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Biomécanique

Chargé du cours : Docteur André KABORE

Enseignant chercheur à l’Université Joseph Ki-ZERBO


de Ouagadougou

Année académique Promotion CAP-CEG 1


2022-2023
Objectifs du cours :

- définir la biomécanique

- comprendre les éléments de mathématiques et de mécanique nécessaires à


la biomécanique;

- utiliser ces éléments pour l’analyse du mouvement humain;

- expliquer le sens des principes mécaniques et des concepts qui se


rapportent au mouvement, la stabilité, l’effet de levier et de la force;

- montrer comment utiliser les connaissances issues, dans les techniques


sportives et aptitudes physiques pour un meilleur rendement (précision
gestuelle, économie énergétique, sécurisation des tissus et segments etc);
Objectifs du cours :

- offrir de connaissances scientifiques pour améliorer les performances, les


techniques sportives, l’éducation physique, l’équipement et la sécurité en
sport et exercices physiques;

- offrir une meilleure compréhension du corps et des diverses forces internes


et externes qui affectent le mouvement.
CHAPITRE 1 : Définitions, historique et applications

La perfection du geste constitue le souci premier du professionnel des APS.


En effet, sa tâche repose sur l’étude et la résolution des problèmes pratiques
du mouvement humain. Il est donc impératif pour lui, de comprendre les
notions préliminaires relatives au mouvement de façon générale et du
mouvement humain en particulier.

Définitions
Définition de la biomécanique:
Elle est à la croisée de plusieurs disciplines dont l’Anatomie, la physiologie, la
Physique, les Mathématiques.
Plusieurs définitions sont proposées et nous pouvons retenir quelques-unes :
- Définition de la biomécanique:

- Le terme biomécanique vient du grec bios (vie) et de mécanique, science


qui est l’étude des forces et des effets produits par leur application.

- La Biomécanique est l’étude de la physique et de ses systèmes


mécaniques appliqués à l’homme.

- C’est la mécanique du corps humain en faisant du sport.

- La Biomécanique est une science qui examine les forces internes et


externes qui agissent sur le corps humain ainsi que les effets produits par
ces forces.

- L’application des lois physiques et les principes de la mécanique sur les


activités physique et sportives.
- Définition de la biomécanique:

- L’application des lois physiques sur le mouvement humain.

- L’étude des effets des forces sur le corps humain en mouvement


(dynamique) ou en état de repos (statique).

- Pour résumer, la biomécanique est la science qui applique les principes de


la mécanique à la compréhension ou à l’analyse du mouvement humain.
- Objectif de la biomécanique:

Son objectif principal est donc de caractériser le mouvement des organes


vivants, et ses variations différentielles (contraintes, déformation,…).

- Ses champs d'application principaux sont :

 Le mouvement des organes vivants.

 Le comportement des systèmes biologiques.

 L'étude de l'influence de la microstructure interne dans le comportement


constitutif des tissus vivants.

 L'analyse de l'influence de l'environnement mécanique sur les différents


processus biologiques (Mécanobiologie).
Différents domaines d’applications :
 Analyses des pathologies squelettiques et cardiovasculaires ainsi que ses
traitements
 Planification préopératoire et prévision à long terme des processus biologiques
 Conception de prothèses et implants
 Chirurgie cardiovasculaire et orthopédique
 Performance sportive et appareils
 Biomécanique du travail (occupational biomechanics)
 Instrumentation biomédicale
 Ergonomie
 Ingénierie tissulaire
Le rôle de la biomécanique :

 La biomécanique est une science qui permet de décrire les éléments


structuraux de l’organisme impliqué dans le mouvement et définir l’ensemble
des forces qui leurs sont impliquées.

 Elle a pour rôle de comprendre les actions principales, de connaître le meilleur


moyen de réaliser un mouvement pour une plus grande efficacité et d’éviter les
accidents.

 Essayer de reproduire un modèle anatomique le plus proche de la réalité


(prothèses, plastie ligamentaire…) afin de restituer la fonction.
La méthodologie de l’analyse technique

• La définition d’un élément par rapport au code de pointage;

• L’analyse schématique;

• L’analyse technique (descriptif dans la réalisation du geste par ordre


chronologique)

• L’analyse mécanique
Classification de la biomécanique

Biomécanique

Biologie Mécanique

Système Système Système Statique Dynamique


Osseux Musculaire articulaire
Subdivision de la mécanique
Mécanique

Statique Dynamique

Conditions d’équilibre Cinématique Cinétique


 Fext = 0. Ou  MFext = 0.

Linéaire : Angulaire :
-Position Linéaire : Angulaire :
-Position
(déplacement, -Force -Moment de force
(déplacement,
trajectoire) trajectoire)
-Vélocité -Vélocité
-Accélération -Accélération
Les variables biomécaniques étudiées

La statique: C’est l’étude des conditions d’équilibre d’un corps;

La dynamique: elle s’intéresse à l’étude des relations entre le mouvement et ses


causes et se divise en deux autres parties: la cinématique et la cinétique.

La cinématique: c’est la partie de la mécanique qui étudie le mouvement d’un


point géométrique en fonction du temps sans se préoccuper des forces qui sont à
l’origine de se mouvement. Les grandeurs étudiées sont le déplacement, la
trajectoire, la vélocité/vitesse et l’accélération.

La cinétique: Elle s’intéresse aux causes responsables du mouvement et leur


relation avec se dernier. Ainsi, on suppose que tout mouvement d'un système est
complètement défini par les actions externes (appelées forces) qu'il subit.
Les grandeurs étudiées en cinématique

Le déplacement (m) : C’est la variation de la position. Cette variation peut être


linéaire (quitter un point A à un point B) ou angulaire avec une variation d’angle
(flexion de l’avant bras sur le bras).

La vitesse/vélocité
La vitesse indique à quelle allure un objet se déplace. Cet objet peut être le corps
humain ou un objet lancé. C’est la variation de la position (distance ou
angulation) en fonction du temps.
La vitesse est la première dérivée du déplacement.
Vmoy = (xf-xi) / (tf-ti) = δ(x) / δ(t)
Xf: position finale ; xi: position initiale; tf: temps final; ti: temps initial
Les grandeurs étudiées en cinématique

La vélocité indique à quelle allure un objet se déplace et dans quelle direction.


C’est la variation de la position (déplacement) en fonction du temps.
eg: Sprinter couvrant 100 mètres en 10 s.
Sa vélocité horizontale est le rapport de la distance parcourue par le temps.
Dans cet exemple, 100m / 10 s donne une vélocité de 10m par seconde.
Nbre de foulées par unité de temps.

L’accélération (m/s2): c’est la variation de la vitesse en fonction du temps. Elle est


la dérivée seconde du déplacement.
amoy = (vf-vi) / (tf-ti) = δ(v) / δ(t)
vf: vitesse finale ; vi: vitesse initiale ; tf: temps final; ti: temps initial.
Courbe vitesse /temps d’un sprinter

Vitesse en m/s

Accélération Vitesse maximale Décélération Temps en s

NB:
Dans le cas d'un mouvement uniformément accéléré, le mouvement est dit
uniformément varié : MUV
Dans le cas d'un mouvement à vitesse constante, le mouvement est dit rectiligne
uniforme : MRU
II. Historique de la Biomécanique

Aristote (384-322 av. J.C) est considéré comme le Père de la


Biomécanique.
Il s'est intéressé à l'étude du mouvement chez l'animal et chez
l'homme mais aussi à la description de la marche humaine. C’est lui
qui a établi une comparaison entre les leviers et les segments
humains.
Par la suite, le Mathématicien Archimède (287-212 av. J. C.) énonce le
principe de la flottabilité, s’intéresse à la détermination des centres de
masse des segments corporels puis il fut celui qui a élaboré les
premières théories sur la loi des leviers.
Le médecin, anatomiste et physiologiste Galilée (131-201 après J. C)
fait de l'anatomie comparative animal-homme; introduit les termes
agoniste-antagoniste et s'intéresse à la contraction musculaire.
II. Historique de la Biomécanique
Da Vinci (1452-1519) est artiste, ingénieur et scientifique, il s'intéresse quand à lui
à l'anatomie comme science. Ses œuvres d'art s'inspirent d'une anatomie qui
reflète ses connaissances approfondies de la dissection. Il étudie les problèmes
reliés à l'équilibre et aux notions de centre de gravité en plus d'aborder la
locomotion et la posture humaine de même que certains gestes coutumiers:
s'asseoir, se lever, etc.

Borelli Gilles (1608-1679) aussi appelé le père de la Biomécanique moderne. C’est


un mathématicien, physicien et anatomiste; Il s'intéresse particulièrement à
l'application des notions de leviers aux segments corporels, aux phénomènes de
l'action réciproque des muscles et à la contraction musculaire. Il analyse la
locomotion humaine et introduit les notions de force et de résistance externe. Il
écrit un traité intitulé: "Le mouvement des Animaux" (publié en 1680).

Newton Isaac (1642-1727) mathématicien, physicien, astronome et philosophe,


c'est de lui que l'on tient la formulation des lois et principes fondamentaux
régissant le mouvement.
II. Historique de la Biomécanique

Les trois frères Weber étudient les mécanismes de la contraction, ils s'intéressent
également à la locomotion humaine notamment la marche et la course.

Muybridge (1831-1904) et Marey (1830-1904) : ces deux scientifiques furent, à vrai


dire, les premiers pionniers de l'utilisation de la photographie comme moyen
d'observation du mouvement humain et animal. Grâce à des techniques
ingénieuses (pour l'époque), ils en arrivèrent à reproduire les séquences
(visuelles) d'une foule d'activités tant chez les animaux que chez les humains. Ils
sont les auteurs de plusieurs traités sur la locomotion animale et humaine.

Braume (1831-1892) et Fisher (1861-1917) sont les deux anatomistes allemands


améliorèrent les techniques photographiques développées par Marey et
Muybridge; ils se distinguèrent surtout par leurs études expérimentales visant à
déterminer la localisation des centres de gravité des segments corporels à l'aide
de dissections. Ces données fondamentales se révélèrent d'une grande utilité
pour le calcul des forces au niveau articulaire.
II. Historique de la Biomécanique

Fick Adolf (1829-1901) poursuivit dans la ligne des travaux de Fisher et Braume. Il
s'intéressera à la mécanique de la posture humaine et au phénomène de la
contraction musculaire. Il fut un des premiers à utiliser les termes isométrique et
isotonique

Georges Demenÿ fait aussi partie de ceux qui ont jeté les bases de recherches
conjuguant les exigences de contrôle expérimental reconnues des sciences de la
vie et la pertinence à l’égard des situations de terrain qu’offrent les sciences
humaines. Il oppose dans les causes du mouvement, forces internes et externes,
distinction reprise et poussée plus loin dans l'analyse par N. Bernstein (1929-
2003). Par la modélisation mécanique il décrit l’action conjointe de l'activité
musculaire et des effets de la gravité dans l'organisation du mouvement.
II. Historique de la Biomécanique

D'après son objet, la biomécanique est une mécanique appliquée. Ses méthodes
de recherche sont dérivées de celles de la mécanique, mais la biomécanique ne
s'est pas développée au sein de la mécanique : elle est le produit d'autres
disciplines scientifiques telles que l'anatomie, la physiologie, les sciences du
sport telles que l'on peut les concevoir en STAPS, l'ergonomie. La biomécanique
s'est développée en tant que science limitrophe

III. Applications de la Biomécanique


La biomécanique est présente dans divers domaines d’étude. Elle est utilisée
dans les métiers de l’entraînement ou de la préparation sportive, dans le génie
biomédical, la réadaptation, l’ergonomie et en orthopédie pour le développement
de prothèse ou d’orthèse.
. Intérêt de la Biomécanique en STAPS

La Biomécanique est d’une utilité fondamentale. De façon résumée, elle permet :

 l’analyse du mouvement et l’amélioration de la performance par le


perfectionnement des techniques,

 éviter les accidents par la prévention (sécurité) des traumatismes;

 la reproduction d’un modèle anatomique le plus proche de la réalité


(prothèses, plastie ligamentaire…) afin de restituer la fonction et dans la
conception d’équipements sportifs.

 Dans le cadre actuel, la biomécanique se limite à l'appareil musculo-


squelettique. Les applications touchent la chirurgie (biomatériaux),
l'appareillage, la pratique sportive, l'ergonomie et la kinésithérapie
. Intérêt de la Biomécanique en STAPS

En somme, notons que pour l’éducateur sportif, la mécanique du corps humain


est un passage obligé pour la compréhension du geste sportif. Elle en permet une
appréciation plus juste, favorise son analyse, contribue à la prise de conscience
des défauts et erreurs d’exécution, et participe ainsi à l’amélioration de la
performance.
La cinématique décrit le mouvement, définit les notions nécessaires et développe
les relations entre elles sans se préoccuper de la cause du mouvement. Toutefois
nous formulons quelques interrogations :
– Comment mettre un objet en mouvement ?
– Comment arrêter un objet qui se déplace ?
– Comment presser une balle en caoutchouc dans la main ?
La réponse à ces questions se trouve dans la cinétique qui s’intéresse aux
causes du mouvement. L’étude du mouvement humain nécessite donc une
connaissance de quelques notions essentielles dont la force, le poids, le moment
de force, les leviers.
CHAPITRE 2 : NOTIONS DE LA MÉCANIQUE APPLICABLE À L’ÉTUDE DU
MOUVEMENT HUMAIN.
I. Les types de mouvement
1 Définition
En fonction de la trajectoire suivie par un corps, il existe différents types de
mouvements.
La trajectoire est définie par les positions successives qu’un point « M » va
occuper à différentes temps « t » par rapport à l’origine (o) du repère (R).
I. Les types de mouvement
1 Définition

 lorsqu’un corps se déplace de façon à ce que toutes ses parties effectuent


exactement la même distance, dans la même direction, dans le même temps, il
y a translation (ou mouvement linéaire)
 Le mouvement d’un corps particulier résulte d’une translation si une ligne
droite arbitraire peut être tracée sur ce corps à partir de l’origine du
mouvement
I. Les types de mouvement
1 Définition
 Lorsqu’un corps suit un trajet circulaire sur une ligne quelconque dans
l’espace, de sorte que toutes les parties de ce corps se meuvent selon le même
angle, dans la même direction, dans le même temps, il y a rotation (ou
mouvement angulaire).
 Cette ligne qui peut ou non passer au travers du corps lui-même, se présente
comme étant l’axe de rotation et situé à angle droit par rapport au plan de
mouvement du corps.
I. Les types de mouvement
1 Définition
 Lorsque la trajectoire d’un corps décrit un mouvement combinant
translation et rotation ; l’on parle de mouvement curviligne.
I. Les types de mouvement
1 Définition
 Mouvement conduit
C'est le mouvement qui s'effectue à vitesse lente et, de son point de départ à son point
d'arrivée, il peut être modifié voire interrompu
Ces caractéristiques le font qualifier de non dangereux, puisqu'il peut être adapté tout au long
de son parcours, selon le désir de l’athlète

 Mouvement balistique ou lancé


C’est le mouvement dont les caractéristiques dépendent de l'impulsion de départ, car il ne
peut plus être modifié dans son parcours (considéré comme potentiellement dangereux,
puisqu'une erreur d'appréciation initiale ne peut plus être corrigée)
Mouvement conduit, modifiable (a) ;
Mouvement lancé, non modifiable (b)

 Mouvement balistique ou lancé
Lorsqu'il s'agit d'un objet, le parcours se compose de deux parties :
La première, dite de tir tendu, est la portion du trajet qui garde une
trajectoire pratiquement rectiligne ; c'est la partie efficace, celle qui
permet une visée directe
La seconde partie correspond à la perte d'inertie et se traduit par la
chute de l'objet. C'est une trajectoire curviligne qui s'infléchit de plus
en plus avant le point de chute
 Mouvement balistique ou lancé
Lorsqu'il s'agit du corps humain, le mouvement balistique fait référence à
un objet lancé (pour l'entraînement de la précision ou de la force
déployée) ou à un geste violent ; Cela fait intervenir les capacités du jeu
articulaire.
Le mouvement lancé est conditionné par la liberté de l'articulation et se
divise, à son niveau, en quatre phases
Une phase d'armé, une phase d'accélération, une phase de lâchage (ou
de frappe) et une phase de freinage
Mouvement balistique ou lancé (utilisé beaucoup en APS)

• phase d'armé, où les muscles sont étirés, comme on bande la corde d'un arc,
afin d'amplifier la puissance de déclenchement ;

• phase d'accélération, où la puissance musculaire propulse le segment


osseux, avec le maximum d'énergie

• phase de lâchage ou de frappe (selon le cas), où, sans que le mouvement


s'interrompe, l'objet tenu est libéré et continue sa course pour son propre
compte; ou, s'il s'agit d'une frappe, moment où le segment considéré frappe un
objet (par exemple un ballon) pour lui communiquer l'énergie balistique libérée,

• phase de freinage, au cours de laquelle le segment osseux ralentit sa course


avant de l'interrompre. Cela doit se faire au plus juste de l'économie et du
respect de la limitation physiologique du mouvement.
II- La notion de force

La force est une notion abstraite (non directement observable), elle est une
grandeur physique qui se manifeste par ses effets.

L’effet dynamique d’une force se traduit par sa capacité de produire ou de


modifier le mouvement d’un corps, tandis que l’effet statique se traduit lui par
sa capacité de produire une déformation (le corps reprend sa forme initiale
lorsque la force n’agit plus sur lui) d’un corps.

La force pourrait être définie comme la cause capable de déformer un corps, de


créer ou de modifier son mouvement.

En biomécanique, elle est une grandeur vectorielle qui mesure l’influence


mécanique exercée sur le corps dans sa totalité ou sur un point par d’autres
corps ou champs.
II- La notion de force

Une force est caractérisée par :


 son point d’application ou origine : il correspond au point de l’objet au niveau
duquel la force agit sur le corps ;

 son intensité encore appelée magnitude : elle correspond à la grandeur


scalaire de la force. Elle est exprimée en Newton (N) dans le SI. Dans le
système technique, elle est exprimée en Kgf et 1Kgf = 9,81N. Son symbole
est généralement le vecteur F.

Un newton est la force qui, appliquée à une masse d'un kilogramme (1 kg), crée
une accélération de 1 m/s2 dans la direction de l’application de la force.
L’instrument de mesure est le dynamomètre
II- La notion de force
 sa direction : elle détermine la ligne d’action de la force ; les effets d'une
force ne changent pas en la déplaçant le long de sa ligne d'action.
 son sens : il correspond à l’orientation du mouvement ou de la déformation.

• sa direction (axe OM)


• son point d’application (O :
origine)
•son sens (flèche)
•son intensité (longueur l)
en Newton (N) dans le SI.
système technique Kgf et
O O 1Kgf = 9,81N.
M
M
II- La notion de force

Force de pesanteur : force due à l’attraction terrestre, proportionnelle à la


masse de l’objet (ballon). Cette force qui tend à entraîner tout objet vers le
centre de la terre est définie par un vecteur :
- de direction = la verticale
- d’origine = le centre de gravité (de masse) de l’objet
- de sens = du haut vers le bas
- d’intensité = la masse de l’objet (proportionnelle au poids)
II- La notion de force
Les types de forces
Forces de contact
réaction du support Chaque support (corps) exerce une force sur un autre
corps qui est en contact avec lui. Par exemple, si un objet repose sur une table,
cette table exerce une force sur l’objet.
Cette force est appelée réaction du support, elle est toujours verticale à la
surface de contact.

R
II- La notion de force
Les types de forces
force de frottement
La force de frottement existe lorsque deux corps sont en contact.
Elle s’oppose toujours au mouvement. La force de frottement qui s’oppose au
mouvement n’a pas seulement un effet négatif, elle est indispensable pour
assurer le contact entre deux surfaces (p.ex. contact des pneus sur la route,
freinage).

Les forces de frottement constituent un facteur important dans la réalisation du


mouvement et sont influencées par:
- la masse de l’objet,
- la qualité des surfaces de contact
- l’étendu des surfaces de contact. Plus la surface de contacte est grande, plus
la masse est élevée, plus l’adhésion entre les surfaces est grande, plus les
frottements sont fortes moins l’objet va vite.
II- La notion de force
Les types de forces
force de frottement

Analysons les caractéristiques d’un vélo de course :


la masse très faible (1,5kg) différent d’un vélo ordinaire (5kg) ;
des pneus très minces afin de réduire la surface de contact;
des crampons pratiquement inexistants pour réduire l’adhésion avec le bitume.

 R

F
II- La notion de force
Les types de forces
Tension exercée sur un corps : tension exercée par un fil
Un objet ou un gymnaste suspendu à une barre fixe est soumis à son poids
orienté vers le bas et la tension du fil ou des muscles des bras orienté vers le
haut.

P
II- La notion de force
Les types de forces
Les forces agissant sur le corps humain
Au cours des APS deux types de force agissent sur le corps humain :
les forces externes (force de gravitation, poussée d’Archimède, forces
appliquées au corps par contact direct ou par une action indirecte ou encore
force de réaction) ;

P
II- La notion de force
Les types de forces
Les forces agissant sur le corps humain
les forces internes : (force active produite par les muscles et passive par la
mise en tension des structures passives). Pour ce qui concerne la force
musculaire, elle a pour point d’application son point d’insertion (terminaison)
du muscle et pour direction celle des fibres musculaires.
Les Forces Internes
Tension structures tendineuses et
fascias.
Force contraction muscles
• Origine : insertion muscle segment
mobile
• Direction : selon l’axe médian des
fibres
• Sens : celui de la traction du muscle
• Intensité : / travail du muscle
II- La notion de force
Exercices d’application
 1 Identifier les forces externes qui agissent sur un athlète et, pour chaque
force, donnez un exemple de sport dans lequel l’action de cette force sera très
importante.

 2 Faire le bilan des forces appliquées au poids lors d’un lancer :


- au moment du lancer ;
- en phase de suspension entre le lanceur et le sol ;
- au contact avec le sol à la chute
II- La notion de force

Exercices d’application
 3 Identifier les forces externes qui agissent sur un athlète et, pour chaque
force, donnez un exemple de sport dans lequel l’action de cette force sera très
importante


II- La notion de force
 Un solide soumis à 2 ou 3 forces
 solide soumis à deux forces

 F2
A
F1

L’expérience montre que l’anneau A (de poids négligeable) auquel on a


appliqué 2 forcesF1 et F2 est en équilibre si
- les 2 forces ont même direction et même support
- les 2 forces ont même intensité
- les 2 forces sont de sens contraire

On dit que les 2 forces sont des forces opposées


L’expérience montre que si le solide soumis à 3 forces est en équilibre
alors :
les 3 forces sont contenues dans le même plan (forces coplanaires)
les supports des 3 forces passent par un même point O (forces
concourantes)
la somme vectorielle R = F1+F2 fait équilibre à F3 c'est-à-dire que:
R = F3
R+F3 = 0
Le notion poids

Le poids est une force familière; il correspond à la force que la Terre exerce
sur les objets par sa gravitation en les attirant vers son centre.

Elle est encore appelée force gravitationnelle et s’exprime en Newton (N)


comme toutes les forces. La force gravitationnelle varie dans l’univers, elle
est par exemple six fois plus faible que celle de la terre.

Tout corps placé à la surface de la Terre est soumis à la force gravitationnelle


dirigée vers le centre de la Terre. Le poids a donc une direction verticale et
est dirigé vers le bas.
Le notion poids

La masse est la quantité de matière qui compose le corps. Elle est donc une
propriété physique fondamentale et s’exprime en kg.

Elle est constante dans l’univers et indépendante de l’effet de gravitation.


Mesurée par les balances (pèse-personne), celles-ci sont en réalité ajustées
pour compenser la gravité car elles devraient en toute rigueur indiquer le
poids et non la masse.

Il existe néanmoins une relation entre la masse et le poids : le poids est


obtenu par le produit de l’accélération gravitationnelle (ou accélération de
pesanteur) notée g et la masse.
P = m. g
Le notion poids
La masse est la quantité de matière qui compose le corps. Elle est donc une
propriété physique fondamentale et s’exprime en kg.

Elle est constante dans l’univers et indépendante de l’effet de gravitation.


Mesurée par les balances (pèse-personne), celles-ci sont en réalité ajustées
pour compenser la gravité car elles devraient en toute rigueur indiquer le
poids et non la masse.

Il existe néanmoins une relation entre la masse et le poids : le poids est


obtenu par le produit de l’accélération gravitationnelle (ou accélération de
pesanteur) notée g et la masse.
P = m. g
L’accélération gravitationnelle a une valeur égale à 9,81 ms-2, mais elle varie
selon l’endroit où on se trouve et est souvent arrondi à 10m s-2. Plus on
s’éloigne du centre de la terre, plus g diminue et au contraire plus on s’en
rapproche plus g augmente.
La notion de travail , la puissance et d’énergie mécanique
2.1 La notion de travail
2.1.1-Le travail mécanique
En physique, le travail est une notion liée aux forces et aux déplacements de
leurs points d’application. En biomécanique cette notion est liée à la notion
d’effort musculaire qu’il faut fournir pour déplacer le point d’application
d’une force.
Considérons une force constante 𝑭 dont le point d’application subit un
déplacement rectiligne de A vers B.
• Le travail W d’une force 𝑭 orientée dans la direction et dans le sens du
déplacement est défini par l’expression :
Une force perpendiculaire à la direction du déplacement ne travaille pas.
Lorsque la force F n’est ni parallèle, ni perpendiculaire au déplacement, il
faut la décomposer en une composante tangentielle FT et une composante
normale FN au déplacement.
D’après la définition ci-dessus, ce n’est que la composante FT qui travaille.
Le travail de la force F lors du déplacement de A vers B est :
WAB( F) = FT AB = F cos α. AB
L’expression F AB cos α représente le produit scalaire des vecteurs F et AB
Le travail d’une force constante F pour un déplacement rectiligne A−B de son
point d’application est égal au produit scalaire des vecteurs F et AB :
WAB(F) = F.AB = F AB cos α
où α est l’angle formé par les deux vecteurs F et AB
2.1.2- Le travail est une grandeur algébrique
Selon la valeur de l’angle α, avec 0 ≤ α ≤180, le travail d’une force est positif,
négatif ou nul :
α < 90_ : cos α > 0 alors WAB(F) > 0. La force F favorise le mouvement, son
travail est dit moteur.
α = 90 : cos α = 0 alors WAB(F) = 0. La force F ne travaille pas.
α > 90 : cos α < 0 alors WAB(F) < 0. La force F s’oppose au mouvement, son
travail est dit résistant.
Exemple d’application : Un solide descend un plan incliné de longueur d. Il
est soumis à trois forces : son poids P, la réaction R du plan incliné et la
force de frottement f.
Le travail du poids est moteur, le travail de la réaction est nul et le travail de
la force de frottement est résistant : W( f) = f d cos 180_ = −f d.
Cette expression est valable pour toute force de frottement constante en
intensité, indépendamment de la trajectoire.
2.2- La notion de puissance mécanique
2.2.1- La puissance moyenne
La puissance moyenne Pm d’une force est le quotient du travail qu’elle
effectue entre les points A et B par la durée t correspondante :
𝐖𝐀𝐁(𝐅)
Pm(F)=
𝜹𝒕
L’unité SI de la puissance est le watt (W) : 1W = 1 J/s.

2.2.2-Puissance instantanée d’une force

Lorsque la force varie au cours du déplacement ou quand le mouvement de


son point d’application n’est pas rectiligne et uniforme, il est utile de
considérer la puissance instantanée à un certain temps t.
Soit une action mécanique qui produit un travail élémentaire dw pendant un
temps dt
La puissance instantanée est la dérivée par rapport au temps du travail
instantané.
P=dW/dt
2-3 La notion d’énergie mécanique

L’énergie d’un système représente sa capacité à modifier, par interaction,


l’état d’un autre système. Autrement dit elle est toute grandeur physique
susceptible de se transformer en travail mécanique.

L’énergie mécanique existe sous deux formes, l’énergie cinétique et l’énergie


potentielle.
L’énergie cinétique d’un objet ponctuel est l’énergie que celui-ci acquiert de
par sa vitesse ( l’énergie cinétique d’une particule est associée à son
mouvement). Ec = m.v2/2

L’énergie potentielle une autre forme d’énergie qui est associée à sa position.
Dans le cadre sportif, il s’agira la plupart du temps d’énergie potentielle de
pesanteur. Cette énergie est liée à la hauteur h à laquelle l’objet se trouve et à
sa masse m :
Ep = m.g.h
Chapitre III - Les leviers du corps humain
1.- Définition

Afin d’optimiser le geste du pratiquant, l’encadreur (ou éducateur) sportif


doit connaitre l’anatomie du corps humain pour expliquer et corriger certains
gestes maladroits mais il lui faut encore savoir où, et comment s'appliquent
les forces.

Les os sont les pièces rigides du squelette de l’homme et des animaux qui
forment la charpente du corps. Ils sont reliés entre eux par les articulations.

Les mouvements des pièces squelettiques sont comme des mouvements de


leviers sur lesquels agissent les muscles et dont les points d’application
sont les points d’insertion des muscles. Les leviers vont faire intervenir des
notions de point d’appui, de force et de résistance.
En biomécanique, un levier est un segment rigide (l’os) sur lequel agit une
force (musculaire) pour vaincre une résistance (la gravité qui s’applique à la
charge, à l’organisme, voire aux deux) en prenant appui sur un point fixe
(l'articulation). On considère la résistance comme le poids du levier ou le
poids du levier augmenté d’une charge additionnelle.
Dans cet exemple, le point d’application de la force est la face postérieure du
calcanéum, la direction est celle du tendon d’Achille, le sens est orienté vers
le genou et son intensité.

Le bras de levier c’est la distance d’une force à son point d’appui, mesurée
perpendiculairement à la direction de cette force. Lorsqu’un levier est en
équilibre, le produit de la force motrice par son bras de levier est égal au
produit de la résistance par son bras de levier.
F . LF = R . LR
Le moment d’une force est le produit de cette force par la longueur du bras
de levier
2- Les différents types de levier
Il existe 3 types de leviers qui vont être distingués par la position relative du
point d’appui, de la force et de la résistance.

Le levier 1er degré ou inter-appui


Dans les leviers inter-appui, la force et la résistance se trouvent de part et
d’autre du point fixe. Exemples : Un arrache-clou, des ciseaux, les leviers de
freins de route, le pied autour de la cheville lors de la contraction du triceps
sural. Ce type de levier est plutôt rare dans le corps humain.
La force appliquée F et la résistance R se trouvent de part et d’autre de
l’appui A. Dans un levier inter-appui, on cherche à garder la force appliquée
le plus loin possible du point d’appui. Plus la force sera située loin du point
d’appui, plus le levier sera important.
Ce type de levier est plutôt rare dans le corps humain. Ils concernent environ
25% des muscles du corps.
Les leviers du 2nd genre ou le levier inter-résistant
Dans les leviers inter-résistant, la résistance se situe entre la force et le point
fixe. Exemples : la brouette. Ce type de levier n’existe pas dans le système
squelettique (le système musculo-squelettique). Par contre, ils abondent
dans les activités physiques.
Pour déplacer de la terre, un ouvrier va se servir d’une brouette. La charge
(ou résistance) à transporter se situe entre le point d’appui correspondant à
l’essieu de la roue et la force appliquée par l’ouvrier. Ce levier est toujours
efficace, car le bras de levier de la résistance est toujours plus petit que celui
de la force appliquée.

La résistance est représentée par le poids du corps ou de la jambe lors de la


position sur la pointe des pieds, la force est développée par le muscle
soléaire et le point d’appui se situe au contact des orteils avec le sol.
Les leviers du 3èmegenre / levier inter-puissant ou inter-moteur
La force appliquée dans un levier inter-puissant se trouve entre le point
d’appui et la résistance mais pas forcément au centre. Exemples : Une pince
à épiler, l’action du psoas iliaque ou du grand fessier sur le fémur, du
quadriceps sur le tibia. Ce type de levier est le plus fréquent dans
l’organisme environ 85% des muscles du corps.
Exemple : flexion de l’avant-bras sur le bras. Le bras de levier de F n'est pas
en faveur d'une grande efficacité ; mais le point d'application de la force,
proche de l'axe, engendre des mouvements plus amples et à grande vitesse.
Fig. : La résistance est représentée par le poids de l’avant-bras et de l’objet
tenu, la force est développée par le biceps et le point d’appui se situe au
niveau de l’articulation du coude.
Exemples : L’action du psoas iliaque ou du grand fessier sur le fémur, du
quadriceps sur le tibia.
3.- Intérêt des différents leviers

Le levier inter-résistant, du deuxième genre, a un avantage mécanique


toujours positif et un avantage cinématique toujours négatif. C’est pour ça
qu’on l’utilise sur les leviers de freins, par exemple, pour privilégier la
puissance du freinage.

À l’inverse, le levier inter-moteur est peu efficace sur le plan mécanique


mais présente un avantage cinématique quelquefois très élevé. Ce type de
levier, le plus fréquent dans l’organisme humain, privilégie la rapidité du
mouvement sur la force.
En ce qui concerne les leviers inter-appui, tout dépend des bras de levier
respectifs. La plupart du temps, c'est le bras de levier de la résistance qui est
le plus long. La rapidité du geste prime, là encore, sur sa force.

3.1- La notion d’avantage mise en jeu dans le levier humain

En rappel, pour que les conditions d'équilibre se réalisent, il faut que


F.Lf = R.Lr.
On peut appliquer cette équation quelque soit le type de levier et calculer
ainsi les différents moments cinétiques qui s'exercent en fonction de la
longueur des bras de levier pour une même charge.
L’avantage au plan mécanique

Soit AM le rapport de longueur des bras de levier de la force et de la


résistance. L’avantage va exprimer l’efficacité d’un levier ou la rapidité
potentielle du mouvement. Avec ce « levier de vitesse », ce que l’on perd en
force on le gagne en déplacement et donc en vitesse.
l’avantage sur le plan cinématique

Soit AC le rapport de la longueur du bras de levier de la résistance sur la


force. L’avantage cinématique exprime l’amplitude du déplacement ou la
rapidité du mouvement.
Applications - Calculs - Forces applicables
1. Une personne tient un poids de 10 Kg dans la main, coude fléchis à angle
droit et avant bras horizontal. Pour simplifier, on considère que le poids du
bras est nul, et que la résistance s'applique au niveau de la main. La distance
du coude à la main (D1 = 28 cm) est quatre fois supérieure à celle du coude à
l'insertion du biceps (D2).
De quel genre de levier s'agit-il ?
Quelle est la force (en Newton) que doit développer le biceps pour
simplement maintenir la charge ?

2. Il s'agit d'un travail d'équilibre dans le plan sagittal, en position debout. Le


sujet pèse 80 Kg, dont 40 Kg se situent au dessus de L3 (3ème vertèbre
lombaire). La distance D1 de la verticale passant par le centre de gravité du
corps à la verticale passant par l'articulation, est de 5 cm. Et la distance D2
de la verticale passant par l'axe du corps au trajet du muscle, est de 2,5 cm.
A quel groupe de leviers ce système appartient-il ?
Quelle est la force nécessaire pour maintenir la position du dos droite ?
Matériel et méthodes d’analyse du mouvement
En STAPS, l’analyse des grands principes du mouvement et de la posture,
permettra de comprendre le geste sportif.
L’analyse des paramètres du mouvement sont utiles tant pour optimiser la
performance que pour diminuer le risque lésionnel. Cela peut donc permettre
l’entraineur d’adapter des techniques spécifiquement à son athlète,
comprendre les qualités et les défauts de son athlète ou d’autres athlètes
afin de s’en inspirer judicieusement. Les techniques utilisées sont
généralement non-invasives. Les mesures sont dites « périphériques » et
fournissent les données d’entrée pour les modélisations.

Les notions de point matériel et de système.


Est considéré comme un point matériel tout objet (solide) dont les
dimensions sont petites par rapport aux distances inter-objet considérées
(repère).
La notion de centre de gravite
La pesanteur est une force qui est toujours présente et qui s'exerce dans la
direction du centre de la terre. Cette force agit sur tous les corps en un point
imaginaire appelé centre de gravité (CG). Le Centre ou d’inertie (masse) ou de
gravité est un concept permettant de simplifier l’analyse biomécanique où l’on
considère que la masse entière d’un corps ou d’un système mécanique est
rassemblée en un point. En cinématique, c’est le point qu’on étudie comme étant
représentatif de l’ensemble des points matériels de l’objet en mouvement. En
cinétique, c’est le point où s’écrit le bilan des forces et/ou le bilan des moments.

Ainsi, la forme de l’objet et la distribution de la matière déterminent la position du


centre de masse. Pour une distribution uniforme de la matière, le centre de
gravité se trouve au centre géométrique.
Le CG d'un objet solide, tel que le poids ou le disque, est un point fixe situé en
leur centre.
Le corps humain est une forme complexe qui change constamment. Le centre de
gravité change de place suivant la position du corps et des membres.
Les principes du mouvement ou de newton.
La première loi de Newton stipule que:

Tout corps au repos, ou se déplaçant à vitesse constante (de mouvement


rectiligne uniforme) dans lequel il se trouve, tend à demeurer au repos, ou à
vitesse constante, à moins qu'une force externe agisse sur le corps. Les
conditions d'équilibre s'expriment par :
- la sommation des forces auxquelles le corps est soumis est nulle ;
- la sommation des moments autour de n'importe quel point du corps est nulle.
 Fext = 0. Ou  MFext = 0.
La 2ème loi de Newton
La seconde loi de Newton stipule que qu’un corps soumis à une force résultante
non nulle subit une accélération directement proportionnelle à la force résultante
qui lui est appliquée et orientée dans le même sens. Pour les rotations, elle
indique que la somme des moments de force M qui s’applique à un corps est
égale à son accélération angulaire multipliée par son moment d’inertie
D’un point de vue mathématique, la somme des forces externes s’exerçant sur
l’objet est égale à la masse de l’objet multiplié par son accélération :
ΣF = m.a .

F = la somme des forces externes, m = la masse du corps et a = l’accélération du


corps.
Par « forces externes », on entend les forces qui s’appliquent sur le corps (la
force de pesanteur, la résistance de l’air, l’action du sol, …) par opposition aux
forces internes (forces de cohésion des atomes et des molécules, …).
Principes qui découlent directement de la 2ème loi de Newton
L'accélération d'un objet est directement proportionnelle à la quantité de force
appliquée, et sa vitesse finale est proportionnelle à la quantité de force et à la
distance d'application de cette force. Ainsi, si on applique une force deux fois
plus grande sur un objet, l'accélération de cet objet sera également deux fois
plus grande.
La direction de mouvement d'un objet est déterminée par la direction de la force
appliquée.

La 3ème loi de Newton (ou principe des actions réciproques)


À toute action correspond une réaction égale et opposée : c'est la loi d'action-
réaction. Autrement dit « Tout corps A exerçant une force sur un corps B subit
une force d'intensité égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par
le corps B. »
FA B = - FB A.
Moment de force-inertie et moment d’inertie

1.5.1 Moments de force


De la même manière qu’une force représente l’aptitude à faire entrer un objet en
translation, le moment d’une force quantifie l’aptitude d’une force à faire tourner
(faire effectuer une rotation) un solide autour d’un axe. Les lois mécaniques
n’expliquent pas tous les phénomènes physiques intervenant dans le
mouvement. Les mouvements gymniques faisant intervenir des rotations ne
peuvent pas s’exprimer uniquement sous forme de forces et de translations.
L'unité du moment de force dans le SI est le N.m
Les moments de forces (ou couples de force) permettent l’analyse des
mouvements de rotation. Ainsi un mouvement de rotation, du point de vue
mécanique, dépend :
de l’intensité de la force mise en jeu ;
de la direction de la force utilisée ;
du sens de la force qui intervient sur le sens de la rotation ;
et du point d’application de la force sur le système.
D’un point du vue mathématique, on définit le moment MF/O d’une force F autour
d’un axe de rotation O comme suit :
MF/O = OM ˄ F,
où O est le point de référence choisi, tel que le centre de rotation, M est le point
d’application de la force F et ˄ représente le produit vectoriel.
L’inertie

L’inertie est définie comme la réticence qu’à un corps à subir un changement de


vitesse en translation ou en rotation.
En ce qui concerne les translations, l’inertie est proportionnelle à la masse de
objet. Autrement dit plus un objet est lourd, plus il sera difficile de le mettre en
mouvement, ou d’en modifier le mouvement.
En ce qui concerne les rotations, le moment d’inertie est lié à la répartition des
masses par rapport aux axes de rotation de l’objet. Plus les masses seront
éloignées de l’axe de rotation, plus le moment d’inertie sera important et il sera
difficile d’effectuer une rotation autour de cet axe.
La biomécanique instrumentale : les principaux outils de mesure
1- Les instruments de repérage

Une bonne analyse d’un mouvement passe avant tout par son repérage. La
plupart du temps, les analyses cinématographiques sont réalisées à partir de
marqueurs actifs ou passifs placés, directement ou non, sur la peau. Il s’agit
entre autres :
- des crayons et feutres dermographiques;
- des papiers collants;
- des points fluorescents ou réfléchissants;
- des lignes représentant les segments du corps;
- des points lumineux constitués par de petites lampes et permettant
d’obtenir des tracés lumineux sur pellicule photographique.
D’autres approches sont actuellement en plein développement.
1- Les instruments de repérage
Selon l’objectif de l’analyse, plusieurs types de matériel sont développés. Pour
les variables cinématiques nous avons par exemple :
les systèmes vidéo et optoélectroniques qui sont utilisés pour la mesure des
coordonnées et parmi lesquels nous pouvons citer :
Le capteur photosensible transformant les impulsions lumineuses en charges
électriques,

Videocamera –
APAS
Mesure des variables anthropométriques
Matériel
Plateformes de force: La plateforme de force : Électromyographie (EMG)

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