ou gymnases pour économiser l’énergie et
maitriser les budgets. Dans ce contexte, les solutions innovantes d’économie d’énergie sont une
réponse à l’explosion des prix du gaz et de l’électricité.
D’autant que la crise sanitaire de la Covid-19 semble avoir révélé une nouvelle dimension de la
smart city. L’objectif est désormais de construire une « ville écologique », qui prend en compte la
transition environnementale. Les nouvelles technologies ne sont plus un but mais un moyen pour
améliorer la qualité de vie tout en respectant les besoins des générations actuelles et futures dans
les domaines social et environnemental. À titre d’exemple, le nouveau quartier de Lyon
Confluence est devenu le pilote européen des innovations destinées à lutter contre le
réchauffement climatique. Les fournisseurs de solutions pour les territoires intelligents doivent
prendre en compte ce nouveau paradigme. Les questions écologiques sont désormais au cœur de
leur promesse de valeur. Le succès de l’éclairage connecté est un exemple concret. Il permet à la
fois de réduire l’empreinte carbone et dans le même temps d’effectuer des économies dans le
budget de fonctionnement des collectivités.

L’évolution des tarifs du gaz naturel pour les utilisateurs finaux


Unité : indice base 100 en 2010

180

160

140

120

100

80
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Source : Insee, dernière donnée disponible 06/2022

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 34
1.3. LES 5 DÉFIS STRATÉGIQUES
S’imposer comme un partenaire incontournable des collectivités

Enjeu/défi n°2 :
S’imposer comme un partenaire incontournable
des collectivités dans un processus de co-création

La smart city bouleverse la gouvernance des villes. Les principaux services urbains historiques
(gestion de l’eau et des déchets, éclairage, etc.) reposent sur une distinction claire, faisant l’objet
d’un contrat, entre un donneur d’ordres et un exploitant. Convenue pour une période
généralement limitée dans le temps, cette organisation est réexaminée périodiquement (réflexion
sur la politique sectorielle et le mode de gestion). Les collectivités n’hésitent ainsi pas à faire jouer
la concurrence afin de baisser les prix des prestations.
Avec la révolution numérique, une recomposition du paysage concurrentiel des services urbains
s’opère. Une fragmentation des prestataires se met en place avec l’arrivée de nombreuses start-
up. Face aux nouveaux entrants comme aux opérateurs traditionnels, les collectivités locales
remplissent désormais deux nouvelles fonctions : réguler les opérateurs présents sur leur
territoire et favoriser l’émergence de nouvelles offres de services urbains. Toutefois, elles n’ont
pas toutes les moyens pour remplir ces missions. En se positionnant dans le conseil et
l’accompagnement, les professionnels de la smart city peuvent peser sur le rapport de force avec
les collectivités clientes et s’imposer comme des partenaires incontournables. Les acteurs
disposant d’une connaissance approfondie des cercles décisionnaires et participant aux projets de
R&D ont aussi accès à des informations clés pour mieux répondre aux attentes des communes lors
des appels d’offres.

Se positionner comme un acteur de référence auprès des agglomérations

De nouveaux acteurs dans les services urbains


avec la révolution numérique

Un jeu concurrentiel La smart city impose de nouvelles missions aux collectivités : réguler
de plus en plus complexe les opérateurs et favoriser l’émergence de nouvelles offres
à gérer pour les
collectivités
Alors qu’elles avaient progressivement acquis des compétences pour
gérer les prestataires privés des services collectifs traditionnels,
les collectivités n’ont pas les capacités à répondre aux enjeux de la
smart city

DÉFIS ET OPPORTUNITÉS POUR LES ACTEURS

Se positionner dans le conseil


Connaître les cercles
et l’accompagnement Participer aux projets de R&D
décisionnaires
des collectivités

Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 35
1.3. LES 5 DÉFIS STRATÉGIQUES
Trouver les modèles économiques qui financeront la ville de demain

Enjeu/défi n°3 :
Trouver les modèles économiques
qui financeront la ville de demain

La ville intelligente est aujourd’hui en construction. Avec la fin des premières grandes
expérimentations (Issygrid ou Lyon Confluence) en 2018, la smart city entre dans une nouvelle
phase de son développement. La viabilité des technologies a été démontrée dans le cadre de ces
tests en condition réelle (proof of concept). Se pose désormais la question de la validité
économique des solutions (proof of business). Trouver des modèles économiques viables est une
condition sine qua non à une plus grande volonté des pouvoirs publics, surtout avec des budgets
sous contraintes, de franchir le cap de la ville intelligente. La numérisation des agglomérations
représente en effet un investissement considérable. Certaines communes sont confrontées à des
difficultés de financement qui peuvent entraver le déploiement à grande échelle des produits et
services smart city. De nouveaux contrats publics mis en place par le législateur (contrat de
performance énergétique, contrat de conception réalisation exploitation maintenance, etc.)
doivent toutefois permettre de faciliter la transition numérique et écologique des territoires. Au-
delà, d’autres modèles économiques sont explorés comme la location avec option d’achat.
L’exploitation des données est aussi envisagée. Toutefois, des enjeux de privacy et de
privatisation des biens publics se posent.

Les dépenses d’investissement des communes (*)


Unité : milliard d’euros

40
34,9 34,1
35 32,6 32,0
30,9 31,1
29,5 30,1
29,1
30 28,1 28,0

25

20

15
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021e 2022e

(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 36
1.3. LES 5 DÉFIS STRATÉGIQUES
Adapter l’offre aux villes intermédiaires et villages

Enjeu/défi n°4 :
Adapter l’offre aux villes intermédiaires et villages

Étant donné que les plus grandes collectivités ont aujourd’hui toute franchi le pas de la ville
intelligente. La dynamique initiale d’équipement tend logiquement à s’essouffler. Dans ce
contexte, les fournisseurs de solutions cherchent désormais à élargir leurs débouchés. Les villes
intermédiaires mais aussi les villages ruraux (à travers des projets départementaux de territoires
connectés) sont de nouveaux relais de croissance. L’offre doit toutefois être adaptée. Outre des
moyens financiers inférieurs, les attentes diffèrent. Les objectifs sont souvent la redynamisation
des commerces, de l’attractivité du village et le maintien du lien social, le tout avec une recherche
d’économies de fonctionnement en matière d’énergie et de sécurisation des habitants.
L’opportunité est d’autant plus forte que plusieurs dispositifs ont été mis en place pour favoriser
l’essor des « smart villages » ces derniers mois, comme la nouvelle forme de contrat de marché
public « achats innovants » permettant aux collectivités rurales de passer des marchés négociés
sans publicité ni mise en concurrence préalable pour leurs achats innovants d'un montant
inférieur à 100 k€. La banque des territoires est également très active en la matière. Elle est
notamment le bras armé du plan public pour redynamiser les centres-villes et centres-bourgs.

La part des communes disposant d’un délégué à la protection des données (DPO)
Unité : part en % du total

Ville de plus de
100%
100k hab.

Ville entre 50k et


89%
100k hab.

Ville entre 10k et


77%
50k hab.

Ville entre 3,5k et


58%
10k hab.

Ville de moins de
44%
1 500 hab.

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

Source : DataPublica, données 2022

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 37
1.3. LES 5 DÉFIS STRATÉGIQUES
Garantir la sécurité des infrastructures numériques et des données

Enjeu/défi n°5 :
Garantir la sécurité des infrastructures numériques et des données

La connectivité croissante des villes engendre de nouveaux risques pour toute la filière de la
smart city, de l’amont pour les fabricants d’équipements et d’automatismes et les promoteurs
jusqu’à l’aval pour les gestionnaires de services collectifs. Ces risques sont de deux ordres :
- les menaces de cyberattaques et de vols de données. En intégrant un nombre croissant
d’équipements communicants produisant un volume exponentiel de données, la ville intelligente
devient une cible de choix pour le lancement de cyberattaques : prise de contrôle à distance
d’installations (de sécurité par exemple), accès à des données confidentielles (comme les données
bancaires), etc. La vulnérabilité des infrastructures numériques et des données est d’autant plus
forte que les solutions sont de plus en plus interconnectées et ouvertes sur l’extérieur ;
- les risques en matière d’utilisation des données personnelles, dans un contexte de durcissement
de la réglementation (RGPD, etc.). Les smart cities génèrent des données sur les habitants et leurs
habitudes (horaires de travail, fréquence d’utilisation de tel ou tel service, géolocalisation, etc.),
via les caméras et les nouvelles applications de services aux habitants (compteurs électriques
connectés, etc.). Soit autant de données qui peuvent potentiellement favoriser l’intrusion dans la
vie privée et/ou l’exploitation à des fins commerciales par des entreprises tierces.

La part du budget informatique consacrée à la cybersécurité


Unité : part en % du budget IT

14%
11,5%
12% 10,5%
10%
8,2%
8% 6,5%
6%
4%
2%
0%
Communes EPCI Syndicat, SPL, SEM Structure de mutualisation
informatique

Traitement Xerfi / Source : Banque des territoires

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 38
2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY : RÉTROSPECTIVE ET SCÉNARIO PRÉVISIONNEL

LE MARCHÉ DE LA SMART CITY :


RÉTROSPECTIVE ET SCÉNARIO
PRÉVISIONNEL

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 39
2.1. À RETENIR

1 Le marché français des territoires intelligents n’est pas suivi statistiquement.


Dans ce contexte, les experts de Xerfi ont décidé d’analyser son degré de
À RETENIR

développement à partir d’un panel de 318 projets au sein des 40 premières


agglomérations en France. Les investissements répertoriés depuis 2008 dans la
ville intelligente ont atteint environ 5 Md€ en France selon nos estimations.

2 Après un trou d’air en 2020 en lien avec les élections municipales et le


renouvellement des équipes dirigeantes au sein des grandes métropoles, les
projets sont repartis à la hausse. Les grandes agglomérations se saisissent
notamment de cas d’usages novateurs dans le tourisme, la promotion des
petits commerces ou l’écologie, développés par des start-up.

3 Selon notre scoring des programmes initiés par les 100 premières villes
françaises, les élus se tournent vers les projets aux effets les plus tangibles pour
les populations. Ils privilégient des solutions innovantes pour améliorer par
petites touches les services publics du quotidien au détriment des mégaprojets
tout connectés.

4 L’attrait des investisseurs pour les jeunes pousses de la smart city semble
s’effriter depuis 2016. Le pic des montants levés (209,6 M€) et des opérations
(37) a été atteint cette année-là où l’emballement autour de l’internet des
objets (IoT) était à son comble.

5 L’efficacité énergétique et environnementale constitue le principal segment du


marché de la ville intelligente. Cette thématique représentait un tiers des
projets smart city répertoriés. Les efforts que doivent fournir les collectivités en
matière de sobriété énergétique et environnementale favorisent aussi l’essor
de la mobilité intelligente et durable.

6 Les investissements dans les territoires intelligents n’échapperont pas pour


autant au choc inflationniste. Celui-ci pourrait grever les finances des
collectivités locales et les contraindre à des arbitrages serrés en matière de
dépenses. En conséquence, de nombreux projets risquent sinon d’être
repoussés ou annulés, du moins recentrés sur les solutions IoT qui promettent
in fine de substantielles économies d’énergie.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 40
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
Méthodologie

Le recensement et l’analyse de 318 projets smart city au sein des 40 premières agglomérations
Cette partie vous livre des données inédites sur le marché de la ville intelligente en France.
Pour cela, les experts de Xerfi ont répertorié les projets smart city des 40 premières
agglomérations françaises en termes de population. Selon notre recensement, 318 programmes
dans la ville intelligente financés par les collectivités ont été lancés depuis 2008. Pour chacun
d’entre eux, nous avons recherché, quand cela était possible :
- la date de lancement ;
- le type de prestations réalisé (efficacité énergétique et environnementale, éclairage urbain,
gestion de l’eau et des déchets, mobilité, sécurité, e-administration). Notons qu’un projet peut
porter sur différentes prestations ;
- le montant des investissements ;
- l’état de maturité du projet en déterminant le contrat mis en place entre les acteurs privés et les
collectivités publiques (appel à projets, démonstrateur industriel, contrat de performance
énergétique, contrat de conception, réalisation, exploitation et maintenance, etc.).

La méthodologie pour déterminer la taille du marché de la smart city


Afin de déterminer le montant des investissements au sein de chaque segment du marché de la
ville intelligente, nous avons procédé selon les étapes suivantes :
- enregistrement du contrat et de son montant à l’année du lancement du projet ;
- répartition équitable des dépenses entre les différents segments de marché dans le cadre de
projets portant sur des prestations diversifiées. À titre d’exemple, le programme Lyon Smart
Community de 50 M€ portait à la fois sur l’efficacité énergétique et la mobilité. Nous avons en
conséquence alloué 25 M€ à chacun des deux segments. Il a été comptabilisé à la fois dans le
segment de l’efficacité énergétique et de la mobilité ;
- addition des dépenses engagées dans chaque projet quand l’information était disponible ;
- pour les projets dont nous n’avions pas d’informations chiffrées, nous avons fait le choix
d’appliquer arbitrairement la moyenne des investissements engagés pour lesquels nous
disposions de l’information.

Le scoring des villes les plus avancées en matière de smart city


À partir de ce travail préalable de recensement des projets smart city en France, les experts de
Xerfi ont pu réaliser un classement des villes les plus avancées en la matière. Pour cela, nous
avons procédé à un scoring prenant en compte 4 critères :
- le nombre de projets au sein de chaque agglomération ;
- le montant des programmes smart city ;
- la diversification des projets ;
- la maturité des projets en analysant le type de contrat mis en place entre les acteurs privés et la
collectivité locale.

Modification par rapport à la dernière version


L’ancienne version de l’étude comptait 251 projets, contre 318 dans cette version mise à jour. Des
modifications ont pu être apportées aux projets déjà répertoriés, d’où l’existence d’éventuelles
différences (mineures) dans le comptage annuel du nombre de projets.
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 41
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
La dynamique du marché dans les 40 premières villes de France

Rebond du nombre de projets depuis les élections municipales


Pénalisé début 2020 par l’échéance à venir des élections municipales puis par le renouvellement
de nombreux exécutifs locaux, le marché de la smart city dans les principales agglomérations
françaises a rebondi en 2021. La dynamique au cours de la première partie de l’année 2022
demeure également favorable.
Si la pandémie a aussi freiné des projets (difficultés à faire fonctionner normalement les services
municipaux, interrogations sur les finances publiques, défiance accrue d’une partie des Français
quant aux projets impliquant la collecte de données personnelles, etc.), elle a également participé
à doper certains segments, notamment la mobilité (les contraintes pesant sur les transports
collectifs, entre autres, ont notamment participé à accélérer les projets en faveur des mobilités
douces) et celui de l’e-administration. De très nombreuses collectivités, pas équipées jusqu’ici, se
sont dotées d’une application mobile permettant d’assurer le lien avec leurs administrés.

Des solutions largement éprouvées côtoient des projets expérimentaux


Si de nombreuses solutions ont clairement gagné en maturité (services de vélos ou trottinettes en
libre-service, système de supervision pour l’éclairage, automatisation des réseaux d’eau,
optimisation de la consommation énergétique des bâtiments publics grâce à des capteurs) et sont
parfois déployées depuis plusieurs années dans les grandes agglomérations, ces dernières
poursuivent leurs efforts d’innovation en expérimentant des solutions novatrices, parfois issue de
start-up incubées localement. C’est par exemple le cas pour les poubelles connectées ou le
recours à l’intelligence artificielle pour l’analyse d’images de vidéo-surveillance.

Les caractéristiques des projets smart city en France (*)

Nombre VAN VAN socio-


Montant moyen
de projets Montant total financière économique
d’un projet
(**) (***) (***)
Efficacité énergétique
103 projets 1 988 M€ 19,3 M€ + +
des bâtiments
Mobilité 102 projets 1 086 M€ 11,8 M€ +++ +
Utilities
(eau & déchets)
54 projets 1 016 M€ 18,8 M€ - ++

Sécurité 73 projets 474 M€ 6,5 M€ - +

Éclairage 33 projets 1 151 M€ 36 M€ ++ ++

E-administration 44 projets 110 M€ 2,5 M€ - +


(*) Sur un panel de 318 projets répertoriés au sein des 40 premières métropoles françaises jusqu’en mai 2022
(**) Un même projet peut recouvrir plusieurs segments / (***) La valeur actuelle nette (VAN) d’un projet est le rapport
entre ses coûts et ses bénéfices attendus. Dans la mesure où les projets publics impactent mécaniquement des biens
communs, le calcul du retour sur investissement ne peut pas être que financier, il peut également être de nature
sociale et environnementale
Traitement Xerfi / Source : Xerfi d’après opérateurs, presse, collectivités et « Smart City : gadget ou création de valeur
collective ? L’évaluation socio-économique appliquée à la ville intelligente à travers cinq études
de cas », par Citizing et OpenCitiz

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 42
La dynamique du marché dans les 40 premières villes de France (suite)

L’évolution du nombre de projets smart city en France


Unité : nombre (date de lancement du projet)

50
43
41
38
40 36

30
24 23 24
22
20 17
15
10 11
10 6 7
2
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022

(*) Sur un panel de 318 projets répertoriés jusqu’en mai 2022


Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

L’efficacité énergétique et la mobilité, deux thématiques privilégiées


Sur les 318 projets de smart city répertoriés dans les 40 principales agglomérations du territoire
national par Xerfi depuis 2008, la moitié concerne l’efficacité énergétique et la mobilité. Il faut
dire que l’Europe et l’État, à travers divers dispositifs d’aide, peuvent soutenir de manière
conséquente ce type de projets, parfois plus matures. À lui seul, le segment de l’efficacité
énergétique représente aussi plus du tiers des dépenses fléchées vers les projets de smart city.
Relativement peu nombreux, les programmes relatifs au déploiement d’un système d’éclairage
intelligent associant le plus souvent le remplacement des points lumineux les plus anciens par des
led, moins consommatrices d’énergie, représentent également une part importante du montant
global investi par les exécutifs locaux (environ 20% d’après nos estimations). Quant aux chantiers
d’e-administration, ils n’entraînent pas des dépenses importantes pour les collectivités.

La répartition des projets smart city La répartition des dépenses


selon le segment dans les projets smart city
Unité : part en % selon le segment
Unité : part en %
Eclairage E-
E- Eclairage
8,1% administra
Sécurité asdministra 19,8% tion
17,8% tion
1,9%
10,8%
Sécurité Efficacité
Gestion 8,2% énergé-
de l'eau
Efficacité tique
et des
énergé- Gestion des
déchets
tique de l'eau bâtiments
13,2%
des et des 34,1%
bâtiments déchets
25,2% 17,4%
Mobilité
24,9% Mobilité
18,6%

(*) Sur un panel de 318 projets répertoriés jusqu’en mai 2022


Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 43
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
La dynamique des projets d’efficacité énergétique

Efficacité énergétique des bâtiments publics


Phase de développement :
Déploiement industriel pour les systèmes
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées : de monitoring de la consommation
103 projets 1 988 M€ énergétique des bâtiments
Phase encore expérimentale pour les
smart grids
Thématiques majeures des projets en cours :
Réseaux électriques intelligents
Bâtiment intelligent
Réseau de chaleur alimenté par énergie renouvelable

Segment majeur de la smart city


Les projets relatifs à l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments et des infrastructures
publiques sont, avec ceux relatifs à la mobilité, les plus fréquents parmi ceux relevant de la smart
city. Entre 2008 et début 2022, Xerfi en a en effet recensé plus de 100 sur les seuls territoires des
40 principales agglomérations françaises.

Rebond du nombre de projets en 2022


Depuis 2018, le nombre moyen de nouveaux projets relatifs à l’efficacité énergétique a eu
tendance à légèrement reculer en moyenne, notamment pénalisé en 2020 et début 2021 par le
renouvellement des équipes municipales dans de nombreuses villes, une situation peu propice au
lancement de nouveaux programmes. Mais la dynamique au cours du premier semestre 2022
(8 projets recensés) illustre toutefois que ce segment demeure l’un des moteurs du marché de la
smart city.
Parmi les projets récents les plus courants figurent notamment ceux permettant d’optimiser la
consommation énergétique des bâtiments publics grâce à l’intégration de capteurs et de solutions
de supervision ou encore de récupérer la chaleur fatale pour alimenter le réseau collectif de
chauffage.
L’évolution du nombre de projets relatifs à l’efficacité énergétique
Unité : nombre

14 13

12
10 10 10
10
8 8 8
8 7 7
6 6
6
4 4 4
4

2 1

0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022

Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 44
La dynamique des projets d’efficacité énergétique (suite)

Les CPE se démocratisent


Le recours à des prestataires extérieurs pour optimiser la consommation au sein du parc de
bâtiments publics est de plus en plus utilisé par les exécutifs locaux, que ce soit au sein des
grandes comme des agglomérations plus petites. À titre d’illustration, la ville d’Aix-en-Provence
(13) a retenu début 2022 Advizeo (la filiale de l’ingénieriste SETEC) pour le monitoring et l’analyse
énergétique de 240 bâtiments publics. Dès janvier 2021, Advizeo avait utilisé sa plateforme ad hoc
dans le cadre d’une expérimentation pendant un trimestre sur un nombre limité de bâtiments.
Les collectivités, au-delà notamment du recours aux contrats de performance énergétique (CPE)
misent parallèlement sur le lancement de programmes expérimentaux en intégrant les habitants
à la démarche. Dans la métropole de Lyon, la commune de Grigny (Rhône) a par exemple fait
appel à Serfim ENR et Planète OUI pour mettre en œuvre son projet de « smart grid » solaire
citoyen. Ces deux intervenants ont développé ce projet ambitieux de circuit court de l’énergie à
l’échelle de la commune, proposant aux bailleurs sociaux et aux professionnels du territoire un co-
financement pour l’installation de panneaux solaires sur leurs fonciers et leurs toitures. Planète
OUI accompagne également les particuliers dans leur projet d’autoconsommation.

La répartition des projets smart city d’efficacité énergétique et environnementale en France


par type de contrat (*)
Unité : part en %

DSP
R&D à moyenne
8%
et grande échelle
5%
CREM (1)
5%
Appel à projets R&D à petite échelle
& démonstrateur CPE (2) 1%
industriel 1%
78% Founiture / acquisition
2%

(*) Sur un panel de 63 projets répertoriés jusqu’en mai 2022


(1) Conception Réalisation Exploitation Maintenance / (2) Contrat de performance énergétique / (3) Délégation de
service public
Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Un exemple de projet d’efficacité énergétique en France

Projet / Collectivité Description

La Communauté d’agglomération Pays Basque, 2e agglomération de la


région Nouvelle Aquitaine avec plus de 310 000 habitants, a annoncé
Communauté début 2022 un vaste programme d’investissement (45 M€) qui vise à
d’agglomération rénover 240 bâtiments publics, intégrer 70 centrales solaires
Pays Basque photovoltaïques et déployer 3 réseaux de chaleur alimentés par la
biomasse, la géothermie ou la thalassothermie. Ce programme sera lancé
en 2025 après une longue phase d’études.
Source : Xerfi, d’après presse professionnelle, opérateur et collectivité

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 45
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
La dynamique des projets dans la mobilité

Mobilité
Phase de développement :
Déploiement industriel
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées :
pour l’open payment, les solutions
102 projets 1 086 M€
de micro-mobilité en libre-service
ou celles relatives au MaaS
Thématiques majeures des projets en cours :
Open payment
Flotte de véhicules, vélos ou trottinettes en libre-service
MaaS

Hausse tendancielle du nombre de projets


À l’image du segment de l’efficacité énergétique, le seuil des 100 projets couvrant le champ de la
smart city et relevant de la mobilité a été dépassé au cours du 1er semestre 2022. En dépit des
contraintes imposées par la pandémie, la dynamique ne s’est pas essoufflée en 2020 et 2021.
Avec 12 projets recensés à mi-parcours de l’exercice 2022, ce segment est sans conteste le plus
porteur à l’heure actuelle.
Le déploiement de solution d’open payment se multiplie au sein des réseaux de transport en
commun des grandes agglomérations. Si l’investissement initial n’est pas anodin (à titre
d’illustration, le Sytral qui gère le vaste réseau lyonnais a investi 11 M€ pour intégrer cette
solution), les bénéfices pour les utilisateurs sont également nombreux : facilité d’accès, garantie
d’un tarif optimisé sur la journée, augmentation de la vitesse commerciale du réseau. Aussi, cette
solution adoptée dès 2018 à Dijon, en est déjà au stade commercial.
Le développement de solution de mobilité partagée (autopartage, trottinette ou vélo en free
floating), un temps repoussé par certaines collectivités, est également en phase avancé et tend à
s’étendre dans les agglomérations ayant fait ce choix il y a plusieurs années.
Face au développement des solutions alternatives à la voiture et à la mise en œuvre au sein de
plusieurs agglomérations de zones à faible émission (ZFE), les autorités organisatrices de
transport misent sur la MaaS (Mobility as a service) pour offrir une plateforme sur laquelle les
habitants peuvent s’informer des différents modes de transport offerts pour réaliser un trajet,
accéder aux horaires de bus, à la disponibilité des vélos en libre-service, réserver un billet, etc.

L’évolution du nombre de projets relatifs à la mobilité


Unité : nombre

14 13
12
12 11
10 10
10

8
6
6 5
4 4
4

2 1
0
0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022

Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 46
La dynamique des projets dans la mobilité (suite)

Cohabitation de projets déjà éprouvés et d’expérimentations


Les appels à projets ou les appels à manifestation d’intérêt (particulièrement utilisés dans le cadre
des projets de déploiement de service d’autopartage ou de vélos en libre-service) sont
majoritaires pour les programmes de mobilité, illustrant l’arrivée à maturité de certaines
solutions : MaaS, flotte de vélos partagés, open payment.
Mais les grandes métropoles et les gestionnaires des réseaux de transport poursuivent aussi les
expérimentations en matière de mobilité intelligente, encouragés en partie par l’émergence de
nombreuses start-up positionnées sur ces sujets. C’est par exemple le cas de la RATP, qui en vue
de l’extension de la ligne 14 du métro parisien, a expérimenté courant 2021 un dispositif de
gestion des flux s’appuyant sur l’analyse des images des caméras de vidéoprotection et un
système d’intelligence artificielle. En fonction du nombre de voyageurs comptabilisés dans les
stations, des trajets alternatifs peuvent être proposés aux voyageurs transitant par la Gare de
Lyon pour limiter la congestion des rames.

La répartition des projets smart city dans la mobilité en France par type de contrat (*)
Unité : part en % du total
Demonstrateur Delegation de service
industriel public
2% 2%
Expérimentaiton
16%

Fourniture
Appel à projet 6%
61%
Partenariat d'innovation
11%
Acquisition /
aménagement
d'infrastructure
2%

(*) Sur un panel de 61 projets répertoriés jusqu’en mai 2022


Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Un exemple de projet de mobilité en France

Projet / Collectivité Description

Île-de-France Mobilité a lancé en mai 2021 une nouvelle fonctionnalité


intégrée à son application mobile avec pour objectif de mieux guider les
Île-de-France Mobilités voyageurs dans les gares. Cette solution s’appuie sur la réalité augmentée
et permet de « superposer » sur l’écran du smartphone de l’utilisateur le
chemin à suivre vers l’arrêt ou l’entrée de station recherché.
Source : Xerfi, d’après presse professionnelle, opérateur et collectivité

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 47
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
La dynamique des projets dans les utilities

Utilities
Phase de développement :
- Déploiement industriel
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées : du smart water
54 projets 1 016 M€ - Expérimentation
des solutions intelligentes
pour la collecte des déchets
Thématiques majeures des projets en cours :
Télémesure des compteurs d’eau
Hypervision des infrastructures de distribution d’eau
Optimisation de la collecte de déchets grâce à des capteurs embarqués et sur conteneurs

Quasiment toutes les grandes villes sont aujourd’hui équipées


Les premiers projets smart associés aux services de gestion des déchets et de l’eau ont émergé il y
une dizaine d’années, portés notamment par les géants Suez et Veolia. Ces derniers ont multiplié
dès 2012 le déploiement de capteurs sur les réseaux avec l’intégration de systèmes de
supervision, permettant, dans le cas de l’eau par exemple, de surveiller l’état du réseau et de
détecter notamment les fuites. Aujourd’hui toutes les grandes agglomérations françaises ont
adopté ces solutions. Par ailleurs, le retour en grâce des régies publiques et l’obligation pour les
collectivités de regrouper les compétences « eau » aux intercommunalités ont freiné la
dynamique au cours des dernières années.

Les solutions de smart water améliorent le rendement du réseau


La majorité des projets de smart water menée par les communes consistent en la mise en place
de centres d’hypervision. La plupart des grandes métropoles françaises en comptent au moins un,
à l’image de Paris, Lyon, Marseille, Lille, Dijon, Bordeaux ou encore Valenciennes. Il s’agit de
pouvoir contrôler à distance l’ensemble des équipements du réseau d’eau afin d’en optimiser son
fonctionnement et de corriger rapidement les dysfonctionnements éventuels. Ces solutions sont
technologiquement matures, si bien qu’elles se développent même dans de plus petites
agglomérations (Chambéry, Béziers) et en Outre-mer.

L’évolution du nombre de projets relatifs à la gestion de l’eau et des déchets


Unité : nombre

10 9 9

8
6
6 5
4 4
4 3 3 3
2 2
2 1 1
0
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022

Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 48
La dynamique des projets dans les utilities (suite)

De nombreux projets expérimentaux pour améliorer la collecte des déchets


Si des solutions commerciales sont déjà à disposition des collectivités pour améliorer la gestion
des déchets (filiale de Suez, Sinegrea a par exemple équipé plus de 1 200 conteneurs d’apport
volontaire de sondes de télérelève dans l’agglomération de La Rochelle dès 2017 pour optimiser
la gestion des tournées), de nombreux projets expérimentaux ont aussi été récemment déployés.
Certaines collectivités testent notamment des poubelles connectées intégrant des compacteurs
automatiques ou récompensant le geste de tri, à l’image de la solution WinBin expérimentée à
Aix-en-Provence (13) sur 10 points de tri.

La répartition des projets smart city dans la gestion de l’eau et des déchets en France
par type de contrat (*)
Unité : part en % du total
Expérimentaiton
Délégation de service 26%
public
Diemonstrateur 2%
industriel Fourniture
2% 9%

Partenariat d'innovation
9%
Appel à projets
49% Acquisition /
aménagement
d'infrastructure
3%

(*) Sur un panel de 43 projets répertoriés jusqu’en mai 2022


Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Un exemple de projet de gestion des déchets en France

Projet / Collectivité Description

La métropole de Grenoble a intégré un sein de ses camions-benne un


système de digicode permettant aux ripeurs de « scanner » la poubelle
collectée et de noter la qualité du tri au niveau des foyers. Si la pratique
Grenoble Alpes Métropole
de tri est jugée insuffisante par le ripeur, des courriers sont adressés aux
habitants concernés qui peuvent recevoir, en cas de récidive, la visite d’un
« ambassadeur du tri ».
Source : Xerfi, d’après presse professionnelle, opérateur et collectivité

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 49
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
La dynamique des projets dans l’éclairage public

Éclairage public
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées : Phase de développement :
33 projets 1 151 M€ - Déploiement industriel
Thématiques majeures des projets en cours :
Système de supervision de l’éclairage public

Essoufflement du nombre de nouveaux projets dans les principales agglomérations


À l’instar du segment de la gestion des déchets et de l’eau, le nombre de nouveaux projets dans le
domaine de l’éclairage public, après avoir atteint un pic en 2018, s’est largement essoufflé ces
dernières années. De fait, les plus grandes métropoles ayant pour la plupart déjà engagées il y a
plusieurs années le renouvellement (au moins partiel) de leur parc de points lumineux pour des
solutions moins énergivores et plus smart (intégration de capteurs et gestion centralisée), se
tournent vers d’autres problématiques que celle de l’éclairage. Le marché fait ainsi montre d’une
certaine maturité (relativement aux autres solutions associées à la smart city). Le potentiel de
croissance, notamment dans les villes moyennes et plus petites reste toutefois important pour les
acteurs présents dans l’installation, la maintenance et la supervision des systèmes d’éclairage. La
France compte en effet 10,5 millions de points lumineux (sur 56 millions en Europe) et le parc est
encore majoritairement ancien : 75% des luminaires en service dans les 36 000 communes
françaises ont plus de 25 ans.

Le recours au CPE se généralise


Une partie des marchés conclus portant sur le renouvellement de l’éclairage public relève de
contrats de performance énergétique (CPE), qui permettent au maître d’ouvrage de bénéficier
d’une garantie de résultat quant à la réduction de la consommation énergétique, un élément
primordial à la vue des importants investissements initiaux à consentir. Mais ces derniers peuvent
également être réalisés par un tiers-investisseur.

L’évolution du nombre de projets relatifs à l’éclairage public


Unité : nombre
10
10

6 5
4
4 3
2 2
2 1 1 1 1 1 1
0 0 0
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022

Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 50
La dynamique des projets dans l’éclairage public (suite)

Un contrat considérable à Paris (75)


Paris a attribué en 2021 à Cielis, coentreprise formée par Citelum (EDF) et Eiffage Énergie
Systèmes Île-de-France, le marché de l’éclairage public de la ville dans le cadre d’un marché global
de performance énergétique (qui relève des contrats de performance énergétique). D’un montant
de 704 M€, ce contrat vise une réduction de l’ordre de 30% par an de la consommation, soit
240 GWh d’économie cumulée sur les 10 années du marché. Au total, plus de 12 000 candélabres
et consoles seront remplacés, de même que 60 000 signaux lumineux. Le système permettra par
exemple de programmer une extinction des lumières dans les parcs et les espaces verts une fois
qu’ils seront fermés au public.

La répartition des projets smart city relatifs à l’éclairage public en France par type
de contrat (*)
Unité : part en % du total

Conception Réalisation
Exploitation
Maintenance
10%
Appel à projets &
démonstrateur
industriel
Contrat de performance
74%
énergétique
16%

(*) Sur un panel de 19 projets répertoriés jusqu’en mai 2022


Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Un exemple de projet d’éclairage public en France

Projet / Collectivité Description

Début 2022, le conseil métropolitain de l’agglomération rennaise a voté


un budget de 27 M€ pour moderniser, sur la période 2023-2025,
l’éclairage public de la métropole. Au total, 11 000 points lumineux seront
remplacés par des led (sur un total de 81 000). En outre, un système de
Rennes Métropole
commande centralisée de l’éclairage public sera mis en service. Dans le
cadre de son Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET), Rennes
Métropole s’est fixé un objectif de réduction de 40% de sa consommation
énergétique d’ici 2030.

Source : Xerfi, d’après presse professionnelle, opérateur et collectivité

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 51
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
La dynamique des projets dans la sécurité

Sécurité
Phase de développement :
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées : - Expérimentation des solutions
73 projets 474 M€ d’intelligence artificielle
pour l’analyse des images
Thématiques majeures des projets en cours :
Recours à l’intelligence artificielle pour l’analyse des images vidéo
Intégration de caméra piéton pour les contrôleurs

Gros coup de frein pour la safe city


Le nombre de projets lancés en matière de safe city a sensiblement diminué en 2021 et 2022 par
rapport aux précédentes années. Xerfi n’a en effet recensé que 5 nouvelles initiatives entre début
2021 et mi-2022 sur cette thématique. Il faut dire qu’une certaine méfiance (voire défiance)
s’exprime depuis plusieurs années sur ce sujet, tandis que la pandémie a renforcé chez de
nombreux Français le sentiment de contrôle de la part des pouvoirs publics. En outre, le gain de
nombreuses mairies par le parti des écologistes en 2020, mettant aux manettes des élus parfois
opposés à l’instauration de systèmes de vidéo-surveillance, a contribué à l’assèchement du
nombre de nouveaux projets.

L’intégration de l’intelligence artificielle dans les dispositifs de sécurité connectée


Si le déploiement de systèmes d’hypervision dédié à la sécurité et permettant de centraliser la
gestion du parc de caméras de vidéosurveillance n’est pas nouveau, le recours à l’intelligence
artificielle pour aider les équipes d’analyse à identifier des situations à risques est en revanche
nettement plus récent. Certaines collectivités cherchent alors à expérimenter ce type de
dispositif, à l’image de la ville de Suresnes (92).

L’évolution du nombre de projets relatifs à la sécurité


Unité : nombre

12 11
10 10
10

8
6
6 5
4 4
4 3
2
2 1
0
0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022

Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 52
La dynamique des projets dans la sécurité (suite)

Nice, en pole position dans le domaine de la safe city


La métropole de Nice a engagé au cours des dernières années de nombreux projets relatifs à la
safe city. Il faut dire que la ville a notamment été marquée par l’attentat particulièrement
dramatique du 14 juillet 2016. La collectivité s’est notamment associée dès 2017 à Engie Ineo
pour expérimenter la solution de surveillance DECIDE, un dispositif permettant la coordination
des opérations en temps réel avec les autorités policières. Cette solution s’appuie la plateforme
SenCity qui agrège l’ensemble des données de caméras, de bornes escamotables, de boutons
d’alerte, des feux de circulation et contrôles d’accès aux bâtiments. Plus récemment, la ville a
annoncé début 2022, dans le cadre d’une expérimentation, l’installation de 32 caméras de
surveillance équipées d’intelligence artificielle. Développé par la société tricolore Wintics, ce
système baptisé Cityvision, vise notamment à améliorer la sécurité routière.

La répartition des projets relatifs à la sécurité en France par type de contrat (*)
Unité : part en % du total
Appels à projets &
démonstrateur
industriel DSP (1)
6% 3%
CREM (2)
Fourniture / acquisition
3%
44%

Expérimentation
44%

(*) Sur un panel de 32 projets répertoriés jusqu’en mai 2022


(1) Délégation de service public / (2) Conception Réalisation Exploitation Maintenance
Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Un exemple de projet relatif à la sécurité en France

Projet / Collectivité Description

Dotée depuis 2001 d’un système de supervision urbain, la ville de Massy


(91) a mis en place en 2021 une solution développée par le groupe XXII
qui permet d’accompagner les opérateurs chargés du visionnage des
caméras de vidéo-surveillance (208 au total dans la ville) grâce à
Massy l’intelligence artificielle en permettant de « faire remonter » en temps
réel des situations jugées suspectes. Le paramétrage retenu par la ville
vise 3 cas critiques : la lutte contre les dépôts sauvages, l’utilisation de
sens interdits et la détection d’intrusion en cas de franchissement de
« lignes rouges » défini au sein du logiciel.
Source : Xerfi, d’après presse professionnelle, opérateur et collectivité

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 53
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
La dynamique des projets dans l’e-administration

E-administration
Phase de développement :
- Déploiement industriel
Nombre de projets recensés : Dépenses engagées :
pour les applications citoyennes
44 projets 110 M€
et les plateformes
de consultation
Thématiques majeures des projets en cours :
Application mobile dédiée au partage d’informations et au reporting des habitants
Plateformes participatives citoyennes
Démarches administratives dématérialisées

Des projets de taille modeste, mais faciles à mettre en œuvre


Xerfi a recensé plus d’une quarantaine de projets relatifs à l’e-administration et à la réalisation de
démarches administratives en ligne depuis 2008 dans les principales agglomérations de
l’Hexagone. Souvent de taille modeste, ces projets permettent d’améliorer concrètement le
quotidien des citadins par petites touches (signalement de la part des habitants de dégradations
pour améliorer la prise en charge de la part des équipes municipales, accès à des informations
pratiques comme la réalisation de travaux perturbant la circulation, réservation en ligne de
rendez-vous en mairie, etc.). Tous ces e-services peuvent être regroupés au sein d’applications
mobiles citoyennes.

Les plus petites villes franchissent aussi largement le pas


D’après les données de la Gazette des communes, 20% des communes françaises disposaient en
2021 d’une application mobile pour informer leurs citoyens. La pandémie a contribué à un
véritable boom du nombre de projets puisque le nombre de villes équipées aurait doublé au cours
de la seule année 2020. Positionné sur ce marché, CityAll offre une solution qui cible
particulièrement les villes de moins de 10 000 habitants.

L’évolution du nombre de projets relatifs à l’e-administration et la vie citoyenne


Unité : nombre

12

10
8 8
8

6 5 5
4 4
4 3
2
2 1
0 0
0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 5M 2022

Source : Xerfi d’après opérateurs, presse professionnelle et collectivités

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 54
La dynamique des projets dans l’e-administration (suite)

Exemple de projets relatif à l’e-administration en France

Projet / Collectivité Description

La ville de Seclin (59), qui compte parmi les communes de la Métropole


européenne de Lille, a lancé début juin 2022 une application citoyenne
après plusieurs mois de tests. Elle permet, par exemple, de signaler divers
Seclin
dysfonctionnements constatés sur la voie publique par les habitants
(propreté, éclairage public, espaces verts, etc.), de suivre les actualités de
la ville ou encore de contacter directement les services municipaux.

Source : Xerfi, d’après presse professionnelle, opérateur et collectivité

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 55
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
La dynamique des nouveaux cas d’usage de la ville intelligente

Les solutions pour le commerce ont connu leur heure de gloire avec la pandémie
De nouveaux cas d’usage émergent ces dernières années. Portées avant tout par des start-up,
elles connaissent plus ou moins de succès commercial auprès des collectivités.
Les différents confinements lors de la pandémie ont obligé les commerces de proximité à
accélérer leur transition numérique. Les édiles locaux sont venus à leur soutien en finançant des
applications leur permettant de communiquer et faciliter les commandes en ligne auprès des
populations locales. Des décisions qui rentrent dans le cadre de plans plus structurels visant à
revitaliser les centres-villes. L’association de commerçants « les vitrines de Chartres » proposent
depuis septembre 2019 un site vitrine qui présente les différents commerces de la ville et fourni
des informations pratiques. Chaque commerce dispose d’une fiche d’identité et est accessible sur
une carte ou via un moteur de recherche. Le site propose également des informations sur le
patrimoine et permet la commande de chèque cadeaux.

L’écologie et la participation citoyenne ont le vent en poupe


Le renouvellement des équipes dirigeantes dans les plus grandes agglomérations s’est
accompagné par le redéploiement des priorités dans les projets de territoires intelligents. L’accent
est notamment mis sur l’environnement et la prise en compte des attentes des citoyens-citadins.
Dans le cadre d’une démarche de concertation avec les habitants sur les aménagements urbains,
la ville de Montpellier (34) a lancé un cycle de réunions publiques. Parallèlement, une plateforme
participative en ligne pour recueillir les avis des citoyens a été mise en œuvre au cours du 1 er
semestre 2022. Après avoir décidé de lancer son premier budget participatif (doté de 500 k€), la
ville de Tours a, quant à elle, inauguré une plateforme numérique de participation citoyenne pour
permettre aux habitants de déposer leurs propositions de projets à financer.

Tourisme, attractivité économique et aménagement du territoire peinent à franchir le cap


Quant aux chantiers dans le tourisme ou l’aménagement du territoire, ils peinent à se concrétiser.
La difficulté de mesurer le retour sur investissement pour les collectivités freine l’adoption de ces
solutions. Ces cas d’usages restent au stade de l’expérimentation et ne se déploient pas de
manières généralisées à toutes les grandes agglomérations.

Le nombre de projets dans les nouveaux cas d’usage de la ville intelligente (*)

Cas d’usage Nbr. de projets Cas d’usage Nbr. de projets

Commerce  Espaces urbains 

Tourisme  Attractivité économique 

Environnement
 Participation citoyenne 
(*) La taille des bulles est proportionnelle au nombre de projets recensés en juillet 2022 auprès des 100 premières
villes de France / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 56
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
Le scoring des villes les plus avancées dans le domaine de la smart city

Les 3 principales métropoles françaises aux avant-postes


En faisant abstraction du nombre d’habitants (et donc aussi des moyens financiers des
collectivités), les métropoles d’Aix-Marseille-Provence et du Grand Paris s’imposent comme les
agglomérations les plus en pointe dans le domaine de la smart city. Le nombre de projets
déployés sur ces deux territoires depuis 2008, leur taille et leur diversité leur permet de partager
la première place du podium, juste devant la Métropole de Lyon.
Assez logiquement, une corrélation importante existe donc entre la taille de l’aire urbaine et le
classement des villes en matière de smart city.
D’une part, les opportunités d’expérimentations sont nombreuses (forte diversité de
problématiques sur le territoire, présence d’un vivier important de jeunes pousses prêtes à
expérimenter leurs solutions, équipe technique au sein des collectivités importante tournée vers
la recherche de financements européens, etc.).
Le coût de l’investissement initial, d’autre part, associé aux projets déployés à grande échelle
(services de micro-mobilité, système d’éclairage intelligent, etc.) sera a priori plus facilement
« amorti » dans ces territoires à forte densité de population.

Angers et Dijon, une démarche structurée autour d’une vision holistique


Si elles ne font pas partie des 20 premières agglomérations françaises en termes de population,
Angers et Dijon se classent toutefois à la 4e et 6e places de notre classement. Elles font en effet
figure de pionnières en matière de smart city avec des objectifs ambitieux et surtout le
déploiement d’une démarche structurée.
En 2018, la métropole dijonnaise a franchi un cap en signant un contrat inédit en France pour la
réalisation et la gestion pendant 12 ans d’un poste de pilotage connecté des équipements de
l’espace public (éclairage public, énergie, feux tricolores, caméras, etc.) de ses 24 communes.
Quant au chef-lieu du Maine-et-Loire, il a noué un contrat de 178 M€ sur 12 ans avec un
groupement mené par Engie pour optimiser la gestion d’une dizaine de services collectifs
(éclairage, eau, déchets, arrosage, stationnement, mobilité, santé, consommation des bâtiments
publics et vidéosurveillance) en vue d’économiser 101 M€ sur 25 ans.

Les villes intermédiaires font preuve de pragmatisme


Les villes de moins de 100 000 habitants misent sur des projets ponctuels et non une
transformation globale dans le cadre de chantiers transversaux. Elles font le choix de digitaliser
certaines missions notamment la gestion de l’eau et des déchets ainsi que l’éclairage public. Il
s’agit d’optimiser les coûts de fonctionnement de ces services collectifs. Les nouveaux cas d’usage
sont aussi expérimentés au cas par cas. Le coût des solutions récentes, notamment dans la
participation citoyenne ou l’environnement étant relativement réduit. Ils permettent d’afficher
une politique avant-gardiste et de répondre aux préoccupations des citadins en matière de qualité
de l’air et d’inclusion.
Toutefois, l’adoption des solutions numériques est très inégale. Des villes semblent avoir pris de
l’avance par rapport aux autres. Antony, Issy-les-Moulineaux, Cannes ou Roubaix sortent du lot
selon notre scoring des communes les plus avancées dans le domaine de la smart city.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 57
Le scoring des villes les plus avancées dans le domaine de la smart city (suite)

Le scoring des 100 villes françaises les plus peuplées dans le domaine de la smart city

Villes Nombre Montant Diversité Maturité Notation


(population en 2019) de projets des contrats des projets des projets finale
Paris
    16
(2 165 400 hab.)
Marseille
    16
(870 700 hab.)
Lyon
    15
(523 000 hab.)
Toulouse
    13
(493 500 hab.)
Nice
    14
(342 700 hab.)
Nantes
    12
(318 800 hab.)
Montpellier
    11
(295 500 hab.)
Strasbourg
    11
(287 200 hab.)
Bordeaux
    11
(260 900 hab.)
Lille
    8
(234 500 hab.)
Rennes
    11
(220 500 hab.)
Reims
    10
(181 200 hab.)
Toulon
    11
(178 700 hab.)
Saint-Étienne
    8
(173 800 hab.)
Le Havre
    10
(168 300 hab.)
Grenoble
    9
(158 200 hab.)
Dijon
    14
(158 000 hab.)
Angers
    15
(155 900 hab.)
Saint-Denis
    6
(153 800 hab.)
Villeurbanne (*)
    6
(152 200 hab.)
(*) Non représentatif car Villeurbanne profite des projets « smart city » lancés par la ville de Lyon / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 58
Le scoring des villes les plus avancées dans le domaine de la smart city (suite)

Le scoring des 100 villes françaises les plus peuplées dans le domaine de la smart city (suite)

Nombre Montant Diversité Maturité Notation


Villes
de projets des contrats des projets des projets finale
Nîmes
    9
(148 600 hab.)
Clermont-Ferrand
    5
(147 900 hab.)
Aix-en-Provence
    8
(145 100 hab.)
Le Mans
    9
(143 800 hab.)
Brest
    9
(139 900 hab.)
Tours
    7
(137 000 hab.)
Amiens
    8
(134 700 hab.)
Limoges
    6
(130 800 hab.)
Annecy
    6
(130 700 hab.)
Boulogne-Billancourt
    7
(121 600 hab.)
Perpignan
    8
(119 500 hab.)
Metz
    9
(118 500 hab.)
Besançon
    9
(117 900 hab.)
Orléans
    7
(116 300 hab.)
Saint-Denis
    5
(112 800 hab.)
Rouen
    9
(112 300 hab.)
Montreuil
    11
(111 200 hab.)
Argenteuil
    8
(111 000 hab.)
Mulhouse
    7
(108 300 hab.)
Caen
    6
(106 200 hab.)
Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 59
Le scoring des villes les plus avancées dans le domaine de la smart city (suite)

Le scoring des 100 villes françaises les plus peuplées dans le domaine de la smart city (suite)

Nombre Montant Diversité Maturité Notation


Villes
de projets des contrats des projets des projets finale
Nancy
    9
(105 100 hab.)
Saint-Paul
nd nd nd nd nd
(103 200 hab.)
Roubaix
    11
(98 800 hab.)
Tourcoing
    8
(98 800 hab.)
Nanterre
    9
(96 300 hab.)
Vitry-sur-Seine
    7
(95 500 hab.)
Créteil
    6
(93 200 hab.)
Avignon
    10
(91 100 hab.)
Poitiers
    9
(89 200 hab.)
Aubervilliers
    7
(88 900 hab.)
Asnières-sur-Seine
    7
(87 100 hab.)
Aulnay-sous-Bois
    9
(87 000 hab.)
Colombes
    6
(86 500 hab.)
Dunkerque
    7
(86 300 hab.)
Saint-Pierre
    7
(84 800 hab.)
Versailles
    8
(84 800 hab.)
Courbevoie
    9
(81 600 hab.)
Le Tampon
nd nd nd nd nd
(79 800 hab.)
Cherbourg-en-
Cotentin     10
(78 600 hab.)
Rueil-Malmaison
    10
(78 300 hab.)
Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 60
Le scoring des villes les plus avancées dans le domaine de la smart city (suite)

Le scoring des 100 villes françaises les plus peuplées dans le domaine de la smart city (suite)

Nombre Montant Diversité Maturité Notation


Villes
de projets des contrats des projets des projets finale
Béziers
    6
(78 300 hab.)
La Rochelle
    10
(77 200 hab.)
Champigny-sur-
Marne     6
(77 000 hab.)
Fort-de-France
    7
(76 500 hab.)
Pau
    7
(75 600 hab.)
Saint-Maur-des-
Fossés     6
(74 900 hab.)
Cannes
    12
(74 500 hab.)
Antibes
    10
(73 400 hab.)
Calais
    9
(72 500 hab.)
Drancy
    9
(72 400 hab.)
Mérignac (*)
    7
(72 200 hab.)
Saint-Nazaire
    10
(71 400 hab.)
Ajaccio (*)
    7
(71 400 hab.)
Colmar
    8
(68 700 hab.)
Issy-les-Moulineaux
    13
(68 000 hab.)
Noisy-le-Grand
    9
(67 900 hab.)
Vénissieux (*)
    7
(67 300 hab.)
Évry
    8
(66 900 hab.)
Levallois-Perret
    7
(66 000 hab.)
Cergy (*)
    6
(65 900 hab.)
(*) Non représentatif puisque les projets « smart city » sont majoritairement pilotés par leur agglomération et non par
la ville directement / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 61
Le scoring des villes les plus avancées dans le domaine de la smart city (suite)

Le scoring des 100 villes françaises les plus peuplées dans le domaine de la smart city
(suite et fin)

Nombre Montant Diversité Maturité Notation


Villes
de projets des contrats des projets des projets finale
Cayenne
    6
(65 500 hab.)
Pessac
    10
(65 200 hab.)
Valence
    7
(64 700 hab.)
Bourges
    9
(64 500 hab.)
Ivry-sur-Seine
    7
(63 700 hab.)
Quimper
    7
(63 300 hab.)
Clichy-la-Garenne
    7
(63 000 hab.)
La-Seyne-sur-Mer
    10
(63 000 hab.)
Antony
    11
(62 700 hab.)
Troyes
    9
(62 000 hab.)
Villeneuve-d’Ascq
    10
(61 900 hab.)
Montauban
    9
(61 400 hab.)
Pantin
    7
(59 800 hab.)
Neuilly-sur-Seine
    9
(59 600 hab.)
Sarcelles
    7
(59 200 hab.)
Niort
    7
(59 200 hab.)
Chambéry
    9
(58 900 hab.)
Le Blanc-Mesnil
    7
(57 500 hab.)
Lorient
    10
(57 200 hab.)
Beauvais
    9
(57 000 hab.)
Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 62
2.2. LE MARCHÉ DE LA SMART CITY ET DE LA VILLE INTELLIGENTE JUSQU’EN 2022
Les levées de fonds des start-up de la ville intelligente

Quasiment 1 Md€ levé par les start-up de la smart city depuis 2012
988 M€ ont été levés lors des tours de table depuis 2012 selon le référencement des opérations
des start-up opérant dans la ville intelligente réalisé par Xerfi. Le passage par la levée de fonds, s’il
est souvent souhaité, est loin d’être universel et plus de 60% des entreprises de notre panel n’a
pas procédé à des tours de table auprès d’investisseurs tiers. La levée de fonds est un
accélérateur, mais ne constitue pas pour autant un passage obligé. Certains ont uniquement
recours à l’emprunt bancaire et l’autofinancement. Par ailleurs, les start-up françaises de la ville
intelligente sont encore jeunes avec une majorité de structures de moins de 5 ans. De nombreux
acteurs sont encore en phase de validation de leur modèle et ne sont pas encore prêts à lever des
fonds.

Le nombre et le montant des levées de fonds s’essoufflent


L’attrait des investisseurs pour les jeunes pousses de la smart city semble s’effriter. Le pic des
montants levés (209,6 M€) et des opérations (37) a été atteint en 2016. Cette année-là, la smart
city était une thématique porteuse. L’emballement autour de l’internet des objets (IoT) était à son
comble. Signe de cette tendance, Sigfox avait réalisé plusieurs tours de table entre 2014 et 2017
pour plus de 200 M€. La start-up n’a toutefois pas réussi à transformer l’essai. Elle a été
contrainte de déposer le bilan en 2021.
Au-delà, la période 2015-2017 est à mettre en parallèle avec l’arrivée à maturité des premiers cas
d’usage (éclairage connecté, gestion des déchets, transport, etc.) qui ont attiré investisseurs et
grandes entreprises. Plusieurs fonds de grands groupes ont en effet pris des participations dans
ces start-up.
Par ailleurs, les nouveaux usages (civic tech, écologie, etc.) portés par les start-up nécessitent
moins d’investissements et ont une promesse de retour sur investissement plus incertaine ce qui
peut expliquer la baisse des levées de fonds observées ces dernières années.

Le nombre d’opérations et montants levés par les start-up de la ville intelligente (*)
Unité : million d’euros

250 Montants (échelle de G) Nb opérations (échelle de D) 40


209,6
35
200
30

150 131,8 25
107,0 112,6 102,8 101,3 20
100 15
60,6 66,2
35,7 34,7 10
50 26,3
5
0 0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 S1 2022

2
Sources : Xerfi, d’après Madyness, Capital Finance, Société tech, opérateurs et presse

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 63
Les levées de fonds des start-up de la ville intelligente (suite)

Le cumul des fonds levés par les start-up de la ville intelligente


Unité : million d’euros

1 000

800

600

400

200

0
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 juin-22

Sources : Xerfi, d’après Madyness, Capital Finance, Société tech, opérateurs et presse

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 64
Les levées de fonds des start-up de la ville intelligente (suite)

Les start-up spécialisées dans les réseaux IoT trustent les investissements
Certains segments font l’objet d’un intérêt important de la part des investisseurs, tandis que
d’autres apparaissent en retrait. Dans la première catégorie, les start-up spécialisées dans les
réseaux IoT ont concentré plus de 40% du montant total des levées de fonds du panel Xerfi sur
l’ensemble de la période. Cela s’explique par la transversalité de cette fonction de back-office
pour le bon fonctionnement des villes intelligentes.
Parmi les usages les plus plébiscités, le commerce, l’environnement et l’efficacité énergétique
sortent du lot.
A contrario, les solutions liées aux civic tech et l’e-administration ne décollent pas encore.

La répartition des fonds levés par les start-up de la ville intelligente par cas d’usage
Unité : part en % du total des levées de fonds

IoT et réseau 40,6%


Commerce 17,4%
Environnement 15,1%
Efficacité énergétique 14,3%
Mobilité 4,5%
Eau et déchets 4,0%
Espace urbain 2,9%
Civic tech 0,8%
Eclairage 0,5%
E-administration 0,0%

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

Sources : Xerfi, d’après Madyness, Capital Finance, Société tech, opérateurs et presse

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 65
2.3. LE SCÉNARIO PRÉVISIONNEL À L’HORIZON 2025
Les moteurs et les freins à l’essor des territoires intelligents

Les moteurs et les freins au marché des territoires intelligents à moyen terme

Moteurs Freins

Le choc inflationniste sur les


finances des collectivités locales
L’élargissement aux villes La hausse des cours de l’électricité et du
intermédiaires et communautés de gaz depuis le déclenchement de la guerre
communes péri-urbaines et rurales en Ukraine a entrainé une explosion de
Les fournisseurs de solutions smart city la facture énergétique des collectivités
élargiront leur potentiel de croissance en locales. Ce dérapage budgétaire
misant notamment sur les villes impliquera des arbitrage d astiques de la
intermédiaires. part des édiles, qui pourraient se faire au
Ils adapteront leur offre afin de mieux détriment de certains projets liés aux
répondre à cette typologie de clientèle. territoires intelligents.
L’accent sera notamment mis sur les
enjeux d’efficacité énergétique, de
réduction des charges d’exploitation
Une moindre appétence pour le
(éclairage par exemple) et la sécurité.
« tout-technologique »
Les premiers retours d’expérience de la
ville intelligente n’ont pas toujours été un
L’amélioration de l’offre succès. De nombreuses collectivités ont
Marché d’offre, le marché des territoires le sentiment d’accumuler des solutions et
intelligents sera stimulé par la dynamique que les fournisseurs ont survendu leurs
d’innovation des opérateurs présents sur technologies. Au-delà, le développement
la filière : structuration de l’offre, d’un mouvement de défiance envers le
amélioration de la qualité et de la « tout-technologique » dans la
performance, enrichissement des population (entrevu notamment par
solutions, essor de l’interopérabilité, etc. l’opposition à la 5G) pourrait inciter des
exécutifs municipaux à abandonner des
projets en matière de smart city.

L’engouement autour du
développement durable La mise en concurrence et la volonté
Les fournisseurs de solutions smart city des collectivités de ne pas être
miseront sur des offres adaptées aux dépendants de fournisseurs privés
nouvelles tendances en matière de Les grandes agglomérations ont
réduction de l’empreinte carbone et de la aujourd’hui toutes des services dédiés à
pollution. Les maires seront ainsi la ville connectée. Elles ont acquis des
nombreux à lancer des projets de compétences pointues leur permettant
rénovation des équipements et de mieux adapter les appels d’offres et
bâtiments publics. Une aubaine pour les faire jouer la concurrence entre les
professionnels. D’autant que des aides fournisseurs de solutions. Cela pourrait
publiques massives seront mise en place avoir un impact en termes de prix. Par
et la réglementation sera de plus en plus ailleurs, les villes ont pris conscience que
contraignante en la matière. les data générées sont à valeur ajoutée et
cherchent à les garder dans le giron
public.

Source : Xerfi
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 66
2.3. LE SCÉNARIO PRÉVISIONNEL À L’HORIZON 2025
Les dépenses des communes face au choc inflationniste

Les budgets des communes sous pressions


Les collectivités locales ont tiré la sonnette d'alarme sur les répercussions de la hausse des prix de
l'énergie sur leurs finances. Selon les cas, les augmentations de coût de l'électricité et le gaz vont
de +30 à +300% selon les contrats établis avec les fournisseurs selon la Fédération nationale des
collectivités concédantes et régies (FNCCR). Selon une enquête menée par l'Association des
petites villes de France (APVF), 90% des petites villes seraient concernées par cette hausse. Le
coût supplémentaire pourrait atteindre jusqu'à 500 000 € pour certaines d'entre elles en 2022.
Les collectivités ne pourront pas absorber ces charges supplémentaires et seront donc contraintes
de renoncer ou de différer certains investissements. Face à la hausse des coûts de l'énergie,
l'Association des maires de France réclame d’ailleurs que les collectivités locales qui le souhaitent
puissent de nouveau bénéficier des tarifs réglementés.
Au-delà de l’énergie, les communes devront également faire face au dégel du point d’indice dans
la fonction publique. Selon la coordination des employeurs territoriaux, une augmentation de 1%
du point d'indice coûterait 650 M€ aux collectivités, ce qui représente une baisse de 2% de
l'épargne brute.

Vers une baisse des dépenses d’investissement des collectivités


Dans ce contexte, les communes pourraient certainement reporter des projets dans le domaine
des territoires intelligents au moins en 2023. Les édiles devront procéder à des choix, et ils
devraient privilégier les chantiers permettant de réaliser des économies ou de réduire la
consommation d’énergie. À ce titre, l’éclairage connecté et l’efficacité énergétique devraient tirer
leur épingle du jeu.

L’évolution des tarifs du gaz naturel pour les utilisateurs finaux


Unité : indice base 100 en 2010

180

160

140

120

100

80
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Source : Insee, dernière donnée disponible 06/2022

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 67
2.3. LE SCÉNARIO PRÉVISIONNEL À L’HORIZON 2025
Les perspectives du marché des territoires intelligents

Une nouvelle phase s’ouvre avec le concept de territoires intelligents


Le concept restreint de smart city restreint aux plus grandes agglomérations français laisse
aujourd’hui place à celui de territoires intelligents. Cette mutation devrait ouvrir d’autant plus le
potentiel du marché avec (1) plus de collectivités concernées par les enjeux de numérisation
mais aussi (2) un élargissement des cas d’usage au-delà de la connectivité et de l’exploitation des
datas des services collectifs vers des prestations plaçant l’écologie et les citoyens au centre des
projets.
Les politiques publiques en lien avec la thématique des territoires intelligents s’ouvrent ainsi
désormais sur de nouvelles perspectives comme l’inclusion des citoyens, le respect de
l’environnement et la co-construction.

Le potentiel de business du marché des territoires intelligents est moindre à court terme
Alors que le marché de la smart city a connu une croissance fulgurante au cours des années 2010
(près de 4 M€ investis par les 40 plus grandes agglomérations dans le domaine selon les
estimations de Xerfi), le potentiel du marché des territoires intelligents nous semble moins
fleurissant à l’horizon 2025. Plusieurs raisons permettent de justifier cette affirmation :
- Les grandes villes sont équipées et font maintenant pression sur les prix des
équipements et prestations. Elles miseront aussi sur des nouveaux cas d’usage (tourisme,
qualité de l’air, commerce de proximité, etc.) qui impliquent des investissements
beaucoup plus faibles par rapport aux projets d’automatisation des réseaux d’eau ou de
transport.
- Certes, les fournisseurs chercheront à renouveler l’offre. Toutefois, le « tout
technologique » n’est plus à l’ordre du jour. À ce titre, le concept de jumeau numérique
peinera à séduire. D’autant que les coûts d’acquisition sont importants. Les projets
holistiques resteront dès lors l’exception. Après Dijon et Angers, deux ou trois villes
intermédiaires franchiront le pas dans le but d’optimiser les coûts et surtout de
communiquer autour de la modernité de leur cité dans un but d’attrait économique.
- Les villes intermédiaires feront preuve de pragmatisme et prudence en privilégiant des
projets dont le retour sur investissement est prouvé ou qui assurent un service tangible
pour les citoyens. L’exubérance des expérimentations des années 2010 n’est plus de mise.
D’autant que ces collectivités ont des capacités d’investissement moindre.
- Les villages sont encore très éloignés des solutions numériques. Des projets au niveau
des communautés de communes voient le jour pour avant tout automatiser l’éclairage et
réduire la consommation énergétique des bâtiments publics. Il reste néanmoins encore
beaucoup de chemin à faire pour convaincre les édiles des plus petites communes. Les
investissements requis pour l’installation de capteurs, de logiciels, la mise en place
d’expérimentations, la nécessité de recruter et d’avoir recours à des prestataires peuvent
être très lourds et rebuter les décideurs locaux.
- Le choc inflationniste lié à la guerre en Ukraine obligera des arbitrages budgétaires
drastiques en 2023 et peut-être aussi en 2024. Quant aux ruptures d’approvisionnement,
notamment en composants électroniques, ils entraîneront des retards dans les chantiers
encore jusqu’à la fin 2023.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 68
Les perspectives du marché des territoires intelligents (suite)

Les perspectives du marché des territoires intelligents selon la taille des communes

Les villes de moins de


Les 20 premières Des villes intermédiaires 100 000 habitants et les
agglomérations misent (encore) sur les communautés de
françaises moins innovations communes péri-
ambitieuses technologiques urbaines se digitalisent
progressivement

+ ++ +++

Choix de sous-traiter aux


Les nouveaux territoires
prestataires privés tout
intelligents font preuve
Taux d’équipements ou partie de la politique
de pragmatisme avec des
élevés dans les cas publique en matière de
projets au fil de l’eau
d’usages historiques numérisation de services
(gestion de l’eau, collectifs dans le cadre
déchets, sécurité, etc.) de contrats transversaux L’objectif premier est
multi-annuel d’optimiser les coûts des
services collectifs avec
Expérimentation des
des projets aux retours
nouveaux cas d’usages Expérimentation et
sur investissement
pour des villes déploiement des
tangible
écologiques et innovations
citoyennes technologiques
Les investissements
(hyperviseurs, jumeaux
unitaires sont moindre
numériques) dans un
Mise en place de services en raison de capacité
souci d’optimisation des
municipaux dédiés à la financière plus faible et
coûts mais surtout
ville intelligente co- de la difficulté de
d’affichage politique et
construisant les convaincre les décideurs
d’attractivité territoriale
solutions, réalisant en locaux
régie certaines
prestations pour faire Deux ou trois nouvelles
L’adoption est très
pression sur les prix des villes intermédiaires
inégale selon les villes, ce
prestataires privés pourraient franchir le pas
qui laisse un potentiel de
des projets holistiques
croissance important
d’ici 2025

Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 69
2.3. LE SCÉNARIO PRÉVISIONNEL À L’HORIZON 2025
Le potentiel de développement de la ville intelligente par segment

L’efficacité énergétique et l’environnement seront plébiscités par les maires


Alors que l’éclairage public ou la gestion intelligente de l’eau et des déchets constituaient les deux
segments les plus porteurs sur la période 2015-2020, la sécurité et l’efficacité énergétique seront
les deux enjeux clés pour les territoires intelligents dans les prochaines années.
Dans le domaine de l’efficacité énergétique et environnementale, les technologies (que ce soient
le smart building ou les smart grids) sont aujourd’hui matures. La demande en la matière est
portée par une réglementation toujours plus contraignante et une prise de conscience des
questions environnementales par les élus locaux. D’autant que l’explosion des coûts de l’énergie
(gaz et l’électricité) obligera les maires à trouver des solutions pour réduire cette charge qui prend
une place toujours plus importante dans leurs budgets.

Les perspectives de développement des différents cas d’usages des territoires intelligents

Cas d’usages Perspectives 2025

Efficacité énergétique des bâtiments


et équipements publics +++++
Éclairage public intelligent +++
Environnement +++
Gestion intelligente de l’eau et des déchets ++
Mobilité connectée +
Participation citoyenne ++
E-administration +
Sécurité connectée +
Commerce +
Tourisme +
Espaces urbains et attractivité économique +
Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 70
2.3. LE SCÉNARIO PRÉVISIONNEL À L’HORIZON 2025
Focus sur les territoires périurbains et ruraux intelligents

Des expérimentations mais pas de déploiement massif avant 2025


Les solutions numériques se diffusent progressivement aux territoires périurbains et ruraux. Sous
l’impulsion de décideurs locaux impliqués, des projets voient le jour. Ils portent principalement
sur l’optimisation des réseaux collectifs et peuvent être accompagnés de cas d’usages innovants
dans le tourisme ou l’attractivité économique (tiers lieux, etc.).
Toutefois, ces chantiers restent l’exception. Ils sont encore au stade de l’expérimentation afin de
mieux comprendre les spécificités de ces territoires et la nécessité d’adapter l’offre pour trouver
des financements viables sur le long terme. Les projets profitent notamment de subsides portés
par la Commission européenne ou l’État.
À ce titre, le gouvernement a annoncé en octobre 2021 un appel à projets « Territoires
intelligents et durables » dans le cadre du plan France Relance et du programme
d’investissements d’avenir (PIA4) doté de 30 M€. Il doit permettre :
- la structuration de modèles économiques, de modèles de gouvernance et d’outils d’évaluation
répondant au concept de territoire intelligent ;
- l’émergence de solutions reposant sur l’exploitation de données, souveraines et adaptées aux
spécificités des services publics territoriaux ;
- la structuration d’un écosystème national d’acteurs, basé sur des expériences de « territoires
intelligents et durables », favorisant le partage de retours d’expériences, la mise en place de
méthodes et la diffusion de bonnes pratiques dans une optique de réplicabilité.

Les acteurs privés sont en tout cas ambitieux. Ils voient dans le déploiement des solutions
numériques dans les territoires intelligents, un relais de croissance prenant suite au plan Fibre
visant à doter tous les Français d’un accès internet haut débit.
Infranum (Fédération fondatrice du comité stratégique de filière des infrastructures numériques)
a annoncé en novembre 2021 une collaboration avec le Cerema (établissement public sous la
tutelle du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, accompagne
l'État et les collectivités territoriales pour l'élaboration, le déploiement et l'évaluation de
politiques publiques d'aménagement et de transport) pour développer cinq territoires durables et
connectés. Concrètement, le partenariat s’inscrit dans le programme CAPAcities et associe le
Cerema, l’Ademe et plusieurs entreprises privées (Chronos, Sogetrel, NGE Connect, Lacroix et
ESRI). Celui-ci prévoit d’expérimenter des usages liés à la transition écologique et énergétique
dans des territoires de 50.000 à 150.000 habitants choisis parmi des communautés de communes,
communautés d’agglomération et syndicats de communes.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 71
Focus sur les territoires périurbains et ruraux intelligents (suite)

Eclor
Une plateforme destinée à l’amélioration du cadre de vie
au niveau d’une communauté de communes rurales

Première Smart City en zone périurbaine


La Communauté de Communes du Pays Haut Val d’Alzette, regroupant 8 communes au sein d’un
territoire périurbain et totalisant 30 000 habitants, a porté en octobre 2018 le premier contrat
de partenariat d’innovation en France lié à un projet de Smart City en zone périurbaine.
Dénommée « Eclor », la plateforme collecte via des capteurs installés sur le territoire et la
participation des habitants des données publiques. Le traitement de ces données permet ainsi
de développer des solutions destinées à améliorer ou simplifier le cadre de vie sur le territoire.

Un projet multi-facettes
Avec pour principaux objectifs l’amélioration du cadre de vie et l’apport de solution à des
problématiques environnementales telles que la réduction de la facture énergétique, Eclor a
notamment trait à des thématiques telles que la gestion des déchets, l’éclairage public, la
culture, la qualité de l’air et de l’eau ou encore la sécurité. Suite à la collecte des diverses
données, leur traitement via la plateforme permet visualiser l’état des différentes
infrastructures afin de proposer et mettre en place des solutions pour répondre aux enjeux des
communes et ainsi permettre in fine, de réduire les dépenses des communes.

Des infrastructures repensées


Divers chantiers ont d’ores et déjà démarré afin de moderniser les infrastructures :
- Modernisation de la déchèterie, depuis novembre 2020, la sécurisation de la déchèterie et
l’optimisation de son contrôle d’accès ont débuté. À ce titre, la commune a mis en place un
nouveau système de carte permettant de suivre la fréquentation des usagers et de limiter le
nombre de passages à 18 par an et par foyer. Il permet également de suivre le nombre de levées
de son bac-poubelle afin de suivre sa production de déchets. Les systèmes vidéosurveillance du
site ont également été remplacés par de nouvelles caméras plus performantes.
- En janvier 2021, de nouveaux capteurs de suivi de la qualité de l’air intérieur ont été installés
au sein 3 crèches, à raison de 3 capteurs par crèche. Ils permettent notamment de s’assurer du
confort des enfants, de la mesure de la température et d’alerter en cas de valeurs anormales.
- Le renouvellement de l’éclairage public a également eu lieu en mai 2021. Le parc d’éclairage
public des 8 communes a en effet été entièrement requalifié du à son caractère obsolète et
énergivore. Au total, ce sont quelque 4 146 luminaires qui ont été rénovés avec la technologie
LED, 180 candélabres reconstruits, 100 armoires mises aux normes, 118 armoires rénovées et
télégérées et 4 670 points lumineux télégérés, pour un total de 75% d’économies d’énergie.

Le Nord Lorrain porte son intérêt sur Eclor


D’autres intercommunalités de la région ont en effet démontré un fort intérêt pour la
plateforme de traitement de données, notamment dans le cadre du Pacte territorial de relance
et de transition écologique. Avec le soutien financier de l’État, Eclor pourra notamment
permettre de traiter des problématiques attenantes à la mobilité ou la santé.

Source : Eclor et presse


Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 72
Focus sur les territoires périurbains et ruraux intelligents (suite)

Finistère Smart Connect


Un projet de territoire connecté au niveau du département

Organisme dédié à la transition énergétique


Le Syndicat Départemental d’Energie et d’équipement du Finistère (SDEF), est l’organisme en
charge de l’organisation du service public de distribution d’énergie électrique auprès de 269
communes. Il intervient également dans le gaz, l’éclairage public, les réseaux de chaleur et de
froids et les communications électroniques. LE SDEF compte environ 600 emplois et dispose
chaque année de 40M€ d’investissements. En février 2020, l’organisme a lancé le projet de
Finistère connecté. L’organisme a en effet souhaité mettre à disposition des collectivités
périurbaines et rurales un service de territoire connecté sur l’ensemble du département
(excepté la métropole de Brest).

Levier de réduction des coûts et de transition écologique


L’objectif du Finistère Smart Connect est notamment la mise à disposition d’outils de maîtrise et
de pilotage de la mise en œuvre des politiques publiques. Ces dernières concernent notamment
les domaines de l’efficacité énergétique et financière appliqués aux services publics en réseaux.
En d’autres termes, ce projet a pour but de réduire les coûts des collectivités tout en accélérant
la transition écologique. La mise en place opérationnelle s’est notamment traduite par le
développement d’une infrastructure de communication électronique, d’une interface de
supervision ainsi que d’un catalogue d’objets connectés. Ces solutions se sont basées sur la
technologie réseau longue portée « LoRa », technologie permettant notamment la
communication d’objets connectés à bas débits, et étant facilement exploitable par toutes
entreprises ou collectivités dû à son caractère open source.

L’optimisation comme objectif premier


Le Finistère Smart Connect adresse les thématiques de l’énergie, de l’environnement, de la
mobilité et de la sécurité. De façon plus opérationnelle, le projet a prévu de déployer des
solutions à différents niveaux :
- Éclairage public : Le SDEF a prévu de mettre en place une solution de télégestion de l’éclairage
public, permettant la réalisation de gradation de puissance, l’optimisation de la maintenance
avec un système d’alertes en cas de pannes ou dysfonctionnements ainsi que le suivi des
consommations d’énergies.
- Bâtiments publics : équipés de capteurs de télérelève des compteurs d’eau, de gaz et
d’électricité, les consommations peuvent ainsi être gérées de façon plus précise.
- Stationnement : des capteurs ont été installés sur les places de stationnements classiques et
réservées aux véhicules électriques afin de distinguer les places disponibles en temps réel,
permettant notamment des gains de temps pour les citoyens.
- Déchets : le remplissage des points d’apport volontaire de déchets est suivi via des capteurs
afin d’optimiser les circuits de collecte des bennes à ordures ménagères.
- Qualité environnementale : la qualité de l’air est contrôlée par le biais de capteurs internes et
externes afin d’améliorer la gestion et le confort des bâtiments publics.

Source : SDEF

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 73
Focus sur la smart city française en territoire périurbain et en campagne (suite)

Finistère Smart Connect (suite et fin)


Un projet de territoire connecté au niveau du département

Les acteurs investis dans le projet


Dans le cadre du déploiement du projet, le syndicat Finistérien s’est fait accompagner par
plusieurs acteurs, supervisés par la filiale du groupe Eiffage nommée Eiffage Energie Systèmes :
- Qwant, un moteur de recherche garantissant la vie privée de ses utilisateurs,
- Sensing Vision, une start-up bretonne spécialisée dans les objets connectés et la conception et
supervision de réseaux,
- Dolmen, une plateforme de marketing client au niveau local.
De son côté, Eiffage Énergie Systèmes assure concomitamment au pilotage du projet l’étude de
la couverture réseau pour l’installation et le déploiement des divers antennes et capteurs, ainsi
que la mise en place d’un système d’hypervision. Sous la forme d’un contrat-cadre d’une durée
de 4 ans, le groupement d’opérateurs déploie une infrastructure réseau dédiée à l’IoT afin de
gérer de façon optimisée le suivi des services public au travers de réseaux intelligents.

Source : SDEF

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 74
3. L’ANALYSE DE LA DEMANDE ET DE L’ENVIRONNEMENT DU MARCHÉ

L’ANALYSE DE LA DEMANDE ET DE
L’ENVIRONNEMENT DU MARCHE

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 75
3.1. À RETENIR

1 L’intérêt pour les solutions numériques de la part des collectivités locales dans
le cadre de projets smart city ou de territoire intelligent ne cesse de grandir. Les
décideurs locaux mènent des réflexions autour de l’amélioration de l’efficacité
À RETENIR

des services (baisse des coûts, baisse des prix, meilleure qualité de service) face
à la pression sur les finances publiques. Ils cherchent aussi un accroissement de
l’attractivité et la recherche de solutions de différenciation pour répondre à la
compétition entre les territoires.

2 Les freins au développement des projets smart city sont avant tout financiers.
Les insuffisances en termes de ressources humaines peuvent également
entraîner le report et la concrétisation des projets. L’opposition des citoyens
(notamment sur les questions de protection des données personnelles) tend à
s’accroître.

3 Les questions écologiques et de développement durable sont les axes


prioritaires des collectivités. Les outils technologiques sont notamment
plébiscités afin de réduire l’empreinte carbone. Les enjeux de sécurité
deviennent également de plus en plus prégnants pour les exécutifs municipaux.

4 Les décideurs locaux peuvent s’appuyer sur de nombreux dispositifs incitatifs


afin de financer les projets de ville du futur. La Banque des territoires est
notamment très active dans le domaine des villes intelligentes via le plan
Action cœur de ville. L’État a aussi mis en place un appel à projets « Territoires
intelligents et durables » doté de 30 M€.

5 Les dépenses de fonctionnement dans la gestion de l’eau, de l’assainissement


et la gestion des déchets sont le premier poste de dépenses pour les
collectivités. Elles ont tendance à augmenter ces dernières années en raison de
la hausse des frais de personnel et des charges externes comme les prix de
l’énergie (carburant par les camions-bennes et fioul pour les incinérateurs).

6 Les investissements des collectivités locales augmenteront de 3% en 2022, après


un rebond de 6,9% en 2021. En plus d’une épargne brute maintenue à un niveau
élevé et d’un faible taux d’endettement, les décideurs publics pourront s’appuyer
sur la DSIL (dotation de soutien à l’investissement local) qui a été abondée de
près de 1 Md€ pour 2021-2022. Néanmoins, le contexte inflationniste, le
ralentissement économique, les incertitudes géopolitiques et le dégel de l’indice
des fonctionnaires limiteront les velléités d’investissement des décideurs locaux.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 76
3.2. LES PRATIQUES DES COLLECTIVITÉS
Les modes de gestion des services collectifs

Retour en force des régies publiques dans les services collectifs


Pour organiser les services collectifs, comme la collecte et le traitement de l’eau et des déchets,
les communes ou groupements de communes ont la possibilité d’opter pour une gestion directe
(en régie, avec prestation de service ou en gérance) ou déléguée (affermage, concession). Dans
l’assainissement collectif, la gestion déléguée représentait par exemple 39% de la population
française desservie en 2019. Après le retour en régie publique de Paris en 2010, quasiment toutes
les grandes métropoles ont pris des décisions similaires comme Nice, Grenoble ou Montpellier
pour reprendre le contrôle sur la gestion de leur eau potable.

Les modes de gestion des services collectifs en France

Régie : la collectivité prend tout en charge (cas très répandu dans le domaine de l’eau).

Régie avec prestation de service : la collectivité confie certaines tâches à un opérateur privé
comme l’entretien du réseau ou la facturation aux clients.
Gestion directe

Gérance : la collectivité locale reste responsable du service collectif mais confie à un gérant
le soin d’exploiter le service public. Le gérant est directement rémunéré par la collectivité,
et non par les usagers. La collectivité garde la prérogative du recouvrement des factures.

Régie intéressée : le régisseur gère le service public sans avoir la responsabilité financière. Il
est rémunéré par la collectivité et peut percevoir un intéressement selon ses niveaux de
performance.

Affermage : le délégataire est appelée « fermier ». Il exploite le service de façon exclusive,


sur un périmètre déterminé à ses risques et périls. Il est rémunéré par les usagers (via une
Gestion déléguée redevance). Les investissements sont à la charge de la collectivité (cas très répandu dans le
domaine de l’eau).

Concession : le concessionnaire exploite le service de façon exclusive sur un périmètre


déterminé à ses risques et périls. Il est rémunéré par les usagers (via une redevance). Les
investissements sont pour partie à la charge de l’entreprise privée.

Source : Xerfi, d’après Direction générale des collectivités locales

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 77
3.2. LES PRATIQUES DES COLLECTIVITÉS
Les priorités des maires et les attentes des Français sur la politique de la ville

L’environnement : priorité pour les maires


Alors que la sécurité constitue la principale priorité pour les Français, les élus locaux font de la
transition écologique et la protection de l’environnement l’enjeu numéro 1 pour les prochaines
années. Mais si les élus jugent leurs villes plutôt en avance en matière de transition écologique,
les habitants les trouvent plutôt en retard. Seuls 47% sont satisfaits des actions mises en place par
leur commune pour rendre le territoire municipal plus écologique. Une part qui descend même à
41% en Ile-de-France.

Les priorités des maires pour la mandature 2020-2026


Unité : % des répondants (plusieurs réponses possibles)

Priorité des maires Priorité des Français

Protection de
l'environnement 87%
et transition 40%
écologique

48%
Transport
23%

37%
Sécurité
63%

Activité 34%
économique 40%

32%
Action sociale
23%

27%
Propreté
37%

25%
Education
32%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Traitement Xerfi / Source : Odoxa, données 2020

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 78
Les priorités des maires et les attentes des Français sur la politique de la ville (suite)

L’état d’avancement des villes concernant les enjeux de transition écologique


Unité : % des répondants (plusieurs réponses possibles)

Perception des maires Perception des Français

28%
Plutôt en avance
9%

Ni en avance, ni 45%
en retard
58%

27%
Plutôt en retard
33%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

Traitement Xerfi / Source : Odoxa, données 2020

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 79
3.3. LES PRATIQUES DES COLLECTIVITÉS EN MATIÈRE DE SMART CITY
L’état d’avancement des collectivités en matière de ville intelligente

Des freins structurels difficiles à lever


Bien que la demande en projets de smart city soit présente, celle-ci peine à aboutir à des
lancements concrets. Plusieurs raisons expliquent ce décalage. En premier lieu, 70% des
collectivités ont affirmé manquer de moyens financiers. La charge incombe donc aux prestataires
de services de proposer des solutions de financement adéquates. En outre, le manque de
compétences et/ou l'absence d'une DSI au sein des collectivités limite leur capacité à évaluer et
lancer des projets smart. Pour tenter de remédier à ce problème, 50% des collectivités font appel
à des universitaires pour mener des projets de ville du futur (contre 29% en 2018). De plus, les
données, moteur de la ville du futur, représentent apparemment autant d'opportunités que de
freins. Que ce soit en matière d'organisation et de gestion des jeux de données, ou davantage sur
le volet de la protection des données des citoyens, près d'un quart des collectivités se considèrent
ralenties par ces questions.

La part des collectivités ayant engagé un projet de ville du futur


Unité : part en % du total

NSP
23%

Oui
48%

Non
29%

Traitement Xerfi / Source : InfoproDigital, septembre 2020

Les difficultés de mise en œuvre des projets pour les collectivités


Unité : part en M des répondants (plusieurs réponses possibles)

Le manque de moyens financiers 64%

Le manque de ressources compétentes


55%
en interne
Le manque de confiance des citoyens en
30%
la protection des donées

Le risque de cyberattaques 27%

Le manque d'informations juridiques 26%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

Traitement Xerfi / Source : InfoproDigital, septembre 2020

Méthodologie : sondage réalisé par Infopro Digital en septembre 2020 auprès de 320 décideurs issus de collectivités (278 élus et 42
agents).

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 80
3.3. LES PRATIQUES DES COLLECTIVITÉS EN MATIÈRE DE SMART CITY
Les axes prioritaires des collectivités en matière de ville intelligente

Dynamiser le territoire et renforcer son attractivité


Les collectivités montrent également de l’intérêt pour le rayonnement économique et culturel de
leur ville et/ou agglomération. 50% d’entre elles s’engagent dans des projets de smart city pour
renforcer l’attractivité de leur territoire. En fournissant des services optimisés et un cadre de vie
amélioré, les collectivités espèrent se différencier, attirer les entreprises d’aujourd’hui et de
demain et (re)vitaliser leurs quartiers d’affaires mais également les zones résidentielles.

La réduction des frais de fonctionnement séduit de plus en plus de collectivités


Bien qu’en bas dans l’échelle des priorités des collectivités, la réduction des coûts de
fonctionnement de la collectivité motive de plus en plus d’élus. L’intérêt pour l’optimisation des
frais de gestion va croissant : les collectivités étaient 34% à pointer cet aspect en 2018, contre
43% en 2019 (+9 points) (données absentes du sondage réalisé en 2020).

Les attentes des collectivités en matière de retombées positives de la smart city


Unité : % des répondants (plusieurs réponses possibles)

Déployer une démarche


66%
écologique

Répondre aux besoins des


citoyens en matière de 54%
transports

Maitriser les effets du


53%
changement climatique

Répondre aux besoins des


citoyens en matière de 53%
services urbains

Renforcer l'attractivité du
50%
territoire

Renforcer la démocratie
47%
participative

Réduction des coûts 43%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

Traitement Xerfi / Source : Infopro Digital, données 2019

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 81
3.3. LES PRATIQUES DES COLLECTIVITÉS EN MATIÈRE DE SMART CITY
Le recours à l’open data dans les communes

L’ouverture des données des communes prend du retard


En 2016, la loi pour une République numérique (dite « loi Lemaire ») a cherché à faire bouger les
choses, en favorisant notamment la « circulation des données et du savoir » à travers l’ouverture
des données publiques et d’intérêt général, et leur mise en open data. Le texte invite les entités à
partager leurs données selon un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un
traitement automatisé, et dans le cadre des licences existantes. Cette loi impose également
l’ouverture des données des Délégataires de services publics (DSP), considérant ces dernières
comme des Données d’intérêt général (DIG).
Par ailleurs, la Loi d’orientation des mobilités (LOM), promulguée le 24 décembre 2019, prévoit
l’obligation d’ouverture des données de transport liées à l’information du voyageur pour les
autorités chargées du transport, toutes les autorités organisatrices de la mobilité, les
départements, les collectivités mais aussi les fournisseurs de services de partage ou de recharge
de véhicules. La protection des données personnelles est assurée par le RGPD. Ce texte permet de
garantir une obligation d’information des personnes concernées et de transparence, de sécurité
des données, ainsi que la gestion des droits des personnes concernées.

Selon l’Observatoire de l’open data dans les territoires, seulement 14% des collectivités ont
ouvert au moins un jeu de données. Une part certes en progression mais très loin des objectifs
affichés par la loi.

Le nombre de collectivités locales proposant des données en open data


Unité : nombre

Commune EPCI
500 456

400 351

300 267
200 182
200 162
131
110
85
100 47 54
29
0
2016 2017 2018 2019 2020 2021

Source : Observatoire open data des territoires

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 82
Le recours à l’open data dans les communes (suite)

La fonction de DPO monte en puissance dans les mairies françaises


Depuis l’entrée en vigueur du RGPD, l’ensemble des communes françaises, quelle que soit leur
taille, doivent nommer un délégué à la protection des données (ou DPO pour data protection
officer). 47% des communes françaises ont nommé un DPO au 1er janvier 2022. C’est 11 points de
plus qu’en 2019.

La part des communes disposant d’un délégué à la protection des données (DPO)
Unité : part en % du total

Ville de plus de
100%
100k hab.

Ville entre 50k et


89%
100k hab.

Ville entre 10k et


77%
50k hab.

Ville entre 3,5k et


58%
10k hab.

Ville de moins de
44%
1 500 hab.

0% 20% 40% 60% 80% 100% 120%

Source : DataPublica, données 2022

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 83
3.3. LES PRATIQUES DES COLLECTIVITÉS EN MATIÈRE DE SMART CITY
Les pratiques des collectivités en matière de civic tech et démocratie numérique

Les solutions numériques de participation citoyenne ont le vent en poupe


Les civic tech peuvent être définies « comme les applications mobiles et plateformes web ayant
pour objectif de transformer l’engagement et la participation citoyenne ». Les civic tech se sont
développées à la fois en lien avec l’État et les collectivités locales autour de cette idée de
moderniser l’action publique mais aussi avec les grandes entreprises et agences publiques ou
privées, maîtres d’ouvrage de projets d’aménagement, en particulier dans les domaines de
l’environnement, de l’urbanisme ou de la politique de la ville.

Les dispositifs numériques de participation mis en place par les collectivités


Unité : part en % des répondants (plusieurs réponses possibles)

Outil de sondage en ligne 81%

Outil de réunions publiques


en numérique 68%
(visoconférence)

Outil de votation en ligne 61%

Outil contributif de
58%
signalement

Application contributive de
55%
débat ou de discussion

Réseaux sociaux locaux ou de


39%
voisinage

Application de visualisation
26%
de données

Outil de pétition en ligne ou


16%
de saisine citoyenne

Outil de cartographie
13%
participative

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Source : Baromètre de la démocratie locale numérique (panel 32 communes)

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 84
3.3. LES PRATIQUES DES COLLECTIVITÉS EN MATIÈRE DE SMART CITY
Le programme Action cœur de ville

Le programme Action cœur de ville


Des aides publiques pour digitaliser les villes intermédiaires

Présentation du plan
Le plan national Action cœur de ville a été lancé en 2018. Doté de 5Md€, il concernait
initialement 222 territoires (234 aujourd’hui). Il vise 5 grands objectifs :
- la réhabilitation-restructuration de l’habitat en centre-ville ;
- le développement économique et commercial ;
- l’accessibilité, les mobilités et connexions ;
- la mise en valeur de l’espace public et du patrimoine ;
- l'accès aux équipements et services publics.
En mai 2020, soit deux ans après le lancement du plan Action cœur de ville, un premier bilan
indique que près de 1,2 milliard d'euros ont déjà été engagés, sur les 5 milliards d'euros
mobilisés. Plus de 35 000 logements ont été construits ou réhabilités. De plus, le nombre de
transactions immobilières a augmenté de 10,39% entre 2018 et 2019, signe d'un regain d'intérêt
pour l'acquisition de logements en ville moyenne.

Financement du plan
À travers ce plan, l’État joue un rôle de facilitateur pour permettre aux territoires de développer
leurs propres projets. Pour ce faire, 5 MD€ ont été mobilisés à l’échelle nationale sur cinq ans,
dont 1 Md€ de la Caisse des dépôts en fonds propres, 700 M€ de prêts, 1,5 Md€ d’Action
logement et 1,2 Md€ de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).

La cohérence avec la smart city


Les enjeux de transition énergétique et écologique imprègnent la démarche Action cœur de ville.
Qu'elles se lancent dans la revitalisation du commerce, l'amélioration de l’habitat ou la
requalification des espaces publics, les villes moyennes visent un aménagement urbain plus
durable et résilient. La réhabilitation des bâtiments, public ou privé, est l'occasion d'encourager
la rénovation énergétique, notamment dans l’habitat. Isolation thermique des façades et des
toitures, remplacement des menuiseries pour poser du double vitrage, installation de systèmes
énergétiques performants, modernisation de l'éclairage, les possibilités d'agir pour un meilleur
confort thermique et une réduction des dépenses d'énergie ne manquent pas. Pour certains
travaux de rénovation énergétique, c'est aussi l'occasion pour les collectivités de s’inscrire dans
le cadre du dispositif des Certificats d’économie d’énergie (CEE).
Favoriser l’accessibilité et les mobilités, c'est aussi développer les transports collectifs et les
mobilités douces, non émettrices de gaz à effet de serre. Des mesures au service de la mobilité
électrique (parkings avec bornes de recharge électrique par exemple) permettent d'apaiser la
circulation en centre-ville, tout en soutenant l'attractivité des cœurs de villes moyennes. Enfin,
pour mettre en valeur l'espace public et le patrimoine, des solutions d'éclairage public intelligent
existent, utilisant des sources lumineuses gérées de façon à économiser l'énergie tout en
respectant le confort des usagers.

Source : Xerfi d’après Enedis)

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 85
3.4. LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES
Les dépenses de fonctionnement et d’investissement des communes

L’ouverture du nouveau cycle électoral s’accompagne d’une hausse des investissements


Les investissements des collectivités locales augmenteront de 3% en 2022, après un rebond de
6,9% en 2021. En plus d’une épargne brute maintenue à un niveau élevé et d’un faible taux
d’endettement, les décideurs publics pourront s’appuyer sur la DSIL (dotation de soutien à
l’investissement local) qui a été abondée de près de 1 Md€ pour 2021-2022. Néanmoins, le
contexte inflationniste, le ralentissement économique, les incertitudes géopolitiques et le dégel
de l’indice des fonctionnaires limiteront les velléités d’investissement des décideurs locaux.

Les dépenses d’investissement des communes (*)


Unité : milliard d’euros

40
34,9 34,1
35 32,6 32,0
30,9 31,1
29,5 30,1
29,1
30 28,1 28,0

25

20

15
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021e 2022e

(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales

Les dépenses de fonctionnement des communes (*)


Unité : milliard d’euros

80

75 74,0
72,3 72,5
71,1 71,3 71,3
70,0 70,2 70,3 69,8
70 68,1

65

60
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021e 2022e

(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 86
3.4. LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES
La répartition des dépenses des communes par agrégat

La smart city s’immisce avant tout dans l’agrégat « aménagement et services urbains »
L’aménagement et les services urbains (gestion de l’eau et des déchets, éclairage public,
assainissement, etc.) constituent le premier poste (hors services généraux) de dépenses des
communautés de communes et d’agglomération. Il faut dire que les groupements
intercommunaux ont la charge de l’organisation de ces services publics. Ils peuvent faire le choix
de les gérer en régie ou de déléguer cette mission à des prestataires privés. Les transports
constituent également un poste de dépenses important. Les EPCI ont notamment autorité sur les
routes cantonales et les équipements dédiés.

La répartition des dépenses de fonctionnement et d’investissement des métropoles,


communautés urbaines et communautés d’agglomération
Unité : part en % du total

Services généraux 26,2%

Environnement,
aménagement et 26,0%
services urbains

Transports 12,9%

Action
7,4%
économique

Santé, action
sociale et 7,0%
familiale

Sport et jeunesse 6,3%

Culture 5,6%

Sécurité et
salubrité 3,9%
publiques
Enseignement,
formation et 2,6%
apprentissage

Logement, habitat 2,1%

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%

Traitement Xerfi / Source : Observatoire des finances et de la gestion publique locales, données 2020

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 87
3.4. LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES
Focus sur les dépenses d’investissement dans la gestion de l’eau, les déchets et l’éclairage
Les dépenses d’investissement des communes dans la gestion de l’eau
et de l’assainissement
Unité : million d’euros

350 325,0
288,0 290,0
300
252,0
250 218,0
200 166,0
150

100

50

0
2015 2016 2017 2018 2019 2020

(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales

Les dépenses d’investissement des communes dans la gestion des déchets


et de la propreté
Unité : million d’euros

600
518,0
481,0
500
415,0 397,0
391,0
400 353,0

300

200

100

0
2015 2016 2017 2018 2019 2020

(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales

Les dépenses d’investissement des communes dans la gestion de l’éclairage public


Unité : million d’euros

600
518,0
481,0 473,0
500
415,0
391,0
400 353,0

300

200

100

0
2015 2016 2017 2018 2019 2020e

(*) y compris métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération / Estimations Xerfi / Source :
Observatoire des finances et de la gestion publique locales

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 88
4. L’ÉTAT DES LIEUX DE LA CONCURRENCE

L’ETAT DES LIEUX DE LA CONCURRENCE

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 89
4.1. À RETENIR

1 EDF arrive en tête de notre classement des acteurs de la ville intelligente en


France. La diversité de ses expertises (éclairage intelligent, services
énergétiques, énergies renouvelables, capteurs de bruit, smart grid, etc.) et sa
À RETENIR

proximité avec de nombreuses municipalités, grâce notamment à la gestion de


l’éclairage public dans de nombreuses villes, concourent en partie à ce résultat.
La nationalisation de l’électricien décidé en juillet 2022 pourrait entrainer des
restructurations et possiblement modifier les ambitions du groupe dans la
smart city.

2 Le rachat d’Equans (anciennes activités multitechnique d’Engie) par Bouygues


devrait redistribuer les cartes sur le marché de la ville intelligente. Le groupe du
BTP va en effet renforcer son offre dans le domaine de l’efficacité énergétique,
segment clé de la smart city. Déjà second selon notre classement derrière
Veolia, Bouygues jouera un rôle moteur dans la structuration des territoires
intelligents dans les prochaines années.

3 Dans le domaine de l’éclairage urbain connecté, Bouygues et Vinci mais aussi


SPIE (qui met fortement en avant son offre dédiée à la smart city), Technilum et
Lacroix comptent parmi les principaux acteurs du marché. Ce dernier s’appuie
plus globalement sur une division dédiée à la smart city qui illustre un savoir-
faire étendu mais aussi les ambitions du groupe sur ce marché.

4 Assez naturellement, Veolia et Suez trustent la première place dans leur


domaine de prédilection respectif, l’eau et les déchets. Ils ont développé une
expertise forte en matière de déploiement de capteurs et d’intégration de
systèmes de supervision des réseaux. Les deux géants tricolores font par
exemple partis des groupements retenus pour déployer les ambitieux
programmes de smart city des villes d’Angers (49) et de Dijon (21).

5 Les profils d’acteurs présents sur le segment de la safe city sont assez
diversifiés. Aux côtés de Bouygues E&S, Thales, ou encore Veolia, le groupe
XXII, mise par exemple sur sa solution d’analyse des images de
vidéosurveillance grâce à l’IA pour conquérir de nouvelles villes.

6 Alors que les grands groupes dominent dans les cas d’usage les plus matures,
les start-up sont les fers de lance des nouvelles solutions comme les civic-tech,
la promotion du commerce de proximité, le tourisme ou l’aménagement
urbain. L’offre dans ces domaines est encore fortement émiettée, mais devrait
connaître une consolidation dans les prochaines années.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 90
4.2. LE PAYSAGE CONCURRENTIEL
Les leaders de la ville intelligente en France

Les principaux acteurs du marché de la ville intelligente en France (*)

Nombre Montant Diversité des Maturité Notation


Rang Opérateurs
de projets des contrats projets des projets finale

1 EDF     17

2 Bouygues     16

- Veolia     16

4 Suez     15

- Engie     15

6 Orange     14

7 Eiffage     13

8 Vinci     12

9 Capgemini     11

10 IBM     10

Schneider
-     10
Electric

12 Lacroix     9

- Spie     9

- Somfy     9

15 Eclatec     8

(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 91
Les leaders du marché de la ville intelligente en France (suite)

Les principaux acteurs du marché de la ville (suite et fin) (*)

Nombre Montant Diversité des Maturité Notation


Rang Opérateurs
de projets des contrats projets des projets finale

16 Bosch     8

- Keolis     8

18 Microsoft     7

- Huawei     7

- Deltadore     7

- La Poste     7

22 Siemens     6

GFI Informa-
-     6
tique

- Atos     6

- Cisco     6

- Technilum     6

- Setec     6

(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi

Méthodologie : le classement des acteurs a été effectué à partir de l’analyse d’un panel de 318 projets smart city en France référencés
par Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus le groupe participe à des projets smart city sur différents segments (mobilité, sécurité, éclairage, efficacité énergétique, vie
citoyenne et eau/déchet), plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 92
4.2. LE PAYSAGE CONCURRENTIEL
Le positionnement des leaders du marché de la ville intelligente

La smart city fait appel à des fournisseurs de technologie et des exploitants de services collectifs
Le marché de la ville intelligente est composé de deux grandes catégories d’opérateurs : les
applicatifs et les facilitateurs. Les premiers, situés en front office, exploitent ou développent une
ou plusieurs briques essentielles de la ville intelligente. En d’autres termes, ils maîtrisent la
relation client dans des domaines qui constituent leur cœur de métier historique : l’immobilier, la
mobilité ou les services collectifs urbains. Les seconds, situés en back-office, sont des acteurs clés
car ils fournissent les outils physiques et numériques aux acteurs applicatifs qui rendent la ville
intelligente. Nous concentrons notre analyse sur deux types de facilitateurs : les acteurs de l’IT et
les start-up.

Les principales catégories d’acteurs de la ville intelligente (*)

Fabricants et équipementiers

ABB Eclatec Schneider Electric


Bosch Lacroix Renault
General Electric Technilum Somfy

Entreprises de services numériques Opérateurs et équipementiers télécoms

Le back office : Capgemini


les facilitateurs IBM Orange Huawei
GFI SFR
Microsoft Cisco
Informatique Kerlink

Start-up

Ubiant Neocity Politzr


Parkki Citymapper weCity
IS Data Solutions UPcity Busit

Acteurs des services collectifs


Acteurs du bâtiment urbains (utilities)

Bouygues Spie Suez Saur


Eiffage
Vinci Veolia Paprec
NGE

Le front office :
les applicatifs
Acteurs de l’énergie Acteurs du transport

EDF Total SNCF Transdev


Engie Indigo
Keolys

(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 93
Le positionnement des leaders du marché de la ville intelligente (suite)
BTPistes et énergéticiens s’affrontent sur l’efficacité énergétique et environnementale
Le segment des solutions d’efficacité énergétique et environnementale est celui sur lequel les
tensions concurrentielles sont les plus fortes sur le marché de la ville intelligente. En effet,
plusieurs très grands groupes au profil différents se sont positionnés dessus, à l’image des géants
du BTP (Bouygues, Vinci, Eiffage), des énergéticiens (EDF, Engie) ou encore de Veolia, géant
mondial de la gestion de l’eau. Ils se positionnent par exemple des appels d’offres similaires
dédiés à la gestion énergétique de bâtiments publics et s’appuient, pour la plupart, sur des filiales
dédiées aux génies électrique et climatique. Il s’agit par exemple de Vinci Énergies,
Bouygues Énergies & Services, Dalkia dont les filiales AsterIoT et Dalkia Smart Building (EDF), Ineo
et Siradel (Engie), etc. Même si leur cœur de métier est la gestion de l’énergie, ces acteurs ont
enrichi leurs offres afin d’être présents sur différents segments du marché de la smart city,
notamment l’éclairage public. Pour gagner en visibilité, une partie d’entre eux structure aussi leur
offre dans le domaine. C’est par exemple le cas de NGE (travaux publics), qui a lancé fin 2020
NGE Connect, une nouvelle filiale dédiée aux solutions smart city et à la transition numérique des
territoires.

Les transporteurs cantonnés à la mobilité


Sur le segment de la mobilité, les forces en présence sont davantage spécialisées. Elles ciblent,
pour la plupart d’entre elles, un seul segment de ce marché (MaaS, solution de micro-mobilité
partagée, etc.) et n’opèrent généralement pas dans d’autres champs que celui du transport. En
tant que gestionnaire de plusieurs réseaux sur le territoire, Keolis et Transdev bénéficient de leur
forte proximité avec les autorités organisatrices de mobilité pour faciliter le déploiement de
nouveaux services.

Les facilitateurs misent sur la mobilité et l’e-administration


Les entreprises de services numériques et des télécoms fournissent, quant à elles, des solutions
génériques aux acteurs en front office. Veolia utilise par exemple la solution logicielle d’IBM pour
proposer des solutions de smart water aux collectivités. Toutefois, certains facilitateurs, comme
Huawei, IBM, ou Capgemini ont fait le choix de se positionner comme des fournisseurs de
solutions finies aux communes, notamment dans le domaine de la mobilité et de la sécurité.
Le positionnement des leaders de la ville intelligente par segment de marché (*)
Efficacité Eau Vie
Mobilité Éclairage Sécurité
énergétique Déchets citoyenne
Bouygues      
Eiffage     
BTPistes

Fayat  
Spie    
Vinci     
Énergéticiens

EDF     
Engie    
Total 
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 94
Le positionnement des leaders du marché de la ville intelligente (suite)

Le positionnement des leaders de la ville intelligente par segment de marché (suite et fin) (*)
Efficacité
Eau Vie
Mobilité Éclairage énergé- Sécurité
Déchets citoyenne
tique

Suez   

Veolia    
Utilities

Paprec 

Saur 

Keolis 
Transport

Transdev  

Indigo 

Atos 

Capgemini    
ESN

Inetum  

IBM   

Microsoft   

Cisco   
Télécoms

Huawei 

Orange      

Somfy    
Fabricants et équipementiers

Bosch   

Éclaté 

Lacroix     
Schneider
  
Electric

Technilum 
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 95
4.3. LE POSITIONNEMENT DES ACTEURS
Le positionnement des acteurs de la mobilité

Les principaux acteurs dans les projets relatifs à la mobilité en France (*)
Montant
Nombre Diversité Maturité
Rang Opérateurs des Notation finale
de projets des projets des projets
contrats

1 EDF     16

2 VINCI     13

- TRANSDEV     13

- LACROIX     13

5 BOUYGUES     11

- RENAULT     11

7 ENGIE     10

- CITIZ     10

9 KEOLIS     9

- IBM     9

PARKING-
11     8
MAP

12 INDIGO     7

- BOLLORÉ     7

14 INGEROP     6
(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi

Méthodologie : classement des acteurs effectué à partir de l’analyse d’un panel de 318 projets smart city en France référencés par
Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus le groupe participe à des projets smart city sur différents segments (parking connecté, électromobilité, gestion du trafic, etc.),
plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 96
Le positionnement des acteurs de la mobilité (suite)

Le positionnement des leaders dans les projets smart city dans la mobilité en France (*)

Gestion du trafic
et optimisation
Parking connecté Recharge intelligente
du transport
multimodal

EDF   

VINCI   

TRANSDEV  

LACROIX 

BOUYGUES   

RENAULT 

ENGIE  

CITIZ  

KEOLIS 

IBM 

PARKINGMAP 

INDIGO 

BOLLORÉ  

INGEROP 

(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 97
Le positionnement des acteurs de la mobilité (suite)

Les start-up qui opèrent dans les projets de mobilité en France (*)

Opérateur
Commentaire
(année de création)

CERYX TRAFIC SYSTEM Bureau d’études techniques dans l’ingénierie du trafic et de la gestion
(2001) des déplacements en milieu urbain et périurbain

CITYWAY Spécialiste des solutions MaaS


(1999) 21 M€ de CA en 2019, environ 200 salariés

Edition de logiciels qui centralise, analyse et corrèle les données générées


COGNIDIS dans les transports pour anticiper le comportement des usagers
(2017)
(modèle prédictif)
Développement de solutions de paiement mobile et d’applications
EASYPARK permettant d’optimiser la recherche de stationnement
(2009)
Plus de 10 000 000 d’utilisateurs dans 2 200 villes

ENTROPY Bureau d’études dans le transport urbain. Développement d’une plateforme


(2019) de partages de données sur la mobilité

HAPPYMOOV Service de transport urbain et de e-velotaxi


(2006)

INNOVATIVE Conception et fabrication de systèmes de comptage


TECHNOLOGIES
et de guidage à la place dans les parcs de stationnement
(2005)

Développement de solutions MaaS


INSTANT SYSTEM
Plus de 70 autorités organisatrices de mobilité clientes de sa solution.
(2013)
A levé 8 M€ début 2021

MOOVIT (INTEL) Développement de solutions MaaS


(2012)

ODEVEN Développement d’outils aux collectivités d’outils facilitant la gestion de leur


(2019) réseau routier et du trafic

PARKKI
Plateforme de stationnement intelligent et connecté
(2016)

PARKINGMAP Développement d’une solution d’observatoire dynamique


(2011) du stationnement en temps réel

WEVER Réalisation d’études de mobilité (stratégie mobilité, Plans de mobilité, PDIE…)


(2015) grâce notamment à l’utilisation d’une plateforme dédiée

Plateforme agrégeant les données relatives à la mobilité pour mieux réguler


VIANOVA et organiser l’offre de transport
(2019)
A levé 3 M€ en novembre 2021
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 98
4.3. LE POSITIONNEMENT DES ACTEURS
Le positionnement des acteurs dans l’éclairage

Les principaux acteurs présents sur le segment de l’éclairage urbain connecté en France (*)

Nombre Montant Maturité


Rang Opérateurs Notation finale
de projets des contrats des projets

1 EDF    14

BOUYGUES
2    13
(Bouygues E&S)

VINCI
3    12
(Citeos)

- LACROIX CITY    12

- TECHNILUM    12

6 EIFFAGE    10

- CAPGEMINI    10

- ECLATEC    10

9 ENGIE    8

10 MICROSOFT    7

11 SPIE    5

- KAWANTECH    5

- FAYAT    5

- LEGRAND    5
(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi

Méthodologie : classement des acteurs effectué à partir de l’analyse d’un panel de 318 projets smart city en France référencés par
Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 99
Le positionnement des acteurs dans l’éclairage (suite)

Le positionnement des leaders dans les projets smart city dans l’éclairage en France (*)

Éclairage dynamique Système d’hypervision

EDF  
BOUYGUES  
VINCI  
LACROIX CITY  
TECHNILUM 
EIFFAGE  
CAPGEMINI 
ECLATEC 
ENGIE  
MICROSOFT 
SPIE  
KAWANTECH 
FAYAT 
LEGRAND 
(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi d’après opérateurs

Les start-up qui opèrent dans les projets d’éclairage public en France

Acteurs Activité
GREEN TECH
Lampadaires solaires et connectés pour l’éclairage public
INNOVATIONS
Conception et production de capteurs intelligents pour plusieurs usages dont
M2AIM
l’éclairage public. Mise en œuvre et gestion de réseaux radio IoT

NOWATT LIGHTING Solutions d’éclairage par énergie solaire

NRGYBOX Solutions de gestion de l’éclairage public applicable à toutes les technologies

WOODLIGHT Éclairage via des plantes bioluminescentes

(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 100
4.3. LE POSITIONNEMENT DES ACTEURS
Le positionnement des acteurs dans la gestion de l’eau et des déchets

Les principaux acteurs dans les projets smart city dans la gestion de l’eau et des déchets
en France (*)

Montant Diversité Maturité


Nombre
Rang Opérateurs des des des Notation finale
de projets
contrats projets projets

1 SUEZ     19

2 VEOLIA     17

3 PAPREC     13

- SAUR     13

SÉCHÉ
- ENVIRON-     13
NEMENT
PIZZORNO
- ENVIRON-     13
NEMENT

7 IBM     12

8 ORANGE     8

(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi

Méthodologie : classement des acteurs effectué à partir de l’analyse d’un panel de 278 projets smart city en France référencés par
Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus le groupe participe à des projets smart city sur différents segments (télémesure des compteurs d’eau, système d’hypervision,
optimisation de la collecte des déchets), plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 101
Le positionnement des acteurs dans la gestion de l’eau et des déchets (suite)

Le positionnement des leaders dans les projets smart city dans la gestion de l’eau
et des déchets en France (*)

Optimisation de la collecte
Hypervision
Télémesure de déchets grâce
des infrastructures
des compteurs d’eau à des capteurs embarqués
de distribution d’eau
et sur conteneurs

VEOLIA   

SUEZ   

PAPREC 

SAUR 

SÉCHÉ

ENVIRONNEMENT

PIZZORNO

ENVIRONNEMENT

IBM  

ORANGE 

(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi d’après opérateurs

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 102
Le positionnement des acteurs dans la gestion de l’eau et des déchets (suite)

Les start-up qui opèrent dans les projets smart city dans la gestion de l’eau et des déchets
en France (*)

Acteurs
Commentaires
(année de création)
AEGIR Modélisation d’installations hydrauliques
(2015)

Conseil, ingénierie et innovation dans le domaine de la gestion de


ALTEREO l’eau dont notamment une solution IA anticipant les pannes du
(2004) réseau d’eau
15 M€ de CA, 180 salariés, 5 000 clients en France

ARIA TECHNOLOGIES (SUEZ) Solution logicielle de modélisation de la qualité de l’air. Présenté


(1990) comme le leader européen dans ce domaine

BH TECHNOLOGIES Solutions connectées à destination des collectivités locales pour la


(1998) gestion de l’éclairage public et la collecte des déchets

FLUKSAQUA (BIRDZ) Développement d’applications pour le suivi de la performance des


(2013) réseaux. A fusionné avec Birdz (Veolia)

Société experte de la relation client, accélère les usages digitaux


HOMEFRIEND (VEOLIA) dans les domaines de l'eau, des énergies et des services aux
(2015) territoires. Elle compte près de
300 collaborateurs

KERMAP Fourniture de données géographiques d’aide à la décision,


(2017) notamment pour les collectivités. La société emploie 15 salariés

NUMTECH Fourniture de solutions logicielles et de données pour la gestion de


(2000) la qualité de l’air

Start-up proposant aux communes un service de supervision de


O-CELL données : énergie, eau, confort, etc. Elle les aide ainsi à réduire leurs
(2017) coûts et à améliorer la qualité des services rendus à leurs
administrés.
SEDIPEC Conception de portes et de volets anti-inondations connectés
(2018)

TENEVIA Solution logicielle pour la surveillance des cours d’eau et des crues
(2012)

Réseau intelligent dédié au geste de tri s’appuyant sur l’architecture


TERRADONA existante des conteneurs de tri
(2013)
25 collectivités équipées de sa solution. 2 800 conteneurs équipés

Logiciel dédié à la gestion des points de collecte des déchets et à


UNICO l’optimisation des tournées
(2020) Environ 15 clients début 2022, dont la Ville de Paris, Suez
et Emmaüs)
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 103
4.3. LE POSITIONNEMENT DES ACTEURS
Le positionnement des acteurs dans l’efficacité énergétique

Les principaux acteurs dans les projets smart city dans l’efficacité énergétique
et environnementale en France (*)

Montant Diversité Maturité


Nombre
Rang Opérateurs des des des Notation finale
de projets
contrats projets projets

1 EDF     19

2 ENGIE     14

- BOUYGUES     14

4 EIFFAGE     11


SCHNEIDER
5     10
ELECTRIC

- VINCI     10

7 SPIE     9

8 ORANGE     8

- ABB     8

10 SIEMENS     7
GENERAL
-     7
ELECTRIC

- VEOLIA     7

- SUEZ     7

14 MICROSOFT     6

15 CAPGEMINI     5

- GEG     5
(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 104
Le positionnement des acteurs dans l’efficacité énergétique (suite)

Le positionnement des leaders dans les projets smart city dans l’efficacité énergétique
et environnementale (*)

Réseaux électriques Monitoring


Bâtiment intelligent
intelligents environnemental

EDF   

ENGIE   

BOUYGUES   

EIFFAGE   

SCHNEIDER ELECTRIC   

VINCI   

SPIE   

ORANGE  

ABB  

SIEMENS   

GENERAL ELECTRIC   

VEOLIA   

SUEZ  

MICROSOFT  

CAPGEMINI 

GEG 

(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi d’après opérateurs

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 105
Le positionnement des acteurs dans l’efficacité énergétique (suite)
Les start-up opérant dans des projets smart city d’efficacité énergétique (*)

Opérateur
Commentaire
(année de création)
AMBISMART
Ingénieur et intégrateur de systèmes de monitoring de la GTB
(2012)

Gestion et stockage de l’énergie pour les bâtiments


ACCENTA (bureaux et logements) / Fonds levés : 4,7 M€ / 75 salariés
(2016) A racheté la start-up Effipilot en 2020, avant de fusionner
avec Oze-Energies en février 2022 (sous l’appellation Accenta)
Spécialiste des plateformes IoT, dont solutions de monitoring
ACTILITY et pilotage automatique de la consommation énergétique
A levé 75 M€ en 2017. Actility serait candidat à la reprise de Sigfox
Solution clé en main de collecte et supervision des données
ALFILEO
des bâtiments (y compris solaire en autoconsommation)
(2010)
pour optimiser l’efficacité énergétique
Plateforme SaaS de supervision énergétique des bâtiments
AVOB
20 000 sites et 4 000 000 points énergétiques gérés
(2009)
Fonds levés : 3 M€
Solution box IoT + logiciel de contrôle-commande de groupes froids
et CVC pour réduire la consommation énergétique des bâtiments.
BEEBRYTE La CNR est entrée à son capital en 2018 lors d’une levée de 2,5 M€
(2015) À ouvert des bureaux à Singapour
Incubé par Microsoft et Schneider Electric en 2020
À remporté un contrat important en Malaisie en 2021
BEELDI Numérisation de la GTB et audit énergétique des bâtiments
(2017) A levé 1,3 M€
CITRON.IO Plateforme web de gestion énergétique
(2015) 25 000 points énergétiques et 15 000 sites gérés
Analyse des données des bâtiments pour l’efficacité énergétique
DEEPKI > 250 clients, > 500 millions de m² monitorés dans 38 pays
(2014) 15 M€ de CA en 2021 et environ 30 M€ prévus 2022
À levé 150 M€ en 2022 (et 10,5 M€ avant, dont 8 M€ en 2019)
EFFIPILOT (ACCENTA) Consulting en smart grid et logiciel SaaS d’optimisation énergétique
(2011) / Racheté par Accenta en 2020
Solution cloud de pilotage de la performance énergétique
EFICIA
Fonds levés : 2,3 M€
(2013)
> 2 000 bâtiments équipés
E-GREEN Collecte des données et supervision énergétique du patrimoine
(2012) immobilier
Solution de contrôle universel des luminaires, climatiseurs, stores,
ENERGIE IP (ACOME) capteurs via la technologie PoE. Après avoir levé 3 M€ en avril 2020
(2015) auprès de Demeter Partners et Nexity, la société a été rachetée par
Acome en février 2022 / 0,6 M€ de CA 2020
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 106
Le positionnement des acteurs dans l’efficacité énergétique (suite)

Les start-up opérant dans des projets smart city d’efficacité énergétique (suite) (*)

Opérateur
Commentaire
(année de création)
Plateforme big data et IoT au service de la performance
ENERGISME énergétique > 300 clients / 3,5 M€ de CA 2021
(2004)
Est entré en Bourse en juillet 2020
ENOPTEA Collecte automatique des données de consommation énergétique
(2014) et mise en place de plans d’action
Société de conseil en efficacité énergétique et intégrateur
de solutions logicielles d'optimisation énergétique
EQINOV (ACCIONA ENERGIA) A racheté le cabinet spécialisé Winergia début 2020
(2011)
72 M€ de CA 2020, > 2 500 clients
À été racheté à 85% par l’Espagnol Acciona Energia en février 2022
FLUDIA Capteurs IoT pour la télérelève de tous compteurs, modules logiciels
(2002) d'aide à l'analyse des courbes de consommation d'énergie
INOVADEA Monitoring de la consommation d’énergie et pilotage
(2011) à partir du boîtier communicant GreenPriz
Logiciel SaaS dédié au pilotage de la performance des bâtiments
INTENT TECHNOLOGIES > 2 millions de m² levés, > 1 500 000 interventions/an,
(2011) > 100 000 objets connectés
Fonds levés : 3 M€
Logiciel de gestion énergétique
IQSPOT
260 bâtiments équipés, 1 450 000 m² suivis
(2015)
Fonds levés : 0,6 M€
Solution logicielle d'optimisation de la répartition
KOCLIKO des frais de chauffage
(2016)
A levé 2,8 M€ en juin 2021
Solutions de supervision à distance des équipements de chauffage
OGGA
des bâtiments (et des logements) pour optimiser les dépenses en
(2014)
énergie et réaliser de la maintenance prédictive
OPENERGY (EGIS) Plateforme SaaS de garantie de la performance énergétique
(2012) Racheté par Egis en juillet 2021
QARNOT COMPUTING Solutions hardware et software pour les smart buildings
(2010) et le green IT / 6 M€ levés en mars 2020

QOS ENERGY Système d’information pour le secteur des énergies renouvelables


(2010) A levé 3 M€ en 2017

QUALISTEO Société de conseil en efficacité énergétique


(2010) et intégrateur de solutions logicielles d'optimisation énergétique
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 107
Le positionnement des acteurs dans l’efficacité énergétique (suite)

Les start-up opérant dans des projets smart city d’efficacité énergétique (suite et fin) (*)

Opérateur
Commentaire
(année de création)
SMART
Plateforme IoT et installation de capteurs connectés
& CONNECTIVE pour le monitoring énergétique
(2016)

SMART IMPULSE Monitoring énergétique


(2011) 1 000 m² (7 millions de m² analysés)
Sobre Énergie est un spécialiste de la sobriété énergétique
SOBRE ÉNERGIE des bâtiments tertiaires. La société a développé la plateforme
(2016) de data visualisation M.A.R.C.
Filiale du groupe La Poste, CDC
TEEO Conseil et intégration de solutions d'optimisation énergétique
(2009) des bâtiments
Optimisation de la gestion de l’énergie et du bien-être
UBIANT dans les logements, les bâtiments tertiaires et les collectivités.
(1992) Ubiant a développé l’IA de l’offre Flexom de Bouygues Immobilier et
était partenaire d’Engie sur l’offre Vertuoz.
Logiciels de pilotage de la performance énergétique et de gestion
UBIGREEN d’espaces partagés dans le tertiaire
(2012) Plus de 80 000 capteurs déployés, 5 000 bâtiments gérés
et plus de 100 clients
Conception d’un boîtier connecté et d’une plateforme
VOLTALIS
de virtualisation de la GTC (4 500 sites contrôlés à distance,
(2006)
10 000 appareils CVC connectés, 150 GTC sur sites virtualisées)
VOLTYO
Collecte à distance et analyse de données énergétiques
(2020)

Box IoT dédiée à la GTB et l’amélioration


WATTSENSE (SIEMENS) de la performance énergétique des sites tertiaires
(2017)
Racheté par Siemens en octobre 2021
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 108
4.3. LE POSITIONNEMENT DES ACTEURS
Le positionnement des acteurs dans l’e-administration

Les principaux acteurs dans les projets smart city dans l’e-administration en France (*)

Montant Diversité Maturité


Nombre
Rang Opérateurs des des des Notation finale
de projets
contrats projets projets

1 IBM     13

- ORANGE     13

- VEOLIA     13

GFI
4     11
INFORMATIQUE

5 SUEZ     10

OH MY BOT !
6     9
(Groupe KRDS)

7 BOUYGUES     7

- SOPRA STERIA     7

9 OPENDATA SOFT     6

10 NEOCITY     5

IS DATA
-     5
SOLUTIONS

- LUMIPLAN     5

(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi

Méthodologie : classement des acteurs effectué à partir de l’analyse d’un panel de 278 projets smart city en France référencés par
Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus le groupe participe à des projets smart city sur différents segments (plateformes participatives citoyennes, démarches
administratives dématérialisées, application de reporting pour les usagers et habitants, etc.), plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 109
Le positionnement des acteurs dans l’e-administration (suite)

Le positionnement des acteurs dans les projets smart city dans l’e-administration et la vie
citoyenne (*)

Plateformes Administration / Applications


participatives services municipaux de reporting pour les
citoyennes dématérialisés usagers et habitants

IBM 

ORANGE  

VEOLIA  

GFI INFORMATIQUE  

SUEZ 

OH MY BOT !
(Groupe KRDS)

BOUYGUES 

OPENDATA SOFT 

NEOCITY 

IS DATA SOLUTIONS 

LUMIPLAN 
(*) Liste non exhaustive / Source : Xerfi d’après opérateurs

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 110
4.3. LE POSITIONNEMENT DES ACTEURS
Le positionnement des acteurs dans la sécurité

Les principaux acteurs dans les projets smart city dans la sécurité en France (*)

Montant Diversité
Nombre Maturité
Rang Opérateurs des des Notation finale
de projets des projets
contrats projets

1 ENGIE     16

2 BOUYGUES     15

3 THALES     14

- VEOLIA     14

BRIEFCAM
5     13
(CANON)

SÛRETÉ
-     13
GLOBALE

7 HUAWEI     12

- IBM     12

ACTEMIUM
-     12
(VINCI)

10 ORANGE     10

- CAPGEMINI     10

12 XXII     6

(*) Liste non exhaustive / Autres acteurs qui se démarquent sur ce marché : Axis, Axone, Datakalab, Carbyn, Two-I, Spie,
Eiffage, Airubs / Source : Xerfi

Méthodologie : classement des acteurs effectué à partir de l’analyse d’un panel de 318 projets smart city en France référencés par
Xerfi. Le nombre d’étoiles (au maximum de 5) quantifie le ranking d’un acteur sur chaque indicateur de performance étudié :
- plus le groupe participe à un nombre important de projets smart city, plus sa notation est élevée ;
- plus le montant des contrats générés au sein des projets smart city est élevé, plus sa notation est élevée ;
- plus le groupe participe à des projets smart city sur différents segments (centre d’hypervision sécuritaire, caméras de
vidéosurveillance intelligente, etc.), plus sa notation est élevée ;
- plus les contrats de smart city avec les collectivités portent sur des projets d’industrialisation (vs des projets d’expérimentation) plus
sa notation est élevée (vs. faible).

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 111
Le positionnement des acteurs dans la sécurité (suite)

Le positionnement des acteurs dans les projets smart city relatifs à la sécurité (*)

Applications
Vidéosurveillance Centres d’hypervision
de reporting
intelligente sécuritaire
d’incivilités

ENGIE  

BOUYGUES  

THALES  

VEOLIA   
BRIEFCAM
(CANON)

SÛRETÉ GLOBALE  

HUAWEI  

IBM  

ACTEMIUM (VINCI) 

ORANGE  

XXII 
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi d’après opérateurs

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 112
4.3. LE POSITIONNEMENT DES ACTEURS
Le positionnement des acteurs dans les nouveaux cas d’usage des territoires intelligents

Les start-up opérant dans des projets smart city de participation citoyenne (*)

Opérateur
Commentaire
(année de création)
AGORA Editeurs de solutions pour la création de budgets participatifs,
(2018) consultation et sondage/enquête

CAP COLLECTIF Plateforme participative en ligne


(2014) Chiffre d’affaires de 2,5 M€ en 2020
Entreprise de l’économie sociale et solidaire, ConsultVox a
développé 8 outils de participation citoyenne en ligne, accessibles
CONSULTVOX via une plateforme dédiée ou directement intégrables sur les sites
(2015)
des communes (solutions en marque blanche)
Chiffre d’affaires estimé à 400 k€
Plateforme de consultation citoyenne
FLUICITY
En 6 ans d'existence, elle organise 500 consultations citoyennes
(2015)
pour une centaine de clients
ID CITY
Plateforme de concertation locale et budget participatif
(2015)

Création d’application et plateformes pour les évènements,


IMAGINA notamment les collectivités
(2016)
Chiffre d’affaires estimé à 1 M€
Agence de participation citoyenne et de concertation
IMAGINA
accompagnant les les acteurs publics (collectivités locales,
(2019)
organismes, etc.)
OPEN SOURCE POLITICS Intégrateur de référence et partenaire du logiciel libre Decidim
(2016) dédié aux projets participatifs
POLITZR Réseau social d'échanges entre citoyens, élus et collectivités sur des
(2015) sujets de politique locale ou nationale.
SETAVOO Agence accompagnant les collectivités pour la création
(2014) d’expériences citoyennes
VOOTER
Application de vote, sondage et d’information citoyenne
(2015)

VOTELAB
Solution de vote en ligne
(2020)
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi d’après Banque des territoires

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 113
Le positionnement des acteurs dans les nouveaux cas d’usage (suite)

Les start-up opérant dans des projets smart city dans le commerce de proximité (*)

Opérateur
Commentaire
(année de création)
Solutions de communication digitale (applications mobiles et sites
CITYLIKE
internet) pour les communes destinées à l'animation commerciale
(2018)
de leur centre-ville.
Place de marché locale avec une offre collectivité référençant les
COCOTE marchands des différents territoires.
(2018)
Cocote référence actuellement 3 750 marchands.
ENMIZONA Plateforme en ligne pour les commerçants, collectivités
(2014) et associations
HEXA SOLUTIONS Solutions pour la digitalisation de la vie locale et du commerce de
(2017) proximité afin de répondre aux nouveaux modes de consommation.
MA VILLE MON SHOPPING Solution de digitalisation du commerce local, qui permet de
(2018) redynamiser les centres-villes et recréer du lien avec les citoyens
Plateforme qui regroupe les boutiques en ligne des commerçants
OLLCA
des métiers de bouche (boucheries, fromageries, poissonneries,
(2011)
primeurs…) dans 10 régions françaises.
PETITSCOMMERCES
Site internet dédié à l’achat local et au commerce de proximité
(2017)

Application mobile qui permet aux collectivités locales de soutenir


PILE ICI
et de relancer l’activité du commerce de proximité tout en
(2018)
renforçant les services à la population.
Création d’application citoyenne en marque blanche permettant
aux enseignes, institutions culturelles, touristiques et autres
SWEEPIN
sociétés de services, de communiquer avec leur public cible, en
(2014)
fonction de leur situation géographique et de leurs centres
d’intérêt.
E-commerce de proximité : infrastructure technologique pour les
TEEKERS commerçants des villes qui veulent réussir leur mutation
(2016) omnicanale, application consommateurs pour acheter local,
pratique, responsable.
Trezam est une place de marché digitale de mise en relation entre
TREZAM
commerçants locaux et consommateurs qui fonctionne par
(2020)
géolocalisation.
Villes&Shopping facilite l'accès aux produits et services de proximité
VILLES&SHOPPING
et simplifie la mutation digitale des commerçants locaux grâce à des
(2015)
services de gestion délégués et un outil numérique mutualisé
Réseau local et collaboratif WiKer facilite l'accès aux informations
WIKER
de proximité afin de promouvoir le développement durable de nos
(2016)
communes et quartiers.
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi d’après Banque des territoires

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 114
Le positionnement des acteurs dans les nouveaux cas d’usage (suite)

Les start-up opérant dans des projets smart city pour l’environnement (*)

Opérateur
Commentaire
(année de création)
Développement de solutions numériques pour optimiser l’impact
AEGIR écologique des communes, notamment pour comprendre,
(2015) monitorer et optimiser le fonctionnement de vos installations
hydrauliques.
Octopus Lab propose des solutions logicielles innovantes de
OCTOPUS
prévision de la qualité d'air intérieur pour la conception et
(2017)
l'exploitation de bâtiments sains.
Application dédiée à la supervision et gestion de la qualité de l’air
PANDO2
permettant à ses utilisateurs d’appréhender, anticiper et réduire
(2018)
leur exposition à la pollution de l’air.
QISTA
Solution anti-moustique écologique et connectée
(2014)

Solutions d'intelligence environnementale pour les milieux


RUBIX
intérieurs ou extérieurs depuis les capteurs (gaz, odeurs, particules,
(2016)
lumières, sons,...)
SOLAR COM Bornes de recharge solaires pour téléphones portables pouvant être
(2018) installées de façon pérenne en extérieur sur le domaine public.
VERTUO
Solution innovante pour végétaliser les zones urbaines
(2015)

ZEI Plateforme sociale qui vise à simplifier et valoriser l'action


(2015) environnementale du grand public et des entreprises.
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi d’après Banque des territoires

Les start-up opérant dans des projets smart city dans le tourisme (*)

Opérateur
Commentaire
(année de création)
APIDAE Ecosystème de services et de data, au service du développement
(2020) économique des territoires touristiques.
JOOKS Applications pour smartphone permettant de mettre en valeur un
(2016) territoire.
Smart/Origin développe des applications web et mobiles innovantes
SMART ORIGIN
dans les domaines de la data-visualisation, du géodécisionnel et des
(2013)
systèmes d'informations géographiques.
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi d’après Banque des territoires

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 115
Le positionnement des acteurs dans les nouveaux cas d’usage (suite)

Les start-up opérant dans des projets smart city dans l’aménagement urbain et l’attractivité
économique (*)

Opérateur
Commentaire
(année de création)
Plateforme d’échanges de données et de data marketplace visant à
DAWEX faciliter et accélérer la circulation de données entre les acteurs
(2015) économiques, institutionnels et organisations publiques, et de
contribuer ainsi au développement de l’économie de la donnée.
MANTY Solutions intelligentes pour les administrations basées sur de la
(2017) visualisation, des algorithmes et de l’intelligence artificielle.
KERMAP produit des données géographiques et propose des
KERMAP
services d’aide à la décision, dédiés aux professionnels de
(2017)
l’aménagement à partir de données satellites et aéroportées.
Intent Technologies développe une plateforme numérique qui
INTENT TECHNOLOGIES
connecte tous les acteurs des bâtiments et des villes pour améliorer
(2011)
l’usage des lieux de vie et de travail au bénéfice de tous.
(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Source : Xerfi d’après Banque des territoires

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 116
5. LE JEU CONCURRENTIEL À MOYEN TERME ET LES STRATÉGIES DE CROISSANCE

LE JEU CONCURRENTIEL A MOYEN


TERME ET LES STRATEGIES
DE CROISSANCE

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 117
5.1. À RETENIR

1 Les acteurs de la smart city ayant consenti d’importants investissements de


R&D, ils cherchent aujourd’hui à standardiser leur offre pour la déployer plus
À RETENIR

rapidement et couvrir davantage de débouchés.

2 Cette standardisation se traduit par l’adaptation du bouquet de services smart


aux différentes configurations du marché : le dimensionnement (agglomération
métropolitaine, ville de taille moyenne, village en zone rurale, etc.) et la
déclinaison selon le lieu (infrastructure urbaine, station de ski, plage, port, etc.).

3 Les prestataires collectifs s’organisent en consortiums pour constituer une offre


intégrée en matière de smart city. Cet élément est loin d’être anodin, puisqu’il
a permis à EDF et Engie de prendre la tête de groupements ayant remporté les
projets les plus aboutis en termes de contractualisation de prestations de ville
connectée (Dijon, Angers).

4 Le financement de la modernisation des équipements urbains (éclairage,


stations de recharge, installations énergétiques) reste un sujet épineux et un
frein au développement du marché. Outre les solutions traditionnelles de
financement par emprunt ou par leasing, les acteurs privés de la ville
intelligente proposent des formes contractuelles adaptées (CPE, CREM).

5 Alors que le concept de territoires intelligents, écologiques et citoyens gagne


du terrain, les fournisseurs doivent adapter leur stratégie. Les grands groupes
vont se repositionner sur les villes intermédiaires et chercher à industrialiser les
solutions numériques pour les communautés de communes. Quant aux start-
up, elles peuvent compter sur le soutien des grandes agglomérations mais
doivent affronter plusieurs défis : la pérennisation de leur financement et le
renforcement de la force commerciale pour élargir les débouchés.

6 Parmi les profils d’acteurs que nous avons identifiés, deux apparaissent les
mieux positionnés pour répondre aux enjeux et défis du marché de la smart city
et s’imposer comme des acteurs pivots d’écosystèmes : les énergéticiens et les
acteurs intégrés du BTP. Même si la nationalisation d’EDF pourrait entrainer
des restructurations et remettre en cause ses ambitions dans le domaine.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 118
5.2. LES AXES DE DÉVELOPPEMENT
La création d’offres clés en main dans le cadre de consortium

L’industrialisation de la ville intelligente passe par des consortiums


La ville intelligente rentre progressivement dans une phase d’industrialisation. D’autant que des
modifications réglementaires permettent désormais aux collectivités de contractualiser plus
facilement avec les prestataires de la smart city. Ajoutés récemment au Code des marchés
publics, les CREM et les REM sont des marchés publics globaux confiés à un seul titulaire en vue
de l'atteinte d'objectifs chiffrés de performance sur lesquels ce dernier s’engage et qui peuvent
être liés par exemple au niveau d'activité ou à la qualité de service.
Pour répondre à ce type de contrat, les opérateurs s’organisent sous forme de consortium afin de
proposer des offres complètes pour l’ensemble des métiers de la ville intelligente. Le premier
exemple emblématique dans le domaine a été le contrat entre la ville de Dijon et le groupement
composé de Bouygues Énergies & Services et Citelum (EDF), avec Suez et Capgemini, pour la
réalisation et la gestion pendant 12 ans du poste de pilotage connecté des équipements de
l’espace public des 24 communes de la métropole dijonnaise.
Plus récemment, l’appel d’offres pour la modernisation de l’éclairage public de la ville de Paris a
été remporté par un consortium composé d’EDF et Eiffage.

Développer des solutions clés en main pour les collectivités


La coopération porte aussi sur le développement de solutions sur catalogue pour la ville
intelligente. Cela peut s’agir de capteurs IoT ou des logiciels. L’ESN Talan s’est associé par exemple
avec la start-up Ubiant en juillet 2021 afin de développer des solutions de jumeau numérique qui
permettent d’accélérer la numérisation intégrale des processus, de faire de la prévision
multidimensionnelle et d’agir en temps réel au sein des bâtiments et des territoires. Fort de
l’expérience acquise par Ubiant dans le cadre du programme européen « Smarter Together »
piloté par le SPL Lyon Confluence et qui réunit Lyon, Munich et Vienne, ce partenariat stratégique
entre Talan et Ubiant va permettre un réel passage à l’échelle.
Quant à Adeunis et Birdz (groupe Veolia), spécialisés dans la conception et l’intégration de
solutions IoT, ils vont amplifier leur collaboration au cours des trois prochaines années. Un
partenariat qui doit déboucher sur la création d’offres communes.

Le partenariat entre EDF et Eiffage pour l’éclairage public de la ville de Paris


Plus grand contrat français dans l’éclairage public et la signalisation lumineuse.

Un maxi-contrat de 10 ans remporté par un consortium


En novembre 2021, le marché d’éclairage public de la ville de Paris a été remporté par EDF au
travers de sa filiale Citelium (305 M€ de chiffre d’affaires en 2020 pour 2 500 salariés), en
partenariat avec Eiffage Énergie Systèmes (4,1 Md€ de chiffre d’affaires en 2020 pour 27 000
collaborateurs), une des filiales d’Eiffage. Remplaçant le consortium Evesa choisi en 2011 et
constitué de Bouygues et Vinci, le nouveau contrat prévoit une durée d’intervention de 10 ans
pour un montant de 704 M€, réparti à parts égales entre les deux acteurs qui interviendront au
travers de la société commune dédiée nommée Cielis.

Source : EDF, Eiffage et presse

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 119
La création d’offres clés en main dans le cadre de consortium (suite)

Le partenariat entre EDF et Eiffage pour l’éclairage public de la ville de Paris


Plus grand contrat français dans l’éclairage public et la signalisation lumineuse.

Large plan de renouvellement


Le contrat prévoit notamment la mise en place d’une plateforme digitale afin de faciliter la
gestion de l’éclairage et des systèmes de feux tricolores. Elle permettra notamment à la Ville de
visualiser et piloter le fonctionnement de ses infrastructures de façon optimisée afin de faciliter
la gestion et la coexistence de toutes les mobilités.
Au total, ce sont 12 000 candélabres, 21 000 supports et signaux de signalisation, 70 000 LED et
870 kilomètres de réseau électriques qui seront remplacés et renouvelés. La promesse de valeur
du contrat s’orchestre sur 240 GWh d’économies d’énergie cumulées sur 10 ans ainsi qu’une
réduction de 30 % de la consommation de l’éclairage public dès la cinquième année.

Un projet pluridimensionnel
Au-delà du plan de renouvellement des infrastructures, le projet s’inscrit dans une dimension de
protection de la biodiversité, pour ce faire, plusieurs solutions sont mises en place :
- Une variation de température de couleur dans les espaces sensibles tels que les berges de
Seine, canaux, espaces verts et les bois ;
- La création d’une « trame sombre », certaines zones et axes sont volontairement moins
éclairés afin de favoriser le développement de la faune et la flore ;
- Un « Plan Lumière », développé avec l’opinion publique afin de répondre aux différentes
demandes et attentes des Parisiens en fonction du quartier et de la zone de fréquentation ;
- L’éclairage des espaces urbains et des patrimoines culturels est également attentivement
monitoré, notamment afin de veiller au bien-être des habitants en limitant l’impact
environnemental de l’éclairage.
Dans le cadre de sa mise en œuvre, le projet propose également un volet RSE avec comme
engagement la réduction des émissions de CO2 du consortium, ainsi qu’un volet dédié à l’emploi
proposant 600 000 heures d’insertion professionnelle au profit de personnes éloignées du
monde du travail.

Source : EDF, Eiffage et presse

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 120
5.2. LES AXES DE DÉVELOPPEMENT
Le renouvellement de l’offre grâce à l’open innovation et les start-up

Renforcer les technologies en back-office pour améliorer la promesse de valeur


Au-delà du développement de solutions commerciales, les opérateurs s’efforcent d’améliorer les
technologies qui interviennent en back-office des services de la ville intelligente (IoT, edge
computing, 5G, etc.). Pour cela, les opérateurs privilégient plusieurs modèles d’innovation : l’open
innovation (incubateurs, fablab), les partenariats technologiques et/ou la recherche en interne.
Ces efforts se concrétisent par exemple par le déploiement de nouvelles façons de concevoir et
visualiser les données, à l’image des digital twins (ou jumeaux numériques) qui constituent un
socle de plus en plus demandé par les collectivités pour déployer des services d’hypervision et de
pilotage des espaces urbains.

Les start-up au cœur de la stratégie des acteurs établis


Les grands groupes misent aujourd’hui sur l’open innovation et la collaboration avec les jeunes
pousses alors que les relations entre les acteurs auraient pu être plus tumultueuses (peur d’une
nouvelle concurrence, débauchage de salariés, rapports de force déséquilibrés lors des
collaborations, etc.). Ils plébiscitent l’agilité et la dimension expérimentale des start-up qui vont
tester et concrétiser de nouvelles offres ou propositions de valeur. Ces jeunes pousses
permettent aux grands groupes d’accéder à des bases technologiques différentes des leurs et de
stimuler les équipes internes. Ces nouvelles relations passent concrètement par :
- La création d’incubateurs et d’accélérateurs internes permettant de sélectionner les start-up les
plus prometteuses et pouvant répondre aux enjeux et problématiques qu’ils rencontrent. Le
groupe Vinci a ainsi lancé Leonard for innovators destiné à accompagner le développement de
projets innovants dans les domaines de la construction, des mobilités et de l’énergie. Des
groupes, à l’instar d’EDF, vont même jusqu’à stimuler les équipes en leur proposant des
parcours d’intrapreneuriat. L’entreprise laisse à ses salariés le soin de développer en interne des
projets économiques innovants, en leur accordant une large liberté dans la mise en œuvre de ces
projets. Cela a par exemple donné naissance à Urbanomy, start-up, filiale d’EDF, qui accompagne
les collectivités dans la création d’éco-quartiers.
- L’instauration de collaboration avec des concours d’innovation pour répondre aux besoins des
différents métiers de l’entreprise ou la participation à des expérimentations dans le cadre de
projets de R&D. Pour les start-up, cette étape est essentielle car l’une de leur principale difficulté
est le passage de la phase expérimentale au déploiement d’une offre à grande échelle. Le soutien
d’un groupe représente à cet égard un atout majeur pour tester leurs solutions. Ce sont ces
raisons qui ont mené Metron et Dalkia a collaboré pour créer l’offre Dalkia Analytics powered by
Metron dans l’efficacité énergétique.
- La mise en place de fonds de capital venture. Ces structures de financement poursuivent deux
principales logiques, non exclusives : 1) financière bien évidemment, avec des objectifs en termes
de retour sur investissement ; 2) plus « opérationnelle » avec souvent la mise en place de
partenariats effectifs avec les start-up financées.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 121
Le renouvellement de l’offre grâce à l’open innovation et les start-up (suite)

Leonard de Vinci
Alliance du prospectif et de l’innovation entrepreneuriale

Un projet alliant études prospectives théoriques et co-innovation concrètes


Leonard est une plateforme de prospective et d’accélération de projets innovants du groupe
Vinci. Elle a lancé en juillet 2017. Elle porte sur les thématiques de révolution digitale,
accélération des cycles d’innovation et transition environnementale. Les activités de prospective
reposent sur 3 piliers : l’analyse des tendances, l’exploration de thématiques et la construction
de scénarios prospectifs.
Le groupe dispose d’un lieu de rencontre et de coworking baptisé Leonard :Paris. Il sert
également d’incubateurs et d’accélérateurs de business. Leonard et les équipes d’Eurovia et de
VINCI Énergies basées en Allemagne ont lancé les travaux de Leonard:DACH, qui relaie les
réflexions prospectives et les programmes d’accélération de Leonard en Allemagne, en Autriche
et en Suisse.

Leonard for innovators :4 programmes d’incubation de start-up


Vinci a mis en place un incubateur destiné à accompagner le développement de projets
innovants dans les domaines de la construction, des mobilités et de l’énergie. Il s’appuie sur des
experts sectoriels du groupe ainsi que des designers et des mentors business. Afin de mieux
répondre aux attentes des entrepreneurs et optimiser ses investissements, Vinci a développé 4
programmes dédiés :
- Seed se concentre sur les start-up en amorçage ou pré-amorçage (moins de deux ans). Il aide à
affiner les propositions de valeur et préparer les levées de fonds. Les entreprises retenues
bénéficient d’un apport financier de 30 k€, d’une formation certifiante délivrée par le Stanford
Center for Professional Development, et de mises en relation avec notre réseau d’investisseurs ;
- Catalyst se destine aux start-up ayant réalisé une première levée de fonds et cherche un
partenaire stratégique ;
- Parcours intrapreneurs accompagnant les collaborateurs voulant développer des projets
internes au sein du groupe ;
- Parcours IA qui permet aux collaborateurs du groupe d’accéder à une communauté de projets
et d’expertise en matière d’intelligence artificielle avec la mise à disposition d’outils de data
science.

Accompagnement de start-up
Vinci accompagne les start-up matures dans la réalisation de leurs projets en leur donnant les
moyens de déployer des services et produits innovants en partenariat avec les business units du
groupe. 44 jeunes pousses ont été retenues en janvier 2022. Ces projets proposent des solutions
nouvelles dans le domaine des greentech :
- maintenance prédictive, mais aussi d’aide à la conception et au pilotage de projets (design
paramétrique, échéancier, etc.) ;
- optimisation de l’efficacité énergétique et réduction de l’impact environnemental des projets ;
- déploiement de la recharge de véhicules électriques, électrification des matériels de chantier ;
- valorisation des bâtiments laissés temporairement vacants.
Source : Vinci
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 122
Le renouvellement de l’offre grâce à l’open innovation et les start-up (suite)

L’état des lieux des stratégies des leaders de la ville intelligente par rapport aux start-up

Cœur Venture
Incubateur Commentaire
de métier capital

L’investissement dans les start-up contribue à la


démarche d’Open Innovation. Dans le cadre de
sa démarche d’innovation qui s’appuie sur plus
de cent partenariats (avec des entreprises,
universités, start-up, ONG, etc.), Bouygues
Bouygues BTP   Construction a créé Construction Venture en
2015. Ce fonds d’investissement a pour objectifs
d’investir dans des start-up stratégiques et de les
accompagner. À ce jour, Construction Venture a
investi dans onze start-up.

L’énergéticien français a une politique ambitieuse


vis-à-vis des start-up. Elle repose sur la marque
« EDF Pulse » (pôle innovation du groupe). EDF a
notamment été un des premiers groupes français
EDF Énergie   a misé sur les incubateurs internes. Il participe
aussi au développement de l’écosystème
greentech en réalisant de nombreuses
manifestations dans le domaine (prix,
conférence, etc.).

Engie finance des start-up dans les secteurs de la


transition énergétique par l’intermédiaire de son
Engie Énergie   fonds Engie New Ventures mis en place en 2014.
Les jeunes pousses sont également des parties
prenantes de sa stratégie d’open innovation.

Le groupe du BTP Eiffage est entré au capital de


la greentech Smart Hab en 2019. Eiffage a
également créé un fonds d’amorçage Seed’Innov.
Ce dispositif financier consiste en un co-
financement jusqu’à 50 % des innovations
Eiffage BTP  portées par les différentes branches d’Eiffage.
Sont concernés les projets développés en
interne, ainsi que ceux en partenariat avec des
start-up issues d’incubateurs partenaires ou avec
des PME indépendantes.

Legrand collabore avec les greentech dans le


cadre de projets de R&D ou de pré-
Matériel industrialisation. Le groupe peut aller jusqu’à
Legrand racheter des jeunes pousses à l’instar de
électrique
Netatmo (spécialiste de la maison connectée) en
2018.

(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Sources : Xerfi d’après opérateurs et presses professionnelles

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 123
Le renouvellement de l’offre grâce à l’open innovation et les start-up (suite)

L’état des lieux des stratégies des leaders de la ville intelligente par rapport aux start-up
(suite et fin)

Cœur Venture
Incubateur Commentaire
de métier capital

Le fabricant de matériel électrique travaille avec


les jeunes pousses en participant à des levées de
fonds (via son fonds SE Ventures). Ils proposent
aussi aux start-up de co-innover et mettre en
place des partenariats afin de valider des
technologies innovantes notamment dans le
Schneider Matériel domaine de la gestion de l’énergie.
  Schneider Electric et Microsoft se sont par
Electric électrique
exemple alliés dans l'AI for Green Energy
Incubation Lab, pour accélérer le développement
d'applications d'intelligence artificielle dans
l'optimisation énergétique et l'analyse de
données pour l'efficacité énergétique des
bâtiments.

Spie organise chaque année un challenge de


start-up, notamment dans le domaine de la
Spie BTP  photonique. Il collabore aussi avec de
nombreuses jeunes pousses dans le cadre de
projets de R&D.

Le spécialiste des services à l’environnement a


mis en place une politique d’open innovation afin
de développer les nouvelles solutions qui
Eau et permettront de faire face au défi climatique. Le
Suez   groupe est notamment partenaire fondateur de
déchet
H7, incubateur de start-up dans la région
lyonnaise. Il finance également des jeunes
pousses via son fonds (Suez Ventures).

Le groupe de service à l’environnement implique


les start-up dans ses projets d’open innovation. Il
Eau et a notamment mis en place plusieurs incubateurs
Veolia   dans le domaine de la transition
déchet
environnementale (Pop-up). Il détient également
un fonds d’investissement (VIA).

(*) Liste non exhaustive par ordre alphabétique / Sources : Xerfi d’après opérateurs et presses professionnelles

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 124
5.2. LES AXES DE DÉVELOPPEMENT
Focus sur l’intrapreneuriat

Urbanomy d’EDF
Un projet d’intrapreneuriat pour mieux répondre aux enjeux de la ville de demain

Un réseau de co-innovation favorisant l’intrapreneuriat


EDF Pulse est un réseau d’innovation créé en 2012 par le leader français de la production et de la
distribution d’électricité en France EDF. Adoptant une stratégie d’open innovation, il met en
relation les différents acteurs du secteur afin de co-construire des solutions dans le domaine de
l’énergie. EDF Pulse est à la fois une business unit et une marque sur laquelle le groupe s’appuie
pour proposer différents programmes d’innovation et soutenir l’écosystème de greentech.
L’énergéticien a notamment mis en place une entité dédiée à l’accompagnement des projets
innovants internes à l’entreprise en mode start-up nommée EDF Pulse Incubation. Dans cette
logique, un parcours spécifique a été instauré afin de « maturer » l’idéation, développer des
proof of concept ou des projets pilotes. Des rendez-vous avec des comités d’incubation
(composé d’experts, mentors et pairs entrepreneurs) permettent de tester, challenger et
éprouver la solidité des projets. Pour accélérer le lancement d’un prototype et la mise sur le
marché de nouveaux produits ou services, le programme capitalise sur des méthodes éprouvées
issues du monde de l’innovation et des start-up (design thinking, lean start-up, méthode agile,
etc.).

Des start-up orientées smart-city et développement durable


L’opérateur a notamment accompagné plusieurs start-up en interne dans leur développement :
- Exaion, qui propose une offre écoresponsable et souveraine de solutions basées sur la
blockchain et le calcul haute-performance
- Hymanics, produisant et commercialisant de l’hydrogène bas carbone et renouvelable à partir
d’électrolyse de l’eau
- Metroscope, éditeur d’un logiciel de jumeaux numériques permettant d’optimiser la
performance industrielle des sites de production.

Urbanomy, le développement de quartiers neutres en carbone


En juillet 2020, EDF a présenté Urbanomy, start-up incubée proposant une offre de conseil
stratégique, d’études technico-économiques et de visualisation pour les acteurs de l’immobilier
afin de construire des quartiers neutres en carbone. Elle intervient notamment au niveau des
aménagements urbains et sur la planification des systèmes énergétiques. Urbanomy
accompagne les opérateurs privés et publics dans la conception de projets urbains intégrant de
nombreuses fonctionnalités de la ville intelligente : efficacité énergétique, mobilité intelligente,
relation citoyen, qualité environnementale, etc. Ses principaux marchés cibles à l’heure actuelle
sont le Royaume Uni et l’Allemagne
En mars 2022, Urbanomy s’est associé avec Acteon Farm, start-up également issue d’EDF Pulse
Incubation spécialisée dans la décarbonation et la reforestation afin de permettre au Salon
Vivatech de devenir un évènement bas carbone. Urbanomy accompagne notamment Vivatech
dans l’analyse de son empreinte carbone et la mise en place d’un plan d’action afin d’éviter et de
réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre durant le cycle de vie de l’événement.

Sources : opérateurs et presse


Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 125
5.2. LES AXES DE DÉVELOPPEMENT
Le déploiement du modèle smart

Diversification des débouchés pour les acteurs de la smart city


Les principaux porte-étendards de la ville intelligente réadaptent leur offre pour trouver de
nouveaux débouchés. Le smart city ayant justifié d’importants efforts de R&D, les acteurs privés
souhaitent rentabiliser leurs investissements en appliquant leurs produits à d’autres
problématiques que celles de la ville. Cette stratégie de diversification des débouchés constitue
un relais de croissance considérable et peut amener à l’avènement de nouveaux marchés, sur
lesquels les opérateurs doivent rapidement se positionner pour capter le plus de valeur.

Remodeler l’offre d’intelligence connectée pour l’appliquer à d’autres problématiques


La smart city a pris vie grâce aux technologies de l’information. Celles-ci peuvent tout aussi bien
s’appliquer à d’autres usages que celui de la ville connectée, au même titre qu’il existe un marché
pour les bâtiments connectés rendu possible grâce aux capteurs IoT et à l’automatisation de la
gestion technique du bâtiment (équipements climatiques, contrôles d’accès, etc.). Les prestataires
technologiques remodèlent ainsi leur offre de connectivité et d’intelligence des réseaux pour
rendre smart d’autres infrastructures : village de campagne, gare, ports, plages, stations de ski,
campings, etc.

Les principaux modèles de déclinaisons de la smart city

Port de plaisance

NGE Connect (ex-S2F Network), PME havraise, s’est spécialisée dans le déploiement d’équipements portuaires
connectés : smart lighting des pontons, contrôle d’accès, vidéosurveillance connectée, contrôle à distance des
électrovannes, bornes pilotables à distance d’alimentation en eau et en électricité, etc.

Plage

Veolia a inauguré en juin 2019 son offre Smart Baie, créée sur-mesure pour moderniser et gérer en concession la
plage de La Baule (44). Smart Baie comprend des prestations de gestion, exploitation et maintenance des espaces de
baignade (bouées connectées). Veolia y a en outre intégré des services plus innovants, en partenariat avec des start-
up : PayinTech (solution de paiement grâce à un bracelet connecté), Vigicube (consignes connectées pour les
vacanciers), Playak (service de livraison directement sur son transat ou sur sa serviette).

Station de ski

Engie a remporté en mars 2020 un contrat auprès de la ville de Chamrousse (38) pour la mise en route d’un réseau de
chaleur biomasse, l’installation-exploitation d’un parc de stations de recharge (hydrogène et électrique) et
l’autoconsommation d’énergie photovoltaïque (9 500 m² de panneaux). En outre, Engie déploiera des outils de
monitoring et d’analyse prédictive de la consommation d’énergie des différents équipements urbains de la station
Smart Ski Resort. L’ensemble du projet représente un investissement de 7 M€.

Sources : opérateurs et presse

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 126
Le déploiement du modèle smart (suite)

Engie Solution
La transformation digitale des gares de la SNCF par Vertuoz

Modernisation des gares


En juin 2020, Engie Solutions a remporté un appel d’offres de SNCF Gares & Connexions (filiale
de la SNCF dédiée à l’amélioration des infrastructures des gares) portant sur l’amélioration de la
disponibilité des équipements et la création d’une supervision centralisée des gares. Le contrat
s’est élevé à un montant total de 23 M€ sur une durée de 8 ans. Vertuoz, filiale d’Engie Solution
spécialisée dans la transformation digitale des bâtiments et sites industriels, est en charge du
projet nommé « Smart Station », visant à améliorer le confort et la satisfaction des voyageurs et
visiteurs des gares.

Des enjeux variés


Au total, ce sont 579 gares sur les 3 000 attribuées à SNCF Gars & Connexions qui sont
concernées par le projet. Ce dernier encapsule 3 principaux enjeux à différents niveaux :
- Opérationnel, dans le but de pouvoir identifier en temps réels les pannes d’équipements en
gare et prioriser les interventions,
- Technique, en digitalisant, automatisant et en centralisant la surveillance des équipements,
- Économique, afin d’améliorer au niveau global la performance énergétique des équipements.
L’objectif prépondérant étant l’optimisation du fonctionnement des équipements tels que les
portes d’embarquement, ascenseurs, escaliers mécaniques etc. en créant des circuits courts
d’information permettant aux agents de traiter rapidement les dysfonctionnements. Pour ce
faire, Engie Solutions a notamment développé des solutions digitales et a prévu le déploiement
de plus de 6 000 objets connectés à travers les équipes de Vertuoz.

Une application 3D de gestion


De façon opérationnelle, Vertuoz est en charge de l’installation de capteurs dans les gares qui
alimentent l’application 3D Smart Station dont les indicateurs seront consultables via des écrans
de supervision, tablette ou téléphone portable. Elle permet notamment de surveiller un vaste
périmètre, visualiser les incidents afin de pouvoir prioriser les interventions. Des capteurs placés
sur les compteurs électriques et de gaz permettent également de suivre la consommation
énergétique des gares. Le schéma de déploiement dans les gares est identique et segmenté en 3
étapes que sont le déploiement d’objets connectés, puis l’interconnexion entre logiciels et
matériels installé, et enfin le développement de l’application Smart Station, alimentée par plus
de 11 600 points de données collectées.

La mise en place de jumeaux numériques


Sur le long terme, l’opérateur ambitionne d’interfacer les données collectées avec les jumeaux
numériques des gares, ayant pour objectif commun aux modèles smart l’optimisation de la
gestion et de la maintenance des bâtiments via la visualisation de son état en temps réel.

Sources : opérateurs et presse

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 127
Le déploiement du modèle smart (suite)

Equans
La création d’une offre dédiée à la numérisation et à la sécurisation des territoires ruraux

Acteur spécialisé dans la transition digitale


Equans, filiale du groupe Bouygues comptant 27 000 salariés, est un acteur spécialisé dans la
transition digitale des territoires et le déploiement de solutions intelligentes. L’opérateur
intervient notamment sur les thématiques d’éclairage, de tranquillité publique et de gestion de
la mobilité. En 2019, l’opérateur a fait de Baugy, village de près de 1 700 habitants du Cher (18),
le fer de lance de son offre « Rural It ». Le projet nommé « Baugy innovant » s’est ainsi placé
dans la démarche d’adaptation du modèle des Smart City aux territoires ruraux.

La redynamisation de la ville
L’enjeu pour le village repose notamment sur la redynamisation des commerces, l’augmentation
de l’attractivité de la ville, la création de lien social ou encore la sécurisation de l’espace public.
Pour l’opérateur, les communes de moins de 5 000 habitants représentent plus de 90% des
communes françaises, regroupant 35% de la population sur le territoire, représentant un marché
conséquent pour la transition digitale. L’offre Rural-It repose notamment sur le déploiement de
la connectivité haut débit, la sécurisation des parcours piétons des enfants, la sécurisation de
zones périphériques au centre-ville, ainsi que la modernisation de l’éclairage public, pouvant
désormais être contrôlé depuis un smartphone.

Diverses solutions déployées


Au sein de Baugy, le déploiement s’est notamment traduit par plusieurs installations :
- Un mât multifonction sur la place centrale assurant à la fois l’éclairage public, la vidéo
protection, un accès wifi ainsi que des prises de recharges USB. Un panneau LED évolutif affiché
également en temps réel les actualités de la mairie, des commerçants, la météo ou encore la
qualité de l’air.
- En termes de sécurité et de tranquillité, les passages piétons ont été équipés de signalisation
lumineuse. 6 caméras de vidéosurveillance sont également dédiées à la sécurisation et à la
surveillance du centre-ville et zones périphériques, et permettent également la surveillance de
dépôts sauvages à proximité des conteneurs de déchets ou d’intrusion au sein de la piscine
municipale via une caméra infrarouge.
- En parallèle, le SDE 18 (Syndicat Départemental d’Énergie du Cher) a mené des travaux de
terrassement et d’enfouissement d’un réseau basse tension s’étendant sur 860 et comprenant la
reprise de 58 branchements, renouvelant ainsi l’éclairage public en équipement LED et en
l’équipant d’un système de variation et réduction lumineuse.

Développement des aménagements


De futurs aménagements sont également prévus à Baugy, tels que des luminaires fixés sur des
mâts solaires, afin de rendre l’éclairage autonome en énergie et en réduire la consommation.

Sources : opérateurs et presse

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 128
5.2. LES AXES DE DÉVELOPPEMENT
Le développement de nouvelles offres de financement
Des solutions de financement pour faciliter le déploiement des offres smart city
Les professionnels de l’éclairage public et des services énergétiques pour les collectivités ont
développé des solutions de financement afin de faciliter l’investissement des collectivités dans les
solutions de ville intelligente. Il s’appuie notamment sur des contrats spécifiques comme les CPE
(contrats de performance énergétique). Des opérateurs sont plus innovants à l’instar d’Engie Ineo
proposent des marchés de location avec option d’achat. Certains acteurs de la smart city ont
également leur propre filiale de financement. C’est le cas notamment d’IBM avec IBM Global
Financing qui s’adresse aux collectivités locales.

Suez
Le premier contrat de performance en France avec la communauté d’agglomération de Montauban

Contrat de modernisation de la collecte des déchets


En novembre 2021, Suez et le Grand Montauban Communauté d’Agglomération (11 communes
totalisant 100 000 habitants) ont signé le premier Contrat de Performance Déchets Ménagers et
Assimilés (CPDMA) français. Ayant débuté en janvier 2022, le contrat s’étale sur une durée et 7
ans et vise notamment à moderniser le système de collecte des déchets ainsi que la gestion de
déchetteries et recycleries. Il intègre également des objectifs de prévention, de recyclage et
d’amélioration du cadre de vie au-delà de la collecte des déchets.

Un modèle écoresponsable
Dans un objectif de modernisation du modèle classique de collecte et traitement des déchets, le
CPDMA a permis de construire des solutions intégrées de prévention et de gestion afin de créer
un modèle plus écoresponsable et collaboratif. Le projet prend en compte divers objectifs :
- La réduction de 10% entre 2018 et 2028 de la production des déchets sur le territoire. Cette
réduction concerne notamment les encombrants (35%), les déchets verts (15%), les déchets
ménagers résiduels (12%) et la collecte sélective des emballages (2%).
- La création au nord de la ville d’une déchetterie et recyclerie.
- Favoriser et développer l’emploi et l’insertion sur le territoire via le partenariat entre les
acteurs locaux et Suez. Au total, on dénombre 44 collaborateurs SUEZ ainsi que 45 emplois
directs en insertion.
- À un niveau plus global, le projet tend à préserver l’environnement et améliorer la qualité de
vie des habitants.

Une application de gestion des services


Dans le cadre du déploiement du CPDMA, Suez a notamment développé une application
nommée « MonServiceDéchets », elle permet notamment :
- De demander l’enlèvement d’encombrants à domicile. Les encombrants sont par la suite
revalorisés au travers d’associations telles qu’Emmaüs.
- La livraison et l’installation à domicile de composteurs. L’administré paie 35€ le composteur, la
livraison, l’installation et l’explication de la gestion du composteur étant gratuites.
L’application propose également d’autres services comme la demande ou la réparation de bac,
la consultation des jours de collecte, la création d’une carte d’accès aux déchèteries ou encore
des conseils pour améliorer le tri.
Sources : Suez et presse

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 129
Le développement de nouvelles offres de financement (suite)
Focus sur le financement de projets énergétiques
En matière d’économies d’énergie, le prestataire peut proposer le remplacement et la
modernisation des équipements, puis leur exploitation dans le cadre d’un contrat de performance
énergétique (CPE). Ce type de contrats s’applique essentiellement dans le cadre d’opérations de
modernisation de l’éclairage public ou de réduction de la consommation des bâtiments. Il englobe
les différentes phases d’un projet : étude, développement, réalisation et exploitation.
L’investissement initial du projet peut être porté par le prestataire du CPE, par un tiers
investisseur ou par le client. Le remboursement de l’investissement est possible par la suite grâce
aux économies réalisées sur la facture énergétique. Le CPE garantit une facture énergétique au
client dont le montant est inférieur à celui de sa facture antérieure, tout en assurant au
prestataire une rémunération sur le différentiel des factures. La durée moyenne des CPE est
comprise entre 6 et 20 ans selon la nature de l’investissement initial.
Le déroulement théorique d’un CPE et de ses conséquences sur la facture énergétique
Charges d’énergie et d’exploitation

Partage des économies Le client continue


des coûts d’énergie entre de profiter
le client et le prestataire des retombées
positives du CPE
après son exécution
Facture
énergétique
avant le CPE,
entièrement
à la charge
du client

Facture énergétique réduite grâce au CPE

Durée contractuelle du CPE Temps

Facture d’énergie Économies d’énergie : part du client

Économies d’énergie réalisées sur l’augmentation des


Économies d’énergie : part du prestataire contractuel
prix de l’énergie (grâce au tarif garanti par le CPE)

Source : Xerfi d’après Polymedia.ch

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 130
5.2. LES AXES DE DÉVELOPPEMENT
La conception d’une offre plus sobre

Le numérique : une consommation énergétique exponentielle


Les collectivités qui se lancent dans un projet numérique sont rapidement confrontées à la
question de la sobriété énergétique. Une problématique d’autant plus cruciale que les enjeux
écologiques deviennent une priorité majeure pour les Français et les élus locaux. La débauche de
connectique, inhérente aux territoires intelligents, a impact environnemental multiple :
- lors de la fabrication des objets électroniques (qui plus est majoritairement importés) ;
- dans le cadre de l’alimentation en énergie des différents capteurs ;
- pour le transfert et le stockage des données sur les réseaux de télécommunication et les data-
centers.

Les industriels et prestataires de la smart city s’engagent sur la voie de la sobriété énergétique.
Au-delà des effets positifs sur l’image des acteurs, l’accent est mis sur l’éco-conception des
solutions et le calcul de leur impact sur l’environnement.
Parmi les choix technologiques privilégiés, le recours à l’edge computing est étudié. Au lieu
d’envoyer une information brute et l’analyser après son transfert dans des data centers, il s’agit
de traiter l’information directement dans l’objet connecté. Ce qui limite la quantité de données
sur le réseau et la consommation d’énergie. Lacroix City travaille par exemple à un projet R&D sur
les caméras de surveillance. Ces dernières embarquent un logiciel qui analyse l’image. S’il repère
une situation prédéfinie, une alerte est alors envoyée. En transmettant une information travaillée
plutôt que des données brutes, la machine économise 90% de l’énergie d’un transfert.

Le coût environnemental de l’internet des objets pour les territoires intelligents

Le coût environnemental de l’internet des objets

Consommation
Fabrication des objets Consommation énergétique des data
connectés énergétique des réseaux center pour le stockage
(consommation de ressources)
des données

Source : Xerfi

XXXX XXXX XXXX


XXXX XXXX XXXX

XXXX XXXX XXXX


XXXX réservée à EM LYON BUSINESS
Etude strictement XXXX SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com
XXXX ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
XXXX
La reproduction de cette
Cette étudeXXXX
XXXX
étude et/ou le transfert de fichier à des XXXX
tiers sont interdits en respect du code de
est strictement réservée au titulaire de laXXXX
commande. Son code nominatif exclusif XXXX
la propriété intellectuelle.
est 7100-6-6058 131
La conception d’une offre plus sobre (suite)

Veolia
Le géant des services environnementaux mise sur la sobriété numérique
pour concevoir son offre smart city

Transition vers la sobriété numérique


Veolia s’est engagé dans l’inclusion des solutions numériques pour la transition vers la sobriété.
Plusieurs entités du groupe travaillent notamment à développer des innovations couvrant
diverses thématiques telles que les infrastructures numériques ou encore les applications
sectorielles et usages. L’opérateur intervient notamment au niveau des réseaux de chaleur et de
froids ainsi que dans les services énergétiques aux bâtiments et les utilités industrielles.

Éco-conception de capteurs IoT


Birdz, filiale de l’opérateur spécialisée dans l’IoT Environnementale, a notamment conçu des
capteurs de mesures communiquant afin de déterminer un équilibre entre efficacité
opérationnelle durable et un haut niveau de recyclable des dispositifs en fin de vie. Ces capteurs
utilisent notamment les protocoles de communication IoT très basse puissance (réseaux 0G),
consommant jusqu’à 250 fois moins d’énergie que les réseaux de connectivité cellulaire. Les
données recueillies par les capteurs sont ensuite centralisées dans un cloud sécurisé via une
intelligence algorithmique transformant les données brutes en données exploitables. Ces
dernières sont ensuite envoyées sur des tableaux de bords en ligne afin de visualiser et
déterminer les leviers de performance environnementale d’un territoire.

L’hyperviseur Urbalis
La société SOMEI, autre filiale de Veolia spécialisée dans le développement de SI métiers et
l’amélioration de la qualité du service public, a également développé une solution nommée
Urbalis. L’objectif de cet hyperviseur est de permettre aux élus et décideurs territoriaux de
construire un projet de territoire et inclusif en se structurant autour de 3 leviers :
- L’évaluation du bien-être environnemental et de la qualité de vie des citoyens.
- L’exploitation d’informations concrètes et opérationnelles dans le but de piloter, anticiper et se
projeter.
- L’analyse des réseaux sociaux et des journaux digitaux pour instaurer une relation privilégiée
avec leurs citoyens, induisant plus de transparence et de communication.

Une démarche orientée usages et utilisateurs


Abylon, filiale de Veolia spécialisée dans le conseil dans le territoire intelligent et durable,
recommande de son côté une approche définie par l’opérateur comme innovante et créative, en
animant des ateliers d’intelligence collective pour définir de nouveaux services numériques avec
les élus, les citoyens et les entreprises locales. L’objectif étant l’amélioration de l’engagement
dans le projet de territoire sobre par les citoyens et agents.
Au travers de ses différentes filiales et solution, Veolia s’engage dans la sobriété numérique en
conciliant des solutions d’optimisation de et modernisation des infrastructures tout en recourant
à des moyens ayant un moindre impact sur l’environnement.

Sources : Veolia et presse

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 132
5.3. LE JEU CONCURRENTIEL À MOYEN TERME
Les fournisseurs face à l’évolution de la demande des collectivités
Grands groupes et start-up à la croisée des chemins
Alors que le concept de territoires intelligents, écologiques et citoyens gagne du terrain, les
fournisseurs doivent adapter leur stratégie. Les grands groupes vont se repositionner sur les villes
intermédiaires et chercher à industrialiser les solutions numériques pour les communautés de
communes. Quant aux start-up, elles peuvent compter sur le soutien des grandes agglomérations
mais doivent affronter plusieurs défis : la pérennisation de leur financement et le renforcement
de la force commerciale pour élargir les débouchés.

Les perspectives du marché des territoires intelligents selon la taille des communes

Les villes de moins de


Les 20 premières Des villes intermédiaires 100 000 habitants et les
agglomérations misent (encore) sur les communautés de
françaises moins innovations communes péri-
ambitieuses technologiques urbaines se digitalisent
progressivement

Les nouveaux territoires intelligents


Choix de sous-traiter aux prestataires
font preuve de pragmatisme avec
privés tout ou partie de la politique
Taux d’équipements élevés dans les des projets au fil de l’eau
publique en matière de numérisation
cas d’usages historiques (gestion de
de services collectifs dans le cadre
l’eau, déchets, sécurité, etc.) L’objectif premier est d’optimiser les
de contrats transversaux multi-
coûts des services collectifs avec des
annuel
Expérimentation des nouveaux cas projets aux retours sur
d’usages pour des villes écologiques investissement tangible
Expérimentation et déploiement des
et citoyennes
innovations technologiques
Les investissements unitaires sont
(hyperviseurs, jumeaux numériques)
Mise en place de services moindre en raison de capacité
dans un souci d’optimisation des
municipaux dédiés à la ville financière plus faible et de la
coûts mais surtout d’affichage
intelligente co-construisant les difficulté de convaincre les décideurs
politique et d’attractivité territoriale
solutions, réalisant en régie certaines locaux
prestations pour faire pression sur
Deux ou trois nouvelles villes
les prix des prestataires privés L’adoption est très inégale selon les
intermédiaires pourraient franchir le
villes, ce qui laisse un potentiel de
pas des projets holistiques d’ici 2025
croissance important

Implications pour les grands Implications pour les grands


groupes groupes
- Perte d’influence sur ce - Rôle moteur pour la
segment de marché constitution de nouveaux Implications pour les grands
- Nécessité de renforcer les consortium en charge de la groupes
partenariats avec les start-up réalisation de projets - Profiter de la connaissance
ou miser sur l’intrapreneuriat holistiques fine des décideurs locaux pour
pour mieux répondre aux - Communiquer sur les retours monter des projets dans leurs
attentes des grandes d’expérience des projets pour secteurs d’expertise
agglomérations convaincre de nouveaux (notamment Veolia et Suez)
maires
Implications pour les start-up - Investir en R&D pour Implications pour les start-up
- Immenses opportunités s’approprier les nouvelles - Renforcer les équipes
d’affaires ruptures technologiques commerciales pour se déployer
- Cadre favorable à leur partout en France
éclosion (tiers lieux financés Implications pour les start-up
par les collectivités) - S’intégrer au sein des
consortium

Source : Xerfi
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 133
5.3. LE JEU CONCURRENTIEL À MOYEN TERME
Les grands groupes se repositionnent sur les villes intermédiaires

Mettre à profit la connaissance des décideurs locaux pour digitaliser les villes moyennes
Si les territoires intelligents attirent de plus en plus d’acteurs, le gros du marché restera aux mains
des grands groupes historiques des services collectifs et de la construction-installation. Puissance
financière, positionnement intégré, qualité des prestations, connaissance approfondie des cercles
du pouvoir, renommée et maillage du territoire sont autant d’éléments justifiant le fait que les
leaders historiques restent incontournables, malgré les bouleversements technologiques et
réglementaires des dernières années.
Cela est d’autant plus vrai que ces grands groupes ont identifié la ville intelligente comme un
marché à fort potentiel, ayant vocation à devenir un pilier de leur croissance future. Ils comptent
assurer leur position d’acteurs pivots et, pour cela, ils investissent non seulement en interne, mais
fédèrent aussi de nombreux acteurs technologiques autour de solutions intégrées. Ils sont
également offensifs vis-à-vis des nouveaux entrants à fort potentiel.

Les 5 principaux atouts des grands groupes dans le marché des territoires intelligents

La puissance financière des grands acteurs historiques, qu’ils soient issus du


BTP, de l’énergie ou des services environnementaux, leur procure plusieurs
avantages, notamment :
- une capacité à racheter des concurrents ou des start-up technologiques ;
Puissance financière - une capacité à soutenir un effort important de R&D pour développer des
solutions innovantes en interne ;
- une capacité à se relever financièrement d’un échec commercial ou
technologique ;
- une capacité à communiquer sur leur offre (projet pilote, etc.).

En tant que concepteurs/constructeurs de quartiers ou intégrateurs


d’équipements techniques et technologiques, les grands groupes du
Solutions intégrées / bâtiment, des équipements électriques et du génie climatique disposent
d’un fort pouvoir de prescription sur une partie importante du marché.
pouvoir de Par ailleurs, grâce à leur positionnement intégré et/ou à leur réseau de
prescription sous-traitants, les acteurs historiques sont les seuls à pouvoir proposer des
solutions clés en main répondant à des besoins globaux (solutions
d’hypervision des différentes composantes de la ville, etc.).

Les retours d’expérience constituent un autre atout majeur des grands


groupes. La crainte des écarts entre les promesses et la réalité est l’une des
faiblesses du marché de la smart city. Grâce à leur taille, les leaders
Retour d’expérience historiques disposent de retours d’expérience précieux sur l’efficacité réelle
des solutions misent en œuvre, leur permettant d’ajuster au mieux leurs
offres tout en rassurant les collectivités.

Être une marque reconnue constitue un autre atout clé, notamment pour
signaler la qualité. Non seulement les têtes de groupes sont connues, mais
Marques reconnues également leurs filiales spécialisées, comme Dalkia pour EDF, Engie Services
pour Engie ou encore Bouygues E&S.

Les grands acteurs historiques combinent un maillage fin du territoire


national avec une présence importante à l’étranger, leur permettant ainsi
Présence
de nouer des partenariats avec des opérateurs étrangers et de tester de
géographique nouvelles offres selon la maturité du marché de la smart city dans les autres
pays (notamment au Moyen-Orient).

Source : Xerfi

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 134
Les grands groupes se repositionnent sur les villes intermédiaires (suite)

Les principaux atouts d’EDF pour s’imposer sur le marché des territoires intelligents

Principaux atouts Commentaires

EDF s’impose comme le leader de l’éclairage urbain, via sa


filiale Citelum. Il s’agit d’un atout pour le groupe dans sa
Leader de l’éclairage urbain, segment
stratégie de diversification dans la smart city. La rénovation
phare de la smart city
de l’éclairage constitue en effet les premiers travaux engagés
par la commune dans le cadre de programmes smart city.

Le groupe a mis en place un pôle complet dédié aux


prestations pour les collectivités. Fort de nombreuses filiales
Un pôle dédié aux services (dont Dalkia dans les services énergétiques et la production
d'énergie décentralisée), EDF Collectivités est un atout pour
pour les collectivités
s’imposer comme partenaire clé auprès des élus et gagner
des futurs appels d’offres.

EDF a fait le choix d’accélérer dans la mobilité électrique en


2018. L’essor des véhicules électriques dans les prochaines
années se traduira par une forte augmentation de la
La mobilité électrique, un atout
consommation d’électricité (cœur de métier du groupe).
pour compléter son offre dans la ville
Cette diversification dans l’installation de bornes de recharge
intelligente
entre aussi dans une volonté de proposer une offre élargie de
services dans le domaine de la ville intelligente auprès des
collectivités.

L’électricien français a participé à plus d’une trentaine de


projets de R&D dans la smart city ces dernières années.
La participation à de nombreux projets Ces filiales dans la gestion des réseaux électriques (Enedis et
de R&D grâce à ses filiales RTE) ont ainsi accumulé des compétences et retours
dans les réseaux électriques d’expérience qui lui seront utiles lors de l’industrialisation des
produits et services pour la ville intelligente.

EDF a fait le choix de mettre en place une politique d’open


Une politique d’open innovation innovation offensive ces dernières années. Outre des centres
avec les start-up de R&D internes, le groupe mise sur de nombreux
et le monde académique partenariats, notamment dans les smart grids et les smart
cities.

Au-delà des éléments structurels positifs, la nationalisation de


Interrogation sur l’impact l’énergéticien pourrait entrainer des restructurations avec la
de la nationalisation d’EDF vente d’activités non liées au cœur de métier, dont les
activités dans les territoires intelligents.

Xerfi, d’après EDF et presse professionnelle

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 135
Les grands groupes se repositionnent sur les villes intermédiaires (suite)

Les principaux atouts de Bouygues pour s’imposer sur le marché des territoires intelligents

Principaux atouts Commentaires

Bouygues dispose de nombreuses filiales sur les différents


maillons de la filière de la smart city. Il travaille directement
avec les collectivités dans la construction et la promotion de
quartiers ou bâtiments publics (Bouygues Construction,
Une intégration sur toute la chaîne
Bouygues Immobilier) ainsi que les services énergétiques
de valeur de la smart city
(Bouygues Énergies & Services). Il détient également des
compétences clés dans les réseaux télécoms via sa filiale
Bouygues Telecom. Cette complémentarité permet au groupe
de générer des synergies et proposer des offres complètes.

Le groupe de BTP est un partenaire historique des


Un lien historique fort avec les élus collectivités locales. Les succursales locales de Bouygues ont
grâce à ses activités dans la construction noué des liens de confiance avec les élus au fil des années.
et la promotion de bâtiments ainsi que Un avantage qu’il cherche à renforcer en proposant des
les travaux publics prestations de conseil et d’accompagnement auprès des
communes pour les travaux d’efficacité énergétique.

Bouygues Énergies & Services s’impose comme un des leaders


des services énergétiques pour les collectivités. La filiale
dispose d’un savoir-faire dans le domaine de la gestion multi-
Les services énergétiques : un métier
service des bâtiments publics (piscines, gymnases,
central pour Bouygues
bibliothèques, écoles, etc.). Sa filiale s’est aussi rapidement
diversifiée dans l’ensemble des métiers de la smart city
(sécurité notamment).

Bouygues cherche à se positionner sur l’ensemble des


segments du marché de la ville intelligente. Il a pour cela
Le candélabre : un « cheval développé une offre « all in one » de candélabre connecté.
de Troie » pour s’attaquer Produit breveté par le groupe, il permet de proposer une
aux segments connexes gamme élargie de services (éclairage, antenne wifi ou 4G,
recharge électrique, caméra, etc.) à partir d’un seul
équipement public.

Le groupe peut aussi profiter des retours d’expérience suite à


sa participation à plusieurs projets de R&D dans le domaine
La participation à de nombreux projets de la smart city. Bouygues était notamment à l’initiative du
de R&D consortium Issygrid. Une expérimentation qu’il va pouvoir
mettre à profit pour concevoir des offres techniquement
abouties et à la hauteur des attentes des collectivités.

Xerfi, d’après Bouygues et presse professionnelle

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 136
5.3. LE JEU CONCURRENTIEL À MOYEN TERME
Les start-up devront changer d’échelle

Les start-up véritables alliées des territoires intelligents


Les jeunes pousses se positionnent de plus en plus comme des acteurs majeurs des territoires
intelligents avec des résultats plus que prometteurs. À titre d’exemple, Kara promet d’économiser
70 % d'énergie pour l'éclairage public. Quant à Qarnotcomputing, elle exploite la chaleur des data
centers pour chauffer des bâtiments et de l’eau.
Les start-up arrivent à se différencier des entreprises « classiques » grâce à leur manière de
penser totalement disruptive ainsi que leur agilité. À la différence des grands groupes, elles se
sont positionnées sur des problématiques assez précises. Du fait de leurs spécificités, elles
rendent des technologies accessibles à moindre coût et donc abordables pour les petites
collectivités aux moyens souvent limités. Elles sont ainsi au cœur de l’offre des nouveaux cas
d’usage de la ville connectée et écologique.

Les start-up face au défi d’adresser les villes moyennes


Toutefois, leurs succès dépendent de leur capacité à remporter des appels d’offres. Or les
collectivités sont encore frileuses à confier des contrats d’envergure à de petites équipes qui
peuvent avoir des difficultés à monter en charge à l’image de la jeune pousse Smoove qui avait
remporté le marché Vélib' à Paris, mais qui a très vite été dépassée par l’ampleur du succès du
service proposé. De plus, leurs moyens commerciaux limités peuvent jouer en leur défaveur pour
répondre aux appels d’offres des petites communes.
Au-delà, les start-up pourraient être rattrapées à court terme par un assèchement des levées de
fonds en lien avec le resserrement monétaire des banques centrales. Seuls les acteurs innovants
avec les modèles économiques les plus viables ou positionnés sur les segments les plus porteurs
survivront à l’horizon 2025.
Le mouvement de consolidation entre les start-up pourrait d’ailleurs rapidement s’enclencher. Les
rapprochements permettront de réduire l’intensité concurrentielle mais surtout de mutualiser les
coûts, notamment commerciaux pour conquérir les villes moyennes.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 137
6. LES FICHES D’IDENTITÉ DES PRINCIPAUX ACTEURS

LES FICHES D’IDENTITE


DES PRINCIPAUX ACTEURS

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 138
6.1. LES MAJORS DU BTP
Bouygues
Chiffre d’affaires du groupe Bouygues
Bouygues Unité : milliard d’euros / Source : Bouygues

40
Siège social 37,9 37,6
38
32 avenue Hoche 35,6
75008 Paris 36 34,7
France 34 32,9
31,8
32
Actionnariat
30
Famille Bouygues (22,3%), Salariés (20,6%)
Groupe coté à la Bourse de Paris 28
2016 2017 2018 2019 2020 2021

Bouygues — Présentation générale du groupe

Présentation du groupe
Chiffre d’affaires 2021 37 589 M€
Fondé en 1952, Bouygues est un opérateur industriel
diversifié. Historiquement présent dans le BTP et le
Croissance sur un an +8,3% secteur immobilier, le groupe s’est ensuite diversifié
dans le domaine des médias et des télécoms. Sa
présence commerciale dans plus de 80 pays lui assure
Résultat opérationnel (EBITDA) 4 556 M€ un rayonnement international. En novembre 2021,
Bouygues a annoncé la signature d’une promesse
Taux de résultat opérationnel d’achat d’Equans auprès d’Engie, pour une valeur de
12,1%
(EBITDA) (% CA) 6,7 Md€. Une fois finalisée, l’opération permettra à
Bouygues Énergies & Services de se hisser parmi les
Résultat d’exploitation (EBIT) 1 733 M€ leaders mondiaux des services multitechniques.

Principales divisions (% du CA 2021)


Taux de résultat d’exploitation
4,6% Le groupe Bouygues est structuré autour
(EBIT) (% CA)
de 5 divisions :
Résultat net 1 305 M€ - Colas (35,0%) intervient notamment dans la
construction et l’entretien de routes et d’autoroutes ;
- Bouygues Construction (33,8%) est un acteur
Taux de résultat net
3,5% mondial dans les domaines du bâtiment, des travaux
(% CA)
publics, de l’énergie et des services. Près de la moitié
127 300 de son activité est réalisée à l’international ;
Effectifs salariés
personnes - Bouygues Telecom (19,2%) propose une offre
de services réunissant la téléphonie, la télévision et
Présence géographique > 80 pays l’accès à Internet ;
- TF1 (6,4%) édite des chaînes de télévision
Carnet de commandes et intervient dans la production audiovisuelle
20,8 Md€ et cinématographique ;
au 31/12/2021
- Bouygues Immobilier (5,6%) développe des
Nb de démonstrateurs
de la ville durable en France 4
programmes neufs et d’investissement locatif.
menés par Embix
Présence géographique (% du CA 2021)
Nombre de villes utilisant
l’application citoyenne > 30 France (60,1%), reste de l’Europe (19,3%), Amériques
Tell My City (11,9%), Asie-Pacifique (6,0%), Afrique et Moyen-
Source : Bouygues Orient (2,7%).

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 139
Bouygues (suite)

Bouygues — Présentation des principales divisions / filiales dans le secteur

Les différents métiers de Bouygues s’affairent dans la smart city


Bouygues décline son offre de solutions pour la smart city via ses différentes divisions :
- Bouygues Construction : construction immobilière écoresponsable, aménagement de voirie et des espaces
urbains (Moov’Hub, WattWay), gestion de l’énergie intelligente (CityBox, GetYourSpace), réseaux d’énergie
intelligents (Embix) ;
- Bouygues Immobilier : gestion de projets d’éco-urbanisme (UrbanEra), réhabilitation des bâtiments
(Rehagreen), conception de bâtiments tertiaires optimisés (Green Office), développement des nouveaux
usages connectés à l’échelle de la ville (data analytics, mise en réseau des voisins, etc.) ;
- Bouygues Télécom : gestion de projets connectés et monitoring des capteurs IoT dans la ville connectée
(Oconnect), solutions de mobilité intelligente (Wheeliz).

Tableau récapitulatif des activités du groupe Bouygues dans la smart city

Division / Filiales CA Activités Solutions


6 051 M€ Aménagement de la voirie
Moov’Hub,
Colas (France, et des espaces urbains, Anaïs, Wattway
2021) collecte de données de trafic
Bouygues Gestion et optimisation Alizé,
Énergies 3 871 M€ du fonctionnement et de la Citycharge,
Bouygues (2021)
& Services consommation énergétique de la ville CityBox
Construction
0,6 M€ Gestion de projets smart grids
Embix -
(2020) et solutions logicielles appliquées
Réhabilitation pour améliorer
la consommation énergétique Rehagreen
des bâtiments et le confort des usagers
Bouygues 2 116 M€ Plateforme d’entraide entre utilisateurs
Immobilier (2021) (habitants, entreprises) d’un même Nextdoor
quartier
Gestion de projets d’éco-urbanisme UrbanEra
Bouygues
Immobilier Aveltys Exploitation de bureaux à travers
(JV avec 6,2 M€ un système garantissant le niveau Green Office
Schneider (2020) des charges pour les exploitants.
Electric)
Spallian (*) nd Data analytics appliqué à la smart city Tell My City

Réseau social entre acteurs


Smiile (**) nd SmiileCity
de la vie locale
Bouygues Gestion de projets IoT Connect
Objenious nd By Objenious
Télécom pour la smart city
5,1 Md€ Services multi-techniques : éclairage
Equans (***) - (France, Equans Digital
non daté)
public, tranquilité publique, mobilité
(*) Prise de participation effectuée en 2017 dans la start-up Spallian via le fonds BIRD (Bouygues Immobilier R&D) /
(**) Prise de participation effectuée en 2018 dans la start-up Smiile via le fonds BIRD / (***) L’offre de rachat d’Equans
(Engie) par Bouygues a été validé en novembre 2021. Cette opération devrait être finalisée mi-2022
Source : Xerfi d’après opérateurs et presse professionnelle
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 140
Bouygues (suite)

Bouygues — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities

Un acteur global
Bouygues ambitionne de devenir un leader en France et dans le monde de la conception et de
l’aménagement de smart cities, des équipements urbains à l’immobilier, en passant par la voirie. Il
intervient notamment sur les questions de connectivité et contribue au développement de solutions de
stationnement mutualisé, à la gestion préventive et la sécurisation du patrimoine routier, à l’optimisation
des systèmes de mobilité urbaine, etc.

Une intervention à plusieurs niveaux


Bouygues intervient davantage comme un assemblier au cœur de projets d’urbanisme innovants. Le groupe
concentre de nombreuses compétences métiers qui lui permettent en effet de couvrir plusieurs
applications et de faire le lien entre les différents participants au sein de consortium urbains. Il intervient
notamment sur les questions de réseaux d’énergie intelligents via sa filiale Embix et pilote des dossiers
d’éco-urbanisme via son offre UrbanEra.

Des solutions dédiées aux smart cities


Bouygues a développé des solutions qui s’appliquent à la smart city selon les problématiques visées,
notamment :
- Voirie et consommation d’énergie : le revêtement photovoltaïque WattWay permet aux routes de
générer de l’énergie solaire et de la restaurer à la ville et aux habitations. Après une expérimentation sur
une route départementale de l’Orne, WattWay s’est repositionné sur de petits modules pour alimenter, par
exemple, des abribus ou des lampadaires ;
- Stationnement et mobilité intelligente : Moov’Hub, développée par Mobility by Colas, est une solution
digitale qui vise à fluidifier le trafic, favoriser le changement de comportement des citoyens et gérer
« dynamiquement » le stationnement urbain ;
- Gestion des réseaux routiers : Anaïs, solution numérique de détection de zones d’alertes ;
- Cartographie et aménagement de territoire : Bouygues E&S propose aux collectivités la solution Get Your
Space qui permet de mesurer, grâce à des appareils embarqués, des données environnementales (éclairage
public, pollution, intensité sonore, etc.) et cartographier une ville en vue d’en valoriser le patrimoine ;
- Éclairage public : la solution de télégestion CityBox améliore la performance énergétique du réseau
d’éclairage public. En outre, les candélabres équipés de CityBox peuvent intégrer d’autres fonctionnalités :
télécommunications, vidéoprotection, analyse du trafic et détection de places de parking, bornes de
recharge électrique (CityCharge) ;
- IoT dans la ville : Objenious accompagne les collectivités publiques dans le déploiement de capteurs
connectés dans la ville pour en faciliter le pilotage. Elle commercialise un « kit » comprenant des capteurs
spécifiques, une connectivité au réseau LoRaWAN, l’accès à un cloud de visualisation de données et une
assistance technique ;
- Optimisation de l’espace et du fonctionnement des bâtiments tertiaires : Bouygues Immobilier offre des
services de gestion clés en main de projets (UrbanEra) et également les solutions dédiées Rehagreen
(réhabilitation de bureaux) et Green Office (conception d’immeubles de bureaux à énergie positive) ;
- Citoyenneté connectée : la solution TellMyCity permet aux usagers de signaler des dégradations, suggérer
des idées, communiquer entre citoyens. Bouygues est entré au capital de la start-up Spallian en 2017 qui a
développé l’application. Le réseau social Smiile développée par la start-up éponyme (laquelle est
partiellement détenue par Bouygues) permet de mettre en relation les habitants d’un même quartier pour
stimuler la cohésion sociale et développer la vie de quartier. La solution NextDoor poursuit un objectif
similaire ;
- Mobilité électrique : l’offre Alizé comprend le déploiement d’un réseau de bornes de recharges
électriques et l’application mobile Alizé pour les localiser.
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 141
Bouygues (suite)

Bouygues — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities (suite et fin)

Net renforcement de l’offre avec le rachat d’Equans


Le rachat d’Equans par Bouygues, dont l’offre a été acceptée par Engie en novembre 2021, doit être finalisé
mi-2022. Suite à cette opération, le géant français du BTP devrait considérablement renforcer sa position
sur le marché de la smart city. En effet, le pôle VTC (Villes et Territoires Connectés), co-contrôlé par Equans
et Engie (dans le cadre d’un joint-venture Connect courant 2021 en amont du processus de vente d’Equans)
emploie environ 4 000 collaborateurs présents dans une centaine d’implantations et représente 720 M€ de
chiffre d’affaires. Il a pour objectif de « mieux répondre aux besoins des projets des territoires » grâce
notamment à la prise en compte de la sobriété énergétique. Equans gère par ailleurs 600 000 points
lumineux, a déployé 420 000 prises FTTH en 2021 et propose des solutions d’hypervision.

Bouygues — Présentation de projets récemment menés ou en cours dans la smart city

Bouygues en tant qu’orchestrateur de la ville intelligente de Dijon


Bouygues Énergies & Services assure le pilotage global du projet OnDijon de smart city pour la métropole de
Dijon lancé en 2015. Dijon Métropole a attribué la réalisation et la gestion jusqu’en 2027 au consortium
mené par Bouygues Énergies & Services et composé de Capgemini, Citelum (filiale d’EDF) et Suez, pour
105 M€.
Ce projet vise à doter la métropole (24 communes, 260 000 habitants) d’équipements connectés dont
l’exploitation et la maintenance sont centralisées en un poste de pilotage (ou « hyperviseur urbain », livré
en 2019) permettant la gestion à distance des systèmes énergétiques et des équipements publics
(transports, éclairage, affichage public, etc.). Au total, les 24 communes comptent 34 000 luminaires à
remplacer par les solutions intelligentes de Bouygues CityBox (avec l’ambition de réaliser 65% d’économies
d’énergie aux termes du contrat). En outre, sa filiale Axione est également responsable du déploiement du
réseau fibre haut débit et radio (plus de 140 km de fibre) sur l’ensemble du territoire.
Autres chiffres : 270 caméras de vidéosurveillance remplacées, 26 sites gérés à distance, 205 véhicules de la
métropole géolocalisés dont 130 équipés de radios, 180 bâtiments publics dont la consommation
énergétique est optimisée.

La ville de Beausoleil remplace ses équipements et son système d’éclairage


Dans le cadre d’un contrat de performance énergétique (CPE), Bouygues Énergies & Services a été
sélectionné par la ville de Beausoleil (06) pour moderniser son réseau d’éclairage en vue de réaliser des
économies d’énergie. Au total, 1 098 points lumineux ont été remplacés pa un éclairage led et 51 armoires
de comptages et de commande ont été installées. Bouygues Énergies & Services, engagé à réduire de 77,4%
la facture électrique de la ville au titre du poste « éclairage », assure aussi la gestion et la maintenance des
équipements.

Déploiement d’un réseau de bornes de recharges à Toulouse


Financé en partie par le Programme d’investissement d’avenir et Bouygues Énergies & Services, Toulibeo
(une société codétenue par Bouygues Énergies & Services et la Banque des Territoires) assure la conception,
l’installation, la maintenance et l’exploitation d’un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques
au sein de la métropole toulousaine. Après 10 années d’exploitation, Toulouse Métrolopole récupérera la
propriété des bornes. Au total, 67 stations seront déployées d’ici fin 2022 (dont 15 stations à charge rapide
sur les grands axes et 2 stations hubs ultra-rapides sur la périphérie) représentant 268 bornes.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 142
Bouygues (suite)

Bouygues — Axes de développement dans la smart city

Capitaliser sur les expertises métier


Depuis 2019, Bouygues Énergies & Services participe à l’installation d’un système d’assistance automatisée
pour le pilotage du RER E entre Nanterre et Pantin qui vise à améliorer la régularité des rames. Une étape
importante dans le cadre de ce projet a été franchie début 2022 en vue de la mise en exploitation. La
circulation entre les 2 villes sera pilotée depuis un centre de commandement unique permettant d’adapter
l’exploitation de la ligne en temps réel. La solution d’automotisation NExTEO est déjà déployée sur des
lignes de métro.

Multiplier les partenariats, notamment avec les acteurs académiques


Afin de développer les compétences du groupe dans le domaine de la smart city, Bouygues s’associe
notamment au monde académique. Fin 2020, il a par exemple créé la chaire « Smart city et Bien commun »
avec l’école de commerce HEC en vue notamment d’enrichir son offre en matière de ville durable. Dès
2017, le géant du BTP, aux côtés d’Alstom, s’était rapproché de l’École des Ponts ParisTech et de l’École
d’ingénieurs de la ville de Paris (EIVP) pour contribuer au développement du mastère « Ingénierie et
management des smart cities ». Parallèlement, Bouygues Construction travaille avec l’université de Cergy-
Pontoise sur des thématiques de mobilité intelligente. De son côté, Bouygues Immobilier a noué des
partenariats avec Sciences Po Paris et l’École de design de Nantes Atlantique (notamment sur le concept
UrbanEra).
En 2021, Bouygues a par ailleurs soutenu le lancement du référentiel R2S 4 Mobility, élaboré par
l’association Smart Building Alliance for smart cities), qui vise à « apporter un cadre à la mise en place
d’équipements de rechargement des véhicules électriques dans les immeubles à usage professionnel ou
résidentiel. »

Maintenir la politique de diversification métier par la prise de participations ciblées


Bouygues diversifie renforce aussi ses positions dans smart city en s’appuyant sur des prises de
participations au capital de start-up spécialisées. Le groupe a notamment réalisé des opérations ciblées au
sein de Spallian Innovation en octobre 2017 (data analytics et citoyenneté connectée), du réseau social de
voisinage Smiile en février 2018 ou encore d’Intent Technologies, qui vise à développer la valeur d’usage et
l’attractivité des actifs et des équipements grâce aux objets connectés. L’offre de ce dernier s’adresse
notamment aux collectivités.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 143
6.1. LES MAJORS DU BTP
Vinci
Chiffre d’affaires du groupe Vinci
Vinci Unité : milliard d’euros / Source : Vinci

Siège social 60
48,1 49,4
1973 boulevard de la Défense 50 43,5 43,2
38,1 40,2
92757 Nanterre 40
France
30

Actionnariat 20
Salariés (8,9%), Autocontrôle (4,5%), 10
Qatar Holding (3,8%)
0
Groupe coté à la Bourse de Paris 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Vinci — Présentation générale du groupe

Chiffre d’affaires 2021 49 396 M€ Présentation du groupe


Vinci est l’un des leaders mondiaux de la construction-
concession et des services associés. Il intervient
Croissance sur un an +14,3% notamment sur des chantiers de construction de
grande envergure (tours de bureaux, aéroports, stades,
Résultat opérationnel (EBITDA) 7 884 M€
etc.) et propose une offre de services globale et
diversifiée sur le secteur du BTP : construction
d’infrastructures, services énergétiques, promotion
Taux de résultat opérationnel
16,0% immobilière, etc.
(EBITDA) (% CA)

Résultat d’exploitation (EBIT) 4 438 M€ Principales divisions (% du CA 2021)


- Vinci Construction (52,5%) intervient dans tous les
Taux de résultat d’exploitation métiers du bâtiment, du génie civil, de l’hydraulique et
9,0% dans les métiers de spécialité. Depuis 2021, la division
(EBIT) (% CA)
intègre les activités d’Eurovia (construction, entretien
Résultat net 2 195 M€ et maintenance d’infrastructures de transport routier
et ferroviaire) ;
- Vinci Énergies (30,2%) est présent dans le génie
Taux de résultat net
4,4% électrique, climatique et thermique et possède une
(% CA)
offre dans les services énergétiques ;
219 299 - Vinci Concessions (14,1%) prend en charge
Effectifs salariés
personnes l’exploitation d’infrastructures de transport et
d’équipements publics (dont autoroutes, aéroports) ;
Présence géographique ≈ 120 pays - Vinci Immobilier (3,2%) opère dans la promotion
immobilière, spécialisé dans le résidentiel et
Carnet de commandes l’immobilier d’entreprise.
44,5 Md€
au 31/12/2021
Présence géographique (% du CA 2021)
Chiffre d’affaires France
6,6 Md€ France (53,3%), Amérique du Nord (7,9%), Allemagne
de Vinci Énergies
(7,0%), Royaume-Uni (6,9%), Europe centrale et
Nombre de points lumineux 1,6 million orientale (4,7%), reste de l’Europe (9,6%), Afrique
exploités par Citeos en France de points (3,2%), Océanie (3,1%), Amérique centrale et du Sud
(2,4%), Russie, Asie et Moyen-Orient (1,9%).
Source : Vinci

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 144
Vinci (suite)

Vinci — Présentation des divisions / filiales intervenant dans le secteur

Une approche métier de la smart city


Les différentes divisions opérationnelles de Vinci proposent des solutions dédiées à la smart city :
- Vinci Construction : construction immobilière écoresponsable, aménagement des espaces urbains et
conception de façades à performance énergétique positive (ActivSkeen) ;
- Vinci Énergies : gestion de réseaux énergétiques publics, installation d’objets et de systèmes connectés et
solution d’hypervision ;
- Vinci Immobilier : offre de logement résidentiel participatif, participation dans la start-up SmartHab, qui
développe des solutions de logement connecté ;
- Eurovia : constructeur et équipementier routier, développement de solutions pour la route et les
équipements urbains tels que l’affichage dynamique et intelligent (Smartvia Cryo) et la route à impact
énergétique positif (PowerRoad).

Tableau récapitulatif des activités du groupe Vinci dans la smart city

Division Filiales CA Activités / marques Solution

Développement de façades
Vinci ActivSkeen
5 325 M€ productrices d’énergie
Construction -
(France, 2021)
(*) Développement d’équipements PowerRoad,
routiers et urbains innovants Smartvia Cryo
Financement et exploitation
1,9 M€ de bornes et stations
Easy Charge -
(2018) de recharge pour véhicules
électriques
Axians : solutions réseaux
-
et connectivité (3G, 4G et fibre)
Citeos : équipements urbains
(éclairage, affiche, contrôle BIM City,
- 6,6 Md€ d’accès) CityApp,
(France, 2021) Vigilum,
Vinci Énergies Omexom : infrastructures
électriques Initiative
commune
Vinci Facilities : facility concertée (ICC)
management
≈ 1,0 Md€ Maintenance
Actemium (France, -
non daté)
des équipements, IoT
Services énergétiques (gestion
Smart Grid 44,3 M€ opérationnelle, valorisation des -
Energy (**) (2020)
actifs, effacement, agrégation)
(*) Depuis début 2021, Eurovia (construction de route) est intégré au sein de Vinci Construction / (**) Entrée de Vinci
au capital de Smart Grid Energy en avril 2016 / Source : Xerfi d’après opérateurs

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 145
Vinci (suite)

Vinci — Présentation de l’offre de solution pour les smart cities

L’offre de solutions dans le domaine de la smart city


Parmi les solutions que Vinci apporte aux collectivités publiques dans le domaine de la smart city figurent :

- Hypervision : Citeos propose l’outil d’hypervision BIM City qui permet de gérer à distance l’éclairage
public, les dispositifs de mobilité, l’exploitation des bâtiments et les équipements de sûreté-sécurité. Cette
solution, qui s’appuie en partie sur l’intelligence artificielle, a également été mise en œuvre par Actimium,
qu’il a par exemple déployée à La Défense (92) en 2017 ;

- Bâti écoresponsable : Activskeen propose des revêtements de façade à impact énergétique positif qui
permettent de limiter la consommation d’énergie des logements ;

- Smart building : intégration de la solution de visualisation en temps réel de l’activité des bâtiments BIM
City développée par AutoDesk ;

- Stationnement intelligent : CityZen est une application mobile facilitant l’accès au stationnement en ville
(informations prédictives, guidage optimisé, paiement in-app) ;

- Supervision et GMAO : l’application CityApp est un outil de gestion des infrastructures et des
équipements urbains : éclairage public, signalisation lumineuse, vidéo-protection urbaine, bornes de
recharge pour véhicules électriques, etc. Il permet la supervision à distance et l’optimisation des
interventions de maintenance ;

- Voirie et consommation d’énergie : PowerRoad, un revêtement qui capture et redistribue l’énergie


solaire ;

- Voirie : Smartvia Cryo, un système de supervision des routes qui repose sur l’intégration de capteurs qui
permettent de surveiller l’état des chaussées et de les entretenir avant qu’elles ne soient trop dégradées ;

- Logement connecté : livraison de logements et résidences connectés dans le cadre de nouveaux


quartiers ;

- Application citoyenne : Initiative Commune Connectée (ICC) optimise la relation citoyen avec différentes
fonctionnalités : signalement d’incident, agenda culturel, actualités de la ville, annuaires des services
municipaux ;

- Infrastructures électriques : Vigilum gère à distance les réseaux électriques (éclairage, mobilier urbain,
stades, bâtiments) pour une meilleure exploitation, une maintenance optimisée et une sécurité renforcée
des biens et des personnes. IC Node est un module d’instrumentation des équipements urbains (éclairage
public, bornes de recharge pour véhicules électriques, barrières de contrôle d’accès, etc.) permettant une
meilleure maîtrise de la consommation et un pilotage à distance ;

- Mobilité électrique : déploiement de stations et bornes de recharge pour véhicules électriques ;

- Énergie décarbonée : participation à un consortium avec Air Liquide et TotalEnergie pour développer « le
plus grands fonds mondial dédié au développement des infrastructures d’hydrogène décarboné ».

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 146
Vinci (suite)

Vinci — Présentation de projets récemment menés ou en cours dans la smart city

Développement d’un vaste réseau de capteurs à Aix-en-Provence


Poursuivant l’objectif d’être en pointe en matière de smart city, la ville d’Aix-en-Provence a lancé son
propre réseau d’objets connectés pour améliorer ses services et la gestion de ses infrastructures, que ce
soit pour la mobilité urbaine, la réalisation d’économies d’énergie ou encore la gestion des déchets. Dans ce
cadre, Axians France a déployé au sein de l’espace public de la ville 861 capteurs, tous reliés à un réseau de
communication privé et permettant d’alimenter une plateforme de gestion. Au total, 8 thématiques ont été
ciblées : les flux piétons, l’éclairage, l’arrosage public, les îlots de chaleur, la qualité de l’air, le taux de
remplissage des poubelles et le bruit.

Vinci Énergies accompagne l’agglomération nîmoise


Engagée depuis de nombreuses années dans un projet de transition vers le déploiement de nouveaux
services assis sur la connectivité, la Métropole Nîmoise est notamment accompagnée par Axians dans le
domaine de la sécurité et de la « résilience » pour faire émerger « la ville de demain ». La métropole
dispose et exploite désormais « plusieurs milliers d’objets connectés : caméras de vidéo protection, bornes
d’accès aux zones piétonnes, totems publicitaires, hotspot wifi », qui permettent notamment de mettre à
disposition des habitants des services (e-administration, transport, transmission d’informations diverses,
etc.).

Vinci — Axes de développement dans la smart city

S’appuyer sur l’open innovation


L’innovation ouverte ou open innovation représente un levier majeur sur lequel Vinci s’appuie pour
accroître ses compétences et développer son offre dans le domaine de la smart city. Le géant français a
notamment inauguré en juin 2018 son laboratoire de recherche transversale Leonard. Commun à tous les
métiers du BTP du groupe, ce nouvel espace dédié à l’innovation devrait permettre à Vinci de faire évoluer
son offre et ses procédés dans divers domaines : transition environnementale, sécurité, mobilité, énergie,
etc.
En 2021, 44 jeunes pousses ont été accompagnées au sein de la plateforme Léonard. Une partie d’entre
elles développe notamment des solutions dédiées à la maintenance prédictive, à l’optimisation de
l’efficacité énergétique et à la réduction de l’impact environnemental des projets.
Vinci Énergies exploite également un fonds d’investissement, nommé Inerbiz, dédié à l’accompagnement et
au financement de jeunes pousses prometteuses.

Dans le domaine de la smart city, Vinci s’appuie aussi sur le think tank La Fabrique, créé à son initiative, et
qui poursuit ses travaux de prospective urbaine sur divers domaines dont les enjeux démocratiques, le
financement de la mobilité ou encore les défis sanitaires dans l’espace urbain.

Participer à des projets innovants


Vinci, à travers sa filiale Sogea, participe à la construction d’un site de méthanisation dans le cadre d’un
groupement mené par Suez. La nouvelle unité, implantée dans l’agglomération de Pau (64), présentée
comme une vitrine environnementale, sera positive en carbone, ce qui représenterait une première
mondiale.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 147
6.1. LES MAJORS DU BTP
Eiffage
Chiffre d’affaires du groupe Eiffage
Eiffage Unité : milliard d’euros / Source : Eiffage

Siège social 20 18,7


18,1
3-7 place de l’Europe 18
16,6 16,3
78140 Vélizy-Villacoublay
France 16 15,1
14,0
14
Actionnariat
Salariés (18,9%), Société Générale Gestion 12
(15,3%), Pro BTP Finance (4,4%)
10
Groupe coté à la Bourse de Paris 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Eiffage — Présentation générale du groupe

Chiffre d’affaires 2021 18 721 M€ Présentation du groupe


Le groupe Eiffage compte parmi les leaders en Europe
Croissance sur un an +14,7% du BTP et des concessions. Présent sur les marchés
locaux et internationaux, il assure la mise en œuvre de
nombreux projets d’infrastructures, principalement en
Résultat opérationnel (EBITDA) 3 163 M€
Europe.
Taux de résultat opérationnel
16,9%
(EBITDA) (% CA)
Principales divisions (% du CA 2021)
Résultat d’exploitation (EBIT) 1 868 M€ Le groupe Eiffage organise ses activités autour de
4 divisions :
Taux de résultat d’exploitation
10,0% - Infrastructures (36,5%) : Eiffage intervient dans des
(EBIT) (% CA)
activités d’aménagement de routes, de terrassement,
Résultat net 1 168 M€
de génie civil, de construction métallique, etc. ;
- Énergie systèmes (25,4%) : Eiffage participe à des
Taux de résultat net missions liées au génie électrique et climatique, ainsi
6,2%
(% CA) qu’à l’automatisation de processus ;
72 700 - Construction (21,9%) : l’entité opère dans la
Effectifs salariés
personnes construction de bâtiments (logements, bureaux,
équipements publics, centres commerciaux, etc.), la
Présence géographique 50 pays promotion immobilière et le facility management ;

Carnets de commandes - Concessions et PPP (16,2%) : le groupe assure la mise


des activités de construction 16,3 Md€ en œuvre et l’exploitation de grands ouvrages
au 31/12/2021 d’infrastructures autoroutières.
Chiffre d’affaires 2021
6 833 M€
d’Eiffage Infrastructure
Présence géographique (% du CA 2021)
Chiffre d’affaires 2021
4 753 M€ France (73,0%), Europe hors France (22,7%) et reste
d’Eiffage Énergie Systèmes
du monde (4,3%).
Source : Eiffage

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 148
Eiffage (suite)

Eiffage — Présentation des divisions / filiales intervenant dans le secteur

Une approche globale


Les différentes divisions opérationnelles d’Eiffage exercent leurs métiers au sein de la smart city :
- Eiffage Aménagement arrive en amont des projets d’aménagement urbain dont il gère le déroulement ;
- Eiffage Construction réalise la construction des bâtiments écoresponsables et de résidences connectées ;
- Eiffage Énergie Systèmes conçoit, installe et exploite des systèmes énergétiques et des réseaux
intelligents permettant de limiter la consommation d’énergie tout en renforçant le confort des usagers
(éclairage intelligent Luciole). La division accompagne aussi les collectivités pour répondre aux nouveaux
enjeux de mobilité ainsi qu’aux problématiques de sécurité et de sûreté ;
- Eiffage Immobilier commercialise des logements qui s’inscrivent dans une logique durable
(écoresponsable) et connectée (domotique intégrée).

Tableau récapitulatif des activités du groupe Eiffage dans la smart city

Division Filiales CA consolidé Activité / marques Solution


Aménagement, génie civil,
Eiffage Aménagement - nd -
constructions métalliques
Construction de bâtiments
4 100 M€ Urbain-
Eiffage Construction - (logements, bureaux, équipements
(2021) able
publics, centres commerciaux, etc.)
Conception, livraison et maintenance
d’infrastructures énergétiques
et de systèmes électriques
Eiffage Énergie 4 753 M€ Marques Clévia (génie climatique),
- Luciole
Systèmes (2021) Expercité (ville intelligente), Dorsalys
(infrastructures de transports
et solutions pour les opérateurs
de réseaux
Aménagement de routes : solution Guid’N
Eiffage Infrastructure - 6 833,2 M€
de signalisation intelligente Grip
Source : Xerfi d’après opérateurs

Eiffage — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities

L’interlocuteur des collectivités


Eiffage intervient auprès des collectivités publiques en proposant de vastes projets d’aménagement urbain
en ligne avec les objectifs de transition écologique et économique des villes. L’ensemble de ses métiers sont
concernés par ces projets qui regroupent des phases de conception, d’aménagement, de construction et de
livraison d’équipements publics et d’habitations.

Une offre de services segmentée


Eiffage Énergie Systèmes propose son expertise en infrastructure énergétique et équipement public aux
collectivités publiques au moyen de son offre Expercité. Celle-ci se présente sous la forme de
3 modules :
- cadre de vie : éclairage urbain intelligent (Luciole), sonorisation, analyse de la qualité de l’air ;

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 149
Eiffage (suite)

Eiffage — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities (suite et fin)

Une offre de services segmentée (suite et fin)


- mobilité : gestion du stationnement, signalisation lumineuse dynamique, panneaux à messages variables,
bornes de recharge pour les véhicules électriques, navettes autonomes, gestion du trafic routier ;
- sûreté-sécurité : vidéoprotection, contrôle d’accès, cybersécurité, protection contre les inondations, etc.
En outre, Expercité revendique son expertise en matière de conception-déploiement de centres de pilotage
(hypervision) et de collecte et valorisation des données IoT ;
Route et signalisation : la solution Guid’N Grip vise à sécuriser les routes. Elle repose notamment sur le
recours à une « signalétique intelligente et dynamique ;
Urbanisme et aménagement du territoire : Urbainable est une marque déposée par le groupe et qui se
présente une solution pour la ville durable. Elle repose sur une approche « globale et systémique »
intégrant plusieurs composantes de l’environnement urbain : déchets, habitat, énergie, éco-mobilité, etc.,
un diagnostic des besoins spécifiques du territoire et « la primauté à l’usage ».

Eiffage — Présentation de projets récemment menés ou en cours dans la smart city

La création d’une SEM aux côtés de la ville de Chatenay-Malabry pour réaliser un écoquartier
Annoncé en 2017, Eiffage Aménagement s’est associé au côté de la ville de Chatenay-Malabry (92) au sein
d’une société d’économie mixte à opération unique (SEMOP) dans le cadre du projet de ville-parc de
La Vallée sur l’ancien terrain de l’École Centrale de Paris. Ce projet d’écoquartier s’étale sur 213 000 m²
composé de 2 000 logements, de bureaux, commerces et équipements publics. Le groupement ambitionne
de concevoir un quartier bas carbone (stationnement partagé, navette autonome, construction en bois)
dans lequel il sera possible de développer l’agriculture autonome et de déployer des services numériques
innovants (IoT, wifi dans la rue, etc.). La livraison du projet est attendue pour 2024.

Vaste projet pour le compte du département de l’Oise


Début 2022, Eiffage a annoncé avoir remporté 5 des 12 lots d’un marché public organisé par le Syndicat
d’énergie de l’Oise. Expercité réalisera les travaux relatifs aux réseaux et ouvrages électriques, à l’éclairage
public, aux réseaux de télécommunication et à la signalisation lumineuse tricolore de 239 communes du
département. Ce marché prévoit notamment le remplacement du système d’éclairage par des led.

Eiffage — Axes de développement dans la smart city

Développement d’un outil multifonction


Poursuivant l’objectif de regrouper et capitaliser sur les données produites au cours des innombrables
projets et chantiers qu’il conduit, Eiffage, à travers son pôle Colas, développe une plateforme baptisée
MaxCIM. Celle-ci rassemble de très nombreuses données collectées sous différents formats et issues de la
maquette numérique ou des processus BIM, des études de sol, des photos de sites ou encore de structures
publiques (BRGM, IGN, etc.) pour leurs données « ouvertes ». À ce stade, l’outil vise à appuyer les équipes
de Colas, par exemple pour prioriser des travaux. Mais dès le mois de juin 2022, les équipes marketing du
groupe entendent réfléchir à une utilisation (et un business model associé) pour les collectivités locales.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 150
6.2. L’ÉNERGÉTICIEN
EDF
Chiffre d’affaires du groupe EDF
EDF Unité : million d’euros / Source : EDF

Siège social 100


84,5
22-30 avenue de Wagram 80 71,2 69,6 69,0 71,3 69,0
75008 Paris
France 60

40
Actionnariat
État français (82,1%) 20
Salariés (1,2%)
0
Groupe coté à la Bourse de Paris 2016 2017 2018 2019 2020 2021

EDF — Présentation générale du groupe

Chiffre d’affaires 2021 84 461 M€ Présentation du groupe


Le groupe EDF est un des leaders mondiaux de
l'énergie. Présent dans tous les métiers de l'électricité
Croissance sur un an +22,4% (production, transport, trading, distribution et
commercialisation), il se développe également sur le
Excédent brut d’exploitation marché du gaz. EDF dispose d’un important pôle de
18 005 M€
(EBE) R&D dédié au nucléaire, aux énergies renouvelables et
au développement de smart grids. Le gouvernement
Taux d’excédent brut
21,3% français travaille sur une restructuration d’envergure
d’exploitation (EBE) (% CA)
d’EDF (qui pourrait être scindé en 3 entités
autonomes), notamment pour faciliter le financement
Résultat d’exploitation (EBIT) 5 225 M€ du parc nucléaire hexagonal.

Taux de résultat d’exploitation


6,2%
(EBIT)
Activités du groupe
- Production d’électricité d’origine nucléaire,
Résultat net part du groupe 5 113 M€
renouvelable et thermique
- Commerce, distribution et transport d’énergie
Taux de résultat net part - Services d’efficacité et de maîtrise de l’énergie
6,1%
du groupe (% CA)
- Négoce d’énergie
167 157
Effectifs salariés 2021 Production mondiale d’électricité par source
personnes s
(part en % de la production 2021)
Présence géographique > 30 pays Nucléaire (78,2%), Gaz et cogénération (7,3%), ENR
(12,8%) (9,8%), charbon-fioul (1,7%).
Investissements en 2021
15,7 Md€ Présence géographique
(hors cessions et acquisitions)
Le groupe réalise plus de la moitié de son activité en
Nombre de personnes éclairées
dans le monde (activité de 30 millions
France. Il est également présent au Royaume-Uni par
(gestion de points lumineux) l’intermédiaire de sa filiale EDF Energy et en Italie (via
Edison).
Source : EDF

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 151
EDF (suite)

EDF — Présentation des divisions / filiales intervenant dans le secteur

Des filiales dédiées par expertise


De par son rôle de producteur, distributeur et fournisseur d’électricité, les différentes filiales d’EDF ont tissé
des liens très étroits avec les collectivités publiques. Des liens qui se sont renforcés à mesure que
l’énergéticien s’est diversifié dans le gaz, les énergies renouvelables et les services énergétiques en général.
Aujourd’hui, EDF s’appuie sur ses nombreuses filiales, plus ou moins spécialisées, qui traitent en direct avec
les collectivités pour déployer des solutions dans le domaine de la ville intelligente et durable.

Tableau récapitulatif des activités du groupe EDF dans la smart city

CA non
Marché Filiale Activités Solutions
consolidé
84 M€ Éclairage public, vidéo-protection,
Citelum -
(France, 2021) mobilité, services aux habitants
Équipements
urbains Développement de solutions
Citegestion 4,5 M€ numériques pour la gestion Muse
(2020)
des équipements urbains publics
Solutions énergétiques
Dalkia Smart 82,0 M€ et numériques pour les bâtiments -
Building (2020)
intelligents
Intelligence
énergétique Datanumia 23,4 M€ Conception de solutions numériques
iBoard
des bâtiments (*) (2020) pour l’optimisation énergétique

1,8 M€ Déploiement de capteurs IoT Pack


AsterIoT
(2019) et monitoring énergétique Collectivité

15,3 M€ Gestion et aménagement du réseau


Infrastructures Enedis -
(2021) de distribution énergétique public
énergétiques

DREEV (**) nd Smart charging et vehicle-to-grid -

ZenPark (***) nd Parking partagé -

7,6 M€ Installation de bornes


Izivia -
Mobilité (2018) de recharge électrique

1,8 M€
Hynamics -
(2020)
Solutions de mobilité à l’hydrogène
13,1 M€ bas carbone
McPhy (***) -
(2021)

(*) Datanumia est issu du rapprochement de Netseenergy et d’Edelia en 2021 / (**) Co-entreprise (avec NUVVE) lancée
en 2019 / (***) Prise de participation en 2019
(***) Début 2022, EDF détenait, via EDF Pulse Croissance Holding, 14,1% du capital de la société
Source : Xerfi d’après opérateurs et Greffes des Tribunaux de Commerce

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 152
EDF (suite)

EDF — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities

Un bouquet d’offres aux collectivités


Pour accompagner les collectivités publiques dans leurs problématiques de transformation du territoire,
EDF a lancé un catalogue de prestations pour les smart cities. EDF a pour ambition de s’imposer comme un
gestionnaire de projet urbain et dépasser la seule fourniture de services énergétiques éclatés. Le groupe
s’appuie ainsi sur les expertises de ses différentes filiales et des solutions qu’il a déjà développées.

Un outil pour les bailleurs sociaux et les collectivités locales


Les bailleurs sociaux représentent un marché majeur en matière de rénovation énergétique. EDF propose
un service sur-mesure de diagnostic énergétique des bâtiments en vue de la réalisation de travaux de
rénovation. Il a également développé l’outil numérique Di@lege, permettant aux bailleurs sociaux ainsi
qu’aux collectivités de suivre mensuellement la consommation énergétique de leurs bâtiments.

Des solutions pour la mobilité verte


L’énergéticien développe également des solutions pour la mobilité électrique. Il opère notamment sur le
segment des bornes de recharge pour véhicules électriques avec sa filiale Izivia qui s’adresse entre autres
aux collectivités. L’énergéticien propose aussi des solutions smart charging pour optimiser la charge des
véhicules électriques avec la solution V2G entreprise, portée par Izivia.
En outre, EDF propose également aux collectivités des solutions d’électrification de leurs transports en
commun telles que l’installation d’infrastructure de recharge au dépôt ou au terminus et la location de
batteries.
En matière d’hydrogène, Hynamics propose des réseaux de stations-service pour recharger des flottes de
véhicules électriques lourds en hydrogène (trains, bus, utilitaires, fluvial).

Expertise dans les équipements urbains


Autre segment d’intervention d’EDF : les équipements publics. Par l’intermédiaire de sa filiale Citelum (qui
exploite un vaste réseau de points lumineux dans le monde couvrant un territoire qui compte 30 millions de
personnes), l’énergéticien français propose l’installation, la mise en réseau et l’exploitation d’équipements
publics connectés. Son offre se décline ainsi en plusieurs gammes :
- éclairage intelligent ;
- sécurité : radars de feu et de vitesse, vidéoprotection, solutions Covid ;
- mobilité : signalisation lumineuse, stationnement intelligent, bornes pour véhicules électriques ;
- communication et information : panneaux à messages variables, WiFi dans la ville ;
- bien vivre en ville : capteurs de bruit et de qualité de l’air.
Citegestion, filiale de Citelium, a pour sa part développé Muse, une plateforme numérique pour le pilotage
des espaces urbains. Celle-ci est notamment utilisée dans le cadre du projet OnDijon de l’agglomération
dijonnaise.

Expertise dans les équipements urbains


Le groupe multiplie aussi les projets de smart grids. Il noue des partenariats dans ce domaine pour se
rapprocher des fabricants de matériels électroniques dédiés et des facilitateurs technologiques. Sa filiale
Enedis reste, pour sa part, exploitant des réseaux énergétiques et installateur des compteurs électriques
(Linky par exemple). Datanumia, issu du rapprochement en 2021 entre Netseenergy et Edelia, intervient en
aval en développant des solutions intelligentes de gestion automatisée des réseaux (iBoard).

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 153
EDF (suite)

EDF — Présentation de l’offre de solution pour les smart cities (suite et fin)

Une structure spécialisée dans le déploiement de capteurs connectés


Filiale à 100% d’EDF, Dalkia détient une société spécialisée dans le déploiement de capteurs IoT : AsterIoT
(1,8M€ de CA en 2019). L’entreprise propose un pack « collectivité » comprenant une batterie
d’équipements communicants (détecteurs, compteurs, sondes, collecteurs, etc.) associée à une application
mobile pour l’installation et la maintenance, ainsi qu’à un tableau de bord. Son offre se destine
principalement au monitoring énergétique (chauffage, éclairage, compteurs gaz et électricité, air
conditionné) des bâtiments publics et des réseaux d’eau. AsterIoT revendique 65 000 objets déployés dans
65 communes.

Une filiale majeure tournée par les smart buildings


Dalkia Smart Building est spécialisée dans la conception-réalisation de lots techniques et l’intégration de
solutions énergétiques et numériques dans les bâtiments. La société est présente en France où elle emploie
plus de 120 collaborateurs. Elle s’adresse principalement aux acteurs du tertiaire.

EDF — Présentation de projets récemment menés ou en cours dans la smart city

Hynamics déploie progressivement son offre


Hynamics doit installer et exploiter une centrale de production d’hydrogène décarboné pour alimenter
51 bus à hydrogène de la Métropole de Montpellier (21 à partir de 2023, puis 30 à partir de 2025). La filiale
a également récemment signé des contrats similaires à Auxerre (89) et Belfort (90).

Gestion de l’éclairage public à Paris


Cielis, groupement de Citelum et d’Eiffage, a remporté fin 20210 le marché pour l’éclairage public, la
signalisation lumineuse et les illuminations de la Ville de Paris. D’une durée de 10 ans, ce marché porte sur
un montant de 704 M€. Il prévoit le renouvellement de 12 000 supports d’éclairage, 21 000 supports et
signaux de signalisation, le remplacement de 70 000 sources lumineuses en technologie LED et la
rénovation de 870 kilomètres de réseau électrique. C’est, à ce jour, le plus important contrat jamais passé
en France dans le domaine de l’éclairage public et de la signalisation lumineuse.

Dalkia raccordera un nouveau bâtiment à la boucle de thalassothermie Massileo


Dalkia Smart Building a été retenu pour raccorder un futur bâtiment de 21 800 m² développé par Adim
Provence et qui intégrera notamment le siège régional de Vinci Construction, à la boucle de
thalassothermie Massileo qui repose sur un échange thermique avec la mer et permet de réaliser
30% d’économie d’énergie.

EDF — Axes de développement dans la smart city

La certification pour l’interopérabilité des systèmes dans une ville intelligente


La plateforme MUSE développée par Citegestion a été certifiée TALQ en mars 2018, une qualification qui
garantit l’interopérabilité des équipements et solutions numériques dédiés à la ville intelligente. C’est un
argument différenciant de poids dans un marché où l’offre est éclatée.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 154
EDF (suite)

EDF — Axes de développement dans la smart city (suite et fin)

L’incubation comme levier d’innovation


Le groupe s’appuie sur EDF Pulse Ventures, son fonds d’investissement et incubateur pour développer ses
compétences dans le domaine de la smart city. Depuis sa création en 2017, il a investi 270 M€ (en prenant
des participations minoritaires) et accompagné 22 start-up dans divers domaines : systèmes énergétiques
décentralisés, solutions de captage, « tendances sociétales », etc.
À titre d’illustration, EDF a présenté en juillet 2020 Urbanomy, une nouvelle start-up incubée. Cette
dernière accompagne les opérateurs privés et publics dans la conception de projets urbains innovants,
intégrant de nombreuses fonctionnalités de la ville intelligente : efficacité énergétique, mobilité
intelligente, relation citoyen, qualité environnementale, etc. La jeune pousse vise principalement, dans un
premier temps, les marchés britannique et allemand.
En 2021, le groupe a pris une participation dans Enerbrain, qui développe des solutions dédiées à l’efficacité
énergétique et à la qualité de l’air des bâtiments grâce à l’intelligence artificielle. Cette même année, EDF a
également investi dans Algar, une start-up qui propose un service en ligne dédié à la facilitation et à la
gestion des procédures d’obtention des autorisations d’urbanisme.

Partenariats technologiques
EDF tisse de nombreux partenariats pour proposer des offres commerciales opérationnelles. L’énergéticien
s’est par exemple associé fin 2018 à l’industriel Bosch avec en ligne de mire le développement de solutions
clé en main dédiées aux problèmes de circulation, de stationnement et de sûreté des citoyens.

La participation à des programmes expérimentaux


Pour développer ses compétences et in fine son offre dédiée à la smart city, EDF participe notamment à des
projets expérimentaux, souvent dans le cadre d’une démarche partenariale. Dans le cadre d’un projet
européen baptisé InterConnect, sa filiale Enedis (aux côtés de nombreux acteurs : Engie, Inetim,
ThermoVault, Métropole Toulon Provence Méditerranée, etc.) compte parmi les acteurs engagés dans un
programme qui « vise à maximiser l’autoconsommation des énergies renouvelables produites localement et
à réduire le coût de la consommation d’électricité » à travers le recours à des solutions numériques
interopérables. Cette expérimentation, qui sera menée sur 20 bâtiments publics et auprès de 250 foyers,
sera déployée sur le territoire de la métropole toulonnaise.

Renforcement de l’offre dans le domaine de la mobilité


EDF a renforcé ces dernières années son offre dans le domaine de la mobilité durable en s’adressant
notamment aux collectivités territoriales. Le groupe a déployé de nombreux services (conseil, financement,
installation et maintenance de bornes de recharge, etc.). Pour poursuivre le déploiement de son offre, le
groupe innove également. Récemment, il a par exemple lancé la commercialisation (par EDF ENR Solaire)
des ombrières Ombriwatt. Le groupe propose aussi le dispositif Ubitricity, conçu par une start-up berlinoise
soutenue par EDF, qui repose sur l’utilisation d’un câble portatif intégré aux lampadaires qui permettrait de
se passer des stations de borne de recharge.
Les services de R&D du groupe s’attèlent également à développer un système de recharge rapide à
induction et participe aussi aux recherches sur une solution de recharge statique par le sol (SRS),
initialement conçue par Alstom.
EDF participe par ailleurs au développement de la navette électrique autonome conçue par la société
lyonnaise Navya. Sa filiale Neot Capital a mis sur pied, avec Navya, une offre d’achat de services de mobilité
autonome pour les collectivités territoriales.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 155
6.3. LE SPÉCIALISTE DES SERVICES ÉNERGÉTIQUES
SPIE
Chiffre d’affaires du groupe SPIE
SPIE Unité : million d’euros / Source : SPIE

Siège social 8 000 6 953 6 994


6 694 6 659
10 avenue de l’Entreprise 6 128
95863 Cergy-Pontoise 6 000 5 156
France
4 000

Actionnariat
2 000
Amundi Asset Management (6,0%), Peugeot
Invest (5,2%), Salariés (5,0%).
0
Groupe coté à la Bourse de Paris 2016 2017 2018 2019 2020 2021

SPIE — Présentation générale du groupe

Chiffre d’affaires 2021 6 994 M€


Présentation du groupe
SPIE se revendique comme le leader européen
indépendant des services multitechniques dans les
Croissance sur un an +5,0% domaines de l’énergie et des communications. Le
groupe intervient dans la conception, l’installation,
l’exploitation et la maintenance d’installations pour les
Résultat opérationnel (EBITDA) 931 M€ collectivités et les entreprises. Il est présent dans
38 pays à travers près de 600 implantations en Europe,
en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Spie intervient
Taux de résultat opérationnel
13,3% dans le génie électrique et climatique (pétrole, gaz et
(EBITDA) (% CA)
nucléaire), les énergies renouvelables, les services IT,
les réseaux extérieurs et l’éclairage public.
Résultat d’exploitation (EBIT) 338 M€
Activités du groupe (% CA 2021)
Taux de résultat d’exploitation SPIE intervient dans le génie électrique et climatique,
4,8%
(EBIT) (% CA) (pétrole, gaz et nucléaire), les énergies renouvelables,
les services IT, les réseaux extérieurs et l’éclairage
Résultat net 170 M€ public.
Le groupe a structuré son activité autour de quatre
principales expertises :
Taux de résultat net
2,4% - mechanical & electrical services (36%) : installation et
(% CA)
amélioration de systèmes mécaniques, électriques et
45 800
d’équipements climatiques ;
Effectifs salariés - technical facility management (24%) : gestion
personnes
technique d’installation climatique, électriques, etc. ;
- information & communication technology services
Présence géographique 38 pays
(23%) : installation et amélioration de systèmes de
communication ;
Chiffre d’affaires - transmission & distribution services (17%).
2 657,7 M€
dans la smart city

Chiffre d’affaires Présence géographique (% CA 2021)


1 328,9 M€
dans l’e-fficient building France (42,1%), Allemagne (29,9%) et reste du monde
(28,0%).
Source : SPIE

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 156
SPIE (suite)

SPIE — Présentation des divisions / filiales intervenant dans le secteur

3 business units au moins en partie tournées vers la smart city


SPIE concentre son développement et son offre autour de quatre marchés client : « Smart city » (38% du
chiffre d’affaires consolidé du groupe en 2020), « e-fficient building » (performance énergétique) (19%),
« énergies » (nucléaires, renouvelables, pétrole, gaz) (28%) et « Industry services » (15%). Si le groupe
possède donc un pôle dédié à la smart city, ses prestations dans le domaine de la performance énergétique
et de l’énergie s’adresse aussi aux collectivités dans le cadre de leurs projets de ville durable et connectée.

Tableau récapitulatif des activités du groupe SPIE dans la smart city

Business Unit Filiales CA consolidé Activité / marques Solution


Ecomobilité, éclairage urbain, service
Smart City - 2 657,7 M€ public numérique, installation de -
réseaux de fibre optique
Smart building, facility management,
e-fficient building - 1 328,9 M€ -
sécurisation des installations

Expertise multi-technique
pour le déploiement des énergies
Énergies - 1 958,3 M€ -
renouvelables, pilotage des réseaux
d’énergie, smart grids

Source : Xerfi d’après opérateurs

SPIE — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities

Un large champ de domaine couvert


- e-mobilité : installation, mise en service et maintenance de bornes de recharge pour véhicules électriques,
service aux usagers à travers le déploiement de « portail ». SPIE revendique plus de 10 000 points de charge
installés en Europe ;

- Facility management : pilotage en temps réel des bâtiments à travers l’offre Smart FM 360°, une
plateforme connectée ;

- Éclairage public : pilotage centralisé des équipements ;

- Vidéo protection : système de supervision en temps réel, installation d’équipements de transmission par
radio ou liaison filaire ;
;

- mobilité : installation et maintenance de systèmes associés au parking intelligent, borne de contrôle de


l’accès aux centres-villes des véhicules selon des critères de pollution, système de signalisation et d’aide aux
voyageurs, etc.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 157
SPIE (suite)

SPIE — Présentation de projets récemment menés ou en cours dans la smart city

Mesurer l’affluence sur certaines artères


SPIE Belgium, en partenariat avec Technolution Move, participe à un projet pilote à Bruges et Gand qui vise
à mesurer l’affluence et la provenance des passants dans deux rues commerçantes. Les services de la ville,
en exploitant les données issues des capteurs, pourront par exemple optimiser le déploiement en temps
réel du personnel municipal. Grâce à la centralisation des données et au recours à l’intelligence artificielle,
les équipements déployés peuvent aussi permettre de prédire l’affluence.

Projet de mobilité durable à Orléans (45)


SPIE accompagne la conversion du parc de bus de la Métropole d’Orléans vers le tout électrique à l’horizon
2026. À ce titre, SPIE a notamment eu pour mission de « refondre » l’installation de contrôle de sécurité des
infrastructures, qui intègre désormais un système de surveillance vidéo thermique.

SPIE — Axes de développement

Enrichissement de l’offre de services


Début 2022, SPIE, à travers sa filiale néerlandaise, a lancé une nouvelle offre baptisée Pulse Core. Celle-ci
est dédiée à la gestion centralisée des bâtiments qui vise non seulement à limiter la consommation
énergétique et à améliorer le confort des utilisateurs mais aussi à améliorer leur productivité. Pulse Core
s’appuie notamment sur l’intégration de capteurs et l’utilisation d’algorithmes pour fournir au gestionnaire
du bâtiment des propositions d’amélioration. Pour l’heure, cette solution n’est disponible qu’aux Pays-Bas.
En vue notamment d’enrichir son offre dans le domaine des bâtiments intelligents et durables et de
poursuivre son développement aux Pays-Bas, SPIE a racheté début 2022 le néerlandais Worksphere.

Participation à des projets novateurs


Le groupe SPIE a participé fin 2021, pour le compte d’Engie, à la réalisation d’une station de recharge pour
véhicule électrique alimentée par l’énergie éolienne. Pour ce projet pilote situé en Belgique, SPIE a
notamment procédé au raccordement au réseau de 3 nouvelles éoliennes.

Conclusion de partenariats
Fin 2021, SPIE Nederland a annoncé sa collaboration avec le groupe APA (développement de solutions
hardware et software dans le domaine de l’efficacité énergétique) avec pour objectif d’améliorer la
configuration des équipements et systèmes intégrés aux bâtiments pour réduire davantage encore la
consommation d’énergie. Ce partenariat vise notamment la mise en place de « solutions d’automatisation
intelligentes qui mesurent la consommation d’énergie et localisent les « gouffres énergétiques des
bâtiments ».

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 158
6.4. LES LEADERS DES SERVICES ENVIRONNEMENTAUX
Veolia
Chiffre d’affaires du groupe Veolia
Veolia Unité : milliard d’euros / Source : Veolia
Siège social 30 28,5
27,2
21, rue la Boétie 25,9 26,0
24,2 24,8
75008 Paris 25
France
20
Actionnariat
Caisse des Dépôts et des Consignations (4,6%) 15
Norges Bank Investment (3,7%)
Veolia Environnement (2,3%) 10
Groupe coté à la Bourse de Paris 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Veolia — Présentation générale du groupe

Chiffre d’affaires 2021 28 508,1 M€


Présentation du groupe
Veolia est le premier groupe mondial dans le secteur
Variation sur un an 9,6% des services liés à l’environnement. Le groupe opère
dans la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie
Résultat opérationnel (EBITDA) 4 233,8 M€ pour les collectivités locales et les industriels. Veolia a
conclu avec succès début 2022 une OPA sur son
principal concurrent, le Français Suez. L’accord prévoit
Taux de résultat opérationnel
14,9% l’intégration de la plupart des activités à l’international
(EBITDA) (% CA)
de Suez, permettant à Veolia d’atteindre plus de
37 Md€ de chiffre d’affaires tandis que les activités
Résultat d’exploitation (EBIT) 1 765,7 M€
françaises de Suez ainsi que quelques filiales
internationales formeront un « nouveau Suez »,
Taux de résultat d’exploitation indépendant, générant environ 7 Md€ de chiffre
6,2%
(EBIT) (% CA) d’affaires.

Résultat net part du groupe 404,3 M€


Activités du groupe (% CA 2021)
Avant l’intégration partielle de Suez, les activités de
Taux de résultat net
1,4% Veolia se décomposaient ainsi :
(% CA)
- les prestations de services liés à l’eau (37,8%) :
179 000 captage, distribution et traitement d’eau potable,
Effectifs salariés (2020)
personnes collecte/épuration des eaux usées ;
- les prestations de traitement des déchets (39,4%) :
Présence internationale > 50 pays collecte, recyclage et élimination par incinération des
déchets ;
Nombre de capteurs connectés - les prestations de services énergétiques (22,8%) :
3,4 millions
actifs (Birdz) gestion énergétique pour les collectivités territoriales
Nombre de capteurs et les entreprises industrielles et commerciales.
/compteurs d’eau 4,5 millions
dans le monde Présence géographique (% CA 2021)
Nombre d’interventions France (20,6%), Europe hors France (38,4%), Reste du
2 millions
planifiées par an (Majikan) monde (24,8%), Global businesses (16,2%).
Source : Veolia

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 159
Veolia (suite)

Veolia — Présentation des filiales intervenant dans le secteur

Des filiales dédiées à l’innovation et à l’accompagnement des stratégies smart city


Veolia est le leader mondial de la gestion des déchets liquides, solides, banals ou dangereux (appareils
électriques et électroniques, lampes fluorescentes, etc. Le groupe a traité 47 millions de tonnes de déchets
dans le monde en 2020.
Veolia est également un acteur majeur dans le domaine des services des eaux et d’assainissement. En 2020,
il a desservi 95 millions de personnes en eau potable. Il exploite plus de 2 700 usines de traitement des eaux
usées et près de 3 400 usines de production d’eau potable. En France, Veolia gère 2 404 centres de
3
production d’eau potable (1,75 milliard de m ) et plus de 1 900 usines de traitement des eaux usées
3
(637 millions de m ).
Veolia est donc un acteur clé dans les services collectifs. NovaVeolia, filiale de Veolia Eau France créée en
2015, est dédiée à la transformation numérique des collectivités. En janvier 2018, sa filiale commune avec
Orange m2ocity (réseaux bas débit) s’est rapprochée de HomeRider Systems (solutions logicielles pour
l’IoT), autre filiale de Veolia, pour donner naissance à Birdz. Cette dernière est aujourd’hui un spécialiste qui
intègre l’ensemble de la chaîne de valeur des objets connectés et gère quotidiennement plus de 3,4 millions
de capteurs connectés présents dans plus de 3 300 villes.
Majikan, une autre filiale de NovaVeolia, a développé une solution logicielle de planification des
interventions multi-métiers.
HomeFriend, filiale de NovaVeolia, développe pour sa part des applications de supervision de l’habitat.
Quant à Abylon, filiale de Veolia spécialisé dans le conseil en transformation numérique, elle accompagne
les collectivités dans leurs projets de ville intelligente.

Veolia se diversifie également dans les services énergétiques, même si cette activité est encore
relativement peu développée en France (au regard des activités « Eau » et « Déchets »). Son offre en la
matière s’articule autour des smart grids et des services d’efficacité énergétique (télérelève, télégestion,
monitoring).

Le tableau récapitulatif des activités du groupe Veolia dans la smart city

Division Filiales CA Activités Solutions


(année)

Birdz 45,9 M€ Opérateur intégré dans l’IoT -


(2020)

Prestations 5,9 M€ Majikan


Majikan Développement d’applications
de services (2020) Majik’Connection
liés à l’eau 14,2 M€ Spécialiste de la relation
HomeFriend HomeFriend
(2020) client/citoyen
7,0 M€ Conseil en transformation
Abylon -
(2020) numérique des collectivités
Prestations Veolia Énergie 64,1 M€ Services énergétiques -
énergétiques France (2020)

Source : Xerfi d’après opérateurs et Greffes des Tribunaux de Commerce

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 160
Veolia (suite)

Une offre smart city diversifiée


Acteur majeur auprès des collectivités, Veolia intervient dans de vastes projets de modernisation des
infrastructures de distribution de l’eau et de gestion des déchets. Le groupe a également développé une
offre « smart » qui s’appuie sur un large panel de solutions de télégestion grâce au déploiement de
capteurs IoT, d’hypervision des réseaux (eau potable, assainissement, réseaux de chaud et de froid), de la
ville, de surveillance automatisée des espaces publics, d’optimisation des collectes et d’applications
citoyennes.

De nombreuses solutions dédiées à la à la smart city


Veolia propose les solutions suivantes :
- Télérelève des compteurs d’eau (offre Téléo), permettant notamment d’informer les utilisateurs en cas de
surconsommation ;
- Hypervision : la suite logicielle Urban X, qui se compose d’Urban Board (tableau de bord qui traite
l’ensemble des données de la ville : installations de la commune, qualité de l’air et de l’eau, état du trafic
routier, éclairage intelligent, etc.), Urban Namics (monitoring des infrastructures, maintenance prédictive)
dont la composante principale est la solution WaterNamics (smart water) et Urban Pulse (application
citoyenne) ;
- Collecte intelligente des déchets : grâce à un tissu de capteurs connectés, Veolia optimise ses tournées de
collecte en analysant notamment les taux de remplissage des conteneurs ce qui lui permet par ailleurs de
proposer une tarification évolutive. De plus, l’offre Nouvelle collecte permet à Veolia de proposer une offre
sur-mesure avec des équipements innovants : conduits pneumatiques souterrains (Paris, 75), bras articulé à
préhension latérale (Brie Nord, île de France) ;
- Automatisation du nettoyage en ville : la solution Dynamic Street Cleansing automatise la gestion des
tâches, des véhicules et des personnes et optimise l’affectation de ces ressources entre la collecte des
déchets ménagers, celle des encombrants et le nettoyage de la voirie. Elle a notamment été déployée à
Singapour et Buenos-Aires (Argentine) ;
- Planification des interventions multi-métiers : Majikan coordonne les interventions des services de la ville
(travaux, espaces verts, propreté) ;
- Smart citizen : Urban Pulse (informations sur les transports, la qualité de l’air, etc.), EcoMairie
(engagement des citoyens, encouragement à l’économie circulaire), HomeFriend (gestion de la
consommation réelle d’eau et benchmarking) ;
- Optimisation énergétique des bâtiments : Veolia déploie dans les bâtiments de la ville des capteurs IoT
dont les données sont collectées et centralisées dans le Hubgrade, une cellule de pilotage qui planifie des
interventions sur place pour optimiser la consommation énergétique. En 2020, Hubgrade comptait
64 centres de pilotage dans plus de 22 pays ;
- Intégration de smart grids : bien que cette activité soit peu développée en France, Veolia réalise
l’intégration et assure la gestion de réseaux électriques intelligents ;
- IoT dans la ville : Birdz conçoit, pose et exploite des capteurs connectés. Les applications IoT concernent
l’efficacité énergétique des bâtiments, la supervision des réseaux d’eau et la sécurité des infrastructures ;
- Safe city : Majik’Connection analyse les flux vidéo, détecte les incidents (dépôts sauvages de déchets,
objets abandonnés sur la voie publique, stationnement gênant, ouverture illégale de bornes d’incendie,
etc.) et optimise les interventions sur le terrain des agents municipaux ;
- Gestion des eaux usées : solution de gestion dynamique des réseaux d’assainissement pour s’adapter
notamment au changement climatique grâce à l’intégration de technologies de contrôle en temps réel.
Cette solution a notamment été déployée à Arcachon (33) ;
- Distribution d’eau potable : intégration de capteur au sein du réseau à « des points stratégiques » pour
recueillir différentes données physico-chimiques (pression, température, chlore, etc.) permettant un
pilotage en temps réel.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 161
Veolia (suite)

Veolia — Présentation de projets récemment menés ou en cours dans la smart city

Important projet de production de biométhane issu des déchets


Veolia, en partenariat avec Waga Energy, a annoncé en octobre 2020 la construction d’un nouveau site, à
Claye-Souilly (77), de valorisation des biodéchets en biogaz et biométhane. Cette unité, environ 5 fois plus
performante que les WAGABOX précédentes, viendra accroître la capacité de traitement de biogaz du site
en épurant jusqu’à 3 000 m³ de biogaz par heure. Représentant un investissement de 10 M€, la
construction devrait être terminée d’ici 2022. Le site injectera ainsi 120 GWh de biométhane dans le réseau
de gaz, alimentant l’équivalent de 20 000 foyers. À titre de comparaison, la capacité totale de biométhane
injecté des ISDND fin 2020 était de 166 GWh.

Veolia — Axes de développement

Poursuivre le développement de l’offre


Dans le cadre de la lutte contre la pandémie, Veolia a présenté en avril 2021 une nouvelle solution
permettant de surveiller le taux de renouvellement de l’air intérieur (un élément clé pour limiter la
propagation du virus) baptisée AIR Control COVID. Cette solution s’adresse notamment aux collectivités, par
exemple dans le cadre de leur activité de gestion des établissements scolaires. Elle repose sur le
déploiement de capteurs qui mesurent le niveau de concentration en dioxyde de carbone et en particules
fines ainsi que sur une interface web pour assurer un suivi à distance et envoyer des messages d’alerte en
cas de dépassement de seuil.

Participer à des projets innovants


Début 2022, Veolia a annoncé sa participation à un projet de conversion de CO 2 issu d’une unité de
valorisation des déchets municipaux en carburant durable d’aviation (SAF) dans l’agglomération de Porto.
Le géant français intègre à ce titre un consortium intégrant LIPOR (le gestionnaire des déchets du Grand
Porto) et P2X Europe. Dans un premier temps, une étude est lancée pour la mise en place de l’une des
premières unités de production du carburant.

Multiplier les partenariats technologiques


En février 2020, Veolia a lancé l’offre Majik’Connection que le groupe a co-développée avec Global
Connection, une start-up technologique spécialisée dans les domaines de la géolocalisation, des flux vidéos
et de l’analyse biométrique. Majik’Connection vise à « aider les collectivités à anticiper et gérer les incidents
du quotidien » sur leur territoire.

Développer l’offre de réutilisation des eaux usées traitées


Mi-2021, le projet de construction au Sables-d’Olonne (85) d’une usine d’affinage permettant de produire
de l’eau de « très haute qualité » à partir des eaux usées a été lancé. Il s’inscrit dans le cadre du programme
Jourdain, dédié à l’économie circulaire de l’eau et est présenté comme une première en France et en
Europe. Le programme Jourdain rassemble Vendée Eau, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et Veolia. Le
groupe réalisera la future unité d’affinage.

Lutter contre les îlots de chaleur


Le groupe, à travers son bureau d’études 2EI, propose un accompagnement personnalisé pour les villes sur
la problématique des îlots de chaleur. Les collectivités peuvent bénéficier d’un diagnostic, d’une étude de
faisabilité technique et financière et de la mise en place de solutions spécifiques (système d’humidification
automatique des chaussées, pavés évaporatifs, etc.). Les villes de Toulouse et Nice ont par exemple recouru
à cette offre.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 162
6.4. LES LEADERS DES SERVICES ENVIRONNEMENTAUX
Suez
Chiffre d’affaires du groupe Suez (avant OPA)
Suez Unité : million d’euros / Source : Suez
Siège social 19 000
Tour CB21 18 015
18 000 17 331 17 209
16, place de l’Iris
92040 Paris La Défense 17 000
15 871
France 16 000 15 322
15 000
Actionnariat
14 000
Veolia (29,9%)
Caixa (6,0%) 13 000
Groupe coté à la Bourse de Paris 2016 2017 2018 2019 2020

Suez — Présentation générale du groupe

Présentation du groupe
Chiffre d’affaires 2020 17 209 M€
Suez est le 2e opérateur mondial dans les services à
l’environnement. Le groupe intervient dans les
Variation sur un an -4,5% secteurs de l’eau (distribution, traitement de l’eau
potable et gestion des eaux usées), des déchets
(collecte, recyclage et valorisation) et propose des
Résultat opérationnel (EBITDA) 2 815 M€ services d’aménagement urbain. Ses clients sont les
industriels et les collectivités. La plupart des activités à
l’international du groupe ont été absorbées par Veolia
Taux de résultat opérationnel
16,4% début 2022.
(EBITDA) (% CA)
Divisions du groupe (% du CA 2020)
Résultat d’exploitation (EBIT) 780 M€ - Recyclage et valorisation (41,3%) : collecte de déchets
ménagers, industriels, dangereux et non dangereux, tri,
traitement, recyclage et valorisation, dépollution des
Taux de résultat d’exploitation
4,5% sols, propreté urbaine, etc. en Europe ;
(EBIT) (% CA)
- Eau (38,9%) : activités de traitement de l’eau
(construction et d’exploitation d’usines d’eau potable
Résultat net -228 M€ et de stations d’épuration) en France, Espagne et
Amérique latine ;
Taux de résultat net - Environmental Technologies & Solutions (19,8%) :
-1,3%
(% CA) solutions pour l’eau industrielle. La business unit a été
créée en 2017 suite au rachat de GE Water & Process
≈ 90 000 Technologies.
Effectifs salariés
personnes
Présence géographique (% du CA 2020)
Nombre de « systèmes France (28,1%), Europe (33,3%) et reste du
1 000 (*)
intelligents » déployés monde (38,6%).
Nombre de compteurs Création d’un « nouveau Suez »
5,6 millions (*)
connectés La conclusion de l’OPA par Veolia début 2022 qui a
Investissement dans le intégré la plupart des activités à l’international du
développement de nouveaux 15 M€ (*) groupe a conduit à la formation d’un nouveau Suez,
produits indépendant et recentré sur la France dont le CA pro
(*) Filiale Suez Smart Solutions / Source : Suez forma 2020 s’élève à environ 7 Md€.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 163
Suez (suite)

Suez — Présentation générale du groupe

Une filiale dédiée aux « smart solutions »


Le groupe opère dans le domaine de la smart city par l’intermédiaire de Suez Smart Solutions (ex-Ondeo
Systems) qui a développé les solutions ON’Connect (smart metering) et Aquadvanced (smart water). La
filiale revendique 1 000 systèmes intelligents déployés et la gestion d’un parc de 5,6 millions de compteurs
connectés. La société Sigrenea, acquise en 2016, offre des solutions de pilotage et de gestion en temps réel
de la collecte des déchets.

Le tableau récapitulatif des activités du groupe Suez dans la smart city

Filiales /
Division CA consolidé Activité Solutions
Divisions
Suez R&V 2 900 M€ Collecte et valorisation des déchets Smart Truck
France (2020)
S. Pass
Recyclage S. Trace
et valorisation 5,3 M€ Optimisation de la collecte des déchets S. Compactor
Sigrenea
(2020) (*) en apport volontaire S. Button
S. Monitor
S. Place
Gestion des services des eaux,
Suez Eau 2 088,7 M€ fourniture d’équipements
-
France (2020) (*) et de traitements chimiques, ingénierie
de construction, la maintenance
Eau
Déploiement et l’exploitation ON’Connect,
Suez
59,5 M€ de réseaux d’objets connectés, Aquadvanced
Smart
(2020) (*) développement de solutions logicielles Asset-
Solutions
et intégration système Advanced
(*) CA non consolidé / Source : Xerfi d’après opérateurs et Greffes des Tribunaux de Commerce

Suez — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities

Forte segmentation de l’offre dans les déchets


À travers sa filiale Sigrenea, Suez propose des solutions de gestion « intelligente » de la collecte des
déchets. La société revendique plus de 45 000 contenants à déchets connectés et plus de 15 millions
d’habitants concernés par ses solutions. Sigrenea a structuré son offre autour de 5 solutions :
- S. Compactor : qui renseigne en temps réel l’état des compacteurs ;
- S. Button : service de collecte sur demande. Celle-ci est transmise aux équipes dédiées à travers l’interface
Sigrenea, qui intègre le point supplémentaire de collecte dans une démarche d’optimisation de la tournée ;
- S. Pass : service d’accès personnalisé (via un badge, une clé ou un smartphone) à une benne à ordures ou
un lieu de collecte, qui peut s’inscrire de la cadre de la mise en œuvre d’une tarification incitative (à la
réduction des déchets) ou de redevance spéciale ;
- S. Place : géolocalisation des conteneurs à ordures ;
- S. Monitor : système d’alerte grâce à l’intégration de capteurs et solution logicielle pour le pilotage et
l’optimisation des tournées de collecte ;
- S. Trace : outil de suivi de la qualité du tri, qui se destine aux collectivités et aux entreprises.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 164
Suez (suite)

Suez — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities (suite et fin)

Un poids lourd du smart water


Suez, acteur européen majeur du smart water, a développé un panel de compétences qui couvrent
l’ensemble de la chaîne de valeur technologique, de la collecte au traitement de données de l’eau.
Il s’appuie notamment sur ses compteurs connectés ON’Connect, des dispositifs IoT de smart metering.
Ceux-ci collectent des données à destination des collectivités publiques : comptage (eau et/ou énergie),
qualité de l’air, remplissage des bennes d’apport volontaires, bruits, circulation, niveaux d’humidité, etc. Les
applications sont multiples : détection de fuites, détection de présence dans les logements vacants, maîtrise
des dépenses en eau, analyse de l’activité des zones touristiques et économiques, etc.
Le géant a également développé la suite logicielle Aquadvanced qui gère l’ensemble des problématiques
liées à la gestion de l’eau : pilotage en temps réel des forages, maîtrise des rejets d’eaux, etc. La solution se
compose de plusieurs modules (rendement de réseau, performance énergétique, qualité de l’eau, veille de
sécurité) et se présente sous forme d’un dashboard intelligent qui permet le pilotage prédictif des systèmes
de distribution d’eau dans la ville.
La filiale Suez Smart Solution a annoncé en avril 2022 le lancement d’une solution dédiée à la planification
des investissements de réparation, maintenance et renouvellement des réseaux grâce à une solution
logicielle dédiée baptisée Asset Advanced, et notamment déployée dans la ville de Denver (États-Unis).
Cette plateforme « d’aide à la décision » vise notamment à atténuer les défaillances des infrastructures et
optimiser l’allocation des ressources et peut s’appliquer au réseau urbain de chauffage, de distribution
d’eau, de collecte des eaux usées, d’éclairage public, de signalisation pour la circulation routière.

Suez — Présentation de projets récemment menés ou en cours dans la smart city

Suez participe au programme de territoire intelligent lancé à Angers


Suez compte parmi les membres du groupement (mené par Engie) sélectionné par Angers Loire Métropole
(49) pour le développement de solutions spécifique à son projet de territoire intelligent. D’un montant
global de 178 M€ (dont une tranche ferme de 120 M€), le contrat court jusqu’en 2031. Dans le cadre de ce
contrat, Suez déploie notamment des capteurs et compteurs communicants pour optimiser l’exploitation
des réseaux d’eaux et les tournées de collecte et de nettoyage.

Conteneurs connectés de Sinegrea à La Rochelle (17)


En réponse à un appel d’offres lancé par l’Agglomération de La Rochelle en 2017, Sinegrea a équipé plus de
1 200 conteneurs d’apport volontaire de sondes de télérelève. La société a ainsi permis d’optimiser les
tournées de collecte en fonction des taux de remplissage, de les gérer en temps réel, d’analyser les données
et créer des tournées de maintenance des conteneurs grâce à un module intégré de GMAO.
L’agglomération de La Rochelle a in fine pu réduire son effort de collecte de 30% tout en maintenant un
taux de débordement inférieur à 1% de son parc.

Développement d’une solution pour le traitement de l’air pour le JO 2024


Suez a été retenu fin 2021 par la Sté de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO) pour la mise en œuvre
d’une solution innovante de traitement de l’air urbain dans des rues étroites ainsi qu’en bord de Seine.
Dans le cadre de ce contrat, Suez est à la tête d’un groupement associant ENS (une société néerlandaise qui
développe des solutions pour lutter contre la pollution de l’air) et Fermentalg (une PME française dotée
d’une expertise importante sur les microalgues).

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 165
Suez (suite)

Suez — Axes de développement

Structuration et segmentation de l’offre


Suez Smart Solutions a décliné sa gamme de services issus des données collectées par les compteurs
ON’Connect avec différentes références segmentées par métier :
- ON’Connect generation : destinée aux structures sociales, la solution s’appuie sur les données de
consommation d’eau pour suivre l’état des seniors isolés et fragiles (alerte en cas d’inactivité prolongée) ;
- ON’Connect tourism : sur la base des données de consommation d’eau, Suez construit un modèle de
prédiction d’affluence et de chiffre d’affaires additionnel généré par les pics de fréquentation touristiques
afin que les collectivités publiques puissent mettre en place les services adéquats ;
- ON’Connect spring : plateforme numérique de programmation et d’automatisation de l’arrosage des
espaces verts publics. L’arrosage est en outre optimisé en fonction du taux d’humidité du sol, des prévisions
météorologiques et des volumes d’eau consommés.

Dans un autre registre, Suez est également en mesure d’offrir de nouveaux services aux collectivités grâce
au déploiement des smart trucks : analyse de la qualité de l’air, cartographie de la déperdition énergétique
des bâtiments.

Conclusion de partenariats stratégiques


En mars 2021, Suez a annoncé son rapprochement avec Schneider Electric à travers la création d’une
coentreprise dédiée au développement de solutions digitales pour les opérateurs publics présents dans le
domaine de l’eau et les industriels avec pour objectif de faciliter « la planification, l’exploitation, la
maintenance et l’optimisation des infrastructures de traitement de l’eau » à travers la limitation des fuites,
l’augmentation de la durée de vie des installations ou encore la réduction de la consommation d’énergie.
Fin 2021, Suez a par ailleurs signé, dans le cadre du Salon des Maires et des Collectivités locales, un
partenariat avec Logiroad.ai qui vise à fournir aux exécutifs locaux une analyse en continu de l’état de leurs
routes. Créé en 2012, Logiroad.ai développe des outils automatisés pour réduire le budget accordé à
l’entretien des routes grâce notamment à l’intelligence artificielle. Dans le cadre de ce rapprochement, les
camions poubelle exploités par Suez seront équipés de caméras utilisées par Logiroad.ai et des outils
associés (traitement des données collectées) permettant de proposer des plans « optimisés » d’entretien de
la voirie. Une expérimentation avec 5 camions a été menée au sein de l’agglomération rennaise, où Suez
assure la collecte des déchets. À terme, Suez envisagerait de collecter (et donc d’analyser) d’autres types de
données, par exemple relatives à la qualité de l’air.

Innovation et élargissement de l’offre


Pour élargir son offre dans le domaine de la smart city, Suez s’appuie aussi sur l’investissement en R&D. Fin
2020, le groupe a par exemple présenté SewerBall, une « petite balle de 10 cm de diamètre », développée
par le Français, qui se destine à être introduite et à dériver dans les réseaux d’assainissement pour identifier
et localiser une éventuelle intrusion d’eaux parasites, lesquelles peuvent enrayer le bon fonctionnement du
réseau ou de la station d’épuration. Les données physico-chimiques collectées par la SewerBall sont ensuite
analysées par un « algorithme intelligent exclusif breveté par le groupe ».

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 166
6.5. LE SPÉCIALISTE DES TÉLÉCOMS
Orange
Chiffre d’affaires du groupe Orange
Orange Unité : milliard d’euros / Source : Orange

Siège social 44
42,2 42,3 42,5
111 quai du Président Roosevelt
42 41,4
92130 Issy-les-Moulineaux 40,7 40,9
France
40

Actionnariat
38
État français (13,4%), , Bpifrance (9,6%), Amundi
AM (6,7%)
36
Groupe coté aux bourses de Paris et de New York 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Orange — Présentation générale du groupe

Chiffre d’affaires 2021 42 522 M€ Présentation du groupe


Opérateur historique des télécommunications dans
l’Hexagone, Orange (ex France Telecom) est le leader
Croissance sur un an +0,6% national et l’un des principaux opérateurs européens
de la téléphonie mobile, de la téléphonie fixe et de la
Résultat opérationnel (EBITDA) fourniture d’accès à Internet. Il est positionné sur les
12 566 M€
(*) services bancaires depuis son rachat (à hauteur de
65%) de Groupama Banque en 2016.
Taux de résultat opérationnel
29,6%
(EBITDA) (% CA) (*)
Principales divisions
Résultat d’exploitation (EBIT) 2 521 M€ - Services de communication pour les entreprises et les
particuliers (fixes, mobiles et internet) ;
Taux de résultat d’exploitation - Conception de systèmes d’information et de sécurité
5,9% pour les entreprises à l’étranger ;
(EBIT) (% CA)
- Vente de gros aux opérateurs (téléphones, routeurs
Résultat net 778 M€ et autres équipements de télécommunication) ;
- Vente d’équipements de télécommunication aux
Taux de résultat net entreprises et aux particuliers ;
1,8%
(% CA) - Orange Bank : services bancaires.
139 698
Effectifs salariés fin 2021 Présence géographique (% du CA 2021)
personnes
France (56,3%), Espagne (11,0%), autres pays
dont Orange Business Services 28 500
européens (16,6%), Afrique & Moyen Orient (14,6%),
autres pays (3,1%).
Taux de couverture du réseau
95% Rapprochement avec Masmovil
IoT en France
En mars 2022, Orange et Masmovil ont annoncé le
Investissement en R&D démarrage de négociations exclusives en vue de
600 M€
d’Orange Business Services rapprocher leurs activités en Espagne à travers la
création d’une joint-venture.
(*) After lease / Source : Orange

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 167
Orange (suite)

Orange — Présentation de la filiale intervenant dans le secteur

Orange Business Services, principale entité du groupe tournée vers la smart city
Orange Business Services est la principale filiale du groupe intervenant sur le marché de la ville durable en
lien avec le développement de solutions intelligentes et connectées. La filiale a réalisé un chiffre d’affaires
de 825 M€ en 2020.

Orange — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities

Déploiement de la 5G et hébergement de données


Orange compte parmi les principaux acteurs du déploiement de la 5G en France. Fin 2021, son réseau
couvrait 900 communes représentant plus de 38% de la population métropolitaine. En dehors de ses
activités télécom, Orange est également un fournisseur d’hébergement de données en cloud. Il s’appuie sur
plus d’une quinzaine de data centers en France pour stocker les données des collectivités publiques
clientes.

Plusieurs solutions dédiées à la smart city


Orange a développé des solutions digitales adressant différents domaines de la ville intelligente :
- Plateforme cloud pour les données territoriales : Live Data Hub vise à créer un référentiel unique de
données depuis leur récolte jusqu’à leur diffusion. Orange propose, en complément de cette solution,
plusieurs services associés : audit, structuration, enrichissement de données, dataviz, etc. ;
- Sécurité dans les transports : Alerte Video Transport assure la vidéosurveillance des transports et la
diffusion en temps réel de l’information aux acteurs concernés en cas d’incidents ;
- Application citoyenne : Ma Ville dans Ma Poche est une plateforme mobile qui agrège les données
urbaines et les restitue en temps réel sous forme intelligible aux citoyens (taux d’occupation des espaces
publics, transports en commun, trafic routier, données environnementales, évènements culturels, activités
scolaires, etc.). L’offre est évolutive et sur-mesure. En France, Orange revendique notamment les villes de
Nantes et Perpignan ou encore le département de l’Orne comme utilisateur de ce service ;
- Analyse des flux de déplacements : Flux Vision fournit des indicateurs statistiques relatifs à la
fréquentation d’un lieu (pic d’affluence, provenance et déplacements des personnes) en assurant
l’anonymisation irréversible des données. Plusieurs déclinaisons selon le domaine sont disponibles
(transport, commerce, tourisme, évènement, etc.).
- IoT dans la ville : OBS a mis au point la plateforme Live Objects qui vise à faciliter la gestion d’un parc
d’objets connectés : inventaire, configuration, supervision, gestion des données, sécurisation, etc.
- Optimisation des ressources, du confort et renforcement de la sécurité : Smart Operation est une
solution qui repose sur le déploiement d’objets connectés avec des applications très différentes comme la
mesure, le contrôle et le suivi de la consommation d’eau, de gaz et d’électricité, de la qualité de l’air, de la
satisfaction des administrés ou des clients, etc. À titre d’illustration, la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines
(78) a utilisé cette solution pour mesurer le niveau d’eau de ses bassins de rétention.

Exploitation du réseau IoT LoRa


Le réseau IoT d’Orange couvre 95% de la population française et 30 000 communes dans l’Hexagone.
Orange est un opérateur de premier plan en matière d’infrastructures des objets connectés. Il met à
disposition des collectivités le Device Catalogue qui présente les différents objets connectés que le groupe
commercialise et apporte son soutien aux projets IoT.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 168
Orange (suite)

Orange — Présentation de projets récemment menés ou en cours dans la smart city

Orange développe une application IoT pour Abu Dhabi


Orange a développé IoT Cockpit, une application de virtualisation de la ville éditée sur-mesure pour la
municipalité d’Abu-Dhabi. Orange l’a présentée au Forum urbain monial organisé à Abu Dhabi en février
2020. Cette solution fournit des outils de visualisation de la ville via une interface utilisateur optimisée et
permet aux autorités municipales de monitorer les différents services et équipements de la ville (éclairage,
réseaux d’eau, d’électricité, etc.).

Le plus grand projet de déploiement d’objets connectés en France


Orange Business Services a été choisi en décembre 2018 par Veolia et ses filiales NovaVeolia et Birdz pour
accompagner la digitalisation de l’activité « Eau France » de Veolia. Après une phase de tests de 12 mois,
Birdz a choisi le réseau LoRa d’Orange pour connecter plus de 70% des compteurs de télérelève d’ici 2027
(soit près de 3 millions de compteurs). Au-delà de la connectivité, Birdz s’appuiera sur la plateforme Live
Objects d’Orange pour collecter les données massives des compteurs connectés.

Orange — Axes de développement

Enrichissement de l’offre
En septembre 2021, Orange a lancé Smart Eco-energy, qui vise à optimiser la performance énergétique des
bâtiments et s’adresse notamment aux collectivités territoriales. Cette solution, qui repose sur le
déploiement d’objets connectés, s’inscrit dans le cadre du décret tertiaire de la loi ELAN, qui impose dans
les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m², une réduction de 40% de la consommation d’énergie dès 2030
(et de 60% en 2050). Le gestionnaire, grâce aux données collectées en temps réel, peut suivre et piloter son
bâtiment pour ajuster la consommation.

Open innovation
Début 2021, Orange a annoncé l’ouverture de neuf Orange 5G Lab, dont sept en France, qui visent à
permettre aux acteurs économiques et aux collectivités, de tester et développer les utilisations issues de la
5G mais aussi de partager les expériences et de réfléchir à de nouveaux usages.

Investissement dans des start-up innovantes


Le groupe a annoncé début 2022, via sa Holding Orange Digital Investment, dans le fonds Move Capital I,
qui finance des start-up dans plusieurs grands domaines dont l’IoT, l’Intelligence artificielle ou encore
l’analyse de données. L’un des objectifs est d’accompagner la stratégie d’innovation d’Orange Business
Services.

Développement de partenariats stratégiques


ABB et Orange Business Services (OBS) ont signé en 2019 un accord de partenariat pour déployer de
nouveaux services aux occupants de bâtiments connectés. Orange propose une application reliée aux
équipements communicants d’ABB en vue d’enrichir l’expérience des exploitants, propriétaires, occupants
et visiteurs du bâtiment tout en optimisant son exploitation : lumière, chauffage, climatisation, ventilation,
stores, consommation énergétique, etc. OBS propose également des services complémentaires :
réservation d’une salle en temps réel, autoguidage dans le bâtiment, contrôles d’accès, etc.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 169
6.6. L’INDUSTRIEL DIVERSIFIÉ
Lacroix Group
Chiffre d’affaires de Lacroix Group
Lacroix Group (*) CA sur 15 mois / Unité : million d’euros / Source : Lacroix
Siège social 600 566
8, impasse du Bourrelier 501
44801 Saint-Herblain Cedex 468 482
500
428 441
France
400
Actionnariat
Famille Bedouin (55,9%), 300
Fidelity Management & Research Co. (7,7%),
Autocontrôle (3,1%), Quaero Capital (2,5%) 200
Groupe coté à la Bourse de Paris 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019 12/2020 (*) 2021

Lacroix Group — Présentation générale du groupe

Chiffre d’affaires 2021 501,5 M€ Présentation du groupe


Lacroix est un groupe familial dont les compétences
transversales en conception et industrialisation de
Croissance sur un an +14,0%
procédés technologiques et électroniques recoupent
les secteurs de l’électronique embarquée, de
Résultat opérationnel (EBITDA) 30,9 M€ télégestion, des TIC et de solutions d’affichage et de
signalisation dynamiques.
Taux de résultat opérationnel
6,2% Principales divisions (% du CA 2021)
(EBITDA) (% CA)
- Lacroix Electronics (64,1%) : sous-traitance
Résultat d’exploitation (EBIT) 18,0 M€ électronique pour l’industrie, l’automobile,
l’aéronautique ou encore le secteur médical ;
- Lacroix City (21,9%) : conception, fabrication et
Taux de résultat d’exploitation
3,6% commercialisation d’infrastructures de voirie (éclairage
(EBIT) (% CA)
public, signalisation, gestion et régulation du trafic) ;
- Lacroix Environnement (14,0%) : conception,
Résultat net 22,4 M€
fabrication et commercialisation d’équipements pour
gérer à distance les infrastructures d’eau et d’énergie.
Taux de résultat net
4,5%
(% CA) Présence géographique
Lacroix détient des usines en France, en Espagne, en
Effectifs salariés 5 300 personnes Allemagne, en Pologne et en Tunisie. Il est également
implanté commercialement en Italie, en Belgique, à
Singapour, au Maroc, en Chine et aux États-Unis. Le
Présence géographique 12 pays
groupe distribue ses produits dans une quarantaine de
pays.
Chiffre d’affaires 2021
110 M€
de Lacroix City Évènements récents
Chiffre d’affaires 2021
Fin 2021, Lacroix devrait mettre en service une
70 M€ nouvelle usine de sous-traitance électronique, dans le
de Lacroix Environnement
cadre d’un investissement de 25 M€, à Beaupréau (49).
Source : Lacroix Group

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 170
Lacroix (suite)

Lacroix — Présentation des divisions intervenant dans le secteur

Deux divisions tournées vers la smart city


Le groupe Lacroix opère dans le domaine de la smart city à travers deux de ses trois divisions :
- Lacroix City : conception et production d’équipements pour la gestion intelligente autour de la voirie :
signalisation, gestion et régulation du trafic, éclairage public et communication entre les véhicules
connectés (appelés à être autonomes) et l’infrastructure routière ;
- Lacroix Environnement : télégestion des réseaux d’eau, de chaleur et d’énergie et des smart grids.

Lacroix — Présentation de l’offre de solutions pour les smart cities

De nombreuses solutions dédiées à la smart city


- Système de signalisation et de régulation du trafic : système intelligent de signalisation notamment
développé par les filiales Lacroix City Carros (contrôleur de carrefour, détection de trafic, recueil de
données trafic, caméras autonomes, panneaux à messages variables, d’affection de voies, signalisation
lumineuse tricolore) et Lacroix City Ploufragan (solutions de voirie intelligentes et de routes connectées).
La business unit Trafic déploie, dans le cadre de ses activités de régulation du trafic, divers équipements :
capteur vidéo, radar de détection, caméra thermique, etc. ;

Les technologies V2X & C-V2X développés par Lacroix vise à « rendre interopérables et cybersécurisés les
véhicules nouvelle génération » en leur permettant d’échanger avec leur environnement (autres véhicules
connectés, infrastructures routières, piétons équipés de smartphones.

- Smart water : contrôle et gestion à distance des réseaux d’eau grâce à l’intégration de postes locaux ou de
data loggers connectés, de capteurs et de logiciels de supervision. Cette solution vise à réduire les
consommations d’énergie, économiser les ressources naturelles (à travers la détection des fuites au sein du
réseau) ou encore à contrôler les rejets dans le milieu naturel ;

- Gestion et pilotage des réseaux d’énergie et de chaleur : SOFREL est une solution de télégestion visant à
réduire la facture énergétique et améliorer le confort des bâtiments ;

- Smart grids : équipements et logiciels permettant le télécontrôle et l’automatisation de postes basse et


haute tension (BT / HTA) ;

- éclairage public : système d’éclairage dynamique et solution de pilotage qui permettent aux collectivités
d’exploiter au mieux leurs équipements. Lacroix revendique jusqu’à 80% d’économie d’énergie grâce à ses
solutions de gestion ;

- Sécurisation du trafic : Lacroix City fabrique et commercialise des radars pédagogiques et revendique plus
de 3 200 équipements de ce type vendus.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 171
Lacroix (suite)

Lacroix — Présentation de projets récemment menés ou en cours dans la smart city

Participation au projet Transpolis


Mise en service en 2018, Transpolis est une « ville fantôme » située dans l’Ain qui se destine à
l’expérimentation de nouvelles solutions de mobilité urbaine au niveau du véhicule et de l’infrastructure.
Lacroix, le SER (Syndicat des équipements de la route), Colas, Volvo (constructeur automobile), Aixam
(véhicules sans permis), Ericsson (télécommunications) ou encore Acome (câbles pour l’automobile) sont
notamment membres du projet.

Projet de bus autonome en Val-de-Marne


En octobre 2021, le groupe RATP a commencé à expérimenter un bus autonome en Val-de-Marne pour
lequel la solution Lacroix PrioV2X a été choisie. Celle-ci permet d’assurer la communication entre le bus et
l’ensemble des contrôleurs de feux tricolores.

Lacroix — Axes de développement

Enrichissement de l’offre
Début 2021, Lacroix City a annoncé le développement d'une nouvelle version de son boîtier d'alimentation
destiné à l'éclairage public. Fabriqué en France, le driver DL-Pak 70 permet de maximiser les économies
d’énergie et de faciliter la maintenance des luminaires LED tout en répondant aux contraintes budgétaires
et environnementales des collectivités.

Proposer une offre autour de la route intelligente


La combinaison des appareils de données et des panneaux à messages variables a permis au groupe Lacroix
de développer une première offre globale d’équipements et de signalisation connectés. Lacroix a par
exemple développé le capteur de trafic bluetooth BlueVia permettant de calculer et de mettre à disposition
l’information de temps de parcours aux usagers de la route.

La croissance externe pour étendre rapidement le champ de compétence


Le groupe Lacroix a racheté en 2019 SAE IT-systems, un fournisseur allemand d’équipements connectés
pour la surveillance et la sécurisation des réseaux électriques et l’intégration des énergies renouvelables.
L’ambition de Lacroix est de devenir un leader international de la télégestion et des équipements connectés
dans les domaines de l’eau et de l’énergie.

L’implication dans les projets expérimentaux


Lacroix, aux côtés de Télécom Paris, de l’Université Gustave Eiffel et d’APRR (groupe Vinci) a participé au
projet C-Roads, co-financé par l’Union européenne. Celui-ci repose sur la déclinaison d’une autoroute
communicante entre Lyon et Grenoble en vue notamment d’améliorer les conditions de sécurité. Lacroix a
installé les divers équipements dans les véhicules et au niveau des infrastructures ainsi que le déploiement
des applications cloud associées.

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 172
6.7. LES START-UP
Green Cityzen
Chiffre d’affaires de la société Green Cityzen
Green Cityzen
20
Siège social
223, Rue d’Endoume 15

13007 Marseille Données non disponibles


10
France
5
Actionnariat
M. François Hamon (président)
0
2016 2017 2018 2019 2020 2021

Green Cityzen — Présentation générale de la société

Chiffre d’affaires 2021 nd


Présentation de la société
La société Green Cityzen a été fondée en 2015. Ses
Croissance sur un an nd principaux marchés sont : l’assainissement, l’arrosage
intelligent, le smart building et la qualité de l’air.
La jeune pousse s’adresse notamment aux collectivités
Excédent brut d’exploitation nd
locales à travers notamment sa solution baptisée
HummBox. Celle-ci repose sur un boitier connecté qui
Taux d’EBE peut intégrer plusieurs types de capteurs (mesure de la
nd
(% CA) pression, de l’humidité, etc.) et qui peut être relié à
divers équipements comme le système d’arrosage.
Résultat net nd Green Cityzen a notamment collaboré dans le cadre de
plusieurs projets relatifs à l’assainissement avec Birdz,
Taux de résultat net la filiale de Veolia. Début 2021, la jeune pousse
nd
(% CA) prévoyait de réaliser courant 2022 une 2e levée de
fonds.
Effectifs salariés ≈ 15 personnes
Clients
Ville de Lyon, Ville de Marseille, Saur, Suez, Ville de
Nombre de clients nd
Florence, etc.
Source : presse

Green Cityzen — Événements récents

Green Cityzen déploie, pour le compte de Seramm et grâce au réseau


Sigfox, des capteurs sur 5 000 avaloirs du réseau d’assainissement
Novembre 2021
marseillais. Sa solution HummBox permettra de surveiller à distance l’état
du réseau et d’optimiser les visites des équipes de maintenance.
Source : Xerfi, d’après presse professionnelle

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 173
6.7. LES START-UP
Vianova
Chiffre d’affaires de la société Vianova
Vianova
20
Siège social
55 rue de la Boétie 15
75008 Paris
France 10
Données non disponibles

Actionnariat 5
Ponooc, Contrarian Ventures, RATP CI,
Rebel Group 0
2016 2017 2018 2019 2020 2021

Vianova — Présentation générale de la société

Chiffre d’affaires 2021 nd


Présentation de la société
Créée en 2019, la start-up Vianova a développé une
Croissance sur un an nd plateforme agrégeant de nombreuses données
relatives à la mobilité et dont l’objectif est de
permettre aux collectivités territoriales de mieux
Excédent brut d’exploitation nd
réguler les transports, notamment suite à l’essor des
solutions de micro-mobilité et de la logistique urbaine.
Taux d’EBE
nd Les données récoltées par la plateforme permettent de
(% CA)
visualiser en temps réel les trajets, la taille des
différentes flottes déployées par les acteurs de la
Résultat net nd micro-mobilité ou encore les lieux de stationnement.
Vianova revendique plus de 40 villes clientes (Helsinki,
Taux de résultat net Milan, Amsterdam, etc.) et traite plus de 5 millions de
nd
(% CA) trajets par mois. Son offre s’adresse aussi aux
spécialistes de la micromobilité comme Bird, Bolt ou
Effectifs salariés nd encore Dott et aux gestionnaires de réseaux de
transport (Keolis, RATP, etc.). La Ville de Paris compte
parmi les clients de Vianova à travers une plateforme
Nombre de clients > de 40 villes
d’analyse les flux de logistique urbaine dans la capitale.
Source : Vianova

Vianova — Événements récents

Vianova lève 3 M€ et annonce prévoir une importante opération de


série A en 2022. La jeune pousse, qui se présente comme le leader
Novembre 2021
européen du partage de données de mobilité, poursuit notamment
l’objectif de s’introduire sur le marché américain.
Source : Xerfi, d’après presse professionnelle

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 174
6.7. LES START-UP
Instant System
Chiffre d’affaires de la société Instant System
Instant System Unité : million d’euros / Source : presse

5 4,3
Siège social 4
Garden Space B2, Rue Evariste Galois
06410 Biot 3
2,0 nd
France 2
nd nd
Direction 1
Yann Hervouët (Président)
0
2016 2017 2018 2019 2020

Instant System — Présentation générale de la société

Présentation de la société
Chiffre d’affaires 2020 4,3 M€
Créée en 2013, la société Instant System est basée à
Biot (06), au sein de la technopole Sophia Antipolis.
Croissance sur un an nd Elle développe notamment pour le compte des
autorités organisatrices de mobilité des solutions MaaS
(Mobilité as a Service), qui permettent d’orienter les
Excédent brut d’exploitation nd utilisateurs vers le ou les modes de transport les plus
appropriés selon leur itinéraire. À travers une seule
Taux d’EBE application, l’usager peut aussi réserver et payer
nd
(% CA) différents modes de transport présents sur le territoire
(trottinette en libre-service, taxi, transports en
Résultat net nd commun, etc.). Pour l’autorité publique ou l’opérateur
de transport, la solution permet de gérer l’ensemble
Taux de résultat net des modes de transport. Début 2021, la start-up
nd revendiquait 2,2 millions d’utilisateurs. Elle s’oriente
(% CA)
également vers le déploiement de solutions pour le
Effectifs salariés 75 personnes compte des entreprises qui adoptent le Forfait
mobilités durables (FMD), lequel requiert de gérer les
> 70 autorités déplacements des salariés.
Nombre de clients organisatrices Clients
de mobilité
Ile-de-France Mobilités (application Vianavigo), Ville de
Source : presse
Lyon, Ville de Marseille, Keolis, RATP Dev, STIB
(Bruxelles), etc.

Instant System — Événements récents

Instant System lève 8 M€ auprès de Paris Fonds Vert (Demeter) et


d’Opera Tech Ventures (BNP Paribas). Cette levée de fond doit permettre
à la jeune pousse de développer son offre sur le segment de MaaS
Avril 2021
corporate dans le cadre du Forfait mobilités durables (FMD) et d’accélérer
son développement à l’international. Elle opère d’ores et déjà à Dakar
(Sénégal) et Alger (Algérie).
Source : Xerfi, d’après presse professionnelle

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 175
6.7. LES START-UP
Deekpi
Chiffre d’affaires de la société Deepki
Deepki Unité : million d’euros / Source : presse

16 15,0
Siège social
111, avenue Victor Hugo 12
75116 Paris
France 8 Historique non disponible 6,2

Actionnariat 4
One Peak, Highland Europe, Bpifrance
0
2016 2017 2018 2019 2020 2021

Deepki — Présentation générale de la société

Présentation de la société
Chiffre d’affaires 2021 15 M€
Deepki a été créée en 2014. La jeune pousse, cofondée
par l’ancien directeur de l’efficacité énergétique
Croissance sur un an +142% d’Engie, développe une plateforme SaaS à destination
des propriétaires et des gestionnaires de bâtiments
tertiaires, dont les collectivités, qui permet d’agréger
Excédent brut d’exploitation nd de nombreuses données (factures énergétiques,
compteurs d’électricité, etc.) en vue de réduire la
Taux d’EBE consommation énergétique. Les utilisateurs peuvent
nd
(% CA) être alertés en cas de dépassement, identifier les
éventuelles anomalies et élaborer des plans d’actions.
Résultat net nd Deepki revendique plus de 400 millions de m²
surveillés grâce à sa solution.
Taux de résultat net
nd Clients de la société
(% CA)
Generali Real Estate, Allianz Real Estate, SNCF
Effectifs salariés 150 personnes Immobilier, Icade, Klepierre, Ville de Paris, etc.
Présence géographique
Nombre de clients > 300 Deepki opère dans une quarantaine de pays. La start-
up est implantée au Royaume-Uni, en Espagne, en
Sources : Deepki et presse Italie et en Allemagne.

Deepki— Événements récents

Deepki lève 150 M€ dans le cadre d’une opération de série C auprès de


plusieurs investisseurs dont One Peak et Highland Europe. La start-up
Mars 2021 entend notamment se déployer outre-Atlantique. Elle a aussi pour
ambition de recruter 200 personnes en 2022 et de réaliser ses premières
opérations de croissance externe.
Source : Xerfi, d’après presse professionnelle

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 176
7. SOURCES D’INFORMATION

SOURCES D’INFORMATION

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 177
Sources d’information (suite)

Les organismes officiels

Smart Buildings Alliance for Smart Cities


Tel. : 08 20 71 27 20
www.smartbuildingalliance.org

La presse spécialisée

Batiactu
202 rue de la Croix Nivert – 75015 Paris
Tél. : 01 53 68 40 20 – Fax : 01 48 56 67 51
www.batiactu.com

Le Moniteur
Antony Parc 2 – 10 place du Général de Gaulle – 92160 Antony
www.lemoniteur.fr

Usine Nouvelle
Antony Parc 2 – 10, place du Général de Gaulle – 92160 Antony
Tél. : 01 77 92 92 92
www.usinenouvelle.com

Les salons professionnels

Smart City + Smart Grid


Salon de la ville et des réseaux intelligents
Du 08/11/2022 au 09/11/2022
Paris, Porte de Versailles
http://www.smartgrid-smartcity.com/

Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 178
Etude strictement réservée à EM LYON BUSINESS SCHOOL ( pierre-heim@edu.em-lyon.com ).

Diffusion interdite Paris, le 26/04/2023


De la smart city aux territoires intelligents | Août 2022
La reproduction de cette étude et/ou le transfert de fichier à des tiers sont interdits en respect du code de la propriété intellectuelle.
Cette étude est strictement réservée au titulaire de la commande. Son code nominatif exclusif est 7100-6-6058 179

Vous aimerez peut-être aussi