Appel à candidature pour le recrutement d‘un doctorant en Entomologie Agricole

Cirad-Hortsys

Contexte
En Afrique de l’Ouest, les pesticides chimiques de synthèse restent largement utilisés pour le
contrôle des bioagresseurs dans les systèmes maraîchers. Les mauvaises applications
répétitives de ces pesticides ont amené les ravageurs dont les arthropodes à devenir plus
résistants et résurgents aux diverses familles de molécules chimiques généralement
retrouvées parmi les pesticides commercialisés. Ainsi, le contrôle chimique ne réduit plus
efficacement les populations de nuisibles, mais décime considérablement les populations des
organismes non cibles, dont les auxiliaires de cultures. En effet, ces derniers semblent être
plus sensibles aux produits chimiques que les déprédateurs. Et ces auxiliaires de culture sont
fortement impliqués dans des interactions trophiques, qui lorsqu’elles sont en équilibre,
favoriseraient la régulation naturelle des bioagresseurs. Or, l’usage abusif des pesticides
chimiques contribuerait à la rupture de la stabilité de ces interactions trophiques entre les
agents de lutte et leurs hôtes. Il faut aussi mentionner les conséquences graves que l’usage
des pesticides a sur la qualité des produits agricoles, la santé humaine et l’environnement.
Ainsi, pour proposer des produits de bonne qualité aux clients, les marchés d’écoulement de
fruits et légumes deviennent de plus en plus exigeants vis-à-vis de la qualité sanitaire des
produits agricoles, surtout ceux qui peuvent être fraîchement consommés.
Il a été observé qu’une frange des petits maraîchers utilise des méthodes alternatives à l’usage
des produits chimiques dont entre autres les plantes de services. Ces dernières sont utilisées
en rotation et/ou association avec d’autres cultures pour contrôler certains bioagresseurs.
Mais, il existe encore un certain gap concernant ces usages et les performances de ces
dernières dans la promotion de l’activité des agents de lutte biologique contre les arthropodes
dans les systèmes maraîchers.
Nous souhaiterions étudier les performances de quelques systèmes maraîchers qui utilisent
des méthodes alternatives à l'usage de produits chimiques, afin de proposer ceux capables de
réduire naturellement l’impact des populations d’arthropodes bioagresseurs majeurs sur la
production et la qualité des fruits et légumes. Les travaux du ou de la candidat (e) retenu (e)
contribueront à : a) accroître les connaissances sur la diversité des arthropodes agents de lutte
biologique associés aux bioagresseurs majeurs dans les systèmes maraîchers ; b) évaluer les
potentiels régulateurs d’agents de lutte biologique associés aux espèces invasives et/ou
émergentes ; c) déterminer l’impact de l’usage des innovations, dont les plantes de services
sur la performance de ces derniers dans les principaux systèmes maraîchers recensés ; d)
proposer des combinaisons de plantes et des arrangements capables de limiter la pression
parasitaire des arthropodes nuisibles tout en favorisant l’activité des agents de lutte
biologique dans les systèmes maraîchers.

Encadrement de la thèse
Le doctorant sera accueilli dans l’équipe du Cirad Hortsys INERA/CREAF Kamboinsé et encadré
en collaboration avec des chercheurs de l’une des Institutions Nationales de Recherche et
d’une Université soit au Benin, au Burkina Faso ou au Mali.
Responsabilités du Doctorant
- Effectuer une revue de la littérature sur la thématique de recherche ;
- Conduire les travaux de recherche en lien avec son sujet ;
- Réaliser la collecte et l’analyse des données en lien avec son sujet ;
- Participer à l’encadrement des stagiaires et des producteurs ;
- Participer à la formation des producteurs ;
- Participer à des séminaires et conférences scientifiques dans la sous-région et à
l’international ;
- Rédiger périodiquement des rapports d’activités, des articles scientifiques (suivant
les exigences de son Université d’inscription) ;
- Produire une thèse de doctorat.

Critères d’éligibilité / Profil recherché

- Avoir l’une des nationalités suivantes : Béninoise, ou Burkinabè ou Malienne ;
- Niveau d'études minimum requis : Master 2 dans le domaine de l’Entomologie avec
mention Entomologie Agricole et/ou Agronomie avec mention protection des
végétaux ;
- Avoir des connaissances sur la problématique du maraîchage en zones urbaines et péri
urbaines dans les pays d’intervention du projet ;
- Rigueur, autonomie, adaptabilité, sens de l’organisation et travail en équipe ;
- Avoir un bon niveau en anglais scientifique (écrit, parlé) ;
- Il est fortement demandé d’avoir une aisance pour la pratique d’un logiciel d’analyse
de données ;
- Avoir une connaissance en collecte et de l’identification des arthropodes auxiliaires de
cultures maraichères serait un plus ;
- Avoir une expérience en élevage des arthropodes dont les acariens et insectes
(Hémiptères, Lépidoptères, micro Hyménoptères et prédateurs) serait un plus ;
- Les candidatures féminines sont encouragées.

Dossier de candidature
Les candidats sont invités à soumettre leur dossier de candidature contenant :
- Une lettre de motivation ;
- Un CV détaillé ;
- Une description (deux pages maximum) des activités et collaborations proposées dans
le cadre du projet ;
- Une copie des attestations et relevés de notes depuis le BAC ;
- Liste des publications, s’il y a lieu.

Le dossier doit être en un fichier unique en format PDF. Les candidatures doivent être
envoyées par email à safeveg.cirad@gmail.com avec objet : doctorat_safeveg_cirad_hortSys
au plus tard le 27 février 2023 (UTC-GMT). Les candidats seront d’abord évalués sur la base
des dossiers soumis et ceux présélectionnés feront un entretien avec une équipe de
recrutement.