1. Le diagnostic complet le plus probable : Il s’agit d’un diabète sucré
probablement de type 1A de découverte récente (de novo) déséquilibré par une maladie auto-immune (le vitiligo).
2. Les arguments pour chaque terme du diagnostic :
Le diabète sucré : il est justifié par la glycémie dont la valeur est supérieure à 300 mg/dl. La glycémie de la patiente a une valeur de 20 mmol/l. et en convertissant cette valeur en mg/dl, on obtient 360 mg/dl. Le type 1A : il s’explique par : L’âge de la patiente : il s’agit d’un sujet jeune (24 ans). Le début brutal du Sd cardinal (polyurie, polydipsie et asthénie physique). L’absence de particularité dans ces antécédents. Poids 50 L’indice de masse corporelle est normal : IMC = 2 = 2 = Taille 1.60 19.5 La présence d’une maladie auto-immune (le vitiligo) mise en exergue par la présence des tâches hypochromiques. La découverte récente, expliquée par l’apparition des symptômes il y a 3 semaines à peine. La maladie auto-immune : il s‘agit probablement du vitiligo. Ce dernier est justifié par la présence des tâches hypochromiques. Le vitiligo est responsable une réaction auto-immune qui détruit les cellules bêta des îlots de Langherans, d’où le déséquilibre dont il est l’acteur.
3. La confirmation du diagnostic : elle est établie grâce aux examens
suivants : Le test de glycémie plasmatique veineux à jeun dont la valeur doit être supérieure ou égale à 126 mg/dl et fait à 2 reprises. Le test d’hyperglycémie provoquée par voie orale après l’ingestion de 75 g de glucose anhydre. Ce test confirme le diagnostic si sa valeur est supérieure ou égale à 200 mg/dl. Le dosage de l’hémoglobine glyquée (HbAsc) par chromatographie : il confirme le diagnostic du diabète sucré si sa valeur est supérieure ou égale à 6,5%. L’ionogramme sanguin : il permet d’évaluer les désordres électrolytiques causés par le diabète afin de déterminer la quantité d’électrolytes à suppléer. Le dosage d’anticorps : anti-GAD, anti-IA2, ICA… il permet la mise en évidence d’auto-anticorps responsables de la destruction des cellules bêta des îlots de Langherans. L’examen d’urines permet la détection d’une glycosurie et des corps cétoniques.
4. Les soins à dispenser à la patiente : ils visent à normaliser la glycémie et à
traiter le facteur de déséquilibre. Ainsi, ils se basent sur les mesures hygiéno-diététiques et le traitement médical. Les mesures hygiéno-diététiques : ils s’agissent de l’adoption d’un régime alimentaire hypoglycémique et hyposodé, une bonne hygiène corporelle, une réhydratation fréquente, et une pratique régulière d’exercices physiques. L’insulinothérapie à vie: elle vise à réduire la concentration de l’hémoglobine glyquée à moins de 7 %, la glycémie à jeun à une valeur inférieure à 120 mg/dl et celle de la glycémie post prandiale inférieure à 160 mg/dl, 2 heures après le repas. La dose totale d’insuline à administrer : 0,6 x 50 Kg = 30 U.I 15 Dose bolus : 3 = 5 U.I 15 Dose basale : 2 = 7,5 U.I
Insuline à action rapide : Actrapid 3 x 5 U.I/j en S.C.
A administrer 20 à 30 minutes avant le repas. Insuline à action intermédiaire : NPH 2 x 7,5 U.I/j en S.C. La correction de la déshydratation : elle se fait par la perfusion d’un sérum de NaCl et d’un sérum de KCl. Ce dernier sert à corriger l’hypokaliémie et sa dose dépendra de la valeur de l’hypokaliémie. Traitement du facteur de déséquilibre : par application des crèmes topiques à base des corticoïdes, le camouflage grâce aux produits cosmétiques et la photothérapie.