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INSTITUT UNIVERSITAIRE D’ABIDJAN /// ANNÉE 2021-2022 - MASTER 2 - DROIT MARITIME AVANCE /// LE TRANSPORT MULTIMODAL INTERNATIONAL DE
MARCHANDISES /// ENSEIGNANT : M. BIGOT MAMADOU (ADMINISTRATEUR DES AFFAIRES MARITIMES, CONSULTANT INTERNATIONAL)
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SOMMAIRE
INSTITUT UNIVERSITAIRE D’ABIDJAN /// ANNÉE 2021-2022 - MASTER 2 - DROIT MARITIME AVANCE /// LE TRANSPORT MULTIMODAL INTERNATIONAL DE
MARCHANDISES /// ENSEIGNANT : M. BIGOT MAMADOU (ADMINISTRATEUR DES AFFAIRES MARITIMES, CONSULTANT INTERNATIONAL)
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1) L’obligation principale
2) Les obligations particulières du transporteur
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3.6- Limites de responsabilité des suites d’un préjudice pour cause de retard
3.7- Privation du droit à limitation de la responsabilité
3.8- De la responsabilité du transporteur en cas de transport précédant ou suivant un transport
par mer
---------------------------------
1.1- CONTEXTE :
Plus de 80% des échanges mondiaux en volume et plus de 70% en valeur sont transportés à bord
des navires et traités par les ports maritimes à travers le monde. Face à des marchés mouvants
et exigeants, et une demande de plus en plus sophistiquée en termes de célérité et de qualité des
services, il est devenu nécessaire de réguler et de rationaliser la circulation physique des
marchandises depuis l’approvisionnement jusqu’à leur livraison chez le client.
A cette fin, des chaînes logistiques internationales de transport se sont mises en place dans
lesquelles les différents modes de transports routier, maritime, ferroviaire et aérien ont été
insérées selon que de besoin en vue de maîtriser la qualité de service tout le long de la chaîne
d’exportation ou d’importation. Ceci entraîne des exigences multiformes de la part des acteurs
de cette chaine logistique de transport international.
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1.2- PROBLEMATIQUE :
Au cours du XXème siècle, des conventions internationales ont été élaborées pour harmoniser la
responsabilité du transporteur dans chacun des modes de transport existants (conventions «
unimodales »), mais s’agissant du transport multimodal, les tentatives d’harmonisation de la
responsabilité de l’ETM n’ont pas été aisées.
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Le transport multimodal pâtit à l’heure actuelle de l’absence d’un régime juridique harmonisé qui
résulterait d’un compromis entre les différents acteurs (chargeurs, ETM, transporteurs effectifs)
et qui garantirait la protection des intérêts des uns et des autres.
Aucun des instruments juridiques existants n’instaure un régime de responsabilité uniforme.
Autrement dit pas de solution juridique cohérente.
La raison : les particularités propres à chaque mode de transport.
Les acteurs du transport multimodal peuvent ainsi être soumis à différents régimes juridiques
légaux (A) ou contractuels (B) en fonction du type de transport réalisé.
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- la convention internationale ;
- un accord régional.
- la loi nationale.
Les exigences d’encadrement des relations juridiques des acteurs internationaux du transport des
marchandises ont donné lieu à plusieurs Conventions unimodales. Au nombre de celles-ci,
quelques-unes comportent des dispositions couvrant d’autres modes de transport.
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4. La Convention des Nations Unies sur le transport de marchandises par mer, du 31 mars
1978 (dite « Règles de Hambourg ») ;
Deux instruments au nombre de ces conventions comportent des aspects multimodaux. Ce sont :
1) La convention CMR (La Convention relative au contrat de transport international de
marchandises par route) :
Elle régit de bout en bout les transports combinés de véhicules routiers : transports transmanche
par Eurotunnel ou par ferry (roll on/roll off), transports transalpins.
Mais la convention CMR ne couvre pas les transports combinés comportant une rupture de
charge, telle que le déchargement d’un conteneur du véhicule routier pour être embarqué sur un
navire.
Elle régit de bout en bout les transports de wagons, conteneurs ou caisses mobiles en « fer-route
» (ferroutage ou transport combiné rail-route), « fer-mer » et « fer-voies navigables intérieures».
Cette Convention a été modifiée le protocole de Vilnius entré en vigueur en 2006, lequel a permis
une extension de son champ d’application.
Pour régir les aspects multimodaux, ces deux conventions appliquent le système «réseau»
(network liability system). A cet effet, elles soumettent l’ETM aux dispositions du régime de
responsabilité impérativement applicable au mode de transport concerné par le dommage
(avarie, perte, retard).
En cas de dommage durant la phase maritime, la responsabilité de l’ETM (le transporteur routier
dans le cas d’espèce) est fondée sur les règles du droit maritime : possibilité d’invoquer les causes
d’exonération de responsabilité prévues en faveur du transporteur maritime par le texte
impérativement applicable au transport maritime (Règles de La Haye-Visby ou Règles de
Hambourg).
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Cette phase modale non couverte par l’instrument international, mais néanmoins couverte par le
contrat, est laissée à la libre négociation contractuelle entre l’ETM et son client.
Si l’on prend l’exemple du transport maritime des conteneurs, les phases de pré et post-
acheminement terrestre d’un transport géré de bout en bout par un ETM (souvent un armement
maritime) sont régies par les clauses du connaissement, sous réserve de l’existence de règles
impératives de la loi applicable au contrat.
Pour des raisons de sécurité juridique, les chargeurs ont toujours réclamé notamment des règles
impératives et des plafonds d’indemnisation s’appliquant de façon uniforme à toutes les phases
d’un transport multimodal.
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Adoptée le 24 mai 1980 sous les auspices de la CNUCED, cette Convention n’est pas encore en
vigueur.
QUELQUES DEFINITIONS :
"Document de transport multimodal" : un document qui fait foi d'un contrat de transport
multimodal, de la prise en charge des marchandises par l'entrepreneur de transport multimodal
et de l'engagement pris par celui-ci de livrer les marchandises conformément aux termes dudit
contrat.
La Convention s'applique à tous les contrats de transport multimodal entre des lieux situés dans
deux Etats lorsque :
a) Le lieu de la prise en charge des marchandises par l'ETM, est situé dans un Etat
Contactant ; ou
b) Le lieu de livraison des marchandises par l’ETM est situé dans un Etat Contractant ;
- Le transport se fait par au moins deux modes de transport différents.
Sont donc exclus du champ d’application :
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Le document de transport multimodal : négociable ou non négociable. Il est signé par l’ETM.
Il contient le maximum de mentions possibles (art. 8), sans cependant qu’aucune énonciation ne
soit prescrite à peine de nullité. Ces mentions sont les suivantes :
- Fait foi jusqu’à preuve contraire de la prise en charge des marchandises telles que décrites.
- Preuve contraire par l’ETM non admise si le document le document présente la forme non
négociable et a été transféré à un tiers de bonne foi.
- Emanant de l’expéditeur (art. 12) il doit : garantir à l’ETM de la sincérité des déclarations
sur les marques et la quantité des marchandises (et leur caractère dangereux). Co-
responsabilité de l’ETM envers les tiers s’il n’a pas émis de réserve sur le document de
transport multimodal.
- Emanant de l’ETM (art. 11) : si elles sont intentionnelles afin de léser un tiers, refus du
bénéfice de la limitation de réparation.
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- Durée de la période couverte : l’ETM répond de la marchandise depuis la prise sa charge jusqu’à
sa livraison. Un retard de 90 jours après la date fixée pour la livraison vaut présomption de perte.
Causes concomitantes : l’ETM ne sera pas responsable, à charge à lui de le prouver, de la part de
la perte ou du dommage ou du retard qui n’est ’imputable ni à lui ni aux personnes aux services
auxquels il recourt pour l’exécution du contrat.
NB : le régime de responsabilité est unique et ne fait pas référence à des règles spéciales comme
c’est le cas des Règles de Hambourg et qui ont trait à l’incendie, au transport d’animaux et à la
pontée.
- En cas de retard, la limite uniforme est égale à deux fois et demi le fret payable pour la
marchandise retardée (avec pour butoir le montant total du fret total exigible pour
l’ensemble de l’envoi expédié en vertu du contrat).
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Le transport international multimodal comporte différents modes. Il est donc nécessaire de savoir quel est le
régime de responsabilité qui est applicable lorsqu’un dommage est localisé, c’est-à-dire s’il est possible de
déterminer le lieu de la chaine multimodale où l’avarie ou la perte s’est produite ; celui de la Convention TM, de
la convention unimodale ou de la législation nationale ?
Deux options sont ouvertes : le système dit du « réseau » et le système de la « responsabilité uniforme ». Selon
le premier, la responsabilité de l’ETM est régie par les règles de la convention internationale (par exemple les
Règles de la Haye si la phase maritime est en cause) ou la législation nationale impérative applicable à chacun
des modes de transport (aérien, maritime, ferroviaire, routier, etc.). Avec le système de la responsabilité
« uniforme », l’ETM accepte un niveau de responsabilité uniforme en cas de perte ou de dommage causés aux
marchandises, quelle que soit la partie du transport pendant laquelle le dommage ou la perte se sont produits.
Il semble que le système de « réseau » favorise les intérêts des ETM et le système « uniforme » ceux des
chargeurs/destinataires des marchandises. La plupart des règles-types élaborées par des organisations privées
sur le transport multimodal des marchandises sont fondées sur le système de réseau, peu coûteux et satisfaisant
pour les milieux d’armateurs des pays transporteurs.
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Règle générale : L’expéditeur est responsable vis-à-vis de l’ETM pour faute ou négligence
personnelle ou celle de ses préposés et mandataires.
Règle spécifiques aux marchandises dangereuses : les dispositions retenues dans la Convention
sont identiques à celles que l’on trouve dans l’ensemble des Conventions en matière de transport
international de marchandises :
A défaut d’un tel avis, présomption de livraison conforme de la part de l’ETM. Il n’y a donc pas
stricto sensu de forclusion.
Exception s’agissant du retard : fin de non-recevoir en cas d’absence d’avis dans les 60 jours
suivant la livraison.
4.2) Prescription
Action récursoire : prescription dans le délai prescrit par la loi de l’Etat où l’action se déroule
(minimum 90 jours).
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Le demandeur peut intenter une action devant le tribunal qui est compétent au regard de la Loi
de l'Etat où ce tribunal est situé et dans le ressort duquel se trouve l'un des lieux énumérés ci-
après :
Ces Règles sont le résultat d’une collaboration entre la Chambre de Commerce Internationale
(CCI) et la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED). Elles
ont été adoptées pour pallier l’absence d’entrée en vigueur de la Convention multimodale.
Elles n’ont aucune valeur impérative et ne sont applicables que si elles sont incorporées à un
contrat de transport multimodal (volonté des parties). Elles cèdent donc le pas aux dispositions
impératives des conventions internationales ou d’une loi impérative.
Cependant, incorporées dans un contrat de transport, elles remplacent et annulent toute clause
contractuelle contraire, sauf si celle-ci accroit la responsabilité ou les obligations de l’ETM.
Les Règles CNUCED/CCI s’appliquent à tous les types de transports multimodaux internationaux.
On observe un certain degré d’utilisation de ces Règles dans la pratique : les commissionnaires
de transport ou les freight forwarders membres de la FIATA s’y réfèrent (les conditions générales
du FIATA Multimodal Transport Bill of Lading ou FIATA FBL). NB : FIATA : Fédération Internationale
des Associations de Transitaires et Assimilés.
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Ce n’est pas le cas des armateurs maritimes qui s’y refèrent très rarement.
Bref regard sur le contenu de ces Règles :
Comme la Convention sur le transport multimodal de 1980, les Règles CNUCED/CCI
soumettent l’ETM à une présomption de faute ou de négligence dont il se libère en
prouvant qu’aucune faute ou négligence de sa part ou de celle de ses préposés n’a causé
la perte, le dommage ou le retard.
Outre l’absence de faute de l’ETM ou de ses préposés, les Règles prévoient deux causes
d’exonération spécifiques au transport maritime ou fluvial : la faute nautique et l’incendie
non fautif.
Ces Règles s’alignent sur les plafonds d’indemnisation prévus par les conventions
internationales unimodales.
Autorisent l’ETM à les compléter dans ses conditions générales selon ses besoins propres.
Par exemple en insérant d’autres causes d’exonération à la condition que celles-ci soient
communément admises et n’entrent pas en conflit avec les Règles (CCI/CNUCED).
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I- INTRODUCTION GENERALE
NB : Son adoption aura nécessité 6 années de préparation dans le cadre de la CNUDCI. Elle a réuni
à ce jour moins de 5 ratifications. Non en vigueur.
Les développements qui suivent se limitent aux obligations et responsabilités des parties.
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Il s’agit d’obligations contractuelles pesant sur l’ayant droit à la marchandise selon qu’il s’agit du
chargeur au départ ou du destinataire à l’arrivée. Elles sont bien connues et incontestables car
inhérentes au contrat de transport.
Il s’agit :
- du conditionnement de la marchandise ;
- de leur remise au transporteur en vue de leur expédition.
- du paiement du fret (obligation principale) ;
Le conditionnement des marchandises consiste dans leur préparation et mise en état d’effectuer
le voyage maritime dans des conditions telles qu’elles puissent résister aux périls de l’expédition
maritime en toute sécurité (art 27, 36) : emballage suffisant et adéquat, étiquetage, pour
l’empotage du conteneur ou le chargement d’un véhicule, il s’agit de l’arrimage, du saisissage ou
de la fixation c'est-à-dire de l’emplacement de la marchandise à l’intérieur de l’engin de sorte à
ne causer aucun dommage à autrui. Mais, ce conditionnement peut bien être imputé au
transporteur si les parties en ont convenu (art. 27(1)).
Le terme fret est défini dans l’article 1(28) comme « la rémunération due au transporteur en
contrepartie du déplacement de marchandises en vertu d’un contrat de transport ». Cependant
aucune disposition ne prévoit de façon explicite cette obligation majeure du chargeur qui est au
cœur même de l’économie du contrat de transport.
En définitive, on peut tirer du contenu de l’art. 42 relatif au « fret payé d’avance » que l’usage en
matière de transport est sauf ; à savoir que le fret peut être payé soit d’avance, c'est-à-dire avant
le départ du navire par le chargeur, soit à l’arrivée (« payable en port dû ») par le destinataire.
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- Ou à défaut de dispositions précises à cet effet, au moment ou au lieu auxquels, selon les
clauses du contrat, les coutumes, usages ou pratiques du commerce ou selon les
circonstances du transport, les marchandises devraient raisonnablement être livrées.
Dans le 1er cas, l’absence d’avis de dommage n’emporte aucune conséquence fâcheuse pour le
demandeur en réparation, son action pouvant être toujours recevable.
Dans le 2e cas, l’article 23(4) institue une véritable fin de non-recevoir si le délai pour envoyer
l’avis de dommage au transporteur n’est pas respecté (21 jours consécutifs à la livraison).
Dans tous les cas, le réceptionnaire (ou son représentant) a intérêt que l’avis soit envoyé dans les
délais requis pour sauvegarder, le cas échéant, son recours en réparation. Cet avis consiste dans
le constat de dommage effectué sur la marchandise c'est-à-dire l’émission de réserves
circonstanciées dans des conditions acceptables.
- du devoir d’information ;
- du devoir de collaboration ;
- des opérations d’embarquement et de débarquement des marchandises.
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a) Le devoir d’information
Le devoir d’information pesant sur le chargeur est prévu aux articles 29, 31, 32, 36 et 55.
En vérité, cette obligation n’est nouvelle que du fait de sa codification. Il s’agit de permettre au
transporteur de procéder correctement à la manutention et au transport de la cargaison, à
l’établissement des données du contrat, à la manipulation des marchandises dangereuses etc.
Toutes ces informations doivent avoir été données de façon sincère sinon elles engagent la
responsabilité de leur auteur au titre des fausses déclarations.
b) Le devoir de collaboration
La collaboration instituée sous l’art. 28 a pour objet d’amener les parties au contrat de transport
à coopérer par un échange d’informations et d’instructions en vue de faciliter l’exécution de leurs
prestations respectives.
L’article 13(2) permet aux parties au contrat de transport de convenir que les opérations de
chargement, de manutention, d’arrimage et de déchargement seront exécutées par le chargeur,
le chargeur documentaire ou le destinataire.
Cette faculté prévue par la Convention est critiquable à plusieurs points de vue :
- Ces opérations font en effet, partie du champ d’application de ces conventions qui sont
d’ordre impératif lorsqu’elles doivent s’appliquer. Ce caractère impératif assure un
minimum de protection à la partie la plus faible pour éviter les clauses insérées
unilatéralement par le transporteur dans les documents de transport.
- Le droit des transports, en général, tous modes confondus, assure aux usagers ce
protectionnisme minimum. Les Règles de Rotterdam mettent fin à cette tradition.
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petits chargeurs qui n’ont aucun pouvoir de négociation pour éviter de telles clauses
abusives devenues des clauses standard ou clauses de style.
De façon générale, le chargeur est tenu pour responsable de toute inexécution ou mauvaise
exécution d’une obligation que la Convention met à sa charge.
Il n’y a pas de changement par rapport aux Conventions actuelles qui retiennent le même principe
(art. 12, Règles de Hambourg). La grande innovation de la nouvelle Convention, c’est la
codification de la responsabilité du chargeur du fait d’autrui.
Questions à examiner :
Selon l’art. 30, le chargeur est responsable de la perte ou du dommage subi par le transporteur
si celui-ci prouve à son encontre une faute dans l’exécution de ses obligations (responsabilité
pour faute prouvée).
Il s’ensuit que pour que le transporteur mette en cause la responsabilité du chargeur pour obtenir
réparation d’un dommage qu’il aurait subi, il lui faudra établir :
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Noter que le parag. 1 de l’article 30 définit cette faute comme « un manquement de la part du
chargeur aux obligations qui lui incombent en vertu de la présente Convention ».
(vii) Choix d’un conteneur inadapté ; par exemple, un conteneur isotherme en lieu et place
d’un conteneur à température dirigée.
NB : Les pays africains n’ont pu faire admettre lors des négociations la limitation de la
responsabilité du chargeur (ce qui aurait été une révolution en droit maritime) pour insuffisance
d’arguments (étude(s) et proposition concrète).
L’article 34 qui régit cette question stipule que le chargeur ne répond que des «actes et omissions
» de ceux à qui il a confié le soin d’exécuter l’une quelconque de ses propres ses propres
obligations. En d’autres termes, la responsabilité du chargeur du fait notamment de ses préposés,
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mandataires et sous-traitants n’est engagée que si et seulement si ces personnes agissent dans
le cadre strict des prestations commerciales envisagées.
- Pour les conséquences « des actes et omissions » non seulement du transporteur mais
aussi des mandataires de ce dernier agissant pour le compte et à la demande du chargeur.
3) L’obligation principale
Elle consiste dans le déplacement des marchandises jusqu’au lieu de destination et à leur livraison
entre les mains du destinataire (art. 11).
Cette obligation induit une durée de responsabilité qui s’analyse comme suit :
C’est la période au cours de laquelle le transporteur est responsable des marchandises. Cette
période court de la réception des marchandises par le transporteur lui-même ou une partie
exécutante jusqu’à leur livraison. L’art. 12 qui couvre cette question mentionne des détails tenant
compte des lois ou réglementations locales ou du contenu du contrat de transport.
Ainsi :
- Si la loi locale exige que le transporteur prenne livraison des marchandises auprès d’une
autorité locale, la responsabilité du transporteur court dès leur prise en charge des
mains de ladite autorité.
- A la livraison, si la loi locale établit que les marchandises doivent être remises entre les
mains d’une autorité, la responsabilité du transporteur cesse dès la remise de celles-ci
entre les mains de cette autorité.
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b) Avant, au début et pendant le voyage par mer, d’exercer une diligence raisonnable pour
:
(i) Mettre et maintenir le navire en état de navigabilité ;
(ii) Convenablement armer, équiper et approvisionner le navire et le maintenir ainsi
armé, équipé et approvisionné tout au long du voyage; et
(iii) Approprier et mettre en bon état les cales et toutes les autres parties du navire où
les marchandises sont transportées, ainsi que les conteneurs fournis par lui dans ou
sur lesquels les marchandises sont transportées, et les maintenir appropriés et en
bon état pour la réception, le transport et la conservation des marchandises.
La responsabilité pour faute est retenue. Les Règles de Rotterdam s’écartent des Conventions
précédentes en ce qui concerne la structure de la faute et la question de la charge de la preuve.
Les différents cas de figure établis sous les Règles de Rotterdam sont les suivant :
a) Selon l’art. 17(1), le transporteur est réputé responsable si l’ayant droit prouve que la
perte, le dommage ou le retard à la livraison des marchandises ou l’évènement ou la
circonstance qui en est la cause est survenu pendant la durée de sa responsabilité.
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(i) La faute du transporteur ou d’une personne agissant en son nom ou sous son
contrôle a causé l’évènement ou la circonstance invoquée par le transporteur ou
y a contribué ; ou
(ii) un événement ou une circonstance autre que les 15 cas exceptés ci-dessus a
contribué à la perte, au dommage ou au retard et si le transporteur ne peut
prouver que cet événement ou cette circonstance n’est pas imputable à sa faute
ou à la faute de l’une quelconque des personnes agissant en son nom ou sous son
contrôle ;
(v) les cales ou d’autres parties du navire où sont transportées les marchandises, ou
les conteneurs fournis par le transporteur dans ou sur lesquels elles sont
transportées, n’étaient pas appropriés ni en bon état pour leur réception,
transport et conservation; et
(i) qu’aucun des événements ou circonstances mentionnés aux points (iv) et (v) ci-
dessus n’a causé la perte, le dommage ou le retard; ou
(ii) qu’il s’est acquitté de son obligation d’exercer une diligence raisonnable pour
mettre le navire en état de navigabilité, l’armer, l’équiper et mettre les cales et
toutes les parties du navire en état de recevoir, conserver et transporter les
marchandises.
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.Selon l’art. 19 qui régit cette question, une partie exécutante est soumise aux obligations et
responsabilités imposées au transporteur, et bénéficie en conséquence des moyens de défense
et des limites de responsabilité octroyées à celui-ci sous la Convention.
a) Elle doit recevoir les marchandises à transporter dans un État contractant, les livrer dans
un État contractant, ou exécuter ses opérations concernant les marchandises dans un port
d’un État contractant ; et
(iii) à tout autre moment dans la mesure où elle participait à l’exécution de l’une
quelconque des opérations prévues par le contrat de transport.
On notera enfin qu’une partie exécutante maritime est responsable des actes et omissions des
personnes agissant en nom en vertu du contrat de transport.
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Le cumul des réparations dues par toutes ces personnes ne dépasse pas les limites globales de
responsabilité prévues par la Convention.
Aux termes de l’art. 59, les limites de responsabilité du transporteur sont fixées comme suit :
- 875 unités de compte (DTS - Droits de Tirage Spéciaux) par colis ou autre unité de
chargement ; ou
- 3 unités de compte (DTS) par kilogramme de poids brut des marchandises objet de la
réclamation ou du litige, la limite la plus élevée étant applicable ;
- sauf lorsque la valeur des marchandises a été déclarée par le chargeur et figure dans les
données du contrat ; ou
En cas d’utilisation d’un conteneur, d’une palette ou d’un engin de transport similaire de
groupage, ou lorsque les marchandises sont placées dans ou sur un véhicule, les colis ou les unités
de chargement énumérés dans les données du contrat comme ayant été placés dans ou sur cet
engin de transport ou véhicule sont considérés comme des colis ou unités de chargement.
En l’absence d’une telle énumération, les marchandises placées dans ou sur cet engin de
transport ou véhicule sont considérées comme une unité de chargement.
3.6- Limites de responsabilité des suites d’un préjudice pour cause de retard
Le préjudice économique résultant d’un retard est limité à un montant équivalent à deux fois et
demi le fret payable pour les marchandises ayant subi le retard (art.60).
Le transporteur ou toute personne agissant pour son compte (partie exécutante, capitaine ou
équipage, préposés, etc.) ne peut se prévaloir de la limitation de responsabilité en cas de
dommage, de perte ou de retard à la livraison des marchandises si l’ayant droit prouve que le
préjudice résultant du manquement aux obligations leur incombant était imputable à un acte ou
à une omission personnel que celui qui revendique le droit de limiter sa responsabilité a commis
soit dans l’intention de causer ce préjudice, soit témérairement et avec conscience que ce
préjudice en résulterait probablement.
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La prise en compte de cette hypothèse dans l’art. 26 traduit le souci de prendre en compte les
aspects multimodaux du transport international dont l’étape maritime constitue une phase
importante.
La règle est la suivante : en cas de dommage ou de retard à la livraison des marchandises du fait
d’un évènement survenu pendant la durée de la responsabilité du transporteur, mais uniquement
avant leur chargement sur le navire ou uniquement après leur déchargement du navire, les
dispositions des Règles de la Haye ne l’emportent pas sur les dispositions de quelque autre
instrument international qui :
REMARQUE FINALE : les Règles de Rotterdam constituent bien « une Convention maritime
plus ». Il est manifeste qu’elles rendent plus que jamais improbable l’entrée en vigueur de la
Convention des Nations Unies de 1980 sur le transport multimodal international de
marchandises qui peine à entrer en vigueur depuis 40 ans !
Les Etats de l’Afrique de l’ouest et du centre ont œuvré à la mise en place de textes régionaux en
matière de transport de marchandises, en particulier dans le domaine maritime. L’examen du
contenu de ces textes en considération du sujet du multimodalisme, ou plus spécifiquement des
professions comme celle du commissionnaire de transport s’avère pertinent. Sont examinés à cet
effet :
(a) les conditions d’exercice des professions d’intermédiaires de transport maritime au sein
de l’UEMOA ;
(b) le régime juridique du commissionnaire de transport en OHADA ; et
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A l’examen de ce texte, il apparait que celui-ci régit essentiellement les conditions d’exercice de
chacune de ces professions : condition(s) et procédure d’octroi de l’agrément d’habilitation à
l’exercice de la profession, les procédures de suspension et de retrait de l’agrément.
S’agissant spécifiquement du commissionnaire de transport, outre ce qui précède, le Règlement
définit le commissionnaire de transport comme la personne morale faisant profession habituelle
d’organiser des opérations de transport de bout en bout.
Il précise par ailleurs à l’Article 8 intitulé « Qualité de commissionnaire de transport » ce qui suit :
« Le Commissionnaire de transport doit être titulaire d’un agrément de transporteur maritime ou
d’intermédiaire de transport maritime. Il est tenu, vis-à-vis de son commettant, à un devoir
d’information préalable sur la nature exacte de la relation contractuelle en vue d’éviter toute
confusion avec ses autres activités. »
REMARQUES : On retiendra que :
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Aussi les articles 204 et 205 de l’Acte Uniforme introduisent-ils le concept de commissionnaire
expéditeur. Ces deux textes en établissent respectivement la définition et le régime de
responsabilité dans les termes suivants :
(4) Il est comptable de l’expédition et de l’arrivée de la marchandise dans l’état où il l’a reçue de
l’expéditeur et de la livrer dans les délais selon le contrat sans avarie ni perte. Pour ce faire, il
conclura un ou des contrats spécifiques avec un ou des transporteurs (auxiliaires de transport
compris) devant concourir chacun en ce qui le concerne à l’acheminement et à la livraison de la
marchandise à destination.
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(5) Il pèse sur lui une obligation de résultat, avec néanmoins la possibilité à lui offerte de se
soustraire de celle-ci uniquement en cas de faute d’un tiers ou de cas de force majeure qu’il lui
reviendra de démontrer.
NB : Le commissionnaire expéditeur assumera son statut juridique selon qu’il sera commis dans
le cadre d’un transport unimodal ou d’un transport multimodal.
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le Protocole de La Haye de 1955, du moins dans les Etats CEMAC qui sont
contractants à ce protocole.
9.1.3- De la responsabilité de l’expéditeur
CF les dispositions liées à ce sujet.
9.1.4- Délais de procédure
Il s’agit des délais d’avis ou de réserves et du délai de prescription.
(i) Les délais d’avis (art. 24)
Au plus tard le premier jour ouvrable suivant le jour de la livraison, s’il s’agit d’une perte
ou d’un dommage apparent ;
Dans les six (06) jours de la livraison, s’il s’agit d’une perte ou d’un dommage non apparent
(art. 24 (1et 2).
Pour les pertes ou dommages aux marchandises, le défaut d’avis n’entraine pas de
forclusion.
En revanche, pour le retard à la livraison (article 24 (5)) : 60 jours après la date convenue
de livraison, forclusion.
Avis à donner par l’ETM : dans les quatre-vingt-dix (90) jours consécutifs, si ETM souffre
d’un préjudice du fait de l’expéditeur.
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Le délai de 6 mois ci-dessus court à compter du lendemain du dernier jour auquel les
marchandises ont été livrées ou, à défaut, auraient dû l’être (art. 25 (2).
(b) Un délai d’assignation
A condition d’avoir formulé une réclamation écrite - indépendante des réserves - dans le délai de
six mois sus- indiqué, l’assignation, que ce soit devant le tribunal judiciaire ou arbitral, celui qui
veut agir dispose d’un délai de deux ans (art. 25 (1er)). Le point de départ de ce délai est situé au
lendemain du jour de la livraison ou, si celle-ci n’a pas eu lieu, au lendemain du dernier jour où
elle aurait dû intervenir (art. 25 § 2).
NB : L’Acte uniforme OHADA relatif aux contrats de transport routier de marchandises est applicable
autant en Afrique centrale qu’en Afrique de l’ouest (dans les pays membres de l’Ohada).
L’art 2 de l’Acte Uniforme définit le transport superposé comme "le transport dans lequel, en vue
de l’exécution d’un unique contrat de transport routier, un véhicule routier contenant des
marchandises est transporté, sans rupture de charge, sur ou dans un véhicule non routier sur une
partie du parcours".
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L’Acte Uniforme s’applique, en ce qui concerne les rapports contractuels entre le transporteur
routier et l’expéditeur de la marchandise, non seulement au trajet purement routier, mais aussi
au trajet maritime, ferroviaire ou aérien, lorsque le véhicule routier et son contenu sont
transportés par voie maritime, ferroviaire ou aérienne.
Cette règle générale souffre une exception de taille : c’est lorsque le dommage est localisé sur un
segment du parcours effectué par un autre mode de transport.
B - Le régime dérogatoire de l’article 22 : application du régime du "réseau" en cas de
localisation du dommage sur une partie du trajet effectuée par un autre mode de transport
L’article 22 de l’Acte Uniforme prévoit que, "lorsque sans faute du transporteur routier, une perte,
une avarie ou un retard se produit pendant la partie non routière du transport, la responsabilité
du transporteur routier est déterminée conformément aux règles impératives de la loi qui
régissent cet autre mode de transport. En l’absence de telles règles, la responsabilité du
transporteur routier demeure régie par le présent Acte uniforme".
Application du système dit du "réseau" de responsabilité.
L’application d’un régime différent de celui du transport routier est, toutefois, soumise à deux
conditions. Il faut prouver :
(1) Que le dommage (perte, avarie ou retard) s’est produit au cours d’un transport autre que
routier, par exemple au cours de la traversée maritime. Pour échapper à l’application de
l’Acte Uniforme, il faut établir l’imputabilité du dommage à l’autre mode.
(2) Qu’il n’est pas la conséquence d’une faute (action ou omission) du transporteur routier,
par exemple qu’il ne résulte pas du mauvais arrimage des marchandises à l’intérieur du
véhicule routier.
Ces deux conditions prévues par l’article 22 de doivent être remplies cumulativement.
A signaler toutefois qu’il appartient à celui qui revendique le bénéfice de la loi non routière de
rapporter les preuves requises, lesquelles doivent être formelles et ne laisser place à aucune autre
hypothèse.
INTRODUCTION
La loi N° 217-442 du 30 juin 2017 portant Code maritime ivoirien en ses Livre III, Titre II, et
Chapitre VI intitulé « Le commissionnaire de transport » détermine le régime juridique de ce
dernier.
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Le Code maritime comprend 12 Livres. Le livre VIII consacré aux professions des transports
maritimes, traite en son titre I des professions des transports maritimes et en son titre II des
auxiliaires des transports maritimes. Le commissionnaire de transport figure sous ce titre II et fait
l’objet des articles 833 à 891.
Le contrat de commission est attesté par un document comportant les mentions suivantes :
- la nature générale des marchandises,
- les marques principales nécessaires à leur identification,
- une déclaration expresse, le cas échéant, du caractère dangereux des marchandises,
- le nombre de colis ou de pièces ainsi que le poids brut des marchandises ou leur quantité
exprimée autrement, telles que ces indications ont été fournies par le donneur d’ordre ;
- l’état apparent des marchandises ;
- le nom et l’établissement principal du commissionnaire et du donneur d’ordre ;
- le nom du destinataire, s’il a été désigné par le donneur d’ordre ;
- le lieu et la date de prise en charge des marchandises par le commissionnaire de transport ;
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Le donneur d’ordre est tenu d’une obligation majeure : fournir au commissionnaire de transport
toutes les informations nécessaires à l’exécution du contrat (devoir d’information).
A défaut, il expose sa responsabilité pour tout préjudice causé au commissionnaire de transport
ou à des tiers du fait de l’absence d’indications, d’indications frauduleuses ou inexactes ou
incomplètes relatives aux marchandises.
II- L’OBLIGATIONS DU COMMISSIONNAIRE DE TRANSPORT (art. 876)
Il est tenu de :
- une obligation de conseil vis-à-vis du donneur d’ordre (conseils utiles) ;
- prendre soin des marchandises et d’en assurer le transport conformément aux instructions
éventuellement reçues.
NB : A cet effet et sauf instructions particulières du donneur d’ordre, le commissionnaire de
transport a le libre choix des moyens de transport à utiliser et des itinéraires à suivre.
III- POSSIBILITE D’EMISSION DE RESERVE DE LA PART DU COMMISSIONNAIRE
Il est loisible au commissionnaire de transport ou à une personne agissant en son nom, sait ou a
des raisons de soupçonner que les données fournies au contrat par le donneur d’ordre ne
représentent pas exactement les marchandises ou s’il n’a pas de moyens suffisants de contrôler
ces indications, d’émettre dans le contrat une ou des réserves :
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A l’exception des indications pour lesquelles une réserve a été faite, le contrat de commission fait
foi, sauf preuve contraire, de la prise en charge, par le commissionnaire, des marchandises telles
qu’elles sont décrites dans ce document (art. 879).
IV- PRESERVATION DES DROITS DU DONNEUR D’ORDRE
4.1- Perte ou dommage imputable à un tiers
Le commissionnaire de transport est tenu d’en informer le donneur d’ordre et de prendre toutes
les mesures nécessaires en vue de sauvegarder les droits de celui-ci.
4.2- Assurance des marchandises par le commissionnaire (art. 881)
A moins qu’il ait reçu des instructions écrites, indiquant le montant pour lequel les marchandises
sont à assurer et les risques contre lesquels elles doivent l’être, le commissionnaire de transport
n’est pas tenu d’assurer lesdites marchandises.
Lorsque les instructions reçues sont inexactes et ne peuvent pas être exécutées, le
commissionnaire de transport décide du montant pour lequel les marchandises doivent être
assurées ainsi que les risques qui doivent être couverts.
NB : Une simple déclaration de la valeur des marchandises par le donneur d’ordre ne constitue
pas une instruction d’assurer ces marchandises.
)IV- PRESERVATION DES DROITS DU COMMISSIONNAIRE DE TRANSPORT
4.1- Droit de rétention des marchandises
En cas de non-paiement de sa rémunération et des frais qui lui sont dus dans le cadre de
l’exécution du contrat, Le commissionnaire de transport peut exercer un droit de rétention sur
les marchandises.
4.2- Non prise de livraison par le destinataire a l’arrivée
Si le destinataire ne prend pas livraison des marchandises aux lieu et au moment convenus, le
commissionnaire de transport les fait entreposer aux risques exclusifs du donneur d’ordre.
La responsabilité du commissionnaire pour les marchandises prend fin dès qu’elles sont été
confiées à un entrepositaire.
Les frais d’entreposage des marchandises supportés par le Commissionnaire seront remboursés
par le donneur d’ordre.
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Sans préjudice de ce qui précède, le commissionnaire de transport sera tenu responsable des
pertes, avaries ou retard en cas de faute ou de négligence ayant contribué à la réalisation du
préjudice.
5.2- Atténuation de la responsabilité du commissionnaire en en cas de retard
(Art. 887)
En cas de responsabilité du commissionnaire de transport pour les dommages imputables à un
retard dans la livraison des marchandises, une indemnisation n’est due que dans les cas où le
contrat n’a pas été exécuté dans des délais raisonnables, compte tenu des circonstances de
l’espèce et des usages en la matière.
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